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Rédaction: Sarah Guilmault, Gloria Mazzocchini Conception graphique: Nadia Maestri.

Illustrations: Piero Conforti

Première édition, 2003 Première réimpression, 2006


© 2002 CIDEB EDITRICE, Genova
© Publié par EDICIONES VJCENS VIVES, S.A.
Dépôt Légal: B. 47.396‐2006 ISBN: 978‐84‐316‐6869‐3
N° d'Ordre V.V.:X‐758
Ouvrage protégé par le RDL 1/1996, du 12 avril, pour lequel est approuvé le Texto
Refundido de la Ley de Propiedad Intelectual et par la LEY 23/2006, du 7 juillet.
Les infracteurs des droits reconnus en faveur du titulaire ou bénéficiaire du ©
pourront être demandés d'accord avec les articles 138 à 141 de cette Loi et
pourront être sanctionnés avec les peines signalées dans les articles 270, 271 et
272, du Code Pénal. Interdite la reproduction intégrale ou partielle à travers
n'importe quel moyen, les sistemes électroniques d"emmagasinage, de
reproduction ainsi comme le traitement informatique y compris. Le droit d'emprunt publique, de loyer ou bien d'une autre forme de cession
d'usage de cet exemplaire est réservé en faveur de l'éditeur.
Edité par Ediciones VICENS VIVES, S.A. Avda. de Sarriâ, 130. E‐08017 Barcelona. Produit en Espagne par Gràficas INSTAR, S.A.
Delaunaye ; et le monde est parfait ! 5
CHAPITRE 1
■ La Disparition. 8
ACTIVITÉS 13
CHAPITRE 2
■ La noyée du canal de Bourgogne. 21
ACTIVITÉS 26
CHAPITRE 3
■ Une curieuse coïncidence. 33
ACTIVITÉS 37
CHAPITRE 4
■ La Maison Delaunaye. 42
ACTIVITÉS
CHAPITRE 5
■ Un paquet d'Allemagne. 53
ACTIVITÉS 58
CHAPITRE 6
■ Des faux presque vrais. 64
ACTIVITÉS 69
Les Sociétés 73
CHAPITRE 7
■ Un ami de retour. 76
ACTIVITÉS 80
CHAP
PITRE 8
■ De fortes préésomptions. 82
CTIVITÉS
AC 86
CHAP
PITRE 9
■ La Maison ne doit pass mourir. 90
CTIVITÉS
AC 95

Le textee est intégralem


ment enregistré.

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bole indique less exercices d'éccoute et le numéro de la piste..

Les exercices
e qui prrésentent cettee mention prépaarent aux comp
pétences requisses
pourr le niveau indiq
qué.
L élégance, le chic. Créée en
1958, la société Delaunaye,
tout d'abord spécialisée en
maroquinerie 1 masculine,
découvre
l'univers féminin et s'inscrit
avec ses produits haut de
gamme2 dans
l'univers de la tradition du
savoir‐faire français.
Véritable exemple de réussite
familiale régionale, la «
Delaunaye & fils », a acquis3
un professionnalisme à toute épreuve4 : choisissant elle‐même ses cuirs, ses
matériaux et ses fabricants, elle est fière de ses collections entièrement
cousues5 main. Delaunaye, une griffe, une marque, une maison pour que le
monde soit parfait... [5]

1
maroquinerie : fabrication et commerce d'articles de cuir.
2
haut de gamme : (inv.) de très grande qualité.
3
acquis : p. passé de acquérir ; obtenir.
4
à toute épreuve : capable de résister à tout.
5
cousu (coudre) : assemblé avec du fil et une aiguille
Del a u n ay e & fi I s
■ Siège Social :
36, Rue de la République, 21000 Dijon
■ Sites de production :
115 bis, rue Louis Blanc, 21200 Beaune 12, rue de l'Étang, 42000
Saint‐Étienne 45, rue du Président Kennedy, 01000 Bourg‐en‐Bresse
■ Magasins :
10, avenue du Faubourg Saint‐Honoré, 75008 Paris
45, avenue Paul Bert, 69001 Lyon
1, avenue du Vieux‐Port, 13001 Marseille

Questions... questions

n Répondez aux questions suivantes.


1. Quelle est la date de la création de l'entreprise Delaunaye ?
............................................................................................
2. La Maison Delaunaye produit‐elle uniquement des objets pour
hommes ?
................................................................................................
3. Comment peut‐on caractériser les produits fabriqués par la Maison
Delaunaye ?
....................................

o Inventez vous aussi un slogan publicitaire pour les griffes


suivantes.

Exemple : Delaunaye et le monde est parfait.


1. Christan Dior :........................................................................
2. Chanel :..................................................................................
3. Yves Saint‐Laurent :...............................................................
— 6—
A C T I V I T É S

Avant de commencer
p Au cours de votre lecture trouvez les informations manquantes
sur les différents personnages (nom, lien de parenté ou
profession).
Chapitre 1
La Disparition.
a jeune femme
jette
furieusement
plusieurs
journaux
sur la table du
salon.
‐ C'est un scandale ! Et pourtant,
j'avais demandé la plus grande
discrétion !
L'inspecteur Gaudin regarde
Mme Berval et secoue la tête.
‐ Je suis désole;... mais votre
père est si célèbre !
‐ Justement, il est célèbre ! Et
maintenant tout le monde parle
de nous ! Mais lisez donc les
titres des journaux !
« Mystérieuse disparition de
Roland Delaunaye » ...
« Enlèvement, meurtre, ou
suicide » ...
« Aucune trace de Roland Delaunaye ».
Mais un suicide ! Vous vous rendez compte ?
‐ Nous avons pu garder le secret deux jours ! C'est déjà beaucoup ! Quand on
fait une enquête, on doit interroger tout le monde, poser des questions...
La jeune femme est tellement exaspérée, qu'elle n'écoute même pas
l'inspecteur Gaudin.
—8—
‐ Je n'en peux plus : ce téléphone qui sonne toujours, et ces journalistes devant
la porte ! Faites quelque chose ! Retrouvez mon père ! Et faites partir les
journalistes !
Elle sort en claquant la porte.
‐ Excusez‐la, elle est à bout 6. Ça fait deux jours que mon épouse ne dort pas,
qu'elle attend un signe, un coup de téléphone. Je vais lui parler.
Maxime Berval, le gendre de Roland Delaunaye, sort à son tour. Resté seul,
Gaudin reprend les journaux :7

‐ Alors, vous avez lu ? interroge Maxime Berval, en rentrant dans le salon. Une
demande de rançon... c'est ridicule ! Ils ne savent pas quoi inventer !
‐ C'est leur métier... ils doivent bien écrire quelque chose...
— D'accord, mais regardez : « Une société en difficulté ». Ça, c'est de la
diffamation ! Ma femme veut porter plainte 94 !
— De la diffamation... pas vraiment... La société a quelques

—9—

6
être à bout : être nerveusement fatigué.
7
P.D.G. : Président Directeur Général.
8
rançon : argent demandé par les bandits pour libérer une personne
9
porter plainte : attaquer, citer en justice
Chapitre 1 La disparition

problèmes... et vous le savez mieux que moi !


‐ Des problèmes, oui c'est une
période difficile pour toutes
les grandes maisons... il
faudrait se reconvertir. Mais
parler de difficultés, de faillite
ou de dépôt de bilan 10, c'est
très grave pour notre image,
pour nos associés, pour les
banques.
‐ Vous avez raison... mais...
‐ Et ces journalistes qui sont
dehors ? Nous avons des
enfants, ils ont le droit de
vivre normalement ou non ?
‐ Je vais faire partir tout le
monde... et je laisserai deux
hommes devant votre porte...
vous serez plus tranquilles !
L'inspecteur tend la main à
Maxime Berval.
‐ Le préfet m'attend, il veut
suivre personnellement
l'affaire. ‐ Je sais. C'est un ami
d'enfance de mon
beau‐père...
Chez le préfet, l'atmosphère est irrespirable.
‐ Alors inspecteur, vous avez vu les journaux ? Mme Berval est exaspérée

10
dépôt de bilan : lorsqu'une entreprise ne peut plus payer ses fournisseurs, elle envoie au Tribunal de
Commerce un acte où elle fait connaître sa situation passive et active.
‐ Je sais, Monsieur le préfet, je viens de chez elle. L'affaire me semble bien
compliquée. Plus le temps passe, plus j'ai peur pour la vie de M. Delaunaye.
‐ Qu'avez‐vous appris ?
‐ Eh bien, pour l'instant, pas grand chose ! J'ai parlé avec son médecin, tenu par
le secret professionnel, évidemment... mais il m'a assuré que M. Delaunaye n'a
pas de problèmes de santé. Selon lui, une amnésie ou un suicide sont tout à fait
impensables.
‐ Vous avez cherché dans sa vie privée ? Il a une liaison ? Des ennemis ? C'est un
homme à succès...
‐ C'est un bel homme mais on ne lui connaît pas de liaison. Il était très attaché à
sa femme.
‐ Oui, je me rappelle... cette pauvre Mathilde, morte dans cet accident... Ça fait
combien de temps maintenant ?
‐ Deux ans...
‐ Oui deux ans déjà. Je la connaissais bien... c'était elle, la véritable...
La sonnerie du portable de l'inspecteur Gaudin interrompt le préfet.
‐ Excusez‐moi, Monsieur le préfet... Allô ! Oui, c'est moi ! Comment ? Enfin du
nouveau ! Oui... et il n'y a rien... Où ? J'arrive ! Il y a du nouveau, Monsieur le
préfet. On vient de retrouver la voiture de Roland Delaunaye ; c'est la
gendarmerie de Beaune11 i qui a appelé. La voiture est stationnée devant la
gare.
‐ Et Delaunaye ?
‐ Pas de trace de lui... mais on envoie la scientifique sur les lieux. Je vous tiendrai
au courant.
— 12 —

11
Beaune : ville du département de la Côte‐d'Or, dans le Centre‐Est de la France
A C T I V I T É S

Entre les lignes

1 Cochez les affirmations exactes.

1. L'inspecteur Gaudin enquête sur 2. Maxime Berval est

a. □ la disparition de Roland Delaunaye. a. □ le fils de M. Delaunaye.

b. □ le meurtre de Roland Delaunaye. b. □ le gendre de M. Delaunaye.

c. □ le suicide de Roland Delaunaye. c. □ le beau‐père de M. Delaunaye.

3. Roland Delaunaye est célèbre 4. L'entreprise de Roland Delaunaye

a. □ parce qu'il fait de la politique. a. □ connaît des difficultés.

□ entreprise. □
parce qu'il dirige une grande
b. b. est au bord de la faillite.

c. □ parce que c'est un ami du préfet. c. □ est en pleine expansion.

5. La maison Delaunaye 6. On retrouve vite


a. □ existe depuis des générations. a. □ la voiture de M. Delaunaye.

□ Delaunaye. □
appartenait à la femme de Roland
b. b. le corps de M. Delaunaye.

c. □ a été créée par Roland Delaunaye. c. □ une lettre de M. Delaunaye.

7. La voiture est retrouvée devant


a. □ la gare de Dijon.
b. □ une station de métro.
— 13 —
c. □ la gare de Beaune.
A C T I V I T É S

o Complétez le résumé du chapitre.


Roland Delaunaye a disparu depuis........................L'inspecteur
Gaudin, chargé de.......................n'a aucun indice : il a interrogé le
médecin de M. Delaunaye, qui exclut.....................et
.......................Il exclut aussi l'hypothèse.....................car M.
Delaunaye est très.....................au souvenir de sa femme. La fille et
le gendre de M. Delaunaye sont..................... parce que les
journaux......................Ils veulent porter plainte pour diffamation.
Finalement, l'enquête fait un premier pas : on a retrouvé
.....................de M. Delaunaye,.....................la gare de Beaune.

Des mots, toujours des mots

p Complétez les phrases suivantes avec ces mots, tirés du chapitre.


rançon portable amnésie
titres faillite diffamation

1. Il oublie tout, il souffre d'......................


2. Les bandits l'ont enlevé et ont demandé une.....................à la famille.
3. L'entreprise a eu des difficultés financières et a fait
4. Tu peux me téléphoner quand tu veux, j'ai un......................
5. Les..................... des journaux sont impressionnants.
6. Le journal a écrit des mensonges sur lui, il a décidé de le dénoncer
pour......................

— 14 —
A C T I V I T É S

q Transformez les phrases suivantes en phrases nominales comme


dans les titres de journaux. Utilisez les substantifs suivants.
reconversion suppression création enlèvement
augmentation diminution disparition

Exemple :
Les entreprises en difficulté doivent se reconvertir.
Reconversion des entreprises en difficulté.
1. 100 entreprises ont été créées dans le secteur informatique.............................. .
2. L'alimentaire se reconvertit dans le bio. ..............................................................
3. Monsieur Delaunaye a été enlevé. .......................................................................
4. Les exportations augmentent. ..............................................................................
5. Le directeur de la Banque du Travail disparaît mystérieusement. .......................
6. Robinex : 15 postes de dirigeants ont été supprimés. .........................................
7. Le nombre de demandeurs d'emploi a diminué au cours des six premiers mois
de l'année. ...........................................................................................................

— 15 —
A C T I V I T É S

S.O.S. Grammaire
La formation de l'adverbe de manière.
1. On forme l'adverbe de manière à partir du féminin de l'adjectif, auquel
on ajoute le suffixe ‐ment.
‐ furieux /furieuse => furieusement
‐ personnel /personnelle => personnellement
2. Quand l'adjectif masculin se termine par une voyelle, on forme
l'adverbe en ajoutant directement le suffixe ‐ment.
‐ joli => joliment
‐ modéré => modérément
3. Pour les adjectifs qui se terminent par ‐ent ou ‐ant, on enlèvi ‐nt, et on
ajoute le suffixe ‐mment.
‐ savant => savamment
‐ apparent => apparemment

r Complétez ces phrases, en transformant l'adjectif entre


parenthèses en adverbe.
1. Je vous prie de bien vouloir répondre (prompt) ...........................................
à ma lettre.
2. Tous les enfants ont le droit de vivre (normal) .............................................
3. Vous devez faire ce travail (minutieux) .........................................................
4. Je l'ai rencontré (récent) ................................................................................
5. Nous vous recommandons (absolu) ...........................cet hôtel.
6. Veuillez nous renvoyer ce questionnaire (complet)
...........................rempli.
7. Elle est morte (accidentel) .............................................................................
8. Il lui a répondu (violent) ................................................................................

— 16 —
A C T I V I T É S

s Complétez cette lettre avec les adverbes appropriés, formés sur


les adjectifs ou les participes passés suivants.
vif chaleureux précédent dû sérieux rapide

ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES COMMERCIALES


30, rue de la Tour
BP 20 ‐ 69007 Lyon
Tél. : 04 72 76 99 12
Fax. : 04 72 76 94 25

Lyon,le ..................
MAISON BERTON
62, avenue Victor Hugo
26000 Valence

Objet : lettre de remerciements

Monsieur,
Nous vous remercions .................. de 1 ' accueil
que vous avez réservé à nos élèves.
.................., nous avons organisé de nombreux
stages en entreprise, mais jamais nos étudiants
n' ont été accueillis aussi .................. ni
suivis aussi ...................
Nous vous envoyons les formulaires d'évaluation de nos
étudiants. Nous vous prions de les renvoyer
.................. remplis le plus .................
possible.
En renouvelant nos remerciements, nous vous prions
d'agréer, Monsieur, nos meilleures salutations.

Le proviseur Jean-Marie Bonnet

— 17 —
A C T I V I T É S

Oral collectif

7 Écoutez les quatre documents, puis remplissez la grille et


répondez aux questions.
Document 1 Document 2 Document 3 Document 4

Quel âge ont‐ils ?

Que portent‐ils
au
moment de la
disparition ?

Quel est leur


nom ?

Où les a‐t‐on vus


pour la dernière
fois ?

1. Quelle est l'expression typique du vocabulaire policier que l'on entend


plusieurs fois ? ..........................................................................................................
....................................................................................................................................

2. Quelles sont les informations, nécessaires à la recherche d'une personne


disparue ? .................................................................................................................
....................................................................................................................................

— 18 —
A C T I V I T É S

Atelier d’écriture
8 Voici un article sur la disparition de Roland Delaunaye. Mais les
paragraphes sont dans le désordre.

MYSTÉRIEUSE DISPARITION
DE ROLAND DELAUNAYE
[a] Lundi 16 novembre, après avoir assisté à un conseil d'administration, M.
Roland Delaunaye a pris sa voiture. Il a salué ses collaborateurs, comme
d'habitude, mais il n'est pas arrivé à son domicile. Selon les dires de
certains témoins, le conseil d'administration s'est mal passé, et Roland
Delaunaye apparaissait visiblement troublé.
[b] Roland Delaunaye, le très célèbre créateur de la maison Delaunaye, est
introuvable depuis deux jours.
[c] Une autre hypothèse pourrait être un enlèvement, organisé par des
professionnels : en effet, la famille Delaunaye possède une grande
fortune. En outre, certains témoins affirment avoir vu le directeur de la
filiale dijonnaise d'une grande banque se rendre chez les Delaunaye, ce
qui pourrait indiquer que la famille se prépare à verser une rançon.
[d] Plusieurs hypothèses sont possibles : le suicide d'abord. En effet, déjà
fortement affecté par la mort accidentelle de son épouse il y a deux ans,
Roland Delaunaye doit maintenant faire face à de sérieuses difficultés.
[e] L'inspecteur Gaudin a été chargé de l'enquête, que suit personnellement
M. le Préfet de la Côte‐d'Or, ami intime de la famille Delaunaye.
[f] Roland Delaunaye, âgé de 63 ans, est le fondateur et le dirigeant de la
maison Delaunaye, qui produit des accessoires de luxe, dont la
réputation dépasse largement nos frontières.

Rétablissez l'ordre logique des paragraphes :


1.[ ] 2.[ ] 3.[ ] 4.[ ] 5.[ ] 6.[ ]

— 19 —
A C T I V I T É S
12
9 Rédigez un bref article à partir du titre et du « chapeau »
suivants.

IL NE SAIT PLUS
QUI IL EST !

Victime d'amnésie, un
homme d'environ 40 ans
est depuis deux semaines à
l'hôpital de Dijon

Votre article devra respecter le plan suivant :

1. circonstances dans lesquelles on a trouvé et accompagné cet homme à


l'hôpital (où ? quand ? comment ?) ;
2. hypothèses des médecins pour expliquer son amnésie ;
3. description de l'homme et appel aux lecteurs susceptibles de fournir des
indices.

— 20 —

12
chapeau : texte court qui précède un article.
CHAPITRE 2

La noyée du canal de Bourgogne.


n a retrouvé la voiture de Roland Delaunaye près de la gare de
Beaune. À l'intérieur, sur la banquette arrière, il y avait la
serviette dont il ne se sépare jamais, mais elle était vide. Gaudin
laisse la brigade scientifique au travail. Apparemment, il n'y a
aucun signe de violence : pas de sang, pas de désordre, rien...
sauf un mégot 13 dans le cendrier du tableau de bord.
Monsieur Delaunaye ne fume plus depuis longtemps. La voiture
était fermée à clé. Interrogés, les employés de la gare n'ont rien
remarqué.
‐ On a sûrement volé les papiers qui étaient dans la serviette... Mais qui et
pourquoi ? se demande l'inspecteur.
Il quitte Beaune pour se rendre au siège de la société Delaunaye, il veut en
savoir plus.
La Maison Delaunaye, située au centre de Dijon14, se trouve dans un ancien
hôtel particulier15. A l'intérieur, on respire l'ordre,

— 21 —

13
mégot : bout de cigarette.
14
Dijon : ville du département de la Côte‐d'Or
15
hôtel particulier : ancienne demeure seigneuriale située en ville
le luxe et le calme : pas un bruit, pas un mot prononcé plus haut que l'autre.
Quand il aperçoit l'inspecteur, Maxime Berval se dirige vers lui.
‐ Alors, vous l'avez retrouvé ? Il y a des indices dans la voiture ?
Comme ses collaborateurs le regardent, curieux, il entraîne l'inspecteur.
‐ Venez dans mon bureau, nous parlerons plus tranquillement.
Le bureau de Maxime Berval ne ressemble
pas au reste de l'immeuble : tout y est
moderne. Au centre de la pièce, sur le
bureau en cristal se trouve un ordinateur
portable et aux murs, des tableaux
abstraits aux couleurs vives.
‐ Asseyez‐vous, je vous en prie, dit‐il et il
indique à l'inspecteur un fauteuil, en face
de la grande fenêtre.
‐ Votre bureau est très moderne !
‐ Oui, les nouveaux créateurs m'ont donné
quelques idées.
L'inspecteur raconte les derniers
événements de l'enquête.
‐ Je ne comprends pas cette serviette vide, dit‐il en conclusion... Vous avez une
idée de ce qu'elle contenait ? La dernière fois que vous avez vu votre beau‐père,
c'était au conseil d'administration, quelques heures avant sa disparition...
‐ Oui... D'ailleurs vous avez interrogé toutes les personnes qui y ont participé !

— 22 —
La noyée du canal de Bourgogne.
‐ Oui. Parlez‐moi des habitudes de M. Delaunaye.
‐ Mon beau‐père est très réservé. Il travaille beaucoup chez lui, le soir, seul. Il dit
toujours qu'il se concentre bien mieux qu'ici où on le dérange16
continuellement.
L'inspecteur Gaudin n'insiste plus, il sait que Maxime Berval ne dira rien de plus.
Même si Berval admire sincèrement son beau‐père, il y a de profondes
divergences entre eux. Berval voudrait moderniser l'entreprise Delaunaye, créer
une gamme de produits en vente sur leur site internet pour toucher une
nouvelle clientèle, plus moderne, plus jeune, et surtout plus nombreuse. Il a
même déjà pris des contacts avec des entreprises polonaises ou roumaines, où
la main‐d'œuvre17 est moins chère. Roland Delaunaye s'oppose à cette idée.
Pour lui, un objet griffé Delaunaye ne peut être fabriqué qu'en France et ne peut
surtout pas être vendu sur le net18 !
Au commissariat quand l'inspecteur pousse la porte de son bureau, Mercier, son
jeune collaborateur de la brigade criminelle, l'interpelle.
‐ Inspecteur ! Venez ! }'ai quelque chose qui peut vous intéresser ! La noyée du
canal de Bourgogne, la jeune femme qu'on a repêchée hier...
‐ Oui, eh bien ?
‐ Eh bien, on l'a identifiée... Elle s'appelle Virginie Berthaux... et surprise ! il y a
un mois, elle faisait un stage à la Maison Delaunaye.

— 23 —

16
déranger : ici, ne pas laisser tranquille
17
main d'oeuvre : travail des ouvriers
18
le net : abréviation de internet
A C T I V I T É S

Entre les lignes


n Répondez aux questions.
1. Où a‐t‐on retrouvé la voiture de M. Delaunaye ? ..................................................
2. Y a‐t‐il quelque chose de suspect dans sa voiture ? ...............................................
3. Maxime Berval peut‐il aider l'inspecteur ? .............................................................
4. Pourquoi le bureau de Maxime est‐il différent du reste de la Maison
Delaunaye ? ................................................................................................................
5. Comment voudrait‐il faire évoluer l'entreprise ? ...................................................
6. Qu'annonce Mercier à l'inspecteur Gaudin ? .........................................................
7. Quel rapport cette mort a‐t‐elle avec l'affaire Delaunaye ?...................................

o Voici des sigles communs français, trouvez-en la définition.


1. [ ] P.M.E. (Petites et Moyennes Entreprises)
2. [ ] P.D.G. (Président Directeur Général)
3. [ ] S.A. (Société Anonyme)
4. [ ] S.A.R.L. (Société à Responsabilité Limitée)
5. [ ] C.A. (Chiffre d'Affaires)
6. [ ] T.V.A. (Taxe sur Valeur Ajoutée)

a. Il dirige l'entreprise.
b. Des entreprises qui ont entre 10 et 499 salariés.
c. C'est le total des ventes effectuées au cours d'une année.
d. Société de capitaux.
e. C'est un impôt sur les marchandises que l'on paie à l'État.
f. Société de type intermédiaire (personnes et capitaux).

— 26 —
A C T I V I T É S

Des mots toujours des mots


pVoici des objets qui font partie de la panoplie de l'homme
d'affaires. Placez sous chaque photo le nom de l'objet représenté.
un portable un agenda un répondeur automatique
un téléphone sans fil un attaché‐case
l'ordinateur portable une serviette en cuir

— 27 —
A C T I V I T É S

S.O.S. Grammaire
Le conditionnel.
Pour former le conditionnel, on ajoute les désinences de l'imparfait ‐ais
‐ais ‐ait ‐ions ‐iez ‐aient à l'infinitif du verbe.
‐ Désirer => je désirer‐ais
‐ Sortir => je sortir‐ais

Attention : certains verbes ont un conditionnel irrégulier :


‐ Être => je serais
‐ Avoir => j'aurais
‐ Savoir => je saurais

Le conditionnel, comme son nom l'indique, est le temps de l'hypothèse, de


la condition : c'est‐à‐dire quand on imagine quelque chose qui n'existe pas
ou on fait une hypothèse sur le présent. On utilise :
HYPOTHÈSE CONSÉQUENCE
Si + indicatif imparfait Conditionnel présent

Exemple : S'il faisait beau, nous irions au bord de la mer.


Nous serions très heureux de vous revoir, si nous pouvions venir
chez vous.

Le conditionnel exprime aussi un désir, un souhait ou un conseil et permet


d'atténuer une demande.

Exemple : Pourriez‐vous nous rappeler un peu plus tard ?

q Complétez les phrases, en mettant le verbe entre parenthèses au


conditionnel.
1. Nous (être) ......................très heureux de vous rencontrer.
2. Elles (pouvoir) ......................venir la semaine prochaine.

— 28 —
A C T I V I T É S

3. Nous (désirer) ......................connaître vos tarifs de pension complète.


4. Vous (devoir) ......................envoyer votre C.V.
5. Je (vouloir) ......................travailler dans cette entreprise.
6. Au cas où ils (arriver) ......................tard, je leur ai laissé les clés dans le tiroir
de la cuisine.
7. Tu (aimer)......................partir avec nous ?
8. Au cas où vous (se perdre)......................, appelez‐moi à ce numéro.

r Faites des phrases hypothétiques en utilisant le conditionnel.


1. Si le directeur est d'accord, je prends un jour de congé.
..............................................................................................................................
2. Si tu veux être à la mode, tu dois changer la manière de t'habiller.
..............................................................................................................................
3. Si vous appelez plus tard, vous pourrez parler avec le directeur des ventes.
..............................................................................................................................
4. Si j'ai un rendez‐vous avec le P.D.G., je pourrai lui montrer la nouvelle
collection. .........................................................................................................
5. Si vous rappelez dans une demi‐heure, vous pourrez parler avec la
secrétaire du chef des produits. .......................................................................

— 29 —
A C T I V I T É S

Atelier d’écriture

6 Rédigez une lettre formelle.


Voici l'une des pages du catalogue Delaunaye sur internet.

La Collection Eté 2002 est arrivée I


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article présenté ici vous disposez de la référence, des dimensions,
d'une courte description du produit, du prix ainsi que d'une
photographie grand format. D'autres articles sont disponibles sur
notre catalogue.

À partir de l'exemple de la page suivante, rédigez une lettre de commande de ces


produits. Vous devrez :
— montrer votre intérêt suscité par le site internet (qualité des produits, coûts).
— indiquer le nombre d'articles désirés ainsi que leurs références, couleurs...

— 30 —
A C T I V I T É S
— demander des informations sur les conditions de paiement et de livraison.
— remercier avec les formules d'usage.

— 31 —
A C T I V I T É S

— 32 —
CHAPITRE 3
Une curieuse coïncidence.
audin est horrifié19 . On vient de lui montrer le cadavre
d'une jolie jeune femme, de 25 ans, tuée brutalement, d'un
coup violent à la tête. Une profonde blessure à la nuque a
provoqué la mort qui remonte
à environ 48 heures.
‐ 48 heures... et ça fait deux
jours que Delaunaye a disparu ! pense Gaudin.
Son assistant vient vers lui.
‐ Virginie Berthaux, née le 25 juin 1977 à
Château‐Chinon 20 , études supérieures à H.E.C.21
étudiante brillante il paraît. Elle était dans la
région pour un stage chez Delaunaye.
‐ Et sa famille ?
‐ Ses parents vivent à Château‐Chinon. Elle a une
sœur, plus jeune qu'elle et qui va encore au lycée.

— 33 —

19
horrifié : scandalisé, rempli d'horreur
20
Château‐Chinon : ville de Bourgogne
21
H.E.C. : école des Hautes Études Commerciales
‐ Vous les avez avertis ?
‐ Oui, nous avons appelé la gendarmerie de Château‐Chinon. Nous leur avons
demandé de les accompagner pour reconnaître le corps.
Le lendemain matin, Gaudin arrive au siège de la Maison Delaunaye en même
temps que Maxime Berval.
‐ Bonjour, inspecteur. Il y a
du nouveau ? Il le précède
dans son bureau.
‐ Alors ? demande‐t‐il tout en
allumant son ordinateur.
‐ Oui, dit Gaudin, il y a du
nouveau... Virginie Berthaux...
ce nom vous dit quelque chose
?
‐ Virginie ? Mais bien sûr ! Elle
a fait un stage chez nous...
mais pourquoi ?
‐ Que pouvez‐vous me dire sur
elle ?
‐ Une jeune femme très
compétente ! Elle sort de
H.E.C. où j'ai fait moi‐même
mes études ! En plus, elle est
de la région, je l'ai engagée dès
que j'ai vu son C.V.22 Mais
pourquoi ? Qu'a‐t‐elle à voir dans toute cette histoire ? ‐ Elle est morte...
assassinée...

— 34 —

22
C.V. : curriculum vitae
Une curieuse coïncidence.
Il a prononcé ces quatre mots lentement tout en observant leur effet sur
Maxime Berval.
Ce dernier semble sincèrement bouleversé.
‐ Virginie est morte ! Mais ce n'est pas possible ! Assassinée ! Mais qui a fait cela
? Pourquoi... et... vous ne croyez tout de même pas que cela peut avoir un
rapport avec la disparition de mon beau‐père ?
‐ Avouez que c'est troublant23 , un homme disparaît, une jeune femme est
assassinée. Ils se connaissaient, ils avaient des rapports de travail, vous êtes
d'accord ?
‐ Oui, bien sûr.
‐ Avec qui Mlle Berthaux était‐elle en contact ici ?
‐ Pas vraiment avec mon beau‐père. Il l'appelait parfois, elle a même assisté à
des réunions. En fait, c'est plutôt avec moi qu'elle a travaillé et quelquefois avec
ma femme qui est directrice de l'administration dans l'entreprise, moi je
m'occupe davantage du secteur technique. On discutait beaucoup.
‐ Des discussions privées ?
‐ Quoi ? Qu'allez‐vous penser ! Non, des discussions de travail, de déontologie !24
dit Berval, en souriant.
‐ Comment ça de déontologie ?
‐ Oui, ça va vous sembler bizarre ! Virginie avait une grande passion, ou plutôt
un idéal : concilier le commerce et la morale ! L'argent et l'éthique25 !
‐ Qu'est‐ce que ça veut dire ?

— 35 —

23
troublant : étrange
24
déontologie : morale sur le comportement à avoir dans une profession
25
éthique : morale
‐ Elle voulait aider les pays sous‐développés, et leur donner les moyens de sortir
de leur condition sans les exploiter, au début, je la considérais comme une
illuminée, une folle...
‐ Au début... et puis ?
‐ Et puis, j'ai compris qu'elle avait vraiment des propositions intéressantes. Je
suis sûr qu'elle avait un grand avenir devant elle.
En disant ces mots, il se cache les yeux.
‐ Excusez‐moi, mais je n'arrive pas à y croire.
‐ Une dernière question : elle a fini son stage il y a un mois. Vous l'avez revue
depuis ?
‐ Non, elle n'est pas revenue ici.
‐ Pas seulement ici... en privé ? Maxime Berval fixe l'inspecteur Gaudin.
‐ Non, Monsieur l'inspecteur. Ni ici, ni hors d'ici, dit‐il énervé.

— 36 —
A C T I V I T É S

Entre les lignes


n Complétez le dialogue suivant d'après les indications fournies
dans ce chapitre.
L'inspecteur : Alors, docteur, comment est morte la victime ?
Le médecin légiste : ..................................................................................................

L'inspecteur : Quel âge peut‐elle avoir ?


Le médecin légiste : ..................................................................................................

L'inspecteur : Et vous, Mercier, vous avez su quelque chose sur son compte ?
L'inspecteur Mercier : ...............................................................................................

L'inspecteur : Elle faisait quoi dans la vie ?


Mercier : ....................................................................................................................

L'inspecteur : Et elle a fait des études ?


Mercier : ....................................................................................................................

L'inspecteur : Et que sait‐on d'elle ? Sur ses habitudes ou ses fréquentations ?


Mercier : ....................................................................................................................

L'inspecteur : Ah ! je comprends !

— 37 —
A C T I V I T É S

Atelier d’écriture
o Pour fairs un C.V.
Lisez le Curriculum Vitae de Virginie Berthaux.

Virginie Berthaux
13, rue des Oliviers 58120 Château‐Chinon
Tel : 03 86 47 83 30
Née le 25 juin 1977
Célibataire

FORMATION
juin 1999 : Diplôme de l'Ecole des Hautes Etudes Commerciales
(Paris), troisième de la promotion.
juin 1994 : Baccalauréat série ES1 mention TB (Château‐Chinon).

LANGUES
Anglais : lu, écrit, parlé
Un séjour d'un mois à New York, et deux mois à Liverpool
Italien : lu, écrit, parlé
Un stage d'un mois dans l'entreprise Ferragamo à Florence
Allemand : lu, écrit, parlé
Un séjour de deux mois à Francfort

EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE
avril‐septembre 2000 : Stage auprès de la direction de la société
Le Tanneur & Cie 01300 Belley (Ain).
janvier‐mars 2000 : Stage de trois mois au service des relations
publiques de la firme Louis Vuitton, 2, rue
du Pont‐Neuf 75001 Paris.
novembre‐décembre 1999 : Stage de deux mois à La Chambre
de Commerce de Dijon.
1. série ES : série économique et sociale.
— 38 —
A C T I V I T É S

A. Relevez les quatre parties importantes à mentionner.


1. ..........................................................................................................................
2. ..........................................................................................................................
3. ..........................................................................................................................
4. ..........................................................................................................................

B. Cochez les bonnes cases.


1. Virginie a fait ses études à 2. Elle a obtenu la mention
a. Paris. a. P1.
b. Bordeaux. b. AB 2.
c. Dijon. c. B 3.
d. TB 4.
3. Elle a fait 4. Elle a fait
a. trois stages. a. deux séjours en Angleterre.
b. quatre stages. b. un séjour à Paris.
c. deux stages. c. deux séjours en Allemagne.
d. un séjour en Italie.
1. P : passable, la moyenne des notes est supérieure à 10/20.
2. AB : assez bien, la moyenne des notes est supérieure à 12/20.
3. B : bien, la moyenne des notes est supérieure à 14/20.
4. TB : très bien, la moyenne des notes est supérieure à 16/20.

— 39 —
A C T I V I T É S

p L'internet au service de l'emploi.

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— 40 —
A C T I V I T É S
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Oral individuel

q Jeux de rôle.
Vous vous présentez pour un emploi. Durant l'entretien, le directeur du
personnel vous demande quelle est votre formation, votre expérience
professionnelle et les langues étrangères que vous parlez. Choisissez parmi les
motivations indiquées ci‐dessous celles que vous choisiriez pour le convaincre.

‐ se mesurer aux difficultés techniques


‐ imposer des idées innovatrices
‐ faire progresser son intuition pour résoudre des problèmes
‐ maîtriser sa spécialité sans frimer
‐ faire partie d'une équipe solide et volontaire
‐ appliquer les principes et méthodes qui ont déjà été efficaces dans le passé
‐ améliorer l'efficacité professionnelle par la concentration
‐ rechercher la perfection et l'excellence

Choisissez un partenaire pour vous donner la réplique et improvisez.

— 41 —
CHAPITRE 4
La Maison Delaunaye,
endant toute la journée, Gaudin enquête dans la maison. Il
est sûr que c'est là, dans l'entreprise, qu'il trouvera le lien
entre la disparition de Delaunaye et la mort de Virginie. Tout
le monde appréciait
vu me. i\uiand Delaunaye lui a même
proposé un poste, un contrat
intéressant.
Mais Virginie a refusé : elle voulait aller
en Thaïlande.
‐ Une rêveuse, une utopiste, dit M. Dupré, le
chef du personnel. Refuser une telle offre, quand
tant de gens cherchent du travail !
Les cadres26 du marketing, surtout Bertrand,
parlent des divergences qu'ils ont avec M.
Delaunaye.
‐ Et Mademoiselle Berthaux ? De quel côté
était‐elle, du côté de M. Berval ou du côté de M.
Delaunaye ? demande Gaudin à M. Bertrand le
directeur du service marketing.

— 40 —

26
cadre : dirigeant
La Maison Delaunaye.
‐ Virginie ? Ça, je ne peux pas vous le dire... Elle aimait assez les idées de Berval.
Elle disait que faire travailler un atelier du Tiers‐Monde pour Delaunaye, c'était
une bonne idée, mais qu'il fallait proposer des conditions acceptables.
Delaunaye ne voulait pas en entendre parler ! Pour lui, la qualité ne se fabrique
qu'en France. À mon avis, c'est un inconscient ! Il conduit la maison à sa ruine !
On sait qu'il faut innover, il devrait passer la main27 à son gendre28 ! Lui au
moins, il a les idées claires ! Il veut ouvrir le marché !
‐ Comment ça ouvrir le marché ? Qu'est‐ce que cela signifie ? demande
l'inspecteur.
‐ Un produit qui porte la griffe Delaunaye coûte de plus en plus cher : pour faire
un sac ou un portefeuille, il faut payer des artisans. Les coûts de production sont
trop élevés, et les prix de vente aussi ! Et pour quelle clientèle ! Un nombre
limité de personnes riches bien sûr, mais ce n'est plus suffisant, la concurrence
est trop forte. Si nous proposons des objets griffés Delaunaye dans les grandes
surfaces ou dans les magasins d'un certain standing mais abordables comme Les
Galeries Lafayette ou sur le Net, avec une bonne campagne publicitaire, nous
aurons une clientèle moins riche, mais beaucoup plus nombreuse !
‐ Mais Virginie était favorable aux idées de Berval ? insiste l'inspecteur.
‐ Oui. En règle générale oui... mais aux conditions que je vous ai dites : des
ateliers hors de France à des tarifs corrects.

— 43 —

27
passer la main : se retirer des affaires, laisser la place à quelqu'un d'autre.
28
gendre : mari de la fille
Ces conditions‐là ne sont pas assez avantageuses, il n'y a pas assez de profit !
Au service de la comptabilité, Gaudin poursuit son enquête et interroge M.
Cohen, le chef comptable.
‐ Alors, ces bruits de faillite sont‐ils fondés ?
‐ Faillite ! C'est exagéré. Vous savez, l'entreprise a un capital qui permet
encore de faire face aux difficultés.
‐ Des difficultés assez considérables d'après ce qu'on m'a dit, précise Gaudin.
‐ Oui, les ventes sont en
baisse et les coûts de
production sont en hausse
constante. Vous savez, la
main‐d'œuvre, et surtout la
main‐d'œuvre qualifiée
coûte très cher. Et les objets
qui portent la griffe
Delaunaye sont un peu
démodés.
‐ Mais vous avez engagé de
nouveaux créateurs.
‐ Oui... Monsieur
i Bervala engagé de très bons
stylistes ; deux Allemands, le
jeune Gunther Schranz et la
célèbre Birgitt Berstein et un
Italien, Giancarlo Castaldi,
tous sortis d'une école
italienne ! Ce sont les
meilleurs pour le design !
Mais il y a un problème
d'image.
— 44 —
‐ D'image ?
‐ Oui... associer une griffe classique, comme la griffe
Delaunaye, à des objets, à des styles modernes, ce
n'est pas facile. La clientèle actuelle ne suit pas. Il
faudrait élargir le secteur.
‐ Comme le veut le gendre de M. Delaunaye ?
‐ Oui... son gendre... et aussi M. Bertrand, du service
marketing.
‐ Et Mlle Berthaux ? À ce nom, le chef comptable a un
léger sursaut.
‐ Mlle Berthaux ! Ce n'était qu'une stagiaire.
‐ Oui... mais elle était assez proche de la direction, de
Roland Delaunaye.
‐ De M. Delaunaye et de son gendre... Gaudin fait
semblant29 de ne pas remarquer
l'allusion du chef comptable.
‐ Alors, quelle était son opinion ?
‐ Je ne sais pas... Tout ce que je peux dire, c'est qu'elle
avait de grandes qualités ! Elle aurait pu apporter
beaucoup à l'entreprise. Décidément ! Elle n'a pas eu
de chance !
L'inspecteur repense à ces interrogatoires ; il essaie de
trouver le mot, l'intonation, le silence qui pourraient le
mettre sur la bonne piste, quand son adjoint30
l'interpelle :
‐ Inspecteur ! On a trouvé quelque chose d'intéressant chez les parents de
Virginie Berthaux.
— 45 —

29
faire semblant : donner l'impression de
30
adjoint : assistant.
A C T I V I T É S

Entre les lignes


1 Dites si les affirmations sont vraies (V) ou fausses (F).
V F
1. Virginie a accepté l'emploi que lui a proposé Roland
Delaunaye. □ □
2. M. Bertrand est d'accord avec M. Berval pour élargir le
marché de l'entreprise. □ □
3. La main‐d'œuvre est de plus en plus chère et la
concurrence est très forte. □ □
4. Avoir une clientèle moins riche signifie perdre de l'argent.
□ □
5. L'entreprise Delaunaye est au bord de la faillite.
□ □
6. Monsieur Berval n'a engagé que des stylistes italiens.
□ □
7. Virginie Berthaux était une stagiaire exceptionnelle qui
avait de grandes qualités. □ □

2 Relisez le chapitre et complétez les phrases suivantes.


1. Il est dommage de refuser un tel contrat parce que ............................................
2. M. Delaunaye est un irresponsable s'il .................................................................
3. Puisque .................................................................................................................
l'entreprise peut faire face à ses difficultés financières.
4.Étant donné que ....................................................................................................
il est difficile d'associer ces objets à des styles plus modernes.
5. Virginie avait de grandes qualités surtout parce qu'elle ........................................
6. L'adjoint de Gaudin interrompt l'inspecteur parce qu'il .......................................

— 46 —
A C T I V I T É S

Des mots toujours des mots


3 Regroupez les adjectifs suivants deux par deux, en associant à
chacun son contraire.

en hausse à la mode qualifié élevé


démodé riche bon pauvre incompétent
mauvais faible en baisse

4 Complétez les phrases avec des mots de la liste précédente.


N'oubliez pas d'accorder les adjectifs !
1. Les coûts de production sont trop ........................................................................
2. La clientèle est très ...............................................................................................
3. La main‐d'œuvre est .............................................................................................
4. C'est une personne .................................................................................................
5. Ces vêtements ne sont plus ..................................................................................
6. Les ventes sont .....................................................................................................

— 47 —
A C T I V I T É S

S.O.S. Grammaire
Quand employer de ?

1. Le partitif à la forme négative.


Les articles un, une, des et les partitifs du, de la , de l’, des
deviennent de à la forme négative.
Il a un travail. => Il n'a pas de travail.
Il a de la chance. => Il n'a pas de chance.
Elle mange du pain. => Elle ne mange pas de pain.

2. L'article des devient de si l'adjectif qualificatif pluriel est


placé avant le nom.
Elle a des qualités exceptionnelles.
Elle a de bonnes qualités.

Attention : quand l'adjectif qui précède le nom fait partie d'une expression
consacrée, on laisse des.

Des petits boulots. /Des petits pois.

3. Après un adverbe de quantité [beaucoup, trop, peu, assez, combien...)


on utilise de.
Il faut beaucoup d'argent et trop de main‐d'œuvre dans une entreprise
telle que la Maison Delaunaye.

Attention : devant un mot commençant par une voyelle l'article


de devient d'.

r Complétez avec un article indéfini ou la préposition de.


1. Il faudra faire........ sérieuses enquêtes pour trouver la trace de
M. Delaunaye.
2. Virginie, ce n'était pas........ employée de la maison Delaunaye,
mais........stagiaire.
3. Ils avaient........divergences plutôt visibles dans la gestion de l'entreprise.

— 48 —
A C T I V I T É S
4. M. Berval avait engagé........nombreux stylistes pour moderniser les produits
de la maison Delaunaye.
5. Nous vous proposons........ objets griffés, ce sont........utiles gadgets qui vous
faciliteront la vie.
6. Il faut payer........artisans, ........ ouvriers qualifiés qui reviennent très cher à
l'entreprise. Mais ce sont........précieux collaborateurs qui contribuent à
établir le prestige de la griffe.
7. Il fallait s'y retrouver dans les comptes de l'entreprise ! C'étaient .......
véritables casse‐tête chinois !
8. ........conditions favorables ont été proposées à........nombreux
employés.

6 Construisez des phrases à partir des éléments de chaque


colonne. Tous les verbes sont à conjuguer à la bonne personne.

Exemple : L’entreprise Delaunaye distribue des articles haut de gamme.

1. La griffe .......................................................................................
2. Les artisans ..................................................................................
3. Les producteurs ...........................................................................
4. Vous .............................................................................................
5. M. Delaunaye et sa fille ...............................................................

— 49 —
A C T I V I T É S

Oral collectif
Écoutez et cochez les bonnes cases, puis répondez aux
questions.
1. L'homme interviewé 5. Quelle est la profession de
s'appelle Nadine Petit ?
a. □ Didier Laplace.
b. □ Xavier Laplace.
c. □ Didier Desplace.
2. Il a 6. Combien d'heures travaille‐t‐
a. □ 43 ans. elle par jour ?
b. □ 23 ans.
c. □53 ans.
3. Il est
a. □chef comptable. 7.
Pourquoi l'homme interviewé
b. □ directeur devra‐t‐il lui accorder une
augmentation ?
c. □ chef du personnel
4. Bernard Louvois est
a. □ le beau‐frère du
P.D.G.
b. □le fils du P.D.G.
c. □ le gendre du P.D.G.

Atelier d’écriture
8 Après avoir lu le texte ci-dessous, reliez chaque personne à sa
fonction dans l'entreprise.
‐ Le P.D.G. supervise toutes les opérations administratives et le directeur
administratif contrôle le travail du chef comptable et du chef du personnel. Le
directeur technique s'occupe de

— 50 —
A C T I V I T É S

l'aspect plus créatif de l'entreprise, il a des contacts très étroits avec les stylistes
qui projettent des produits : sacs à main, portefeuilles, etc.
‐ Le responsable de production collabore avec les ingénieurs et les directeurs
d'usine pour superviser la réalisation des articles.
‐ Le directeur des ventes gère le circuit de distribution (grossistes, détaillants), il
délègue la prospection31 aux commerciaux32 qui ont une secrétaire
personnelle. Il accorde également aux concessionnaires le droit exclusif de
vendre les articles de l'entreprise.
1. □ II supervise le travail du directeur administratif et du directeur technique.
2. □ II s'occupe de l'aspect plus créatif de l'entreprise.
3. □ Il a des contacts très étroits avec les stylistes.
4. □ Ce sont les créatifs de l'entreprise.
5. □ Il contrôle le travail des stylistes.
6. □ Il collabore avec le directeur de la publicité.

a. Le responsable de production.
b. Le P.D.G.
c. Le directeur technique.
d. Le directeur administratif.
e. Le directeur des ventes.
f. Les stylistes.

— 51 —

31
prospection : étude des possibilités d'extension d'une clientèle
32
les commerciaux : ils font partie des cadres et ce sont eux qui recherchent les clients
A C T I V I T É S

DELAUNAYE ET FILS
36, rue de la République
21000 DIJON
M. Pierre VALENTIN
24, Bd Jourdan
21200 BEAUNE
Objet : lettre de convocation.
Dijon,le 20 mars 2002
Monsieur,
............. d'assister au prochain conseil
d'administration de la Société Delaunaye, gui aura
lieu.............. au siège social de la société, 36
rue de la Republique à Dijon.
Les points suivants sont inscrits à 1'ordre du jour :
1.Approbation ..........
2.................. politique du marketing.
3..........................à l'étranger.
Au cas où il vous serait .............. d'assister à
ce conseil d' administration, je vous rappelle que
vous pouvez donner un pouvoir spécial à un autre
administrateur pour se prononcer en votre lieu et
place sur les différents points délibérés à
.............. du j our.
............... Monsieur, l'expression de mes
sentiments distingués.
Le directeur administratif

— 52 —
CHAPITRE 5
Un paquet d'Allemagne.
n a retrouvé, cachés au fond d'une armoire, un portefeuille
et un sac portant la griffe Delaunaye. Comment Virginie
s'est‐elle procuré ces accessoires ? Pourquoi les cachait‐elle
? Les
avait‐t‐elle volés ? Ou, plus vraisemblablement, est‐ce un
cadeau de quelqu'un de la maison, Maxime
Berval par exemple ? L'inspecteur repense à
l'allusion du chef comptable : M. Delaunaye
ou M. Berval.
Le lendemain matin, Gaudin se met
en route pour Château‐Chinon,
pour interroger les parents de
Virginie. Il conduit prudemment sur
les routes tortueuses qui mènent à la
ville. Les ceps de vigne33 sont alignés sur
les coteaux34. Les vendanges sont
désormais terminées.
L'inspecteur Gaudin se demande si après
tout ce n'est pas qu'une banale histoire passionnelle, une liaison entre Maxime
et Virginie, ou Virginie et Roland Delaunaye. Qui sait ?

— 53 —

33
cep de vigne : pied de vigne
34
coteau : colline
Il est neuf heures quand il arrive devant la maison des Berthaux.
Le père de Virginie est un homme d'une soixantaine d'années, au visage jovial,
maintenant durement touché par la mort brutale de sa fille.
‐ Bonjour Monsieur. Je suis l'inspecteur Gaudin. Je voudrais vous poser quelques
questions. Je sais que le moment est douloureux pour vous.
‐ Mais, ce n'est pas l'inspecteur Mercier qui est chargé de l'enquête sur Virginie ?
‐ Si, mais j'enquête sur la
disparition de M.
Delaunaye et l'assassinat
de votre fille a sûrement un
rapport avec cette histoire.
‐ Venez, entrez. Claudine, la
jeune sœur de Virginie, est
dans le
salon. En voyant
l'inspecteur, elle se lève.
‐ Restez, mademoiselle.
Vous pouvez peut‐être
nous aider.
‐ Ma femme est dans sa
chambre. Le médecin lui a
donné des calmants, elle
dort.
‐ Je comprends, dit
l'inspecteur. J'essaierai de
vous déranger le moins
possible. Je voudrais savoir
si Virginie a parlé de son stage. Que disait‐elle ?
‐ Elle ne parlait pas

— 54 —
Un paquet d'Allemagne.
beaucoup de son travail. Elle parlait de M. Delaunaye, si gentil avec elle.
‐ Savez‐vous pourquoi elle a refusé le poste que M. Delaunaye lui a offert ?
‐ Il lui a offert de travailler pour lui ? Mais elle ne nous l'a pas dit. Vous savez,
elle s'est toujours débrouillée35 toute seule... une bourse36, des petits
boulots37. Mais refuser un emploi chez Delaunaye ! C'est de l'inconscience !
‐ Et les accessoires que l'on a retrouvés hier, cachés au fond de son armoire ?
Quand les a‐t‐elle apportés ?
‐ Je ne sais pas, inspecteur. Quand Virginie
rentrait, vers 6 heures, je n'étais pas toujours
chez moi. Ça dépend des postes38 à l'usine. Toi,
Claudine ? Virginie t'a dit quelque chose ?
La jeune fille regarde son père, puis l'inspecteur.
Gaudin insiste.
‐ Mademoiselle, si vous savez quelque chose, il
faut parler.
‐ J'avais promis à Virginie de ne rien dire. Elle a
reçu un paquet. J'étais seule à la maison. C'est
moi qui ai signé. Je l'ai mis dans sa chambre. Le
soir, elle m'a demandé de ne pas en parler. Mais je ne sais pas si c'est ce que
vous avez retrouvé dans l'armoire. Je n'étais pas là quand Virginie l'a ouvert.

— 55 —

35
se débrouiller : s'arranger
36
bourse : pension que peut recevoir un étudiant
37
petit boulot : job, travail irrégulier pour gagner un peu d'argent
38
poste : durée de travail pendant laquelle une équipe est en fonction
‐ Un paquet ? vous voulez dire que c'est le facteur qui l'a apporté ?
‐ Oui, il venait d'Allemagne.
‐ D'Allemagne ? Et il est arrivé quel jour précisément ?
‐ Attendez... j'étais à la maison parce qu'il manquait un prof au lycée. On est
rentrés à 11 heures ce jour‐là. C'était vendredi... vendredi, il y a deux semaines !
‐ Vous êtes sûre ? C'est très important ! Et l'inspecteur sort son agenda :
vendredi, il y a deux semaines... c'était le 9... le 9 novembre ?
‐ Oui, vendredi 9 ! C'est ça !
‐ Merci beaucoup, Mademoiselle... Ah ! Une dernière question. Virginie fumait ?
‐ Oui, un peu.
‐ Quelle marque fumait‐elle ?
‐ Heu... des... heu... des cigarettes légères... mentholées. Gaudin décide de se
rendre au bureau de poste, vérifier les
affirmations de Claudine. Mais on l'appelle du commissariat de Dijon.
‐ Inspecteur ! Il y a du nouveau !
‐ Quoi ? J'ai encore à faire ici... c'est important ?
‐ Oui inspecteur ! Les accessoires que l'on a retrouvés chez la victime... Ce sont
des faux !
‐ Des faux ?
‐ Exactement, des imitations... parfaites... ou presque ! Mais l'expert est formel :
ce sont des contrefaçons !

— 56 —
A C T I V I T É S

Entre les lignes

n Cochez les affirmations exactes.


1. On a retrouvé les contrefaçons
□ dans une armoire.
□ au fond d'un puits.
□ au fond d'un sac.

2. Quand l'inspecteur se rend chez les parents de Virginie


□ les vendanges viennent de commencer.
□les vendanges viennent de se terminer.
□ les vendanges ne sont pas commencées.

3. Le père de Virginie
□ attendait M. Gaudin.
□ n'attendait pas M. Gaudin.
□ n'a pas reçu M. Gaudin.
4. La mère de Virginie
□ est en train de se reposer.
□ est en train de se doucher.
□ est en train de travailler.

5. La sœur de Virginie
□ n'a pas voulu répondre car sa sœur lui avait demandé de garder le silence.
□ ignorait tout.
□ connaissait l'existence du mystérieux paquet.

6. Le paquet provenait
□ de Belgique.
□ de France.
□d'Allemagne.

— 58 —
A C T I V I T É S

o Complétez le résumé.

On a retrouvé chez........................un.........................
L'inspecteur Gaudin décide de.........................
Il interroge d'abord........................puis ........................
mais il ne peut pas interroger........................parce que
Claudine lui apprend que.........................
On appelle Gaudin.........................

Des mots toujours des mots


p Où faut-il aller ?
a. Pour acheter des cigarettes ?
b. Pour poster une lettre ?
c. Pour retirer de l'argent ?
d. Pour acheter des médicaments ?
e. Pour déclarer la disparition de quelqu'un ?
f. Pour fréquenter une terminale ES ?

— 59 —
A C T I V I T É S

q Le vocabulaire de la poste.
Associez chaque mot ou expression à sa définition

1. □ La personne qui envoie une lettre


2. □ Une lettre qui doit être a. un accusé de
remise en mains propres réception
3. □ Un document qui atteste que b. une lettre
vous avez bien reçu une lettre recommandée
4. □ La personne à qui vous c. l'expéditeur
envoyez une lettre d. le facteur
5. □ La personne qui distribue les e. le courrier
lettres f. l'annuaire
6. □ L'ensemble des lettres g. le destinataire

7. □ Le livre où il y a tous les


numéros de téléphone

S.O.S. Grammaire
L'accord du participe passé d'un verbe conjugué avec l'auxiliaire avoir.

Il y a accord quand le complément d'objet direct est placé avant le verbe :

1. Sous forme de pronom personnel.


Et ces bonbons, quand les a‐t‐elle apportés ?
2. Sous forme de pronom relatif complément d'object direct.
Les accessoires que l'on a retrouvés sont des faux.
3. S'il y a une forme exclamative du genre :
Quelle drôle d'histoire il vous a racontée !
4. S'il y a une forme interrogative du genre :
Quelle enquête a‐t‐il faite ?

— 60 —
A C T I V I T É S

r « Accord, pas d'accord... » Accordez les participes passés quand


il le faut.
1. Ces informations, je les avais........................ (procurer) la semaine dernière.
2. Ces papiers, elle les a........................ (signer) hier matin.
3. Quelles questions lui a‐t‐il........................ (poser) ?
4. Elle a toujours........................ (refuser) des postes intéressants.
5. Les sacs en question, elle les a........................ (retrouver) dans son armoire.
6. Les calmants que le médecin lui a........................ (donner) n'ont pas fait effet.
7. Elle nous a........................ (demander) de ne pas en parler.
8. C'est le facteur qui a........................ (apporter) ces paquets ?

6 Transformez les phrases comme indiqué entre parenthèses.


Exemple . Elle a demandé ces informations à la poste.
Elle les a demandées à la poste.

1. Elle a posté ces lettres, (remplacez le complément d'objet direct par un


pronom).
....................................................................................................................................
2. Ce paquet, elle l'a reçu hier, (mettez paquet au pluriel).
....................................................................................................................................
3. C'est le sac que vous avez retrouvé dans son armoire, (mettez sac au pluriel).
....................................................................................................................................
4. Ce colis, elle l'a ouvert devant mes yeux, (remplacez colis par lettre).
....................................................................................................................................
5. C'est le poste qu'elle a refusé, (remplacez poste par responsabilités).
....................................................................................................................................

— 61 —
A C T I V I T É S

6. Voilà le petit boulot qu'elle a fait, (mettez petit boulot au pluriel].


....................................................................................................................................
7. Le calmant qu'il lui a administré a été efficace, (mettez calmant au pluriel).
....................................................................................................................................
8. Quel triste événement a été publié sur le journal ! (remplacez événement par
nouvelle). ....................................................................................................................

Oral collectif

7 Écoutez les 6 dialogues et indiquez.


1 2 3 4 5 6
Si on demande des renseignements
S'il y a un problème à résoudre
S'il y a un conflit entre les personnes qui parlent

Reprenez le dernier dialogue et dites si les affirmations sont vraies (V) ou


fausses (F).
VF
1. L'homme qui téléphone a fait un mauvais numéro. .............................. □□
2. Il se présente tout de suite et dit pourquoi il appelle. ............................. □□
3. Il veut savoir si Monsieur Berval est à New York. ..................................... □□
4. Il dit qu'il a passé une commande il y a un mois. ..................................... □□
5. Il ajoute qu'il n'a pas reçu sa commande. ................................................ □□
6. Finalement il peut parler au chef du personnel. ...................................... □□

— 62 —
A C T I V I T É S

Compréhension

8 Regardez ce document, dites si les affirmations suivantes sont


vraies (V) ou fausses (F).
Votre prêt immobilier
à La Poste.
Entrez chez vous.

Toutes les 30 secondes, La Poste


fait un prêt immobilier, alors frais de dossier et avec des
pourquoi pas le vôtre ? assurances parmi les moins chères
Avec les Pactys, vous disposez du marché.
d'une large gamme de prêts en Que vous souhaitiez profiter de
complément d'un prêt épargne remboursements modulables, saisir
logement à La Poste, pour les opportunités de taux, optimiser
concrétiser votre projet et le la gestion de vos différents prêts...,
financer dans son intégralité. Et nos spécialistes en immobilier sont
ce, à des conditions très là pour vous conseiller. Alors, avant
compétitives, sans d'entrer chez vous, entrez chez
nous !

V F
1. La poste s'occupe uniquement de faire arriver le courrier. □ □
2. Le logo officiel de la poste est vert et jaune. □ □
3. La poste vous prête de l'argent pour acheter une voiture. □ □
4. La poste n'accepte pas tous les dossiers de demande de prêt. □ □

5. Les conditions offertes par la poste sont très compétitives. □ □


6. À la poste, il y a aussi des employés spécialisés dans l'immobilier. □ □

— 63 —
CHAPITRE 6
Des faux presque vrais.
u laboratoire, Gaudin trouve une grande ffervescence. Son
supérieur est là, avec un ollègue de la répression des fraudes.
‐ Inspecteur Gaudin ! Vous aviez sur le dos39 une disparition,
un homicide, maintenant voilà une affaire de fraude !
‐ Vous en êtes sûr ? Il s'agit de
contrefaçons ?
‐ Absolument ! Nous nous en
sommes aperçus grâce au portefeuille. Regardez
attentivement. Voici un Delaunaye authentique, et
voici celui que nous avons trouvé chez Virginie
Berthaux. L'inspecteur observe, tâte40 les deux
portefeuilles.
‐ À mon avis, ils sont tout à fait semblables ! Il y a le D
de la griffe Delaunaye. ‐ Oui. Mais regardez bien ! Regardez la couture ! Les
points sont parfaitement réguliers, les vrais Delaunaye sont cousus main, les
points n'ont pas tous la même longueur. Et puis le cuir. Regardez le grain41. Il est
différent.

— 64 —

39
avoir sur le dos : s'occuper de.
40
tâter : toucher avec attention
41
grain : ici, texture du cuir
Les Delaunaye sont fabriqués en France. Touchez ! Il faudra quelques jours pour
en savoir plus. Mais ce sont des faux, ça on peut vous l'affirmer !
‐ Et d'où peuvent‐ils provenir ?
‐ D'un atelier clandestin, c'est certain. Il y
en a tellement !
‐ À Dijon, vous croyez ?
‐ Peut‐être pas ici, mais à Paris, ou à
Lyon...
‐ Ou en Allemagne ?
Plus qu'une question, c'est une affirmation
qui surprend le supérieur de Gaudin.
‐ En Allemagne ? Oui, il y a aussi des
ateliers clandestins là‐bas, comme partout
en Europe, mais pourquoi là‐bas ?
L'inspecteur raconte alors ce qu'il a
découvert à Château‐Chinon.
‐ J'envoie quelqu'un à Château‐Chinon,
vérifier auprès des services postaux. Mais
Claudine Berthaux n'a pas de raison de mentir ! En attendant, je vais interroger
Maxime Berval !
Maxime Berval est dans son bureau, avec sa femme. En entrant, Gaudin a
l'impression d'interrompre une discussion animée. Maxime et son épouse sont
debout, lui devant la fenêtre, elle en face du bureau. C'est elle qui reprend la
parole, la première.
‐ Ah, inspecteur ! Asseyez‐vous ! Je vous laisse.
‐ Bonjour Madame. Vous pouvez rester, si vous voulez.

— 66 —
Des faux presque vrais.

‐ Non. Je dois rentrer, mes enfants m'attendent. Au revoir.


‐ Alors inspecteur ? demande Maxime, l'air absent. Du nouveau ?
‐ Nous avons fait une perquisition au domicile de Virginie Berthaux. Au fond
d'une armoire, nous avons trouvé un portefeuille et un sac... griffés Delaunaye.
Maxime Berval reste impassible.
‐ Nous avons fait examiner ces accessoires. Ce sont des contrefaçons.
‐ Des contrefaçons ? Chez Virginie ?
‐ Oui. Saviez‐vous qu'on fabriquait des faux Delaunaye ?
‐ Non ! Qu'est‐ce que vient faire Virginie dans cette histoire ?
‐ Monsieur Berval, vous m'avez dit que vous avez déjà pris des contacts avec
des entreprises à l'étranger, pour fabriquer des produits moins chers.
‐ Oui ! Mais pas des contrefaçons ! Ce n'est pas la même chose ! C'est
absolument illégal ! Et ça va contre les intérêts de notre maison ! Vous vous
rendez compte ?
‐ Oui, je me rends aussi compte que cela mettrait votre beau‐père en difficulté
et pourrait renforcer votre position dans l'entreprise.
‐ Mais comment pouvez‐vous dire une chose semblable ? Je ne m'entends pas
très bien avec mon beau‐père mais cela ne veut pas dire que je veux liquider son
entreprise ! Si vous continuez avec ces insinuations, je vais appeler mon avocat !
‐ Je suis désolé, Monsieur Berval, mais je dois faire mon travail. Les objets que
nous avons trouvés sont des imitations parfaites. Du travail de professionnel !
Vous pouvez m'expliquer comment se passe le lancement d'une nouvelle

— 67 —
ligne. Qui décide sur les nouvelles collections ?
‐ Eh bien, nous donnons des indications à nos stylistes... qui dessinent la
nouvelle ligne d'accessoires.
‐ Qui visionne42 ces projets ?
‐ J'examine d'abord leurs projets, on en discute et puis mon beau‐père donne
son accord.
‐ Donc, vous avez vu les dessins des nouvelles collections ?
‐ Oui, naturellement !
‐ Et vous êtes le seul à les avoir vus ?
‐ Oui, pour l'instant. Mais pourquoi toutes ces questions ?
‐ Parce que le sac que nous avons retrouvé chez Mlle Berthaux, le faux
Delaunaye, est une imitation parfaite d'un sac de la nouvelle collection. Un sac
que personne n'a encore vu, sauf vous, Monsieur Berval !

— 61 —

42
visionner : examiner.
A C T I V I T É S

Entre les lignes

n Dites si les affirmations suivantes sont vraies (V) ou


fausses (F).
VF
1. Parmi les objets trouvés chez Virginie, seul le portefeuille est faux. ................................... □□
2. Les produits Delaunaye authentiques sont cousus à la machine. ...................................... □□

3. Les accessoires Delaunaye sont fabriqués dans une usine allemande............................... □□

4. Gaudin pense que ces accessoires viennent d'Afrique. ..................................................... □□

5. Les accessoires Delaunaye ont déjà été imités dans le passé. ........................................... □□

6. Seul Roland Delaunaye avait déjà vu la nouvelle collection. ............................................. □□

7. Le faux sac imite un modèle qui n'est plus dans le commerce. ........................................... □□

2 Complétez le résumé suivant.


L'inspecteur Gaudin veut interroger Maxime Berval au sujet
des......................................................retrouvés chez
Virginie.
Quand il lui annonce que les accessoires cachés chez Virginie
sont des .......................................................Maxime est très
surpris mais l'inspecteur ne croit pas à sa surprise.
En effet, c'est Maxime qui visionne les ................................
......................avant leur......................................................
sur le marché et Maxime est le seul à avoir vu les dessins du sac
retrouvé chez Virginie.

— 69 —
A C T I V I T É S

S.O.S. Grammaire
Le comparatif.
Quand la comparaison porte sur la qualité, on emploie :
‐ Plus + adjectif ou adverbe + que
pour exprimer la supériorité.
Le cuir italien est plus fin que le cuir français.
‐ Aussi + adjectif ou adverbe + que
pour exprimer l'égalité.
La contrefaçon est presque aussi belle qu'un Delaunaye
authentique.
‐ Moins + adjectif ou adverbe + que
pour exprimer l'infériorité.
À la main, ils travaillent moins vite qu'à la machine.

Quand la comparaison porte sur une quantité ou une intensité, on


emploie :
‐ Plus de + nom + que (de)
On vend plus de contrefaçons que d'objets authentiques.
‐ Autant de + nom + que (de)
Nous fabriquons autant de portefeuilles que de ceintures.
‐ Moins de + nom + que (de)
À l'étranger, il y a moins de charges qu'en France.

Quand la comparaison porte sur le verbe, on emploie :


‐ Verbe + plus que
Monsieur Delaunaye gagne plus que ses employés.
‐ Verbe + autant que
L'inspecteur enquête autant que son adjoint.
‐ Verbe + moins que
Je me plains moins que toi.

— 70 —
A C T I V I T É S

p Construisez des phrases pour comparer le prix, la quantité,


l'appréciation du journaliste sur ces trois produits.

En France, la publicité comparative entre le même produit de marques


différentes, est interdite. Mais les journaux ont pris l'habitude de présenter des
tests comparatifs.
....................................................................................................................................
....................................................................................................................................
....................................................................................................................................
....................................................................................................................................

— 71 —
A C T I V I T É S

Oral collectif
c
4 Lissez le textee suivant puis
p écouteez l'enregisstrement et relevez lees
différences.
Depuiis 25 ans à l'éécoute des besoins b en maroquinerie
m et
........................................................................................................................................
accesssoires de mo ode, nous reccherchons lees matériaux pour la
........................................................................................................................................
fabrication de voss nouvelles co ollections. Nous nous occupons de
........................................................................................................................................
vos écchantillonnagges. Nous peersonnalisons vos accessoires, sacs
........................................................................................................................................
à main n, portefeuilles ou agend das à votre demande.d No ous vous
........................................................................................................................................
procurons des peaaux d'une qu ualité exceptionnelle ainssi que le
........................................................................................................................................
savoirr‐faire des meilleurs artissans dans ce secteur.
........................................................................................................................................

— 72 —
Les sociétés commerciales
Elles dépendent du Tribunal de
Commerce. On peut les diviser en
deux catégories : les sociétés de
personnes et les sociétés de
capitaux.
Les sociétés de personnes
Ce sont souvent des entreprises
à caractère familial.
Les personnes se connaissent et
s' associent pour unir leurs qualités
professionnelles. Elles engagent leurs
biens personnels en cas de problèmes
de la société.

Les sociétés de capitaux


En général, les personnes qui forment ces sociétés ne se
connaissent pas. Elles ne sont responsables que de leurs
apports et le capital est divisé en titres négociables, appelés « actions ». Les
sociétés de capitaux les plus répandues sont :
• la Société Anonyme (S.A.) ;

— 73 —
• la Société à Responsabilité Limitée (S.A.R.L.) : c'est une société qu'on
retrouve surtout au niveau des petites et moyennes entreprises
M.E.). Elle unit les avantages d'une société de personnes (les associés
ne sont pas nombreux, ils se connaissent...) et les avantages de la
société de capitaux (la responsabilité des associés est limitée à leur
apport).

Quand plusieurs entreprises se regroupent sous une direction unique,


on peut parler de trust, de holding ou de conglomérat.
43
La société Delaunaye
La Société Delaunaye est une société anonyme au capital de 225 000 euros. Son
siège social se trouve au 36, rue de la République à Dijon.
L'entreprise Delaunaye existe depuis 1958. Elle possède
trois sites de production (Beaune, Saint‐Étienne,
Bourg‐en‐Bresse) et de nombreux magasins portant la
griffe Delaunaye en France (Paris, Marseille, Lyon), aux
États‐Unis et au Canada.
44

— 74 —

43
Roland Delaunaye : a reconverti sa société qui au départ n'appartenait qu'à lui et à sa femme en une
société anonyme.

44
CCI : Chambre de Commerce et d'Industrie de Dijon
n Qu'apprend-on sur la société Delaunaye et sur les sociétés
commerciales ?
a. Une société civile dépend du tribunal civil.
b. La forme juridique de l'entreprise.
c. Le montant du capital social.
d. L'adresse de son siège social.
e. Le nom du P.D.G. de l'entreprise.
f. Les noms des sites de production liés à l'entreprise.
g. Le nom d'un regroupement de plusieurs entreprises.
h. Les caractéristiques d'une société de personnes.

o Créez la première page d'un site internet pour présenter la


société dans laquelle vous aimeriez travailler.

— 75 —
CHAPITRE 7
Un ami de retour.
e lendemain, à Château‐Chinon, Gaudin assiste aux funérailles de
Virginie. L'autopsie a confirmé les premières conclusions : mort
brutale, provoquée par un coup violent à la nuque. Le corps a
ensuite été jeté dans le canal de Bourgogne, où il est resté
plusieurs heures. Quant au mégot retrouvé dans le cendrier de la
voiture de Roland Delaunaye, c'est un mégot de cigarette
mentholée. Gaudin est sûr que c'est Virginie qui a fumé cette cigarette, même
s'il n'a pas encore les résultats du test de l'ADN sur la salive... Elle a rencontré
Roland Delaunaye, elle lui a parlé, et elle a été tuée... Au même moment, Roland
Delaunaye a disparu.
Devant l'église, un service d'ordre discret tente de préserver l'intimité et la
douleur de la famille. Au cimetière, l'inspecteur se tient légèrement à l'écart. Il
distingue les simples curieux, la famille, et puis les amis... des jeunes, sans doute
des camarades de promotion, des élèves de HEC... Plusieurs voitures qui suivent
le corbillard45 sont immatriculées à Paris, ou dans la région parisienne.
‐ Bien... je vous laisse, dit‐il à son assistant. Je n'apprendrai rien d'intéressant ici.
Je rentre à Dijon. Vérifiez quand même

— 76 —

45
corbillard : voiture mortuaire qui transporte le cercueil
Un ami de retour.
l'identité de ces personnes.
L'attitude de Maxime Berval l'intrigue. Il
n'arrive pas à cerner sa personnalité. Pour
l'heure de l'assassinat de Virginie, il a fourni
un alibi en béton46 : un dîner d'affaires,
dans le plus grand restaurant de Dijon. Un
alibi trop parfait. Gaudin relit pour la
troisième fois le procès verbal de
l'interrogatoire, quand quelqu'un pousse
timidement sa porte.
‐ Pardon, je cherche l'inspecteur Gaudin,
dit un jeune homme.
Gaudin reconnaît un des jeunes gens qui
étaient ce matin à l'enterrement de
Virginie.
‐ C'est moi. Entrez !
‐ Je voudrais vous parler... le jeune homme
hésite. C'est à
propos de Virginie Berthaux.
‐ Oui... Asseyez‐vous !
Gaudin essaie d'être le
plus affable possible.
Apparemment, ce jeune homme a
envie et peur de parler à la fois.
‐ Vous connaissiez bien Virginie ? Je
vous ai vu à l'enterrement ce matin.
‐ Oui, nous avons fait nos études
ensemble à Paris. Nous sommes de la

— 77 —

46
un alibi en béton : un alibi solide
même promotion de HEC et surtout, nous avions les mêmes idées. Nous
militions tous les deux pour la même association, pour aider les pays en voie de
développement, les...
‐ Oui, j'en ai entendu parler, je sais de quoi il s'agit.
‐ C'est un mouvement international. Je rentre d'un voyage d'études... hier,
j'étais encore en Allemagne.
‐ En Allemagne ?
‐ Oui ! d'abord, j'ai visité des ateliers des pays de l'Est, la Roumanie, la Hongrie,
la Pologne. Ce sont des ateliers plus ou moins clandestins, nous essayons de
parler avec les travailleurs... et dans un de ces ateliers, où on fabrique des
accessoires en cuir, j'ai remarqué, dans un carton mal fermé, des objets griffés
Delaunaye, des faux naturellement. Je savais que Virginie faisait un stage dans
cette maison, alors j'ai subtilisé un sac et un portefeuille.
‐ Et puis ?
‐ Et puis, une fois en Allemagne, à Francfort, je lui ai expédié les objets.
‐ Alors c'est vous ! Pourquoi m'en parlez‐vous seulement aujourd'hui ?
‐ Je suis rentré d'Allemagne hier soir. J'ai trouvé sur mon répondeur47 le
message d'un ami, qui m'informait de la mort de Virginie. Je ne savais rien de
toute cette histoire ! C'est en venant à l'enterrement, ce matin, qu'on m'a tout
raconté : l'assassinat de Virginie, la disparition de Monsieur Delaunaye. Alors, je
me suis dit qu'il y avait peut‐être un rapport. Et puis, j'ai peur.

— 78 —

47
répondeur : appareil qui permet d'écouter les messages téléphoniques
Un ami de retour.
‐ Vous avez raconté cette histoire à quelqu'un d'autre ?
‐ Non ! à personne.
‐ Et quand vous avez pris ces objets, vous êtes sûr que personne ne vous a vu ?
‐ Naturellement ! Sinon, on ne m'aurait pas laissé faire !
— Et qu'avez‐vous dit d'autre à Virginie ? Elle savait d'où viennent exactement
ces accessoires ?
‐ Oui, je lui avais envoyé un mél48. Mais vous croyez que cela a un rapport avec
sa mort ?
‐ C'est possible ! Il faut seulement trouver ce
rapport ! Virginie vous a contacté ?
‐ Non, aussi parce qu'elle n'avait pas mon
adresse... Après Francfort, je suis allé à Stuttgart,
puis à Berlin. Je pensais parler de tout ça avec
elle à mon retour !
‐ Je vous remercie beaucoup. Vous comptez
rester à Dijon ?
‐ Non, je devrais rentrer chez moi, à Saint‐Cloud.
‐ Restez ici, au moins un jour ou deux, sous notre
protection. Êtes‐vous prêt à faire une déposition
officielle ?

— 79 —

48
mél : message électronique (e‐mail).
A C T I V I T É S

Entre les lignes


n Répondez aux questions.
1. Pourquoi Gaudin retourne‐t‐il à Château‐Chinon ?
2. D'où proviennent la plupart des voitures qui suivent le corbillard ?
3. Qui vient voir l'inspecteur dans son bureau ?
4. Quels rapports avait ce jeune homme avec Virginie ?
5. Pourquoi est‐il allé en Allemagne ?
6. Pourquoi n'a‐t‐il pas pris contact avec la police plus tôt ?
7. A‐t‐il eu des contacts avec Virginie à son retour ?
8. Que lui demande l'inspecteur ?

2 Associez chaque mot à sa définition.


1. □ C'est un message électronique. a. télécharger
2. □ C'est le symbole @ que l'on retrouve dans toute b.
adresse électronique.
la toile

3. □ L'ensemble de tous les sites, le réseau infini


qu'est internet.
c. l'arobas

4. □ Un ensemble de pages que tout le monde peut d.


créer.
un mél

5. □ Le fait de faire passer des documents pris sur


internet sur son ordinateur.
e. un site

6. Un site d'accès, qui offre des services. un portail


□ f.

— 80 —
A C T I V I T É S

Oral collectif
p Écoutez les 5 interviews suivantes et remplissez la grille.
Comment ont‐ils trouvé La recherche a‐t‐elle Quel emploi ont‐ils '
leur emploi ? été facile ? trouvé ?

__________ __________
1 __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ □ Oui □ Non __ _ _ _ _ _ _ _ _ _

__________ __________
2 __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ □ Oui □ Non __ _ _ _ _ _ _ _ _ _

__________ __________
3 __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ □ Oui □ Non __ _ _ _ _ _ _ _ _ _

__________ __________
4 __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ □ Oui □ Non __ _ _ _ _ _ _ _ _ _

__________ __________
8 __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ □ Oui □ Non __ _ _ _ _ _ _ _ _ _

4 Et vous, comment feriez-vous pour trouver un emploi ou un job


d'été ?
....................................................................................................................................
— 81 —
CHAPITRE 8
49
De fortes présomptions
eul Berval a vu la nouvelle collection. Maxime Berval a pris des
contacts avec des entreprises à l'étranger, et puisque Maxime
Berval est en conflit avec son beau‐père...
Avec ces arguments, l'inspecteur Gaudin réussit
à obtenir une signature du juge d'instruction, pour une garde à
vue 502 du gendre de Roland Delaunaye.
‐ 24 heures, pas plus ! Et soyez discret, le plus discret possible ! ordonne le
juge d'instruction.
Au commissariat, face à l'inspecteur Gaudin, Maxime Berval est beaucoup moins
à l'aise que dans son magnifique bureau, au siège de la Maison Delaunaye ; mais
il ne perd pas sa belle assurance.
‐ Monsieur Berval, avez‐vous revu Virginie Berthaux, depuis la fin de son stage ?
‐ Non ! Je n'ai aucune raison de mentir !
‐ Et pourtant je pense, moi, que vous l'avez revue, qu'elle vous a montré les
contrefaçons.

— 82 —

49
présomption : jugement fondé sur de simples indices.
50
garde à vue : fait de garder un suspect au commissariat, pour l'interroger
De fortes présomptions.
‐ Mais vous plaisantez, j'aurais immédiatement averti la police !
‐ Vous ne vouliez peut‐être pas faire cesser ce trafic.
‐ Que voulez‐vous dire ? Comment osez‐vous ?
‐ Je veux dire tout simplement que vous saviez peut‐être déjà que dans un
certain pays de l'Est, il y a un atelier, où l'on fabrique des faux Delaunaye ! Vous
avez pris des contacts pour faire fabriquer des objets à un prix de production
plus bas.
‐ Ce n'est pas une preuve !
‐ Non. Mais le sac trouvé chez Mlle Berthaux fait partie d'une nouvelle
collection et vous êtes le seul à avoir vu les nouveaux modèles.
‐ Oui, c'est vrai ! j'ai même une copie des dessins dans mon coffre‐fort, dans
mon bureau ! Mais l'entreprise Delaunaye m'appartient aussi ! C'est ridicule !
‐ Écoutez, M. Berval, essayons d'imaginer... Vous faites produire des faux
Delaunaye, plus vrais que les vrais, vous commencez à les écouler51, pas sur tous
les marchés, non, ce sont des imitations trop parfaites ! Vous les mettez sur le
marché haut de gamme. Et puis tout d'un coup, vous vous arrangez pour faire
découvrir la fraude. Imaginez le scandale ! Des faux Delaunaye, vendus au prix
des vrais, dans les boutiques de luxe. C'est l'image de la Maison qui s'écroule.
C'est la fin pour le responsable de la Maison Delaunaye, pour votre beau‐père.
‐ Mais c'est la fin aussi pour moi ! J'ai des parts52 très importantes dans
l'entreprise.

— 83 —

51
écouler : vendre.
52
part : ici, action, quote‐part
‐ Des parts, oui, mais pas la majorité. La majorité, pour l'instant, est toujours
dans les mains de votre beau‐père !
‐ C'est absurde ! Je refuse de répondre.
‐ Alors, je continue. Virginie a confiance en vous, elle vous parle des faux mais
elle est très intelligente, elle peut découvrir la vérité, découvrir que vous êtes
derrière cette fraude.
‐ Et je la tue ? Mais j'ai un alibi ! Vous avez vérifié !
‐ Oui, nous avons vérifié votre alibi. Un très bel alibi. Un dîner dans un grand
restaurant où tout Dijon vous a vu. Mais vous êtes assez riche pour payer...
‐ Quoi ! Comment osez‐vous ! Maxime Berval se lève, visiblement outré53 . Je
ne dirai pas un mot de plus ! Et mon beau‐père, alors ? Je l'ai tué lui aussi ? Ou
bien fait tuer ?
‐ Je ne sais pas, mais votre beau‐père est la seule
personne capable de vous disculper !
‐ Pourquoi ?
‐ Parce qu'il a parlé avec Virginie, peu de temps avant
sa mort.
‐ Et si c'était lui ? demande tout à coup Maxime.
Appliquons votre raisonnement à mon beau‐père : la
maison connaît des difficultés, parce que les coûts de
production sont trop élevés. Alors, il fait produire les
accessoires griffés Delaunaye, à un coût

— 84 —

53
outré : scandalisé, offensé.
De fortes présomptions.
plus bas et il les écoule dans le circuit de luxe.
‐ Continuez ! L'inspecteur suit le raisonnement avec intérêt.
‐ Mais il ne révèle pas le pot aux roses54 ! Voilà de quoi renflouer55 les caisses
de l'entreprise, non ?
‐ Oui, ça se tient56. Cette fois‐ci, Gaudin est perplexe ! Après tout, Roland
Delaunaye aime son entreprise, il est prêt à tout, pour la sauver.
‐ Ça se tient, effectivement, dit Berval, mais ce n'est pas possible.
‐ Pourquoi donc ?
‐ Parce que jamais mon beau‐père ne pourrait organiser une telle fraude !
‐ C'est vous‐même qui le disculpez !
‐ Je vous l'ai déjà dit et répété, inspecteur. Je ne partage pas les choix de mon
beau‐père, mais je l'admire profondément. J'ai une parfaite confiance en lui. Il
serait incapable de...
Mais un policier les interrompt.
‐ Inspecteur, je dois vous parler, c'est urgent.
‐ Oui, je viens. J'en ai pour une minute, Monsieur Berval, s'excuse Gaudin en
passant dans le bureau voisin. Alors ? Je ne voulais pas être dérangé ! Que se
passe‐t‐il ?
‐ Le chef du personnel des Delaunaye vient d'appeler, explique le policier. Un
autre employé a disparu, un styliste. Il ne s'est pas présenté à l'entreprise ce
matin. Il est introuvable...

— 85 —

54
pot aux roses : stratagème
55
renflouer : remplir
56
ça se tient : expression pour dire qu'un raisonnement est logique
A C T I V I T É S

Entre les lignes


n Répondez aux questions.
1. Comment l'inspecteur a‐t‐il obtenu la garde à vue de Maxime Berval ?
.........................................................................................................................
2. Quel élément accuse Maxime Berval ?
.........................................................................................................................
3. Selon l'inspecteur, quel était le plan de Maxime Berval ?
.........................................................................................................................
4. Qui Maxime soupçonne‐t‐il d'avoir fait produire les contrefaçons ?
.........................................................................................................................
5. Maxime pense‐t‐il vraiment que son beau‐père est capable d'une telle
action ?
.........................................................................................................................
6. Pourquoi l'alibi de Maxime Berval ne l'innocente‐t‐il pas ?
.........................................................................................................................
7. Quel coup de théâtre est annoncé à l'inspecteur ?
.........................................................................................................................

— 86 —
A C T I V I T É S

S.O.S. Grammaire
Même, aussi et non plus ...

— Même sert à renforcer une affirmation, c'est une forme d'insistance.


Il se place avant le nom :
J'ai même une copie.
Il travaille même le soir après dîner.
Et après le pronom :
C'est vous‐même qui le disculpez ! Il l'a tué lui‐même.

— Aussi sert à renforcer une association, une addition.


Il travaille comme peintre, mais comme musicien aussi.
Vous aussi, vous le disculpez !

Attention : avec le pronom tonique, aussi se place toujours apr le pronom.


Moi aussi, toi aussi, lui aussi...
Je vis en Italie, toi aussi ?

— À la forme négative, aussi est remplacé par non plus.


Lui non plus, il ne croit pas à l'histoire de M. Delaunaye.

o Complétez ces mini-dialogues avec même, aussi, ou non plus.


1. ‐ Qui a perpétré cette fraude ?
‐ Monsieur Berval lui‐.................. !
‐ Et son beau‐père, Monsieur Delaunaye ?
‐ Oui, lui..................a participé à mon avis.
‐ Je ne peux pas y croire !
‐ Moi.................., je ne pouvais pas croire à cette histoire.

2. ‐ C'est un styliste italien ?


‐ Non, et ce n'est pas un des stylistes allemands ...................Il
est bien français, parisien..................mais lui a choisi de vivre
en province. Il s'est.................. marié ici ; et il s'est acheté une
maison...................

— 87 —
A C T I V I T E S
3. ‐ Il connaissait bien Virginie ?
‐ Oui, ils sont..................partis ensemble un week‐end, en Normandie.
‐ Moi, je ne connais pas la Normandie.
‐ Moi ..................mais je connais bien la Bretagne et la Vendée

4. ‐ Elle vous a parlé de ses problèmes ?


‐ Non, elle ne m'en a jamais parlé, et à ses amis...................Elle
était très réservée et..................solitaire mais c'était une
personne très généreuse...................

5. — Alors, les clients du restaurant ont confirmé l'alibi de Berval ?


‐ Oui, et les serveurs...................Ils ont tous vu M. Berval le
soir du crime. Il était à une table du fond et avait..................
l'air détendu.

Oral individuel

p Jeux de rôle.
Un sondage téléphonique. On vous appelle pour un sondage et pour savoir
quelles sont les émissions télé que vous préférez. Choisissez un partenaire
pour faire le rôle de l'enquêteur et improvisez.

a. L'enquêteur vous demande votre âge, votre profession, ce que vous faites
durant vos loisirs...

b. Vous répondez à ses questions et puis vous demandez pour quelle firme ou
entreprise cette personne travaille.

c. L'enquêteur répond qu'il n'est pas autorisé à le dire.

À vous de jouer...

— 80 —
A C T I V I T É S

Mots croisés
q Complétez la grille.
HORIZONTALEMENT VERTICALEMENT
1. Président directeur général. A. Société
2. Commerce illégal. B. esponsable des comptes.
3. Valeur en argent d'un objet. C. Montant, somme à payer
4. Pour une entreprise, le fait de n'avoir plus D. erval en a un : « il était au restaurant. »
d'argent. E. unther et Giancarlo le sont
5. Promotion d'un produit pour le vendre. F. nsemble des modèles présentés
6. Ensemble des produits d'une entreprise. G. dice qui permet d'inculper quelqu'un
7. Celles de la maison Delaunaye sont vides. H. Qui n'est pas authentique.

1
F G
2 3
D
4

A
5
E

C
7

— 89 —
CHAPITRE 9
La Maison ne doit pas mourir.
din quitte précipitamment Maxime Berval : !xcusez‐moi, je
dois vous laisser, je vous mande encore un peu de patience,
ns le couloir du commissariat, l'épouse de Maxime essaie de
l'arrêter :
‐ Inspecteur, je dois vous parler !
‐ Pas maintenant, je suis pressé.
À la Maison Delaunaye, le chef du personnel lui explique que
Gunther Schranz,
un des trois
jeunes stylistes
étrangers qui
travaillent pour
Delaunaye,
devait reprendre
son travail ce
malin. On a
appelé chez lui,
en vain.
‐ Pourquoi
dites‐vous qu'il
devait reprendre
son

— 90 —
La Maison ne doit pas mourir.
travail ? Il était absent ? Depuis quand ?
‐ Il a pris un congé de maladie57 1, il y a deux semaines, il devait subir une
petite opération au genou. Tenez,
voilà le certificat médical qu'il nous a envoyé d'Allemagne.
‐ Il y a deux semaines, oui ! Le certificat est daté du 12 novembre ! Je voudrais
parler avec les collègues de Monsieur Schranz. Ils sont allemands eux aussi ?
‐ La jeune femme oui, l'autre jeune homme est italien. Ils sont dans leur
bureau. Venez.
Les deux collègues de Schranz, confirment :
Gunther avait souvent mal au genou. Sa décision
de se faire opérer en Allemagne, par le
chirurgien qui le soignait, n'a étonné personne.
‐ Et Mademoiselle Berthaux, vous la
connaissiez bien ?
‐ Oui, elle était très amie avec nous. On se
voyait souvent, on préparait des repas italiens...
ou allemands. Le plus souvent, on se retrouvait
chez Gunther.
‐ Quels rapports avait‐elle avec Monsieur
Schranz ?
‐ Que voulez‐vous dire ? demande la jeune
femme.
‐ Amitié, camaraderie entre collègues, ou autre chose ? précise Gaudin.
‐ Camaraderie. Moi, je n'ai rien remarqué d'autre. Et toi, Giancarlo ?
Le jeune italien confirme :

— 91 —

57
congé de maladie : période pendant laquelle (quand on est malade), on ne travaille pas
‐ Oui, camaraderie, c'est tout. D'ailleurs, Gunther est fiancé, en Allemagne.
‐ Je vous remercie. Ah ! Où habite Schranz ?
Tout est clair, maintenant, se dit l'inspecteur après avoir interrogé les voisins de
Schranz. Mais comment ai‐je fait pour ne pas y penser plus tôt ! Aux Allemands
de terminer le travail !
Quelques jours plus tard, Gaudin se rend aux entreprises Delaunaye. Il trouve
Maxime Berval et son beau‐père Roland Delaunaye.
‐ Ah, inspecteur ! Quel bon vent ?
‐ Vous avez du nouveau ? demande M. Delaunaye avec impatience.
‐ La police allemande a retrouvé Schranz. Il a avoué : c'est lui qui a vendu les
projets à une organisation.
‐ Et Virginie... c'est lui ?
‐ Non, ce n'est pas un assassin. En fait, Schranz s'est vendu à une organisation
criminelle. Il a accepté de passer les dessins des nouvelles créations, pour faire
des faux à mettre sur le marché très vite, en même temps que les vrais
Delaunaye. Le 9 novembre, Virginie Berthaux a reçu le portefeuille, et le sac. Le
samedi, elle est allée chez Gunther (une voisine l'a croisée dans l'ascenseur). Elle
lui a montré le portefeuille. Elle ne pouvait pas imaginer qu'elle allait se jeter
dans la gueule du loup58 ! Schranz a pris peur, il a averti les responsables de
l'organisation puis il est parti se cacher.

— 92 —

58
se jeter dans la gueule du loup : expression pour dire que quelqu'un se met en danger
La Maison ne doit pas mourir.
‐ Mais cette organisation ? Les responsables ont été arrêtés ?
‐ Non, ils courent toujours. Ce sont des gens sans scrupules. On ne sait pas qui
est à leur tête. Ils font fabriquer ces contrefaçons dans des ateliers
semi‐clandestins. Ils se déplacent très facilement, d'un pays à l'autre...
‐ Alors... tout est terminé ? demande M. Delaunaye.
‐ Presque... en fait, je suis venu aussi pour votre fille.

— 93 —
Elle peut être incriminée pour faux témoignage. Elle savait où vous étiez.
‐ Mais elle l'a fait pour me protéger ! Après avoir parlé avec Virginie, j'ai pris un
train pour Paris. Je voulais alerter des amis haut placés, leur demander de faire
une enquête discrète. Mais le lendemain, quand j'ai appris la mort de Virginie,
j'ai préféré rester caché dans mon hôtel ! J'étais terrorisé. J'ai fait prévenir ma
fille, par l'intermédiaire de mon médecin. Je l'ai suppliée de ne rien dire !
Comprenez‐la, inspecteur ! Elle avait peur pour ma vie. Mlle Berthaux m'avait
tout dit, et elle est morte !
‐ Mais la police vous aurait protégé ! proteste Gaudin.
‐ C'est facile à dire, après coup, soupire Maxime Berval. Et puis ma femme a
voulu vous parler, rappelez‐vous, quand vous m'avez mis en garde à vue. Mais
vous n'avez pas pris le temps de l'écouter.
‐ C'est vrai, reconnaît l'inspecteur Gaudin. Bon, je verrai ce que je peux faire.
Après tout, vous avez eu assez de problèmes comme ça ! Et maintenant quels
sont vos projets ?
‐ Travailler ensemble, répond sans hésitation Roland Delaunaye ! La Maison
Delaunaye ne peut pas mourir !
‐ C'est vrai, mais Mlle Berthaux, elle, est morte pour la Maison Delaunaye.
‐ On essaiera de ne pas l'oublier, dit Maxime Berval, et de travailler en
respectant ses convictions.

— 94 —
A C T I V I T É S

Entre les lignes

q Cochez les réponses exactes.


1. Le jeune styliste qui ne s'est pas présenté 5. Les trois jeunes stylistes
à son travail est
□ n'avaient aucun rapport avec Virginie.

□ allemand.
□ avaient seulement des rapports de
travail avec Virginie.
□ italien. □ étaient des amis de Virginie
□ français.
6. dessins ont été
2. Il et ait absent pour □ vendus à une organisation criminelle
□ voyage de noces □ donnés à une organisation criminelle
□ congé de maladie □ volés par une organisation criminelle
□ raisons familiales
3. Il y a présenté un certificat médical 7. Virginie a été tuée par
□ allemand □ Schrantz
□ italien □ Delaunaye
des membres d'une
□ français □ organisation criminelle
4. Il y a quitté Dijon parce qu'il 8. Rolland Delaunaye
a eu brusquement des douleurs au
□ genou □ a été retrouvé
avait programmé une opération au
□ genou □ se cache encore
□ a eu peur et il a décidé de se cacher □ dirige l'organisation criminelle

— 95 —
A C T I V I T É S

Oral collectif

2 Écoutez les phrases suivantes et d'après leur intonation


dites quel sentiment elles expriment.
1 2 3 4 5 6 8
Soulagement
Satisfaction
Inquiétude
Colère

Surprise
Curiosité

3 Vous êtes journaliste. Écrivez un article de journal sur l'affaire


Delaunaye.

...........................................................................................................
...........................................................................................................
...........................................................................................................
...........................................................................................................
...........................................................................................................
...........................................................................................................
...........................................................................................................
...........................................................................................................

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