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Le matériau Béton
A l’étAt durci
Résistance
La mise en place dans les moules a lieu par vibration ou par piquage, en fonction
des résultats de l'essai d'affaissement et conformément aux normes. Les moules
ayant été munis d'un dispositif s'opposant à l'évaporation, les éprouvettes doivent
être conservées sans être déplacées pendant 24 h ±1 h dans un local maintenu à
20°c ±2°C.
Carottage
Les éprouvettes peuvent également être obtenues par carottage du béton durci : il
s'agit de prélever sur l'ouvrage lui-même, avec un outil adapté (le carottier), un
échantillon de béton ayant la forme d'une éprouvette (la carotte).
Essais de compression
Objectif de l'essai
L'essai a pour but de connaître la résistance à la compression du béton, qui peut
être mesurée en laboratoire sur des éprouvettes.
Principe de l'essai
Les éprouvettes étudiées sont soumises à une charge croissante jusqu'à la
rupture. La résistance à la compression est le rapport entre la charge de rupture et
la section transversale de l'éprouvette.
Equipement nécessaire
-Une machine d'essai qui est une presse de force et de dimension appropriées à
l’éprouvette à tester et répondant aux prescriptions des norme.
-Un moyen pour rectifier les extrémités des éprouvettes : surfaçage au soufre, ou
disque diamanté.
-L'éprouvette, une fois rectifiée, doit être centrée sur la presse d'essai avec une
erreur inférieure à 1% de son diamètre. Pour des éprouvettes 11×22 ou 16×32,
-La mise en charge doit être effectuée à raison de 0,5 MPa/s.
- La charge de rupture, P, est la charge maximale enregistrée au cours de l'essai.
Soit S la section orthogonale de l'éprouvette ;
-la résistance, est donnée par la formule
Dans la relation ci-dessus fc est directement obtenue en MPa si P est exprimée
en Méganewton (MN) et S en m2
Résistance à la traction
Principe de l'essai
Equipement nécessaire
Conduite de l’essai
L’éprouvette est placée entre les deux plateaux de la presse comme indiqué sur la
figure, le contact entre les plateaux et l’éprouvette se faisant par l’intermédiaire des
deux bandes de contreplaqué. Le centrage de l’éprouvette doit se faire à 0.5mm
près à l’aide d’un gabarit de centrage. La vitesse de chargement doit être constante
pendant toute la durée de l’essai
Si h est la hauteur de l’éprouvette, d son diamètre et P la charge appliquée, la
contrainte de rupture vaut : ft =
2P
Dans la relation ci-dessus ft DL
est directement obtenue en MPa si P est exprimée en Méga newtons (MN)et d et h
en mètres (m). Cette contrainte doit être exprimée à 0,1 MPa près
1,8 P
ft = ft =
2P
a2 DL
formule empirique proposée par le BAEL et BPEL en MPA f tj = 0,6 + 0,06 f cj
C8/10 8 10
C12/15 12 15
C16/20 16 20
C20/25 20 25
C25/30 25 30
C30/37 30 37
C35/45 35 45
…… …… ……
Stabilité volumétrique
Dès la fin de sa mise en œuvre, le béton est soumis à des déformations, même en absence
de charges. Les variations de longueur se situent entre 0.01 et 0.08%.
Cette diminution de longueur d’un élément de béton est due essentiellement au mouvement
d’eau dans la matrice cimentaire. On distingue 4 types de retrait:
- retrait à long terme causé (séchage) par l’évaporation de l’eau contenue dans le béton.
Causes et constatation
Le retrait avant prise est causé par l’évaporation d’une partie de l’eau que
contient le béton. Des fissures peuvent s’ensuivre car le béton se trouve étiré
dans sa masse. Il s’agit de s’opposer au départ brutal de l’eau par : - la
protection contre la dessiccation. - l’utilisation d’adjuvants ou de produits de cure.
Mesure du retrait
Δl = (l-l1)/l0
Où Δl : Retrait (%);
l : Lecture du comparateur à l’échéancier X (mm);
l1 : Lecture du comparateur juste après le démoulage (mm)
l0 : Longueur entre les faces intérieures des plots dans l’échantillon (mm).
Le retrait développé par le même béton dans le temps est donnée par
la figure
Fluage
Lorsqu’il est soumis à l’action d’une charge de longue durée, le béton se comporte comme
un matériau visco-elastique. La déformation instantanée qu’il subit au moment de
l’application de la charge est suivie d’une déformation lente ou différée qui se stabilise
après quelques années. C’est ce que l’on appelle le fluage. Le fluage est pratiquement
complet au bout de 3 ans. Au bout d’un mois, les 40 % de la déformation de fluage sont
effectués et au bout de six mois, les 80%.
Pores capillaires : Pores entre les particules des hydrates du ciment (0,1µm-10µm)
Les essais usuels permettant de connaître les résistances des bétons sont basés
sur la destruction d'éprouvettes. On détermine la résistance par la rupture à la
compression ou à la flexion on ne peut procéder qu'à une seule détermination de la
résistance à la compression
Les essais non destructifs du béton présentent un autre avantage important, c'est de
permettre d'effectuer un grand nombre de mesures des résistances sur l'ouvrage lui-
même.
Les méthodes pour la détermination de la résistance du béton par essais non
destructifs sont en principe basées sur l'étroite corrélation qui existe entre les
propriétés élastiques du matériau et sa résistance.
Objectif
Recherche des hétérogénéités et des discontinuités dans les structures en béton,
et mesure d’épaisseur de pièces en béton.
La vitesse des ondes sonores dans le béton dépend des caractéristiques
élastiques, de la densité et de la teneur en humidité. C’est pourquoi, il est
possible de faire des indications sur la régularité du béton, la fissuration, les
endroits creux et sur les dommages dus au gel ou au feu. Par ailleurs il est
possible de faire, à l’aide d’essais préliminaires, une indication sur la résistance.
par des mesures ultrasoniques,
Mode opératoire
Le contrôle sonique par ultrasons consiste à générer à l’aide d’un émetteur
piézoélectrique une onde mécanique de compression dans la structure à ausculter,
à recevoir à l’aide d’un récepteur l’onde qui se propage dans tout l’élément et à
analyser ses paramètres physiques en différents points de la structure (temps et
amplitude). L’essai est réalisé selon l’une des méthodes décrites dans la : méthode
directe dite « par transparence », méthode indirecte dite « de surface », ou méthode
semi-directe dite « en semi-transparence ».
Domaine d’application
Tous types de structures en béton dont au moins 1 face est accessible (à noter que cette
méthode est également applicable sur de la pierre). Contrôle qualité (résistance à la
compression selon la formulation et l’âge des bétons,, module de déformation).
Expertise (recherche de désordres dans les structures : hétérogénéités telles que
discontinuités, vides, et micro-fissuration) en respect de la norme.
Détermination des plans et profondeurs de dégradation lors de chocs thermiques (incendies,
gel) ou d’attaque chimique.
Scléromètre
-Le scléromètre SCHMIDT est un petit appareil qui permet de mesurer le rebondissement
d’une masse métallique sur le béton ausculté. Il porte un ressort qui est mis en compression
quand on appuie l’instrument sur la surface du béton et qui assure la percussion (somme des
forces au cours d’un choc fois la durée du choc). Il sert au contrôle dans les cas ordinaires de la
construction de bâtiments.
- Le chiffre indiqué par l’index après rebondissement sert à déterminer l’Indice
Sclérométrique (I.S.)
Plus le matériau est dur, plus fort est le rebondissement et donc plus grand est I.S
Malgré que l’essai du scléromètre (rebound hammer) soit d’un usage simple,
rapide et peu couteux pour le contrôle du béton il a certains inconvénients et
présente certaines limites qui peuvent affecter considérablement sa fiabilité.
L’essai est donc affecté par différents facteurs dont les plus intéressants sont les
suivants
-Texture de la surface
-Dimension, forme et rigidité de l’élément à tester
-Age de l’élément à tester
-Humidité extérieure et intérieure du béton
-Type des granulats
-Type de ciment
-Carbonatation de la surface du béton
Avantages du béton
Les principaux inconvénients du béton ont pu être éliminés grâce à son association à des
armatures en acier ou à l'utilisation de la précontrainte. De toutes façons, il reste les quelques
inconvénients suivants
- son poids propre élevé (densité de 2,4 environ qui peut être réduite à 1,8 dans le cas de bétons
légers de structure et à moins de 1,0 dans le cas de béton légers d'isolation)
- sa faible isolation thermique (elle peut être facilement améliorée en ajoutant une couche de
produit isolant ou en utilisant des bétons légers spéciaux)
- le coût élevé entraîné par la destruction du béton en cas de modification d'un ouvrage.