Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Filière CA2D
Objectifs d'apprentissage :
Prérequis : Aucun
Corequis : Aucun
Contenu de l'activité :
Longtemps synonyme de droit des conflits armés, le droit humanitaire, qui a connu un essor
considérable, trouve aujourd'hui à s'appliquer également en dehors de ceux-ci. Visant la
répression du crime d'agression, des crimes de guerre, du génocide et des crimes contre
l'humanité, il se rattache au droit international pénal. Le droit humanitaire comporte par ailleurs
de nombreuses règles, d'origine conventionnelle ou coutumière, dont la violation n'est pas
incriminée. Il met aussi l'accent sur l'importance de la prévention, laquelle suppose notamment
une large diffusion des règles régissant la conduite des opérations, le recours aux méthodes et
moyens de combat et celles relatives à la protection des personnes qui ne participent pas ou plus
aux hostilités. Les règles sont à cet égard différentes selon qu'il s'agit d'un conflit armé
international ou interne. En outre, le droit humanitaire entend reconnaître une place particulière
aux victimes, tout en étant attentif à favoriser le rétablissement de la paix.
L'enseignement, dont le volume horaire est de20 heures, se donne au premier semestre, en
français /anglais. Il est dispensé, non pas uniquement sous une forme magistrale, mais aussi sur
la base de méthodes pédagogiques plus participatives (analyse de cas de jurisprudence,
application des règles à des situations concrètes notamment lors du dernier cours …) permettant
à l'étudiant de développer une réflexion critique sur différentes problématiques relevant du droit
international humanitaire.
Méthodes d'évaluation :
PLAN DU COURS
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
OUVRAGES
1) Benvenuti P., « Le respect du droit international humanitaire par les forces des Nations
unies : la circulaire du secrétaire général », Revue générale de droit international public,
no 2, 2001, p. 355., 2006
2) Boisson de Chazournes L. et Condorelli L., « De la "responsabilité de protéger" ou d'une
nouvelle parure pour une notion déjà bien établie », Revue générale de droit
international public, no 1, 2006, p. 11.
3) Boivin A., « Au-delà du concept de complicité : droit international humanitaire et
transfert d'armes légères et d'armes de petit calibre », Revue internationale de la Croix-
Rouge, no 859, septembre 2005, p. 467
PROLEGOMENES :
Ubi societas ubi jus : là où il y a une société, il y a du droit ; une organisation sociale, par nature,
sécrète un droit ; et un droit qui lui correspond qualis jus talis societas.
Cette métaphore des sources du droit international confirme le lien sociologique nécessaire
entre droit et société. Le droit ne se manifeste que dans la société. La ou les gens vivent en s
société, il y’aura du droit : L’inverse est également vrai, sans société, pas de droit.
C’est pourquoi j’en viens à mes présupposés doctrinaux :
- Le droit est pensé dans une perspective sociologique et objectiviste dans une certaine
mesure, plutôt que par la théorie volontariste (ou positiviste) qui, comme vous le savez,
pose la volonté de l’État comme fondement du DI. Vision plutôt pragmatique du dt
(d’autant que praticienne) plutôt que théories doctrinales du droit pur prônées not par
H. Kelsen et l’école normativiste.
- Toute étude du Droit International et des Institutions internationales Humanitaires
impose un questionnement préalable :
- Quel est le processus de formation du DIH et la genèse des des Institutions
internationales Humanitaires?
- Quel est le lien entre DIH et droits de l’Homme ?
1
CAVARE (L.), Le droit international positif, Paris, tome 1, Editions à Pédone, 1973, 806 pages.
Hubert Thierry et al, Droit international public, Paris, Editions Montchrestien, 1975, 770 pages particulièrement pp. 174-
176.
2
OWONA (J.), Problèmes d’application du droit international humanitaire en Afrique, Institut international des Droits de
l’Homme, Strasbourg dixième session d’enseignement, 2-27 juillet 1979, pp. F50-F5021.
La guerre a toujours connu certaines lois et coutumes. L’Edit de Cyrus II, le grand roi de
Perse (556-530 avant Jesus Christ) promulgue en 538 avant JC. C’est la prise de Babylone par
Cyrus, en 539 avant Jésus-Christ, qui inaugure l’ère impériale de la Perse. Cet événement, en
mettant fin à l’empire babylonien, maitre de l’Asie occidentale, permet à Cyrus de fonder
l’empire perse, s’étendant de l’Inde à Carthage, du Caucase et du Danube à l’Éthiopie.
L’empire perse est le premier en date des empires indo–européens (aryens) de l’histoire,
précédant ainsi les empires grec et romain, et évidemment ceux des Anglo-Saxons, des
Français, des Espagnols, etc. L’acte de naissance de l’empire perse fut le célèbre « édit » du roi
Cyrus publié au lendemain de la chute de Babylone. Cet édit est d’une valeur incomparable,
puisqu’il est en fait la première Déclaration des droits de l’homme dans l’histoire de l’humanité.
Par cet édit Cyrus le Grand proclame solennellement l’égalité des droits pour tous les membres
de l’empire ainsi que la liberté de culte et de croyances pour tous les individus. ’est alors que
Cyrus annonce dans sa proclamation : « ... Je suis entré à Babylone parmi une foule en délire.
J’entrai dans la ville sans verser de sang, sans incendier, sans piller, sans tuer. J’ai apporté à
tous la sécurité et la joie. »3.
En Afrique comme sur d'autres continents, un « droit de la guerre » était également connu et
appliqué dans les conflits armés entre tribus et royaumes, compte tenu notamment des
coutumes, du niveau de développement, des moyens de combat et de la mentalité propre à
chaque peuple. Ainsi, dans l'Afrique traditionnelle, la guerre était déjà une institution organisée,
avec déclaration de guerre, immunité de négociateurs, existence de zones d'asile et de trêve,
traités du paix, etc.
La charte du Manden, charte du Mandé, charte de Kouroukan Fouga, ou encore, en langue
malinké, Manden Kalikan, est la transcription d’un contenu oral, lequel remonterait au règne
du premier souverain Soundiata Keita qui vécut de 1190 à 1255. existe plusieurs textes de la
Charte, celui décrit ci-dessous qui remonterait à 1222 et provient des travaux menés à partir des
années 1970 par Wa Kamissoko et Youssouf Tata Cissé, est inscrit en 2009 par l’UNESCO sur
3
« L’Iran d’aujourd’hui : un Etat moderne se construit sur cinq mille ans de traditions. Il y a vingt-cinq siècles
Cyrus lançait la première Déclaration des droits de l’homme », Le monde diplomatique, Decembre 1959, p.9.
A titre d’illustration, l’Hindouisme prévoit des règles de traitement de l’ennemi vaincu qui
prescrivent entre autres la loyauté dans le combat et l’interdiction d’armes causant des
souffrances superflues résumées dans les « lois de Marrou », préceptes d’un code sacre> Le
Mahabarata déclarait à cet effet : « Les ennemis faits prisonniers au cours d’une guerre ne
doivent pas être tues. Nous devons au contraire les traiter comme nos propres enfants.
Les principes d’humanité se manifestent également dans le Code d’honneur des Samouraï
(Bushido), les principes bouddhiques de bienveillance (Maitri) et de compassion (Karuna).
En effet, comme le relève à juste titre Jean PICTET, « le Droit humanitaire a des racines plus
profondes que l'ont cru longtemps des autres européens aux vues étroites, qui en plaçaient la
naissance à la fin du moyen âge. En réalité, les lois de la guerre sont aussi anciennes que la
guerre elle-même et la guerre aussi ancienne que la vie sur la terre ».
Selon Jean Pictet, « Dès le XVI eme siècle, la répétition des clauses humanitaires contenues
dans les cartels et capitulations passées entre chefs d’armées adverse créait un dih coutumier ».
Celui-ci imposait par exemple de ne pas considérer les blesses et malades dur un terrain e
conflit arme comme des prisonniers de guerre mais de les soigner et les renvoyer après guérison.
Ces capitulations c’est-à-dire - dans le domaine militaire, une convention établie entre nations
belligérantes en vue de la reddition de la partie vaincue ou, anciennement une ou plusieurs
conventions par laquelle une puissance accordait, sur les territoires relevant de sa juridiction,
certains droits et privilèges aux ressortissants d'une autre puissance-constituaient un pas majeur
vers une codification conventionnelle du futur.
La codification du DIH au niveau universel dans sa forme contemporaine a commencé au XIXe
siècle. Depuis, les États ont accepté l’expérience amère de la guerre moderne et représentant un
équilibre minutieux entre les préoccupations humanitaires et les exigences militaires des États.
À mesure que la communauté internationale s'est élargie, un nombre croissant d'États ont
contribué à son développement. Le DIH peut aujourd'hui être considéré comme un droit
véritablement universel.
Le Droit international humanitaire tel qu'il existe aujourd'hui, universel et engendre partie
codifié, nous le devons directement à deux personnes qui ont été toutes, deux, marquées par des
expériences traumatisantes dues à la guerre : Henry Dunant et Francis Lieber. Pratiquement en
même temps mais chacun ignorant apparemment l'existence de l'autre, Dunant et Lieber ont
apporté de contributions essentielles à la conception et au contenu du Droit international
humanitaire actuel.
-Le citoyen suisse Henry Dunant, un homme animé par une ambition dévorante, le souci
d’échapper à̀ l’environnement bourgeois auquel il appartenait par sa naissance et par sa famille,
afin de se hisser au niveau des grands de son temps, parviendra à faire diffuser le DIH par un
hasard de l’histoire – son arrivée au soir du 24 juin 1859 à deux pas du champ de bataille de
Solferino, alors qu’une des plus sanglantes batailles du XIXe siècle venait de prendre fin,
laissant sur le terrain quelque 6’000 morts et plus de 30’000 blessés – mais aussi grâce à̀ un
trait de génie, car Dunant saura témoigner de l’horreur du champ de bataille à travers son livre,
Un souvenir de Solferino. Et surtout, il tirera de cette vision d’horreur deux idées qui
connaitront un destin exceptionnel : la Croix-Rouge et la Convention de Genève.
En substance, il en ressort du point de vue du respect de la personne humaine :
-Que chaque pays constitue une société de secours volontaire qui dès le temps de paix doit être
préparée à aider le service de santé de l’armée en cas de guerre
-Que les Etats ratifient un principe conventionnel sacre et qui assurerait une protection juridique
aux hôpitaux militaires et au personnel sanitaire.
Suite à cela , le Conseil Fédéral suisse convoqua une conférence internationale à Genève qui
adopta le 22 août 1864 indique des conditions juridiques relatives à l'accomplissement des
missions de services sanitaires en situations des hostilités. Ces services doivent remplir leur
mission en toute impartialité, neutralité et indépendance à intérêt des militaires blessés dans les
armées en campagne. Ils ont pour ce faire à arborer l'emblème de la Croix rouge sur fond blanc.
L'oeuvre de Francis Lieber est à l'origine de deux développements importants. Tout d'abord,
le « code Lieber » a servi d'exemple pour de futurs manuels militaires et instructions relatives
du Droit de la guerre. Ensuite, les écrits du juriste, sont également à l'origine de la seconde
évolution du Droit international humanitaire moderne qui a conduit à l'élaboration d'un corps
des règles sur la conduite de la guerre.
Le premier résultat de cette approche a été un court traité interdisant l'utilisation de projectiles
explosifs de moins de 400 grammes : la déclaration de Saint Petersburg de 1868.
En 1874, c'est la déclaration de Bruxelles qui établit la distinction entre combattants et non-
combattants. Mais les résultats prodigieux vont sortir du développement du Droit des conflits
armés avec la conférence de la Hayes sur la paix en 1899 et 1907. Ces conférences règlementent
l'ouverture des hostilités, le statut de neutralité, le recours au gaz asphyxiant, le largage de
ballons et étoffent les lois et coutume de la guerre maritime et de la guerre sur terre. En 1911,
l'utilisation de l'aviation dans la guerre sera également règlementée, fort de l'évolution de la
guerre entre la Turquie et l'Italie.
En résumé, Henry Dunant a joué un rôle considérable dans la maturation du Droit international
humanitaire sous l'angle de Droit de Genève, c'est-à-dire, celui protégeant les victimes des
Depuis lors le droit de la Haye et le droit de Genève se sont développées sous l’impulsion des
situations de conflits armes.
Le droit international humanitaire fixe des règles détailles qui ont pour objet de protéger les
victimes des conflits armés et de limiter les moyens et méthodes de guerre. Il définit aussi les
mécanismes destinés à garantir le respect de ces dispositions.
C’est un droit qui se fonde sur les canons classiques du droit international que sont coutumes
et les conventions internationales :
Son objet est aujourd’hui reconnu :
-Protéger les victimes des conflits armes
-Limiter les moyens et méthodes de guerre
-Définir les mécanismes destines a garantir le respect de ses dispositions conventionnelles ou
coutumières.
Le DIH fait partie du droit international qui régit les relations entre États. Ce dernier est formé
d'accords conclus entre États, appelés traités ou conventions, de la coutume internationale,
constituée par la pratique des États reconnue par eux comme étant obligatoire, ainsi que des
principes généraux du droit.
2. DEFINITIONS DOCTRINALES
Pour Jean Pictet, le DIH est « l’ensemble des dispositions juridiques internationales, écrites ou
coutumières assurant le respect de la personne humaine et son épanouissement dans la mesure
compatible avec l’ordre public et en temps de guerre avec les exigences militaires ».
Le Droit international des droits de l'homme demeure intimement lié au Droit international
humanitaire. Alors que ce dernier met en évidence la protection de l'être humain en situation
des conflits armés et des catastrophes naturelles, celui-là se préoccupe de la protection des droits
inhérents à la personne humaine. Par conséquent, il la protège à tout moment ou mieux tout au
long de son existence voire même au-delà.
Les deux branches sont de nature et d'origine distincte et ont connu des évolutions différentes.
S'il est vrai qu'il y a une interdépendance entre elles, la philosophie de l'une est différente de
celle de l'autre. Cependant, le Droit international humanitaire est de plus en plus perçu comme
faisant partie du Droit des droits de l'homme applicable dans les conflits armés.
En dépit de fait que le Droit international humanitaire tient pour source essentiellement les
quatre conventions de Genève et leurs protocoles additionnels qui traitent de manière spécifique
et très détaillé la protection des droits qui traitent de manière spécifique et très détaillée la
Le DIH s'applique uniquement aux conflits armés et ne couvre pas les situations de tensions
internes ou de troubles intérieurs, comme les actes de violence isolés. Il s'applique seulement
lorsqu'un conflit a éclaté, et de la même manière pour toutes les parties, quelle que soit celle
qui a déclenché les hostilités.
Les dispositions du DIH sont distinctes, selon qu'il s'agit d'un conflit armé international ou d'un
conflit armé non international. Les conflits armés internationaux sont ceux qui opposent au
moins deux États. Ces conflits sont régis par un vaste éventail de règles, dont celles inscrites
dans les Conventions de Genève et le Protocole additionnel I.
Les conflits armés non internationaux opposent, sur le territoire d'un seul État, les forces armées
régulières à des groupes armés dissidents, ou des groupes armés entre eux. Un ensemble plus
limité de règles sont applicables à ce type de conflit. Celles-ci sont définies à l'article 3 commun
aux quatre Conventions de Genève et dans le Protocole additionnel II.
• La distinction claire entre le jus in bello et le jus ad bellum est relativement récente. Ces
termes ne sont couramment utilisés dans les débats ou les écrits sur le droit de la guerre
que depuis une décennie après la Seconde Guerre mondiale. Certes les concepts qu’ils
recouvrent apparaissaient bien avant dans le débat juridique, mais sans la distinction
nette que l’adoption de ces termes a apportée.
• Le jus ad bellum (droit de faire la guerre) ou jus contra bellum (droit de prévention
de la guerre) cherche à limiter le recours à la force entre les États. Conformément à la
Charte des Nations Unies, les États doivent s’abstenir de recourir à la menace ou à
l’emploi de la force contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique d’un État
tiers (article 2, paragraphe 4). Des exceptions à ce principe sont prévues en cas de
légitime défense ou pour faire suite à une décision adoptée par le Conseil de sécurité en
vertu du chapitre VII de la Charte des Nations Unies.
En cas de conflit armé international, il est souvent difficile de déterminer quel État est
coupable d’une violation de la Charte des Nations Unies. Or, le système du
droit humanitaire ne lie pas son application à la désignation du coupable, car on
• déboucherait immanquablement sur une controverse qui paralyserait sa mise en œuvre,
chacun des adversaires se déclarant victime d’une agression. En outre, le droit
international humanitaire a pour but d’assurer la protection des victimes de la guerre et
de leurs droits fondamentaux, à quelque partie qu’elles appartiennent. C’est la raison
pour laquelle le jus in bello doit rester indépendant du jus ad bellum ou jus contra
bellum.
Les fondements du droit des conflits armes internationaux obéissent aux normes classiques du
droit international gouvernant l’identification des sources.
*Métaphore des sources : utilisée pour donner une présentation formalisée d’une réalité
internationales qui ne l’est pas ; expression éclairante par la représentation dynamique qu’elle
donne du droit, censé jaillir d’endroits localisés et identifiés, comme un fleuve.
But : identifier le fondement du caractère obligatoire du DIP
==> qualis jus talis societas : traités mieux adaptés aux caractéristiques inhérentes de la sté int,
sté décentralisée, atomisée entre E souverains égaux, dans laquelle consentement de l’E occupe
une place centrale.
à noter : pour prendre de la hauteur dsan la réflexion sur les sources et acquérir des idées
générales sur la structure des modes de création du droit, La pensée jur de M. Virally.
2 types de sources :
- sources formelles du droit = procédés d'élaboration du droit, les diverses techniques qui
autorisent à considérer qu'une règle appartient au droit positif.
- Les sources formelles sont les procédés d’élaboration du droit. Ils sont le mode par
lequel est établie ou constatée une règle applicable. Elles vont permettre d’introduire le
contenu au droit positif. Les traités sont des sources formelles
Les sources formelles sont les procédés d’élaboration du droit. Ils sont le mode par lequel
est établie ou constatée une règle applicable. Elles vont permettre d’introduire le contenu
au droit positif. Ex : Les traités sont des sources formelles.
[équité – mode de formation spontané mineur, pas une véritable source, plutôt guide d’app
de la règle de dt par le juge ou l’arbitre afin de ne pas aboutir à une sol inéquitable – même
idée qu’hist sa naissance en dt GB, equity apparue pr compenser rigidité excessive de la CL
qui pouvait laisser certains « torts » non indemnisés, ens des règles dégagées et appliquées
par la jur du Chancellier ].
4
Les sources qui ne sont pas mentionnées dans l’article 38 du statut de la CIJ
- le jus cogens (normes impératives de droits international général)
- les avis consultatifs de la CIJ
- les actes unilatéraux des Etats (ex : la décision de répudiation du Paraguay de 2005).
• Parmi les conventions du XIXème siècle, figure d’abord par ordre chronologique,
la Déclaration de Paris de 1856 sur la guerre maritime, œuvre collective des
vainqueurs de la Guerre de Crimée.
Postérieurement, trois autres conventions ont jeté les premières bases de ce qu’il est
convenu d’appeler le « Droit international humanitaire ».
-En 1907, avec Les Conventions de la Haye, l’entreprise de codification du DIH a atteint
son apogée. 13 textes sur le droit de la guerre ont été élaborées : Convention sur l’ouverture
des hostilités (la 3eme), une convention sur les lois et coutumes de la guerre sur la terre (la
13eme), 2 conventions sur la neutralité dans la guerre terrestre et la guerre maritime, Une
Déclaration sur le lancement de projectiles du haut des ballons. (Rien n’a été fait sur la
guerre aérienne car celle-ci était encore inconnue de la technique guerrière de l’époque. Elle
n’est apparue qu’en 1911,lors de la guerre italo Turque).
Les accords conclus en matière de maitrise des armements impactent le déroulement des
conflits armes au point ou la frontière entre droit du désarmement et droit humanitaire de la
guerre est devenue poreuse. On peut néanmoins considérer que l’interdiction de la fabrication
ou de la détention de certaines armes relève du droit du désarmement et la limitation ou
l’exclusion de leur utilisation du second.
La principale innovation est constituée par l’adoption le 10 octobre 1980 de la Convention de
Genève sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques qu’elle a
été modifiée le 21 décembre 2001, est également connue sous le nom de Convention sur
certaines armes classiques. qui peuvent être considérés comme produisant des effets
-Le conflit du golfe et les accords de désarmement entre les Etats Unis et l’URSS à partir de
1990 ont favorise l’adoption de la Convention de Paris du 13 janvier 1993 sur l’interdiction
de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur
leur destruction (encore appelée Convention sur les armes chimiques).Elle a été ouverte à la
signature lors d’une cérémonie qui a eu lieu à Paris le 13 janvier 1993. Quatre ans plus tard, en
avril 1997, la Convention entrait en vigueur. Cette Convention est unique en son genre, car il
s’agit du premier traité multilatéral qui interdit toute une catégorie d’armes de destruction
massive et prévoit la vérification internationale de la destruction de celles-ci. Il s’agit en outre
du premier traité de désarmement négocié dans un cadre entièrement multilatéral, ce qui ouvre
la voie à une plus grande transparence et à une égalité d’application à tous les États parties.
La Convention a également été négociée avec la participation active de l’industrie chimique du
monde entier, garantissant ainsi le concours continu de cette dernière au régime de vérification
de l’industrie établi par la Convention sur les armes chimiques. La Convention prévoit
l’inspection des installations de l’industrie afin de garantir que les produits chimiques toxiques
servent uniquement à des fins non interdites par la Convention.
Malgré le large soutien international envers la Convention d'Ottawa, il y a encore des États
producteurs et/ou utilisateurs de mines antipersonnel qui refusent d'adhérer au texte. Ensemble,
six de ces États – la Chine, l’Inde, la République de Corée, le Pakistan, la Russie et les États-
Unis – pourraient détenir des stocks de dizaines de millions de mines antipersonnel et certains
acteurs armés non étatiques continuent à employer, stocker et produire des mines antipersonnel
-le Protocole facultatif de 2000 se rapportant à la Convention relative aux droits de
l'enfant, concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés.
De nombreuses règles de DIH sont désormais considérées comme appartenant au droit
coutumier, c'est-à-dire comme règles générales s'appliquant à tous les États.
Le droit international régissant l’état de certaines victimes des conflits participe au droit
international humanitaire sans pour autant faire partie du droit de Genève ou du droit de la
Haye.
La Convention de Genève du 28 juillet 1951 relative au statut des refugies définit
cependant aussi les obligations dont un réfugié doit s'acquitter à l'égard du pays d'accueil et
exclut certains groupes, notamment les criminels de guerre, du statut de réfugié.
La Convention relative au statut des apatrides du 28 septembre 1954 : Définissant le cadre de
protection internationale des apatrides, elle codifie les droits des apatrides de la manière la plus
globale, jamais essayée au plan international et porte sur certains aspects de DIH .
L’esquisse de la naissance d’un droit pénal humanitaire peut se situer à la fin de la guerre froide,
suite aux événements dramatiques en Europe, dans les Balkans et plus tard dans certains pays
en Afrique, en particulier le génocide des Tutsis rwandais.
Ø En premier lieu, ce droit est issu du tribunal de Nuremberg. Il s’agit du droit de
Nuremberg qui irrigue le droit pénal humanitaire par le biais notamment de six
principes généraux (Il s’agit d’une source de DIP et les principes généraux de droit
reconnus par les nations civilisées (PGD) : ceux qui sont communs aux différents
systèmes juridiques nationaux. Ex : équité, libre consentement, bonne foi, changement
fondamental de circonstances, abus de droit, enrichissement indu...
• Une pratique continue : Usage constant et uniforme. Il faut que la pratique en cause se
soit reproduite sur un certain nombre d’années.
• et un élément psychologique :
cette pratique doit être acceptée librement par les Etats comme règle contraignante.
«L’opinio juris » : la pratique des sujets du DI est dictée par le sentiment qu’ils obéissent à
une véritable obligation juridique.
EN DIH , plusieurs affaires de la CIJ éditent des principes relevant du droit coutumier. La Cour
International de Justice (CIJ), qui siège à la Haye (Pays-Bas) est l'un des six organes principaux
de l'ONU établie par la charte des Nations-Unies qui a pour mission de « régler conformément
au droit international les différends qui lui sont soumis. Organe judicaire principal des Nations
Les décisions de la Cour constituent même un «moyen de détermination des règles du droit
international» y compris humanitaire. A titre d’illustration, Dans l'Affaire des activités
militaires et paramilitaires Nicaragua et contre celui-ci ayant donné lieu a l’arrêt du 27 juin
1986 , la CIJ était confrontée à la réserve figurant dans la déclaration américaine d'acceptation
de la juridiction de la cour, réserve à l'effet d'exclure les différends relatif à des traités
(multilatéraux).La cour devait dès lors statuer sur le terrain du droit coutumier. Elle s’est
referée aux sources conventionnelles du droit international humanitaire a conventions de
Genève du 12 août 1949 dans son arrêt de 1986 et de son avis de 1996, et en outre dans celui-
ci, aux additionnels de 1977, ainsi qu'aux conventions de la Haye de 1899 et 1907 (paragraphe
75 p. 256).
• le « droit de Genève » qui protège ceux qui ne participent pas ou plus au combat, c'est-
à-dire principalement la population civile et les militaires hors de combat, blessés ou
prisonniers.
• le « droit de La Haye » qui fixe les droits et obligations des parties au combat dans la
conduite des hostilités, limite le choix des moyens de guerre et interdit d'employer des
armes ou des méthodes de guerre de nature à causer des pertes inutiles ou des
souffrances excessives.
Le DIH s'applique uniquement aux conflits armés et ne couvre pas les situations de tensions
internes ou de troubles intérieurs, comme les actes de violence isolés. Il s'applique seulement
lorsqu'un conflit a éclaté, et de la même manière pour toutes les parties, quelle que soit celle
qui a déclenché les hostilités.
Les dispositions du DIH sont distinctes, selon qu'il s'agit d'un conflit armé international ou d'un
conflit armé non international.
• Les conflits armés internationaux sont ceux qui opposent au moins deux États. Ces
conflits sont régis par un vaste éventail de règles, dont celles inscrites dans les
Conventions de Genève et le Protocole additionnel I.
• Les conflits armés non internationaux opposent, sur le territoire d'un seul État, les forces
armées régulières à des groupes armés dissidents, ou des groupes armés entre eux. Un
ensemble plus limité de règles sont applicables à ce type de conflit. Celles-ci sont
définies à l'article 3 commun aux quatre Conventions de Genève et dans le Protocole
additionnel II.
Il importe de distinguer DIH et droit relatif aux droits de l'homme. Si certaines de leurs règles
sont similaires, ces deux branches du droit international se sont développées séparément et sont
contenues dans des traités différents. En particulier, le droit relatif aux droits de l'homme,
contrairement au DIH, s'applique en temps de paix et nombre de ses dispositions peuvent être
suspendues lors d'un conflit armé.
I. LES ETATS
Les Conventions universelles comme la Convention de Genève de 1949 ou régionales lient
d’abord les Hautes Parties contractantes s’engagent à respecter et à faire respecter le DIH .
L’article introductif aux Conventions de Genève du 12 août 1949 et à leur premier Protocole
additionnel dispose que: « [l]es Hautes Parties contractantes s’engagent à̀ respecter et à faire
respecter la présente Convention [le présent Protocole] en toutes circonstances ».
5
Buirette, Patricia. « III. La Croix-Rouge et l’application du droit international humanitaire », Patricia Buirette
éd., Le droit international humanitaire. La Découverte, 2019, pp. 66-70.
III. LE CICR
À la différence du droit international général, le droit international humanitaire a une spécificité
qui tient en l’existence de la Croix-Rouge, qui veille à l’application de ce droit par les États.
Traduisant la volonté d’établir un système de mise en œuvre immédiate de la réglementation et
donc d’assurer un contrôle continu de l’application de ce droit, au lieu de constater qu’il n’est
pas respecté ou d’attendre la fin de la guerre pour exiger réparation. Il s’agit là d’un moyen de
pression constant pour son application.
4. Le CICR se recrute parmi les citoyens suisses par cooptation et comprend quinze à vingt-
cinq membres.
5. il joue le rôle « d’institution spécifiquement neutre ».
Et les conventions de Genève de 1949 lui reconnaissent un rôle essentiel dans le contrôle
d’application du droit international humanitaire :
« Les dispositions de la présente convention ne font pas obstacle aux activités
humanitaires que le comité international de la Croix-Rouge, ainsi que tout autre organisme
humanitaire impartial, entreprendra pour la protection » des victimes de guerre (blessés et
malades, prisonniers de guerre, personnes civiles, etc) (articles 9 commun aux conventions n°
I, II, III et article 10 de la IV convention).
Ces dispositions sont reprises à l’article 81 du protocole additionne n° I.
A cet effet, les délégués du CICR sont autorisés comme les représentants des puissances
protectrices a se rendre dans tous les lieux ou se trouvent les personnes protégées : lieux
d’internement, de détention et de travail7.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est surtout connu par ses opérations sur le
terrain, dans le monde entier, en faveur des victimes des conflits armés et des violences internes.
On connaît moins bien la globalité du rôle qu’il joue en tant que “gardien” du droit international
humanitaire applicable dans les conflits armés, rôle complexe qui est étroitement associé à sa
propre création et que la communauté internationale lui a ensuite formellement confiée.
L’année même de la création du CICR, fin 1863, se constituèrent les premières Sociétés de
secours volontaires, les futures Sociétés nationales de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge.
Et l’année suivante, le 22 août 1864, était adoptée la Convention pour l’amélioration du sort
des militaires blessés dans les armées en campagne, qui est à l’origine du droit international
humanitaire.
6
Article 4 des Statuts du Comité international de la croix-rouge.
7
Voir Convention n° III article 126, Convention n° IV article 143, Protocole additionnel n° I.
Ce rôle particulier du CICR est formellement reconnu aujourd’hui dans les Statuts du
Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, qui sont adoptés non
seulement par les composantes du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-
Rouge mais également par la plupart des Etats parties aux Conventions de Genève.
L’article 5 de ces Statuts, consacré au CICR, donne en effet à celui-ci le rôle “d’assumer les
tâches qui lui sont reconnues par les Conventions de Genève, de travailler à l’application fidèle
du droit international humanitaire applicable dans les conflits armés et de recevoir toute
plainte au sujet des violations alléguées de ce droit” (chiffre 2, lettre c); ainsi que celui “de
travailler à la compréhension et à la diffusion du droit international humanitaire applicable dans
les conflits armés et d’en préparer les développements éventuels” (chiffre 2, lettre g).
Ayant ainsi précisé la racine historique et la formulation actuelle de ce rôle unique que joue une
Institution privée dans le système international, nous ne souhaitons pas nous étendre davantage
sur la manière dont il a été rempli par le CICR tout au long de son histoire. Notre propos vise
avant tout à examiner la portée de ce rôle de “gardien” du droit international humanitaire dans
le contexte contemporain.
Il n’est pas aisé d’identifier et de présenter de manière cartésienne et dans une séquence logique
les différents aspects de ce rôle, d’autant plus qu’il y a des recoupements entre certaines de ses
fonctions. Risquons néanmoins une classification. On peut distinguer :
• la fonction “de promotion”, soit celle de plaider pour ce droit, d’aider à sa diffusion et
à son enseignement, d’inciter les Etats à prendre au niveau national les mesures
nécessaires à sa mise en œuvre;
• la fonction “de chien de garde”, enfin, soit celle d’alerter non seulement les Etats et
autres parties à un conflit armé directement concernés, d’abord, l’ensemble de la
communauté internationale, ensuite, en cas de violations graves de ce droit.
8
Voir Convention n° I (article 52), Convention n° II (article 53), Convention n° III (article 132), Convention n° IV (article
149).
9
Voir CICR manuel de la Croix-rouge internationale, douzième édition, Genève, février 1983, p 389.
A.Le Tribunal pénal international pour la Yougoslavie (TPIY) et le Tribunal pénal pour
le Rwanda (TPIR) :
Ils ont été crées par les Nations Unies, c'est-à-dire la communauté internationale dans son
ensemble : résolutions n° 808, 827 du conseil de sécurité et résolution n° 955 du 8 novembre
1994.
Ce ne sont pas des tribunaux de vainqueurs comme ceux de Tokyo, de Khabarovsk et de
Nuremberg et encore…
La création de ceux-ci répond au souci de « juger les personnes présumées responsables de
violations graves du droit international humanitaire commises sur le territoire de l’ex
Yougoslavie depuis 1991 » et « les personnes présumées responsables d’actes de génocide ou
d’autres violations graves du droit international humanitaire au Rwanda ».
Leur création répond à des évènements bien délimités « ratione temporis ».
2. Les cas de compétence sont donc d’avance déterminés.
Il ne peut s’agir de dénoncer ici le non respect des principes généraux du droit pénal : « nullum
crimen sine lege ».
B.Le Tribunal pénal international pour le Rwanda a pour charge de juger le génocide, les
crimes contre l’humanité et les violations de l’article 3 commun aux conventions de Genève et
au Protocole additionnel n° II. Ce conflit était strictement interne et non international.
1. Par la résolution 955 (1994) le conseil de sécurité a décidé de créer un tribunal international
pour « juger les personnes présumées responsables d’actes de génocide ou d’autres violations
graves du droit humanitaire au Rwanda ».
Il estimait agir au titre du chapitre VII de la charte des Nations Unies.
2. Ce tribunal (TPIR) est compétent pour juger les personnes ayant commis des actes de
génocide et d’autres violations graves du droit international humanitaire.
Les « actes de génocide » sont ici visés en premier dans ce conflit d’ordre interne :
« Le génocide s’entend de l’un quelconque des actes ci-après commis dans l’intention
de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux comme tel :
a) Meurtre de membres du groupe.
b) Atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ».
Ils sont également punis les actes suivants :
a) le génocide ;
b) l’entente en vue de commettre le génocide ;
c) l’incitation directe et publique à commettre le génocide ;
d) la tentative de génocide ;
e) la complicité dans le génocide ».
Le statut du TPIR retient également les « violations graves » du droit humanitaire :
1° Les crimes contre l’humanité qui se résument dans :
a) assassinat ;
b) extermination ;
c) réduction en esclavage ;
d) expulsion ;
e) emprisonnement ;
f) torture ;
g) viol ;
h) persécutions pour des raisons politiques raciales et religieuses ;
i) Autres actes inhumains.
2° Les violations de l’article 3 commun aux conventions de Genève et du Protocole additionnel
II :
a) « les atteintes portées à la vie, à la santé et au bien être ou mental des personnes en
particulier le meurtre, de même les traitements cruels tels que la torture, les mutilations ou
toutes formes de peines corporelles ;
b) les punitions collectives ;
Le Statut de Rome (17 juillet 1998) est le traité international qui a fondé la Cour pénale
internationale. Il est adopté lors d'une conférence diplomatique réunissant les représentants des
États adhérant aux Nations unies, dite Conférence de Rome, qui se déroule du 15 juin au 17
juillet 1998 à Rome, en Italie. Il entre en vigueur le 1er juillet 2002 après sa ratification par 60
Étatsc : la Cour pénale internationale est alors officiellement créée. La compétence de la Cour
n’étant pas rétroactive, elle traite les crimes commis à compter de cette date.
Le siège officiel de la Cour est situé à La Haye, aux Pays-Bas. Depuis le 4 mars 2016, 123 États
sur les 193 États membres de l'ONU ont ratifié le Statut de Rome et acceptent la compétence
de la CPI (dont tous les États de l'Union européenne). Trente-deux États, dont la Russie et les
La CPI « peut exercer sa compétence à l’égard des personnes pour les crimes « les plus graves
ayant une portée internationale ».
Elle est « complémentaire des juridictions criminelles nationales ».
2. la compétence de la cour est établie à l’égard de plusieurs infractions.
L’article 5 du Statut déclare à cet effet :
« La compétence de la cour est limitée aux crimes les plus graves qui touchent
l’ensemble de la communauté internationale. En vertu du présent statut, la cour a compétence
à l’égard des crimes suivants : a) le crime de génocide, b) les crimes contre l’humanité, c) les
crimes de guerre, d) le crime d’agression ».
La Cour ne peut exercer sa compétence que lorsque les juridictions nationales n’ont pas la
volonté et/ou la capacité pour juger des crimes internationaux (principe de complémentarité).
En d'autres termes, la Cour n'intervient que lorsque les systèmes internes sont défaillants.
À ce jour, la Cour a ouvert une enquête dans treize situations : Ouganda (2004), République
démocratique du Congo (2004), Soudan (2005), Centrafrique (2007), Kenya (2010), Libye
(2011), Côte d'Ivoire (2011), Mali (2013), Centrafrique II (2014), Géorgie (2016) et Burundi
(2017), Bangladesh/Myanmar (2019) et Afghanistan (2020). Dix examens préliminaires sont
en cours : Irak/Royaume-Uni (date inconnue), Colombie (2004), Guinée (2009), Nigéria
(2010), Ukraine (2014), Palestine (2015), Philippines (2018), Venezuela I (2018), Venezuela II
(2020), Bolivie (2020). Cinq autres sont clos.
L’Afrique par solidarité refuse d’appliquer les mandats de la CPI : résolution de l’Union
africaine du 4 juillet 2009 renvoyant le problème compétence nationale des Etats.
Les Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens (CETC) sont le nom
officiel du tribunal crée après plusieurs années de négociations par un accord entre l’ONU
et le gouvernement cambodgien du 6 juin 2003 qui traduit actuellement en justice les
principaux dirigeants encore en vie du régime khmer rouge pour le Génocide commis au
Cambodge entre 1975 et 1979 qui a entrainé la mort de près de deux millions de
personnes soit un tiers de la population.