l’épidémie d’une maladie inconnue dans le village 210- D, dont les symptômes sont une forte fièvre, puis au bout d’une journée, les malades ont besoin de marcher, et ce jusqu’à mourir d’épuisement. Une dizaine de personnes étaient déjà mortes au début de la mission. L’origine de cette maladie était également inconnue, mais on pensait qu’elle pouvait venir d’un virus ou d’un parasite, mais rien ne permettait d’être plus précis. Des questions ont été posées sur les habitants, particulièrement si ceux-ci ont été exposés à un milieu différent ou si leur alimentation a changé. En revanche, on savait que le premier malade était un pêcheur. Il a alors été décidé de survoler la rivière avec des drones pour observer un potentiel changement. Nous nous sommes alors demandés si la maladie venait d’un poisson ou d’un autre animal aquatique. C’était quelque chose de possible, mais les photos prises avec le drone nous ont révélé une érosion importante des berges, dont la cause était inconnue. Finalement, nous avons découvert grâce à des vidéos à l’échelle microscopique que la maladie était en fait un arbovirus, c’est-à-dire un virus transmis par des puces ou des moustiques. Celui-ci s’est transmis à l’Homme à cause de la piqûre d’un insecte contaminé, atteignant un humain qui le transmet encore à quelqu’un d’autre, ainsi de suite. On pouvait expliquer ça par l’apparition de gros moustiques rouges qui brillaient la nuit. En demandant si leur prolifération avait un rapport avec une activité du village voisin, nous avons appris que les habitants ont construit un rideau végétal et ont coupé des arbres pour agrandir leur village. De plus, nous étions en pleine période de floraison des omikos, ce qui aurait pu expliquer la prolifération des moustiques. En demandant à un spécialiste, nous avons appris que les omikos n’étaient que des compléments alimentaires pour les moustiques mais ne peut pas expliquer une telle explosion de population. En revanche, nous avons appris que c’était une plante d’origine terrestre - envahissante - qui était à l’origine de l’érosion des berges. Quel rapport avec les moustiques ? Cette érosion provoque un ensablement de la rivière, entraînant la présence d’eaux stagnantes ce qui favorit la multiplication des moustiques. Nous avons découvert que l’érosion était due aux balsamines de l’Himalaya, qui entraînent des érosions aussi sur Terre. Cette plante est dans le rideau végétal du village voisin, ce qui explique le tout. Nous avons demandé à une agronome ce que nous pourrions faire pour réduire et limiter la présence de moustiques ; ce à quoi elle a répondu que nous pourrions faire une lutte biologique en désequilibrant le moins possible en milieu, comme en favorisant des prédateurs. C’est alors ce que nous avons fait : les poissons ont proliféré et ont éliminé les larves de moustiques mais aussi certains batraciens. Les berges ne se portent pas mieux et la productivité loacale n’a pas augmenté ; cette solution ne fonctionne donc que temporairement. Introduire une espèce exotique est toujours risqué car elle peut devenir envahissante et poser de nouveaux problèmes.