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I .

L E S C A R A C T E R I S T I Q U E S D E S M A R C H E S AGRICOLES
Les marchés agricoles sont aussi nombreux et divers que le sont les produits issus de l’activité des
producteurs. Ils portent sur :
-
Des produits de luxe ;

-
Des biens de première nécessité ;
-
Des produits périssables ;
-
Des produits stockables. Aussi les caractéristiques de la demande, de l’offre et du prix ne sauraient
être identique pour tous les marchés agricoles.
1. La demande
La demande de produit agricole est comme toute demande, une fonction décroissante du prix.

Cependant, pour les produits d’alimentation, la sensibilité de la demande à la variation du prix pourra

être assez faible. La hausse du prix d’un produit de grande consommation n’ayant pas de substitut

proche redissuadera guère le consommateur d’en user. Si, de surcroit le prix du produit, malgré

l’élévation enregistrée demeure avantageux par rapport à celui d’autre produit pouvant remplir le

même office, la demande se maintiendra à un niveau élevé. Elle pourra même, dans certaines

hypothèses, augmenter. C’est la raison pour laquelle en période de pénurie oued disette, il est très

difficile de limiter la hausse des prix des produits alimentaires. Lorsqu’une économie a atteint un

certain niveau de développement, l’élasticité de la demandées différents produits agricoles par rapport

à leur prix sont, selon toute vraisemblance, faible. Une variation même importante du prix ne parvient

pas à engendrer des modifications sensibles dans le volume de la demande.

2. L’offre
L’offre d’un produit agricole ne s’identifie toujours pas au volume de la production pour les denrées
non périssables, les variations du stock s’intercalent entre production et l’offre des transactions
internationales, le ramassage non Intégrales d’une récolte introduisent aussi des différences entre
production et offre. La production agricole dépend de deux séries de facteurs qui sont :
-
Les facteurs naturels ;
-
Les effets du comportement. L’action des facteurs naturels n’a plus les mêmes conséquences sur le
volume des récoltes, les conséquences qu’elle avait d’autrefois.

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Le progrès technique améliore les rendements et les rends moins variables d’une année l’autre.
L’influence des forces naturelles sur l’offre agricole affecte d’une double forme : aux variations
saisonnières s’ajoutent l’irrégularité dans le volume de la production. Pour les produits stockables, la
saisonnalité de la période de production est sans incidence sur le marché. Pour les denrées périssables,
il existe une coïncidence entre la période de récolte et celle de la commercialisation des produits. Le
progrès technique a réduit l’ampleur des variations du volume des récoltes du l’influence des facteurs
naturels L’offre agricole résulte aussi des décisions des agriculteurs et de leur comportement. Ainsi,
sur quels éléments les agriculteurs se fondent-ils pour modifier leurs apports sur les marchés et à
travers un changement de leur programme de production, le volume des récoltes futures ? Pour
répondre à cette question, l’analyse économique enseigne que l’offre est liée aux prix. Le prix d’un
produit, peut intervenir dans la détermination du volume de l’offre sous trois aspects :
-
Le prix actuel explique une partie des réactions de l’offre ;
-
Le prix passé peut avoir décidé du volume de l’offre actuel ;
-
Le prix anticipé pour l’avenir contribue à la constitution de l’offre future. Le prix courant pèse sur
l’offre actuelle lorsque :
-
Le volume de la production est fixé ;
-
Une dissociation est possible entre le volume de cette production et celui de l’offre. Les solutions
alternatives alors sont : l’autoconsommation, le stockage et la destruction. Le niveau du prix peut
inciter le cultivateur à :
-
Consommer plus ou moins d’un produit
-
Faire une rétention du produit ;
-
Abandonner une fraction de récolte dans le champ. Le prix contemporain de l’époque à laquelle les
agriculteurs ont arrêté leur programme de production a pu exercer une influence prépondérante. La
quantité récoltée au moment des moissons dépend des superficies emblavées au moment des semailles.
C’est donc un pris passé qui commande au volume de l’offre actuelle. L’agriculteur habitué aux
fluctuations des cours ne peut fonder sa décision sur un élément aussi fugace. C’est moins le
prix constaté qui entraine sa conviction que le prix anticipé.

3. Les prix
Les marchés se caractéristiques par leur forte sensibilité et une grande instabilité. Non seulement le
prix s’avère très réceptif à toute variation de l’offre ou de la demande, mais des modifications
importantes sont nécessaires pour réaliser l’ajustement entre l’offre et des modifications prix est donc
commandé par une offre qui elle-même est lié au coût. Les prix agricoles sont des prix de marché et
non des prix des coûts. Toute modification de l’offre et de la demande a des répercussions sensibles
sur le prix. Toute offre excédentaire se heurtera au caractère inextensible de la demande en dépit de la
baissées prix. Une diminution de la demande aura les mêmes effets chaque fois qu’elle se réalisera
dans des circonstances où l’offre est élastique.
II. L’INSTABILITE DES MARCHES AGRICOLES
Cette instabilité souvent constatée et déplorée dépend des caractéristiques de l’offre et de la des
circonstances en présence d’un accroissement de l’offre, la demande de produits agricoles se
révèle élastique une faible variation du prix permet d’absorber une variation plus ample de cette offre.
Mais comme la demande des produits agricoles est fortement inélastique par rapport au prix il faut
consentir des biens massifs pur que la demande se hisse au niveau de l’offre. Le marché enregistre
donc des fluctuations importantes. Mais ces fluctuations pourraient n’avoir qu’un caractère accidentel
si l’offre elle-même s’adaptait à la condition du marché. L’instabilité des marchés agricoles est
illustrée par des pourcentages des variations annuelles mesurées par rapport au niveau général des prix
des produits agricoles.
III. LE FONCTIONNEMENT DES MARCHES AGRICOLES.
Introduction
Le mécanisme des marchés découle d’un réseau de relations entre l’offre, la demande et le prix. Ces
liaisons affectent l’allure des interactions entre les quantités et les prix. Elles peuvent revêtir des
caractéristiques différentes selon les marchés, que ceux-ci soient dépendants de

Contraintes naturelles ou techniques, ou que leur fonctionnement dérive du comportement


des producteurs. Lorsque des caractéristiques communes se retrouvent sur un certain nombre de
marchés, leur fonctionnement est à peu près semblable ; il est donc possible de regrouper les marchés
agricoles et de ramener leur mode de fonctionnement à quatre principaux types suivants :
-
Les marchés en équilibre relatif ;
-
Les marchés sujets au phénomène d’alternance ;
-
Les marchés en déséquilibre permanent ;
-
Les marchés régulés.
1. LES MARCHES AGRICOLES BENEFICIANT D’UN EQUILIBRE RELATIF
Sur certains marchés agricoles, l’équilibre entre l’offre et la demande peut être atteint moyennant une
faible modification du prix. L’ajustement des quantités se fait aisément, sans qu’UN brutal
mouvement des prix perturbe l’évolution de la demande et les conditions de l’offre. Il en ait ainsi
toutes les fois que la demande se révèle élastique. Quand l’offre augmente, un léger fléchissement du
prix provoque une extension de la demande suffisante pour absorber la production supplémentaire.
Lorsque le volume de l’offres réduit, une hausse modérée du prix suffit à entrainer une contraction de
la demande désormais contenue dans les limites de l’offre. La demande, parce qu’elle est douée
d’d’élasticité contient les variations du prix dans les limites étroites. Le marché est stable et le calcul
des producteurs peut prendre pour référencée prix qui s’établit sur le marché. L’élasticité de l’offre
peut conduire au même résultat. Mais contrairement à la demande, une offre élastique par nature peut
avoir son élasticité contrariée par divers obstacles. Un état éloigné de la saturation, lorsqu’il concerne
la plupart des marchés agricoles favorise la stabilité de maints d’entre eux. Les marchés des produits
de luxe sont stables parce que :
-
La demande qui leur est adressé est fortement élastique ;
-
L’offre est souvent difficile à entendre d’une façon massive. Un savoir-faire, un tour de main sont
nécessaires pour réussir dans une agriculture artisanale de luxe. Ces marchés sont de petites
dimensions, souvent mal connus de la masse des agriculteurs et un accès difficile.

2. LES MARCHES AGRICOLES SUJETS D’UN PHENOMENED’ALTERNANCE


Le c y c le ag r i c olé, p h é n om è n e d u m à RC h é
Le fonctionnement cyclique d’un marché agricole se manifeste par l’existence de deux à affectant les
quantités ayant fait l’objet de transactions, l’autre le prix moyen auquel ces transactions se sont
effectuées. Le mouvement ondulatoire des quantités et des prix obéît à la loi du marché. Le cycle
agricole se traduit par un mouvement contraire de la quantité et du prix. C’est un phénomène structurel
et non conjoncturel.
2.1. Le cycle agricole et l’inélasticité de l’offre actuelle par rapport au prix courant
Le déséquilibre virtuel du marché dans l’hypothèse d’une modification du volume de la demande
pourrait n’atteindre qu’une ampleur limitée si l’offre douée d’élasticité pouvait se contracter ou se
dilater pour correspondre au volume de la demande. Mais l’offre, liée à la production se révèle à court
terme rigide. C’est le volume de la production qui constitue la variable motrice, celle qui détermine le
prix l’accompagne. A court terme, l’offre exerce sur le prix une action irréversible. Si l’offre actuelle
est insensible au mouvement du prix, il n’en est pas de même de l’offre ultérieure. Le prix actuel
oriente les décisions dont dépend le volume de l’offre future. Ainsi le phénomène d’alternance va
prendre naissance.
2.2. Le cycle agricole et l’élasticité de l’offre future par rapport au prix actuel
Si, au moment où se décident les superficies à consacrer à une production donnée, le prix du produit
considéré est élevé, il est probable que les agriculteurs seront encouragés à en développer la
production. Si au contraire, le prix est affaissé, les superficies consacrées à la culture concernée seront
réduites. L’offre future est donc une fonction croissante du prix courant au moment où sont prises les
décisions concernant les programmes de productions, la répartition des cultures et l’affectation des
terres au diverses spéculations. Ainsi un prix courant faible provoqué par une offre forte va entrainer
une offre ultérieure faible qui sera génératrice d’un prix élevé. Ce prix élevé encouragera la production
et une offre abondante amènera, au cours de la campagne ultérieure, un prix à nouveau affaissé. Une
alternance se manifeste.
2.3. Le prix agricole et l’élasticité de l’offre
L’alternance observée sur les marchés agricoles a donc pour origine une forte élasticité de l’offre par
rapport aux prix combinée avec les délais nécessaires pour répondre aux indications fournies par ce
prix.

L’ampleur du mouvement des quantités et des prix dépend donc de l’inélasticité de l’offre actuelle et
de l’élasticité de l’offre future. Quels sont donc les facteurs qui peuvent influer sur l’élasticité de
l’offre ? Elle dépend tout d’abord des possibilités de substitution des cultures à l’intérieur des
exploitations agricoles. Les cultures annuelles s’accommodent plus facilement de changements
massifs dans les superficies que celles qui exigent de longs délais de production. Celles qui occupent
des superficies réduites peuvent connaitre des variations de surface proportionnellement plus
considérable que celles qui tiennent une fraction appréciable de la surface agricole utile. Le délai de
réaction intervient aussi dans la détermination de l’élasticité de l’offre. Il prend escompte deux aspects
:
-
Celui de la continuité ou de la discontinuité de la production ;
-
Celui du temps nécessaire à une modification de l’offre.
2.4. Le cycle agricole et la trajectoire des oscillations.
L’allure du mouvement ondulatoire dépend de l’élasticité comparée de l’offre et de la demande par
rapport au prix. Quand les élasticités de l’offre et de la demande sont égales sur un marché de produit
agricole, les oscillations du marché sont constantes, les prix et les quantités retrouvent périodiquement
les mêmes valeurs. Le marché est soumis à un mouvement cyclique parfait et perpétuel, l’onde se
reproduisant, toujours semblables à elle-même. Lorsque l’élasticité de l’offre s’avère inférieure à celle
de la demande, l’élasticité de la demande absorbe une fraction des effets des variations de la
production. Les mouvements ders réduit d’autant, et l’élasticité de l’offre est plus faible que celle de la
demande, la variation induite est plus limitée que précédemment. Le processus cyclique s’amortit,
s’épuise et le marché retrouve une situation d’équilibre. Quand l’élasticité de l’offre est supérieure à
celle de la demande, chaque onde a une ampleur supérieure à celle de la précédente. Ainsi toute
variation du prix suscite une modification de l’offre. Comme l’élasticité de la demande est plus faible,
c’est seulement une fraction inférieure de cette variation de l’offre qui sera absorbée par la demande.
L’essentiel retentira sur le prix qui relancera avec une force accrue une variation de l’offre, de ce fait
plus accentuée. L’évolution cyclique du marché est alors de type explosif, le déséquilibre entre l’offre
et la demande s’accusant à chaque onde, accentuant des variations de prix qui relancée mouvement.

2.5. Le cycle agricole et les modifications de son contenu.


Les cycles agricoles découlant du comportement des agriculteurs, la physionomie de chacun d’eux
varie lorsque les attitudes des producteurs se modifient. L’évolution des techniques et la modification
des comportements combinent leurs effets et provoquent des changements dans l’allure des différents
cycles agricoles. Le cycle peut subir des déformations par le désir des agriculteurs de tirer les leçons
de l’expérience. Il peut être atténué si une fraction d’entre eux agit à contre-courant. Il ne peut guère
être éliminé tant que les conditions qui ont présidé son émergence subsistent.
2.6. Le cycle agricole et la durée de ses manifestations.
Les donnée naturelles et techniques déterminent notamment le délai qui s’écoule entre le moment où
les agriculteurs prennent leur décision celui ou celle-ci produisent leurs effets. Créqui distingue les
cycles agricoles les uns des autres, c’est la durée des Créqui le maraichage, l’alternance se fait d’une
campagne à l’autre, d’une année à l’autre. Pour les cultures arbustives, des cycles apparaissent sur le
marché du café et du cacao. L’adurée de l’onde cyclique est plus longue en raison du délai nécessaire
à l’entrée en production des nouvelles plantations. Mais le caractère international de ces marchés,
l’origine diverse delà production, les accords internationaux sont de nature à réduire l’allure cyclique
de leur trajectoire.
2.7. Le cycle agricole et les conditions de ses manifestations.
Les politiques de régulation des marchés atténuent les fluctuations cycliques des marchés agricoles. Le
stockage, les achats et les ventes à l’étranger, la pratique des prix garantis réduit les déséquilibres entre
l’offre et la demande et les mouvements des prix. Pour toutes ces raisons, l’allure cyclique du
fonctionnement des marchés agricoles n’apparait que de façon épisodique, bien qu’elle soit
commandée par le comportement le plus commun aux agriculteurs.
3. LES MARCHES AGRICOLES EN ETAT DE DESEQUILIBRE.
Selon l’hypothèse précédente (marché en équilibre relatif), l’offre présentait une certaine élasticité en
présence d’une baisse de prix. Que se passe-t-il lorsque l’offre est résolument inélastique par rapport
au prix ? L’absence de réaction de l’offre maintient un volume de production, crée des
excédents permanents et entretient le fléchissement des prix.

3.1. L’inélasticité de l’offre et l’absence de substitut de cultures


Lorsque le prix d’un produit demeure déprimé, l’agriculteur peut affecter à l’autre spéculation ses
terres et ses soins. L’offre se résorbe à l’occasion d’une modification de la répartition spéculation ses
quelles raisons, cette substitution ne se produit-elle pas dans certains cas ? L’absence de substitution
peut provenir du coût qu’il faut consentir pour remplacer une culture par une autre. Elle peut aussi
s’expliquer par l’absence de culture pouvant être pratiqué avec une rentabilité égale à celle à laquelle
on s’adonne.
3.2. L’inélasticité de l’offre et l’élimination des exploitations marginales
En théorie, la pression exercée par un prix déprimé sur l’exploitation agricole doit entrainer la
disparition des plus faibles entre elle et, par la même assurer la déflation de l’offre. Par définition,
l’entreprise marginale ou l’entreprise la plus fragile est celle qui a le prix de revient le plus élevé. Un
coût élevé est le signe d’une fragilité. Dans le secteur agricole, toutefois le degré de fragilité est loin
d’être proportionnelle aumônant du prix de revient. La capacité de résistance est attachée a bien
d’autre facteur. L’élimination des entreprises marginales ou fragile est un processus lent et d’ampleurs
limitées, mais cette disparition, si elle entraine la suppression d’une certaine fraction des facteurs de
production précédemment utilisée renforcent la capacité productive de ceux qui demeurent.
3.3. L’inélasticité de l’offre et la rénovation des structures sociales
L’inélasticité de l’offre est aussi favorisée par la politique de rénovation des exploitations agricoles.
Conscient que certains types d’exploitation ne peuvent pas s’intégrer à l’exploitations agricoles, les
pouvoirs publics facilitent et encouragent la modernisation des exploitations. Mais les exploitations
ainsi mécanisées et ainsi endettées vis-à-vis du crédit agricole, ayant réalisé des travaux de
bonification foncière et d’équipement ont des coûts fixes considérables. Elles ne peuvent les couvrir
qu’en réalisant des rendements élevés. La rénovation du secteur agricole en favorisant l’équipement
des exploitations les rend plus efficiente et accroit le volume de l’offre. Les subventions à
l’équipement, l’octroi du crédit un taux avantageux, le renforcement d’exploitation, tout ceux-là
concourent à augmenter la capacité productive de l’exploitation et facilite l’apparition des excédents.
3.4. L’inélasticité de l’offre et la référence à un prix d’équilibre. Quel peut être le prix de
référence jugé convenable ou satisfaisant ?
Le prix qui s’établit lorsque le volume de l’offre correspond à celui de la demande étant d’uniterme de
la demande peu utilisable car générateur d’un déséquilibre sans cesse amplifié, on peut retenir comme
prix de référence celui qui est égale au coût de l’entreprise marginale dont la production est nécessaire
pour obtenir un volume d’offre égale à celui de la demande. Le prix de référence n’est plus un élément
fixe plus que les coûts contrairement au prix

D’équilibre continu à enregistrer des modifications. Toutes les exploitations, à l’exception décelé qui
est marginale réalise des bénéfices, mais l’ampleur de ces derniers est menacée par le prix de revient.
IV. LA REGULATION DES MARCHES AGRICOLES.
La régulation peur être présentée comme une alternative à l’intervention directe de la puissance
publique dans le fonctionnement économique. Elle doit être appréhendée, dans le secteur agricole,
comme une voie moyenne entre l’organisation publique des marchés qui historiquement prévalu et le
laissez-faire absolu caractérisant une certaine approche libérale. La logique de subsistance ou la
gestion quantitative et qualitative du secteur agricole légitime une intervention des pouvoirs publics.
L’aménagement du marché peut être dû aux intéressés eux-mêmes, acheteurs et vendeurs. Pour qu’il
en soit ainsi, il est nécessaire que le marché ne soit pas de trop grandes dimensions et que les intérêts
divergents des deux catégories d’intervenants soient conciliables à un coût moindre que celui engendré
par l’instabilité. Lorsque le marché est trop déséquilibré, ou présente une trop grande envergure, la
régulation est opérée par les pouvoirs public. L’objectif de la régulation est celui de la fixation d’un
prix relativement stable et rémunérateur La fixation du exige, pour être compatible avec l’équilibre du
marché, une certaine maitrisée l’offre. A court terme, celle-ci peut être obtenue par stockage le
contrôle des récoltes et la surveillance de l’écoulement des produits

V. LES MARCHES A TERMES


A l’origine, le négoce à terme a été mis au point pour les marchés de produits agricoles et de
matières premières. Les prix de ces produits sont par nature fluctuants. Aujourd’hui, la
variation des prix des produits agricoles dépend moins du niveau des récoltes que de la
pression des pays développés sur les pays en développement pour qu’ils baissent leurs prix.
Les industries agroalimentaires, en achetant plusieurs tonnes de marchandises à de
petits producteurs, parviennent à leur mettre la pression pour qu’ils baissent au maximum leur
prix. L’offre est à prendre ou à laisser, et le petit producteur est souvent contraint de se plier à
leurs demandes, au risque de ne pas pouvoir vendre sa production à d’autres s’il refuse de
baisser ses prix. Le marché à terme permet de palier au problème de variation des prix.
1. LES PRINCIPES DU MARCHES A TERME.
Sur le marché à terme, un client va s’engager à acheter une quantité de la production plusieurs
mois à l’avance à un prix fixe. L’acheteur et le vendeur ont des stratégies différentes :
-
L’agriculteur qui vend sa production à un prix fixe pense que le prix va baisser danses
prochains mois et se rassure donc en faisant la transaction à l’avance, alors que ;
-
L’acheteur pense qu’il va y avoir une hausse des prix et est donc convaincu de faire une
affaire.
2. LES TYPES D’OPERATIONS
Ainsi, ces deux agents économiques par un
Contrat à terme
, se sont protégés du risque de variation de prix. Sur le marché à terme, il y’a trois types
d’opérations : la couverture, la spéculation et l’arbitrage.
2.1. La couverture
Les marchés à terme permettent de limiter le risque de variation des prix des et l’arbitrage
s’agit d’opération en couverture d’effectif ‘’Hegang’ ’La couverture est la principale
opération réalisée sur le marché à terme. L’opérateur cherche réduire son exposition au risque
de variation de prix. C’est une vente de contrat à terme contre un achat de produit ou son
équivalent comme protection contre une baisse de prix.

2.2. La spéculation
La spéculation peut se concevoir à la
Hausse
Ou à la
Baisse
. La spéculation à la hausse consiste à acheter une quantité de produit agricole dont la valeur
doit s’apprécier dans le temps. L’opérateur espère réaliser un profit en revendant le produit un
prix supérieur au prix d’achat. La spéculation à la baisse consiste à l’inverse, à vendre un
produit s’il doit se déprécier. L’opérateur espère alors réaliser un profit en rachetant le produit
à un prix inférieur à son prix de vente.
2.3. L’arbitrage
L’arbitrage est l’opération qui consiste à tirer des écarts de cours entre les différents marchés.
Il s’agit de prendre deux positions inverses sur le marché. L’opérateur achète des contrats en
pariant sur une hausse de ceux-ci mais dans le même temps, il doit vendre d’autres titres qui
sont liés aux premiers en faisant le pari inverse. En clair, dans le premier cas, il parie sur une
hausse, mais dans le deuxième cas, il parie aussi la baisse. C’est l’écart entre les deux qui fait
le bénéfice ou la perte.
2.4. Le contrat à terme
Le contrat à terme comme substitut temporaire à un contrat commercial est un ensemble de
transaction boursière comme complément à l’engagement commercial (l’achat ou la ventes us
forme de transaction boursière). C’est une prise de position sur le marché à terme qui est égale
et opposée à celle détenue sur le marché physique pour se prémunir contre le risque.
3. L’AVERSION DU RISQUE
Dans une certaine mesure, l’arbitrage apparait comme une assurance sans en être
une pour autant en tant que tel. Le revenu arbitré est estimé de la formule suivante : R
A
= (P
C1
-P
CO
) - (P
T1
-P
T0
) -CR Avec
A
: Revenu arbitré
C1
: prix au comptant à l’instant t
1
P
C0
: prix au comptant à l’instant t
0

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P
T1
: prix à terme à l’instant t
1
P
T0
: prix à terme à l’instant t
0
CR : coût annexe de transaction.
APPLICATION NUM ERIQUE
Période t
0
Période t
1
Achat de x tonnes de café physique à1500FCFA / 100 kg Vente de x tonnes de café physique
à1450FCFA / 100 kg Vente à terme de x tonnes de café physique à1450FCFA / 100 kg Achat
à terme de x tonnes de café physique à1400FCFA / 100 kg Supposons que les frais soient
nuls. Cette transaction montre qu’au comptant (à la période t
0
), l’arbitragiste perd1500 – 1450 = 50 FCFA Mais à terme (à la période t
1
), au moment de la finalisation de la transaction, il gagne1450 – 1400=50 FCFA. Le négociant
s’est couvert donc de la perte de 50 FCFA au comptant par le gain de 50 FCFA terme. Si la
base change d’une période à l’autre, si
P
T1
=P
C1
Avec
CR>0
Pour qu’on ait
R
A
>0,
Il faut que
P
T0
>P
C0.
P
T0
-P
C0
Base au comptant
T1
-P
C1
Base à terme Rarement il y’a égalité parfaite entre les bases t
0
Et t
1
. En cas d’inégalité entre les bases, la différence (si on néglige les coûts de transaction)
montrée degré de perte ou de gain :
Le taux de couverture du risque
.
4. LE CONCEPT MULTIDIMENSIONNEL.
Selon WORKING, l’arbitrage est un achat ou une vente à terme conjointement à un autre
engagement au comptant. L’arbitrage se fonde sur un jugement de la relation entre le
prix présent et le prix futur. Il distingue l’arbitrage d’entrepôt de l’arbitrage opérationnel.
L’arbitrage d’entrepôt est une gestion des surplus selon une prévision de l’évolution des prix.
L’arbitrage opérationnel est une technique qui s’appuie sur une distorsion des prix
(prix biaisé). Il admet que l’arbitrage réduit le risque commercial.
5. L’ARBITRAGE SELECTIF ET L’ARBITRAGE ANTICIPATIFS
La décision d’arbitrer est prise pour se couvrir contre le risque de perdre et de réaliser
des profits en fonction des mouvements de la base (différence entre prix au comptant et prix
terme). Elle intervient lorsqu’on anticipe une baisse de prix au comptant. Dans l’arbitrage
anticipatif, on vend ou achète des contrats à terme que les marchandises soient stockables ou
non. Il s’agit de contrat à terme acquis par des transformateurs ou des industriels pour couvrir
des demandes de matières premières. A l’opposée, les ventes de contrats à terme sont le fait
des producteurs (la production peut être vendue avant la récolte). Dans les deux cas, il s’agit
de se couvrir contre le risque des prix qui se manifeste sous la forme de hausse de prix et un
manque d’approvisionnement pour les transformateurs et les industriels et une baisse des prix
à terme pour les producteurs. En fait la couverture des risques des prix ne peut pas à elle seule
justifier l’arbitrage. Il y’également la recherche des profits. L’aversion (la peur) pour le risque
ne justifie donc pas entièrement l’arbitrage qui tend aussi à profiter des mouvements des prix.

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