Vous êtes sur la page 1sur 18

Dépêche No.

215 | 20 juin 2018

Les Togolais sont prêts à s’engager pour


le contrôle citoyen suite à la décentralisation
Dépêche No. 215, Afrobaromètre | Hervé Akinocho

Résumé
Après une pause de plusieurs décennies dans le processus de décentralisation, le Togo reste
dans l’espace de la Communauté Economique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) le
seul pays où la décentralisation n’est pas encore effective et où les autorités locales dont les
maires sont encore nommés par l’exécutif.
Cette situation perdure malgré un cadre juridique prévoyant la décentralisation. En effet, la
décentralisation est inscrite dans l’Article 141 de la Constitution, qui stipule que « La
République togolaise est organisée en collectivités territoriales sur la base du principe de
décentralisation dans le respect de l’unité nationale. … » (République Togolaise). Deux
autres textes de lois majeurs relative à la décentralisation et aux libertés locales et à la
création de nouvelles communes complètent l’Article 141.1
Au-delà du cadre juridique, la décentralisation au Togo a également été l’un des
engagements pris à plusieurs reprises par la classe politique togolaise, notamment en 2004
devant l’Union Européenne (GIZ-Togo, 2016; CGDPC, 2017) et en 2006 lors de l’Accord
Politique Global (CGDPC, 2017).
Elle a connu récemment une accélération avec l’adoption du nouveau découpage du
territoire en communes (loi N° 2017-008 du 29 juin 2017). Autant le cadre institutionnel togolais
que les pratiques à travers le monde prônent pour les vertus d’une démocratie à la base.
Mais si le processus de mise en œuvre de la décentralisation connait des progrès, les défis
auxquels cette décentralisation devra faire face à l’heure actuel au Togo restent nombreux.
Le plus récent sondage d’Afrobaromètre au Togo, conduite par le Centre de Recherche et
de Sondage d’Opinions (CROP), suggère la mise en place, de façon très inclusive, de
mécanismes de contrôle citoyen permettant aux citoyens de prendre toute leur place dans
le développement effective à la base.
En effet, il y a de loin plus de Togolais qui considèrent que l’électeur, plutôt que les
mécanismes et institutions nationaux, est le premier garant du contrôle de l’action des élus
locaux. De plus, la majorité des Togolais est prête à donner une partie de leur temps pour
participer à des réunions organisées par leur commune pour comprendre comment les fonds
des contribuables sont utilisés ou pour influencer les actions de leurs conseils communaux.
Mais il faut noter que si près de trois Togolais sur 10 sont satisfaits du découpage en
commune adopté par les autorités politiques, une même proportion en est non-satisfaite. Et
plus encore, plus de quatre Togolais sur 10 déclarent ne pas en être suffisamment informés
pour se prononcer sur la question.
La situation actuelle, c’est-à-dire avant la mise en œuvre du processus de décentralisation,
des relations entre les Togolais et ceux qui les administrent est marquée par une absence de
contact, peu d’engagement des citoyens dans des actions communautaires, et des

1
Il s’agit de la loi N° 2007-011 du 13 mars 2007 et la loi N° 2017-008 du 29 juin 2017.

Copyright ©Afrobaromètre 2018 1


perceptions assez négatives des leaders locaux et des institutions clés dans la
décentralisation. Au vu de ces défis, il importerait de remettre le citoyen au centre du
processus de décentralisation au Togo afin d’espérer une appropriation et par suite des
retombées sur la gouvernance et le développement au niveau local.

L’enquête Afrobaromètre
Afrobaromètre est un réseau de recherche panafricain et non-partisan qui mène des
enquêtes d'opinion publique sur la démocratie, la gouvernance, les conditions
économiques, et d’autres questions connexes en Afrique. Six séries d’enquêtes ont été
conduits dans jusqu’à 37 pays africains entre 1999 et 2015, et le Round 7 (2016/2018) est
actuellement en cours. Afrobaromètre réalise des entretiens face-à-face dans la langue
choisie par le répondant avec des échantillons représentatifs à l’échelle nationale.
L'équipe Afrobaromètre au Togo, dirigé par le Centre de Recherche et de Sondage
d’Opinions (CROP), a interviewé 1.200 adultes togolais en novembre 2017. Un échantillon de
cette taille donne des résultats au niveau pays avec une marge d'erreur de +/- 3% à un
niveau de confiance de 95%. Des enquêtes précédentes ont été menées au Togo en 2012
et 2014.

Résultats clés

▪ Attitudes anticipées favorables à la décentralisation:


▪ Presque la moitié (45%) des Togolais pensent que ce sont les électeurs en
premier lieu qui doivent s’assurer que les conseillers municipaux/communaux
font leur travail, bien loin devant les autres mécanismes institutionnels qui sont
l’Assemblée Nationale/la collectivité locale (23%) et la Présidence/l’exécutif
(18%).
▪ Six Togolais sur 10 (62%) déclarent qu’il est « quelque peu probable » ou « très
probable » qu’ils participent aux réunions publiques organisées par leur
commune pour comprendre comment les fonds des contribuables sont utilisés
ou pour influencer les actions du conseil communal.
▪ Diagnostic de l’état actuel:
▪ S’il y a la même proportion de Togolais (d’environ trois sur 10) qui soit satisfait
et non-satisfait du découpage en commune du territoire national, plus de
quatre Togolais sur 10 n’ont jamais ou pas suffisamment entendu parler de ce
découpage pour se prononcer dessus.
▪ Les Togolais ont peu de contact avec les leaders locaux. La plupart des
citoyens n’ont « jamais » eu de contact avec les leaders tels qu’un dirigeant
de parti politique (94%), un conseiller préfectoral/communal (93%), les leaders
traditionnels (73%) et religieux (67%) au cours des 12 mois avant l’étude.
▪ Plus de 80% des Togolais n’ont pas eu l’occasion de se réunir avec d’autres
personnes de la communauté pour demander l’intervention du
gouvernement, de contacter les médias, de contacter un officiel du
gouvernement pour demander de l’aide ou se plaindre, de refuser de payer
une taxe/redevance à l’état, ou de participer à une manifestation ou une
marche de protestation, au cours des 12 mois avant l’étude.
▪ La confiance en la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI)
reste une question qui partage les Togolais. En effet, 46% d’entre eux n’ont
« pas du tout confiance » en cette institution, et juste 12% lui font

Copyright ©Afrobaromètre 2018 2


« beaucoup » confiance. Bien que la confiance pour les conseils municipaux
ou communaux soit un peu plus importante, 40% de Togolais ne leurs font
« pas du tout confiance ».
▪ Presque la moitié (47%) des Togolais trouvent que « tous » ou « la plupart » des
conseillers municipaux/communaux sont corrompus, et les trois-quarts (76%)
déclarent que les conseillers ne font « jamais » ou « quelques fois seulement »
de leur mieux pour les écouter. La majorité (58%) des citoyens désapprouvent
la façon dont leurs conseillers font leur travail.

Attitudes anticipées favorables à la décentralisation

Contrôle citoyen de l’action des autorités locales


Les Togolais se mettent au centre du contrôle de l’action des conseillers
préfectoraux/municipaux. En effet, 45% des Togolais disent que c’est aux électeurs de
s’assurer qu’une fois élus les conseillers préfectoraux/municipaux font leur travail. Ensuite
viennent l’Assemblée Nationale/collectivité locale (23%), la Présidence/l’exécutif (18%), et
les partis politiques des conseillers (8%) pour prendre en charge ce contrôle de l’action des
conseillers préfectoraux/municipaux (Figure 1).

Figure 1: Contrôle citoyen de l’action des conseillers préfectoraux/municipaux


| Togo | 2017

Les électeurs 45%

L’Assemblée Nationale/collectivité locale 23%

Le président/l’exécutif 18%

Leur parti politique 8%

Ne sait pas 5%

Personne 2%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Question posée aux répondants: Qui devrait s’occuper de s’assurer qu’une fois élus, les conseillers
préfectoraux/municipaux font leur travail?

En plus de s’attribuer le majeur rôle dans le contrôle citoyen du travail des conseillers
préfectoraux/municipaux, une majorité (62%) des Togolais trouvent « très probable » ou
« quelque peu probable » de participer à des réunions organisées par leur commune pour
comprendre comment les fonds des contribuables sont utilisés ou pour influencer les actions

Copyright ©Afrobaromètre 2018 3


du conseil communal, contre 31% qui trouvent « pas très probable » ou « pas du tout
probable » leur participation à ce genre de réunions (Figure 2). Cet engouement est plus
prononcé en zone rurale (67%), chez les hommes (66%), et chez les Chrétiens (63%) et les
adeptes d’autres religions non-monothéistes ou les non-croyants (63%). Le niveau
d’éducation ne semble jouer aucun rôle dans ce choix de participation. Enfin, les régions
Maritime (70%), Centrale (69%), Kara (66%), et Savanes (64%) ont les populations avec la plus
forte propension de participation aux réunions communales.

Figure 2: Probabilité de participation aux réunions publiques communales | par


groupe socio-démographique | Togo | 2017

Togo 62% 31% 7%

Maritime 70% 28% 2%


Centrale 69% 22% 9%
Kara 66% 21% 13%
Savanes 64% 28% 8%
Plateaux 56% 36% 8%
Lomé 42% 46% 13%

Post-secondaire 63% 32% 5%


Secondaire 62% 33% 5%
Primaire 62% 28% 10%
Pas d'éducation formelle 62% 29% 9%

Femme 58% 32% 10%


Homme 66% 30% 4%

Rurale 67% 26% 7%


Urbaine 54% 38% 7%

Chrétien 63% 30% 6%


Autre 63% 29% 8%
Musulman 54% 37% 9%
0% 20% 40% 60% 80% 100%

Très probable/Quelque peu probable


Pas très probable/Pas du tout probable
Ne sait pas/A refusé

Question posée aux répondants: Quelle est la probabilité que vous participiez aux réunions publiques
organisées par votre commune pour comprendre comment les fonds des contribuables sont utilisés ou
pour influencer les actions du conseil communal?

Diagnostic de l’état actuel

Satisfaction du découpage en communes


Le constat majeur qui découle des données collectées est que les Togolais ne sont pas
informés sur le nouveau découpage en communes du territoire national, et parmi ceux qui
sont informés, il y a autant de satisfaits que de non-satisfaits. Ainsi, d’un côté 43% des Togolais
déclarent ne pas suffisamment en avoir entendu parler pour se prononcer dessus. De l’autre

Copyright ©Afrobaromètre 2018 4


côté, 29% se déclarent non-satisfaits du découpage fait contre 28% qui sont satisfaits
(Figure 3).
En ce qui concerne ceux qui n’en ont pas suffisamment entendu parler, ils sont plus
nombreux parmi les habitants des milieux ruraux (50%), les femmes (53%), les personnes
n’ayant pas d’éducation formelle (63%), et les Musulmans (52%). Les habitants des régions
Centrale (57%), Kara (53%), Savanes (52%), et Plateaux (47%) sont ceux ayant les moins
entendu parler de ce découpage.
Quant aux personnes non-satisfaites par ce découpage, elles sont plutôt dans la région de
Lomé (52%), dans les zones urbaines (39%), des hommes (38%), et des personnes ayant une
éducation post-secondaire (49%).

Figure 3: Satisfaction par rapport au découpage en commune du territoire national


| par groupe socio-démographique | Togo | 2017

Togo 43% 29% 28%

Lomé 27% 52% 20%


Maritime 36% 31% 34%
Plateaux 47% 23% 30%
Savanes 52% 24% 23%
Kara 53% 21% 25%
Centrale 57% 20% 23%

Chrétien 40% 31% 29%


Musulman 52% 25% 23%
Autre 48% 27% 25%

Post-secondaire 18% 49% 33%


Secondaire 37% 35% 28%
Primaire 53% 19% 28%
Pas d'éducation formelle 63% 13% 24%

Homme 33% 38% 29%


Femme 53% 20% 26%

Urbaine 32% 39% 29%


Rurale 50% 23% 27%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Ne sait pas Pas du tout/Pas très satisfait Assez/Très satisfait

Question posée aux répondants: Le processus de décentralisation est en train de prendre corps avec le
découpage en communes du territoire national. Quel est votre degré de satisfaction face à ce
découpage, ou n’en avez-vous pas assez entendu parler pour vous prononcer?

Copyright ©Afrobaromètre 2018 5


Absence de contacts avec les autorités locales
Les Togolais contactent très peu leurs autorités locales pour un problème ou pour discuter de
leurs idées. Plus de neuf Togolais sur 10 déclarent n’avoir pas pris contact avec un dirigeant
de parti politique (94%) ou un conseiller préfectoral/municipal (93%) au cours des 12 derniers
mois précédant le sondage (Figure 4). Plus de deux-tiers affirment la même absence de
contacts avec les chefs traditionnels
(73%) et les leaders religieux (67%).
Pour sonder vous-mêmes ces données, veuillez Concernant les conseillers
visiter notre outil d’analyse en ligne au préfectoraux/municipaux et les
www.afrobarometer.org/online-data-analysis. dirigeants de parti politique, cette
absence de contacts n’est pas liée ni au
milieu de résidence, ni à la religion. Par
contre, le niveau d’éducation et le sexe
semblent influer sur cette fréquence de contact. Les hommes ont plus tendance que les
femmes à rencontrer les conseillers préfectoraux/ municipaux (8 points de différence) et les
dirigeants des partis politiques (5 points). De plus, les contacts semblent croître avec le
niveau d’éducation des répondants (Figure 5).

Figure 4: Absence de contacts avec les autorités locales | Togo | 2017

100% 94% 93%

80% 73%
67%

60%

40%

20%

0%
Un dirigeant de parti Un conseiller Un chef Un leader
politique préfectoral/municipal traditionnel réligieux

Questions posées aux répondants: Au cours des 12 derniers mois, combien de fois avez-vous contacté
une des personnalités suivantes pour un problème important ou pour discuter de vos idées: Un
conseiller préfectoral/municipal? Un dirigeant de parti politique? Un chef traditionnel? Un chef
religieux? (% qui n’ont « jamais » eu de contact avec une de ces personnalités au cours des 12 derniers
mois)

Copyright ©Afrobaromètre 2018 6


Figure 5: Absence de contacts avec un conseiller préfectoral/municipal et un
dirigeant de parti politique | par groupe socio-démographique | Togo | 2017

Urbaine 94%
94%
Rurale 92%
94%

Femme 97%
96%
Homme 89%
91%

Pas d'éducation formelle 96%


97%
Primaire 94%
97%
Secondaire 93%
92%
Post-secondaire 88%
88%

Chrétien 93%
93%
Musulman 92%
94%
Autre 94%
94%

Togo 93%
94%
0% 20% 40% 60% 80% 100%

Conseiller préfectoral/municipal Dirigeant de parti politique

Questions posées aux répondants: Au cours des 12 derniers mois, combien de fois avez-vous contacté
une des personnalités suivantes pour un problème important ou pour discuter de vos idées: Un
conseiller préfectoral/municipal? Un dirigeant de parti politique?
(% qui n’ont « jamais » eu de contact avec une de ces personnalités au cours des 12 derniers mois)

Quant aux leaders traditionnels, l’absence de contacts est liée aussi bien au milieu de
résidence et au sexe qu’au niveau d’éducation et à la religion (Figure 6). Ainsi, les Togolais
habitant en milieu urbain ont 15 points moins de contacts avec les leaders traditionnels que
ceux du milieu rural. Les femmes ont également 19 points moins de contacts par rapport aux
hommes. L’absence de contacts avec les leaders traditionnels décroît à mesure que le
niveau d’éducation augmente.
Si les Togolais contactent un peu plus les leaders religieux que les autres autorités locales,
cela cache beaucoup de disparités entre de différents groupes dans la société togolaise.
Ainsi, les hommes, les plus éduqués, et les Chrétiens sont ceux qui contactent le plus ces
leaders.

Copyright ©Afrobaromètre 2018 7


Figure 6: Absence de contacts avec un chef traditionnel et un leader religieux
| par groupe socio-démographique | Togo | 2017

Urbaine 82%
64%
Rurale 67%
68%

Femme 83%
70%
Homme 64%
63%

Pas d'éducation formelle 79%


78%
Primaire 74%
70%
Secondaire 71%
65%
Post-secondaire 70%
51%

Chrétien 75%
63%
Musulman 74%
72%
Autre 66%
76%

Togo 73%
67%
0% 20% 40% 60% 80% 100%

Chef traditionnel Leader religieux

Questions posées aux répondants: Au cours des 12 derniers mois, combien de fois avez-vous contacté
une des personnalités suivantes pour un problème important ou pour discuter de vos idées: Un chef
traditionnel? Un chef religieux?
(% qui n’ont « jamais » eu de contact avec une de ces personnalités au cours des 12 derniers mois)

Actions communautaires
Au cours des 12 mois ayant précédés l’enquête, les Togolais ont mené peu d’actions
communautaires pour exprimer un mécontentement quelconque avec le gouvernement,
mais ils semblent rester ouverts à en mener (Figure 7).
Deux groupes d’actions semblent se dessiner, à savoir les actions qui ont peu d’adhésion de
la population et celles qui pourraient l’avoir. Dans le premier groupe se trouvent le refus de
paiement d’une redevance ou taxe à l’état et la participation à une manifestation ou une
marche de protestation. En effet, juste 7% des Togolais affirment avoir refusé de payer une
redevance ou une taxe à l’état au cours des 12 derniers mois, et 68% déclarent qu’ils ne le
refuseront jamais. De même, juste 11% disent qu’ils ont participé à une manifestation ou une
marche de protestation, et la majorité (55%) déclarent qu’ils ne le feront jamais.
Dans le second groupe, on trouve l’association à d’autres pour demander l’intervention du
gouvernement (20% affirment l’avoir fait pendant les 12 derniers mois), contacter les médias
(14%), et contacter un officiel du gouvernement pour demander de l’aide ou se plaindre
(11%). Mais pour ce groupe, la majorité des populations, même si elles n’ont pas posé de
telles actions, se disent prêtes à le faire si elles en avaient l’occasion. Ainsi, 68% seraient prêts

Copyright ©Afrobaromètre 2018 8


à contacter un officiel, 63% à contacter des médias, et 58% à s’associer pour demander
l’intervention du gouvernement.

Figure 7: Propension à poser différentes actions communautaires lorsque non-


satisfaits des actions du gouvernement | Togo | 2017

S'associer à d'autres pour demander


20% 58% 21%
l'intervention du gouvernement

Contacter les médias 14% 63% 21%

Contacter un officiel du gouvernement


11% 68% 19%
pour demander de l'aide ou se plaindre

Participer à une manifestation ou une


11% 30% 55%
marche de protestation

Refuser de payer une taxe/redevance à


7% 20% 68%
l'état

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Oui, au moins une fois


Non, mais je l’aurais fait si j’en avais eu l’occasion
Non, je ne le ferai jamais

Questions posées aux répondants: Voici une liste d’actions que les citoyens mènent parfois lorsqu’ils ne
sont pas satisfaits des actions du gouvernement. Veuillez me dire si vous avez personnellement effectué
une de ces actions au cours des 12 derniers mois.

La faible confiance à deux institutions clés dans la décentralisation


La décentralisation est par excellence le rapprochement de la gestion des communautés
d’elles-mêmes. Si ce processus de rapprochement peut se faire de différentes façons, l’une
des plus utilisées est l’élection des responsables locaux. Mais, les élus locaux n’auront la
légitimité de leurs administrés que si ces derniers ont confiance au processus électoral.
La confiance à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), organe principale
qui organise les élections au Togo, est l’un des baromètres de la décentralisation. Celle en la
CENI divise profondément les Togolais. Ainsi 46% des Togolais déclarent ne « pas du tout »
faire confiance à la CENI. A l’opposé, 34% des Togolais déclarent avoir « juste un peu » ou
« partiellement » confiance en la CENI, et seulement 12% déclarent avoir « beaucoup »
confiance en elle, soit au total également 46% de Togolais qui déclarent avoir au moins
quelque peu confiance en l’institution en charge de l’organisation des élections (Figure 8).
Les conseils municipaux/communaux actuels sont nommés par l’exécutif. Ils bénéficient d’un
capital de confiance tout juste majoritaire. Ainsi,40% des Togolais ne leur font « pas du tout »
confiance, contre 38% qui leur font « juste un peu » ou « partiellement » confiance et 12% qui
leur font « beaucoup » confiance. En somme, nous avons 50% des Togolais qui font au moins
un peu confiance à leur conseil municipal/communal contre 40% qui ne lui font pas du tout
confiance.

Copyright ©Afrobaromètre 2018 9


Figure 8: Confiance en la CENI et au conseil municipal/communal | Togo | 2017

100%

80%

60%
46%
40% 38%
40% 34%

20% 12% 12% 8% 10%

0%
Pas du tout Juste un peu/ Beaucoup Ne sait pas
confiance Partiellement confiance
confiance

CENI Conseil municipal/communal

Questions posées aux répondants: A quel point faites-vous confiance à chacune des institutions
suivantes, ou n’en avez-vous pas suffisamment entendu parler: La Commission Electorale Nationale
Indépendante? Votre conseil municipal/communal?

La confiance en la CENI varie beaucoup lorsqu’on la désagrège par rapport à certaines


variables socio-démographiques. Les habitants des zones urbaines (57%), les hommes (51%),
les gens ayant un niveau post-secondaire (57%), et les Musulmans (51%) sont les plus défiants
envers la CENI (Figure 9).

Figure 9: Confiance en la CENI | par groupe socio-démographique | Togo | 2017

100% 4% 5% 11% 4%
11% 7% 9% 9% 7% 7% 11% 7%
7% 14% 8%
9% 13% 15% 11% 12%
80% 15% 14%
31% 32%
30% 32% 33%
60% 37% 33% 28% 35%
35% 36%

40%
57% 51% 57% 51% 47% 45%
20% 42% 48% 41% 47%
39%

0%

Pas du tout confiance Juste un peu/Partiellement confiance


Beaucoup confiance Ne sait pas

Question posée aux répondants: A quel point faites-vous confiance à chacune des institutions
suivantes, ou n’en avez-vous pas suffisamment entendu parler: La Commission Electorale Nationale
Indépendante?

Copyright ©Afrobaromètre 2018 10


En désagrégeant cette défiance envers le conseil municipal/communal, on se rend compte
qu’elle est plus le fait des urbains (46%), des hommes (43%), et des personnes avec une
éducation post-secondaire (44%) (Figure 10).

Figure 10: Confiance au conseil municipal/communal | par groupe


socio-démographique | Togo | 2017

100% 12%
10% 10% 8% 9% 10% 9% 9%
12% 13%
6% 8%
12% 9% 6% 12% 12%
80% 16% 11% 16% 15% 8%

38%
60% 37% 40% 37% 41% 35% 39%
40% 33%
38% 39%

40%

46% 43% 41% 44%


20% 36% 36% 41%
35% 39% 42% 41%

0%

Pas du tout confiance Juste un peu/ Beaucoup confiance Ne sait pas


Partiellement
confiance

Questions posées aux répondants: A quel point faites-vous confiance à chacune des institutions
suivantes, ou n’en avez-vous pas suffisamment entendu parler: Votre conseil municipal/communal?

Quelques problèmes qui peuvent subvenir lors du processus électoral


Le choix des dirigeants par une élection démocratique leur confère une légitimité populaire,
qui dans le cas de la décentralisation permet une appropriation de cette dernière par les
populations. Mais le processus électoral est bien souvent source d’une certaine tension entre
les différents camps en compétition ou entaché d’irrégularités pouvant en ternir les résultats,
et le Togo n’échappe pas à cela. Ainsi, 58% des Togolais ont craint d’être victime
d’intimidation ou de violence lors des campagnes électorales, dont 28% ont « beaucoup »
peur de l’être (Figure 11). Cette peur n’est pas liée au sexe des répondants, mais plutôt à
leur milieu de résidence, leur niveau d’éducation, ainsi que leur religion. Les Togolais des villes
(66%), les personnes du niveau primaire et post-secondaire (respectivement 61% et 60%), et
les Chrétiens et les autres religions non-monothéistes ou les non-croyants (60% chacun) ont le
plus peur d’être victime d’intimidation ou de violence lors des campagnes électorales. Cette
question scinde le pays en deux groupes – le groupe formé des régions Lomé (72%), Maritime
(69%), et Plateaux (63%) où les populations ont peur d’être victimes d’intimidation ou de
violence et le groupe formé des régions Kara (40%), Savanes (38%), et Centrale (35%) où
cette peur est bien moins présente même si elle n’est pas négligeable.

Copyright ©Afrobaromètre 2018 11


Figure 11: Peur d’être victime d’intimidation politique ou de violence | par groupe
socio-démographique | Togo | 2017

Togo 28% 30% 41%

Urbaine 28% 38% 33%


Rurale 28% 25% 46%

Homme 27% 31% 41%


Femme 29% 30% 41%

Pas d'éducation formelle 32% 24% 43%


Primaire 33% 28% 38%
Secondaire 26% 30% 42%
Post-secondaire 19% 41% 39%

Savanes 8% 29% 60%


Kara 12% 28% 58%
Centrale 13% 22% 62%
Lomé 34% 38% 27%
Plateaux 36% 27% 36%
Maritime 37% 33% 31%

Musulman 16% 29% 52%


Chrétien 28% 32% 40%
Autre 37% 23% 39%
0% 20% 40% 60% 80% 100%

Beaucoup Quelque peu/Un peu Pas du tout

Question posée aux répondants: Pendant les campagnes électorales dans ce pays, à quel point avez-
vous, personnellement, craint d’être victime d’intimidation politique ou de violence?

De plus, une certaine partie du corps électoral perçoit que les candidats de l’opposition sont
empêchés de concourir aux postes électifs. En effet, 19% des Togolais déclarent que les
candidats de l’opposition sont « souvent » ou « toujours » empêchés de concourir, tandis que
26% déclarent qu’ils le sont « parfois » (Figure 12). Cette perception est plus l’œuvre des
urbains (53% « parfois », « souvent », ou « toujours »), des hommes (51%), des personnes ayant
une éducation post-secondaire (61%), et des habitants de Lomé (71%). La moitié seulement
(48%) des Togolais déclarent que les candidats de l’opposition ne sont jamais empêchés de
se présenter.

Copyright ©Afrobaromètre 2018 12


Figure 12: Les candidats de l’opposition sont empêchés de concourir | par groupe
socio-démographique | Togo | 2017

Togo 48% 26% 19%

Maritime 60% 25% 13%


Centrale 54% 17% 17%
Savanes 53% 24% 12%
Kara 50% 20% 20%
Plateaux 42% 25% 23%
Lomé 25% 43% 29%

Post-secondaire 35% 35% 26%


Secondaire 49% 25% 20%
Primaire 50% 25% 17%
Pas d'éducation formelle 55% 24% 9%

Femme 52% 25% 13%


Homme 44% 27% 24%

Rurale 52% 22% 17%


Urbaine 42% 33% 20%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Jamais Parfois Souvent/Toujours

Question posée aux répondants: A votre avis, durant les élections dans ce pays, à quelle fréquence les
candidats de l’opposition sont-ils empêchés de concourir aux postes électoraux?

Qu’est ce qui peut motiver le manque de contacts et la défiance


aux institutions locales?
Avoir des institutions décentralisées et mêmes légitimes pourraient ne pas suffire pour
impulser l’efficacité d’action que sous-entend la décentralisation. En effet, après la mise en
place de ces institutions, leur appropriation par les populations locales est un élément clé de
son succès à régler les problèmes à la base. Cette appropriation passe par l’utilisation et la
confiance en ces institutions. Pour l’heure de nombreux défis se dressent sur cette
appropriation et ont pour nom la perception de corruption, le manque d’écoute des
populations, et même la performance de ces institutions.

Copyright ©Afrobaromètre 2018 13


Ainsi, les conseillers municipaux/communaux sont fortement perçus comme corrompus. En
effet, 47% des Togolais trouvent que « tous » ou « la plupart » de ces conseillers sont
corrompus, en plus de 36% qui trouvent « certains d’entre eux » corrompus (Figure 13). Ainsi,
d’après 83% des populations, les conseillers municipaux/communaux sont impliqués d’une
certaine façon dans les actes de corruption. Cette perception est plus répandue en ville
(87%) et chez les personnes du niveau d’éducation secondaire (87%) et post-secondaire
(83%), et dans la région de Lomé (89%). Il faut noter que seulement 3% des Togolais trouvent
qu’aucun de leurs conseillers municipaux/communaux ne sont impliqués dans des affaires
de corruption, et cela ne varie pas suivant les caractéristiques socio-démographiques
utilisées.

Figure 13: Implication des conseillers municipaux/communaux dans des affaires de


corruption | par groupe socio-démographique | Togo | 2017

Togo 47% 36% 3% 13%

Centrale 31% 38% 1% 29%


Kara 36% 43% 6% 15%
Plateaux 47% 38% 2%10%
Savanes 48% 36% 0% 16%
Lomé 53% 27% 4% 16%
Maritime 56% 34% 5%6%

Post-secondaire 51% 32% 3% 14%


Secondaire 52% 35% 3% 9%
Primaire 42% 38% 4% 16%
Pas d'éducation formelle 40% 36% 4% 20%

Femme 40% 39% 4% 16%


Homme 54% 32% 3%10%

Rurale 44% 37% 3% 15%


Urbaine 53% 34% 3%10%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Tous/La plupart d’entre eux Certains d’entre eux Aucun Ne sait pas

Question posée aux répondants: Selon vous, combien des personnes suivantes sont impliquées dans
des affaires de corruption, ou n’en avez-vous pas assez entendu pour donner votre opinion: Les
conseillers municipaux/communaux?

Copyright ©Afrobaromètre 2018 14


Au-delà de la perception de corruption des conseillers municipaux/communaux, ces
derniers sont également perçus comme ne faisant pas d’effort pour écouter ce que les
populations ont à leur dire. Plus de quatre Togolais sur 10 (45%) déclarent que « jamais » les
conseillers municipaux/communaux ne font de leur mieux pour les écouter, et pour 31% ils ne
font des efforts que « quelques fois » (Figure 14). Seuls 13% des Togolais trouvent que les
conseillers municipaux/communaux font « souvent » ou « toujours » des efforts pour écouter
ce que les populations ont à leur dire.
Ce sentiment d’absence ou d’insuffisance d’écoute dépend très peu du milieu de
résidence, du sexe, ou du niveau d’éducation. Par contre, les régions permettent de
regrouper les Togolais en trois catégories. La région Maritime (88% « jamais » ou « quelques
fois seulement ») est celle où la perception du manque ou d’insuffisance d’écoute est la plus
grande. Elle est suivie du groupe formé par les régions de Savanes (80%), Lomé (77%), et
Plateaux (73%). Enfin, les régions Centrale (63%) et Kara (61%) sont celles où cette perception
est la moins grande.

Figure 14: Perception de l’écoute des conseillers municipaux/communaux | par


groupe socio-démographique | Togo | 2017

Togo 45% 31% 13% 11%

Kara 27% 34% 21% 18%


Centrale 40% 23% 19% 18%
Plateaux 40% 34% 18% 9%
Lomé 45% 32% 8% 15%
Savanes 47% 34% 9% 11%
Maritime 58% 30% 8% 4%

Post-secondaire 39% 37% 12% 12%


Secondaire 47% 33% 12% 9%
Primaire 42% 28% 18% 12%
Pas d'éducation formelle 49% 30% 8% 12%

Femme 43% 31% 12% 14%


Homme 47% 32% 14% 8%

Rurale 44% 31% 14% 11%


Urbaine 47% 32% 11% 10%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Jamais Quelques fois seulement Souvent/Toujours Ne sait pas

Question posée aux répondants: Combien de fois pensez-vous que les personnes suivantes font de leur
mieux pour écouter ce que des gens comme vous avez à leur dire: Les conseillers
municipaux/communaux?

Copyright ©Afrobaromètre 2018 15


Les populations togolaises sont également mécontentes des performances de leurs autorités
locales. Près de six Togolais sur 10 (58%) sont « en désaccord » ou « tout à fait en désaccord »
avec la façon dont leurs conseillers préfectoraux/municipaux ont fait leur travail au cours des
12 derniers mois avant l’enquête, contre trois Togolais sur 10 (31%) qui sont « d’accord » ou
« tout à fait d’accord ». Ces critiques des performances sont plus observées dans la région
Maritime (70%), en zone urbaine (65%), et chez les hommes (61%) (Figure 15).
Les performances des préfets/maires sont également pointées du doigt par la majorité (53%)
des Togolais. Ce sont les habitants des zones urbaines (62%), ceux de la région Maritime
(62%), et les hommes (56%) qui sont les plus critiques sur les performances des préfets/maires
(Figure 16).

Figure 15: Performance des conseillers préfectoraux/municipaux | par groupe


socio-démographique | Togo | 2017

Togo 31% 58%

Pas d'éducation formelle 32% 54%


Primaire 31% 58%
Secondaire 31% 60%
Post-secondaire 27% 58%

Femme 33% 55%


Homme 28% 61%

Rurale 34% 54%


Urbaine 25% 65%

Kara 48% 34%


Plateaux 41% 53%
Savanes 34% 59%
Maritime 23% 70%
Centrale 21% 56%
Lomé 21% 64%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

D'accord/Tout à fait d'accord En désaccord/Tout à fait en désaccord

Question posée aux répondants: Etes-vous d’accord ou en désaccord avec la performance à leur
fonction des personnes suivantes au cours des 12 derniers mois, ou n’en avez-vous pas suffisamment
entendu parler pour vous prononcer: Votre conseiller préfectoral/municipal?

Copyright ©Afrobaromètre 2018 16


Figure 16: Performance du préfet/maire | par groupe socio-démographique
| Togo | 2017

Togo 37% 53%

Kara 50% 31%


Plateaux 49% 45%
Savanes 36% 57%
Maritime 34% 62%
Centrale 27% 52%
Lomé 25% 60%

Post-secondaire 33% 53%


Secondaire 35% 57%
Primaire 43% 46%
Pas d'éducation formelle 39% 52%

Femme 40% 49%


Homme 34% 56%

Rurale 43% 46%


Urbaine 29% 62%
0% 20% 40% 60% 80% 100%

D'accord/Tout à fait d'accord


En désaccord/Tout à fait en désaccord

Question posée aux répondants: Etes-vous d’accord ou en désaccord avec la performance à leur
fonction des personnes suivantes au cours des 12 derniers mois, ou n’en avez-vous pas suffisamment
entendu parler pour vous prononcer: Votre préfet ou maire?

Conclusion
Les Togolais montrent de très belles dispositions à s’engager dans le contrôle citoyen en cas
de décentralisation, même si ces derniers s’engagent peu pour l’instant car dans le système
politique actuel les autorités locales ne leur sont pas redevables.
Ainsi les Togolais, même s’ils reconnaissent le rôle que doivent jouer les institutions de contrôle
publiques, se placent néanmoins bien loin en première ligne du contrôle de l’action des élus
locaux. Cette situation dénote un peu avec celle actuelle principalement marquée par très
peu de contact avec les autorités locales et ce malgré le reproche de manque d’écoute et
de performance de ces derniers, et leur présomption de corruption.
La prise en compte des aptitudes positives des Togolais en matière de contrôle citoyen par
des mécanismes adéquats dans la décentralisation permettra de réellement les transformer
en chiens de garde pour espérer une plus grande efficacité à la base et un meilleur
développement local.

Copyright ©Afrobaromètre 2018 17


Références
CGDPC (Centre pour la Gouvernance Démocratique et la Prévention des Crises). (2017). Réflexion du
Centre pour la Gouvernance Démocratique et la Prévention des Crises (CGDPC), sur la loi du 23
juin 2017, portant création de communes au Togo et sur la fixation du ressort territorial ainsi que
des chefs-lieux de ces communes. http://cgdpc.org/wp-content/uploads/2017/07/LIRE-ICI.pdf.
GIZ (Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit). (2016). Appui-conseil politique:
Encourager un processus consultatif de décentralisation.
https://www.giz.de/en/downloads/giz2016-de-factsheet-appui-conseil-politique.pdf.
République Togolaise. (2002). Constitution de la IVe République, adoptée par référendum le 27
septembre 1992, promulguée le 14 octobre 1992, révisée par la loi N° 2002-029 du 31 décembre
2002. http://www.antogo.tg.refer.org/IMG/pdf/CONSTITUTION.pdf.

Hervé Akinocho est le directeur de CROP à Lomé au Togo. Email: herve.akinocho@crop-


africa.org.
Afrobaromètre, projet collaboratif de recherche par enquêtes, est conduit par un réseau de
spécialistes des sciences sociales de plus de 30 pays africains. La coordination des activités
est assurée par le Centre pour le Développement Démocratique (CDD) au Ghana, l’Institut
de Justice et de la Réconciliation (IJR) en Afrique du Sud, l’Institut de Recherche Empirique
en Economie Politique (IREEP) au Bénin, et l’Institut de Recherche pour le Développement
(IRD) à l’Université de Nairobi au Kenya. L’Université Etatique de Michigan et l’Université de
Cape Town fournissent de l’assistance technique au projet.
Le Round 7 d’Afrobaromètre a reçu le soutien financier de l’Agence suédoise de
coopération pour le développement international (SIDA), de la Fondation Mo Ibrahim, des
Fondations Open Society, de la Fondation Bill & Melinda Gates, de la Fondation William et
Flora Hewlett, du Département d’Etat des États-Unis, de l’Agence américain pour le
développement international (USAID) via l’Institut américain de la paix (USIP), du National
Endowment for Democracy, et de Transparency International.
Les donations aident Afrobaromètre à donner la parole aux citoyens africains. Veuillez
penser à faire une contribution (à www.afrobarometer.org) ou contactez Aba Kittoe
(akittoe@afrobarometer.org) pour discuter d’un financement institutionnel.
Pour plus d’informations, veuillez visiter le www.afrobarometer.org.
/Afrobarometer @Afrobarometer

Dépêche No. 215, Afrobaromètre | 20 juin 2018

Copyright ©Afrobaromètre 2018 18

Vous aimerez peut-être aussi