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« Amnesty International »
Responsables de la recherche : LABZAE Oumaima et
BENHIDA Nadia
Introduction
Conclusion
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Le lecteur trouvera une version détaillée du plan en fin du document
Sitographie
Introduction
Le fait que l’être humain est titulaire d’un ensemble de droits est une idée qui remonte
à l’aube du temps. Cependant, l’expression « droits humains » est assez récente. Mais
c’est quoi exactement ces droits ? Si on faisait un micro trottoir, les réponses seraient
certainement diverses mais les enquêtés parleraient tous de liberté d’expression ou/et
de religion, et quelques uns pourraient ajouter un ou deux autres droits. Or, « droits de
l’homme » est une idée beaucoup plus vaste et contient un nombre indéterminé de
privilèges et de prérogatives. La reconnaissance de ces droits par presque tous les Etats
du monde est le résultat d’un combat historique, d’une série d’évènements qui a fait
couler du sang et de l’encre, pour avoir la DUDH (Déclaration Universelle des Droit de
l’Homme). Et pour sauvegarder le fruit de cette bataille lointaine, un nombre
d’institutions internationales a vu le jour. L’une des plus importantes est Amnesty
International.
Chaque fois qu’on entame une étude sur les institutions internationales on doit se
demander comment est née cette dernière. L’historique d’Amnesty internationale est
bien particulier. C’est en 1961 que Peter Benenson, avocat britannique, qui s’est
indigné pour l’arrestation et l’emprisonnement de deux étudiants portugais pour avoir
porté un toast à la liberté dans un café. Et c’est donc avec détermination que l‘avocat
britannique a créé un réseau de gens pour bombarder le gouvernement portugais de
lettres de protestations. En publiant dans le journal britannique The observer, un
appel international en faveur des « prisonniers oubliés» et ce fut le 28 mai 1961 qu’une
compagne d’un an est lancée ‘appel pour une Amnesty’, et marque du coup le début
d’une carrière de 56 ans de lutte et de combat pour les droits de l’homme.
Dans la même année Amnesty a publié son premier bilan, qui dévoilait des chiffres
intéressants notamment les 210 prisonniers déjà adoptés par 70 groupes dans 7 pays.
Et les prisonniers d’opinion étaient au nombre de 1200 cas. Toujours dans la même
année un nombre de pays a adopté Amnesty International en leurs seins. En 1963
l’avocat irlandais spécialisé dans la défense des droits de l’Homme, Seán Macbride est
élu président du comité exécutif international, qui est donc la nouvelle instance
dirigeante de l‘organisation. En deux ans d’existence Amnesty comptait déjà 350
groupes, 770 prisonniers adoptés, et 140 libérés. En 1964, Amnesty refuse de
reconnaitre comme prisonniers d’opinion ceux qui ont eu recours à la force, tel était le
cas de Nelson Mandela. Mais Amnesty luttait quand même pour qu’ils aient des
conditions de détention favorables.
Au fil des années Amnesty n’a pas cessé d’encaisser des victoires. En 1977, le travail
d’Amnesty fut couronné par un prix Nobel de la paix pour « avoir contribué à garantir
les bases de la liberté et de la justice, et avoir ainsi contribuée à la paix dans le
monde ». Dans cette même année Amnesty International a lancé l’un des plus grands
projets. C’était celui de la conférence de Stockholm qui a demandé à tous les Etats du
monde d’abolir la peine de mort immédiatement et définitivement. En 1989 Amnesty
International lance une nouvelle campagne contre la peine de mort avec la publication
d'un rapport important, intitulé « Quand l'État assassine».
En 1991 et pour fêter ses 30 ans d’existence, Amnesty a élargi son mandat aux
exactions commises par des groupes d'opposition armés, aux prises d'otages ainsi
qu'aux personnes incarcérées en raison de leur orientation sexuelle et demande
l’acceptation des LGBTs. En 1999 Amnesty a adopté le Protocole facultatif à la
Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des
femmes, ce qui signifie que le Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard
des femmes peut examiner les plaintes émanant de particuliers ou de groupes. L’une
des récentes acquisitions d’Amnesty est celles de 2011 où les chercheurs se sont rendus
aux pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord pour des raisons démocratiques. Et
comme on n’oublie jamais d’où on vient, dans la même année Amnesty International a
fêté ses 50 ans en portant un toast pour la liberté, comme rappel du facteur
déclencheur de ce combat et cette lutte historiques.
S’agissant des valeurs, il faut rappeler de prime abord qu’Amnesty International est
une Organisation internationale reconnue par l’ONU. Cette reconnaissance requiert
une communauté de valeurs. Nous savons que les valeurs fondamentales qui ont
présidé à la création de l’ONU sont principalement humanistes. Dès 1948, l’ONU a
élaboré la Déclaration universelle des droits de l’homme et établit ainsi les principes de
base de tous les mouvements de droits humains. Ainsi, si Amnesty International
défendait une valeur en contradiction avec l’esprit onusien, elle n’aurait jamais
bénéficié de la reconnaissance de la part de l’ONU.
La croyance en la solidarité internationale : cette dernière se traduit sur le plan
pratique par la couverture du monde entier par Amnesty International, et donc la
réunion d’hommes et femmes, militants ou sujets d’opération, dont la religion, la
culture, les croyances et j’en passe, diffèrent.
✓ La défense des droits des refugiés et des migrants, qui est un des objectifs les
plus polémiques et des plus politisés. Amnesty International s’engage dans cette
question par :
✓ Veiller à ce que les États protègent et respectent les droits des femmes, en
recourant à la notion de diligence requise, aux niveaux national et
international, pour placer les États devant leurs responsabilités ;
✓ Soutenir les personnes qui militent en faveur des droits des femmes ;
Malgré le travail acharné d’Amnesty, il reste beaucoup à faire pour atteindre les
objectifs tracés.
Amnesty possède une vaste base de données où sont classées des informations sur la
situation des droits humains dans plus de 150 pays ainsi que sur les grands domaines
de travail d’Amnesty.
Chaque année, Amnesty publie un rapport qui rend compte des atteintes aux droits
humains qui ont été commises dans le monde l’année précédant sa sortie. Il détaille
aussi toutes les activités que l’organisation a réalisées tout au long de l’année.
Les enfants ne sont pas oubliés, car souvent, ce sont eux qui se retrouvent au cœur des
violations. Amnesty International ne leur vient pas en aide en construisant des écoles,
des centres d’accueil ou en parrainant des enfants. L’objectif est de mettre fin aux
violations dont ils sont l’objet et de faire changer leurs conditions de vie en faisant
pression sur les autorités et les personnes responsables. Par exemple, lors de la
campagne « Dignité », Amnesty demande aux gouvernements de mettre fin aux
bidonvilles dans de nombreux pays dans lesquelles vivent des milliers d’enfants.
Amnesty International peut vivre grâce aux cotisations et aux dons versés par ses
membres et sympathisants, ainsi que par la vente de matériel, comme ses rapports, les
bougies ou les T-shirts. Des fondations ou entreprises éthiques peuvent aussi faire des
dons pour aider Amnesty mais le mouvement international n’accepte pas d’argent des
gouvernements.
Les campagnes et actions permettent d’améliorer la situation des droits humains sur
les plans légal et social et aident les organisations actives sur le terrain : des lois pour
une protection accrue des femmes ou instaurant un contrôle du marché des armes
voient le jour. On doit à la pression d’Amnesty et d’autres organisations de défense des
droits humains l’adoption d’une convention internationale contre la torture en 1987, la
création d’une Cours Pénale Internationale en 2002 et en 2006 la constitution d’un
Conseil des Droits Humains sous l’égide de l’ONU.
Tout cela montre que les actions menées par les membres et sympathisants d’Amnesty
depuis plus de 50 ans peuvent faire changer les choses.
Au lieu de passer trop vite à un autre point, mettons sur « pause » et regardons de plus
près une des réalisations d’Amnesty parmi tant d’autres relayées à Paris 13, qui est une
université où l’activité d’Amnesty International est fort présente et où étudiant et
professeur sont des sympathisants des droits de l’Homme
10 jours pour signer : TRUNG est libre !!
Dans le cadre de l’opération mondiale « 10 jours pour signer » en décembre 2013, nous avions soutenu
Nguyen Tien Trung, un jeune activiste blogueur vietnamien considéré par Amnesty International comme
un prisonnier d’opinion (il avait été emprisonné pour avoir réclamé – pourtant pacifiquement – plus de
démocratie dans son pays). À l’université Paris 13, les jeunes d’Amnesty ont eu le plaisir d’accueillir son
frère, Nam, pour une rencontre débat autour du thème « Vietnam et Libertés ».
En janvier 2010, Trung avait été condamné à sept ans de prison et trois ans de résidence surveillée pour «
tentative de renversement du gouvernement du peuple». Le samedi 12 avril 2014, à la surprise de
Trung lui-même et de sa famille, il a été remis en liberté, bénéficiant donc d’une libération anticipée.
Même s’il semblerait qu’il doive rester quand même 3 ans en résidence surveillée, nous sommes si
heureux qu’il ait pu retrouver sa famille et se trouve en bonne santé !
Dès sa sortie de prison, Trung a été informé par sa famille des actions menées par Amnesty International.
Il a aussitôt tenu à remercier pour toutes les actions entreprises : « Toutes nos actions ont finalement un
résultat » a-t-il déclaré. En janvier 2013, plus de 50 000 signatures avaient été remises à l’ambassade du
Viêt-Nam à Paris par une délégation d’Amnesty International pour demander la libération de ce prisonnier
d’opinion. Parmi ces pétitions, quelques centaines provenaient du campus de Villetaneuse, et cela fait
tellement plaisir d’avoir activement contribué à ce résultat concret que tout militant espère, la libération
d’un prisonnier d’opinion !
Depuis 1964, Amnesty International bénéficie d'un statut consultatif spécial aux Nations
unies, qui lui a permis d'influer sur des événements cruciaux relatifs aux droits humains,
notamment :
✓ l’adoption de Conventions-clés, comme celle contre la torture et les disparitions,
et d'un traité modérant le commerce des armes ;
✓ des Protocoles facultatifs à certains traités relatifs aux droits humains,
notamment en faveur de l'abolition de la peine de mort et contre l'implication
de mineurs dans les conflits armés ;
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On trouvera sur le site d’Amnesty International l’expression des attentes d’Amnesty International quant à l’activité de l’ONU
(https://www(https://www.amnesty.org/fr/what-we-do/united-nations/) :
« Ce que demande Amnesty International : Nous pouvons créer un monde où nous serons tous en mesure d'exercer chacun des droits
fondamentaux reconnus par la Déclaration universelle des droits de l'homme. Aux Nations unies, Amnesty milite pour :
• la ratification et l'application universelle de l'ensemble des traités et normes relatifs aux droits humains ;• une plus grande réactivité des organes
des Nations unies face aux crises humanitaires et des droits humains ;• l'adoption de traités permettant de faire face à de nouveaux défis, comme la
responsabilité des entreprises en matière de droits humains ou notre droit à la vie privée ; • des réformes institutionnelles dans le but de renforcer
les Nations unies et de les rendre plus efficaces aux fins de la promotion et de la protection des droits humains. »
✓ la création de mécanismes nationaux pour prévenir la torture, et pour permettre
aux personnes de porter plainte contre leur gouvernement lorsque leurs droits
sont bafoués ;
✓ la création du Hau-commissariat aux droits de l’homme, du Conseil des droits
de l’homme et de l'Examen périodique universel ;
✓ l'établissement des mandats des procédures spéciales sur des questions telles
que les défenseurs des droits humains, l'élimination des discriminations à
l'égard des femmes, la lutte contre le terrorisme et les droits humains, et le
monde des affaires et les droits humains ;
✓ l'adoption de résolutions, avec notamment la quasi-unanimité autour de l'arrêt
de la peine de mort, et la protection des civils dans les situations de crise ;
✓ l'adoption des Déclarations des Nations unies sur les disparitions forcées, sur
les défenseurs des droits humains, et sur l'éducation et la formation aux droits
de l'homme.
Conclusion
Elle mène des activités de sensibilisation et d’éducation aux droits humains, en vue
d’aider les gens et les organismes à connaître, comprendre et défendre ces droits. Ces
activités ciblent autant les individus que les groupes d’individus ; il peut s’agir
d’organisations, d’entreprises ou d’institutions internationales.
Elle exhorte également les gouvernements à respecter, ratifier et surtout à mettre en
œuvre les accords internationaux relatifs aux droits humains.
On ne laissera pas passer l'occasion sans parler d’Amnesty Maroc. Certes elle a pris du
temps pour s’imposer au sein du royaume car ce n’est qu’en 1994 que la section
marocaine est officiellement ouverte, après des années de bataille et combat acharné,
mais comme le dit l’adage, il vaut mieux tard que jamais. Au Maroc Amnesty compte
30 000 sympathisants et membres, leur soutien quelque soit sa nature est rentable, est
c’est ce qui a le plus d’importance.
Au Maroc comme ailleurs dans le monde Amnesty travail avec les mêmes valeurs, de
base sur les mêmes principes, et luttes pour les mêmes objectifs. La langue, la culture,
la religion, et la géographie des pays où se trouve Amnesty n’affectent en aucun cas la
cible, car cette dernière reste l’Homme en tant que tel.
Dans les quatre coins du monde, Amnesty International ne jure que par le respect des
droits fondamentaux de l’Homme.
Conclusion
Sitographie : www.amnesty.org/fr/human-rights
: www.amnestyinternational.be/doc/rubrique649.html
: www.amnesty.be
: www.amnesty.fr
: www.ohchr.org/fr/professionalinterest