REPUBLIQUE DU BENIN

……….

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEURE ET DE LA

RECHERCHE SCIENTIFIQUE
…………
UNIVERSITÉ D’ABOMEY-CALAVI
(UAC)
..……………
ÉCOLE DOCTORALE DES SCIENCES JURIDIQUES,
POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES
(ED-SJPA)
…..…………………
PROJET DE PROTOCOLE DE RECHERCHE DE
MASTER II DE RECHERCHES

OPTION : DROIT PUBLIC FONDAMENTAL

THEME : Réflexion sur l’effectivité du Droit international
humanitaire dans la guerre au Tigré.

Réalisé par : Sous la Direction

de :
SESSOU Maurisens Bonaventure Prof. Gérard AÏVO
Agrégé des facultés de droit
Chef du département de droit public
Enseignement-chercheur à la
faculté de droit et de science politique
Université Abomey Calavi

Année universitaire : 2020-2021

1
Table des matières

I- CONTEXTE DU SUJET……………………………................... 3

II- DEFINITION DES CONCEPTS…………………..……….……...5

III- Objectifs du SUJET………………………………………………....7

IV- INTERET DU SUJET………………………………………………….8

V- PROBLEMATIQUE DU SUJET…………………………………..9

VI- METHODOLOGIE DE RECHERCHE………………………….10

VII- PLAN SOMMAIRE………………………………..................11

VIII- BIBLIOGRAPHIE………………………………………………….. 14

2
I - CONTEXTE DU SUJET
« Nul homme n’est assez dénué de raison pour préférer la guerre à la paix » ¹.
A l’origine de l’humanité, le recours à la guerre est un moyen de règlement des
différends entre les Etats ou un moyen pour imposer sa volonté et «se
caractérise par l’absence de toute règle autre que la loi du plus fort ou du plus
déloyal » ², d’où l’avènement du Droit International Humanitaire le 24 juin
1859 à Solferino. Pour le combattant, le Droit International Humanitaire
prévoit des restrictions dans la conduite des hostilités et pour la victime, le
Droit International Humanitaire énonce des mécanismes de protection. Dans
tous les cas, le souci d’humaniser la guerre est à l’origine de ces règles.
« Un simple recensement des conflits armés (…) de la période post guerre
froide et jusqu’à nos jours nous dit l’ampleur des atrocités commises encore et
toujours aux quatre coins du monde » ³. L’Afrique n’est pas restée en marge
des guerres qui ont secoué les autres continents du monde. D’une part, il y a
Nous pouvons mentionner « les conflits de libération ou 1d’indépendance » ⁴
notamment autours des années 1960, « les conflits de frontière » 5 : cas de la
Lybie et du Tchad, et les « conflits sécessionnistes » 6 qui étaient assez courant
en cette période. D’autre s part, s nous avons il y a « les conflits identitaires et
les conflits de pouvoir » 7. Au cours de ces différentes guerres, plusieurs
crimes ont été commis. C’est ainsi que des tribunaux pénaux internationaux
d’abord ad-hoc et par la suite des cours permanentes de justice internationale

1
N’DIMINA-MOUGALA (A-D), « les conflits africains au XXe siècle » in g Guerre mondial et conflits
contemporain, éd. PUF, 2007, P.122
2
ATANGANA AMOUGOU Jean-Louis, Cours, Droit international humanitaire, inédit
3
GUELDICH (H.), « La mise en œuvre du DIH : une effectivité mouvementée » in ZANI (M.), (Dir.), Le
DIH aujourd’hui : évolution et défis, Éditions ABM, 2015, P.40
4
N’DIMINA-MOUGALA (A-D), « les conflits africains au XXe siècle » in g Guerre mondial et conflits
contemporain, éd. PUF, 2007, P.123
5
N’DIMINA-MOUGALA (A-D), op.,cit., P.124
6
N’DIMINA-MOUGALA (A-D), op.,cit., P.127
7
Ibidem

3
 vont commencer à juger les criminels de guerre. Ces derniers ont reçu de
lourdes peines d’emprisonnement. Malgré ces répressions, le Droit
international humanitaire a du mal à être appliqué avec à prouver son efficacité
dans les conflits armés.
Selon Éric David, Patricia Buirette et Philippe Lagrange, le droit international
humanitaire est la « branche la moins respectée (…) du droit tout court » 8.
Luigi Condorelli va plus loin en affirmant que « la vérité est que le droit
international humanitaire existant refuse d’organiser efficacement sa propre
mise en œuvre (…) la communauté internationale (...) refuse de s’acquitter de
façon systématique du devoir d’assurer le respect des règles humanitaires ». 9
Quand nous prenons les exemples de la guerre d’Algérie, du conflit algéro-
marocain, du Biafra au Nigéria, du conflit intra congolais …on se rend compte
que le Droit international humanitaire n’est pas respecté car son effectivité «
dépendant de sa mise en œuvre par les parties à un conflit donné » 10 . De cette
manière on ne peut que compter sur la bonne foi des parties à un conflit armé
pour que le Droit international humanitaire soit respecté « ce qui n’est pas
2
toujours le cas » 11. Selon Véronique Harouel « l’on assiste depuis les années
1980 à un irrespect toujours plus généralisé de ce droit » 12. C’est dans ce
conteste qu’il convient de s’intéresser que nous nous sommes intéressés à
l’effectivité du droit international humanitaire dans la guerre au Tigré. Dans la
corne de l’Afrique « un conflit armé fait rage dans la région du Tigré, au nord
de l’Éthiopie, (...) Le conflit oppose les combattants affiliés au Front populaire
de libération du Tigré (FPLT) à ceux de la Force de défense nationale

28
DIERICK (C.), L’effectivité du DIH et ses mécanismes de mise en œuvre : Pour une étude de la
procédure d’établissement des faits au sein du CICR, de la CIHEF et de l’ONU, mémoire de master,
Université catholique de Louvain, 2017, P.7-8
9
Idem P.8
10
GUELDICH (H.), « La mise en œuvre du DIH : une effectivité mouvementée »in ZANI (M.), (Dir.), Le
DIH aujourd’hui : évolution et défis, Éditions ABM, 2015, P.39
11
Idem P.40
12
DIERICK Camille, L’effectivité du DIH et ses mécanismes de mise en œuvre : Pour une étude de la
procédure d’établissement des faits au sein du CICR, de la CIHEF et de l’ONU, Université catholique
de Louvain, 2017, P.11
13
Amnesty international, « Éthiopie : Exécution sommaire, violes et pillages par les forces Tigréens
dans la région Amhara », Londres, 2021, P.7

4
 éthiopienne (ENDF), des forces spéciales de la police régionale d’Amhara
(ASF) et des Fano, une milice informelle amhara. Les forces de défense
érythréennes (EDF) ont également été impliquées dans le conflit, en soutien
aux forces gouvernementales éthiopiennes et aux milices associées »13. On
retient donc l’existence de deux parties dans ce conflit : d’une part les forces
progouvernementales soutenues par l’Erythrée et d’autre part les groupes
armés indépendantistes. Le
report des élections législatives de 2020 à 2021 suivis de la marginalisation du
peuple Tigré par l’Etat central a conduit le FLPT à un bras de fer avec le
gouvernement éthiopien dans un élan sécessionniste. C’est ainsi que le 04
novembre 2020 le FLPT a lancé une attaque contre des bases de Forces de
défenses national éthiopiennes, marquant donc le début des hostilités.
Avant d’aller plus loin, il serait toutefois opportun de définir les mots clés de
notre sujet de recherche.

II - DEFINITION DES CONCEPTES

Nous allons Il importe de définir d’abord le Droit international humanitaire

ensuite la guerre et enfin l’effectivité.
Encore appelé jus in bello ou droit de la guerre ou encore
droit des conflits armés, l'expression « droit international humanitaire » est
relativement récente. Elle a été proposée par J. Pictet et a été adoptée par le
Comité internationale de la Croix-Rouge (CICR) qui la définit 14 comme un droit
« applicable dans les conflits armés, le CICR entend les règles internationales
d'origine conventionnelle ou coutumière, qui sont spécialement destinées à
régler les problèmes humanitaires découlant directement des conflits armés,
internationaux ou non internationaux, et qui restreignent, pour des raisons
humanitaires, le droit des parties au conflit d'utiliser les méthodes et moyens de
guerre de leur choix ou protègent les personnes et les biens affectés, ou pouvant
être affectés, par le conflit »15. Son objectif selon J. Pictet c’est de « réglementer

5
les hostilités, afin d'en atténuer les rigueurs »16. L’expression Droit international
humanitaire est utilisée comme synonyme de « droit des conflits armés ou de
droit de la guerre (…) En un mot, le DIH rassemble les règles de droit
international qui définissent des normes minimales d’humanité devant être
respectées dans toute situation de conflit armé »17.Certaines définitions du Droit
international humanitaire mentionnent l’existence de deux droits au sein de ce
dernier : le « droit de Genève », formé de l’ensemble de règles qui protègent les
3
victimes des conflits armés, comme les soldats « hors de combat »
(combattants blessés et prisonniers de guerre) et les personnes civiles qui ne
participent pas ou ne participent plus directement aux hostilités et le « droit de
La Haye », constitué par l’ensemble des règles qui définissent les droits et
obligations des belligérants dans la conduite des hostilités et limitent les
méthodes et moyens de guerre17. L’ONU emploi l'expression « droit
international des conflits Armés » qui a été reprise et définie à l'article 2 du
Protocole additionnel aux Conventions de Genève du 12 août 1949 pour
désigner le Droit international humanitaire.18
Quant à l’expression « guerre », elle désigne la même chose que l’expression «
conflit armé ». L’usage du mot « guerre » est beaucoup plus ancien et
quotidiennement employé presque par tout le monde. La guerre est définie par
le lexique des thèmes juridiques comme une « lutte armée entre Etats, voulue
par l’un d’eux au moins, et entreprise en vue d’un intérêt national » 19. La
définition proposée par Clausewitz, que l’on peut considérer comme le père de
toutes les doctrines stratégiques du début du XXe siècle à l’âge nucléaire 20 est
plus complète. Selon lui, la guerre est comme « un acte de violence destiné à
imposer notre volonté et un drame sanglant et passionné » 21. Il ressort de cette

314
ABC du DIH
15
PICTET (J.), Développement et principe du DIH, Institut Henry Dunant, Genève et Éditions A.
Pedone, Paris, 1983, P.7
16
MELZER (N.), Droit, international humanitaire, CICR, Genève, 2018, P.23
17
DIERICK Camille, L’effectivité du DIH et ses mécanismes de mise en œuvre : Pour une étude de la
procédure d’établissement des faits au sein du CICR, de la CIHEF et de l’ONU, mémoire de master,
Université catholique de Louvain, 2017, P .29
18
EMMANUELI P.724 ????????????
19
Lexique des thèmes juridiques P.471 REFERENCE INCOMPLETE

6
définition le caractère de violence ce qui n’est pas forcément le cas en ce qui
concerne un conflit qui est « un état de tension résultant de l’antagonisme entre
deux individus ou deux collectivités »22. L’expression « conflit armé » est
préférée souvent par la communauté internationale, cette expression générale
s’applique à différents types d’affrontements, c’est-à-dire à ceux qui peuvent se
produire : entre deux ou plusieurs entités étatiques ou entre une entité étatique
et une entité non étatique23 ou même entre deux entités non étatiques. En
absence de définition conventionnelle c’est la jurisprudence notamment le
Tribunal Pénal pour l’Ex Yougoslavie qui retient que « un conflit armé existe
chaque fois qu’il y a recours à la force armée entre Etats ou un conflit armé
prolongé entre les autorités gouvernementales et des groupes armés organisés
ou entre de tels groupes armés au sein d’un Etat »24.
En ce qui concerne la notion
d’effectivité, le premier courant considère qu’il y a effectivité lorsque la règle
de droit est accompagnée de sanction. C’est ce qui amène Mario Bettati à
affirmer que « le droit international humanitaire est ineffectif, et ce à cause de
l’absence ou [de] l’insuffisance des sanctions »25. Selon le second courant,
4
l’effectivité se constituerait de « la capacité de la règle à orienter le
comportement de ses destinataires dans le sens souhaité par le législateur » 26.
Selon le lexique des thèmes juridiques, le principe de l’effectivité est invoqué
pour justifier la reconnaissance ou l’opposabilité d’une situation ou d’un fait
réellement établis27.Une norme est donc effective lorsqu’elle est opposable ou

420
EMANUELLI (C.), « Introduction au droit international applicable dans les conflits Armés (droit
international humanitaire) » in Études internationales, Volume 23, numéro 4, 1992, PP 722-74
21
Idem
22
Idem
23
Idem
24
CICR, ABC du droit international humanitaire, DFAE, 3e édition, Genève, 2018, p.20
25
DIERICK Camille, L’effectivité du DIH et ses mécanismes de mise en œuvre : Pour une étude
de la procédure d’établissement des faits au sein du CICR, de la CIHEF et de l’ONU, mémoire
de master, Université catholique de Louvain, 2017, P .29
26
Ibidem
27
Lexique des thèmes juridiques, Dalloz, 21e éd., 2014
28
DIERICK Camille, L’effectivité du DIH et ses mécanismes de mise en œuvre : Pour une étude de la
procédure d’établissement des faits au sein du CICR, de la CIHEF et de l’ONU, mémoire de master,
Université catholique de Louvain, 2017

7
lorsque sa reconnaissance ne souffre d’aucune ambiguïté. Pour Guillaume
DRAGO, l’effectivité est la réalisation concrète, pratique de la règle de droit,
son exécution, son application par les destinataires de celle-ci28.
L’objectif de notre recherche mérite d’être mentionné

lll - OBJECTIF DU SUJET

Nous avons fixé certains objectifs dans le cadre de notre recherche. C Les
objectifs de la présente recherche sont de deux ordre : s, d’abord l’objectif
général et ensuite les objectifs spécifiques.

. Objectif général :
Il s’agit d’analyser de façon critique et de critiquer l’ensemble du système de la
mise en œuvre et de l’effectivité du DIH en confrontant la théorie à la réalité sur
le champ de batail, d’identifier et de dégager les voies et moyens pour un DIH
réellement effectif dans les conflits actuels et futurs.
Notre objectif général est séquencé en quelques objectifs spécifiques.

. Objectifs spécifiques :
- Identifier les parties au conflit ainsi que le droit applicable.
- Etude de la mise en œuvre et de l’effectivité du DIH dans la guerre au Tigré.
- Identifier les entraves à l’effectivité du DIH dans le conflit.
- Dégager les perspectives pour un DIH effectif.
Qu’en est-il de l’intérêt de notre sujet de recherche ?

lV - INTERET DU SUJET

En absence d’intérêt, aucun travail ne vaut la peine d’être entrepris. Compte

tenu de la nécessité et de l’importance de notre recherche, nous aborderons
d’abord l’intérêt théorique avant de passer à l’intérêt pratique.

8
•Intérêt théorique :
Sur le plan théorique, le sujet de notre recherche présente un intérêt particulier
pour toute la communauté scientifique notamment les chercheurs en science
social en général et particulièrement les chercheurs en Droit international. De ce
faire, ce sujet n’a presque pas encore fait objet de recherche scientifique
approfondie, se pencher sur celui-ci serait donc un atout. De plus, la guerre au
Tigré est ignorée par une grande partie de la communauté scientifique c’est ce
qui attise notre curiosité vers ce sujet. Notre recherche permettra de faire la
lumière sur les questions de droit qui se sont posées dans cette guerre. La
communauté scientifique pourra désormais s’intéresser à la réflexion sur
l’effectivité du droit international humanitaire dans la guerre au Tigré grâce aux
fruits de nos recherches. L’intérêt pratique de notre recherche n’est pas le
même.

•Intérêt pratique :
Sur le plan pratique, il s’agit de ce que gagne la société dans le cadre de notre
recherche. La guerre survenue au Tigré n’est pas le fruit d’un hasard et pourrait
être évitée dans le futur. Notre recherche contribuera à sera une avancée de la
compréhension du conflit au Tigré et de la violation massive du DIH. Elle
permettra d’exposer les causes et conséquences de ces violation et les approches
de solution afin d’arrêter et de réprimer les crimes de guerre et les crimes contre
l’humanité. un ouf de soulagement pour la société en ce sens qu’elle permet
d’éviter la souffrance infligée par la guerre, car la guerre n’arrive pas qu’aux
autres. Notre recherche permettra aux particuliers de tirer des enseignements de
ce conflit. Notre recherche permettra de remettre un accent particulier sur
l’irrespect de plus en plus grandissant et de plus en plus critique du DIH dans
les conflits armés. Même si l’on s’en sort sans égratignure d’une guerre, les
séquelles et les traumatismes psychologiques durent pour toujours. La
résolution de la problématique d’effectivité du DIH est dans l’intérêt de tous
plus particulièrement les personnes civiles.

9
V- PROBLEMATIQUE

Notre recherche porte sur le thème : Réflexion sur l’effectivité du Droit

international humanitaire dans la guerre au Tigré.
Dans les rapports de plusieurs organisations humanitaires internationales
indépendantes et dans un rapport de l’ONU, « Toutes les parties impliquées
dans le conflit ont commis de graves atteintes au droit international humanitaire,
notamment des crimes de guerre et, potentiellement, des crimes contre
l’humanité. La majorité des violations recensées à ce jour ont été perpétrées par
les forces gouvernementales éthiopiennes et érythréennes et les milices
associées contre des civils tigréens, principalement dans la région du Tigré. Le
gouvernement éthiopien a également commis de graves violations (…) à
l’encontre de Tigréens dans d’autres régions du pays, notamment dans la
capitale »29. Dans ce contexte, le Droit international humanitaire doit être
appliqué par les deux parties. Mais force est de constater l’inverse, le DIH n’a
pas été respecté ni sa violation censurée par les juridictions nationales ou
internationales. Il se pose donc le problème de l’ineffectivité du DIH dans le
conflit armé Tigréen. C’est ce problème qui nous amène à nous poser la
question centrale de recherche comme suit : Quelles sont les raisons de
l’ineffectivité du DIH dans le conflit armé au Tigré ? Autrement : qu’est-ce qui
explique l’ineffectivité du DIH dans la guerre au Tigré ?
Nous allons y répondre en utilisant une méthodologie convenable et bien
appropriée.

Vl – METHODOLOGIE DE RECHERCHE

Dans le cadre de notre recherche, nous utiliserons deux approches

méthodologiques seront utilisées : l’approche substantielle comme ligne
d’analyse et la recherche documentaire comme méthode de collecte
d’information. L’approche substantielle est créée par l’Ecole niçoise de droit

10
économique sous la férule de G. Farjat et baptisée « analyse substantielle »30 par
la doctrine contemporaine, elle consiste à « analyser, à qualifier ou à critiquer
des institutions, des concepts juridiques ou des faits à partir des hypothèses
produit par le droit, ces hypothèses étant livrées par un examen critique du
système juridique »31. Cette approche est décrite comme une analyse qui pousse
à critiquer les concepts juridiques en ne les tenant pas pour acquis
incontestable. L’analyse substantielle sollicite aussi le rapport entre la forme et
le fond et présente un caractère systémique permettant de critiquer le système
juridique lui-même31. L’approche formelle ne nous permet pas de faire une
analyse critique basée sur le fond de la question. L’analyse substantielle nous
permet d’analyser l’effectivité du DIH, de critiquer le système, le
fonctionnement et d’analyser le décalage entre la théorie et la réalité ou la
pratique du DIH sur le champ de batail au Tigré.

La méthode de collecte d’information que nous utiliserons est la recherche

documentaire. « La recherche documentaire est un travail consistant à identifier,
collecter et à traiter des données informatives sur un sujet donné à travers
l’étude de sources officielles ou universitaires (...) Seules des données
antérieures sont utilisées c’est-à-dire les données déjà collectées par d’autres
chercheurs »32. L’analyse substantielle et la recherche documentaire seront
utilisées pour répondre à notre question centrale de recherche. Dans un premier
temps, il sera question ; de déterminer la nature du conflit au Tigré et les règles
du DIH applicables nous montrerons que les mécanismes prévus par le DIH
lui-même ne sont pas usuels (Partie I), et dans un second temps, il s’agira de
mettre l’accent sur les violations systématiques du DIH et la nécessité
d’améliorer l’effectivité du DIH au Tigré (II)

nous montrerons dans un second temps que les mécanismes d’effectivité prévus
en dehors du DIH doivent être améliorés (Partie II).

Pour y arriver, il nous faudra ériger un plan bipartite et cohérent.

11
 5

Vll- PLAN SOMMAIRE

Première partie : Le DIH applicable au conflit au Tigré

Le non usage des mécanismes prévus par le DIH

Chapitre 1 : contexte et statut juridique du conflit au Tigré

Le non usage des mécanismes de mise en œuvre du DIH

Section 1 : L’évolution du conflit au Tigré

Les mesures préventives du DIH non mise en œuvre

529
Amnesty international, « Éthiopie : Exécution sommaire, violes et pillages par les forces Tigréens dans la
région Amhara », Londres, 2021, p.7
30
RACINE (J-B) et SIIRIAINEN (F.), « Retour sur l’analyse substantielle en droit économique » in revue
internationale de droit économique, Editions Association internationale de droit économique, 2007, p.262
31
https://documentation.insp.gouv.fr
32
www.scribb.fr, Méthodologie de la recherche documentaire

12
Paragraphe 1 : Les causes du conflit
manque de diffusion des instruments du DIH en Ethiopie
Paragraphe 2 : Les acteurs du conflit
manque de signalisation des biens protégés.
Section 2 : Le conflit armé non international au Tigré
L’irrespect du DIH dans le conflit armé au Tigré
Paragraphe 1 : Critères juridiques de qualification du conflit
Droit applicable au conflit tigréen
Paragraphe 2 : La complexification du conflit par l’intervention d’acteur
extérieur
Les violations du DIH dans le conflit

Chapitre 2 : Le droit applicable au conflit du Tigré

Le non usage des mécanismes de contrôle du DIH
Section 1 : L’application de l’article 3 commun et du Protocole II
additionnel
Le disfonctionnement des mécanismes de contrôle du DIH dans la guerre
au Tigré
Paragraphe 1 : Le minimum humanitaire contenu dans l’article 3
commun
L’inadaptation du système des puissances protectrices vis-à-vis du conflit
Paragraphe 2 : L’application du protocole II additionnel
échec de la commission internationale humanitaire d’établissement des
faits au Tigré
Section 2 : L’application des autres règles du DIH et des droits de
l’homme
Vers une solution intra étatique

13
Paragraphe 1 : L’analyse des autres règles du DIH applicable au conflit
du Tigré
La création de la commission nationale du DIH : une solution à la charge
des parlementaires
Paragraphe 2 : L’analyse des règles des droits de l’homme applicables
au conflit du Tigré
Le CICR comme gardien du DIH : une initiative à perfectionner

Deuxième partie : L’ineffectivité du DIH au Tigré

Le non achèvement des mécanismes d’effectivité en dehors du DIH

Chapitre 1 : La violation systématique du DIH

Les mécanismes judiciaires

Section 1 : Les violation commises par les formées de l’Etat

Les entraves à la justice Ethiopienne dans la poursuite des crimes

internationaux commis dans la guerre au Tigré
Paragraphe 1 : Le manque de volonté politique de l’Etat
Paragraphe 2 : L’accord de paix : Une paix échangée contre l’impunité
Section 2 : Les violations commises par les groupes rebelles du Tigré
rôle mitigé de la cour Pénale Internationale
Paragraphe 1 : L’inaction de la CPI vis-à-vis de la guerre au Tigré
Paragraphe 2 : Vers une justice pénale africaine

Chapitre 2 : La nécessité de remédier à l’ineffectivité du DIH

es mécanismes non judiciaires

14
 Section 1 : La nécessité de réprimer les violations du DIH devant les
juridictions internationales
Le rôle insuffisant de L’ONU dans le conflit au Tigré
Paragraphe 1 : L’absence de consensus au sein des membres du Conseil
de sécurité
Paragraphe 2 : Le rôle limité de la commission d’enquête ou la mission
d’établissement des faits de l’ONU

Section 2 : L’importance de la sensibilisation des acteurs du conflit au

respect du DIH

La contribution insuffisante de la société civile internationale à

l’effectivité du DIH
Paragraphe 1 : La dénonciation des violations du DIH au Tigré
Paragraphe 2 : Le caractère non contraignant des actions menées par la
société civile internationale

VIll- Bibliographie

I- OUVRAGES

A- Ouvrages généraux

- AÏVO (G.), Le statut du combattant dans les conflits armés non internationaux :
Étude critique du droit international humanitaire, Bruxelles, Bruylant, 2013,
514 p.
- ARRASSEN (M.), Conduite des hostilités : droit des conflits armés et
désarmement, Bruxelles, Bruylant, 1986, 605 p.

15
- ASCENSIO (H), et Al., Droit international pénal, 2é édition révisée, Pedone,
Paris, 2012, 1279p.
- BIAD (A.), La CIJ et le Droit international humanitaire, Une lex specialis
revisitée par le juge, Bruxelles, Bruylant, 2011, 210 p.
- BUGNION (F.), Le CICR et la protection des victimes de la guerre, Genève,
CICR, 2000, 1444 p.
- BUIRETTE (P.) et LAGRANGE (P.), Le Droit International Humanitaire, Paris,
Repères, 2008, 128 p.
- CASSESE (A.) et alii, Les Grands arrêts de droit international pénal, Paris,
Dalloz, 2010, 471 p.
CHALLIAND (G.), Les guerres irrégulières, Paris, Folio, 2008, p. 980.
- CHETAIL (V.), (Dir.), Permanence et mutation du droit des conflits armés,
Bruxelles, Bruylant, 2013, 683 p.
- CICR, ABC du droit international humanitaire, DFAE, 3e édition, Genève, 2018,
56p.
- CORTEN (O.), Méthodologie du droit international public, Bruxelles, édition de
l’Université de Bruxelles, 2009, 291 p.
- COMBACAU (J.) ; SUR (S.) et VALLEE (CH.), Droit international public, Paris,
Montchrestien, 1994, 821 p.
- CORNET (B.) et MOUCHARABIEH (C.), Construire la paix, Édition ELCM, Paris,
1994, 154p.
- DAILLIER (P.), FORTEAU (M.), PELLET (A.), Droit international Public, 8e
édition, Paris, LGDJ, 2009, 1709 p
- D’ASPERMONT (J.) et DE HEMPTINNE (J.), Droit International Humanitaire,
Paris, Pedone, 2012, 509 p.
- DAVID (E.), Principe de droit des conflits armés, 5e édition, Bruxelles, Bruylant,
2012, 1151 p.
- DAVID (E.), Principes de droit des conflits armés, Bruxelles, Bruylant, 2019,
1395 p.

16
- De FROUVILLE (O.), Droit International Pénal, Paris, Pedone, 2012, 523 p.
- DALLIER (P.) et (PELLET) (A.), Droit international public, 6e édition, Paris, LGDJ,
1400 p.
- DALLIER (P.), FORTEAU (M.) et PELLET (A.), Droit international public, 8e
édition, Paris, LGDJ, 2009, 1709 p.
- DECAUX (E.) et DEFROUVILLE (O.), Droit international public, 11e édition,
Paris, Dalloz, 2018, 644 p.
- DECAUX (E.) et DEFROUVILLE (O.), Droit international public, 12e édition,
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- DUPUY (P.) et KERBRAT (Y.), Droit international public, 15e édition, Paris,
Dalloz, 2020, 920 p.
- DEYRA (M.), L’essentiel du droit des conflits armés, Paris, Gualino, 2002, 130
p.
- DEYRA (M.), Le droit dans la guerre, Paris, Gualino, 2009, 283 p.
- DUNANT (H.), un souvenir de Solferino, CICR, 1862, 160p.

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humanitaire et droits de l’homme, Genève, Martinus Nijhoff Publishers, 1986,
268 p.
- EMANUELLI (C.), Les actions militaires de l’ONU et droit international
humanitaire, Paris, La Collection Bleue, 1995, 126 p
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politique dans le monde au tournant des années quatre-vingt-dix, Paris, Édition
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coutumier : volume I : règles, New York, Cambridge University Press, 2009, 622
p.

17
- HOBBES (T.), Léviathan : Traité de la matière et du pouvoir de la république
ecclésiastique et civile, Première partie : De l’homme, 1651, 560p.
- HOBBES (T.), Léviathan : Traité de la matière et du pouvoir de la république
ecclésiastique et civile, Deuxième partie : De la république, 1651, 163p.
- KOLB (R.), Droit international pénal, Précis, Bale/Bruxelles, Helbing et
Lichtenhahn /Bruylant, 2008, 674 p.
- KOLB (R.), Jus in bello : le droit des conflits armés, 2e édition, Précis, Bruxelles,
Helbing et Lichtenhahn /Bruylant, 2010, 551 p.
- Lexique des termes juridiques, Dalloz, 21e éd., 2014, 993p.
- MARTY (D.), Crimes internationaux et juridictions pénales internationales,
Paris, PUF, 2002, 267 p.
- MELZER (N.), Droit international humanitaire, Genève, CICR, 2018, 404 p.
- MEYROWITZ (H.), Le principe de l’égalité des belligérants devant le droit de la
guerre, Paris, Pedone, 1970, 418 p.
- NATIONS UNIES, Recueil de Droit international, collection d’instruments, New
York, 2018, 702p.
- NATIONS UNIES, La protection juridique internationale des Droits de l’homme
dans les conflits armés, Haut-commissariat des Droits de l’homme, New York
et Genève, 2011, 134p.
- PICTET (J.), « Commentaire de la Convention I de Genève », Genève, CICR,
542p.
- PICTET (J.), Développement et principe du DIH, Institut Henry Dunant, Genève
et Éditions A. Pedone, Paris, 1983, 118p.
- TRINQUIER (R.), La guerre moderne, Paris, Economica, 2008, 109 p.
- VERHOEVEN (J.), Droit international public, Larcier, Bruxelles, 2000, 856p.
- VERRI (P.), Dictionnaire du droit international des conflits armés, CICR, Genève,
1998, 152p.

B- Ouvrages spécialisés

18
- BELANGER (M.), Droit international humanitaire, coll. Mémentos, Paris,
Gualino éditeur, 2002, 150p.
- BIAD (A.) et TAVERNIER (P.) (Dir.), Le DIH face aux défis du XXI siècle,
collection du CREDHO, Bruyant, Bruxelles, 2012, 210p.
- CICR, La mise en œuvre nationale du DIH, un Manuel, Genève, 2016, 543p.
- DEYRA (M.), L’essentiel du droit des conflits armés, Gualino, Paris, 2002, 130p
- GRIGNON (J.), L’applicabilité temporelle du droit international humanitaire,
schulthhess édition romandes, Genève, 2014, 487p.
- JABRE (K.) et BOUVIER (A.) , Droit international humanitaire, Guide à l’usage
des parlementaires N° 25, CICR et UIP, Genève, 2016, 140p.
- LEBOEUF(R.) et LEBOT (O.), (Dir.), L’inapplication du droit, Dive éditions, Aix-
en-Provence,2020, 276p.
- SASSOLI (M.) et BOUVIER (A.), Un droit dans la guerre ? CICR, vol. I, 2é éd.,
Genève, 487p.
- SASSOLI (M.) et BOUVIER (A.), Un droit dans la guerre ? CICR, vol. II, 2é éd.,
Genève, 2630p.
- SASSOLI (M.) et BOUVIER (A.), Un droit dans la guerre ? CICR, vol. III, 2é éd.,
Genève, 1398p.

II - ARTICLES ET REVUES

- ABDOUYE (S.), « Analyse substantielle et relation de pouvoir », in Revue

international de droit économique, Editions Association internationale de
droit économique, 2013, PP. 545 – 555
- AÏVO (G.), « La rationalisation des accords spéciaux dans les conflits armés non
internationaux », Revue québécoise de droit international, juin 2015, 30 p.

19
- AÏVO (G.), « Convergences entre droit international humanitaire et droit
international de droits de l’homme : vers une assimilation de deux corps de
règles », Revue trimestrielle de droits de l’homme, 2010, 29 p.
- BRANDAO (C.), « Robots et droit international humanitaire », in les Robots :
Regards disciplinaire en sciences juridique, sociale et humanitaire, Presse
universitaire d’Aix-Marseille, 2020, pp 93-106
- BITI (G.), « Chronique de jurisprudence de la cour pénale internationale » in
Revue de science criminelle et de droit pénal comparé, Ed. Dalloz, 2010, pp.
959-982
- CICR, « Les démarches du Comité Internationale de la Croix-Rouge en de
violation du DIH ou d’autres règles fondamentales qui protègent la personne
humaine en situation de violence », Revue internationale, vol. 87, 2005, 12p.
- CONDORELLI (L.), LA ROSA (A.M.) et SCHERRER (S.), (Dir.) « Les Nations Unies
et le droit international humanitaire » in Études internationales, Institut
québécois des hautes études internationales, vol. XXVIII n° 3, septembre 1997,
PP. 631-634
- COTE (L.), « Justice pénale internationale : vers un resserrement des règles du
jeu », in RICR, vol. 88, numéro 861, 2006, pp. 133 – 144
- COULEE (F.) « Sur un Etat tiers bien peu discret : les États-Unis confrontés au
statut de la Cour pénale internationale ». In : Annuaire français de droit
international, vol. 49, 2003. pp. 32-70
- DELPHA (I.), « La justice international dans l’après-guerre », Balkanologie, vol.
VIII, n°1, 2004, 14p. Mise en ligne le 21 janvier 2010
- DEVILLARD (A.), « L’obligation de faire respecter le Droit international
humanitaire : L’article 1 commun aux conventions de Genève et à leur premier
protocole additionnel, fondement d’un Droit international humanitaire de
coopération ? » in Revue québécoise de droit international, Société
québécoise de droit international, Volume 20, numéro 2, 2007 pp 74-129

20
- DORMANN (K.) et SERRALVO (J.) « L’article1 commun aux conventions de
Genève et l’obligation de prévenir les violations du droit international
humanitaire » in Revue internationale de la Croix-Rouge, vol.96, 2014, pp 24-
56
- EMANUELLI (C.), « Introduction au droit international applicable dans les
conflits Armés (droit international humanitaire) » in Études internationales,
Volume 23, numéro 4, 1992, PP. 722-743
- FABBIANO (G.), « Guerre(s) », in Héritier 1962 : Harkis et immigrés algérien à
l’épreuve des appartenances nationale, Presse universitaire de Nanterre, 2016,
pp.103-118.
- GRIGNON (J.), « le début de l’application du DIH : Discussion autour de
quelques défis », in Revue international de la croix rouge, vol.96 section
française, 2014, 30p
- LE GOURIELLEC (S.), « Ethiopie : dynamiques de la guerre civile », Politique
étrangère, 2022, 12p.
- 10 GUELDICH (H.), « la mise en œuvre du DIH : une effectivité mouvementé »,
in ZANI (M.), (Dir.), Le droit international humanitaire aujourd’hui : évolution
et défis, Editions ABM, 2015, PP. 36-66.
- ISABELLE (D.), « La justice internationale dans l'après-guerre », in Balknologie,
Revue d'études pluridisciplinaires, Vol. VIII, n°1, 2004,14p.
- LEROY (Y.) « La notion d'effectivité du droit » in Droit et société, Éditions
juridiques associées, n° 79, 2011, pp 715 – 732.
- MANIRAKIZA (P.), « L’Afrique et le système de justice pénale internationale »
in African Journal of Legal Studies, vol.3, 2009, pp21-52
- MILANOVIC (M.) « la fin de l’application du DIH », in Revue international de la
croix rouge, vol.96 section française 2014, 30p
- N’DIMINA-MOUGALA (A-D), « les conflits africains au XXe siècle » in guerre
mondial et conflits contemporain, éd. PUF, 2007. pp .121-131.

21
- NEEL (L.), « La judiciarisation internationale des criminels de guerre : la
solution aux violations graves du droit international humanitaire ? » in
Criminologie, Vol.33 numéro 2, Presses de l'Université de Montréal, 2000, pp
150-181
- Peter K. Meyer, « Ethiopie », organisation suisse d’aide aux réfugiés, Berne, 11
juin 2009, 24p.
- PICTET (J.) La formation du droit international humanitaire, CICR, Vol.84,
n°846, 2002 pp 321-344
- RACINE (J-B) et SIIRIAINEN (F.), « Retour sur l’analyse substantielle en droit
économique » in revue internationale de droit économique, Editions
Association internationale de droit économique, 2007, pp 259-291
- SAND-TRIGO (A.), Le rôle du CICR dans la mise en œuvre du droit international
humanitaire, in Études internationales, Vol.23, 1992, PP. 745–772
- SASSOLI (M.) et ROUILLARD (L.) « La définition du terrorisme et le Droit
international humanitaire » in Revue québécoise de droit international,
Éditeur(s)Société québécoise de droit international, avril 2007, pp 28-87
- XAVIER (P.) « les sanctions des violations du DIH : Problématique de la
répartition des compétences entre autorité nationale et entre autorités
nationales et internationales », RICR, 2008 14p.
- Williamson (A.J.), « Un aperçu des juridictions pénales internationales en
Afrique », in RICR, Vol. 88, No. 861, 2006, pp. 111 - 131.

III - THESES ET MEMOIRES

A - Thèses

- LEBOEUF Romain, Le traité de paix en Droit international public, thèse de

doctorat, Université Paris Ouest Nanterre La Défense, 2014, 726p

22
- HASSOUMI KOUNTCHE Boubacar, L’application du DIH et des droits
fondamentaux dans les conflits armés auxquels prennent part des entités non
étatiques, thèse de doctorat, Université de Caen Normandie, 2019, 382p.
- GOMEZ Pulisich, La désuétude en droit international, thèse de doctorat,
Institut de Hautes Etudes Internationales et du Développement, 2016, 511p.
- MUMBALA Abelungu Junior, Le droit international humanitaire et la
protection des enfants en situation de conflits armés, Thèse de doctorat,
Université GENT, 2017, 632p.

B - Mémoires

- GAGGIOLI Gloria, Le rôle du DIH et des droits de l’homme dans l’exercice des
pouvoirs de maintien de la paix du conseil de sécurité, mémoire de master,
Centre Universitaire de Droit international humanitaire, 2005, 128p.
- ANISSA Bidariyn, Mise en œuvre et respect des droits humains à l’ère du
numérique : La nécessité d’une évolution du cadre juridique international aux
TIC, mémoire de master, Université du Québec à Montréal, 2016, 156p.
- DIERICK Camille, L’effectivité du DIH et ses mécanismes de mise en œuvre :
Pour une étude de la procédure d’établissement des faits au sein du CICR, de la
CIHEF et de l’ONU, mémoire de master, Université catholique de Louvain,
2017, 111p.
- RONDEAU Sophie, Violation du droit international humanitaire et réparation :
La place de la victime individuelle, mémoire de master, Université du Québec à
Montréal, 2008, 168p.

IV - RAPPORTS ET ETUDES

- Amnesty international, « Éthiopie : Exécution sommaire, violes et pillages par

les forces Tigréens dans la région Amhara », Londres, 2021, 29p.

23
- Bérengère Cornet et Claire Moucharafieh «Construire la paix : Eléments de
réflexion à partir des pratiques des organisations non gouvernementales et de
quelques instances nationales et internationale » n°56, 154p.
- Human rights watch ET Amnesty International, « we will erase you from this
land », Crimes against Humanity and ethnic cleansing in Ethiopia’s western
Tigray zone, HRW, United State of America, 2022, 245p.
- CEDEAO et CICR, La mise en œuvre du DIH en Afrique de l’ouest : La
participation des Etats de l’Afrique de l’ouest aux traités de droit international
humanitaire et leur mise en œuvre au niveau national, rapport 2017, 83p.
- Entretien avec Alexandre GOODARZY, Le conflit éthiopien ou la grande
hécatombe » mise en ligne le 14 février 2023, consulté le 31mars 2023
accessible sur www.revueconflits.com
- Amnesty International, Conseil de sécurité : non à une justice internationale à
deux vitesses, Communiqué de presse IOR 40/013/02, 1er juillet 2002 ;
disponible sur http://www.amnesty.org/fr, consulté le 29 mai 2023
- Entretien entre Dr Ordy BETGA, Politologue Chercheur au CEIDES
Observatoire des pays de la CEEAC et du Nigéria &
Sainclair MEZING, conflit dans la région du Tigré : Genève et enjeux, publié
dans le Cameroun Tribune du 25/06/2021 5p.
- Avocat Sans Frontière, l’application du statut de Rome de la cour pénale
internationale par les juridictions de la république démocratique du Congo,
2009, 144p.
- ONU, Commission d’enquête et missions d’établissement des faits sur le droit
international des droits de l’homme et le droit humanitaire international,
orientation et pratique, 2015, 166p.
- CICR, Les commissions nationales de mise en œuvre du droit international
humanitaire, Service consultatif en droit international humanitaire, 2003, 2p.
- CICR, Le rôle des parlementaires dans la mise en œuvre du droit international
humanitaire, Service consultatif en droit international humanitaire, 2018, 3p.

24
- Amnesty International, CPI : Le renouvellement par le Conseil de sécurité de la
résolution 1487, illégale, accordant l’impunité aux troupes de maintien de la
paix serait un nouveau recul pour la justice internationale, 2OO4, 1p.
- Paul Tavernier, L'expérience des Tribunaux pénaux internationaux pour l'ex-
Yougoslavie et pour le Rwanda, 17p.
- XXVIIIe Conférence internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge 2-6
décembre 2003, Le droit international humanitaire et les défis posés par les
conflits armés contemporains, Rapport préparé par le Comité International de
la Croix-Rouge Genève, septembre 2003, 74p.

V - TEXTES NORMATIFS

A - Textes normatifs internationaux

- Charte africaine de droits de l’homme et des peuples du 27 juin 1981 Charte

des nations unies, 26 juin 1945
- Convention concernant les lois et coutumes de la guerre sur terre et son
Annexe, La Haye, 18 octobre 1907.
- Convention (I) pour l’amélioration du sort des blessés dans les forces armées
en campagnes, Genève, 12 août 1949.
- Convention (II) pour l’amélioration du sort des blessés, des malades et des
naufragés des forces armées sur mer, Genève, 12 août 1949
- Convention (III) relative au traitement des prisonniers de guerre. Genève, 12
août 1949
- Convention (IV) relative à la protection des personnes civiles en temps de
guerre. Genève, 12 août1949
- Convention de vienne sur le droit des traité 1969
- Convention de Genève pour l’amélioration du sort des blessés et des malades
dans les forces armées en campagne du 12 aout 1949.

25
- Convention Genève pour l’amélioration du sort des blessés, des malades et
des naufragés des forces armées sur Mer du 12 aout 1949.
- Convention Européenne de droits de l’homme du 04 novembre 1950.
- Convention pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé, La
Haye, 14 mai 1954
- Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes
classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets
traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination, Genève, 10
octobre 1980
- Déclaration Universelle de droits de l’homme de 10 décembre 1948.
- Organisation de l’Unité africaine (OUA), Convention régissant les aspects
propres aux problèmes des réfugiés en Afrique, Addis Abeba, 10 Septembre
1969, p.589)
- Organisation de l’Union Africaine, Convention sur la protection et l’assistance
aux personnes déplacées en Afrique, Kampala, 22 Octobre 2009, p.596
- Pacte international relatif aux droits civils et politiques du 16 décembre 1966.
- Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels du 16
décembre 1966.
- Protocole additionnel aux Conventions de Genève du 12 août 1949 relatif à la
protection des victimes des conflits armés internationaux (Protocole I), 8 juin
1977
- Protocole additionnel aux Conventions de Genève du 12 août 1949 relatif à la
protection des victimes des conflits armés non internationaux (Protocole II), 8
juin 1977
- Protocole Additionnel aux Conventions de Genève relatif à l’adoption d’un
signe distinctif additionnel (Protocole III), 8 décembre 2005
- Protocole concernant la prohibition d’emploi à la guerre de gaz asphyxiants,
toxiques ou similaires et de moyens bactériologiques, Genève, 17 juin 1925
- Statut de Rome de la cour pénale internationale adopté par la Conférence

26
 diplomatique de plénipotentiaires des Nations Unies sur la création d’une Cour
criminelle internationale, le 17 juillet 1998
- Traité sur le commerce des armes, 2013

B - Instruments juridiques nationaux

- Constitution de la République du Bénin, du 11 décembre 1990 modifiée par la

loi numéro 2019-40 du 07 novembre 2019.
- Ethiopian’s Constitution of 1994
- Loi numéro 2018-16 du 28 décembre 2018 portant Code pénal en République
du Bénin.

C - Autres instruments juridiques

Résolutions des Nations unies :

- Résolution S/RES/2139 (2014) relative à la situation humanitaire en Syrie.

- Résolution S/RES/2201 (2015) relative aux combattants Houthis au Yémen.
- Résolution 1487 (2003) Adoptée par le Conseil de sécurité à sa 4772e séance, le
12 juin 2003.
- Conseil de sécurité des Nations Unies, Résolution 1738 (2006), 23 décembre
2006.
- Assemblée générale des Nations Unies, Principes fondamentaux et directives
concernant le droit à un recours et à réparation des victimes de violations
flagrantes du droit international des droits de l’homme et de violations graves
du droit international humanitaire, résolution 60/147, 21 mars 2006.
- Soudan, Mandat d’arrêt contre Omar El-Béchir A. Résolution 1593 du Conseil
de sécurité des Nations Unies, 31 mars 2005, Doc. S/RES/1593

27
VI - JURISPRUDENCES

a- Jurisprudence de la Cour Internationale de Justice

- CIJ, Activités militaires et paramilitaires au Nicaragua et contre celui-ci

(Nicaragua c. Etats-Unis d’Amérique), Arrêt au fond, 27 juin 1986.
- CIJ, Licéité de la menace ou de l’emploi d’armes nucléaires, (ONU et OMS), Avis
consultatif, 8 juillet 1996.
- CIJ, Mandat d’arrêt du 11 Avril 2000, RDC c. Belgique, arrêt, Recueil 2002, p. 3
- CIJ, arrêt, application de la convention pour la prévention et la répression du
crime de génocide, Bosnie-Herzégovine c. Serbie-et-Monténégro.

b- Jurisprudence la Cour Pénale Internationale

- CPI, affaire Jean-Pierre Bemba Gombo

- CPI, affaire Germain Katanga et Mathieu Ngudjolo Chui
- CPI, affaire Thomas Lubamga Dyilo
- CPI, affaire Callixte Mbarushimana
- CPI, affaire Al Bashir
- CPI, affaire Banda et Jerbo

c- Jurisprudence du Tribunal Pénal International pour l’Ex Yougoslavie

- TPIY, le Procureur v. Dusko Tadic, 2 février 1995.

- TPIY, le Procureur v. Martic, 8 mars 1996.
- TPIY, le Procureur v. CELEBICI, 16 novembre 1998.
- TPIY, le Procureur v. Furundzija, 10 décembre 1998.

28
 d- Jurisprudence de Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples

- CADHP, Affaire Forum of conscience v. Sierra Leone, 2000

e- Jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l’Homme

- CEDH, ancienne troisième section, Affaire Kononov c. Lettonie, requête n°

36376/04, arrêt du 24 juillet 2008.
- CEDH, Chypre c. Turquie, Arrêt du 10 mai 2001.
- CEDH, McCann et autres v. Royaume-Uni, 27 septembre 1995.

VII- DOCUMENTS DE COURS

- ATANGANA-AMOUGOU (J-L), cours de droit international humanitaire, inédit,

université d’Abomey Calavi, 2021, 69p.
- SANDOZ (Y), Documents de cours : Droit International Humanitaire, United
Nations, 2014, 472p.

VIII- WEBOGRAPHIE

- www.doc-du-juriste.com
- www.cairn.info
- www.refseek.com
- www.lesechos.fr
- www.pdfdrive.com
- https://scholar.google.com

29
- https://theses.hal.sbcience/search
- www.icrc.org
- www.un.org
- www.livrespourtous.com
- www.juristude.com
- https://books.openedition.org
- https://id.erudit.org
- www.scribb.fr, méthodologie de la recherche documentaire
- www.ipu.org
- www.hrw.org
- https://www.free-ebooks.net
- https://jurisguide.fr
- www.doc-etudiant.fr
- www.google.com/am/s/information.tv5monde.com
- PIRONET (O.), « Algérie : chronologie historique », in Le Monde
diplomatique, 2006, disponible sur http://www.monde-diplomatique.fr,
consulté le 06 mars 2023.
- RACINE (J-B), « Retour sur l’analyse substantielle en droit économique »,
consulté le 11 juin 2023 sur www.document.insp.gouv.fr
- TVTMONDE, « L’enquête de l’ONU peut-elle saper l’accord de paix ?»,
disponible sur www.tv5monde.fr, consulté le 25 février 2023 à 19h :00.
- ROUSSET (A.), « Ethiopie : conflit au Tigré en six questions » in Les Echos,
accessible sur www.lesechos.fr, consulté le 27 mars2023 à 7h55.
- Human Right Watch, « Ethiopie : Crimes contre l’humanité au Tigré occidental
un accès immédiat à l’aide humanitaire et la protection des communautés sont
essentiels », accessible sur www.hrw.org, consulté le 12 Avril 2023

30