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Charte de l’environnement
Jean-Luc Pissaloux
Dans Dictionnaire Collectivités territoriales et Développement Durable (2017),
pages 97 à 105

Chapitre

L a Charte de l’environnement de 2004 est issue de la loi de révision constitutionnelle du 1er mars 2005 relative à
la Charte de l’environnement [1]. Comme a pu le faire observer le Professeur Michel Prieur [2], « il est peu d’exemples
d’une réforme constitutionnelle relative aux droits de l’homme qui ait été aussi rapidement mise en œuvre, prise en
1

considération par les tribunaux et ait fait l’objet d’une véritable avalanche de commentaires ». C’est donc un texte
emblématique à plus d’un titre, et désormais définitivement ancré dans la vie politique et citoyenne.

L’origine et l’élaboration de la Charte de l’environnement

Pendant longtemps, le droit français de l’environnement a pu souffrir d’être un « droit sans principes [3] » ; ce qui fut 2
d’autant plus dommageable qu’il demeura aussi pendant longtemps un droit non codifié, puisqu’il fallut attendre
l’ordonnance n° 2000-914 du 18 septembre 2000 relative à la partie législative du code de l’environnement [4],
laquelle, au demeurant, ne devait être ratifiée que par la loi n° 2003-591 du 2 juillet 2003 habilitant le Gouvernement
à simplifier le droit [5]. Avec la loi n° 95-101 du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de
l’environnement, dite « loi Barnier [6] », furent introduits d’un seul coup dans le droit positif huit principes, dont les
principes de précaution, d’action préventive, du pollueur-payeur et de participation. Mais aucun principe relatif à
l’environnement n’était encore énoncé dans la norme suprême.

C’est pourquoi la Charte de l’environnement adoptée par le Parlement en 2005 eut en vérité pour objet de répondre 3
à une double nécessité : celle d’avoir un corps de normes permettant de faire mieux face aux atteintes à
l’environnement en constante augmentation depuis plusieurs décennies ; et celle de mettre fin à une spécificité
française, à savoir l’absence d’énonciation constitutionnelle concernant le droit interne de l’environnement avec
toutes les difficultés susceptibles d’en découler. En d’autres termes, l’adoption de la Charte de l’environnement,
texte à la fois nécessaire et attendu après trois décennies de vaines tentatives, répondit à une double nécessité :
matérielle, d’une part ; et institutionnelle et juridique, d’autre part.

Plusieurs voies furent envisagées pour constitutionnaliser le droit de l’environnement. La première, et la plus 4
souvent préconisée, cherchait à modifier – selon des modalités variables – le préambule de la Constitution de 1958 :
les initiatives de Jean Lecanuet en 1976, de Laurent Fabius en 1989, de Ségolène Royal et d’Édouard Balladur en 1995
l’illustrent. La deuxième voie recommandée prônait de compléter la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen
de 1789 par un titre II procédant, d’une part, à la « codification » des principes du préambule de la Constitution de
1946 et les complétant, d’autre part, avec divers « droits de troisième génération [7] ». Une autre approche, moins
présomptueuse, consistant à ajouter un article dans le corps même de la Constitution, fut également envisagée : en
1998, la mission interministérielle pour la célébration du cinquantième anniversaire de la Déclaration universelle
des droits de l’homme proposa l’adoption d’un nouvel article énonçant que « tout être humain a le droit de vivre dans un
environnement de qualité, propre à assurer sa santé physique et mentale, son épanouissement et sa dignité. Il a le devoir
individuel et collectif de sauvegarder l’environnement au bénéfice de l’humanité présente et future ».

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De ces différentes voies, c’est la première, la plus ambitieuse et en même temps la plus respectueuse des textes 5
antérieurs, qui fut finalement mise en œuvre avec l’élaboration et l’adoption de la Charte de l’environnement : celle-
ci complète donc le bloc de constitutionnalité, en énonçant une troisième génération de droits de l’homme, à côté
des droits affirmés dans la Déclaration de 1789 et de ceux proclamés dans le préambule de la Constitution de 1946.

Le processus d’élaboration de cette Charte de l’environnement fut original et conforme au demeurant aux exigences 6
d’une démocratie participative : le principe de participation énoncé par l’article 7 du projet de Charte fut en effet
mis en œuvre pour la Charte elle-même. L’initiative en revient au président de la République, Jacques Chirac, dans
son discours du 3 mai 2001 à Orléans, où il en souligna la portée et les enjeux. Mais l’élaboration proprement dite de
la Charte reposa ensuite sur une réflexion approfondie, conduite dans le cadre de la commission Coppens du nom de
son président, Yves Coppens, paléontologue et professeur au Collège de France. Au terme de ses travaux, le 20 mars
2003, la commission Coppens présenta une proposition de quatorze articles, dont seules les dispositions relatives
aux principes de précaution et du pollueur-payeur, rédigées selon deux versions différentes, firent l’objet d’un
désaccord : ce texte inspira pour une très large part la Charte de l’environnement adoptée par le Conseil des
ministres le 25 juin 2003 après l’avis donné par le Conseil économique et social le 12 mars 2003 et celui du Conseil
d’État le 19 juin 2003. Par ailleurs, en parallèle, compte tenu de l’intérêt suscité et des enjeux soulevés par
l’environnement, fut également organisé un large débat sur les orientations de la Charte de l’environnement, et cela
au moyen d’un questionnaire diffusé auprès de quelque 55 000 acteurs régionaux (qui donnèrent lieu à près de 14
000 réponses) et grâce à l’organisation entre fin janvier et fin février 2003 de quatorze assises territoriales (dix en
métropole et quatre outre-mer) ; en outre, un colloque national sur les enjeux scientifiques et juridiques de la Charte
de l’environnement réunit 400 experts le 13 mars 2003.

Ce qui explique, sans doute, que le Parlement n’ait modifié qu’à la marge le projet de loi constitutionnelle déposé 7
par le Gouvernement le 27 juin 2003, même s’il s’écoula plusieurs mois avant que le projet ne fût effectivement
discuté et voté en termes identiques par les deux assemblées à la suite d’une seule lecture. La loi constitutionnelle
finalement adoptée ne comporte que trois articles : son article 1er, conformément à la méthode choisie, introduit
dans le préambule de la Constitution de 1958 une référence aux droits et devoirs de la Charte de l’environnement de
2004 ; son article 2 adopte à proprement parler cette Charte sous la forme d’un texte de valeur constitutionnelle,
lequel est ainsi séparé du corps même de la Constitution ; enfin, son article 3 étend le champ du domaine de la loi
défini à l’article 34 de la Constitution à la « préservation de l’environnement ».

Les grands principes énoncés dans la Charte de l’environnement

Sur le fond, la Charte de l’environnement n’a pas véritablement créé des droits et/ou des principes nouveaux : elle 8
s’appuie, en vérité, pour l’essentiel sur un corpus juridique qui existait déjà à l’échelon aussi bien national
qu’international, auquel elle confère ainsi une valeur constitutionnelle. Cependant, cette révision constitutionnelle,
conduite sur la base d’une réflexion et d’une concertation approfondies, dépasse par son ampleur et sa portée les
exemples étrangers : après la première génération des libertés individuelles et des droits politiques affirmés dans la
Déclaration de 1789, la deuxième génération des droits économiques et sociaux reconnus par le préambule de la
Constitution de 1946, le constituant a en effet défini, avec la Charte de l’environnement, des droits et des devoirs de
la troisième génération.

Structurellement, la Charte de l’environnement est du reste fondée sur le modèle de la Déclaration des Droits de 9
l’Homme et du Citoyen de 1789, puisque ses dix articles sont précédés de sept considérants : ces considérants sont
en quelque sorte l’exposé des motifs de la Charte, dans la mesure où ils en décrivent le contexte et en fixent l’objet
général ; les dix articles, qui suivent ces considérants et qui constituent le corps même de la Charte, définissent
quant à eux des droits et des devoirs, étant observé que les devoirs, au nombre de dix, sont beaucoup plus nombreux
que les droits, qui ne sont que deux.

Deux droits sont en effet proclamés dans la Charte de l’environnement : le droit de vivre dans un environnement 10
équilibré et respectueux de la santé (art. 1er), et le droit d’accès aux informations relatives à l’environnement
détenues par les autorités publiques et de participation à l’élaboration des décisions publiques dans ce domaine (art.
7).

Mais les nouvelles exigences constitutionnelles posées par la Charte de l’environnement sont principalement des 11
devoirs : le devoir de préservation et d’amélioration de l’environnement (art. 2), le devoir de prévention (art. 3), le
devoir de réparation (art. 4), le devoir de précaution (art. 5), sans oublier le devoir de promotion du développement

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durable (art. 6) et les grands objectifs des politiques publiques en matière d’éducation et de formation à
l’environnement (art. 8), de recherche et d’innovation (art. 9), et de celle concernant l’action européenne et
internationale de la France (art. 10). L’article 7, qui proclame le droit des citoyens à l’information et à la participation
en matière d’environnement, implique aussi du reste un devoir de communication et de procédures ouvertes pour
les autorités publiques.

La notion de devoir, bien que peu fréquente dans les déclarations de droits, n’est cependant pas totalement inconnue 12
du droit constitutionnel : le préambule de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 assigne en effet
à cette déclaration la fonction de rappeler « sans cesse leurs droits et leurs devoirs » à « tous les membres du corps social » ; de
même, le cinquième alinéa du préambule de la Constitution de 1946 prévoit que « chacun a le devoir de travailler et le
droit d’obtenir un emploi ». Au demeurant, en outre, cette notion de devoir ne constitue point une innovation dans le
droit interne de l’environnement : à la suite de la loi Barnier, elle figure en effet à l’article L. 110-2 al. 2 du code de
l’environnement aux termes duquel « il est du devoir de chacun de veiller à la sauvegarde et de contribuer à la protection de
l’environnement ».

Dans cet ensemble de devoirs, l’on peut distinguer : 13

– ceux qui s’imposent à toutes les personnes, à savoir le devoir de participer à la préservation de
l’environnement (art. 2), celui de prévenir les atteintes à l’environnement et d’en limiter les conséquences (art. 3),
et celui de réparer les dommages causés à l’environnement (art. 4) ;
– ceux qui ne concernent que les autorités publiques, ce qui renvoie au respect du principe de précaution (art. 5),
au devoir de promotion du développement durable (art. 6), et au devoir de prendre en compte des principes de la
Charte dans l’action européenne et internationale de la France (art. 10) ;
– et enfin ceux qui ne s’appliquent qu’à certains secteurs, à savoir pour l’éducation et la formation, le devoir de
contribuer à l’exercice des droits et devoirs définis par la Charte (art. 8), et pour la recherche et l’innovation, le
devoir d’apporter un concours à la sauvegarde de l’environnement (art. 9).

La portée juridique de la Charte de l’environnement

La Charte de l’environnement, à peine publiée le 2 mars 2005, suscita rapidement de la jurisprudence, 15


constitutionnelle d’abord, puis administrative : le Conseil constitutionnel et le Conseil d’État, par leurs décisions
nombreuses et significatives concernant la Charte de l’environnement, sont en effet à l’origine d’avancées
jurisprudentielles notoires, même si cela ne s’est point fait sans hésitation, étant précisé que doit être souligné le
rôle joué par le contrôle de constitutionnalité a posteriori permis par la question prioritaire de constitutionnalité
(QPC) votée en 2008 et appliquée à compter du 1er mars 2010, qui a, à l’évidence, accéléré l’émergence des
jurisprudences sur la Charte.

La valeur juridique de la Charte ne soulève pas – n’a jamais soulevé – de difficulté : par son mode d’adoption sous la 16
forme d’une loi constitutionnelle, et par la référence introduite dans le préambule de la Constitution de 1958 aux
« droits et devoirs » de la Charte (article 1er de la loi constitutionnelle), la Charte dans son ensemble (son préambule et
ses dix articles) a valeur constitutionnelle [8].

En revanche, s’est posée – dans la jurisprudence et en doctrine – la question de la portée de la Charte de 17


l’environnement, et en particulier celle de savoir si les principes constitutionnels posés par ladite Charte sont
directement invocables par les particuliers devant les juridictions administratives et judiciaires à l’égard de
l’administration et entre ces particuliers eux-mêmes.

À cet égard, il convient de rappeler qu’en vertu de la jurisprudence constitutionnelle, la portée d’une disposition 18
constitutionnelle dépend de plusieurs critères : le caractère normatif de la disposition en cause ; son degré de
précision ; et enfin, la référence éventuelle à l’intervention du législateur. Ce qui a conduit le Conseil constitutionnel
à distinguer des principes de valeur constitutionnelle, d’une part, et des objectifs de valeur constitutionnelle, d’autre part,
lesquels sont parfois réunis sous l’expression d’exigences constitutionnelles. Un objectif de valeur constitutionnelle se
distingue d’un principe de valeur constitutionnelle à deux points de vue : en premier lieu, il permet de fixer une
ligne de conduite au Parlement et au Gouvernement ; en second lieu, il n’est pas directement invocable par les
individus, car il ne crée pas en lui-même de droits entre les citoyens, ni au bénéfice de ceux-ci face à
l’administration [9].

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La prise en compte combinée des critères précédemment évoqués a conduit divers auteurs à soutenir que toutes les 19
dispositions de la Charte n’avaient pas la même portée, même si toutes sont bien évidemment de valeur
constitutionnelle : ont pu dès lors être distingués, au sein de la Charte de l’environnement, des dispositions à
caractère purement déclaratoire, des objectifs de valeur constitutionnelle dont la mise en œuvre incombe au
législateur, et un principe de valeur constitutionnelle directement applicable et invocable devant le juge.

Ainsi, le préambule de sept considérants de la Charte, qui sont des constats, ainsi que les dispositions des articles 6 20
(promotion du développement durable), 8 (contribution de l’éducation à l’exercice des droits et devoirs en matière
d’environnement), 9 (concours de la recherche et de l’innovation à la sauvegarde de l’environnement) et 10 (action
européenne et internationale de la France en matière d’environnement), qui semblent fixer une orientation plutôt
qu’un véritable impératif juridique, ont été souvent considérés comme des dispositions à caractère déclaratoire [10].

Les autres dispositions de la Charte de l’environnement, à l’exception de l’article 5 relatif au principe de précaution, 21
ont pu quant à elles être analysées comme des objectifs de valeur constitutionnelle. C’est donc le cas des
dispositions de l’article 1er (droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé), qui doit être
interprété avec l’article 2 (devoir de prendre part à l’amélioration de l’environnement), ainsi que des articles 3
(devoir de prévention), 4 (devoir de réparation), et 7 (principe d’information et de participation), lesquels renvoient
explicitement à une loi. Aussi, en tant qu’objectifs de valeur constitutionnelle, les principes énoncés par ces articles
seraient certes invocables devant le Conseil constitutionnel, mais impliqueraient des lois précisant leurs modalités
d’application pour l’être devant les juridictions administratives.

Seul le principe de précaution, énoncé à article 5, et défini de manière précise et sans que son application soit 22
renvoyée au législateur, a été unanimement considéré dès la « constitutionnalisation » de la Charte comme un
principe de valeur constitutionnelle d’application directe.

La Charte de l’environnement et le Conseil constitutionnel


Depuis la promulgation de la loi constitutionnelle du 1er mars 2005 relative à la Charte de l’environnement, le 23
Conseil constitutionnel a rendu de très nombreuses décisions concernant cette Charte, soit au titre du contrôle de
constitutionnalité a priori, soit à celui du contrôle a posteriori dans le cadre des QPC.

Dans la décision précitée 564 DC du 19 juin 2008, Loi relative aux organismes génétiquement modifiés, le Conseil 24
constitutionnel, a expressément souligné, à propos des dispositions relatives au principe de précaution énoncé à
l’article 5 de la Charte, « que ces dispositions, comme l’ensemble des droits et devoirs définis dans la Charte de l’environnement,
ont valeur constitutionnelle » et « qu’elles s’imposent aux pouvoirs publics et aux autorités administratives dans leur domaine de
compétence respectif ».

Au 31 décembre 2015, sur les dix articles de la Charte, seuls les sept premiers ont été invoqués devant le Conseil 25
constitutionnel ; et par ailleurs, seuls les articles 1er à 4 ainsi que l’article 7 ont été soulevés dans le cadre du contrôle
a posteriori, le juge constitutionnel reconnaissant que ces articles figurent au nombre des droits et libertés que la
Constitution garantit au sens de son article 61-1 et qu’ils peuvent, à ce titre, être invoqués à l’appui d’une QPC.

Ainsi, avec la première QPC appliquant la Charte sur saisine de la Cour de cassation (décision n° 2011-116 QPC du 8 26
avr. 2011, Michel Z), le Conseil constitutionnel a eu l’occasion de juger que les articles 1er à 4 de la Charte énoncent
des droits et libertés invocables dans le cadre de la procédure de QPC, et de préciser divers points : en premier lieu,
en vertu des articles 1er et 2, chacun est tenu à une obligation de vigilance à l’égard des atteintes à l’environnement
qui pourraient résulter de son activité ; en deuxième lieu, le législateur est compétent pour définir les conditions
dans lesquelles une action en responsabilité peut être engagée contre le pollueur sur le fondement de cette
obligation de vigilance mais la loi ne saurait restreindre excessivement ce droit d’agir ; et en troisième lieu, les
articles 3 et 4 de la Charte renvoient à la loi et, dans le cadre défini par elle, aux autorités administratives le soin de
déterminer les conditions de la participation de chaque personne à la prévention et à la réparation des dommages à
l’environnement.

Avec la décision n° 2011-183/184 QPC du 14 octobre 2011 Association France Nature Environnement (Projets de 27
nomenclature et de prescriptions générales relatives aux installations classées pour la protection de
l’environnement), le juge constitutionnel estime que les articles L. 511-2 et L. 512-7 III du code de l’environnement
sont partiellement contraires à l’article 7 de la Charte de l’environnement.

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Dans la décision n° 2012-283 QPC du 23 novembre 2012 M. Antoine de M. (Classement et déclassement de sites), QPC 28
relative à la conformité aux droits et libertés que la Constitution garantit des articles L. 341-1, L. 341-2, L. 341-3, L. 341-
6, L. 341-9, L. 341-10 et L. 341-13 du code de l’environnement, le Conseil constitutionnel considère que l’article 6 de la
Charte relatif à la promotion du développement durable « n’institue pas un droit ou une liberté que la Constitution
garantit » et que dès lors « sa méconnaissance ne peut, en elle-même, être invoquée à l’appui d’une question prioritaire de
constitutionnalité sur le fondement de l’article 61-1 de la Constitution » (considérant n° 22) ; dans cette même décision, il
relève que le classement et le déclassement de monuments naturels ou de sites constituent des décisions publiques
ayant une incidence sur l’environnement, mais que ni les articles L. 341-3 et L. 341-13 du code de l’environnement ni
aucune autre disposition législative n’assurent la mise en œuvre du principe consacré à l’article 7 de la Charte de
l’environnement de participation du public à l’élaboration des décisions publiques en cause, ce qui le conduit à
déclarer ces dispositions non conformes à cet article 7 de la Charte et donc contraires à la Constitution.

Dans la décision n° 2013-346 QPC du 11 octobre 2013 Société Schuepbach Energy LLC (Interdiction de la fracturation 29
hydraulique pour l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures – Abrogation des permis de recherches), le
Conseil constitutionnel juge, une nouvelle fois, que l’article 6 de la Charte de l’environnement relatif à la promotion
du développement durable n’institue pas un droit ou une liberté que la Constitution garantit et qu’il ne peut, par
conséquent, être invoqué dans le cadre d’une QPC.

La jurisprudence constitutionnelle confirme également le renforcement de la compétence du législateur dans la 30


mise en œuvre des principes énoncés dans la Charte de l’environnement, dont nombre d’articles (cf. l’article 3 sur le
devoir de prévention, l’article 4 sur le devoir de réparation des dommages, ou l’article 7 sur le droit d’accès à
l’information et sur le principe de participation du public) proclament expressément que les droits et devoirs
énoncés dans la Charte s’appliquent « dans les conditions définies par la loi ». En outre, en vertu de l’article 34 de la
Constitution, la compétence du législateur porte également sur la mise en œuvre des exigences prévues par les
articles 5 [11] et 6 [12] de la Charte.

La Charte de l’environnement et les juridictions administratives


Vis-à-vis de la Charte de l’environnement, force est de constater les hésitations de la jurisprudence administrative 31
jusqu’à l’arrêt d’assemblée Commune d’Annecy de 2008 [13].

Ainsi, dans un arrêt du 6 avril 2006 Ligue pour la protection des oiseaux (req. n° 283103 et s., inédit au Recueil Lebon), le 32
Conseil d’État a fait application de la Charte de l’environnement, et plus précisément en l’espèce, de l’article 5 relatif
au principe de précaution. En revanche, quelque temps après, dans un arrêt du 19 juin 2006 Association Eaux et
rivières de Bretagne (Rec. p. 703), la Haute Juridiction a écarté l’invocabilité de la Charte.

Mais à la suite de la décision 564 DC précitée du Conseil constitutionnel [14], et avec son arrêt d’assemblée Commune 33
d’Annecy du 3 octobre 2008, le Conseil d’État a désormais adopté une position parfaitement claire. Au demeurant,
cet arrêt reprend la formulation de la décision du Conseil constitutionnel du 19 juin 2008 : « ces dernières dispositions
(celles de l’article 7 de la Charte de l’environnement relatif au principe d’information et de participation), comme
l’ensemble des droits et devoirs définis dans la Charte de l’environnement, et à l’instar de toutes celles qui procèdent du Préambule
de la Constitution, ont valeur constitutionnelle » ; « elles s’imposent aux pouvoirs publics et aux autorités administratives dans
leurs domaines de compétence respectifs ». Il ressort donc de l’arrêt Commune d’Annecy, que même si la portée concrète
d’un principe constitutionnel peut varier selon son objet et son degré de précision, ce principe peut toujours être
invoqué à l’encontre d’une loi ou d’un règlement. Et en particulier, le fait qu’une disposition constitutionnelle
renvoie – comme l’article 7 de la Charte de l’environnement – à une loi n’est pas un obstacle à ce que cette
disposition puisse être invoquée devant le juge administratif. Le Conseil d’État n’entre point, par conséquent, dans
la distinction entre objectifs et principes de valeur constitutionnelle.

Ce qui fut confirmé par la jurisprudence rendue ultérieurement par la Haute juridiction. 34

Le Conseil d’État a en effet admis que le principe de précaution de la Charte était applicable en matière d’urbanisme 35
(CE, 19 juil. 2010, Association du quartier « les hauts de Choiseul », req. n° 328687) : ce qui, par là même, confirmait qu’en
droit, toutes les dispositions de la Charte sont opposables à toutes les décisions administratives, et pas seulement
aux décisions rendues en matière d’environnement [15].

Dans l’arrêt d’assemblée Fédération nationale de la pêche du 12 juillet 2013 [16], le Conseil d’État a également admis 36
l’invocabilité des articles 3 et 4 de la Charte à l’encontre d’un acte réglementaire malgré la présence d’une disposition
législative. Avec cet arrêt d’assemblée, la Haute Juridiction est revenue sur sa jurisprudence CRII GEN du 24 juillet

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[17]
2009 , dans laquelle elle avait en effet considéré que l’article 3 de la Charte de l’environnement devait être
interprété (comme du reste l’article 7 de cette Charte, et ce même si le terme « limites » ne figure point dans l’article
3) en réservant au législateur la définition des conditions de la prévention des atteintes susceptibles d’être portées à
l’environnement ou, à défaut, de la limitation de leurs conséquences, et que dès lors ne relèvent du pouvoir
réglementaire que les mesures d’application de ces conditions.

Sur le respect de l’article 3 de la Charte par le pouvoir réglementaire, le juge administratif exerce un contrôle 37
normal. S’agissant du respect du principe de précaution, le juge administratif exerce un contrôle restreint [18] ;
cependant, la Haute Juridiction peut – dans certains cas – mettre en œuvre un contrôle normal, comme dans l’arrêt
Sté Orange France du 30 janvier 2012 [19] à l’occasion d’une décision d’opposition à une déclaration préalable [20].

Les politiques publiques et la Charte de l’environnement

Aux termes de l’article 6 de la Charte de l’environnement : « Les politiques publiques doivent promouvoir le développement 38
durable ». L’article 6 de la Charte de l’environnement assigne ainsi aux politiques publiques le devoir de promouvoir
le développement durable et de concilier à cette fin la protection de l’environnement, le développement économique
et le progrès social. Ces dispositions consacrent donc la nécessité de prendre en compte l’environnement dans les
politiques publiques au niveau local comme au niveau national, ainsi que l’ancrage concret et le rôle – sinon pilote, à
tout le moins incontournable – du développement durable.

Au demeurant, avant même l’adoption de la Charte de l’environnement, la référence à la notion de développement 39


durable était déjà devenue récurrente dans les politiques publiques et dans le droit positif interne.

Suite à la conférence de Rio de 1992, la plupart des États, dont la France, se sont en effet engagés à élaborer – et ont 40
élaboré – une stratégie nationale de développement durable (SNDD) : le développement durable implique et impose
que les décisions prises par les autorités publiques ne soient pas exclusivement fondées sur le court terme, mais
qu’elles tiennent effectivement compte de leur impact à long terme pour l’ensemble des acteurs, étant observé que
l’État ne peut pas être le seul responsable du développement durable. La réalisation effective des objectifs du
développement durable ne peut en effet aboutir que si l’ensemble des acteurs de la société agit en commun. Ce que
mettra en œuvre le Grenelle de l’environnement, et ce que posera en principe la loi du 3 août 2009 [21] avec la
méthode participative réunissant les cinq acteurs de l’environnement et le principe de la gouvernance à cinq.

Avant même l’adoption de la Charte de l’environnement, furent donc adoptés des textes mettant en avant le 41
développement durable ; à cet égard, l’on peut citer comme exemples de textes sans doute les plus importants et les
plus significatifs : la loi du 25 juin 1999 d’orientation pour l’aménagement et le développement durable du
territoire [22], qui a en effet posé le principe selon lequel « la politique d’aménagement et de développement durable concourt
à l’unité de la Nation », et la loi du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains [23], qui a
imposé aux documents d’urbanisme de respecter « les objectifs de développement durable ».

C’est pourquoi l’on peut dire qu’en matière de développement durable, la Charte de l’environnement n’a pas été 42
fondamentalement innovatrice : en fait, l’innovation a davantage résulté de l’objectif qu’elle promeut [24] d’une
conciliation équilibrée entre les trois composantes du développement durable, à savoir la protection et la mise en
valeur de l’environnement, le développement économique et le progrès social. L’obligation visée à l’article 6
concerne les politiques publiques, et incombe, à ce titre, au pouvoir législatif et au pouvoir réglementaire : c’est ainsi
que le législateur ne pourra désormais ignorer l’un quelconque des trois « piliers » du développement durable, en
particulier dans tous les textes susceptibles de présenter une incidence sur l’environnement.

Les réformes adoptées ultérieurement dans le cadre du Grenelle de l’environnement puis à la suite de celui-ci 43
s’inscrivent dans le prolongement de la Charte de l’environnement. Comme l’a souligné Michel Prieur [25], « Si
l’environnement n’avait pas été intégré dans la Constitution, des conflits stériles auraient empêché le Grenelle d’aboutir », et les
deux principales lois issues du Grenelle de l’environnement, la loi du 3 août 2009, dite « loi Grenelle 1 », et celle du 12
juillet 2010, dite « loi Grenelle 2 [26] », n’auraient sans doute jamais vu le jour. Aussi, et eu égard en outre à la
jurisprudence constitutionnelle et administrative foisonnante qu’elle a suscitée, peut-on affirmer que la Charte de
l’environnement a constitué – en dépit de son relatif caractère innovateur – une avancée majeure dans
l’ordonnancement juridique interne.

Notes

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[1] Loi n° 2005-205 du 1er mars 2005 relative à la Charte de l’environnement (JORF du 2 mars 2005).

[2] M. PRIEUR, Promesses et réalisations de la Charte de l’environnement, Les Nouveaux Cahiers du Conseil constitutionnel
2/2014 (n° 43).

[3] Cf. Ch. HUGLO & C. LEPAGE-JESSUA, « La véritable nature du droit de l’environnement », Esprit, mai 1995, p. 70 ; G.
MARTIN, « Environnement : nouveau droit ou non-droit », in La nature en politique ou l’enjeu philosophique de l’écologie,
L’Harmattan, 1993 ; J. MORAND-DEVILLER, « Droit et gestion de l’environnement : un nouveau système à inventer », RFAP
1990, n° 53 p. 23

[4] JORF du 21 sept. 2000.

[5] JORF du 3 juil. 2003.

[6] JORF du 3 févr. 1995.

[7] Pour des références factuelles concernant ces deux voies ainsi que des initiatives antérieures, voir : J.-L. Pissaloux,
L’adoption du projet de loi constitutionnelle relatif à la Charte de l’environnement ou la constitutionnalisation non sans risque du
droit de l’environnement, La Gazette du Palais, n° 12 & 13, 12-13 janvier 2005.

[8] Voir aux Cahiers du Conseil constitutionnel le commentaire de la décision n° 2008-564 DC du 19 juin 2008, Loi
relative aux organismes génétiquement modifiés, Rec. CC p. 313.

[9] Citons comme exemples d’objectifs de valeur constitutionnelle : la sauvegarde de l’ordre public ; le respect de la
liberté d’autrui et la préservation du caractère pluraliste des courants d’expression socioculturels auxquels les
modes de communication audiovisuelle sont susceptibles de porter atteinte ; la lutte contre la fraude fiscale ; ou
encore la possibilité pour toute personne de disposer d’un logement décent.

[10] C’était, en particulier, l’opinion du rapporteur au Sénat du projet de loi constitutionnelle, Patrice Gélard, par ailleurs
professeur des facultés de droit, opinion différente de celle du rapporteur à l’Assemblée nationale, Nathalie
Kosciusko-Morizet, qui voyait dans les dispositions des articles 6, 8, 9 et 10 de la Charte des objectifs de valeur
constitutionnelle.

[11] Cf. le considérant 18 de la décision précitée 564 DC.

[12] Cf. le considérant 37 de la décision n° 2005-514 DC du 28 avril 2005, Loi relative à la création du registre international
français, Rec. CC p. 78.

[13] CE, ass., 3 oct. 2008, req. n° 297931 ; AJDA 2008. 2166, chron. E. Geffray et S.-J. Liéber ; D. 2009. 1852, obs. V. Bernaud
et L. Gay et 2448, obs. F. G. Trébulle ; RDI 2008. 563, obs. P. Soler-Couteaux ; RFDA 2008. 1147, concl. Y. Aguila et 1158,
note L. Janicot et 1233, chron. A. Roblot-Troizier et T. Rambaud ; Constitutions 2010. 139, obs. Y. Aguila ; J.-L.
Pissaloux, De la portée de la Charte de l’environnement, Petites Affiches, n° 241 du 2 décembre 2008, p. 7-15 ; Ph. Billet, Les
droits et devoirs définis dans la charte de l’environnement ont valeur constitutionnelle, JCP A nos 49-50, § 2279.

[14] Cf. supra.

[15] Voir aussi : J.-L. Pissaloux, Sur la mise en œuvre du principe de précaution, Revue Droit administratif, avril 2012,
commentaire n° 44, p. 51-53.

[16] CE, ass., 12 juillet 2013, req. n° 344522 ; J.-L. Pissaloux, Sur l’invocabilité de la Charte de l’environnement, Revue Droit
administratif, décembre 2013, commentaire n° 84, p. 41-45.

[17] CE, 24 juillet 2009, Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique, par abréviation CRII GEN,
req. n° 305314, Rec. p. 294.

[18] Cf. CE, 4 août 2006, CRILAN et Association « Le Réseau Sortir du Nucléaire », req. n° 254948 ; –, 19 juillet 2010, Association
du quartier « Les Hauts de Choiseul », req. n° 328687, JCP G 2011, 55, note Del Prete et Borel, JCP A 2011, 2119, note Billet,
Dr. env. 2010, comm. 135, obs. Trouilly ; –, ass., 12 avr. 2013, Association Coordination Interrégionale Stop THT et autres,
req. nos 342409 – 342569 – 342740 – 342748 & 342821, Dr. adm. 2013, comm. 60, note Le Bot.

[19] CE, 30 janv. 2012, n° 344992 ; Dr. adm. 2012, comm. 50, note Pissaloux ; RD imm. 2012, p. 176, obs. Soler-Couteaux,
RD imm. 2012, p. 327, obs. Van Lang, JCP A 2012, 2275, note Charmeil, AJDA 2012, p. 233, obs. Jegouzo.

[20] Mais le contrôle normal exercé dans cette affaire par le juge de cassation sur la décision d’opposition prise par le
maire de Noisy-le-Grand au nom du principe de précaution était tout à fait justifié et dans le droit fil de la
jurisprudence relative au contrôle plus ou moins étendu exercé en matière d’urbanisme par le juge administratif sur
l’appréciation des faits (cf. J.-L. Pissaloux, Dr. adm. 2012, comm. 50, préc.).

[21] Loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement (JORF
du 5 août 2009).

[22] Loi n° 99-533 du 25 juin 1999 d’orientation pour l’aménagement et le développement durable du territoire et portant
modification de la loi n° 95-115 du 4 février 1995 d’orientation pour l’aménagement et le développement du territoire
(JORF du 29 juin 1999).

[23] Loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains (JORF du 14 déc. 2000).
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[24] Cela, grâce à la version votée par l’Assemblée nationale à l’initiative de sa Commission des Lois, alors que la version
initiale du projet de loi constitutionnelle déposé par le Gouvernement, selon laquelle les politiques publiques
prenaient en compte la protection de l’environnement et la conciliaient avec le développement économique et
social, pouvait en effet être interprétée comme conférant à l’environnement un caractère second ou surajouté par
rapport aux considérations liées à l’économie et au social.

[25] M. PRIEUR, op. cit.

[26] Loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement (JORF du 13 juillet 2010).

Plan
L’origine et l’élaboration de la Charte de l’environnement

Les grands principes énoncés dans la Charte de l’environnement

La portée juridique de la Charte de l’environnement


La Charte de l’environnement et le Conseil constitutionnel
La Charte de l’environnement et les juridictions administratives

Les politiques publiques et la Charte de l’environnement

Bibliographie

Bibliographie sélective :

1. L. FONBAUSTIER, Le côté obscur de la Charte de l’environnement ?, Environnement et développement durable, 2012,


étude 3, p. 21.

2. K. FOUCHER, L’apport de la QPC au droit de l’environnement, RFDC, 2010/3, p. 523.

3. D. HÉDARY, La Charte de l’environnement, une mine à QPC, Constitutions, Dalloz, 2011, p. 407.

4. N. HUTEN, La protection de l’environnement dans la Constitution française, thèse droit Paris 1, 2011.

5. La Charte de l’environnement au prisme du contentieux, dossier spécial, Environnement et développement durable, n°


12, décembre 2012.

6. M. PRIEUR, Promesses et réalisations de la Charte de l’environnement, Les Nouveaux Cahiers du Conseil


constitutionnel 2/2014 (n° 43), p. 5-24.

7. Rapport d’information, Assemblée nationale, n° 2719, 15 juillet 2010 de MM. A. Gest et P. Tourtelier.

Renvois :
1. Le Grenelle de l’environnement.

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2. La stratégie nationale de développement durable.

Auteur
Jean-Luc Pissaloux

Juriste, Professeur à l’Institut d’Études Politiques de Lyon, Vice-président du Conseil scientifique du GRALE

Mis en ligne sur Cairn.info le 13/10/2021

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