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La Cinquième République

Le 30 septembre, Antoine Pinay et jacques Rueff sont chargés de préparer les réformes
économiques et financières. Toutes les colonies de l'Afrique acceptent l'autonomie au
sein de la communauté sauf la Guinée qu se dote d'un président : Sékou Touré. Le
général de Gaulle propose un plan d'importantes réformes économiques, scolaires,
sociales et offre la paix des braves au GPRA qui repousse tout en bloc. Soustelle crée
l'UNR union pour la nouvelle République. Aux élections le général impose le scrutin
majoritaire uninominal d'arrondissement à deux tours. Aux législatives c'est le triomphe
de l'UNR avec 198 sièges. A la première réunion l'assemblée élit Chaban Delmas
président de l'assemblée nationale. Le 21 décembre les quatre-vingt mille notables
élisent Charles de Gaulle président de la république. Publication du plan Pinay :
dévaluation de 17,5%, création au 1er janvier 1960 du franc lourd (100FR =1fFR
lourd), libération des échanges, abaissement des droits de douane, 390 milliards
d'économie, 300 milliards d'impôts nouveaux, augmentation des salaires et du SMIG.
En un an la réserve de la banque de France passera en 1959 de 380 millions à 1 milliard
de dollars, la balance commerciale est en excédent de 600 millions de dollars. Guy
Mollet et les socialistes n'approuvent pas ses mesures et démissionnent du
gouvernement. Janvier 1959 Charles de Gaulle s'installe à L'Élysée où René Coty le
reçoit. Puis il demande à Michel Debré de former le gouvernement. Il sera composé de :
Couve de Murville (affaires étrangères), Bouloche (éducation), Jeanneney (industrie),
Pinay et Giscard d'Estaing (finances), Berthouin (intérieur), Malraux (culture), Michelet
'justice), Buron (travaux publics), Bacon (travail), Sudreau (construction), Soustelle
(ministre d'état). Dans le mois qui suivit la formation du gouvernement, Charles de
Gaulle prend ses distances avec l’OTAN, en faisant savoir qu’en cas de guerre, la flotte
basée en Méditerranée serait sous commandement national. D’autre part, il fait savoir
qu’il souhaite la réunification des deux Allemagnes et reconnaît la frontière (Oder-
Neisse). En mai, premier remaniement ministérielle, les ministres de l’intérieur et de
l’agriculture sont remplacés. Michel Debré réclame une révision de la constitution, ceci
permettrait de régler le problème algérien. Charles de Gaulle refuse l’installation sur le
sol Français de rampes de lancement de fusées de l’OTAN. Michel Debré estime que
pour l’instant on ne peut envisager la formation d’un état algérien, Charles de Gaulle
s’en rendra vite compte lors d’une tournée d’inspection, aussi offre t-il
l’autodétermination à l’Algérie. Celle ci aurait le choix entre : la sécession totale, ou
l’association à la France. En Algérie Bidault forme le rassemblement pour l’Algérie
française. En France la majorité des partis politiques est favorable au projet, les Pieds-
noirs sont contre et le GPRA hésitant. Fin 1959 le Mali, le Niger, le Dahomey,
Madagascar, la Haute-Volta obtiennent leur indépendance. La loi Debré sur l’école va
rétablir la paix scolaire. En effet, les écoles privées ont le choix entre l’intégration à
l’enseignement public, le contrat d’association, le contrat simple pour une durée de neuf
ans, ou la liberté totale sans aide de l’état. La majorité des écoles privées choisiront le
contrat simple (contrôle pédagogique et aide financière de l’état). Le 1er janvier 1960
entrée en vigueur du nouveau franc. En désaccord avec Charles de Gaulle sur la
politique militaire de la France, Pinay démissionne, il est remplacé par Baumgartner
gouverneur de la banque de France. En Algérie Massu est relevé de ses fonctions, suite
à une déclaration faite à un journal allemand. Émeutes à Alger, il y a 22 morts, l’armée
ne bouge pas. Charles de Gaulle annonce que s’il le faut il demandera les pouvoirs
spéciaux. Le général Challe et Delouvrier quittent Alger pour la base de Reghaïa. Les
émeutiers comprennent qu’ils sont abandonnés, et quittent les barricades. Février 1960,
les insurgés se rendent, Lagaillarde, Susini et de Sériny sont arrêtés, épuration dans
l’armée et l’administration, Soustelle démissionne. L’assemblée vote les pouvoirs
spéciaux au président, ceci a pour effet l’allongement de la garde à vue et la création
d’un comité des affaires algériennes. Le gouvernement peut, pendant un an, légiférer
par ordonnances. Le 13 février 1960, à Reggane explosion de la première bombe
atomique française. Avril 1960 Khrouchtchev est en visite en France, les négociations
sur l’Allemagne entre l’URSS et la France échouent. Du 5 au 29 avril, Charles de
Gaulle est en visite en Grande-Bretagne, au Canada et aux USA, le 7 des manifestations
paysannes et des grèves éclatent. En mai 1960, un avion américain est abattu au dessus
du territoire de l’URSS, son pilote est fait prisonnier. Eisenhower président des USA
reconnaît que l’Amérique fait de l’espionnage aérien. Khrouchtchev enrage, mais le
président des USA refusant de faire des excuses quitte la conférence (URSS, USA,
Grande-Bretagne et France) qui s’était ouverte la veille. Mais en fait Khrouchtchev ne
demande pas mieux, car il sait que sur le problème de l’Allemagne, les occidentaux
avec Charles de Gaulle en tête, ne transigeront pas sur l’affaire de l’Allemagne. dans
une conférence de presse, Charles de Gaulle critique la politique de l’URSS et déplore
l’intervention de l’ONU au Congo. Sur l’Algérie Charles de Gaulle déclare que le tout
est de savoir si l’Algérie sera algérienne avec la France ou en association et que les
discussions devront se faire avec toutes les groupes même le FLN. 25 membres d’un
réseau français accusés de soutenir le FLN sont sévèrement condamnés. Quant au
général Salan il quitte Alger pour se réfugier en Espagne. Le 26 septembre, le GPRA en
délégation est reçu à Moscou. Octobre Charles de Gaulle déclare que l’abandon de
l’Algérie provoquerait un effroyable chaos et que jamais il ne reconnaîtra le GPRA. La
loi sur la création d’une force de " dissuasion " française est votée. En novembre
Charles de Gaulle explique ce que sera " l’Algérie algérienne " elle aura un
gouvernement, ses institutions, ses lois. Il va même jusqu’à prononcer le mot de
République algérienne et annonce un référendum. Retour en haut

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