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Recueil Dalloz

Recueil Dalloz 2022 p.780

Une nouvelle mise à l'épreuve pour l'objectif de valeur constitutionnelle de


protection de l'environnement

Chloë Geynet-Dussauze, Docteur en droit public qualifié aux fonctions de Maître de conférences

En 2020, à l'occasion de la célébration des dix ans de la question prioritaire de constitutionnalité (QPC), le
président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius, choisissait, pour illustrer le succès « incontestable » de ce
mécanisme, d'évoquer « la consécration comme objectif de valeur constitutionnelle (OVC) de la protection de
l'environnement » (1). La reconnaissance de cet « OVC » à partir du Préambule de la Charte de
l'environnement dans la décision n° 2019-823 QPC, constitue, en effet, une évolution remarquable. Qualifiée d'«
apogée » (2) ou « d'avancée significative » (3), la promotion de la protection de l'environnement comme «
patrimoine commun des êtres humains » (4) laissait présager un changement en faveur d'un « verdissement »
(5) de la jurisprudence constitutionnelle. Restait à savoir quelle portée le Conseil constitutionnel allait, par la
suite, conférer à ce nouvel OVC.

La récente décision n° 2021-968 QPC du 11 février 2022 apporte plusieurs précisions, en partie à rebours des
attentes qu'elle avait pu susciter. Dans cette affaire, le Conseil constitutionnel avait à examiner la
constitutionnalité de l'article L. 541-30-2 du code de l'environnement, issu de l'article 91 de la loi du 10 février
2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire. Introduit par amendement sénatorial en
séance publique, celui-ci avait vocation à permettre aux déchets ultimes issus d'opérations de tri ou de recyclage
satisfaisant à des critères de performance de trouver un exutoire au sein des installations de stockage de déchets
non dangereux (ISDND). Autrement dit, il s'agissait d'accorder, pour l'accès aux centres de stockage, un droit de
priorité aux déchets ultimes (donc non valorisables) issus de filières de valorisation (parmi lesquelles les filières
de recyclage) par rapport aux déchets non triés en amont. Face à l'impuissance des autorités publiques à réduire
massivement la production de déchets, le législateur impose une hiérarchie de leur gestion, qui tend
essentiellement à privilégier le recyclage ou la valorisation énergétique de ces derniers. Leur élimination (par
incinération ou enfouissement) ne doit intervenir qu'en dernier recours, lorsque les déchets ne peuvent plus être
valorisés. Par la priorité accordée à ces déchets ultimes, non dangereux et non inertes, il s'agissait, in fine, de
favoriser « l'exploitation et le développement d'installations vertueuses de traitement des déchets » (6) par
rapport aux déchets non triés en amont. En d'autres termes, les dispositions contestées devaient inciter à une
gestion plus vertueuse des déchets, en favorisant le tri à la source et le tri post-collecte, pour une plus grande
valorisation des déchets ultimes produits.

Saisi d'un recours pour excès de pouvoir contre le décret du 29 juin 2021 relatif à la priorité d'accès aux
installations de stockage de déchets non dangereux, le Conseil d'État a renvoyé la QPC présentée par la
Fédération nationale des activités de dépollution qui invoquait en particulier une « atteinte disproportionnée à la
liberté contractuelle et à la liberté d'entreprendre » (§ 2) à l'encontre des dispositions législatives. Il s'agissait alors
de savoir si l'obligation pesant sur les centres de stockage n'entraînait pas une atteinte disproportionnée aux
libertés économiques visées. Après avoir jugé que le législateur pouvait instituer une telle obligation, pour mettre
en oeuvre l'OVC de protection de l'environnement (7), le Conseil constitutionnel estime que « les dispositions
contestées portent une atteinte manifestement disproportionnée au droit au maintien des conventions légalement
conclues » (§ 13) et procède, sur ce seul motif, à une censure immédiate de l'article L. 541-30-2 du code de l'environnemen
(8). Ce faisant, de manière inédite et, de prime abord, en sens inverse de l'évolution amorcée, les juges de la
rue de Montpensier font prévaloir la liberté contractuelle sur l'OVC de protection de l'environnement.

Si la portée d'une telle censure reste limitée, l'enjeu est ici de comprendre les conséquences de cette décision sur
la manière dont le juge façonne l'OVC en cause. Alors que le supposé « rétropédalage » (9) de la haute
juridiction paraît préjudiciable au renforcement de la protection de l'environnement et semble réduire la portée

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initiale du nouvel OVC (I), au-delà des apparences, le juge en profite toutefois pour préciser davantage l'étendue
qu'il entend conférer à ce dernier (II).

I - Un affaiblissement apparent de l'OVC de protection de l'environnement


Jusqu'au 31 janvier 2020, le Conseil constitutionnel reconnaissait la protection de l'environnement, d'abord
comme un « but d'intérêt général » (10), puis, plus récemment, comme un « objectif d'intérêt général » (11).
En la promouvant au rang d'OVC, les juges ont non seulement assuré la « reconnaissance définitive » (12) de
sa valeur constitutionnelle, mais ils ont aussi renforcé la possibilité, pour le législateur, d'apporter des restrictions
aux droits et aux libertés constitutionnels sur son fondement. En d'autres termes, cette qualification a conféré «
une norme d'habilitation supérieure au législateur, une permission d'agir sans équivalent » (13), qui éloignait la
crainte d'une déclaration d'inconstitutionnalité lorsque des dispositions législatives visant la protection de
l'environnement avaient pour objet de limiter la portée des droits et des libertés. Plus encore, à travers la mention
de patrimoine commun des êtres humains tirée du troisième alinéa du Préambule de la Charte, la portée conférée
à cet OVC s'est voulue très large, voire « universelle », l'objectif de protection de l'environnement ne se limitant
pas à une protection au seul niveau national, mais « partout sur la planète » (14). La portée de l'OVC était donc
relativement prometteuse.

Il reste qu'aucune exigence constitutionnelle n'a de portée absolue, ainsi qu'en atteste la présente affaire, offrant
un nouveau cas de conciliation entre cet OVC et le développement économique (15), via, cette fois, la liberté
contractuelle. Selon une jurisprudence abondante, celle-ci implique notamment le droit au maintien des
conventions légalement conclues qui découle des articles 4 et 16 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen
(16). D'après le Conseil, si le législateur peut déroger à ce droit pour des motifs liés à des exigences
constitutionnelles ou justifiées par l'intérêt général, il ne doit pas en résulter d'atteinte disproportionnée au regard
de l'objectif poursuivi (17). Tandis que, face à un motif d'intérêt général, le contrôle opéré par le juge est
traditionnellement un contrôle entier, il exerce, en principe, un contrôle restreint en présence d'un OVC (18).
C'est la raison pour laquelle, dans sa décision n° 2019-823 QPC, le Conseil reconnaît que, dès lors que l'atteinte
portée à la liberté d'entreprendre est en lien avec l'OVC de protection de l'environnement, il vérifie le caractère
manifestement disproportionné de la conciliation effectuée, facilitant ainsi l'acceptation des restrictions portées à
cette liberté. La présente décision semble confirmer la voie empruntée : le Conseil exerce un contrôle restreint de
la proportionnalité de la limitation à l'objectif poursuivi et n'entend vraisemblablement sanctionner que les
disproportions explicitement qualifiées de manifestes. Offrant un nouvel aperçu des conditions dans lesquelles
son contrôle est désormais susceptible de s'exercer, le juge constitutionnel étend sa formule mobilisée en 2020, à
propos de la liberté d'entreprendre, à la liberté contractuelle, à tout le moins lorsque ces dernières sont en lien
avec l'OVC de protection de l'environnement.

Il y procède en conclusion d'un raisonnement en trois temps, assez habituel : d'abord, il vérifie l'existence de
l'atteinte, relevant que les dispositions contestées portaient « atteinte au droit au maintien des conventions
légalement conclues », dans la mesure où l'obligation de priorité pouvait faire obstacle à l'exécution des contrats
existants ; ensuite, il recherche l'existence d'un motif justifiant cette atteinte, ici l'OVC de protection de
l'environnement (§ 9) ; enfin, il procède au contrôle de proportionnalité. Comme souvent, le juge n'est pas très
explicite quant à sa méthode, mais il avance trois grandes raisons mettant en lumière l'ampleur de l'atteinte
portée à la liberté contractuelle (§ 10-12).

D'une part, en raison de l'absence d'autre choix, pour l'exploitant, que celui d'accepter ces déchets (19), quand
bien même leur détenteur ne rencontrerait pas de difficultés pour procéder à leur traitement. Cette potentielle
difficulté de traitement évoquée par le Conseil fait particulièrement écho aux dispositions prévues à l'article L.
541-30 du code de l'environnement, en vertu desquelles, si un détenteur de déchets n'obtient pas leur traitement
dans une installation autorisée en raison de refus opposés par les exploitants de ces structures, le ministre
chargé de l'environnement peut leur imposer de traiter ces déchets. Le législateur aurait, en effet, pu s'appuyer
sur cet outil existant pour limiter la fragilisation des contrats en cours entre les ISDND et les producteurs ainsi que
les détenteurs d'autres déchets. Néanmoins, comme l'a souligné le gouvernement, la prise en compte du refus
opposé au traitement de ces déchets ultimes aurait, in fine, remis en cause l'objectif même que le législateur
s'était assigné de valorisation des déchets produits par des filières de traitement plus vertueuses. Pour autant, le

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Conseil constitutionnel s'inscrit pleinement dans la démarche retenue en 2013, s'attachant surtout à rechercher la
marge de manoeuvre de l'exploitant relative au contenu du contrat et au choix du cocontractant, qui est ici inexistante
(20).

D'autre part, le délai minimal de six mois, dans lequel l'exploitant est informé de la nature et de la quantité des
déchets ultimes qu'il doit prendre en charge, n'est pas de nature à garantir qu'il sera en mesure d'exécuter les
contrats existants avec les apporteurs d'autres déchets, « dès lors que les dispositions contestées ne prévoient
aucune exception à son obligation de réception ». Alors que, pour le législateur, l'instauration de ce délai de
prévenance avait justement pour but de « donner de la visibilité au gestionnaire du centre de stockage » (21), le
Conseil rappelle que la priorité accordée aux déchets ultimes présente le risque d'en évincer d'autres et que la
simple précision d'une telle information en amont n'est pas satisfaisante au regard des contrats conclus par
l'exploitant de l'ISDND avec les producteurs ou les détenteurs de déchets évincés - parmi lesquels des
collectivités territoriales -, quelle que soit la date de conclusion du contrat (qui vaut souvent pour de nombreuses
années).

Enfin, aucune indemnisation n'est possible, ni pour l'exploitant de l'installation de traitement, ni pour le producteur
de déchets évincés, quand bien même l'impossibilité de traiter ses déchets entraînerait des conséquences
financières à sa charge. Le juge en conclut ainsi que les dispositions litigieuses « portent une atteinte
manifestement disproportionnée au droit au maintien des conventions légalement conclues ».

Ce faisant, la liberté contractuelle l'emporte, au détriment du prometteur OVC de protection de l'environnement. Si


le chemin ainsi emprunté par le Conseil constitutionnel peut surprendre, il est, toutefois, à relativiser.

II - Par-delà les apparences : la consolidation de l'OVC de protection de


l'environnement
Les conséquences de cette mise en balance entre la liberté contractuelle et l'OVC de protection de
l'environnement doivent doublement être mesurées : d'une part, en raison de la gravité de l'atteinte portée à la
liberté contractuelle et, d'autre part, parce que l'OVC semble tout de même acquérir une certaine autonomie.

Dans un premier temps, c'est donc en raison de la gravité de l'atteinte qu'il convient de relativiser l'affaiblissement
de l'OVC : s'il y a, certes, une atteinte portée à la liberté contractuelle des exploitants des ISDND, qui aurait peut-
être pu, en tant que telle, être tolérée par le Conseil constitutionnel, celle-ci apparaît essentiellement
problématique compte tenu de la saturation des installations de stockage « dans un nombre croissant de régions
métropolitaines » (22). Au-delà de la nouvelle hiérarchisation des déchets, les dispositions contestées
entraînent surtout l'éviction de certains d'entre eux, du fait « des situations de tension » (23) qui existent
aujourd'hui sur les capacités de stockage. Cette difficulté est, par ailleurs, exacerbée dans certaines régions,
l'implantation de ces centres de stockage étant géographiquement limitée. Comme le précise l'Autorité de la
concurrence, alors que la production de déchets a crû d'environ 7 % entre 2017 et 2018, sur la même période, les
capacités autorisées au niveau national ont baissé d'environ 5 %. En parallèle, le législateur fixe effectivement
des objectifs toujours plus réduits du recours à l'enfouissement en ISDND : de 30 % en 2020 par rapport à 2010
et de 50 % en 2025 (24). Il s'agit donc progressivement de limiter les capacités de stockage des ISDND, malgré
l'augmentation desdits déchets. De la sorte, en 2018, le taux de saturation des ISDND était estimé, en France
métropolitaine, à 99,1 % (25).

Cette préoccupation se retrouve à plusieurs reprises dans la décision du Conseil constitutionnel et, lors de
l'audience, les seules questions posées par ses membres visent le gouvernement : « compte tenu des capacités
très faibles de stockage et au vu de la poursuite de leurs réductions », ils l'interrogent à propos des « solutions »
concrètes qui peuvent être apportées, selon les départements, aux « apporteurs de déchets non prioritaires qui
se voient refuser leurs déchets » (26). Alors même que les dispositions contestées n'ont pas vocation à réduire
le stockage de ces centres ou à en évincer des déchets, mais seulement à en changer l'ordre de priorité, le
contexte de saturation des capacités de stockage semble, en l'espèce, déterminant pour le juge constitutionnel.
En pratique, la saturation de ces installations décuple les effets de l'atteinte ainsi portée à la liberté contractuelle,
certains contractants risquant, d'abord, de voir leurs déchets évincés et, ensuite, de rencontrer de nombreuses

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difficultés, d'ordres financier et géographique, pour obtenir leur traitement.

Cet écueil n'a, au demeurant, nullement été évoqué lors des débats parlementaires (27). Le cas d'espèce
rappelle d'ailleurs combien il peut paraître paradoxal d'assister à la défense d'une disposition d'origine
parlementaire par un membre du gouvernement, qui ne l'a ni pensée ni écrite. Si les récentes demandes en
faveur d'une défense des lois par les parlementaires eux-mêmes devant les membres du Conseil constitutionnel
ont, pour l'instant, été repoussées par le président de l'institution, la question demeure cependant ouverte (28).

Dans un second temps, il convient de relativiser la portée de l'affaiblissement au regard de l'autonomisation de


l'OVC à laquelle procède la décision commentée. À l'inverse de la formule retenue en 2020, la référence à l'OVC
de protection de l'environnement n'est, ici, pas couplée à celle de l'objectif de protection de la santé. Si le juge
n'avait pas dissocié, au sein des dispositions litigieuses, « celles couvertes tantôt par les deux OVC, tantôt par le
seul OVC tiré de la Charte de 2004 » (29), il ne mobilise, en l'espèce, que celui relatif à la protection de
l'environnement. Alors que les décisions de justice uniquement « motivées sur la préservation de l'environnement
per se se font bien rares » (30), le juge constitutionnel semble conférer une autonomie accrue à l'exigence
environnementale, à même de l'emporter face au développement économique.

Plus encore, on ne trouve, dans la présente décision, aucune référence explicite à la Charte de l'environnement,
comme s'il était évident que l'OVC de protection de l'environnement en découlait. Si l'absence de fondement
textuel relevé par le juge est une pratique récurrente - c'est, par exemple, généralement le cas pour l'OVC de
sauvegarde de l'ordre public (31) ou celui de lutte contre la fraude fiscale (32) -, elle n'est pas systématique -
le Conseil rappelle fréquemment que l'OVC d'accessibilité et d'intelligibilité de la loi découle des articles 4, 5, 6 et
16 de la Déclaration de 1789 (33) ou bien que l'objectif permettant à toute personne de disposer d'un logement
décent est rattaché au Préambule de la Constitution de 1946 (34). Toujours est-il, qu'ici, on peut y voir le signe
d'un renforcement de l'autonomie de l'OVC.

Au-delà de la prévalence circonstancielle accordée à la liberté contractuelle, la présente décision semble donc
ouvrir une nouvelle voie favorable au déploiement de l'OVC de protection de l'environnement ainsi émancipé. Si
elle témoigne, une nouvelle fois, de la difficulté, pour le Conseil constitutionnel, d'évaluer l'équilibre consacré
entre la préservation de l'exigence environnementale et l'effectivité des libertés économiques, elle démontre
également combien, en poursuivant cet objectif, le législateur ne saurait ignorer la garantie des droits et des
libertés, au risque de saboter les avancées environnementales escomptées.

Mots clés :
CONSTITUTION ET POUVOIRS PUBLICS * Contrôle de constitutionnalité * Question prioritaire de
constitutionnalité * Environnement * Déchets * Recyclage
ENVIRONNEMENT * Déchets * Recyclage * Question prioritaire de constitutionnalité

(1) L. Fabius, Le Conseil constitutionnel célèbre les dix ans de la question prioritaire de constitutionnalité (QPC),
D. 2020. 2336 . Cette hypothèse avait, par ailleurs, été anticipée plusieurs années auparavant (V. P. de
Montalivet, Les objectifs de valeur constitutionnelles, Dalloz, 2006).

(2) B. Parance et S. Mabile, Les riches promesses de l'objectif de valeur constitutionnelle de protection de
l'environnement ?, D. 2020. 1159 .

(3) S. Douteaud, Jurisprudence du Conseil constitutionnel, RFDC 2020/3, n° 123, p. 692.

(4) Cons. const. 31 janv. 2020, n° 2019-823 QPC , § 4 ; D. 2020. 1159 , note B. Parance et S. Mabile , 1012,
obs. V. Monteillet et G. Leray , 1761, obs. N. Reboul-Maupin , 1970, obs. S. Bollée , et 2021. 1308, obs. E.

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Debaets et N. Jacquinot ; AJDA 2020. 264 , 425, tribune V. Goesel-Le Bihan , et 1126 , note F. Savonitto
; AJCT 2020. 340, étude G. Bailly ; RFDA 2020. 501, chron. A. Roblot-Troizier ; Constitutions 2019. 594 .

(5) F. Savonitto, Un verdissement en devenir de la jurisprudence constitutionnelle, AJDA 2020. 1126 .

(6) O. Fuchs, concl. sur CE 26 nov. 2021, n° 456187 , p. 1.

(7) Il est ici probable que l'OVC ait été invoqué par le juge constitutionnel lui-même. En effet, dans l'attente du
dossier documentaire, rien ne semble indiquer que l'OVC a été avancé par le gouvernement au soutien de son
argumentation - il ne le fait pas lors de l'audience du 1er février et cette question n'est pas évoquée dans les
conclusions du rapporteur public devant le Conseil d'État - et qui démontrerait sa propension (ou non) à se saisir
de ce nouvel outil contentieux, quand bien même le Conseil ne semble pas reconnaître la possibilité de s'en
prévaloir en QPC.

(8) Estimant qu'aucun motif ne justifierait le report de la prise d'effet de cette déclaration d'inconstitutionnalité, le
juge lui confère un effet immédiat, tout en précisant qu'elle ne s'applique pas aux producteurs ou aux détenteurs
de déchets ayant régulièrement informé l'exploitant d'une ISDND de la nature et de la quantité des déchets à
réceptionner avant la décision du Conseil constitutionnel. L'Assemblée nationale ayant suspendu ses travaux, la
précision du juge a vraisemblablement vocation à pallier l'absence d'intervention rapide du législateur sur ce
point.

(9) A.-L. Youhnovski Sagon, L'OVC de protection de l'environnement s'incline face au droit au maintien des
conventions légalement conclues, Lexis Veille.

(10) Cons. const. 27 déc. 2002, n° 2002-464 DC , Loi de finances pour 2003, consid. 57, D. 2003. 1071 , obs.
V. Ogier-Bernaud ; AJDA 2003. 684 , note V. Ogier-Bernaud ; 29 déc. 2003, n° 2003-488 DC, consid. 8, D.
2004. 1277 , obs. D. Ribes .

(11) Cons. const. 11 oct. 2019, n° 2019-808 QPC , § 8, D. 2019. 1939 , et 2020. 1012, obs. V. Monteillet et G.
Leray ; Constitutions 2019. 448 .

(12) M. Fleury et M.-A. Cohendet, Chronique d'un timide éveil, RJE 2020/4, Vol. 45, p. 825.

(13) S. Douteaud, préc. note 3, p. 686.

(14) Commentaire Cons. const. n° 2019-823 QPC, p. 14.

(15) V. art. 6 de la Charte de l'environnement.

(16) Cons. const. 10 juin 1998, n° 98-401 DC , D. 2000. 60 , obs. L. Favoreu ; AJDA 1998. 540 , et 495,
note J.-E. Schoettl ; RTD civ. 1998. 796, obs. N. Molfessis , et 1999. 78, obs. J. Mestre ; 14 mai 2012,
n° 2012-242 QPC, D. 2012. 2622, obs. P. Lokiec et J. Porta ; Dr. soc. 2012. 796, note J. Bonnet ;

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Constitutions 2012. 459, chron. C. de Radé ; RSC 2012. 871, obs. A. Cerf-Hollender .

(17) Ibid. ; Cons. const. 13 juin 2013, n° 2013-672 DC , D. 2014. 1516, obs. N. Jacquinot et A. Mangiavillano ;
Dr. soc. 2013. 673, étude J. Barthélémy , 680, étude D. Rousseau et D. Rigaud , 2014. 464, chron. S.
Hennion, M. Del Sol, P. Pierre et M. Hallopeau , et 1057, étude J. Barthélémy ; Constitutions 2013. 400,
chron. A.-L. Cassard-Valembois ; RTD civ. 2013. 832, obs. H. Barbier .

(18) V., à ce titre, les doutes du rapporteur public, justifiées par les carences de motivation du Conseil (O. Fuchs,
préc. note 6, p. 3).

(19) Sous réserve qu'ils répondent à des standards de qualité prédéfinis (not. être issus d'une collecte séparée).

(20) Cons. const. 13 juin 2013, préc. note 17, consid. 11. Le Conseil censure le fait qu'une entreprise soit liée
avec un cocontractant déjà désigné par un contrat négocié au niveau de la branche professionnelle et au contenu
prédéfini.

(21) V. Riotton et S. Kerbarh, Rapp. AN, 29 nov. 2019, p. 236.

(22) V. Riotton et S. Kerbarh, op. cit., p. 235.

(23) Ibid.

(24) L. n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte.

(25) Avis 28 oct. 2020, n° 20-A-09, relatif à un projet de décret portant sur la tarification des déchets admis par les
installations de stockage des déchets non dangereux, Aut. conc., p. 12.

(26) F. Pillet, audience du 1er févr. 2022.

(27) V. JO Sénat, séance du 27 sept. 2019, p. 12798. Les dispositions contestées n'ont d'ailleurs pas suscité de
réelle discussion au sein des chambres.

(28) V. not. A. Feertchak, Yaël Braun-Pivet réaffirme son souhait d'une évolution du Conseil constitutionnel, Le
Figaro, 21 nov. 2020.

(29) F. Savonitto, préc. note 5.

(30) S. Douteaud, préc. note 3, p. 691.

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(31) Cons. const. 6 juill. 2018, n° 2018-717/718 QPC , D. 2018. 1894 , note C. Saas , et 2019. 1248, obs. E.
Debaets et N. Jacquinot ; AJDA 2018. 1421 , 1781 , note J. Roux , et 1786 , note V. Tchen ; AJ fam.
2018. 426 ; RFDA 2018. 959, note J.-E. Schoettl , et 966, note M. Verpeaux ; Constitutions 2018. 341 ,
chron. B. Mathieu , et 399, chron. A. Ponseille ; RSC 2018. 1001, obs. B. de Lamy .

(32) Cons. const. 25 nov. 2016, n° 2016-598 QPC , D. 2016. 2404 ; Constitutions 2016. 719 ; 1er mars
2017, n° 2016-614 QPC, D. 2017. 509 ; Constitutions 2017. 190 .

(33) Cons. const. 8 déc. 2016, n° 2016-741 DC , D. 2017. 881, obs. D. Ferrier ; AJDA 2016. 2404 ; Rev.
sociétés 2017. 121, obs. B. Lecourt ; Constitutions 2017. 52, chron. P. Bachschmidt , et 75, chron. J.-F.
Giacuzzo ; RTD civ. 2017. 593, obs. P. Deumier ; 21 mars 2018, n° 2018-761 DC, D. 2018. 2203, obs. P.
Lokiec , et 2019. 1248, obs. E. Debaets et N. Jacquinot ; Dr. soc. 2018. 677, tribune C. Radé , 682, étude B.
Bauduin , 688, étude A. Fabre , 694, étude Y. Pagnerre , 702, étude J. Mouly , 708, étude P.-Y. Verkindt ,
713, étude G. Loiseau , 718, étude D. Baugard et J. Morin , 726, étude C. Radé , 732, étude P.-Y. Gahdoun
, et 739, étude L. He ; RDT 2018. 666, étude V. Champeil-Desplats .

(34) Cons. const. 20 mars 2015, n° 2015-458 QPC , D. 2015. 687 , 1919, obs. P. Bonfils et A. Gouttenoire ,
2016. 674, obs. M. Douchy-Oudot , et 1461, obs. N. Jacquinot et A. Mangiavillano ; AJDA 2015. 611 ; AJ
fam. 2015. 222, obs. H. Daïmallah , et 192, obs. A. Dionisi-Peyrusse ; RDSS 2015. 364, obs. D. Cristol ;
5 oct. 2016, n° 2016-581 QPC, D. 2016. 2002 ; AJDA 2016. 1846 ; AJCT 2017. 162, obs. S. Desforges ;
Constitutions 2016. 548 .

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