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Travaux Maritimes et Fluviaux

Gilles LEFRANC – Direction Technique – VINCI CONSTRUCTION MARITIME ET FLUVIAL

Cours de
Travaux Maritimes
et Fluviaux
3/7

CHEBAP – 2017/2018

CHEBAP - 2017/2018
Travaux Maritimes et Fluviaux
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Sommaire
Introduction aux Travaux Maritimes et Fluviaux
Les Ports
Travaux de Dragage
Ouvrages de Protections
La Houle
Digues à talus
Digues verticales
Ouvrages d’Accostage & d’Exploitation
Les Quais Poids
Les Quais Ecrans
Les Appontements
Les Ducs d’Albe
Ouvrages de Circulation
Ouvrages de Construction et d’Entretien

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Les Ouvrages de Protections / Digue Verticale / Dimensionnement


Pré-dimensionnement de la géométrie de la digue :

3 Coupe type d’une digue à la limite entre verticale pure et mixte CHEBAP - 2017/2018
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Les Ouvrages de Protections / Digue Verticale / Dimensionnement


Pré-dimensionnement de la géométrie de la digue :
On recommande que l’altitude de la crête (Zc) soit supérieur à 1,2 Hs
Il est nécessaire de s’assurer que la profondeur devant l’ouvrage est
suffisante pour avoir des conditions de houles non déferlantes et quasi-
stationnaires devant la digue afin d’éviter les forces d’impact
(slamming).
Ces efforts peuvent être beaucoup plus importants que la pression de
houle quasi-stationnaire comme illustré ci-dessous :

Effort de houle quasi-stationnaire Effort d’impact

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Les Ouvrages de Protections / Digue Verticale / Dimensionnement


Pré-dimensionnement de la géométrie de la digue :
Forces d’impactes

Air emprisonné
par la vague Pic de pression
à l’impact

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Les Ouvrages de Protections / Digue Verticale / Dimensionnement


Pré-dimensionnement de la géométrie de la digue :
Pour cela, on vérifie que l’on est:
Dans le cas où Zb ≥ 0,7 ZF (digue verticale) : ZF ≥ 2,85 Hs
Dans le cas où Zb < 0,7 ZF (digue mixte) : ZF ≥ 5 Hs

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Les Ouvrages de Protections / Digue Verticale / Dimensionnement


Pré-dimensionnement de la géométrie de la digue :
Clefs entre caissons : elles permettent de maintenir l’alignement des
caissons, mais surtout, elle empêche l’eau d’affouiller l’assise de
fondation, du faite des vitesses particulaires très élevées entre caissons.

Système de
clef - contre clef

« Chaussette » en
géotextile injecté
de mortier

Closoir rempli de
graves ou bétonné
en seconde phase

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Les Ouvrages de Protections / Digue Verticale / Dimensionnement


Efforts de Houle : Formule de GODA
Elle donne un diagramme de pressions hydrodynamiques de la mer vers
le port sur une digue verticale.
Elle s’utilise (selon les BS6349) en considérant une hauteur de
houle HD = H1/250 (≈ 1,8xHs = H1/3)
Ce diagramme de charges tient compte de l’angle d’incidence de la
houle (β) par rapport à la structure (β = 0 pour une houle frontale)

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Efforts de Houle : Formule de GODA

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Efforts de Houle : Formule de GODA
p1 = 0,5(1+cosβ)(α1+α*cos2 β)ρwgHD
p2 = (1-hc/η*)p1 pour η*>hc sinon p2=0
p3 = α3.p1
pu = 0,5(1+cos β)(α1. α3) ρwgHD
avec :
η* = 0,75(1+cos β)HD
α*=Max(α2, α3)
α 1 = 0,6+0,5[(4πh2/L)/sinh(4πh2/L)]2
α 2 = Min[((hb-d)/(3hb).(HD/d)2);(2d/HD)]
α 3 = 1-(h1/h2).[1-1/cosh(2πh2/L)]
avec L, longueur d’onde et hb, la profondeur d’eau à 5Hs à l’avant de la digue

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Stabilité géotechnique : Le glissement
En intégrant les pressions horizontales de la formule de GODA, on calcule
l’effort résultant suivant :
Fh = 0,5(p2+p1)hc+0,5(p3+p1)h1
Pour les pressions verticales, on obtient alors :
Fu = 0,5Bpu
On vérifie alors que :
CFR(Poids de Caisson - Poussée d’Archimède - Fu) > Cs.Fh
avec :
CFR, le coefficient de frottement béton/rochers
(0,6 à 0,7 en fonction de la rugosité du béton)
Cs, coefficient de sécurité (1,2 à 1,4 selon les normes)

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Stabilité géotechnique : Le renversement
A partir des mêmes pressions, on peut vérifier le renversement du caisson,
cependant cette vérification est rarement dimensionnante.

Fh Poids du Caisson
- Archimède

Fu

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Efforts de Houle : Réduction pour un caisson perforé
En pré-dimensionnement, on peut utilisé les mêmes formules mais en
utilisant en paramètre d’entrée une houle HD réduite selon la formule
ci-dessous :
HD_red = [(1+CR)/2]xHD
BC
avec CR, coefficient de réflexion
Ce coefficient de réduction est
principalement dépendant de la largeur
de la chambre de dissipation (BC)
et la longue d’onde de la houle.
La formule ci-dessous donne un ordre
de grandeur de CR :
Schéma type d’un caisson « JARLAN »
CR = 18,6(BC/L)2 – 7,3(BC/L)+0,98 (Brevet Canadien des années 60)

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Efforts de Houle : Formule de Saint Flou
Elle donne un diagramme de pressions hydrodynamiques du port vers la
mer sur une digue verticale, correspondant aux creux de vague devant le
caisson. On alors :
p1 = ρwg(HD-h0)
p2 = ρwg/coth(2πhs/L)
et :
h0=(πHD2/L)xcoth(2πhs/L)
(surélévation du niveau
moyen de la mer de part
la houle)

La résultante vaut alors :


Fh = 0,5x[(p1x(HD-h0)+(p1+p2)x(d-HD+h0)]

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Stabilité de l’assise :
Différentes lignes de ruptures de l’assise sont à considérer :

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Stabilité de l’assise :
Différentes lignes de ruptures de l’assise et du terrain sont à considérer :

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Stabilité de l’assise :
La stabilité de ces modes de rupture peut être vérifiée :
de manière analytique selon la théorie du calcul à la rupture
(minimisation du travail du mécanisme).
ou
à l’aide de la méthode des tranches (mais avec des lignes de ruptures
non circulaires)
ou
A l’aide d’un logiciel aux éléments finis

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Stabilité de berme devant le caisson : Cas pour les enrochements naturels
En enrochements naturels, le poids médians des blocs à disposer peut
être obtenues par :  s H D3
W
3 N S3
Mais cette fois (à la place de la formule proposée par Hudson),
on considère :
 1, 5 1 K 
N S  1,3    1,8e
3

  11  K  / K 3  x d H
 1

  s
avec K=K1xK2, K1 = (4πd/L)/sinh(4πd/L) et K2=sin2(2πBd/L)
Bd, largeur de la berme devant le caisson
d, profondeur devant le caisson
L = longueur d’onde

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Stabilité de berme devant le caisson : Cas de blocs en béton
On dispose souvent des blocs parallélépipédiques (souvent percé en
leur milieu pour éviter leur soulèvement par les sous-pressions).
Pour des blocs,
de longeur entre 2,5m et 5 m,
de largeur entre 1,5m et 2,5m,
une formule de pré-dimensionnement permet d’obtenir leur épaisseur :
E p    d / hs 
0 , 79
 Hs
avec :
α = 0,18 en section courant
et
α = 0,25 au musoir
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Stabilité interne d’un caisson :
La structure interne d’un caisson peut être calculé manuellement en
décomposant les efforts sur les différent éléments structurels :
le radier, dimensionné par les réactions du terrain et des poussées
hydrauliques,
les voiles externes recevant l’essentiel des efforts de houles et des
poussées de remblais,
les voiles internes
souvent sollicité en flexion lors du ballastage du caisson,
ainsi qu’en traction un fois le caisson remblayé,
la dalle de couverture, dimensionnée par les véhicules d’entretien
ou de réparation de la digue

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Les Ouvrages de Protections / Digue Verticale / Dimensionnement


Stabilité interne d’un caisson :
Elle est le plus souvent aujourd'hui calculée à partir d’un modèle de
structures aux éléments finis comme illustré ci-dessous :

21 Sections d’armatures calculées en radier et sur les voiles CHEBAP - 2017/2018


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Les Ouvrages de Protections / Digue Verticale / Dimensionnement


Flottabilité des caissons :
Durant les phases de mise à l’eau, de réhausses en mer, de transport et
de mise en place la flottabilité des caissons doit être étudiées.
On vérifie l’état limite de chavirement en fixant une valeur maximale de la
quantité ρ-a appelée « hauteur métacentrique transversale »,
avec :
ρ est le rayon métacentrique (rayon de l’arc de cercle décrit par le centre de
carène lorsque le corps flottant s’incline autour d’un axe longitudinal)
et
a est la distance entre :
le centre de gravité (G) du caisson
le centre de carène (C), centre de gravité du volume d’eau déplacé

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Flottabilité des caissons :
Si on imagine un caisson flottant sur une verticale, on a :
La poussée d’Archimède est égale à P = γw x V = Poids du caisson
μ, le méta-centre
Le caisson se comporte comme
un pendule dont le fil serait fixé
au droit du métacentre μ, la masse
étant concentrée au point G
La condition pour que le caisson
soit stable est que le centre de
gravité G soit situé en dessous
du métacentre μ, ce qui s’exprime
par : ρ -a > 0

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Les Ouvrages de Protections / Digue Verticale / Dimensionnement


Flottabilité des caissons :
On calcule le rayon métacentrique par la formule :
ρ = Cμ = I/V
avec :
I, inertie de la surface de flottaison
V, volume d’eau déplacé

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Les Ouvrages de Protections / Digue Verticale / Dimensionnement


Flottabilité des caissons : exemple de calcul

Coupe verticale sur un Caisson (A-A) Coupe horizontale sur un caisson (B-B)

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Les Ouvrages de Protections / Digue Verticale / Dimensionnement


Flottabilité des caissons : exemple de calcul
Vérification de l’embase seule :
I = (11x103-0,5x9,23)/12=884,2 m4
(Inertie Section d’eau coupée)
V = Poids de l’embase(Pe) / ϒw
V = [12x11x0,5+5x(1,3X9,2+0,8x11)]x25/10,25
V = 414,15m3
D’où ρ=Cμ=I/V= 2,13 m

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Flottabilité des caissons : exemple de calcul
Vérification de l’embase seule :
ZG = [12x11x0,5X0,25+5x(9,2x1,3+0,8X11)x(2,5+0,5)]
/[12x11X0,5+5x(9,2x1,3+0,8X11)]
ZG = 327,9/169,8=1,93 m
1,7 m
V = Vradier + Vvoiles
414,15 = 12x11x0,5 + hvoilesx(11x10-0,5x9,2)
hvoiles = 3,3 m 3,8 m

Franc Bord = 5-3,3 = 1,7 m


(hauteur de l’embase qui dépasse de l’eau)
Tirant d’eau = 5,5-1,7 = 3,8 m
(hauteur de l’embase sous l’eau)
Zc = [12x11x0,5X0,25+3,3x(11x10-0,5x9,2)x(3,3/2+0,5)]
/[12x11X0,5+3,3x(11x10-0,5x9,2)]
Zc = 1,85 m

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Flottabilité des caissons : exemple de calcul
Vérification de l’embase seule :
a = ZG-ZC = 1,93-1,86 = 0,08m
ρ-a = 2,13-0,08 = 2,05m >>0
L’embase du caisson est donc stable

μ
ρ-a
ρ
Zc Zg

Nota: Si on incline la caisson de θ, le couple de rappel est alors égal à :


CStab = Pe x ρ x sin θ = Vϒw x ρ x sin θ = 8702.sin θ kN.m

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Flottabilité des caissons : exemple de calcul
Vérification du caisson entier :
I = (11x103-0,5x9,23)/12=884,2 m4
(Inertie Section d’eau coupée)
V = Poids du caisson(Pe) / ϒw
V = [12x11x0,5+15x(1,3X9,2+0,8x11)]x25/10,25
V = 920,5 m3
D’où ρ=Cμ=I/V= 0,96 m

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Flottabilité des caissons : exemple de calcul
Vérification du caisson entier :
ZG = [12x11x0,5X0,25+15x(9,2x1,3+0,8X11)x(2,5+0,5)]
/[12x11X0,5+15x(9,2x1,3+0,8X11)]
ZG = 2507,7/377,4 = 6,64 m 6,9 m
V = Vradier + Vvoiles
920,5 = 12x11x0,5 + hvoilesx(11x10-0,5x9,2)
hvoiles = 8,1 m
Franc Bord = 15-8,1 = 6,9 m
(hauteur de l’embase qui dépasse de l’eau) 8,6 m
Tirant d’eau = 15,5-6,9 = 8,6 m
(hauteur de l’embase sous l’eau)
Zc = [12x11x0,5X0,25+8,1x(11x10-0,5x9,2)x(8,1/2+0,5)]
/[12x11X0,5+8,1x(11x10-0,5x9,2)]
Zc = 4,24 m

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Flottabilité des caissons : exemple de calcul
Vérification du caisson entier :
a = ZG-ZC = 6,64-4,24 = 2,4 m
ρ-a = 0,96-2,4 = -1,44 m << 0
Le caisson entier n’est donc pas stable…
… il va se retourner pour chavirer !

Pour éviter cela, leste le caisson avec,


par exemple, de l’eau. ρ-a
μ
ρ

Zg
Zc

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Flottabilité des caissons : exemple de calcul
Vérification du caisson entier + 4,5 m d’eau :
I = (11x103-0,5x9,23)/12=884,2 m4
(Inertie Section d’eau coupée)
V = Poids du caisson+eau(Pe) / ϒw
V = [12x11x0,5+15x(1,3X9,2+0,8x11)]x25/10,25
+ 4,5x9,2x4,6x2
V = 1301,4 m3
D’où ρ=Cμ=I/V= 0,68 m

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Flottabilité des caissons : exemple de calcul
Vérification du caisson entier + 4,5 m d’eau :
ZG = [12x11x0,5X0,25+15x(9,2x1,3+0,8X11)x(2,5+0,5)
+(10,25/25)x4,5x9,2x4,6x2x(4,5/2+0,5)] 3,28 m
/[12x11X0,5+15x(9,2x1,3+0,8X11)
+(10,25/25)x4,5x9,2x4,6x2]
ZG = 2937,1/533,6 = 5,5 m
V = Vradier + Vvoiles
1301,4 = 12x11x0,5 + hvoilesx(11x10-0,5x9,2)
hvoiles = 11,72 m 12,22 m
Franc Bord = 15-11,72 = 3,28 m
(hauteur de l’embase qui dépasse de l’eau)
Tirant d’eau = 15,5-3,28 = 12,22 m
(hauteur de l’embase sous l’eau)
Zc = [12x11x0,5X0,25+11,72x(11x10-0,5x9,2)x(11,72/2+0,5)]
/[12x11X0,5+11,72x(11x10-0,5x9,2)] = 6,05 m

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Flottabilité des caissons : exemple de calcul
Vérification du caisson entier + 4,5 m d’eau :
a = ZG-ZC = 5,5-6,05 = -0,55 m
ρ-a = 0,68+0,55 = 1,23 m >> 0
Le caisson entier stable.

μ
ρ
Zc ρ-a

Zg

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Les Ouvrages de Protections / Digue Verticale / Dimensionnement


Remorquage de caissons : principe de dimensionnement
Lors du remorquage de caissons, il est nécessaire d’avoir un idée de la puissance du
remorqueur nécessaire et de calculer ou de vérifier les lignes de tirage.

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Remorquage de caissons : principe de dimensionnement
Sur un caisson, on calcule l’ensemble des efforts agissants :
Effort de Houle :

Effort de Courant :

Effort de Vent :

Hs = Hauteur significative de houle (m) Vc = Vitesse du courant (m/s)

B = Largeur de la pièce à remorquer (m) Vt = Vitesse de remorquage (m/s)

L= Longueur de la pièce à remorquer (m) Vw = Vitesse de vent (m/s)

Cd = Coefficient de trainée ρeau= surface de prise à l’eau


ρair = Surface de prise à l’air

On calcule alors RT = Rd+Rc+Rw pour toutes les situations nécessaires


(lors du remorquage, à l’arrêt pendant une tempête, ou autres….)
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Les Ouvrages de Protections / Digue Verticale / Dimensionnement


Remorquage de caissons : principe de dimensionnement
Cet effort sert en général à déterminer la puissance nécessaire du remorqueur, qui
s’exprime souvent en tonnes de « Bollard Pull ou BP » :
BPmin = Max(RT)/ϒTE
avec :
ϒTE = 0,75(1-ϒL) Coefficient d’efficacité du remorqueur
ϒ L=(1-L/45)2 Coefficient de longueur du remorqueur
L, longueur du remorqueur (limiter à 45m

On dimensionne ensuite les lignes de tirage (câbles ou haussières), dont la limite


de rupture (MBL, Minimum Breaking Loads) doit être au moins égale à :
pour des lignes en acier : 3 BPmin
pour des lignes en textile : 6,9 BPmin

On dimensionne ensuite les apparaux manilles bollards, plaque d’affourche), dont la


limite de rupture doit être au moins égale à :
1,3 MBLacier, soit 3,9 BPmin

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Les Ouvrages de Protections / Digue Verticale / Dimensionnement


Remorquage de caissons : principe de dimensionnement

rôle d’amortisseur, souvent en


textile permet de réduire les chocs

rôle de « détecteur de surcharge dans la ligne »,


sa MBL doit être proche de la MBL minimum

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Les Ouvrages d’Accostage & d’Exploitation


Quais
Poids
Maçonneries
Blocs
Caissons / Mur en L
Gabions en Palplanches (plates ou à module)
Ecrans
Palplanches
Paroi Moulée
Appontements
Quai sur pieux adossés à un talus
Isolées et perpendiculaires au rivage
Ducs d’Albe
Souples
Rigides

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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais


Le principe du quai est d’obtenir un aménagement ayant une paroi
quasi-verticale devant laquelle le tirant d’eau est suffisant pour permettre
l’accostage et l’amarrage des navires afin de réaliser leur chargement-
déchargement.

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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais


2 principaux types de quais qui diffèrent par leur principe de stabilité
Quai Poids Quai Écran
- poids assurant la stabilité - sa résistance à la flexion assure sa
stabilité interne,
- ses ancrages (butée de pied et tirants
en tête) assurent sa stabilité externe

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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais \ Poids


Principes :

Tous les efforts (poussée des terre, actions d’amarrage, surcharges) sont repris
par le poids propre de l’ouvrage

Afin de limiter la poussée sur l’ouvrage, un remblai de bonne qualité est


généralement mis en œuvre derrière l’ouvrage (angle de frottement interne
important, fonction de drainage)

Adaptés aux sols de bonne portance

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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais \ Poids


Différents types de Structures
Mur de quai en maçonnerie
de pierre ou en béton

Quai en blocs
préfabriqués

Mur de quai en « L »
en béton armé

Quai en caissons
échoués

Quai en gabions de
palplanches plates

Quai en gabions avec doubles


rideaux de palplanches à
module
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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais \ Poids \ Maçonnerie


A l’instar des digues, ces ouvrages étaient souvent construits à sec à l’abri
d’un batardeau, comme un mur de soutènement à terre.
Certains ouvrages sont en pierres sèches…

Détail d’assemblage
des pierres d’un mur de quai
datant de plus de 300 ans :

- Hauteur de l’ouvrage 8,5m

- Largeur à la base 85m

- Largeur en tête 6,5m

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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais \ Poids \ Maçonnerie


… parfois complétés par un parement maçonnée :

Coupe type d’un mur de quai en maçonnerie


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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais \ Poids \ Maçonnerie


Les blocs du parement exposés pouvaient être taillés avec des
embrèvement selon les recommandations de BELIDOR de 1750.

Parement non adapté Parement exécuté


au attaque de la mer selon les règles de l’art
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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais \ Poids \ Maçonnerie


La géométrie de ces ouvrages est très variable mais généralement, on
observe :

Une largeur à la base égale à 40% à 60% de leur hauteur,

Une épaisseur des blocs de couronnent en tête voisine de 20% de leur hauteur et large
de 2m à 2,5m pour recevoir les organes d’amarrage,

Un fruit autour de 1/10 (mais fortement variable selon les ouvrages),

Niveau de plateforme à 2m ou 3m des plus hautes eaux (revanche), mais souvent


réduite à 0m dans les Ports à très forte marée.

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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais \ Poids \ Maçonnerie


Le système de fondations, crucial pour ce type d’ouvrage, est souvent
complexe:

Fondation sur pieux bois Fondation sur matelas de béton coulé


dans un batardeau de palplanches et pieux bois
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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais \ Poids \ Quai Blocs


Aujourd'hui, on lui préfère souvent le quai blocs :

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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais \ Poids \ Quai Blocs


dont le principe est un empilage de blocs préfabriqués.

Sol d’assise de bonne qualité


S’inscrivent dans un trapèze de base 50 à 60%H et largeur en tête 15 à 25%H
Parement arrière vertical, incliné ou à redans (présence d’une chaise ou
console pour améliorer le renversement )
Peut comporter un fruit à l’avant
Hauteurs de soutènements modérées < 15 m
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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais \ Poids \ Quai Blocs


2 grands types : en blocs béton plein (non armé)

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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais \ Poids \ Quai Blocs


2 grands types : en blocs béton plein (non armé)

Chaise avec effet d’ombre


(réduction de la
poussée de terre)

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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais \ Poids \ Quai Blocs


2 grands types : en blocs béton plein (non armé)

Clef
d’emboitement

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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais \ Poids \ Quai Blocs


2 grands types : en blocs béton (armé) évidés remplis de ballast

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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais \ Poids \ Quai Blocs


2 grands types : en blocs béton (armé) évidés remplis de ballast

Blocs avec
des clefs
anti-glissements

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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais \ Poids \ Quai Blocs


2 grands types : en blocs béton (armé) évidés

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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais \ Poids \ Quai Blocs


Exemple: Postes Rouliers sur les bassins Est du Grand Port Maritime de
Marseille

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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais \ Poids \ Quai Blocs


Exemple: Fabrication des blocs

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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais \ Poids \ Quai Blocs


Exemple: Manutention des blocs

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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais \ Poids \ Quai Blocs


Exemple: Dragage avant substitution par tout venant 1/20 kg et
ballast 20-50 mm

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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais \ Poids \ Quai Blocs


Exemple: Réglage de l’assise avec une niveleuse sous marine

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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais \ Poids \ Quai Blocs


Exemple: Pose des blocs

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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais \ Poids \ Mur en L


Fonctionne comme un mur de soutènement béton armé

Coupe A-A

1 Poutre de Couronnement
2 Niveau d’eau
3 Elément Préfabriqué
4 Assise en ballast
5 Assise en Matériaux Granulaire
Section Type 6 Géotextile (ou matériau filtre)
7 Joints entre éléments (à claver)

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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais \ Poids \ Caissons


Fonctionne comme un mur de soutènement béton armé

1 Niveau de pleine Mer


2 Niveau de basse Mer
Section Type 3 Remblais
4 Chambres ou alvéoles
5 Matériaux de ballast
6 Matériaux de remblais sélectionnés
7 Niveau en pied de quai
8 Béton de ballast
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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais \ Poids \ Gabions


Fonctionne par mise en traction des palplanches plates sous poussée des
remblais intérieurs :

Cellules Cellule avec des Section Type


Circulaires diaphragmes
1 Jonction en T 6 Matériaux de remblais
2 Effort de traction tangentielle 7 Niveau de pleine mer
3 Poussée radiale des remblais 8 Niveau de basse mer
4 Jonction en Y 9 Substratum
5 Largeur effective (≥ 0,8Hr) 10 Palplanches plates
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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais \ Poids \ Gabions


Pour la réalisation de gabions circulaires, on utilise des palplanches
plates dont les serrures reprennent les efforts de traction, confinant ainsi
les matériaux mis en remblais à l’intérieur de l’enceinte.

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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais \ Poids \ Gabions


Gabion circulaire : mise en place du guide

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Gabion circulaire : Enclenchement des palplanches plates

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Gabion circulaire : vibro-fonçages et remblaiement du gabions

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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais \ Poids \ Gabions


Gabion circulaires :

La bonne installation du guide est cruciale


pour la fermeture de l’enceinte circulaire.

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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais \ Poids \ Gabions


Gabion circulaires : suite du phasage de réalisation

Réalisation du remblais intérieur => la stabilité est alors assurée

Réalisation du remblais extérieur

Réalisation des superstructures


poutre de couronnement,
voies de roulement des grues et portiques
battage éventuel de pieux de fondation

Mise en place du remblai supérieur, et finition du terre-plein,

Dragage de la souille devant la gabionnade

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Les Ouvrages d’Accostage&d’Exploitation \ Quais \ Poids \ Gabions


Gabions en double rideaux : Fonctionne par mise en flexion des 2 rideaux
de palplanches à module et se stabilisant l’un l’autre par mise en traction
de tirants :

1 Liernes
2 Tirant
3 Niveau de pleine mer
4 Remblais
5 Ballast
6 Palplanches à module
7 Niveau de basse mer
8 Niveau en pied de quai
9 Niveau du terrain naturel

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Gabions en double rideaux :
Ce type de quai permet de réaliser des môles accostables des 2 côtés
Il peut aussi être réalisé sur un sol dure ne permettant pas d’ancrage des
palplanches, en disposant des tirant en pied d’ouvrage moyennant des
travaux subaquatiques

Niveaux de
Tirants installés Niveau de Tirants installé
sous eaux au-dessus de l’eau

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Exemple d’ouvrage en gabions : la traverse de Cotonou

Vue en plan du Port Coupe transversale type


Gabion de palplanches à module

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Exemple d’ouvrage en gabions : la traverse de Cotonou

Extrémité en Gabion circulaire


de palplanches plates

75 La Traverse de Cotonou (Bénin) CHEBAP - 2017/2018


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Exemple d’ouvrage en gabions : Quai EMR à Brest

Quai EMR

76 Quai EMR à Brest CHEBAP - 2017/2018


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Exemple d’ouvrage en gabions : Quai EMR à Brest

Panneau métallique
reliant les deux
Rideau mixte
rideaux mixtes
métallique
Tube+palplanche

Serrure de
liaison entre
tube et panneau

77 Quai EMR à Brest CHEBAP - 2017/2018


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Exemple d’ouvrage en gabions : Quai EMR à Brest

Plateforme grue

Plateforme Foreuse

78 Quai EMR à Brest CHEBAP - 2017/2018


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Exemple d’ouvrage en gabions : Quai EMR à Brest

Plateforme
grue

Plateforme
Foreuse

79 Quai EMR à Brest CHEBAP - 2017/2018


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Exemple d’ouvrage en gabions : Quai EMR à Brest

80 Quai EMR à Brest CHEBAP - 2017/2018


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Exemple d’ouvrage en gabions : Quai EMR à Brest

81 Quai EMR à Brest CHEBAP - 2017/2018


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Exemple d’ouvrage en gabions : Quai EMR à Brest

82 Quai EMR à Brest CHEBAP - 2017/2018

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