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Intitulé de la loi Date Contexte Principaux apports

la loi du 15 juin 2000 permet le Réforme très sensiblement la


La loi n° 2000-516 renforçant 15 juin 2000 renforcement du principe de la justice pénale et modifie en
la protection de la présomption d’innocence, la dite loi profondeur les différentes
vise une meilleure protection des phases de la procédure pénale.
Présomption d'innocence et
droits des personnes mises en Elle vise à mieux garantir les
les droits des victimes
examen. droits des personnes mises en
On l’appel aussi la loi “Guigou”, elle cause devant la justice et
est venue consolider les dispositions renforcer les droits des victimes.
du Code de Procédure Pénale.  Le texte de la loi du 15
*Cette loi vient répondre aux juin 2000 harmonise la
différentes condamnations qu'a législation française avec
encourues la France, en effet la cour les normes
européenne des droits de l'homme a européennes. La
rendue plusieurs décisions en réforme porte sur quatre
défaveur de la France soulignant des grands points :
défaillances au niveau de la
procédure pénale, parmi ces  Instauration de l’appel
décisions , l’arrêt Selmouni , Le des verdicts des cours
requérant, un ressortissant d’assises ;
néerlandais et marocain est  Réforme de la libération
interpellé puis placé en garde à vue conditionnelle et de
dans le cadre d’une enquête relative l’application des peines
à un trafic de stupéfiants. Durant sa  Extension du droit des
garde à vue, le requérant se plaignit victimes à tous les
de faire l’objet de sévices physiques stades de la procédure
et sexuels. Par la suite, il fût inculpé pénale
par le juge d’instruction. la cour a  Renforcement de la
condamné la France pour violation protection de la
des arts 3 et 6 de CEDH. présomption
Ce Principe est affirmé, d’innocence des
explicitement par plusieurs textes personnes mises en
dont on peut citer: cause par la justice.
 les apports de la loi du
➢ L'article 11 de la déclaration 15 juin 2000 sur le
universelle des droits de l'homme fardeau de la preuve :
(1948).  La charge probatoire
➢ L’article 14-2 du pacte incombant à la
international relatif aux droits civils partie poursuivante
et politiques.  Le doute profitant à
➢ L'article 7 de la déclaration des l’accusé
droits de l'homme et du citoyen  Le droit du suspect
(1789) ➢ L’article 6 de la Convention de garder le silence
européenne de sauvegarde des La loi de 15 juin 2000 a eu le
droits de l’homme et des libertés mérite de renforcer le principe
fondamentales. de la présomption d’innocence
➢ L’article 47 de la Charte des et les droits de la défense durant
droits fondamentaux de l’Union toutes les phases de procès, que
européenne soit au stade de l’enquête, ou
Il convient de préciser que le durant l’instruction préparatoire.
législateur marocain s’est inspiré de 1. Durant l’enquête :
cette loi ce qui a donné comme Cette loi a apporté des
résultat la concrétisation de ce modifications en matière de la
principe au sein du code de garde à vue, et ce en raison que
procédure pénale marocain de 2002. cette mesure porte une atteinte
grave aux libertés individuelles
et altère le principe de la
présomption d’innocence. A cet
égard, les simples témoins ne
peuvent plus faire l’objet d’une
mesure de garde à vue. Seuls les
suspects peuvent être placés en
garde à vue, les témoins ne
pouvant être retenus que le
temps strictement nécessaire à
leur audition.
Le procureur de la République
doit être avisé dès le début de la
garde à vue. Les opj sont tenus
d’informer la personne gardée à
vue de la nature de l’infraction
sur laquelle porte l’enquête et
de son "droit au silence".
2. Durant la phase
d’instruction :
Dans la phase de l’instruction,
cette loi a apporté une variation
de modifications concernant le
déroulement de l’instruction, la
détention provisoire et en
dernier lieu la Liberté de la
presse et droits des personnes.
 On ce qui concerne les
témoins :
 Le témoin assisté
bénéficie du droit d'être
assisté par un avocat qui
est avisé préalablement
des auditions et a accès
au dossier de la
procédure.
 le juge d’instruction doit
fixer dès le début de
l’information sa durée
prévisible. En cas de
dépassement, la
chambre de l’instruction
(auparavant chambre
d’accusation) peut être
saisie par les personnes
mises en examen, les
témoins assistés et les
parties civiles.
 Des audiences publiques
pour certains actes de la
procédure doivent
permettre le débat
contradictoire sur les
charges (demande de
prolongation de
l’enquête préliminaire,
mise en détention, mise
en liberté).
La Détention provisoire :
 Les décisions rendues
dans ce domaine doivent
être motivées, publiques
et susceptibles de
recours devant une
commission nationale
d’indemnisation des
détentions provisoires
placée auprès de la Cour
de cassation.
 la loi a créé une
commission de suivi de
la détention provisoire
placée auprès du
ministre de la justice,
elle est chargée de
réunir les données
juridiques, statistiques et
pénitentiaires
concernant la détention
provisoire, en France et
à l’étranger.

Le précédent Gouvernement a Les mesures adoptées par le


La loi n° 2001-1062 relative à la proposé plusieurs amendements législateur dans le cadre de la loi
sécurité quotidienne contient 15 novembre destinés à renforcer les instruments relative à la sécurité quotidienne
notamment des dispositions 2001 permettant de lutter contre le pour renforcer la lutte contre le
relatives à la sécurité routière, à terrorisme à la suite des attentats terrorisme sont les suivantes :
la législation sur les armes et à ayant frappé les Etats-Unis le 11 - permettre des visites de
la police judiciaire. septembre 2001. véhicules au cours d'enquêtes
préliminaires sous le contrôle du
procureur de la République pour
la recherche et la poursuite
d'infractions terroristes,
d'infractions à la législation sur
les armes ou d'infractions à la
législation sur les stupéfiants ;
- permettre au juge des libertés
et de la détention d'autoriser,
sans le consentement des
personnes concernées, la mise
en œuvre de perquisitions au
cours d'enquêtes
préliminaires aux fins de
recherche et de poursuite des
infractions à la législation sur les
armes ou d'infractions de trafic
de stupéfiants. Les perquisitions
peuvent avoir lieu de nuit
lorsqu'elles ne concernent pas
des locaux d'habitation ;
- permettre des visites de
personnes, bagages, frets, colis,
aéronefs, véhicules, navires en
vue d'assurer la sûreté des vols
et des transports maritimes. Les
visites peuvent être effectuées
non seulement par des officiers
de police judiciaire, mais aussi
par des agents, agréés par le
préfet, des entreprises de
transport aérien, des
gestionnaires d'aéroports et des
gestionnaires des ports ;
- permettre aux agents de
sécurité privée d'inspecter
visuellement et éventuellement
de fouiller les bagages à
main. Cet article permet
également aux agents de
sécurité de procéder à des
palpations de sécurité lorsqu'ils
sont spécialement habilités à cet
effet, qu'il existe des menaces
graves pour la sécurité privée et
que la personne concernée a
donné son consentement ;
- permettre la consultation des
fichiers gérés par la police
nationale et la gendarmerie dans
le cadre d'enquêtes
administratives, y compris pour
les données portant sur des
procédures judiciaires en cours,
dans la stricte mesure exigée par
la protection de la sécurité des
personnes et la défense des
intérêts fondamentaux de la
Nation. Cette consultation peut
également être effectuée pour
l'exercice de missions et
interventions comportant des
risques d'atteinte à l'ordre public
ou à la sécurité des personnes ;
- prévoir la possibilité pour les
autorités judiciaires de requérir
toute personne physique et
morale qualifiée pour qu'elle
procède au déchiffrement
d'informations cryptées. Pour les
enquêtes et les instructions
portant sur des faits punis d'au
moins deux ans
d'emprisonnement, les
magistrats peuvent prescrire le
recours aux moyens de l'Etat
soumis au secret de la défense
nationale ;
- créer une incrimination
spéciale de l'acte de
financement d'une entreprise
terroriste, intégrer dans la liste
des actes susceptibles d'être
qualifiés de terroristes le
blanchiment et le délit d'initié,
enfin prévoir une peine
complémentaire de confiscation
de l'ensemble des biens du
patrimoine des personnes
physiques ou morales reconnues
coupables d'actes de
terrorisme et affecter le produit
des sanctions financières ou
patrimoniales prononcées à leur
encontre au fonds de garantie
des victimes d'actes de
terrorisme et d'autres
infractions.

La loi Perben, prévoit, parmi


La loi n° 2002-1138 9 septembre Loi Perben I, est une loi française qui d’autres mesures, des
d'orientation et de 2002 a modifié les textes pénaux et de dispositions “ portant réforme
programmation pour la justice procédure pénale sur divers sujets. du droit pénal des mineurs ”.
dite loi Perben I Cette loi modifie plusieurs
articles de l’Ordonnance n°45-
174 du 2 février1945,
ordonnance relative à l’enfance
délinquante. L’une des
dispositions phares de cette loi,
votée très rapidement est
l’abaissement à dix ans de la
majorité pénale, contre treize
ans jusqu’alors. Parmi les
dispositions relatives à la
responsabilité pénale des
mineurs, l’article 122-8 du code
pénal est ainsi modifié : “ Art.
122-8. Les mineurs capables de
discernement sont pénalement
responsables des crimes, délits
ou contraventions dont ils ont
été reconnus coupables, dans
des conditions fixées par une loi
particulière qui détermine les
mesures de protection,
d’assistance, de surveillance et
d’éducation dont ils peuvent
faire l’objet.
Cette loi crée les juridictions
de proximités et détermine
également les sanctions
éducatives qui peuvent être
prononcées à l’encontre des
mineurs de dix à dix-huit ans
ainsi que les peines auxquelles
peuvent être condamnés les
mineurs de treize à dix- huit ans,
en tenant compte de
l’atténuation de responsabilité
dont ils bénéficient en raison de
leur âge .
Cette loi crée une série de
Loi n° 2003-239 relative à la Loi d'orientation et de nouveaux délits et de nouvelles
sécurité intérieure dite loi 18 mars 2003 programmation pour la sécurité sanctions concernant la
Sarkozy 1 intérieure (LOPSI), votée en 2002, prostitution, la mendicité, les
ayant pour objectif de modifier les gens du voyage, les
moyens juridiques et sécuritaires, rassemblements dans les halls
afin de mieux répondre à d'immeubles, les menaces, le
l'augmentation « exponentielle » de hooliganisme, l'homophobie ou
la délinquance et de la criminalité. La le commerce des armes. Elle
LSI a été la première réponse octroie par ailleurs de nouveaux
du législateur, avec pour but de pouvoirs aux forces de l'ordre
lutter contre l'insécurité. comme l'élargissement de
certains fichiers, des
modifications des conditions de
garde à vue, etc.
Cependant, au-delà de ces
mesures prises par le parlement
(nouvelles infractions, peines
encourues étendues), c'est en
fait toute l'institution judiciaire
qui a dû être réformée (pour que
cela passe). En effet, modifier le
code pénal et le code de
procédure pénale a entraîné le
législateur mais surtout le
ministre de l'intérieur, à prendre
en compte les revendications
des syndicats de la police
nationale, ce qui a ouvert un
dialogue entre le Gouvernement
et les forces de l'ordre. Les
syndicats des officiers de la
police nationale demandaient
depuis de nombreuses années
que leur statut de fonctionnaire
soit revalorisé. Il a donc été
décidé, non seulement de
donner aux Officiers de police un
nouveau statut, mais également
de leur faire bénéficier d'une
extension de compétence,
notamment pour rendre plus
opérationnelles les missions des
GIR. Enfin, il s'avère que c'est
toute la police nationale, mais
également, comme on le verra,
la gendarmerie nationale qui a
été modifiée dans son
organisation et les compétences
de ses fonctionnaires.
Une partie de la LSI donne ainsi
aux forces de l'ordre de
nouvelles compétences, afin de
s'adapter aux nouvelles formes
de la délinquance et de la
criminalité.
 La LSI ouvre de
nouveaux moyens
d’action aux policiers et
gendarmes :
•possibilité de fouiller les
véhicules dans certaines
circonstances et sous contrôle
de l’autorité judiciaire ;
•donne aux officiers de police
judiciaire une compétence
départementale ;
•inscription de nouvelles
informations dans les fichiers de
recherche criminelle notamment
le fichier des empreintes
génétiques (FNAEG). Elle permet
d'étendre le fichier génétique à
toutes les personnes à l'encontre
desquelles il existe « des raisons
plausibles de soupçonner
qu'elles ont commis une
infraction » ;
•possibilité de blocage des
téléphones portables volés via
les opérateurs de téléphonie
mobile;
•contrôle automatisé des
données signalétiques des
véhicules (art. 26).

Est une loi française


La loi n° 2004-204 portant Loi Perben II, est une loi française essentiellement destinée à
adaptation de la justice aux 9 mars 2004 essentiellement destinée à lutter lutter contre la délinquance et
évolutions de la criminalité contre la délinquance et la la criminalité organisée.
criminalité organisée. Elle a été
dite loi Perben II Autorise les policiers à poser
publiée le 10 mars 2004 dans le
des dispositifs d’écoute
Journal officiel et tire son nom du
garde des Sceaux du gouvernement (caméras ou micros) dans les
de Jean-Pierre Raffarin, Dominique véhicules et les domiciles
Perben (UMP). privés à l’insu de leur
Cette loi a introduit diverses notions propriétaire et sans avoir à en
inédites, telles que le « plaider justifier le motif (valable
coupable », le « stage de citoyenneté également pour les « micros » de
» ou la création d'un mandat de téléphone portable).
recherche d'une part, et d'autre part Elle crée un régime spécial pour
d'un fichier judiciaire automatisé des ce qui est qualifié de crime
auteurs d'infractions sexuelles ou organisé ou délinquance
violentes, tandis qu'elle a modifié organisée. Par suite, elle modifie
diverses dispositions du Code de la législation anti-terroriste, non
procédure pénale (régime de la seulement par la modification du
garde à vue, prolongation possible régime de la garde à vue, mais
de l'enquête de flagrance, etc.). aussi, plus généralement, en
Elle a introduit dans le Code de abrogeant les particularités
procédure pénale un livre relatives à la procédure pénale:
cinquième, intitulé « des procédures celles-ci sont désormais traitées
d'exécution », et relatif au droit de aux arts. 706- 73 et suivants du
l'exécution des peines. Code de procédure pénale, aux
côtés des infractions dites de
«délinquance organisée ». Bref,
terrorisme et crime organisé
relèvent désormais du même
régime spécial.
Cette loi fait entrer en vigueur en
France la reconnaissance
préalable de culpabilité,
également appelée le « plaider
coupable».
Elle prolonge, en cas
exceptionnel, la garde à vue à 96
heures (art. 706-88 CPP), et
modifie l'ordonnance du 2
février 1945 sur l'enfance
délinquante, appliquant cette
prolongation de la garde à vue à
certains mineurs de plus de 16
ans.
Elle légalise la pratique des indics
de police, lesquels sont
dorénavant rétribués, mais
uniquement en liquide, et
impose aux enquêteurs de
déclarer à leurs supérieurs
l’identité de leur indicateur,
qui sera enregistré au Bureau
central des sources qui dépend
du Service interministériel
d'assistance technique.
De plus, elle légalise les missions
d'infiltration menées par le SIAT
(Service interministériel
d'assistance technique). Les
informations tirées d'une telle
mission peuvent désormais être
incluses dans le dossier
d'instruction et le policier chargé
de l'infiltration n'est plus
considéré comme un hors-la-loi
par les juges.
Elle crée le mandat de
recherche, qui permet d'arrêter
quelqu'un et de le mettre en
garde à vue, s'il existe une ou
plusieurs raisons plausibles de
soupçonner qu'elle a commis ou
tenté de commettre un crime ou
un délit puni d'une peine
supérieure à 3 ans
d'emprisonnement.
Elle introduit en droit français le
mandat d'arrêt européen.
Elle prend en compte, lors de la
détermination d'un cas de
récidive, les sanctions
prononcées par des juridictions
de l'Union européenne (Code
pénal, art. 132-16- 6). En
pratique, cela ne concerne que
les États dont les services du
Casier judiciaire sont liés aux
services français (soit
l'Allemagne, la Belgique,
l'Espagne, la République
tchèque, le
Luxembourg, l'Italie, la
Slovaquie).
Elle crée le fichier judiciaire
automatisé des auteurs
d'infractions sexuelles (FIJAIS) et
modifie le fichier des personnes
recherchées(FPR).
Elle ajoute un délai
supplémentaire de huit jours à
l'enquête de flagrance, lorsque
celle-ci vise des crimes
punissables de plus de cinq ans
d'emprisonnement.
Elle crée un statut de repenti
(aussi qualifié de « collaborateur
de justice »). Ceux-ci peuvent
être exemptés de peine ou voir
celle-ci diminuer de moitié,
lorsqu’ils auront permis d’éviter
la réalisation d’une infraction, de
la faire cesser ou d’en identifier
les auteurs. Ils bénéficient d’une
véritable protection : possibilité
d’user d’un nom d’emprunt et
d’obtenir des mesures de
réinsertion pour eux et leur
famille.
Les perquisitions peuvent être
effectuées de nuit en cas de
délinquance organisée.
Elle modifie les règles relatives
au principe de territorialité, en
permettant notamment que la
France juge des personnes dont
elle a refusé l'extradition pour
différents motifs (113-8-1 Code
pénal). Ceci s'applique
notamment aux infractions
politiques.
Elle remplace la contrainte par
corps par la contrainte judiciaire
(emprisonnement pour non-
paiement d'amendes pénales).
Alors que les infractions
politiques n'étaient pas
concernées par la contrainte par
corps, cette exception a été
supprimée (art. 749 Code de
procédure pénale).
L'article 52 supprime le délit
d'offense à chef d'État étranger,
à la suite d'une condamnation de
la France par un arrêt du 25 juin
2002 devant la Cour européenne
des droits de l'homme (affaire
Colombani et autres contre
France).

Loi n° 2005-1549 relative au 12 décembre En 1995, le sénateur Guy Cabanel, Elle vise à renforcer la répression
traitement de la récidive des 2005 remettait au gouvernement un de la récidive et à permettre un
infractions pénales rapport intitulé « Pour une meilleure meilleur contrôle des auteurs
prévention de la récidive » des infractions les plus graves, à
comportant vingt propositions. La l'issue de leur détention, par une
plus emblématique de ces surveillance électronique mobile
recommandations, l'institution d'un fondée sur la technique du GPS.
placement sous surveillance L'efficacité de la réponse pénale
électronique comme modalité implique un équilibre entre
d'exécution des courtes peines prévention et répression. Telle
privatives de liberté, devait faire est la ligne directrice des
l'objet en 1996, au Sénat, d'une améliorations que la commission
proposition de loi adoptée des lois a souhaité apporter au
définitivement l'année suivante. texte de l'Assemblée nationale.
Le 4 mars 2004, la commission des Placer sous surveillance
lois de l'Assemblée nationale électronique mobile certains
constituait une mission délinquants sexuels ayant purgé
d'information -dont le président et le leur peine, compte tenu des
rapporteur étaient respectivement nombreuses incertitudes
MM. Pascal Clément et Gérard techniques et juridiques
Léonard- consacrée au traitement de soulevées par ce dispositif.
la récidive des infractions pénales.
Cette mission présentait en juillet
dernier vingt propositions. La
présente proposition de loi reprend
celles de ces recommandations qui
revêtent un caractère législatif et, en
particulier, la plus novatrice d'entre
elles, le placement sous surveillance
électronique mobile, à titre de
mesure de sûreté, pour les auteurs
des infractions sexuelles les plus
graves.
Ce parallèle entre deux initiatives
parlementaires que sépare une
décennie permet de souligner la
volonté continue de la
représentation nationale de mieux
lutter contre la récidive et la
complémentarité des approches des
deux chambres. En 1994, soucieux
de prévenir les conséquences
criminogènes de l'incarcération, le
Sénat avait privilégié un dispositif
destiné à s'assurer du contrôle du
condamné tout en évitant la rupture
des liens familiaux ou la perte d'un
emploi. L'objectif de prévenir la
récidive par la recherche
d'alternatives à la détention pour les
courtes peines ou les fins de peine
conserve naturellement toute son
actualité. Il a inspiré les
recommandations du rapport de M.
Jean-Luc Warsmann relatif aux
peines alternatives à la détention et
les dispositions de la loi du 9 mars
2004 portant adaptation de la justice
aux évolutions de la criminalité qui
leur font suite.
LOI n°2012-409 du 27 mars 27 mars 2012 Ce texte est organisé autour de trois Ce projet de loi a pour objet de
2012 thèmes principaux : la lutte contre la fixer les objectifs de la politique
récidive, l’évaluation de la d'exécution des peines pour la
dangerosité des criminels et période 2013-2017 autour de
l’augmentation du nombre de places trois axes :
de prison. Il fixe des objectifs pour
l’horizon 2017. - garantir l'effectivité de
l'exécution des peines en
Pour prévenir la récidive, le texte réduisant le nombre de peines
prévoit notamment la création d’ici à en attente d'exécution ;
2017 de trois nouveaux centres
nationaux d’évaluation (CNE) en plus - renforcer les dispositifs de
des deux qui existent déjà. Ces prévention de la récidive grâce à
centres sont chargés d’évaluer les la mise en place d'outils visant à
condamnés à de longues peines dont mieux évaluer le profil des
le "degré de dangerosité" paraît personnes condamnées, au
particulièrement élevé. développement de pratiques
innovantes de prise en charge
des délinquants ainsi qu'à la
réorganisation et au
renforcement des services
pénitentiaires d'insertion et de
probation ;

- améliorer la prise en charge des


mineurs délinquants en
réduisant à cinq jours le délai de
mise en œuvre des mesures
prononcées par les juridictions.
LOI n°2013-669 du 25 juillet 25 juillet 2013 Le 19 septembre 2012, une circulaire La loi inscrit dans le code de
2013 de Christiane Taubira appelait à une procédure pénale l'interdiction
reformulation de l’article 30 du Code pour le ministre de la justice
de procédure pénale. Le but avoué d'adresser aux procureurs de la
de cette modification était de République (magistrats du
rétablir l’équilibre entre garde des parquet) des instructions
Sceaux et ministère public, le individuelles.
premier veillant à la bonne conduite Le parquet aura le plein exercice
de la politique pénale, le second de l'action publique.
regagnant le plein exercice de Ce texte avait renforcé le
l’action publique. Ce souhait prend pouvoir hiérarchique du ministre
corps aujourd’hui, avec la loi n° de la justice en maintenant les
2013-669 du 25 juillet 2013 : instructions individuelles et en
la politique pénale décidée par le étendant ses prérogatives à la
Gouvernement est définie par le conduite de l'action publique,
ministre de la justice, qui adresse au jusqu'alors réservée aux
ministère public des instructions magistrats du parquet.
d’ordre général uniquement – les Le ministre de la justice avait
instructions en matière d’affaires ainsi la possibilité de saisir le
individuelles étant désormais parquet pour demander
proscrites. Les consignes du ministre d'activer une enquête
de la justice pourront être précisées, préliminaire, d'ouvrir une
voire adaptées aux spécificités du information judiciaire ou de
ressort, par les procureurs généraux, poursuivre, de requérir un non-
qui superviseront leur application lieu, une relaxe, une peine
par les procureurs de la République. particulière ou encore un appel.
L’orientation de la politique pénale Le ministre de la justice reste
et les instructions générales responsable de la politique
afférentes seront exposées chaque pénale déterminée par le
année au sein d’un rapport soumis Gouvernement et pourra en
par le garde des Sceaux au préciser, par des instructions
Parlement, qui pourra ainsi en générales rendues publiques, les
débattre. grandes orientations.
LOI n°2013-711 du 5 août 2013 5 août 2013 La loi n° 2013-711 du 5 août 2013 La loi du 5 août 2013 vise à :
portant diverses dispositions mettre en conformité notre
d’adaptation dans le domaine de la droit pénal avec la directive
justice en application du droit 2011/36/UE du Parlement
de l’Union européenne et des européen et du Conseil du 5 avril
engagements internationaux de la 2011 concernant la prévention
France était attendue. Transposant de la traite des êtres humains et
des instruments juridiques de la lutte contre ce phénomène
l’Union européenne (UE) et adaptant ainsi que la protection des
le droit Français interne à d’autres victimes et remplaçant la
instruments contraignants des décision-cadre 2002/629/
Nations unies et du Conseil de du Conseil « la directive anti-
l’Europe, elle tire aussi certaines traite ».
conséquences des arrêts de la Cour
européenne des droits de l’homme -met œuvre certaines
et de la Cour de justice de recommandations du groupe
l’Union européenne. d’experts du Conseil de l’Europe
sur la lutte contre la traite des
êtres humains .
LOI n°2013-1117 du 6 décembre 6 décembre la loi n° 2013-1117 du 6 décembre L'objet du présent projet de loi,
2013 2013 2013, relative à la lutte contre la qui est accompagné d'un projet
fraude fiscale et la grande de loi organique pour les
délinquance économique et dispositions relatives au
financière et de la loi organique n° procureur de la République
2013-1115 du 6 décembre 2013 financier, est de « renforcer
relative au procureur de la l'efficacité de la lutte contre la
République financier est présenté par corruption et la fraude fiscale »
Mme Sandrine Mazetier et M. Jean- et la grande délinquance
Luc Warsmann. Elle a tendu à économique et financière.
spécialiser davantage tant le Pour parvenir à cet objectif, le
ministère public que les services texte prévoit notamment :
administratifs et d’enquête afin
d’accroître l’efficacité de la lutte - de permettre aux associations
contre les formes les plus complexes de lutte contre la corruption de
de fraude fiscale et de grande se constituer partie civile ainsi
délinquance économique et que de supprimer le monopole
financière. des poursuites du ministère
public pour les faits de
corruption et de trafic
d'influence impliquant un agent
public d'un État étranger ou
d'une organisation
internationale;

- d'étendre le champ de
compétence de la brigade
nationale de la répression de la
délinquance fiscale au
blanchiment de la fraude fiscale
complexe, dont la répression est
par ailleurs renforcée;

- de rendre possible le prononcé


de peine complémentaire de
confiscation générale du
patrimoine à l'encontre d'une
personne morale condamnée
pour blanchiment;

- d'améliorer les dispositions


relatives à l'entraide
internationale en matière de
saisie des avoirs criminels
d'autoriser l'administration
fiscale à exploiter les
informations qu'elle reçoit,
quelle qu'en soit l'origine
LOI n°2014-372 du 28 mars 28 mars 2014 Ladite loi clarifie les conditions Ce texte vise à mettre le droit
2014 d'utilisation de la géolocalisation par français en conformité avec les
les services enquêteurs, après que la exigences posées par la Cour
Cour de cassation, s'appuyant sur la européenne des droits de
jurisprudence de la Cour européenne l’homme dans son arrêt Uzun c/
des droits de l'Homme (CEDH, 29 Allemagne du 2 septembre 2010
mars 2010, Req. 3394/03 ainsi que la Cour de cassation
N° Lexbase : A2353EUP et CEDH, 23 dans ses arrêts du 22 octobre
novembre 2011, Req. 37104/06 2013. La géolocalisation englobe
N° Lexbase : A7244GKI), eut toutes les techniques
récemment invalidé des pièces de permettant de localiser en
procédure recueillies par ce moyen continu un téléphone portable
dans le cadre d'enquêtes ou un objet comme un véhicule,
préliminaires (Cass. crim., 22 octobre sur lequel une balise a
2013, 2 arrets, n° 13-81.945 préalablement été posée.
N° Lexbase : A4672KND et n° 13- Mesure d’enquête indispensable
81.949 N° Lexbase : A4648KNH, FS- à la répression de certaines
P+B). Le texte final prévoit que la formes de délinquance ou de
géolocalisation pourra être utilisée criminalité, elle n’en porte pas
pour des infractions punies d'au moins une atteinte à la vie privée
moins cinq ans d'emprisonnement qui justifie qu’elle soit
pour les délits d'atteinte aux biens, strictement encadrée par la loi.
de trois ans pour les délits d'atteinte Le projet de loi vise à donner un
aux personnes, de recel de criminel fondement législatif strict à des
ou d'évasion et de cinq ans pour les pratiques qui, jusqu’alors, en
délits douaniers. Le Parquet pourra étaient dépourvu, et reposaient
autoriser la géolocalisation pour une sur des dispositions très
durée de quinze jours. En cas générales du code de procédure
d'urgence, un officier de police pénale. Ainsi, elle ne sera
judiciaire pourra décider d'une désormais possible que si elle
géolocalisation, sous réserve d'une s’avère nécessaire à la conduite
autorisation a posteriori dans un d’investigations concernant un
délai de 24 heures du procureur de crime ou un délit puni d’au
la République. moins trois ans
d’emprisonnement.
LOI n°2014-535 du 27 mai 2014 27 mai 2014 La transposition de la directive La directive
relative au droit à l'information européenne a opéré un
marque, de façon symbolique, la changement de perspective par
première entrée en force du droit de rapport au
l'Union européenne dans le Code de droit français. Elle a défini un
procédure pénale. L'enjeu pour le statut général qui comprend
droit français est de taille, car la trois niveaux : la personne «
directive impose un nouveau regard suspectée ou poursuivie », la
sur la procédure, à travers la personne « arrêtée ou détenue
création d'un statut juridique du », et la personne « arrêtée et
suspect. Le bilan de la transposition détenue ». Elle a aménagé un
est mitigé, car la loi du 27 mai 2014 socle de droits, commun à
manque d'ambition, tant sur le fond toutes ces personnes, puis des
que sur la méthode. droits complémentaires pour les
personnes privées de liberté.
Elle a ainsi défini un régime
juridique de garantie des droits
des suspects, applicable à
l’ensemble de la procédure. Il
s’agissait donc de savoir si le
législateur français allait suivre
cette méthode, et enrichir le
Code de procédure pénale de
nouvelles dispositions générales.
Par ailleurs, la directive a créé de
nouveaux droits et a accru le
seuil de protection des suspects.
LOI n°2014-896 du 15 août 2014 15 août 2014 Entre 2002 et 2012, le droit pénal a La loi n° 2014-896 du 15 août
été modifié plus de soixante-dix fois. 2014, relative à
Pourtant, le taux de récidive a plus l'individualisation des peines et
que doublé de 2001 à 2011, passant renforçant l'efficacité des
de 4,9% à 12,1%. En outre le budget sanctions pénales réforme la
de l’aide aux victimes a souffert une politique de prévention de la
baisse de 7,2 % entre 2009 à 2012 récidive et vise à diminuer le
(passant de 11 à 10,2 millions nombre de victimes tout en
d'euros). garantissant la réinsertion des
personnes condamnées.
Les réformes successives n’ont pas Plusieurs dispositions nouvelles
permis de démontrer leur efficacité sont introduites dans la
pour mieux prévenir le risque de législation pénale.
récidive et éviter de nouvelles L'objectif général de la loi n°
victimes. 2014-896 du 15 août 2014 est de
L'objectif de cette réforme est de promouvoir l'individualisation de
punir plus efficacement en adaptant la peine, mettre fin aux
la peine à chaque délinquant pour automatismes et introduire la
mieux prévenir la récidive, mais aussi possibilité pour les magistrats de
de renforcer les droits et garanties condamner les délinquants à un
des victimes notamment pendant autre type de peine privilégiant
l'exécution de la peine. La loi créé les efforts de réinsertion du
aussi un nouveau dispositif condamné.
d'indemnisation des victime.
LOI n° 2014-1170 du 13 octobre 13 octobre
2014 2014

LOI n°2014-1353 du 13 13 novembre


novembre 2014 2014

LOI n°2015-993 du 17 août 2015 17 août 2015

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