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Proposition de corrigé DCG 2023


UE5 Economie contemporaine

Analyse des sujets DCG UE5 Programme et statistiques de l’UE5 Corrigé DCG 2022 UE5

Conseils pour le jour de l'épreuve Réviser l’UE5 Méthodologie pour préparer l’UE5

La communication sur Compta Online des propositions de corrigé du DCG a pour seul but d'aider et d'informer les
professionnels et futurs professionnels dans la préparation de leur examen.
Toute exploitation autre, et en particulier la reproduction à des fins pédagogiques, de manière commerciale ou non, est
strictement interdite et pourra donner lieu à des poursuites.
Pensez à imprimer en noir et blanc et en recto/verso.

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et des compétences.

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comprendre le contexte.

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et commentaires.

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Retrouvez tous les ouvrages de DCG


ainsi que des extraits à feuilleter en ligne sur www.editions-foucher.fr
En partenariat avec les éditions Foucher, nous vous proposons un corrigé de l'épreuve
d’économie contemporaine (UE5) de la session 2023 du DCG.

Téléchargez le sujet du DCG 2023 UE5 économie contemporaine.

Retrouvez les manuels Foucher pour le DCG UE5.

Avertissement

Ce document est une proposition de corrigé fournie uniquement à titre indicatif et ne se


substituant évidemment pas aux corrigés officiels. Nous avons pris le parti de privilégier
une approche pédagogique, centrée sur la solution et permettant un entraînement à
l’épreuve efficace, plutôt qu’une rédaction détaillée des réponses aux différentes
questions. N’hésitez donc pas à nous faire part de vos remarques, suggestions, réactions
ou propositions d’amélioration de ce nouveau format de corrigé !

AVANT DE DÉMARRER : QUELQUES RAPPELS MÉTHODOLOGIQUES

Conseil : Le jury recommande aux candidats de travailler particulièrement les


concepts fondamentaux d’économie contemporaine, et de se mettre à jour
régulièrement en suivant l’actualité économique.

Pour l’épreuve, le jury conseille par ailleurs de s'entraîner à la méthode, pour


être capable d’apporter une réponse argumentée à une problématique donnée
dans le temps imparti.

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Les questions de l’épreuve 2023 portaient principalement sur les parties du programme
suivantes : l’inflation et les politiques monétaires (BCE) et budgétaires, les déséquilibres
sociaux.

E5
U
G
C
/D
c om
e.
l in
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pt
om
.c
w
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w
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CHARTE GRAPHIQUE

Ce pictogramme indique la présence d’un renvoi au

E5
manuel Foucher DCG 5 - économie contemporaine
(parution en février 2022). Le numéro de page est

U
indiqué pour faciliter vos révisions.

G
C
Ce pictogramme précise le pourcentage de sujets du
DCG, depuis 2014, qui incluent une question portant

/D
sur cette partie du programme.

c om
e.
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on
a-
pt
om
.c
w
w
w
//
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DOSSIER 1 – ANALYSE D’UN DOSSIER DOCUMENTAIRE

E5
1. METTRE EN ÉVIDENCE LES MÉCANISMES QUI ONT INDUIT UNE HAUSSE GÉNÉRALE
70%

U
DES PRIX EN FRANCE CES DERNIÈRES ANNÉES.

G
C
Document 2 L’inflation était cependant déjà en hausse avant le début de la
guerre en Ukraine, en raison de la reprise économique que

/D
connaissait l’Europe après la crise du Covid-19. Depuis la fin de
l’année 2021, la hausse des prix atteint des taux historiques

om
puisque la levée des restrictions sanitaires a entraîné de fortes
tensions sur les marchés et sur les approvisionnements.

c
Alors que les prix des matières premières et de l’énergie étaient

e.
déjà en hausse avant l’invasion russe en Ukraine, ce conflit
renforce le phénomène. Moscou et Kiev sont d’importants
in
exportateurs d’énergies (telles que le gaz et le pétrole pour la
l
Russie) et de matières premières (telles que des denrées
on

agricoles comme le blé). D’autant que l’Europe est


particulièrement dépendante du gaz russe pour faire tourner son
a-

économie : plus de 43% des importations de cet hydrocarbure


dans l’Union européenne provenait de Russie en 2020.
pt

Tout cet engrenage produit un moindre approvisionnement en


om

produits (notamment agricoles), une hausse des coûts de


production notamment liée à la hausse des prix de l’énergie et
des matières premières pour les entreprises, une perturbation
.c

des échanges commerciaux - accentuée par les sanctions


européennes prises contre la Russie -, une hausse des prix à la
w

vente pour le consommateur, et donc in fine une baisse du


w

pouvoir d’achat pour les citoyens si les salaires ne suivent pas.


w
//
s:
tp
ht

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Document 3 L’inflation résulte de déséquilibres de marché affectant tout ou
partie de l’économie. Ces déséquilibres ont une dimension
structurelle quand ils révèlent des changements des paramètres
fondamentaux (technologies et préférences) rendant d’actualité
une reconfiguration du tissu productif inhérente au progrès
technique et à la croissance. Ils peuvent aussi être le fruit de

E5
chocs géopolitiques affectant notamment les marchés de
matières premières. (…)

U
[...] L’inflation a récemment resurgi sous la forme des hausses de

G
prix sur les marchés de matières premières et de certains biens
intermédiaires tels que les composants électroniques. Elle

C
résulte d’un rebond exceptionnel d’activité consécutif à l’arrêt

/D
imposé par les contraintes sanitaires et de la persistance de
goulets d’étranglement le long des chaînes mondiales

om
d’approvisionnement que la guerre en Ukraine est venue
exacerber.

c
Document 4
e.
l in
on
a-
pt
om
.c
w
w
w

Dans ce cadre, la politique monétaire est centrée sur l’objectif de


stabilité des prix. Sous l’influence du monétarisme, on considère
//

en effet que l’inflation résulte d’une création excessive de


s:

monnaie, et qu’il appartient à la Banque centrale de se consacrer


Page 151
à la maîtrise de la croissance des agrégats monétaires.
tp
ht

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L’analyse des documents 2 et 3 met en évidence plusieurs explications conjoncturelles à la
hausse générale des prix en France ces dernières années :

● la reprise économique post-crise du Covid-19, qui a entraîné de fortes tensions sur


les marchés et sur les approvisionnements, par exemple sur les composants

E5
électroniques ;
● l’invasion russe de l’Ukraine et la perturbation des échanges commerciaux qui en a

U
résulté, Moscou et Kiev étant d’importants exportateurs d’énergies et de matières
premières ;

G
● en conséquence, un moindre approvisionnement en produits (notamment agricoles),

C
et une hausse des coûts de production et des matières premières.

/D
Le document 4 met en évidence une autre cause, plus structurelle, de l’inflation. Une politique

om
monétaire aboutissant à une création excessive de monnaie peut être source d’inflation. Or
on constate sur ce document que les masses monétaires en zone euro ont très fortement
augmenté, passant de 9 402 milliards d’€ en 2008/2009 à 14 522 milliards d’€ en 2020 (pièces

c
+ billets en circulation + dépôts à vue).
e.
l in
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a-
pt
om
.c
w
w
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//
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10% 2. ANALYSER LES MESURES MONÉTAIRES MISES EN PLACE PAR LA BCE POUR
GARANTIR LA STABILITÉ DES PRIX DEPUIS 2017.

E5
Document 5

U
G
C
/D
c om
e.
l in
on
a-

Document 6 La Banque centrale européenne a décidé, jeudi 9 juin, de stopper


pt

ses mesures de soutien monétaire en mettant fin à des années


de rachats d’actifs et a annoncé qu’elle relèverait en juillet ses
om

taux directeurs pour lutter contre l’inflation – ce qui n’était pas


arrivé depuis plus de dix ans.
.c

[...] Fer de lance, avec les taux directeurs négatifs, de son action
contre la déflation, ces programmes ont permis à la BCE
w

d’acheter à tour de bras des obligations sur le marché pour faire


w

baisser les coûts de financement et faire repartir l’économie. Le


montant colossal de quelque 5 000 milliards d’€ d’obligations a
w

été racheté par la BCE depuis 2015. Face à une inflation


//

galopante, ce soutien n’est plus nécessaire.


s:
tp
ht

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Au sein de la zone euro, la BCE a comme objectif la stabilité des
prix, c’est-à-dire le maintien d’un taux d’inflation inférieur à 2%.

Pour atteindre cet objectif de lutte contre l’inflation, les autorités


Page 151 et 152 monétaires européennes disposent de deux instruments.

E5
L’action par la liquidité bancaire - Les banques de second rang
ont besoin de détenir une certaine quantité de monnaie banque
centrale en fonction de leur activité sur le marché du crédit. En

U
rendant la monnaie banque centrale plus abondante, on incite

G
les banques à octroyer plus de crédits et à créer plus de monnaie.
Réciproquement, en rendant les banques moins « liquides »

C
(c’est-à-dire en rendant la monnaie centrale moins abondante),
on les incite à octroyer moins de crédits.

/D
Pour agir sur la liquidité bancaire, les banques centrales (et en

om
particulier la BCE) disposent de deux types d’instruments : elles
peuvent d’une part alimenter plus ou moins les banques dans le
cadre du refinancement bancaire, c’est-à-dire en intervenant sur

c
le marché interbancaire notamment, et elles peuvent d’autre
e.
part jouer sur le taux de réserves obligatoires. Ce taux détermine
en effet le pourcentage des dépôts que les banques doivent
in
détenir sous forme de monnaie centrale : en augmentant le taux,
l
on rend les banques moins liquides, et réciproquement.
on

L’action par les taux d’intérêt - Lorsque les banques de second


a-

rang empruntent des liquidités pour se refinancer, elles doivent


s’acquitter d’un taux d’intérêt (le taux du marché interbancaire,
pt

le plus souvent). Lorsque le coût du refinancement augmente, les


banques répercutent cette hausse sur leurs clients qui sont
om

incités à réduire le recours à un crédit devenu plus coûteux. Les


autorités monétaires, en agissant sur les taux d’intérêt, peuvent
donc encourager ou freiner le crédit et la création monétaire.
.c

Pour agir sur les taux d’intérêt du marché, les banques centrales
w

utilisent des taux directeurs.


w

[...]
w

À la suite de la crise financière mondiale, les banques centrales


ont étoffé leurs instruments afin de contrer les risques pour la
//

stabilité financière. Elles ont assoupli leur politique monétaire en


s:

abaissant les taux d’intérêt à court terme jusqu’à ce qu’ils


tp

s’approchent de zéro, ce qui a limité leurs possibilités de recourir


aux instruments monétaires conventionnels.
ht

Face à la menace croissante de déflation, elles ont engagé des


politiques monétaires non conventionnelles, qui ont consisté
notamment à acheter des obligations (en particulier aux États-
Unis, au Royaume-Uni, dans la zone euro et au Japon) afin de

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faire baisser encore les taux d’intérêt à long terme et d’assouplir
davantage les conditions monétaires. Certaines banques
centrales ont même adopté des taux d’intérêt négatifs.

E5
U
G
Garantir la stabilité des prix implique de contenir deux phénomènes opposés : inflation et

C
déflation.

/D
Depuis 2007 et la crise financière, la BCE a lutté contre la déflation en :

om
● assouplissant sa politique monétaire, avec des taux d’intérêt directeurs proches de
zéro, voire négatifs (document 5) ;
● rachetant massivement des actifs : 5 000 milliards d’€ d’obligations ont ainsi été

c
racheté par la BCE depuis 2015 (document 6).

e.
Depuis le redémarrage de l’inflation en 2021 (document 1), la BCE a dû revenir sur cette
in
politique monétaire exceptionnelle en :
l
● mettant fin à sa politique de rachat d’actifs (document 6) ;
on

● augmentant progressivement les taux d’intérêts depuis 2022 (document 5).


a-
pt
om
.c
w
w
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//
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3. ANALYSER LES MESURES BUDGÉTAIRES PRISES PAR LES POUVOIRS PUBLICS POUR
30%
FAIRE FACE À LA HAUSSE GÉNÉRALE DES PRIX.

E5
U
L’État dispose du budget comme levier de commande de sa

G
politique économique. [...] [La] politique budgétaire pourra être
soit de type libéral, soit de type interventionniste.

C
Page 150

/D
La politique budgétaire libérale - Sur le plan économique, la
doctrine libérale proscrit l’intervention de l’État et recherche la
neutralité du budget, ou plus précisément son équilibre. Cette

om
recommandation de l’équilibre budgétaire, liée à une
revendication de la modération de la pression fiscale, constitue

c
ce que l’on nomme souvent l’« orthodoxie financière » publique.
[...]
e.
La politique budgétaire interventionniste - Certains économistes
in
considèrent que le budget est un puissant levier de l’activité
l
économique. Ainsi peut-on parler véritablement, dans ce cas, de
on

la « politique budgétaire ». [...] Le budget, outil désormais actif,


génère en relançant l’activité des effets d’entraînement positifs
a-

sur l’ensemble de l’économie, effets que l’on qualifie aussi de «


multiplicateurs ».
pt

[...] En tant qu’instrument de la politique économique, la


om

politique budgétaire peut s’appuyer sur plusieurs leviers, ou


moyens d’action.
.c

L’action par les dépenses publiques - Résultat d’une volonté


d’intervention forte, elle se traduit par une croissance des
w

dépenses publiques et, au sein de celles-ci, par une


w

prépondérance des dépenses à fort effet d’entraînement sur


l’économie (infrastructures publiques, bâtiments et travaux
w

publics...).
//

L’action par les recettes publiques - [...] On distingue deux outils


s:

:
tp

● l’interventionnisme fiscal : l’impôt peut être utilisé pour


ht

modifier la répartition du revenu national, pour relancer


tel ou tel secteur industriel, pour orienter les dépenses
des agents vers un domaine souhaité... On parle de
politique fiscale ;

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● le recours à l’emprunt : l’emprunt peut permettre
d’assurer un équilibre entre les besoins de financement
de l’État et l’épargne, de peser sur la demande globale...

E5
U
G
Document 7 Pour faire face à ce choc inflationniste, le gouvernement a mis en

C
place une revalorisation anticipée des prestations sociales et de
l’indice de la fonction publique à la mi-2022 (respectivement 4%

/D
et 3,5% en juillet) pour un coût budgétaire global de 10,4
milliards d’€ (0,6 point de RDB, revenu disponible brut), ainsi

om
qu’un chèque énergie et une aide de rentrée exceptionnels pour
un coût total de 2,9 milliards (0,2 point de RDB).

c
[...] Dans ce contexte, le revenu disponible brut (RDB) des
e.
ménages va fortement s’accroître au second semestre 2022 (+
4,5% en nominal, 2,6% en réel), ce qui va compenser en grande
in
partie les pertes de revenu du premier semestre, le RDB réel
l
étant quasi-stable sur l’ensemble de l’année 2022 (- 0,1%).
on

[...] Le RDB réel baisserait de -0,3% en moyenne en 2023, et ce


a-

malgré la suppression totale de la taxe d’habitation et la baisse


des cotisations des travailleurs indépendants.
pt
om
.c
w
w
w
//
s:
tp
ht

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Document 9 Dans un contexte de forte hausse des prix de l’énergie, la loi de
finance 2023 inclut une reconduction du « bouclier tarifaire »,
mesure exceptionnelle prise en 2022 visant à subventionner les
prix de l’énergie pour atténuer leurs effets inflationnistes.

[...] Notre évaluation du bouclier tarifaire, pour les deux années

E5
sur lesquelles le gouvernement s’est engagé, indique qu’il a
permis de gagner 1,7 point de croissance en 2022 et 0,08 point
en 2023, l’inflation étant pour sa part réduite de 1,1 point en

U
2022 et de 1,8 point en 2023. Le coût de cette mesure, étant

G
évalué à 110 milliards sur deux ans, la dette publique restera à
niveau élevée (112,5% du PIB) jusqu’en 2027, malgré les efforts

C
budgétaires affichés dans la loi de finance 2023.

/D
[...] En conclusion, il apparaît que la politique du bouclier tarifaire
a conduit à un bon compromis entre inflation, croissance,

om
pouvoir d’achat et inégalités. Sa principale vertu est de
désamorcer la boucle prix-salaire au moment où la puissance du
choc est la plus forte, i.e. en 2022, moment où la hausse des prix

c
de l’énergie est la plus élevée. Ceci permet, dans un contexte de
e.
hausse généralisée des coûts de production de contenir la hausse
in
des coûts du travail et de préserver une croissance forte en
emploi. Si cette politique ne fait pas progresser le salaire réel
l
on

horaire, elle amortit les pertes de pouvoir d’achat liées à la crise


par un plus grand nombre d’heures travaillées. De la même
manière, si cette politique n’annule pas les effets inégalitaires de
a-

la crise énergétique, elle en limite la progression par le surcroît


d’activité qu’elle génère. Les autres politiques que nous avons
pt

évaluées (indexation des salaires ou relance par la demande) qui


om

fragilisent la croissance et l’emploi, se révèlent moins efficaces


que le bouclier tarifaire pour faire face à la crise énergétique.
.c
w

Face à la hausse générale des prix, le gouvernement a mené une politique budgétaire
interventionniste, en jouant à la fois sur les recettes et sur les dépenses publiques. Parmi les
w

mesures engagées, on peut citer (document 7) :


w

● la mise en place d’un bouclier tarifaire, visant à subventionner les prix de l’énergie ;
//

● une revalorisation anticipée des prestations sociales ;


s:

● une revalorisation anticipée de l’indice de la fonction publique ;


● la mise en place d’un chèque-énergie ;
tp

● la mise en place d’une aide de rentrée exceptionnelle.


ht

Ces dépenses supplémentaires se sont cumulées à des baisses de recettes en faveur des
ménages et des entreprises (document 7) :

● suppression totale de la taxe d’habitation (décidée plus tôt) ;


● baisse des cotisations des travailleurs indépendants.

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Cette politique a permis de réduire fortement les conséquences de l’inflation sur le pouvoir
d’achat des ménages et la croissance (document 9) : « la politique du bouclier tarifaire a
conduit à un bon compromis entre inflation, croissance, pouvoir d’achat et inégalités ».

Toutefois, le coût de ces mesures est toutefois extrêmement élevé, le seul bouclier tarifaire
étant évalué à 110 milliards sur deux ans. La dette publique française atteint ainsi 112,5% du

E5
PIB et devrait rester élevée jusqu’en 2027.

U
G
C
/D
c om
e.
l in
on
a-
pt
om
.c
w
w
w
//
s:
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DOSSIER 2 – QUESTION PROBLÉMATISÉE

L’ÉTAT PEUT-IL INTERVENIR EFFICACEMENT AUJOURD’HUI POUR LUTTER CONTRE LES

E5
DÉSÉQUILIBRES SOCIAUX ?

U
1) Eléments de définition des mots clés

G
C
a. Déséquilibres sociaux

/D
om
Le chômage apparaît comme un déséquilibre sur le marché du
travail, mais ne constitue qu’une des formes de difficultés des
individus face à l’emploi. Pour caractériser correctement la

c
situation de l’emploi d’un pays, il est nécessaire de prendre en
Page 12
e.
compte divers indicateurs, au-delà du taux de chômage.
in
Sur la base de ces indicateurs, l’examen du chômage et de son
évolution dans différents pays montre que le chômage est un
l
on

phénomène complexe dont les causes sont multiples,


potentiellement cumulatives et ne se limitant pas au marché du
travail.
a-
pt
om

Les sociétés modernes, hiérarchisées et en apparence


.c

cohérentes, sont fortement fragilisées par l’existence d’inégalités


et de risques sociaux.
w

Page 267 [...] Les sociétés occidentales sont égalitaires en droit, mais
w

demeurent, comme n’importe quelle société, différenciées car


w

structurées par des distinctions, voire des inégalités. En réalité,


les différents indicateurs de mesure attestent que les inégalités
//

prennent plusieurs visages, et que leur niveau est, en France,


s:

globalement élevé.
tp

[...] La pauvreté constitue un débat de société, d’autant plus


important que l’on évolue en période de ralentissement de
ht

l’activité économique. Mais le concept est complexe. Les


sociologues, comme les économistes, font la distinction entre
plusieurs formes de pauvreté, mesurée par des indicateurs

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spécifiques, la pauvreté monétaire (pauvreté « existentielle ») et
la pauvreté des conditions de vie.

E5
U
G
b. Lutte contre les déséquilibres sociaux

C
/D
Pour (re)constituer du lien social, nécessaire à la cohérence des
sociétés, les pouvoirs publics recourent à un mécanisme

om
particulier, la redistribution. Appuyée sur des mécanismes de
solidarité, la redistribution vise à lutter contre les inégalités et à
Page 274
couvrir les risques sociaux par le truchement de la fiscalité et de

c
la protection sociale.

e.
l in
on

Le chômage est un phénomène complexe, multidimensionnel,


aux causes multiples. [...] Trois grands types de politiques
a-

peuvent être identifiés :


pt

Page 253 ● les politiques de lutte contre le chômage classique ;


● les politiques de lutte contre le chômage keynésien ;
om

● et les politiques de lutte contre le chômage lié aux


structures économiques.
.c

À côté de cette typologie, une autre structuration des politiques


de l’emploi et de lutte contre le chômage peut être adoptée :
w

celle qui oppose les politiques passives et les politiques actives.


w
w
//
s:
tp
ht

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E5
U
G
C
/D
c om
e.
l in
on

c. Intervention de l’État
a-

Il conviendra de bien veiller à limiter le sujet aux actions de l’État et à ne pas l’étendre à
d’autres acteurs économiques.
pt
om

d. « Aujourd’hui »

Cette précision temporelle donne une indication importante : les développements doivent
.c

tenir compte de l’actualité économique récente.


w

e. « Intervenir efficacement »
w
w

La question de la mesure de l’efficacité des politiques publiques peut aussi être soulevée :
//

en matière de lutte contre les déséquilibres sociaux, selon quels critères détermine-t-on si
s:

une politique est efficace ?


tp

2) Problématique
ht

Une problématique qui découle du sujet et qui tienne compte de la définition des termes ci-
dessus pourrait être :

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Quelle est l’efficacité de l'intervention de l'État dans la réduction du chômage et des inégalités
sociales, compte tenu des contraintes économiques qui se posent aujourd'hui ?

3) Quelques auteurs clés

E5
U
Remarque : Il n’est évidemment pas nécessaire de connaître l’ensemble des

G
auteurs cités ici. Cette liste est fournie à titre d’exemple !

C
/D
c om
e.
l in
on
a-
pt
om
.c
w
w
w
//
s:
tp
ht

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E5
U
G
C
Mais aussi Keynes (transferts publics et sociaux), Laffer (économie de l’offre), Romer et

/D
Barro (croissance endogène), Thomas Piketty (inégalités),....

om
4) Un plan possible

c
e.
Remarque : Pour répondre à cette question, on peut commencer par définir les
in
déséquilibres sociaux et dresser un état des lieux de la situation. Il semble
l
ensuite pertinent de définir ensuite les actions de l’État pour réduire ces
on

déséquilibres, avant d’en évaluer l’efficacité dans un 3e temps.


a-

Dans tous les cas, il ne s’agit que d’organiser une liste d’idées qui pouvaient
être, à notre avis, développées. Beaucoup d’autres plans étaient possibles, et
pt

celui-ci, forcément subjectif, ne prétend pas être exhaustif.


om
.c

I. Définition des déséquilibres sociaux et état des lieux de la situation


w

A. Définition des déséquilibres sociaux


w

1. Présentation des différentes formes d'inégalités (Thomas Piketty)


w

2. Définition et mesure de la pauvreté (Amartya Sen)


//

B. Analyse du marché du travail


s:

1. Utilisation d'indicateurs variés pour caractériser le marché du travail


tp

2. Discussion sur les causes structurelles et conjoncturelles du chômage, notamment la


segmentation et la polarisation du marché du travail (Piore-Doeringer, Lindbeck-Snower)
ht

3. Impacts de la révolution numérique sur l'emploi et les modalités de travail

C. Présentation des données sur la pauvreté en France et en Europe


1. Analyse des chiffres clés de l'Observatoire des inégalités sur la pauvreté

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2. Identification des groupes les plus vulnérables et des zones géographiques les plus
touchées

II. Les actions de l’État pour réduire les déséquilibres sociaux

E5
A. Politiques de l'emploi
1. Politiques de lutte contre le chômage classique

U
2. Politiques de lutte contre le chômage keynésien
3. Politiques de lutte contre le chômage lié aux structures économiques

G
C
B. Politiques de redistribution de l'État

/D
1. Principes de la redistribution
2. La fiscalité comme instrument de redistribution verticale

om
3. La protection sociale

C. L’action de l’État dans le contexte contemporain

c
1. Rappel du contexte économique français, européen et mondial
e.
2. Les politiques de l’emploi menées ces dernières années
in
3. Les politiques de redistribution menées ces dernières années
l
on

III. Évaluation de l'efficacité des interventions de l'État


a-

A. Efficacité des politiques de l'emploi et de redistribution


pt

1. Impacts des mesures actives et passives sur le taux de chômage et le taux d'emploi
2. Impacts des instruments de redistribution sur les inégalités de revenus et de richesse
om

(Joseph Stiglitz)
3. Effets des services publics et des aides sociales sur la pauvreté et l'exclusion sociale
(Amartya Sen)
.c
w

B. Limites de l’action de l’État en matière de lutte contre les déséquilibres sociaux


w

1. Inégalités invisibles et pertinence des indicateurs


2. Contraintes budgétaires
w

3. Effets pervers de l’État providence


//
s:

C. Lutte contre les déséquilibres sociaux face aux défis futurs


tp

1. Impact de la transition numérique sur le marché du travail et les inégalités sociales


2. Implications de la transition écologique pour les politiques sociales et de l'emploi
ht

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