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[AMARRAGE]

1. INTRODUCTION 3. CHOIX DES AMARRES

Les bâtiments à quai se maintiennent Les amarres de bout sont de


à leur poste au moyen d’un certain préférences en filin de textile, mais on
nombre d’amarres disposées de emploie de plus en plus couramment
manière à immobiliser le navire les cordages métalliques qui sont
quelles que soient les actions grées sur des treuils automatiques a
développées par le vent et par le tension constantes. Les gardes
courant. montantes sont en principe en fils
d’acier tandis que les traversiers,
2. DESCRIPTION DE LA PLAGE
toujours très courts, doivent être en
AVANT filin de textile.
1. Ecubier de remorquage ou
chaumard central.
2. Ecubier.
3. Chaumard.
4. Bitte.
5. Stoppeur.
6. Treuil.
7. Guindeau.
8. Poupée.
9. Amarre sous tension.
10. Point Fixe.
11. Couronne Barbotin. 4. DISPOSITIONS DES AMARRES

Les amarres de bout


sont normalement
envoyées par les
chaumards avant et
arrière, on peut
également, si l’on ne
dispose pas de bollard
suffisamment éloigné,
envoyés les amarre de
bout en belle AD ‘’’
autrement dit les faire
passer par un chaumard
situé dans l’embelle
(arrière de gaillard ou
avant de la dunette).

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5. NOMBRE D’AMARRES A
UTILISER

• Le nombre des amarres varie avec


6. UTILISATION DES GRELINS
la taille du navire et les
circonstances ;on utilise en Dans les ports à ressac, l’amarrage est
principe: devant et derrière 3 doublé par des grelins à grande
amarres de bout et une garde élasticité et haute résistance appelés
montante ou bien 2 amarres de amarres de poste. L’emploi de ces
bout, une garde montante et un cordages exige bien entendu une
traversier. parfaite répartition des forces et des
• On peut également doubler les tractions sur toutes les amarres
amarres en capelant leurs œil à travaillant ensemble. un manque de
vigilance a leur égard entraînerait
bord et en passant leurs doubles
infailliblement leur rupture de proche
sur un bollard du quai ; on obtient
en proche.
ainsi des tractions également
réparties sur plusieurs brins.

AMARRAGE CLASSIQUE

AMARRAGE EN BELLE A L’AVANT

2 ERENAV Familiarisation dans le Domaine Maritime


AMARRAGE EN TABLEAU 7. LE GUINDEAU

(4)

(3)
(5)
(1)

(2)

Figure : Le guindeau

Les organes essentiels du guindeau


sont :

1) La couronne barbotin ou roue a


empreinte,
2) Le frein,
3) L’embrayage et
4) Le moteur.
AMARRAGE RO/RO VERTICAL
5) Poupée

Le mouillage de l’ancre se fait


guindeau débrayé en desserrant le
frein .par grand fond le frein ne
pourrait absorber la force vive de
l’ancre et de la chaine.

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La règle pratique pour obtenir la
longueur de chaine a filer et de
mouiller « trois fois le fond ».il est
prudent de mouiller davantage par
petits fonds. Pour rentrer la chaine,
l’embrayage se fait moteur stoppe;
ensuite le frein est desserré et le
moteur mis en marche.
Accessoirement le guindeau
possède des poupées servant pour - Capeler les amarres sur un
la manœuvre des amarres. bollard -

- Ancres Byers -

- Le Guindeau -

- Ancre a jas surpatté -

- Description de l’Ancre a jas -

- Tourner une amarre aux bittes

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Différents organes d’amarrage

Dispositifs d’amarrage à quai

Cabestan de quai

Défense de quai

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[TRAVAUX DE
MATELOTAGE]
1. INTRODUCTION Les filins ainsi constitués sont ensuite
réunis par un commettage en sens
Le matelotage comprend l’ensemble
inverse pour former par la suite des
des procédés d’utilisation et de fixation cordages plus gros et plus solides tels
des cordages pendant les manœuvres que les amarres et les grelins et ainsi
et les travaux courants du pont. Les
que les aussières utilisés sur les
dangers sont très nombreux : erreurs navires.
de fixation, coups de fouet, chutes de
charge, ruptures dues a l’usure du 3. LES CÂBLES ET LES GRELINS
matériel etc…..
On n’insistera jamais assez sur les
normes de sécurité pendant les travaux
de matelotage : port de tenue de travail
réglementaire, vérification des
matériaux avant de s’en servir, veille a
la résistance des bosses, taquets,
boucles, poulies, pitons etc.

Ce sont des cordages constituées par 3


ou 4 cordons réunis autour d’une
2. LES CORDAGES mèche par commettage de droite a
gauche ; les cordons sont en fait des
Suivant leur destination, on utilise dans
aussières en 3. Ces cordages qui se
la marine des cordages en textile
confectionnent généralement sur
naturel ou synthétique, des cordages
commande, sont désignés sous le nom
métalliques et des cordages mixtes.
de grelins quand la circonférence est
comprise entre 160 à 340mm et sous le
nom de câbles de 340 mm et plus.

4. AUSSIÈRE:

Un cordage est commis en aussière


quand il est formé par la torsion de
droite à gauche d’éléments appelés
torons (cordons) gros cordage en
Quelles que soient leur nature, les manille, chanvre ou fil de fer ,ayant 220
cordages sont obtenus en assemblant mètres de longueur, employé pour
entre eux un certain nombre de fils par l’amarrage des navires et les
torsion en spirale plus au moins manœuvres de forces.
allongée; cette opération de corderie
porte le nom de commettage.

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5. CAPELER UNE AMARRE SUR 8. LOVER UN CORDAGE OU UNE
UN BOLLARD MANŒUVRE

L’œil de l’amarre doit toujours être Il faut former des boucles égales dans
successivement introduit dans tous les le vide, la main droite tenant la glène
yeux déjà capelées sur ce bollard .cette qui se forme ainsi tour après tour. Une
manière d’opérer permet à chaque fois la glène terminée, on en fait
cordage de rester indépendant et de plusieurs fois le tour avec l'extrémité du
pouvoir par conséquent être largué a cordage. On termine par une ganse (3).
volonté. Celle-ci vient capeler le sommet de la
glène (4), tirer sur l'extrémité du
cordage pour la souquer (5). Une fois
6. TOURNER UNE AMARRE OU
UNE MANŒUVRE pliée, elle ne doit pas se défaire.

En principe une amarre se tourne aux 9. ÉPISSURES


bittes ;sur un biton ou sur la poupée
ayant servi a la virée; les garants des Le bout épissé sur lui-même est à
palans se tournent aux bittards et les commencer par la droite. Pour bien
manœuvres courantes sur les cabillots réussir cette épissure, il est conseillé de
ou des taquets. faire une surliure provisoire sous le
nœud. D'autre part, il est impératif de
7. GARNIR UN CORDAGE SUR UNE
POUPÉE passer au minimum 3 fois dans le
cordage en faisant des dessus-
La direction du courant et du dormant
doit être normalement à l’axe de la
poupée; dans le cas contraire le
cordage va chasser et décapeler ou
bien les tours mordront les uns sur les
autres.

Il faut donc, pour virer, se tenir sur une dessous.


position correcte et interposer une
poulie de retour. 10. L'ÉPISSURE EN ŒIL

Est l'épissure à utiliser pour apprendre


cet art. Il n'existe pas moins de 15
façons de faire cette épissure. Pour des
raisons d'efficacité, il faut
impérativement faire trois passages
minimum en dessus/dessous, dans le
cordage qui est ainsi "tressé", surtout si
le nœud reçoit des tensions par à
coups. Sans quoi il risque de se
défaire.

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11. MATÉRIEL :

Un couteau bien affûté, un épissoir, un


rouleau de ruban adhésif, un mètre,
une bobine de fil nylon pour surliure,
une cosse cœur.

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[LE CODE ISM]
1. INTRODUCTION sécurité. est un code de sécurité
applicable aux compagnies maritimes
Le transport maritime assure à lui seul
et entré en vigueur au 1er juillet 2002
près de 90% du trafic mondial en
pour tous les navires d'un tonnage
volume avec plus de 75 000 navires.
supérieur à 500 (UMS).
Comme les autres modes de transport,
l'industrie maritime est préoccupée par 2. HISTORIQUE
la sécurité de ses activités et, en Son entrée en 1994 dans la convention
corollaire, des conséquences de ses Solas Chapitre IX montre la volonté des
défaillances. gouvernements de réduire le nombre
Le transport maritime est aussi une d'accidents maritimes. Faisant suite
activité à risque souvent confrontée à aux règlementations sur la construction
des situations extrêmes et souvent puis l'équipement des navires, les
imprévues. brevets, les visites de sécurité, les
décisions d'effectif, on se focalise
Pour assurer la sécurité des personnes,
maintenant sur la gestion de la sécurité
des biens et la protection de
tant à terre (armateur, compagnie) qu'à
l'environnement marin, mais aussi la
bord des navires. Le drame du Herald
rentabilité d'un tel investissement, une
of Free Enterprise est resté dans toutes
sécurité de fonctionnement des
les mémoires.
moyens de transport et de
manutention est bien sûr
indispensable. 3. PRESENTATION DES
La sûreté de fonctionnement des DIFFERENTS CHAPITRES DU
navires et des installations portuaires CODE ISM
est, comme pour les autres, basée sur Partie A — Mise en œuvre
la conception d'abord, la construction
et ensuite l'exploitation. 1. Généralités
L'exploitation est effectuée aujourd'hui 1.1. Définitions
via un système de management de la 1.2. Objectifs
sécurité qui est sensé assurer une
sécurité de fonctionnement en tentant 1.3. Application
de contrôler le facteur humain. De plus 1.4. Modalités pratiques d'un système
ce système inclut d'une manière de gestion de la sécurité (SMS)
obligatoire la protection de
2. Politique en matière de sécurité et de
l'environnement et le management de
protection de l'environnement
la sûreté.
3. Responsabilités et pouvoirs de la
NB : Conception/construction et
compagnie
exploitation obéissent à des exigences
internationales ; le management de la 4. Personne(s) désignée(s)
qualité est, en théorie, du domaine 5. Responsabilités et autorité du
volontaire. Tous ces systèmes de capitaine
management utilisent des logiciels de
gestion très simples qui évitent une 6. Ressources et personnel
paperasse que le marin exècre ! 7. Établissement de plans pour les
ISM pour International Safety opérations à bord
Management, en français Code 8. État de préparation aux situations
international de gestion de la d'urgence

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9. Notification et analyse des et la prévention de la pollution et
irrégularités, des accidents et des de demander l'assistance de la
incidents potentiellement dangereux compagnie si cela s'avère
nécessaire.
10. Maintien en état du navire et de son
armement  Politique claire et précise (politique
écrite et lue par tous les
11. Documents
intervenants)
12. Vérification, examen et évaluation
 analyse systématique de risques
effectués par la compagnie
(prévenir vaut mieux que guérir)
Partie B — Certification et
 identification des éléments critiques
vérification
(quelles sont les choses à surveiller
13. Certification et vérification de près)
périodique
 définitions des responsabilités (qui
14. Certification provisoire fait quoi, quand, comment)
15. Vérification  amélioration des compétences
4. DETAILS (stages de remise à niveau)

 Le code est formulé en termes  mise en place de procédures (aide


généraux, car il y a une très grande mémoire pour différentes
diversité de navires et de situations)
compagnies. Le code se borne  préparation aux situations
donc à des principes et des d'urgence (exercices fréquents)
objectifs. Une réflexion importante
 amélioration des relations
ainsi qu'un engagement est
terre/navire (se rencontrer pour se
demandé aux compagnies, elles
comprendre)
doivent assainir leur système
existant.  contrôle de l'existence de
documentation nécessaire
- Une politique en matière de
(vérification de la disponibilité de la
sécurité et de protection de
documentation)
l'environnement doit être définie
par la compagnie et cette  mise en place d 'audits internes et
dernière doit veiller à ce qu'elle externes (auto critique et examen
soit appliquée. par une personne étrangère)
- Il faut définir les responsabilités,  mise en place de retours
les pouvoirs et les relations. d'expérience (tout accident,
presque accident, incident doit être
- Il faut des ressources.
rapporté et étudié)
- Chaque compagnie doit désigner
 faire évoluer le système en
à terre (nominativement) une ou
permanence (le système n'est pas
plusieurs personnes ayant
figé chacun le fait évoluer)
directement accès au plus haut
niveau de la direction et La mise en place du code ISM a été
également préciser qu'à bord d'une importance primordiale dans
l'autorité supérieure appartient l'évolution de la sécurité maritime. Le
au capitaine et qu'il a la code n'est pour le moment pas
responsabilité de prendre les applicable aux navires de pêche, mais
décisions concernant la sécurité cela ne saurait tarder du moins pour les

10 ERENAV Familiarisation dans le Domaine Maritime


plus grands d'entre-eux. Les navires de en compte : normes de conception du
pêche doivent aujourd'hui rédiger un navire et de ses équipements,
document unique de prévention (DUP) redondance des appareils, assurance
qui est un premier pas vers un code d'une sécurité minimum en cas de
ISM2. On aurait pu imaginer qu'après défaillance, embryon de
des années de fonctionnement, les fonctionnement en mode dégradé.
navires poubelles (navires sous- Il s'agit de :
normes) aient complètement disparu,  Normes du futur pavillon (s'il y en a)
ce n'est malheureusement toujours pas
le cas (année 2010).  Normes de la Convention
Internationale SOLAS (Safety of
L'audit externe est effectué par une Life at Sea) et des divers codes
société de classification ou par concernant principalement la
l'autorité du pavillon du navire qui sécurité: stabilité, résistance à
délivre une certification. l'envahissement et au feu, normes
5. CONCEPTION DU NAVIRE de navigation, apparaux des
navires spécialisés etc…
Contrairement aux autres moyens de
transports majeurs, on ne construit pas  Normes de la société de
de série de navires … depuis la fin de classification qui assure le contrôle
la dernière guerre.: La spécification et la certification de conformité:
(cahier des charges) peut être la normes de résistance des
même … … suivant le chantier naval, matériaux (coque et apparaux),
l'ingénieur responsable de la normes des équipements de
construction et … l'équipe chargée par sécurité etc…
l'armateur de suivre la construction…  Normes des fournisseurs des
le navire fini sera différent ! Chaque équipements choisis qui doivent au
navire de commerce est donc minimum suivre les
finalement pratiquement unique tant recommandations de l'OMI.
dans sa conception que dans la qualité
de sa construction.  Approbation des plans avant
démarrage de la construction:
Le chantier et l'armateur se mettent Administration, classe ou armateur
d'accord sur une spécification qui peuvent encore les modifier
assure la conformité aux exigences
internationales et nationales (si ces NB : Ces normes, sensées assurer une
dernières existent). Ensuite, une certaine sécurité de fonctionnement,
société de classification, compétente sont élaborées généralement….à la
en matière de construction, de stabilité suite d'accidents maritimes ….de
et de sécurité vérifie cette conformité préférence spectaculaires… en
de conception (spécification, plans) pollution (AMOCO CADIZ - ERIKA) ou
aux normes citées plus haut ainsi qu'à en pertes de vies humaines (TITANIC -
ses propres critères et agit alors HERALD OF FREE ENTERPRISE)
souvent au nom du gouvernement du etc.… Notre industrie, c'est vrai, a
futur pavillon du navire … , toujours été très réactive…. la pro
gouvernement qui n'a activité est encore timide, mais ça vient
malheureusement pratiquement jamais enfin !
les moyens de le faire tout seul ! De plus, suivant son rang dans l'échelle
mondiale, son expérience, sa
Dès la conception, la sécurité du
notoriété… et son portefeuille….
fonctionnement du futur navire est prise
l'armateur peut préciser des exigences

Familiarisation dans le Domaine Maritime ERENAV 11


complémentaires et suivre leur  Nous avons ensuite étudié la
application. En gros, grâce à sa propre criticité de tous nos équipements
équipe d' " étude et construction " : via une méthode classique de
matrice de risques
 Il fixe lui-même des options qui
correspondent à sa politique  Et nous avons déterminé des
sécurité et qualité mesures pour réduire cette criticité.
 Il vérifie le respect de la Des mesures de renforcement de
spécification et la qualité de fiabilité sont donc proposées dès la
construction durant toute la durée conception et il est sage aujourd'hui de
de la construction du navire prévoir un paragraphe dans la
spécification destinée au chantier afin
 Il contrôle les essais de réception et
qu'il prenne en compte (à son compte)
de fonctionnement chez le
certaines de ces mesures :
constructeur ou au cours des
redondance, alimentation de secours
essais à la mer
etc.…)
 Il assure un suivi pointilleux durant
NB : Parfois les résultats de l'analyse
la période de garantie
du risque sont bizarrement interprétés
Plus précisément, durant toute sa vie : tandis que l'analyse élémentaire
(entre 20 et 30 ans) la sécurité de détermine aisément qu'il faut une
fonctionnement du navire se fera via le redondance à la propulsion, beaucoup
système de gestion de la sécurité en de navires sont encore construits avec
place dans la compagnie et sur le un ou deux moteurs mais avec une
navire. seule hélice et un seul gouvernail !
Cette gestion de la sécurité est Sans propulsion, le capitaine du
obligatoire pour tous les navires navire est comme un nain dans une
pratiquant à l'international : le immensité soudainement très hostile,
référentiel est le code ISM alors que pour quelques dollars de
(International Safety Management) qui plus on aurait pu ….suivre tout
impose une maintenance élaborée simplement l'analyse de risque !
mais aussi "une identification du Il faut être honnête, la tendance
matériel et des systèmes techniques actuelle est quand même de
dont la panne soudaine, pourrait construire des navires avec une
entraîner des situations propulsion et une gouverne
dangereuses. Le système de gestion complètement redondante…
de la sécurité doit prévoir des mesures heureusement pour nous, pour nos
spécifiques pour renforcer leur côtes et… nos assureurs !
fiabilité".
6. CONSTRUCTION DU NAVIRE
Nous sommes là en plein dans la
Contrairement peut-être aux autres
"sécurité de fonctionnement" !
moyens de transport, la construction
Cette exigence est prise en compte dès d'un navire (unique, ou presque, en lui-
la conception du navire et donc pour se même) est faite sous la surveillance du
mettre en conformité: futur propriétaire … qui peut quand
 Nous avons appelé "critiques" ce même confier cela à un sous-traitant
matériel et ces systèmes ainsi que (encore les sociétés de classification !)
les matériels et systèmes en stand ou confier cela à sa propre équipe…
by qui sera naturellement l'équipage qui
utilisera le navire ensuite à ses débuts !

12 ERENAV Familiarisation dans le Domaine Maritime


Il s'agit en fait d'un travail de "surveyor": système
vérification que les dispositions de la
 Des recommandations du
spécification sont suivies et faites selon
les normes de qualité conjointement constructeur de l'appareil
définies!  Des opérations ou lignes
Beaucoup d'armateurs ont compris les effectuées par le navire (pays
avantages à mettre le futur état-major à tropicaux, pays froids)
suivre la construction du navire de A à  Des retours d'expérience acquis au
Z. Qu'on le veuille ou non, le marin a sein de la compagnie
encore cette espèce de liaison quasi
On y ajoute les essais périodiques des
charnelle avec "son" navire ; n'oubliez
appareils en secours (redondance) ou
pas qu'il va vivre à bord jour et nuit , 24
des systèmes peu fréquemment
heures sur 24, pendant de longs
utilisés (équipements de secours).
mois… il mettra donc toute sa
compétence dans le suivi ! Quelque NB : Le retour d'expérience à un
part il s'agit de sa propre peau d'abord niveau national ou international à du
et ensuite de sa tranquillité (un bon mal à se mettre en place ; il semble
navire rend le marin heureux - proverbe que la concurrence soit un frein
breton !). énorme à cet aspect de l'amélioration
continue partagée.
D'autre part, une fois construit et
essayé, l'armateur a un équipage tout Dans le cadre de la maintenance,
prêt à l'utiliser… pas besoin de voyages d'autres problèmes importants
d'essais ou d'endurance ici : le navire apparaissent et son parfois difficiles à
est tout de suite opérationnel ! régler :
Cela peut paraître cher, cependant  Les chantiers de grosse
l'expérience prouve que finalement maintenance sont en général
l'armateur sera gagnant, les marins différents des chantiers de
savent reconnaître un navire qui a été construction
bien construit notamment parce qu'il a
 Se pose donc le problème de leur
été bien suivi par de vrais
compétence notamment sur
professionnels tout au long de sa
l'entretien des navires spéciaux
conception et de sa construction.
(chimiquiers, gaziers)
7. MAINTENANCE
 Certains navires construits sous la
Dans le cadre du système de gestion pression populaire sont parfois très
de la sécurité, la maintenance du difficiles à entretenir : les pétroliers
navire en service et de ses double coque par exemple !
équipements sera ensuite planifiée,  En général la valeur de la
enregistrée, vérifiée et évaluée en marchandise transportée et le taux
interne et enfin certifiée conforme et de rémunération du transporteur
effective par le gouvernement du joue sur… la qualité du navire !
pavillon ou son représentant. Un …Gaz et pétrole brut ont atteint
programme de maintenance est donc aujourd'hui des niveaux records,
préparé dès la conception et suivi les navires seront aussi de mieux
ensuite tout au long de la vie du navire en mieux construits / entretenus et
en tenant compte: donc de plus en plus fiables !
 De la criticité de l'appareil ou du

Familiarisation dans le Domaine Maritime ERENAV 13


8. GESTION DU FACTEUR HUMAIN  Plus ou très peu de possibilités de
"décompresser" à terre quelques
La sécurité de fonctionnement d'un heures depuis les mesures de
navire ne sera efficace que si on prend sûreté maritime découlant des
en compte celui qui va l'utiliser au jour attentats du 11 septembre 2001.
le jour, c'est à dire l'homme. A l'origine
de près de 80% des accidents, le Le risque facteur humain pour la
facteur humain est pris en compte sécurité de fonctionnement est de plus
dans l'industrie maritime comme en plus pris en compte : dépression,
ailleurs et les spécifications suivantes comportement. Les mesures
sont appliquées: d'amélioration sont trop timides et
provoquent ….un manque crucial de
 Redondance : toutes les fonctions marins pour les années à venir!
clés à bord du navire ont une Il n'y a malheureusement pas de
suppléance. Les suppléants ont la solutions miracle…et le niveau de
même formation que les leaders. qualité des marins baisse
 …mais pas la même expérience : dangereusement !!!
aussi la formation continue et la 9. CONCLUSION
revalidation des compétences sont
organisées à bord comme à terre. Dans le transport maritime comme
ailleurs, les techniques modernes
 D'autres mesures de "sûreté de d'évaluation des risques prenant en
fonctionnement" sont incluses compte le facteur humain doivent être
dans le Système de Management suivies quel qu'en soit le prix. Les
de la Sécurité : management des apprentis sorciers, qui s'asseyent sur
passages de quart ou ces résultats et ne font ensuite que ce
responsabilités (suites), exercices qu'ils veulent, n'ont plus de place dans
et entraînements, procédures et notre monde du XXIème siècle.
check-lists, audits internes et auto
évaluation (revues de capitaine et La sécurité de fonctionnement des
de direction)- management des navires sera ensuite l'assurance de la
échanges avec les pilotes de port sécurité du transport de ces produits
etc.…. aujourd'hui indispensables mais qui
peuvent devenir terribles pour notre
La difficulté est grande car les environnement : si l'AMOCO CADIZ ou
conditions de travail du marin sont l'ERIKA avaient été plus sûr
particulières: (construction et maintenance) nous ne
 Plusieurs mois à bord (de 3 mois serions pas aujourd'hui à rechercher
jusqu'à un an et plus) quelque coupable / bouc émissaire
avec force expertises et procès qui
 Organisation du travail par quart finalement ne résoudront bien sûr rien
(Transport maritime) ou bordée du tout.
(Offshore) : fatigue, travail de nuit
et décalage horaire variable
 Équipages multi raciaux, culturels
et confessionnels
 Éloignement quasi permanent du
marin du contexte familial ou
affectif : de plus en plus de marins
dépressifs !

14 ERENAV Familiarisation dans le Domaine Maritime


[ CONSTRUCTION
DES NAVIRES]
1. INTRODUCTION Quelques éléments constitutifs d'un
bateau ponté :
Quelle que soit sa taille, un bateau 1. Cheminée, Poupe( l’avant du
comprend toujours divers éléments navire, on retrouve
constitutifs. On trouve un flotteur, solide généralement une construction
fermé assurant l'étanchéité, constitué surélevée appelée : le gaillard) ,
principalement de la coque et 2. Hélice devant le safran,
éventuellement d'un pont la recouvrant. 3. Bordé de la coque,
Il dispose d'un système propulsif, 4. Ancre,
souvent d'un système directionnel. 5. Bulbe D'étrave,
Suivant l'utilisation du bateau, on trouve 6. Proue (l’arrière du navire, on
ensuite divers locaux, espaces, retrouve généralement une
machines et équipements lui construction surélevée appelée
permettant d'assurer sa fonction. dunette),
7. Pont,
8. Superstructure.

Château

Dunette Gaillard

Ouvres Mortes Etrave

Ligne de Flottaison

Safran Bulbe
Etambot

Familiarisation dans le Domaine Maritime ERENAV 15


La coque
La carène La coque doit pouvoir supporter les dures
Est la partie immergée de la coque d'un conditions de mer, elle doit avoir pour
bateau, on peut associer ce terme à première caractéristique d'être plus
œuvres vives. C'est l'ensemble des légère que le poids d'eau correspondant
parties du flotteur qui seront à un moment à son volume, afin que la poussée
donné en contact avec l'eau. Du point de d'Archimède lui permette de flotter. La
vue du concepteur (l'architecte naval), la coque peut prendre plusieurs formes
carène est l'ensemble des lignes
longitudinales et transversales qui La coque est divisée en plusieurs
forment le dessin de la coque dans sa éléments: l'étrave est la partie la plus à
partie immergée. l'avant, le brion est la partie avant sous la
flottaison; la quille ou la ligne de quille le
Les œuvres vives d'un navire Sont la prolonge sur sa longueur; l'arrière est
partie immergée de la coque, par formé d'un étambot et d'un tableau
opposition aux "œuvres mortes" qui est arrière. La coque comporte souvent des
tout ce qui dépasse de l'eau. appendices servant à la propulsion
Elles sont considérées comme vives car (hélice), à la giration (gouvernail), à la
elles contribuent à la bonne marche du stabilité (quilles de roulis), à
bateau, et de sa pérennité, alors que les l'hydrodynamisme (bulbe d'étrave) ou aux
œuvres "mortes" n'ont pas d'utilité en fonctions du navire (apparaux de pêche,
termes stricts de navigation. dôme sonar). La flottaison sépare les
œuvres vives en dessous et les œuvres
Les œuvres mortes d'un navire sont mortes au-dessus.
constituées par les parties émergées
(situées au-dessus de l'eau). La coque supporte enfin les différentes
contraintes: contraintes hydrostatiques
Par opposition les œuvres vives sont les puisqu'elle doit supporter le poids du
parties du navire qui sont immergées, bateau, souvent inégalement réparti;
situées sous la ligne de flottaison. contraintes hydrodynamiques provenant
du choc des vagues; elle doit aussi
Dunette prévenir le naufrage en cas de collision
Une dunette est une superstructure d'un ou d'échouement. Elle est ainsi souvent
bateau s'étendant sur toute la largeur et doublée sur les plus gros navires cargos.
située à l'arrière. La coque est construite en bois pour les
Gaillard navires anciens et certains bateaux de
plaisance, en acier pour la majorité des
Un gaillard est une superstructure d'un
navires de commerce, en aluminium pour
bateau s'étendant sur toute la largeur et
les navires rapides, en plastique pour de
située à l'avant.
nombreux bateaux de plaisance et en
Le bordé composite pour les voiliers rapides.
Le bordé est l'ensemble des bordages,
On distingue les navires les uns des
c'est-à-dire l'ensemble des parties qui
autres par :
constituent la coque d'un bateau. Dans la
construction européenne, le bordé est - Leurs activités commerciales
fixé extérieurement sur les membrures
- Leurs dimensions
(charpente interne).
Le bordé peut être divisé en quatre
zones : le pont, les murailles, les fonds et
les bouchains.

16 ERENAV Familiarisation dans le Domaine Maritime


2. LES DIMENSIONS D’UN NAVIRE
H : hauteur du navire
Lht : Longueur hors tout C’est la distance mesurée entre le fond
du navire et le livet du pont
C’est la distance maximale mesurée
entre deux points extrêmes, un à l’avant T : tirant d’eau
et l’autre à l’arrière du navire C’est la distance mesurée entre le fond
du navire et la ligne de flottaison
Lpp : Longueur entre les
perpendiculaires FB : Franc Bord
C’est la distance entre la perpendiculaire C’est la distance mesurée entre la ligne
avant (perpendiculaire qui passe par le de flottaison et le livet du pont
premier point d’intersection entre l’étrave
et de la ligne d’eau), et la perpendiculaire D : déplacement d’un navire
Arrière (perpendiculaire passant par l’axe C’est le poids totale d’un navire, qui se
de la mèche du gouvernail) compose d’un poids fixe (poids à lège), et
d’un poids variable (port en lourd ou
B : largeur du navire DWT)
C’est la distance mesurée entre deux
points extrêmes, un à bâbord et l’autre à
tribord du navire

Lht

Lpp

FB
H Ligne de flottaison

H=T+ FB

Familiarisation dans le Domaine Maritime ERENAV 17


3. CHARPENTE DU BULBE

Découvert accidentellement le bulbe augmente la vitesse du navire d’environ 5%

Tôle

Voile Verticale

Voile Horizontale

Les voiles renforcent et raidissent la structure du bulbe

4. CHARPENTE DE
L’ETAMBOT

L’etambot se compose de :

 l’etambot Avant qui


comprend :
la lunette pour le passage de
l’arbre porte hélice
 l’etambot Arrière qui
comprend :
 les femelots ou aiguillot
pour la Fixation du
safran
 une semelle en bas et un
sommier En haut et
l’ensemble forme la cage
de l’hélice

18 ERENAV Familiarisation dans le Domaine Maritime


5. PLANS DE CONSTRUCTION DES NAVIRE

Un navire est construit généralement en trois plans :

- Un plan longitudinal
- Un plan transversal Plan Transversal ou Plan du
- Un plan de base Maître Couple
Plan Longitudinal

Plan de
Base

6. CHARPENTE DES PONTS Surbau


Barrot
Cloison Etanche

Cloison d’Abordage

Barrotin Hiloire

Familiarisation dans le Domaine Maritime ERENAV 19


7. CHARPENTE DES MURAILLES

Barrot
Bordée de Muraille

Membrure
d’entrepont

Barrot

Plat de Raidissage
Gousset Membrure
Supérieur

Membrure
Renforcée

Varrangue

8. SYSTEME DE CONSTRUCTION LONGITUDINAL

20 ERENAV Familiarisation dans le Domaine Maritime


9. CHARPENTE DES FONDS

10. CHARPENTE DE l’ETRAVE

Les tablettes renforcent la structure le l’étrave

Familiarisation dans le Domaine Maritime ERENAV 21


[SÉCURITÉ &
PRÉVENTION DES
ACCIDENTS DE TRAVAIL]
1. INTRODUCTION Par bonheur, des systèmes permettant

L’industrie portuaire internationale d’identifier et de gérer les risques ont

remonte aux premiers âges de la également été mis au point, et la

civilisation. Depuis, cette industrie s’est nécessité d’investir dans la formation

développée régulièrement au fil des et le savoir-faire des travailleurs

années. Mais les méthodes utilisées portuaires est de plus en plus prise en

pour la manutention, travail à la fois compte.

pénible et dangereux, n’ont Chaque port doit adopter des méthodes

pratiquement pas changé jusqu’à de travail qui préservent la sécurité

l’apparition des conteneurs et des et la santé des travailleurs portuaires,

systèmes de chargement par roulage et ce à la lumière de ses

dans les années soixante. Depuis, des caractéristiques propres; des méthodes

améliorations techniques n’ont cessé peuvent se baser sur les

de voir le jour, notamment par recommandations comme sur les

l’introduction d’équipements de principes bien établis qui figurent dans

manutention toujours plus sophistiqués, les conventions et recommandations

à capacité et à portée internationales du travail (OIT).

grandissantes. Si de nombreux 2. RESPONSABILITÉS


changements apportés aux méthodes La sécurité dans les ports est l’affaire
de manutention ont eu pour effet
de toute personne concernée
d’améliorer sensiblement la sécurité
directement ou indirectement par les
des travailleurs portuaires, certains travaux effectués dans les ports, qui se
d’entre eux ont en revanche fait naître doit de coopérer à leur mise à
de nouveaux dangers et la manutention l’élaboration de systèmes assurant la
portuaire est encore considérée comme sécurité du travail et de veiller en place.
un métier à haut risque. En outre, la Introduire de nouvelles idées et de
privatisation de cette industrie a nouveaux concepts en matière de
également amené son lot de manutention requiert de porter une
changements quant à l’organisation des attention particulière aux exigences de
ports et à l’emploi des personnels qui y sécurité. Le présent recueil de
travaillent, y compris le recours accru à directives pratiques a pour objet de
du personnel non permanent.
fournir des indications quant aux

Familiarisation dans le Domaine Maritime ERENAV 22


procédures existantes ou nouvelles à effet de garantir la sécurité du travail et
observer. de rendre celui-ci plus efficace. Bien

3. MÉTHODES D’ÉVALUATION DES qu’ils aient pu être conçus sans avoir


RISQUES pour objet la sécurité,

Il s’agit de bien comprendre la Pour assurer la sécurité du travail, il

différence entre «danger» et «risque»: faut prendre en considération les points

• un danger est une source potentielle suivants :

de dommages ou de dégâts; il peut • les opérations à réaliser;

consister en un élément matériel ou en • les travailleurs qui les réaliseront;

une situation donnée; • le lieu de travail;

• le risque associe la conséquence d’un • le milieu de travail;

danger déterminé (enjeu) à sa • la nature de la cargaison à

probabilité de survenue. manutentionner;

L’évaluation des risques est une • les installations, les équipements et

composante essentielle de la gestion les matériaux qui seront utilisés;

de la sécurité. Elle offre de bonnes • les précautions à prendre, y compris

bases pour améliorer cette sécurité. les consignes à respecter en cas

Elle doit porter sur la totalité des tâches d’urgence.

effectuées sur le lieu de travail et les 3. Dans tout système de travail axé sur

dangers qu’elles comportent; son but la sécurité, les éléments suivants

est d’évaluer le degré de dangerosité. doivent être précisés:


• les tâches;
• les compétences exigées des
4. SÉCURITÉ ET CONDITIONS DE
TRAVAIL travailleurs;
• l’équipement à utiliser, y compris
Les accidents sont des événements
l’équipement de protection si
imprévus. Travailler de manière
nécessaire;
organisée dans des conditions qui
• les dangers potentiels;
permettent d’identifier et de maîtriser
• les mesures à prendre pour maîtriser
les dangers potentiels peut réduire les
ces dangers;
accidents au minimum. C’est là le
• les procédures à respecter;
fondement des méthodes qui
• le contrôle et l’encadrement.
garantissent la sécurité au travail. La
mise en œuvre de ces méthodes a pour

23 ERENAV Familiarisation dans le Domaine Maritime


5. OFFICIERS DE BORD 7. PRÉCAUTIONS CONTRE LES
INCENDIES
Les officiers de bord devraient coopérer
Dans les ports, les précautions contre
en tant que de personnel à terre, et
les incendies devraient être conformes
notamment fournir des moyens sûrs
aux prescriptions légales. Cela
pour accéder au navire et à tout
concerne:
emplacement du navire où les
• la protection contre les incendies;
travailleurs portuaires exercent leur
• les alarmes incendie;
activité;
• l’équipement de lutte contre les
Veiller à ce que tout équipement du
incendies;
navire qui sera utilisé par les
• les moyens d’évacuation en cas
travailleurs portuaires soit solidement
d’incendie.
construit et correctement entretenu;
8. EQUIPEMENT DE SAUVETAGE
communiquer aux travailleurs
portuaires toute l’information dont ils Un équipement adapté devrait être
auront besoin à bord; prévu et maintenu en bon état pour le
• veiller à ce que les activités de sauvetage de toute personne en
l’équipage du navire n’entraînent pas danger de noyade.
de risques pour la sécurité et la santé à Cet équipement devrait comprendre
bord; des bouées, des filins, des grappins,
• veiller à ce que, si l’équipage travaille des gaffes ou tout autre équipement
avec les travailleurs portuaires, des approprié. Les filins fixés aux bouées et
consignes de sécurité commune soient autres équipements similaires devraient
respectées afin de protéger la sécurité être de section et de longueur
et la santé de toutes les personnes suffisantes, en polypropylène ou tout
concernées. autre matériau assurant leur flottabilité.

6. L’ECLAIRAGE 9. LES ÉQUIPEMENTS DE


PROTECTION INDIVIDUELLE
Un éclairage adéquat de toutes les
Les équipements de protection
zones portuaires service devrait être
individuelle ne peuvent en aucun cas
assuré la nuit ou lorsque la visibilité
pallier l’adoption de mesures visant à
réduite.
éliminer ou à maîtriser les risques.
Le niveau de l’éclairage peut être
Toutefois, en l’absence d’autres
différent en fonction de la zone.
solutions, des équipements de

Familiarisation dans le Domaine Maritime ERENAV 24


protection individuelle devraient • une combinaison de travail;
toujours être utilisés. La nécessité de • une protection respiratoire;
prévoir des équipements de protection • un dispositif de retenue;
individuelle devrait être définie • un protège-épaules;
conformément aux prescriptions légales • des vêtements de protection et des
nationales et en fonction des risques vêtements haute température.
auxquels les travailleurs portuaires sont 11. MANUTENTION MANUELLE
exposés au cours de leur travail.
La manutention manuelle comprend
Tout manutentionnaire de fret devrait
toutes les formes de levage,
généralement recevoir:
d’abaissement, de traction ou de
• des chaussures de protection;
poussée des charges par des
• un casque de protection;
travailleurs portuaires.
• une combinaison de travail;
Les travailleurs portuaires ne devraient
• des vêtements adaptés aux conditions
pas être autorisés à manipuler
climatiques;
manuellement des charges qui, en
• une tenue extérieure très visible;
raison de leur poids, de leur taille ou de
• des gants.
leur forme, représentent une menace
10. L’ÉQUIPEMENT DE pour la sécurité et la santé.
PROTECTION INDIVIDUELLE À
FOURNIR 12. LA SÉGRÉGATION DE LA
MARCHANDISE DANGEREUSE
aux travailleurs devrait comprendre les
protections suivantes: Il faudrait veiller tout particulièrement à
• un dispositif de protection de l’ouïe; la séparation des cargaisons
• un dispositif antichute: harnais, longe dangereuses .Maintien d’un accès
de sécurité, etc.; dégagé pour les services d’urgence en
• des engins de flottaison; cas d’incendie ou d’autre incident.
• des protections pour les pieds et les Les travailleurs portuaires devraient
chevilles; être avertis des dangers des
• des protections pour les mains et les cargaisons qu’ils manutentionnent et
bras; des précautions à prendre lors de la
• une protection pour la tête; manutention de certaines d’entre elles.
• un vêtement à haute visibilité;
• des genouillères et des jambières;

25 ERENAV Familiarisation dans le Domaine Maritime


13. CLASSIFICATION DES 7 Doigts
ACCIDENTS DU TRAVAIL SELON
8 Membre supérieur, sièges multiples
LE SIÈGE DE LA LÉSION
9 Membre supérieur, siège non précisé
Tête
Membre inférieur
1 Région crânienne (crâne, cerveau,
1 Hanche
cuir chevelu)
2 Cuisse
2 Oeil (y compris orbite et nerf optique)
3 Genou
3 Oreille
4 Jambe
4 Bouche (y compris lèvres, dents et
5 Cheville
langue)
6 Pied (à l’exclusion des orteils seuls)
5 Nez
7Orteils
6 Face, sièges non classés ailleurs
8Membre inférieur, sièges multiples
7 Tête, sièges multiples
9Membre inférieur, siège non précisé
8 Tête, siège non précisé
Sièges multiples
Cou (y compris gorge et vertèbres
1 Tête et tronc, tête et un plusieurs
cervicales)
membres
1 Tronc
2 Tronc et un ou plusieurs membres
2 Dos (colonne vertébrale et muscles
3 Un membre supérieur et un membre
adjacents, moelle épinière)
inférieur ou plus de deux membres
3 Thorax (côtes, sternum, organes
4 Autres sièges multiples
internes du thorax)
5 Sièges multiples non précisés
4 Abdomen (y compris organes
Lésions générales
internes)
1 Appareil circulatoire en général
4 Bassin
2 Appareil respiratoire en général
5 Tronc, sièges multiples
3 Appareil digestif en général
6 Tronc, siège non précisé
4 Système nerveux en général
Membre supérieur
5 Autres lésions générales
1 Epaule (y compris clavicule et
6 Lésions générales non précisées
omoplate)
2 Bras
3 Coude
4 Avant-bras
5 Poignet
6 Main (à l’exception des doigts seuls)

Familiarisation dans le Domaine Maritime ERENAV 26


14. CLASSIFICATION DES Coinçage dans un objet
ACCIDENTS DU TRAVAIL SELON
Coinçage entre un objet immobile et un
LA FORME DE L’ACCIDENT
objet mobile
Chutes de personnes
Coinçage entre des objets mobiles (à
Chutes de personnes avec
l’exclusion des objets volants ou
dénivellation (chutes depuis des
tombants)
hauteurs échafaudages, échelles,
15. EFFORTS EXCESSIFS OU FAUX
machines de travail, véhicules) et dans
MOUVEMENTS
des profondeurs (puits, fossés,
Efforts physiques excessifs en levant
excavations, ouvertures dans le sol)
des objets
Chutes d’objets Chutes par dessus
Efforts physiques excessifs en
bord .
poussant ou en tirant des objets
Éboulement (chutes de masses de
Efforts physiques excessifs en maniant
terre, de rochers, de pierres, de neige)
ou en jetant des objets
Ecroulements (d’édifices, de murs,
Faux mouvements
d’échafaudages, d’échelles, de tas de
Exposition à, ou contact avec, des
Marchandises empilées)
températures extrêmes
Chutes d’objets en cours de
Expositions à la chaleur (de
manutention manuelle
l’atmosphère ou du milieu de travail)
Autres chutes d’objets
Exposition au froid (de l’atmosphère ou
Marche sur, choc contre, ou heurt par
du milieu de travail)
des objets, à l’exclusion des chutes
Contact avec des substances ou des
d’objets
objets brûlants
Marche sur des objets
Contact avec des substances ou des
Choc contre des objets immobiles (à
objets très froids
l’exclusion des chocs dus à une chute
Exposition à, ou contact avec, le
antérieure)
courant électrique
Choc contre des objets mobiles
Exposition à, ou contact avec, des
Heurt par des objets mobiles (y compris
substances nocives ou des radiations
les fragments volants et les
Contact par inhalation, par ingestion ou
particules), à l’exclusion des heurts par
par absorption avec des substances
des objets qui tombent
Nocives
.Coinçage dans un objet ou entre des
Exposition à des radiations ionisantes
objets

27 ERENAV Familiarisation dans le Domaine Maritime


Exposition à des radiations autres que 18. PRÉVENTION
ionisantes On peut agir pour éliminer les risques
au poste de travail, à l'aide de deux
16. STRESS ET PROBLÈMES types de mesures:
PSYCHOSOCIAUX
Les mesures techniques: qui doivent
Le stress d’origine professionnelle porter sur les facteurs de risque directs
apparaît lorsque les exigences du (biomécaniques) que sont les efforts,
milieu professionnel dépassent la les positions angulaires extrêmes, la
capacité des travailleurs à faire face à répétitivité des gestes.
celles-ci (ou à les maîtriser). Ses Adaptation du poste de travail après
symptômes pouvant entraîner une une analyse fine de l'activité des
consommation excessive d’alcool, de opérateurs
tabac ou de drogue, il peut occasionner
de nombreux problèmes de santé. Réduction des masses manipulées
Le stress d’origine professionnelle étant Réduction des tâches trop répétitives
un problème d’organisation et non une Utilisation de matériaux absorbant les
faiblesse d’ordre individuel, il y a lieu vibrations (poignées d'outils,...)
d’identifier et de réduire ses causes
principales. Une amélioration de la Lorsque c'est possible, remplacer les
planification du travail et des conditions outils vibrants par des outils non
de vie permet de réduire les risques de vibrants.
mauvaise santé liée au stress. Les mesures organisationnelles
Alternance des opérateurs sur le poste
17. FACTEURS SUSCEPTIBLES afin de limiter le risque (moins de
D’ACCROÎTRE LES RISQUES sollicitation par opérateur).Attention
D’ACCIDENT aux effets masqués qui peuvent
conduire par cette technique à
 Longues journées de travail, l'apparition d'une "épidémie". Plusieurs
source de fatigue opérateurs souffrant de pathologies
 Espaces de travail étroits et similaires du fait d'une exposition aux
réduits facteurs de risque même limitée mais
dont les effets peuvent être cumulatifs.
 Formation ou expérience
insuffisantes Information aux opérateurs sur les
positions à risque et leurs
 Contrôle du matériel de sécurité conséquences, afin de les inciter à
déficient corriger leurs postures, en
 Présence de «produits» accompagnement des modifications
dangereux (par exemple techniques des postes de travail.

 Identification des dangers Ménager des pauses au cours du


insuffisante travail afin de permettre à l'organisme
de récupérer
 Incapacité à fournir ou à
employer des mesures de Inciter les opérateurs à effectuer des
sécurité ou un équipement de mouvements de compensation.
protection

Familiarisation dans le Domaine Maritime ERENAV 28


19. CONCLUSION :

L’objectif de ce résumé et d’avoir


une prévention basée sur une
expérience, une compétence et une
vigilance afin de réduire les risques
d’accident de travail et les maladies
professionnelles et quelles sont les
mesures à prendre en face d’une
situation extrême.

29 ERENAV Familiarisation dans le Domaine Maritime


[SECURITE INCENDIE]
1. INTRODUCTION comburant, une énergie d'activation en
proportion suffisante. On représente de
« Le feu s’éteint dans la première façon symbolique cette association par
minute avec un verre d’eau, dans la le triangle du feu.
deuxième minute avec un seau d’eau,
dans la troisième minute avec une Le combustible peut être:
tonne d’eau, après … on fait ce qu’on
peut… »  un gaz (butane, propane, gaz de
ville, dihydrogène …),
Cet adage souvent repris, montre  un liquide (essence, gasoil, huile,
bien que, plus on attend pour kérosène…),
attaquer un début d’incendie, plus  un solide (bois, papier, carton, tissu,
les moyens de lutte doivent devenir plastique…).
importants. Le maniement des
extincteurs doit être aussi connu de Ce peut être un mélange de différents
tous. L’utilisation de ces appareils corps.
permet, dans bien des cas,
d’éteindre un début d’incendie, ou Le comburant est l’autre réactif de la
au moins d’en limiter l’extension. réaction chimique. La plupart du temps,
il s’agit de l’air ambiant, et plus
2. DESCRIPTION PHYSICO- particulièrement de l’un de ses
CHIMIQUE DU FEU composants principaux, l’ oxygène. est
le déclencheur du feu.
2.1. Triangle du feu
2.2. Développement du feu
2.1.1. La chimie du feu
Dans la phase de croissance, les objets
Pour que la propagation du feu se sont chauffés par le foyer initial. Ils
fasse, les quatre composants du émettent des gaz de pyrolyse et
tétraèdre du feu indiqués ici-bas, s’enflamment de proche en proche. La
doivent tous êtres présents : quantité de comburant (air) est
suffisante pour entretenir le régime de
combustion.

2.3. Propagation du feu

Le feu se transmet sous l’action des


échanges par transfert de chaleur qui
agissent Séparément ou
simultanément: rayonnement,
convection, conduction.

2.3.1. Rayonnement
+ Radicaux libres
Plus un matériau a une température
2.1.2. Réaction en chaîne
élevée, plus il émet d’énergie sous la
forme de rayonnement
La réaction chimique de combustion ne
électromagnétique (rayonnement
peut se produire que si l'on réunit trois
infrarouge).
éléments : un combustible, un

Familiarisation dans le Domaine Maritime ERENAV 30


2.3.2. Convection 2.7. Point éclair

L’énergie thermique est transférée par Il existe donc, pour chaque liquide, une
les fluides en mouvement. Dans le cas température à partir de laquelle se
de l’incendie, les échanges de chaleur forment des vapeurs en quantité
par convection se font essentiellement suffisante pour former avec l’air un
à partir des gaz de combustion vers l’air mélange inflammable pouvant être
ambiant. allumé, mais insuffisamment pour que
la combustion amorcée ne puisse se
2.3.3. Conduction poursuivre d’elle même
.
C’est le phénomène par lequel la 2.8. Température d’auto
chaleur est transmise par contact direct inflammation (auto ignition)
entre solides ou fluides en repos,
En l’absence de source d’allumage, un
En schématisant, mélange gazeux compris dans les
Un rôti sur une broche cuit par limites d’inflammabilité peut
rayonnement, un radiateur chauffe l’air s’enflammer spontanément s’il est porté
par convection et un bifteck cuit dans à une certaine température. Il s’agit de
une poêle par conduction. la température d’auto inflammation.
2.4. Inflammabilité des gaz de 3. LES CLASSES DE FEUX
combustion
Selon la nature du combustible qui est
Lorsqu’un corps est enflammé, à l’origine du feu, on dira que le feu
l’énergie libérée par la combustion appartient à une classe bien
chauffe le combustible présent en déterminée :
dégageant des gaz de combustion, ce - Feu de classe A, s’il s’agit d’un
qui entraîne une augmentation de la combustible solide ex. : bois,
température et par conséquent une papier, tissu, ...
accélération du processus de
combustion. - Feu de classe B, s’il s’agit d’un
combustible liquide ex. : alcool,
2.5. Limite d’inflammabilité essence, éther, huiles, …
- Feu de classe C, s’il s’agit d’un
Les concentrations limites d’un gaz ou combustible gazeux ex. : acétylène,
d’une vapeur combustible, dans l’air ou propane, méthane, ...
dans tout autre comburant en aval et en
amont desquelles la propagation de la - Feu de classe D, s’il s’agit de
flamme combustibles spéciaux ex. :
n’est pas possible, sont appelées ‘ sodium, potassium, phosphore, ...
limites d’inflammabilité ».
4. LES AGENTS EXTINCTEURS
2.6. Point d’inflammation
- l’eau
Supérieur au point éclair de quelques - la poudre
degrés, c’est la température à laquelle
le liquide inflammable émet - la mousse (physique, chimique)
suffisamment de vapeurs pour former - le dioxyde de carbone ( co2 )
avec l’air un mélange inflammable .

31 ERENAV Familiarisation dans le Domaine Maritime


4.1. LES MOYENS D’EXTINCTION - En jet pulvérisé : plus efficace mais
ne permet pas d’atteindre des
Le personnel dispose de divers moyens distances aussi grandes que le jet
d’extinction : plein. L’eau est très peu efficace
- De couvertures d’extinction sur les feux de classe B et C. De ce
fait, on ne l’utilisera que sur des
- Les extincteurs à anhydride
feux de classe A.
carbonique (CO 2) de 2/3 et 6 kg.
Ils se présentent sous la forme De toute façon, la poudre est efficace
d’une bonbonne de gaz sous sur les feux de classe A, B et C. Donc,
pression, de teinte rouge. La partie en employant directement un extincteur
supérieure de l’appareil (ogive) est à poudre, on ne peut se tromper. Il faut
toujours peinte en noire. La cependant tenir compte du fait que la
gâchette de commande se trouve poudre s’infiltre partout et qu’un
sur l’appareil. nettoyage complet du local sera donc
nécessaire. De même, la poudre rend
- Les extincteurs à poudre ABC de 9
inutilisables les appareils sensibles. Par
kg. Ils se présentent sous la forme
contre, elle est beaucoup plus efficace
d’un cylindre de teinte rouge
surmonté d’un système de que le CO2.
percussion. La gâchette se situe en
bout de lance. 5. LES APPARIELS RESPIRATOIRE
- Les dévidoirs à alimentation axiale.
Constitués d’une lance d’eau de 20 Les appareils respiratoires permettent
ou 30 mètres, enroulée sur un aux sapeurs-pompiers de travailler, en
tambour, ils sont généralement position positive, dans des ambiances
enfermés dans une armoire rouge, toxiques. Ils ont pour but d'assurer une
signalée par le symbole F en rouge. protection respiratoire en maintenant
une atmosphère respirable isolée de
4.2. COMMENT CHOISIR LE l'air extérieur vicié. Ils assurent
MOYEN D’EXTINCTION également une protection oculaire.

On distingue :
Généralement, les appareils à CO2
sont employés en tout premier lieu. En
- Les ARI circuit ouvert (ARICO)
effet, le CO2 a l’avantage de ne laisser
aucune trace. Mais, si le CO2 est - Les ARI circuit fermé (ARICF)
relativement efficace sur les feux de
classe B et C, il est tout à fait inefficace
sur les feux de classe A.
Lorsque le CO2 se révèle trop peu
efficace, ou s’il s’agit d’un feu de classe
A, on interviendra avec les appareils à
poudre ABC.
L’eau des dévidoirs peut être utilisée de
deux manières différentes :

- En jet plein : pour obtenir une


longue portée lorsque la chaleur
empêche d’approcher le foyer.

Familiarisation dans le Domaine Maritime ERENAV 32

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