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CD\SEM\Cours\Chap6 M. Correvon
T A B L E D E S M A T I E R E S
PAGE
6.1 INTRODUCTION
Ce chapitre se limite à l’étude des moteurs synchrones à aimants permanents sans collecteur.
La Figure 6-1 fournit une représentation schématique de la machine servant de base pour son
étude. Cette machine, réduite à une paire de pôles, reprend les caractéristiques constructives
essentielles de la plupart des moteurs synchrones à aimants permanents sans collecteur.
Axe magnétique
Axe magnétique
i3 Phase2
rotorique
N i3
u3 S
u1 Axe magnétique u3
i1 ϑe Phase1 u2
N
N
u2 i2
S
i1
i2 u1
Axe magnétique
Phase3
Stator Rotor Stator
Couplage étoile aimants permanents Couplage triangle
Au stator, on trouve trois enroulements notés 1, 2, 3 faisant entre eux un angle de 2π/3. Ces
bobinages peuvent être connectés en étoile (avec neutre isolé) ou en triangle. Le rotor est
constitué d’aimants montés en périphérie. Sous chaque pôle (deux dans le cas présent), un
aimant occupe un arc polaire égal à 2π/3.
6.1.1 Couplage
On suppose que chaque phase du moteur est constituée d’une résistance (fils de
l’enroulement) d’une inductance propre par phase, d’inductances mutuelles entre phases et
d’une source de tension représentant la tension induite de mouvement propre à la phase
considérée. La Figure 6-2 illustre la forme générale de la modélisation électrique d’un moteur
triphasé.
Les phases du moteur peuvent être :
- le couplage étoile,
- le couplage triangle.
En principe, le couplage étoile est le plus utilisé. Cependant, pour des raisons de technique de
fabrication, le montage triangle est encore souvent rencontré. Les paragraphes suivants
donnent les caractéristiques de chacun de ces couplages.
CD\SEM\Cours\Chap6
MOTEURS SYNCHRONES A AIMANTS PERMANENTS : COUPLAGE ET MODELISATION Page 2
i1 L13 i2 i3
L 12 L 23
L11 L22 L33
L 21 L 32
u1 u2 L 31 u3
R1 R2 R3
i1 L 13 i2 i3
L 12 L 23
L11 L22 L33
L 21 L 32
u1 u2 L 31 u3
R1 R2 R3
La suite des calculs est conduite en faisant l’hypothèse que l’on est en présence d’un système
triphasé symétrique, c’est-à-dire que les éléments de chaque phase sont identiques.
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MOTEURS SYNCHRONES A AIMANTS PERMANENTS : COUPLAGE ET MODELISATION Page 3
um
im
R1 R2 R3
Rm = 2 R 6.2
im
L13
L12 L23
L 11 L 22 L 33
L21 L32
i1 i2 i3
L31
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MOTEURS SYNCHRONES A AIMANTS PERMANENTS : COUPLAGE ET MODELISATION Page 4
∂i1 ∂i ∂i ∂i
(1) → um = L11 − L22 2 − L21 1 + L12 2
∂t ∂t ∂t ∂t
( 2) → L = L11 = L22 = L33
6.3
(3) → M = L12 = L21 = L13 = L31 = L23 = L32
( 4) → im = i1 = −i2
après quelques calculs, on obtient
um
Lm = = 2(L − M )
∂im 6.4
∂t
i20
i30
M M M
L L L
u 10 i3 i2 i1
u 20 u3 u2 u1
u30 R R R
u i3 u i2 u i1
UN
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i1 + i2 + i3 = 0 6.6
Les distributions angulaires des tensions induites de mouvement sont de formes sinusoïdales
pour les moteurs AC, rectangulaires ou trapézoïdales pour les moteurs DC. Dans la majorité
des cas, il n’y a pas de composante homopolaire
u1 + u2 + u3 = 0 6.12
Par conséquent, les relations entre tensions de phases uk et tensions de commande uk0, pour
un système triphasé symétrique, sont données par les relations suivantes :
1
u1 = ( 2u10 − u20 − u30 )
3
1
u2 = ( 2u20 − u30 − u10 ) 6.13
3
1
u3 = ( 2u30 − u10 − u20 )
3
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et
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Les signaux issus des sondes de Hall sont déphasés (en retard) de π/3 sur les tensions induites
composées (retard de π/6 sur les tensions induites de phases).
1
i12 E
-1 π/3
1
-2
0 2 4 6 8 10 12
2
Hall [1], u /K Ω [1]
1
i23 E
-1
2
-2
0 2 4 6 8 10 12
2
Hall [1], u /K Ω [1]
1
i31 E
-1
3
-2
0 2 4 6 8 10 12
θe [rad]
Figure 6-8 : Position des sondes de Hall en fonction des tensions composées
La Figure 6-9 montre les tensions induites aux bornes du moteur (tensions composées) et les
courants de phases (i1, i2, i3) ou de commande (i10, i20, i30). On voit que les courants de phase
sont non nuls pendant 120° électrique puis nuls sur 60° électrique.
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u /KEΩ [1]
0.5
i 1/I [1], i1
-0.5
-1
0 2 4 6 8 10 12
u /KEΩ [1]
0.5
0
i2/I [1], i2
-0.5
-1
0 2 4 6 8 10 12
1
u /KEΩ [1]
0.5
0
i 3/I [1], i3
-0.5
-1
0 2 4 6 8 10 12
Les couples (forces) produits par chaque phase et le couple (force) total montrent une
ondulation importante de ce dernier.
0.5
0
0 2 4 6 8 10 12
1
T2/KTI [1]
0.5
0
0 2 4 6 8 10 12
1
T_3/K_TI} [1]
0.5
0
0 2 4 6 8 10 12
2
T/KTI [1]
0
0 2 4 6 8 10 12
π/6 π/2 θe [rad]
Figure 6-10 : Couples (forces) produits par chaque phase et couple (force) totale
Le couple (force) moyen se détermine dans l’intervalle [π/6 … π/2] pour lequel seules deux
mêmes phases sont actives.
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Moteur rotatif
π 2
3
Tem =
π π 6
∫ (− K T sin(ϑe )( − I ) − KT sin(ϑe − 2π 3)( I ) − KT sin(ϑe − 4π 3)(0) )dϑe
3 3 6.21
= KT I = KTΥ120° I
π
Moteur linéaire
3 3
Fem = K F I = K FΥ120° I
π
La valeur minimum du couple (force) est donnée pour ϑe=π/6+ k⋅π/3.
Moteur rotatif
Tem[min] = − KT sin(π 6)( − I ) − KT sin( − π 2)( I ) − KT sin( − 7π 6)(0)
3
= KT I
2 6.22
Moteur linéaire
3
Fem[ m min] = K F I
2
La valeur maximum du couple (force) est donnée pour ϑe=k⋅π/3.
Moteur rotatif
Tem[max] = − KT sin(π 3)( − I ) − KT sin( − π 3)( I ) − KT sin(π )(0)
= 3K T I 6.23
Moteur linéaire
Fem[ m max] = 3K F I
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1
12 E
-1 π/6
1
-2
0 2 4 6 8 10 12
2
Hall [1], u /K Ω [1]
1
23 E
-1
2
-2
0 2 4 6 8 10 12
2
Hall [1], u /K Ω [1]
1
31 E
-1
3
-2
0 2 4 6 8 10 12
θe [rad]
Figure 6-11 : Position des sondes de Hall en fonction des tensions composées
La Figure 6-11 montre le déphasage qu’il faut appliquer entre les tensions composées,
accessibles entre les bornes du moteur et les sondes de Hall.
La Figure 6-12 montre la forme des courants de phases. On voit que la somme des courants
de phases est bien nulle pour toutes les valeurs de l’angle électrique ϑe.
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0
-0.5
-1
0 2 4 6 8 10 12
1
i3 [1], ui3/KEΩ [1]
0.5
0
-0.5
-1
0 2 4 6 8 10 12
Comme pour la commutation à 120°, les couples produits par chaque phase peuvent être
déduits des courants et des tensions induites de phases.
Couple (force) produit par phase et couple (force) total
1
T1/KTI [1]
0.5
0
0 2 4 6 8 10 12
1
T2/KTI [1]
0.5
0
0 2 4 6 8 10 12
1
T3/KTI [1]
0.5
0
0 2 4 6 8 10 12
1.5
T/KTI [1]
1
0.5
0
0 2 4 6 8 10 12
π/3 θe [rad]
Figure 6-13 : Couples (forces) produits par chaque phase et couple (force) total
Le couple (force) moyen se détermine dans l’intervalle [0 … π/3] pour lequel l’ondulation de
couple (force) est périodique.
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Moteur rotatif
π 3
3 ⎛ ⎛−I ⎞ ⎛ − I ⎞⎞
Tem = ∫ ⎜⎜⎝ − K sin(ϑe )⎜ ⎟ − KT sin(ϑe − 2π 3)(I ) − KT sin(ϑe − 4π 3)⎜ ⎟ ⎟⎟dϑe
π
T
0 ⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠⎠
9
= KT I = KTΥ180° I 6.25
2π
Moteur linéaire
9
Fem = K F I = K FΥ180° I
2π
La valeur minimum du couple (force) est donné pour ϑe=0+k⋅π/3.
Moteur rotatif
⎛−I ⎞ ⎛−I ⎞
Tem[min] = − KT sin(0)⎜ ⎟ − KT sin( − 2π 3)(I ) − KT sin( − 4π 3)⎜ ⎟
⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠
3 3
= KT I 6.26
4
Moteur linéaire
3 3
Fem[ m min] = KF I
4
La valeur maximum du couple (force) est donné pour ϑe=π/6+k⋅π/3.
Moteur rotatif
⎛−I ⎞ ⎛−I ⎞
Tem[max] = − KT sin(π 6)⎜ ⎟ − KT sin( − π 2)(I ) − KT sin( − 7π 6)⎜ ⎟
⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠
3
= KT I 6.27
2
Moteur linéaire
3
Fem[ m max] = KF I
2
L’ondulation de couple (force), en valeur relative vaut donc
Moteur rotatif
∆Tem Tem[max] − Tem[min] 2− 3
= ⋅ 100 = π ⋅ 100 = 14%
Tem Tem 6
6.28
Moteur linéaire
F − Fem[min]
Fem[ m max] = em[max] ⋅ 100 = 14%
Fem
Pour des formes de distributions non sinusoïdales, les calculs doivent être conduits de la
même manière.
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KT,E(ϑ) 2π
KT,E 3
KT,E(ϑ)
KT,E
p
KE KE KE
KT KT KT
Tv
CV
Sondes de Hall
Grandeurs de commande pour commutation
à 120° ou 180°
Le choix du déphasage entre tensions induites composées et signaux des sondes de Hall défini
le type de commutation (120° ou180°).
Le tableau ci-dessous fait la synthèse des résultats obtenus dans cette section.
Type de commutation
Paramètres
180° 120°
Déphasage entre sondes de Hall et tensions induites composées -π/6 -π/3
Déphasage entre sondes de Hall et tensions induites de phases 0 -π/6
9 3 3
Couple rapporté au couple (force) produit par une phase (KTI ou KFI)
2π π
Ondulation relative de couple (force) 14% 14%
Valeur de la résistance entre bornes 2R 2R
Valeur de l’inductance entre bornes 2(L-M) 2(L-M)
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L 12 L 23
L 11 L22 L 33
L 21 L 32
i1 i2 i3
L 31
R1 R2 R3
u i3 u i2 u i1
Les inductances de champ principal, les inductances mutuelles et les résistances peuvent être
déterminées par de simples mesures R et L entre deux bornes. La suite des calculs sont
conduits en faisant l’hypothèse que l’on est en présence d’un système triphasé symétrique,
c’est-à-dire que les éléments de chaque phase sont identiques.
im
R1 R2 R3
On voit que :
um R1 ( R2 + R3 ) ⎫
Rm = = ⎪ 2
im R1 + R2 + R3 ⎬ Rm = R 6.29
⎪ 3
R = R1 = R2 = R3 ⎭
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um
im
L13
L12 L23
L11 L22 L33
L21 L32
i1 i2 i3
L31
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u1 + u2 + u3 = 0 6.34
∂
0 = R(i1 + i2 + i3 ) + (L + 2 M ) (i1 + i2 + i3 ) + ui1 + ui 2 + ui 3 6.35
∂t
i10
i20
i30
u1
u3 u2
u10
u20
u30 M M
L L M
L
u3 i3 u2 i2 u1 i1
R R R
On voit donc qu’il peut y avoir un courant de circulation dans le moteur. On peut écrire les
relations suivantes
∂i1 ∂
u1 = Ri1 + ( L − M ) + M (i1 + i2 + i3 ) + ui1
∂t ∂t
∂i ∂
u2 = Ri2 + ( L − M ) 2 + M (i1 + i2 + i3 ) + ui 2 6.36
∂t ∂t
∂i ∂
u3 = Ri3 + ( L − M ) 3 + M (i1 + i2 + i3 ) + ui 3
∂t ∂t
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Les relations liant les courants de branches aux courants de phases ont la forme suivante
i10 = i1 − i2 ⎫
⎪
i20 = i2 − i3 ⎬ i10 + i20 + i30 = 0 6.40
i30 = i3 − i1 ⎪⎭
Sachant que, pour un moteur triphasé symétrique, sans composante homopolaire sur les
tensions induites de mouvement on a
i1 + i2 + i3 = 0 6.41
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En faisant le même raisonnement que pour le couplage étoile, voir relations 6.14, 6.15 et
6.16, il est possible de déterminer les liens entre tensions et courants de commande
∆u10 = u1 − u2
∆u20 = u2 − u3 6.43
∆u30 = u3 − u1
A partir des relations 6.38 et 6.42 on obtient un système d’équations simples liant les
grandeurs de commande.
∆u10 =
1
(u1 − u2 ) = 1 R(i1 − i2 ) + 1 (L − M ) ∂ (i1 − i2 ) + 1 (ui1 − ui 2 )
3 3 3 ∂t 3
1 1 ∂i 1 1 ∂i
= Ri10 + (L − M ) 10 + ui10 = Rmi10 + Lm 10 + ∆ui10
3 3 ∂t 2 2 ∂t
6.44
1 1 ∂i 1 1 ∂i
∆u20 = Ri20 + (L − M ) 20 + ui 20 = Rmi20 + Lm 20 + ∆ui 20
3 3 ∂t 2 2 ∂t
1 1 ∂i30 1 1 ∂i30
∆u30 = Ri30 + (L − M ) + ui 30 = Rmi30 + Lm + ∆ui 30
3 3 ∂t 2 2 ∂t
On voit une parfaite adéquation entre les grandeurs de phases pour le couplage étoile
(relation 6.7) et les grandeurs de commande ou les grandeurs composées pour le couplage
triangle.
∆ui30(s)=ui3(s)-ui1(s)
∆u i20(s)=ui2(s)-ui3(s)
∆ui10(s)=ui1(s)-ui2(s)
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MOTEURS SYNCHRONES A AIMANTS PERMANENTS : COUPLAGE ET MODELISATION Page 21
-1
-2
0 2 4 6 8 10 12
2
Hall2 [1], ui2/KEΩ [1]
-1
-2
0 2 4 6 8 10 12
2
Hall3 [1], ui3/KEΩ [1]
-1
-2
0 2 4 6 8 10 12
θe [rad]
Figure 6-20 : Position des sondes de Hall en fonction des tensions de phases
La Figure 6-21 montre les tensions induites de phases et les courants de commande. On voit
que les courants de commande sont présents durant 120° électrique. Les courants de phases
sont quant à eux jamais nuls.
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MOTEURS SYNCHRONES A AIMANTS PERMANENTS : COUPLAGE ET MODELISATION Page 22
0
-0.5
-1
0 2 4 6 8 10 12
1
i 30/I [1], ui3/KEΩ [1]
0.5
0
-0.5
-1
0 2 4 6 8 10 12
Selon la relation 6.45, il est possible de déterminer les couples (forces) produits par chaque
phase et par conséquent le couple (force) total.
0.5
0
0 2 4 6 8 10 12
1
T20/KTI [1]
0.5
0
0 2 4 6 8 10 12
1
T30/KTI [1]
0.5
0 2 4 6 8 10 12
1
T/KTI [1]
0.5
0
0 2 4 6 8 10 12
π/3 θe [rad]
Figure 6-22 : Couples (forces) produits par chaque commande et couple (force) totale
Le couple (force) moyen se détermine dans l’intervalle [0 … π/3] pour lequel seules deux
mêmes phases sont actives.
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Moteur rotatif
π 3
3
Tem =
π ∫ (K
0
T 10 (ϑe ) ⋅ ( − I ) − KT 20 (ϑe ) ⋅ ( I ) − KT 30 (ϑe ) ⋅ (0) )dϑe
3 6.50
= KT I = KT∆120° I
π
Moteur linéaire
3
Fem = K F I = K F∆120° I
π
La valeur minimum du couple (force) est donnée pour ϑe=k⋅π/3.
Moteur rotatif
Tem[min] = − KT 10 (π 3) ⋅ ( − I ) − KT (π 3) ⋅ ( I ) − KT (π 3) ⋅ (0)
3
= KT I
2 6.51
Moteur linéaire
3
Fem[ m min] = KF I
2
La valeur maximum du couple (force) est donnée pour ϑe=k⋅π/3.
Moteur rotatif
Tem[max] = − KT sin(π 3)( − I ) − KT sin( − π 3)( I ) − KT sin(π )(0)
= KT I 6.52
Moteur linéaire
Fem[ m max] = K F I
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1
i1 E
0
π/6
-1
1
-2
0 2 4 6 8 10 12
2
Hall [1], u /K Ω [1]
1
i2 E
-1
2
-2
0 2 4 6 8 10 12
2
Hall [1], u /K Ω [1]
1
i3 E
-1
3
-2
0 2 4 6 8 10 12
θe [rad]
Figure 6-23 : Position des sondes de Hall en fonction des tensions induite de phases
La Figure 6-24 montre la forme des courant de commande et des tensions induites de
phases. On voit que les courants en commutation à 180° ne sont jamais nuls, ce qui n’est
pas le cas des courants de phases
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0
-0.5
-1
0 2 4 6 8 10 12
1
i 30 [1], ui3/KEΩ [1]
0.5
0
-0.5
-1
0 2 4 6 8 10 12
Selon la relation 6.45, il est possible de déterminer les couples (forces) produits par chaque
phase et par conséquent le couple (force) total.
0.5
0 2 4 6 8 10 12
1
T20/KTI [1]
0.5
0 2 4 6 8 10 12
1
T30/KTI [1]
0.5
0 2 4 6 8 10 12
1
T/KTI [1]
0.5
0
0 2 4 6 8 10 12
π/6 π/2 θe [rad]
Figure 6-25 : Couples (forces) produits par chaque commande et couple (force) total
Le couple (force) moyen se détermine dans l’intervalle [π/6 … π/2] pour lequel l’ondulation
de couple (force) est périodique.
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Moteur rotatif
π 2
3
Tem =
π ∫ (− K
π 6
T 10 (ϑe ) ⋅ ( − I ) − KT 20 (ϑe ) ⋅ ( I ) − KT 30 (ϑe ) ⋅ ( − I ) )dϑe
3 3 6.54
= KT I = KT∆180° I
2π
Moteur linéaire
3 3
Fem = K F I = K F∆180° I
2π
La valeur minimum du couple (force) est donné pour ϑe=π/6+k⋅π/3.
Moteur rotatif
Tem[min] = − KT 10 (π 6) ⋅ ( − I ) − KT 20 (π 6) ⋅ ( I ) − KT 30 (π 6) ⋅ ( − I )
3
= KT I
4 6.55
Moteur linéaire
3
Fem[min] = K F I
4
La valeur maximum du couple (force) est donnée pour ϑe=k⋅π/3.
Moteur rotatif
Tem[max] = − KT (0) ⋅ ( − I ) − KT (0) ⋅ ( I ) − KT (0) ⋅ ( − I )
3
= KT I
2 6.56
Moteur linéaire
3
Fem[max] = KF I
2
L’ondulation de couple (force), en valeur relative vaut donc
Moteur rotatif
∆Tem Tem[max] − Tem[min] 2− 3
= ⋅ 100 = π ⋅ 100 = 14%
Tem Tem 6
6.57
Moteur linéaire
F − Fem[min]
Fem[max] = em[max] ⋅ 100 = 14%
Fem
Pour des formes de distributions non sinusoïdales, les calculs doivent être conduits de la
même manière.
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KT,E(ϑ) π
KT,E 2
KT,E(ϑ) π
KT,E 6
KE KE KE KT KT KT
3 3 3 3 3 3
p
Tv
CV
Sondes de Hall
Grandeurs de commande pour commutation
à 120° ou 180°
Le choix du déphasage entre tensions induites composées et signaux des sondes de Hall
définissent le type de commutation (120° ou180°).
Le tableau ci-dessous fait la synthèse des résultats obtenus dans cette section.
Type de commutation
Paramètres
180° 120°
Déphasage entre sondes de Hall et tensions induites de phases -π/6 0
3 3 3
Couple rapporté au couple (force) produit par une phase (KTI ou KFI)
2π π
Ondulation relative de couple 14% 14%
Valeur de la résistance entre bornes 2/3R 2/3R
Valeur de l’inductance entre bornes 2/3(L-M) 2/3(L-M)
CD\SEM\Cours\Chap6
MOTEURS SYNCHRONES A AIMANTS PERMANENTS : COUPLAGE ET MODELISATION Page 28
CD\SEM\Cours\Chap6
MOTEURS SYNCHRONES A AIMANTS PERMANENTS : COUPLAGE ET MODELISATION Page 29
6.5.1 Introduction
Les fabricants de moteurs désignent leur moteur sous une appellation qui tient compte non
seulement du moteur mais également du capteur. Par exemple, la société Maxon propose des
moteurs triphasés AC à aimants permanents dont le bobinage statorique est de type
rhombique. Les tensions induites de phases sont donc sinusoïdales. Ces moteurs, de petite
taille peuvent être équipés par de capteur Hall ou de codeur optique, voir de résolver. Il est
donc possible de les utiliser soit comme des moteurs AC sans collecteur (AC Brushless
motors) ou des moteurs DC sans collecteur (DC brushless motors).
Maxon propose des couplages étoile ou triangle pour les enroulements statoriques. Les
caractéristiques données par le fabricant sont illustrées à la Figure 6-27.
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MOTEURS SYNCHRONES A AIMANTS PERMANENTS : COUPLAGE ET MODELISATION Page 30
CD\SEM\Cours\Chap6
MOTEURS SYNCHRONES A AIMANTS PERMANENTS : COUPLAGE ET MODELISATION Page 31
2π
Pperte = KTΥ120° I 0Ω0 = 13.6 ⋅ 10− 3117 ⋅ 10− 3 ⋅ 22400 = 3.7 [W ] 6.63
60
La valeur donnée par le fabricant est de 33mNm. La différence provient des couples de
frottement.
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MOTEURS SYNCHRONES A AIMANTS PERMANENTS : COUPLAGE ET MODELISATION Page 32
JRm ∂Ω
U= + K EΥ120°Ω 6.70
KTΥ120° ∂t
U ⎛ −t
JR m
⎞ −t
JRm
1 1
L= Lm = 0.147 = 0.073 [mH ] 6.73
2 2
Avec αCu=3.92⋅10-3 °K
La différence de température entre le bobinage et la température ambiante, lorsque le système
est stabilisé, est donnée par la relation générale
CD\SEM\Cours\Chap6
MOTEURS SYNCHRONES A AIMANTS PERMANENTS : COUPLAGE ET MODELISATION Page 33
Les calculs se conduisent de la même manière que pour le couplage étoile. Les résistances R,
inductances L, constantes de tensions induites KE et constantes de couple KT de phases
peuvent être comparées entre les deux types de couplage. Les enroulements étant les mêmes,
ses grandeurs sont égales.
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MOTEURS SYNCHRONES A AIMANTS PERMANENTS : COUPLAGE ET MODELISATION Page 34
Bibliographie
[1] TRAITE D‘ELECTRICITE
ELECTROMECANIQUE
Volume IX
Auteur : Prof. Marcel Jufer
ISBN 2-88074-285-4
[2] MAGNA PHYSICS PUBLICATIONS – OXFORD SCIENCE PUBLICATION
DESIGN OF BRUSHLESS PERMANENT – MAGNET MOTORS
Auteurs : J.R. Hendershot rand Tje Miller
ISBN 1-881855-03-1
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MOTEURS SYNCHRONES A AIMANTS PERMANENTS : COUPLAGE ET MODELISATION Page 35
ANNEXE
CD\SEM\Cours\Chap6
Technique – sans détour
Propriétés techniques spéciales des moteurs
EC maxon:
maxon EC motor
Utilisations possibles:
- Servocommande hautement dynamique
- Fonctionnement en Start-Stop
- Positionnement
+
U3-1
Gnd
26
Flasque
Carcasse
Programme
Tôles statoriques
Bobinage
maxon EC motor
maxon EC motor
Aimant permanent
Arbre
Disques d’équilibrage Avec capteurs Hall
Circuit avec capteurs à effet Hall
Sans capteurs Hall
Aimant de commande
Avec électronique intégrée
Roulement à billes
Moteur EC plat
Précontrainte
Applications possibles:
- Service continu à haute vitesse
Courants en commutation - Ventilateurs
par bloc et sinusoïdale:
FEM
Diagrammes du moteur
Pour chaque moteur maxon DC ou EC on peut dessiner un diagramme, Vitesse n
dans lequel se trouvent toutes les caractéristiques utiles pour la plupart
des applications. Bien que l’on ne tienne pas compte des tolérances et
des influences de la température, les valeurs qu’il contient sont suffi-
santes pour en tirer les informations indispensables. Dans le dia-
gramme, la vitesse n, le courant I, la puissance max. fournie P2 et le
rendement h sont représentés en fonction du couple M.
Courbe de vitesse
Cette courbe caractéristique illustre le comportement mécanique du
moteur tournant à tension U constante:
- La vitesse décroît linéairement quand le couple augmente.
- Plus le moteur tourne vite, moins il peut fournir de couple.
Couple M
Les deux points extrêmes, la vitesse à vide no et le couple de démar-
rage MH, servent à tracer la courbe caractéristique (cf. lignes 3 et 4
dans les caractéristiques moteur).
Les moteurs DC peuvent être alimentés sous diverses tensions. La vi- Dérivation de la courbe de vitesse
tesse à vide et le couple de démarrage varient en proportion de la ten- En remplaçant au moyen de la constante du couple le courant I par le
sion appliquée, ce qui amène à déplacer parallèlement la courbe de couple M dans le bilan détaillé des puissances, on obtient:
vitesse dans le diagramme. Pour une bonne approximation on peut dire æMö
2
M p
que la vitesse à vide et la tension appliqué sont proportionelles. U× = n × M + R × çç ÷÷
k M 30 000 èk M ø
n0 » k n × U Transformée en tenant compte de l’interdépendance de kM et de kn,
kn étant la constante de vitesse (ligne 15 des caractéristiques moteur). on obtient l’équation d’une droite entre la vitesse n et le couple M.
30 000 R
Indépendante de la tension, la courbe est caractérisée par sa pente n = k n × U- × 2 ×M
p kM
(ligne 5 des caractéristiques moteur). Dn
En considérant la pente de la courbe et de la vitesse à vide n0, on a:
Dn n0 DM
= Dn
DM MH n = n0 - ×M
DM
34
maxon motor
La pente de la courbe est une des caractéristiques probantes, permet-
tant de comparer directement les différents moteurs. Plus la pente est
faible, moins la vitesse est influencée par les variations de charge, donc
plus le moteur est puissant. Pour un type de moteur donné (figurant sur
la même page), la pente de la courbe reste pratiquement constante
quel que soit le bobinage.
Courbe de courant
La courbe de courant exprime l’équivalence entre le courant et le
couple. Le couple produit par le moteur augment proportionellement
avec le courant. La courbe de courant peut être dessinée à partir des Courant I
deux points terminaux : Le courant à vide I0 et le courant de démarrage
IA (lignes 6 et 7 des caractéristiques moteur).
Le courant à vide correspond au couple de frottement MR interne dû
aux paliers et au système de commutation.
MR = k M × I0
Dans les moteurs maxon EC, les pertes par frottement dans le système
de commutation sont remplacées par les pertes fer (dépendant de la vi-
tesse) engendrées dans les tôles statoriques.
MH = k M × IA
Courbe de rendement
Le rendement h est constitué par le rapport entre la puissance méca-
nique produite et la puissance électrique d’entrée
p n× M
h= ×
30 000 U × I
On peut y distinguer que pour une tension constante U et à cause de la
proportionnalité entre le couple et le courant, le rendement augmente li-
néairement avec la vitesse (couple dégressif). Si le couple est faible,
les pertes dues au frottement deviennent prépondérantes et le rende-
ment tend alors rapidement vers zéro. Le rendement maximal (ligne 13
des caractéristiques moteur) dépend de la tension et il peut se calculer
à partir du courant de démarrage et du courant à vide .
æ I ö
2
hmax = çç1- 0 ÷÷
è IA ø
Le rendement maximal se trouve environ à un septième du couple de
démarrage. Le rendement maximum et la puissance maximale en-
gendrée ne se produisent pas pour la même valeur du couple.
35
Domaines de fonctionnement: les limites du moteur
Dans le catalogue on trouve pour chaque type de moteur maxon DC et EC
un diagramme qui résume la série des bobinages et les limites
d’exploitation:
maxon motor
La vitesse maximale
est essentiellement conditionnée par le système de commutation. Si la vi- maxon DC motor
tesse est élevée le collecteur et les balais subissent une forte usure pour
les raisons suivantes: Vitesse limite
- Usure mécanique accélérée par le chemin parcouru par le collecteur
- Électroérosion aggravée par les vibrations des balais et la formation Vitesse [tr / min]
d’étincelles 12000
Il faut aussi limiter la vitesse parce qu’elle diminue la durée de vie des pa-
10000
liers par le défaut d’équilibrage du rotor. Couple
Une vitesse plus élevée que la vitesse limite nmax (ligne 9) est possible, permanent max.
8000
mais il faut s’attendre à une durée de vie réduite en conséquence.
6000
Domaine de fonctionnement
Courant permanent max., couple permanent max. intermittent
4000
A cause de la température maximale admissible par le bobinage, le cou-
rant permanent ne doit pas être dépassé lors d’un fonctionnement perma- 2000
Fonctionnement continu
nent. La chaleur produite doit pouvoir être dissipée et la température Plage de puissance conseillée
maximale du rotor ne doit pas être dépassée. Il en résulte un courant per- 20 40 60 80 Couple [mNm]
manent max. Icont (ligne 10 des caractéristiques moteur), pour lequel, dans
les conditions standards (température ambiante de 25°C, pas de dissipa- 0.5 1.0 1.5 2.0 Courant [A]
tion de chaleur par les flasques, libre circulation de l’air) la température
maximale du bobinage est atteinte. Des courants plus élevés engendrent 1 2 3 4 5 6 Courant [A]
une température trop haute dans le bobinage. Le courant permanent max. Courant permanent max.
dépend directement du type de bobinage. Si le fil est fin, le courant maxi-
mum toléré est plus faible que si le fil est épais. Dans les bobinages à
basse résistance ohmique, la possibilité d’admission du courant peut être
limitée par le système de commutation.
L’équivalence entre le courant du moteur et le couple fourni implique Température max. du rotor
également une limite du couple permanent (ligne 11 des caractéristi- Le courant du moteur provoque un échauffement du bobinage à
ques moteur). Ce couple permanent max. est pratiquement le même cause de sa résistance. Pour éviter un surchauffement du moteur, la
pour un type de moteur donné quel que soit la résistance et représente chaleur produite doit être dissipée par le stator. La bobine au-
alors une valeur caractéristique du moteur. to-portante constitue l’élément thermique critique. La température
maximale du rotor ne doit pas être dépassée, même un court instant.
Plage de fonctionnement permanent Dans les moteurs à balais en graphite supportant des courants plus
Les deux critères «couple permanent max.» et «vitesse limite» définis- élevés, elle peut atteindre 125°C (dans certains cas exceptionnels
sent la plage d’exploitation permanente. Tous les points situés à 155°C). Les moteurs à commutation en métaux précieux ne suppor-
l’intérieur de ce domaine ne sont pas critiques thermiquement et ne tent que des courants plus faibles et la température du rotor ne peut
causent pas d’usure trop élevée du système de commutation. pas dépasser 85°C. Certaines mesures constructives, telles que la
Pour de nombreux moteurs DC, il est toutefois conseillé de ne pas trop bonne circulation d’air ou l’utilisation de tôles de refroidissement per-
s’approcher de ces valeurs limites afin de prolonger la durée de vie, en mettent de diminuer sensiblement les températures.
utilisant le moteur à une tension inférieure à la tension nominale. Cette
zone d’activité est appelée plage de puissance conseillée.
36
L’accélération
Compte tenu des conditions électriques (alimentation, asservissement, bat-
terie), il faut distinguer deux procédures de démarrage fondamentalement
différentes:
- Démarrage à tension constante (sans limitation de courant) Quelques formules utiles pour calculer l’accélération
maxon motor
- Démarrage à courant constant (avec limitation de courant) (toutes les grandeurs sont dans les mêmes unités que le catalogue)
A tension constante:
- Constante de temps mécanique tm (en ms) du moteur sans charge:
JR × R
tm = 100 ×
k 2M
- Constante de temps mécanique tm‘ (en ms) lors de l’entraînement
d’une masse inertielle supplémentaire JL:
JR × R æç JL ö÷
tm' = 100 × ç1 + ÷
k 2M è JR ø
- Accélération angulaire maximale amax (en rad / s2) du moteur sans
charge:
MH
amax = 104 ×
JR
- Accélération angulaire maximale amax (en rad / s2) lors de
l’entraînement d’une masse inertielle supplémentaire JL:
MH
amax = 104 ×
JR + JL
- Temps de montée en vitesse (en ms) à tension constante jusqu’au
point de fonctionnement normal (MB, nB):
æ æ M +M ö ö
ç ç1- B R÷ ÷
ç çè ÷ × n0 ÷
MH ø
Dt = tm' × In ç ÷
ç æç1- MB + MR ö÷ × n - n ÷
çç ÷ 0 B ÷
èè MH ø ø
A courant constant:
- Accélération angulaire a (en rad / s2) à courant constant I ou à
couple constant M avec entraînement d’une masse inertielle sup-
plémentaire JL:
kM × I M
a = 104 × = 104 ×
JR + JL JR + JL
- Temps de montée en vitesse Dt (en ms) en cas de modification de
la vitesse Dn avec entraînement d’une masse inertielle supplémen-
taire JL:
p J + JL
Dt = × Dn × R
300 kM × I
37
Tolérances
I
Plage de tolérances des
Dans certains cas d’application, les tolérances ne sont pas toujours né-
maxon motor
gligeables. Vous trouverez les écarts de tolérances mécaniques sur les n
Calibrage
Par une démagnétisation contrôlée des moteurs, les tolérances peuvent
être restreintes. Les données des moteurs peuvent alors être spécifiées Distribution normale
avec une exactitude de 1 à 3 %. De toutes façons, les caractéristiques
moteur se situent dans la partie du bas de la plage de tolérance.
Comportement thermique
Les pertes par effet Joule PJ déterminent l’échauffement dans le bobi- Influence de la température
nage du moteur. L’énergie thermique produite doit être dissipée par la Toute élévation de la température du moteur modifie la résistance du
surface du bobinage puis celle du moteur. bobinage et les caractéristiques magnétiques.
L’élévation DTW de la température du bobinage TW vis-à-vis de la tem-
pérature ambiante TU est exprimée par les pertes par effet Joule PJ et La résistance du bobinage augmente linéairement avec le coefficient
les résistances thermiques Rth1 et Rth2. de résistance thermique du cuivre ( aCu = 0.00392 K1 ):
TW - TU = DTW = (R th1 + R th2 ) × PJ R T = R 25 × (1 + aCu (T - 25° C))
La résistance thermique Rth1 décrit la transmission de chaleur entre le bobi-
nage et le stator (corps et aimant), alors que Rth2 caractérise l’échange de Exemple: Une température du bobinage de 75°C provoque une éléva-
chaleur entre le boîtier et l’environnement. Le montage du moteur sur un tion de la résistance du bobinage de près de 20 %.
châssis absorbant la chaleur diminue fortement la résistance thermique L’aimant devient plus faible à haute température. Selon la matière
Rth2. Les valeurs des résistances thermiques et du courant permanent max. magnétique utilisée, la perte varie de 1 à 10 % à une température de
figurant dans les caractéristiques moteur ont été obtenues par des séries 75°C.
d’essais en laboratoire, dans lesquels le moteur était monté frontalement La conséquence essentielle de l’élévation de température du moteur
sur une plaque verticale en matière plastique. Dans une application pra- est que la courbe de vitesse devient plus raide et que la valeur du
tique, la résistance thermique Rth2 doit être déterminée dans des conditions couple de démarrage diminue. Ce couple peut être évalué en première
de montage et ambiance réelles. estimation à partir de la tension et de la résistance plus élevée du bobi-
nage.
L’échauffement se propage avec une rapidité différente entre le bobinage
U
et le stator du fait de la différence des masses. Sitôt le courant enclenché, MHT = k M × IAT = k M ×
le bobinage s’échauffe en premier (avec une constante de temps de quel- RT
ques secondes jusqu’à une demi-minute). Le stator réagit beaucoup plus
lentement, car sa constante de temps est de 1 à 30 minutes selon la gran-
deur du moteur. Puis ensuite, l’équilibre thermique s’établit et la différence
de température entre le bobinage et la température ambiante s’installe en
service permanent en fonction du courant I (ou en fonctionnement
cyclique de la valeur effective du courant I = IRMS).
(R th1 + R th2 ) × R × I2
DTW =
1- aCu × (R th1 + R th2 ) × R × I2
Dans la formule la valeur de la résistance électrique R à température
ambiante doit être insérée.
38
Choix du moteur
Avant de choisir le moteur convenant, il faut définir exactement les exi- Conseils pour l’évaluation des exigences:
gences qui lui seront imposées. Dans de nombreux cas, les points de charge (surtout les couples)
- A quelle vitesse et avec quel couple la charge va-t-elle être déplacée? sont inconnus ou difficilement mesurables. Si vous avez à disposition
- Quelle sera la durée de chacune des phases de charge? un laboratoire d’électronique voici ce qu’il faut savoir:
maxon motor
- Quelles sont les valeurs des accélérations? Nous avons remarqué que dans la pratique il était souvent difficile de
- Grandeur des moments d’inertie? solutionner un problème client uniquement par la théorie. Ainsi nous
Très souvent, la traction est indirecte, car la puissance délivrée par le vous proposons ci-après une façon d’approcher d’une manière
moteur subit une transformation mécanique, sous forme de courroie, simple le type du moteur à employer. A l’aide d’un maxon DC motor
d’engrenage, de vis sans fin ou autre. Les valeurs de traction doivent que vous avez estimé selon son volume et sa puissance vous allez
alors être converties au niveau de l’arbre du moteur. Les étapes pour varier la tension jusqu’à l’obtention du point de fonctionnement. No-
calculer un réducteur se trouvent dans l’exemple de la page suivante. tez ensuite la tension et le courant absorbé. A l’aide de ces valeurs
ainsi que du type exact du moteur de mesuré, nos ingénieurs pour-
Puis il faut définir les conditions de l’alimentation. ront vous orienter sur la version définitive adaptée au mieux à votre
- Quelle tension maximale sera à disposition du moteur? application.
- Quelles sont les limites du courant?
En cas de fonctionnement sur piles ou à partir de cellules solaires, tant Autres critères d’optimalisation, comme par exemple:
la tension que le courant sont soumis à des limites très strictes. Lors - La masse à accélérer (genre, inertie)
d’une alimentation de l’unité par un servoamplificateur, le courant maxi- - Fonctionnement (permanent, intermittent, réversible)
mum sera limité par celui-ci. - Conditions environnementales (température, humidité, moyens de
fixation et de refroidissement)
Sélection du type de moteur - Alimentations
Le choix du type de moteur s’effectue en fonction du couple nécessaire.
D’une part il faut tenir compte du couple Mmax exigible en pointe, et
d’autre part considérer le couple effectif MRMS.
Le fonctionnement en permanence se caractérise par un point unique Lors du choix du type du moteur, les conditions marginales jouent
de fonctionnement (MB, nB). Les types de moteurs entrant en considéra- parfois un rôle très important:
tion doivent alors fournir un couple permanent Mcont supérieur au couple - Longueur maximale du dispositif de traction, y compris réducteur et
d’exploitation MB. codeur
- Diamètre
Mcont > MB
- Durée de vie attendue du moteur, système de commutation
Lors d’un fonctionnenment cyclique (par ex. start-stop) le couple effectif - Commutation par balais en métaux précieux pour service perma-
doit être inférieur au couple permanent max. pour éviter de surchauffer nent sous faibles courants (estimation de la durée de vie, jusqu’à
le moteur. 50 % de lcont)
Mcont > MRMS
- Commutation par balais en graphite pour les courants élevés (esti-
mation de 50 à 75 % de lcont) et nombreuses pointes de courant
Dans la plupart des cas le couple de démarrage du moteur choisi de- (fonctionnement en Start-Stop, inversions du sens de marche,
vrait être supérieur au couple exigé en pointe. etc.).
MH > Mmax - Commutation électronique pour hautes vitesses et longue durée de
vie.
Sélection du bobinage: Exigences électriques - Quelles sont les forces exercées sur l’arbre, faut-il utiliser des rou-
Lors du choix du bobinage, il faut s’assurer que la tension appliquée au lements à billes ou des paliers lisses sont-ils suffisants?
moteur soit suffisante pour atteindre la vitesse désirée pour tous les
points de fonctionnement.
Entraînement non-régulé
Dans les applications ne comportant qu’un seul point de fonctionne-
ment, il suffit d’utiliser une tension fixe U. Il suffit alors de rechercher
parmi les bobinages, celui qui atteint l’objectif à la tension imposée. Le n U = Constante
calcul est simplifié par le fait que tous les moteurs du même type ont la
même pente vitesse-couple. Courbe de vitesse suffisamment
En partant du point de fonctionnement (nB, MB), on calcule la vitesse à haute pour la vitesse en charge
vide désirée (n0, theor).
Dn
n0, theor = nB + MB
DM
Courbe
Cette vitesse à vide théorique doit être atteinte avec la tension U, ce qui de vitesse
définit la constante de vitesse théorique kn, theor. trop basse pour la
vitesse en charge
n0, theor M
k n, theor =
U
Le bobinage dont la valeur kn est la plus proche de la valeur théorique
sera celui qui conviendra le mieux au point de fonctionnement désiré
pour la tension imposée. Si la constante de vitesse est choisie plus
grande, la vitesse sera plus élevée, si elle est plus petite, la vitesse
sera plus basse. En faisant varier la tension d’alimentation, on peut
ajuster la vitesse à la valeur exigée. Ce principe est également utilisé
par les servoamplificateurs.
39
Servocommande régulée
Pour gérer les cycles de travail, tous les points de fonctionnement doi-
vent se trouver en dessous de la courbe de vitesse à tension maximale n
Umax. Mathématiquement, cela signifie que l’on doit vérifier pour chaque
point de fonctionnement (nB, MB) que:
Dn
k n × Umax = n0 > nB +
maxon motor
40
Sélection du réducteur
Chercher un réducteur pour un couple permanent d’au moins 0.28 Nm
et un couple intermittent d’au moins 0.45 Nm. Ces exigences peuvent
être satisfaites par exemple à l’aide d’un réducteur planétaire d’un dia-
mètre de 22 mm (en version métallique).
La vitesse maximale d’entrée est de 6000 tr / min et il permet une
maxon motor
réduction maximale de
nmax, G 6000
imax = = = 100 : 1
nB 60
Choisissons un réducteur à trois étages, avec le rapport de réduction
immédiatement inférieur 84 : 1 (programme stock). Le rendement maxi-
mum est de 59 %.
Choix du bobinage
Le moteur de type A-max 22, 6 W possède une pente de la courbe
vitesse / couple d’environ 480 tr / min / mNm. Il faut toutefois noter que
les deux bobinages de faible résistance ont une courbe de pente plus
raide. La vitesse à vide se calcule ainsi: 10000
6 Watt
Dn
n0, theor = nmax + Mmax = 5040 + 480 × 9.1 = 9400 tr / min 8000
DM
Dans le calcul, il faut tenir compte du point de fonctionnement extrême
(vitesse maximale et couple maximum), car la courbe de vitesse doit 6000
surpasser tous les points de fonctionnement dans le diagramme vi-
tesse-couple. La vitesse à vide désirée doit être atteinte avec la tension 4000
imposée par la commande: U = 18 volts (LSC: Chute de tension dans
l’étage final 6 V). Ceci détermine la constante de vitesse minimale 2000
kn,théor du moteur.
n0, theor 9400 tr / min
k n, theor = = = 522 4 8 12 16 M [mNm]
U 18 V
0.1 0.2 0.3 I [A]
Le résultat du calcul incite à choisir le moteur 110162 dont le bobinage
correspond à la constante de vitesse immédiatement supérieure
(689 tr / min / V), avec un second bout d’arbre pour monter le codeur. 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 I [A]
Le choix du bobinage avec une constante de vitesse supérieure à la va-
leur désirée signifie que le moteur sous 18 V tourne plus vite que né-
cessaire ce qui sera compensé par la servocommande. Le choix opéré
assure ainsi qu’une marge de manoeuvre de plus de 20 % sur la vi-
tesse subsiste en cas de tolérances défavorables.
La constante de couple de ce bobinage est de 13.9 mNm / A. Le couple
maximal correspond alors à un courant de pointe de
Mmax 9.1
Imax = = < 0.7 A
kM 13.9
Ce courant est inférieur au courant maximal (2 A) du servoamplificateur
(LSC).
41
Explications sur les pages 149 - 171
maxon EC motor
10 20 30 40 50 Courant [mNm] 1
0. 4 0 .8 1 .2 1 .6 Couple [A]
118890 Moteur avec bobinage à haute résistance (ligne 7)
0
1 2 3 4 5 Courant
Couple [A] 118891 Moteur avec bobinage à basse résistance (ligne 7) 10 20 30 40 50 60 70 80 90 ON%
permanent max.
Le diagramme du domaine de fonctionnement décrit 118890 Numéro du bobinage avec le niveau de ON Moteur en service
la plage de puissance mécanique livrable par le bobi- courant correspondant a un couple de OFF Moteur stationnaire
nage. ll illustre les points de fonctionnement possi- rotation donné. ÎON Courant de pointe max.
bles en fonction de la vitesse et du couple. Pour deux Icont Courant max. admissible en service continu (lg. 9)
bobinages sélectionnés, l’un à faible, l’autre à forte tON Temps d’enclenchement [s]
résistance, le couple figure en échelle de puissance T Temps de cycle tON + tOFF [s]
(Ligne 8) tON% Temps d’enclenchement en % du temps de cycle.
Pendant une durée d’enclenchement de X %, le moteur
peut être surchargé dans le rapport ION / Icont.
T
ION = Icont
t ON
148 maxon EC motor Edition Avril 2003 / Modifications réservées
EC 22 Æ22 mm, à commutation électronique, 50 Watt, certifié
A avec capteurs à effet Hall B sans capteurs
maxon EC motor
Connecteur:
MKF 13268-6-0-808
Stocko Elektronik GmbH
M 1:1
Programme Stock
Programme Standard Numéros de commande
Programme Spécial (sur demande!)
A avec capteurs à effet Hall B sans capteurs
Couplage en étoile 167129 199533 201048 200861
Couplé en triangle 167130 199534 201049 200862
Caractéristiques moteur
1 Puissance conseillée W 50 50 50 50 50 50 50 50
2 Tension nominale Volt 32.0 32.0 32.0 32.0 32.0 32.0 32.0 32.0
3 Vitesse à vide 1) tr / min 22400 27000 38800 46700 22400 27000 33800 46700
4 Couple de démarrage 1) mNm 400 332 693 575 400 332 693 575
5 Pente vitesse / couple 1) tr / min / mNm 56 81 56 81 56 81 56 81
6 Courant à vide 1) mA 117 91 304 218 117 91 304 281
7 Résistance aux bornes (phase-phase) Ohm 1.09 1.09 0.36 0.36 1.09 1.09 0.36 0.36
8 Vitesse limite tr / min 50000 50000 50000 50000 50000 50000 50000 50000
9 Courant permanent max. à 10 000 tr / min 1) A 2.80 2.80 4.90 4.90 2.80 2.80 4.90 4.90
10 Couple permanent max. à 10 000 tr / min mNm 33.6 27.8 34.0 27.9 33.6 27.8 34.0 27.9
11 Rendement max. 1) % 88 89 89 90 88 89 89 90
12 Constante de couple mNm / A 13.6 11.3 7.9 6.5 13.6 11.3 7.9 6.5
13 Constante de vitesse tr / min / V 702 845 1216 1464 702 845 1216 1464
14 Constante de temps mécanique ms 2.5 2.6 2.5 2.6 2.5 2.6 2.5 2.6
15 Inertie du rotor gcm2 4.2 3.1 4.2 3.1 4.2 3.1 4.2 3.1
16 Inductivité (phase-phase) mH 0.147 0.149 0.049 0.049 0.147 0.149 0.049 0.049
17 Résistance therm. carcasse / air ambiant K/W 7.0 7.0 7.0 7.0 7.0 7.0 7.0 7.0
18 Résistance therm. bobinage / carcasse K/W 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0
19 Constante de temps thermique du bobinage s 5.4 5.4 5.4 5.4 5.4 5.4 5.4 5.4
20 Constante de temps thermique stator s 323 323 323 323 323 323 323 323
1) Valeurs déterminées avec la commutation de bloc (commande 108319)!
Electronique recommandée:
*pull-up interne (7 … 13 kW) sur pin 4 AECS 35/3 page 236
DEC 50/5 238
Informations 17
154 maxon EC motor Edition Avril 2003 / Modifications réservées