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Séances au cours desquelles le Procureur général s’exprime sur l’actualité judiciaire, politique ou sociale lors
de la rentrée judiciaire.
devrait tenir compte des enseignements de la Cour EDH et instaurer une protection renforcée des
droits de la défense au cours de la phase de jugement. Ainsi, dans un premier temps, le Code poserait
un seul et même type d’enquête préliminaire aux poursuites : l’enquête sera faite par le Ministère
public et contrôlée par le juge de l’enquête. Cela permettra d’éviter des recours sur la
constitutionnalité de notre modèle actuel et ce, d’autant plus qu’il n’existe aucun critère objectif
permettant de savoir quand une affaire doit faire l’objet d’une instruction ou d’une information. Ce
changement permettra également au juge de se donner l’autorisation à lui-même mais également au
Ministère de rendre un réquisitoire sur une enquête qu’il n’a pas suivie. De plus, les justiciables
pourront orienter l’enquête ce qui permettra au suspect de voir ses droits renforcés puisqu’il pourra
désormais consulter le dossier sans désaccord après 6 mois et demander l’accomplissement de devoirs
complémentaires et de contrôle sur la longueur de l’enquête au même titre que la victime : cela
permettra de demander la fin des poursuites publiques si le dossier est toujours en cours au bout de 5
ans. De même, les parties changent de nom au cours de cette étape et on ne parlera donc plus que de
suspect et de personne lésée. En ce qui concerne la fin de l’enquête, le Ministère décide de
l’opportunité des poursuites mais une procédure accélérée et également prévue.
On peut également voir qu’au sein de cet article, Marie-Aude Beernaert parle de la suppression de la
partie civile : l’État disposerait du monopole des poursuites mais la victime pourrait toutefois se
joindre afin de demander une indemnisation de son dommage. Cette réforme vise à supprimer les
plaintes nuisant inutilement au bon fonctionnement de la justice même si la personne lésée garde la
possibilité de porter un recours contre une décision de classement sans suite. En ce qui concerne la
détention préventive, elle sera maintenant décidée par une autorité juridictionnelle et le mandat d’arrêt
ne pourra être délivré que s’il est d’une nécessité absolue pour la sécurité publique, qu’il y a des
indices sérieux de culpabilité relatifs à un fait punissable d’une peine d’emprisonnement correctionnel
principal d’un an ou plus, qu’il y a un danger de récidive, de soustraction à l’action de la justice, de
disparition des preuves ou de collusion avec des tiers et que des mesures alternatives ne pourraient
suffire à contrer ces risques. La mandat ne sera valable que 5 jours et au bout de ce délai, il devra
repasser tous les mois devant le juge pour voir s’il y a lieu ou non de continuer la détention.
Concernant l’appel, rien ne semble changer si ce n’est que le délai d’appel est ramené à 15 jours et à
10 jours pour les appels subséquents. Les preuves irrégulières seront d’offices rejetées à moins que
leur irrégularité ne soit pas le fruit d’une méconnaissance consciente ou inexcusable du droit ou de la
valeur protégée, que le degré d’atteinte au droit ou à la valeur protégée est de moindre importance par
rapport au poids de l’intérêt public à la poursuite de l’infraction en question et à la sanction de son
auteur ou que l’utilisation de la preuve irrégulière ne porte pas atteinte à l’intégrité de la justice.
Droit pénal Définition des incriminations : Réglementation des peines Droit de l’exécution
-→ infractions qui seront et mesures pouvant être des peines et
recherchées par parquet infligées par juges du fond mesures
Il convient également de garder en tête que la procédure pénale n’est pas linéaire et qu’il est donc
possible d’être en prison mais également sous mandat d’arrêt dans le cadre d’une autre affaire.
Les avocats
Les avocats sont regroupés en barreaux, au nombre de 12 que sont :
o Le barreau de Bruxelles o Le barreau de Dinant
o Le barreau du Brabant Wallon o Le barreau de Charleroi
o Le barreau d’Eupen o Le barreau de Tournai
o Le barreau de Verviers o Le barreau du Luxembourg
o Le barreau de Namur o Le barreau de Huy
o Le barreau de Mons o Le barreau de Liège
Chaque barreau possède un bâtonnier et un vice-bâtonnier ainsi qu’un conseil de l’ordre, un conseil de
discipline et un bureau d’aide juridique. Les bureaux d’aides juridiques permettent de trouver des
avocats pro deo, aussi appelés avocats commis d’office en France.
o Le procès équitable : le droit à un procès équitable est prévu par l’article 6 de la CEDH et
consacre le droit à toute personne accusée d’une infraction en matière pénale à ce que sa cause
soit entendue équitablement, publiquement et dans un délai raisonnable, par un tribunal
indépendant et impartial établi par la loi. Le respect de cette règle de droit s’apprécie de
manière globale mais une fois qu’il est porté atteinte à cette garantie, la cause est irrecevable
dans le cadre de l’action publique.
o Le droit au silence est justement lié à ce principe de présomption d’innocence reconnus, tout
2, dans l’article 6 de la CEDH. Ainsi, toute personne accusée d’une infraction pénale a droit à
ne pas être forcée de témoigner contre elle-même ou de s’avouer coupable et la personne
soupçonnée est donc libre ou non de répondre aux questions et ne peut être auditionnée sous
serment dans sa propre cause.
o Le respect des droits de la défense n’est pas clairement exprimé dans le droit belge mais il
est cependant unanimement reconnu dans notre système juridique. Une fois que l’un des droits
de la défense est violé, cela peut mener à l’irrecevabilité des poursuites, l’écartement de
l’élément obtenu en violation de ces droits et de tous les éléments obtenus ensuite. S’il a été
remédié à cette violation, celle-ci est sans incidence.
o La publicité des débats devant les juridictions de jugement : le huis clos ne peut être
prononcé qu’à titre exceptionnel puisque la presse et le public doivent pouvoir contrôler les
débats afin d’empêcher les dérives. Toutefois, un projet de loi est un cours afin d’inverser la
tendance et de faire du huis clos la règle : cela a d’ailleurs fait énormément de bruit dans le
cadre de l’affaire Julie Van Espen où un huis clos a été prononcé.
o Le délai raisonnable : tout le monde a le droit à ce que sa cause soit entendue dans un délai
raisonnable, ce délai prenant cours au moment où l’intéressé est accusé du chef d’infraction.
Son appréciation se base sur des éléments concrets et propres à la cause, cette appréciation
étant la mission des juridictions de fond.