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L E S C A R A C T E R I S T I Q U E S D E S M A R C H E S AGRICOLES
Les marchés agricoles sont aussi nombreux et divers que le sont les produits issus de l’activité des
producteurs. Ils portent sur :
-
Des produits de luxe ;
-
Des biens de première nécessité ;
-
Des produits périssables ;
-
Des produits stockables. Aussi les caractéristiques de la demande, de l’offre et du prix ne sauraient
être identique pour tous les marchés agricoles.
1. La demande
La demande de produit agricole est comme toute demande, une fonction décroissante du prix.
Cependant, pour les produits d’alimentation, la sensibilité de la demande à la variation du prix pourra
être assez faible. La hausse du prix d’un produit de grande consommation n’ayant pas de substitut
proche redissuadera guère le consommateur d’en user. Si, de surcroit le prix du produit, malgré
l’élévation enregistrée demeure avantageux par rapport à celui d’autre produit pouvant remplir le
même office, la demande se maintiendra à un niveau élevé. Elle pourra même, dans certaines
hypothèses, augmenter. C’est la raison pour laquelle en période de pénurie oued disette, il est très
difficile de limiter la hausse des prix des produits alimentaires. Lorsqu’une économie a atteint un
certain niveau de développement, l’élasticité de la demandées différents produits agricoles par rapport
à leur prix sont, selon toute vraisemblance, faible. Une variation même importante du prix ne parvient
2. L’offre
L’offre d’un produit agricole ne s’identifie toujours pas au volume de la production pour les denrées
non périssables, les variations du stock s’intercalent entre production et l’offre des transactions
internationales, le ramassage non Intégrales d’une récolte introduisent aussi des différences entre
production et offre. La production agricole dépend de deux séries de facteurs qui sont :
-
Les facteurs naturels ;
-
Les effets du comportement. L’action des facteurs naturels n’a plus les mêmes conséquences sur le
volume des récoltes, les conséquences qu’elle avait d’autrefois.
Le progrès technique améliore les rendements et les rends moins variables d’une année l’autre.
L’influence des forces naturelles sur l’offre agricole affecte d’une double forme : aux variations
saisonnières s’ajoutent l’irrégularité dans le volume de la production. Pour les produits stockables, la
saisonnalité de la période de production est sans incidence sur le marché. Pour les denrées périssables,
il existe une coïncidence entre la période de récolte et celle de la commercialisation des produits. Le
progrès technique a réduit l’ampleur des variations du volume des récoltes du l’influence des facteurs
naturels L’offre agricole résulte aussi des décisions des agriculteurs et de leur comportement. Ainsi,
sur quels éléments les agriculteurs se fondent-ils pour modifier leurs apports sur les marchés et à
travers un changement de leur programme de production, le volume des récoltes futures ? Pour
répondre à cette question, l’analyse économique enseigne que l’offre est liée aux prix. Le prix d’un
produit, peut intervenir dans la détermination du volume de l’offre sous trois aspects :
-
Le prix actuel explique une partie des réactions de l’offre ;
-
Le prix passé peut avoir décidé du volume de l’offre actuel ;
-
Le prix anticipé pour l’avenir contribue à la constitution de l’offre future. Le prix courant pèse sur
l’offre actuelle lorsque :
-
Le volume de la production est fixé ;
-
Une dissociation est possible entre le volume de cette production et celui de l’offre. Les solutions
alternatives alors sont : l’autoconsommation, le stockage et la destruction. Le niveau du prix peut
inciter le cultivateur à :
-
Consommer plus ou moins d’un produit
-
Faire une rétention du produit ;
-
Abandonner une fraction de récolte dans le champ. Le prix contemporain de l’époque à laquelle les
agriculteurs ont arrêté leur programme de production a pu exercer une influence prépondérante. La
quantité récoltée au moment des moissons dépend des superficies emblavées au moment des semailles.
C’est donc un pris passé qui commande au volume de l’offre actuelle. L’agriculteur habitué aux
fluctuations des cours ne peut fonder sa décision sur un élément aussi fugace. C’est moins le
prix constaté qui entraine sa conviction que le prix anticipé.
3. Les prix
Les marchés se caractéristiques par leur forte sensibilité et une grande instabilité. Non seulement le
prix s’avère très réceptif à toute variation de l’offre ou de la demande, mais des modifications
importantes sont nécessaires pour réaliser l’ajustement entre l’offre et des modifications prix est donc
commandé par une offre qui elle-même est lié au coût. Les prix agricoles sont des prix de marché et
non des prix des coûts. Toute modification de l’offre et de la demande a des répercussions sensibles
sur le prix. Toute offre excédentaire se heurtera au caractère inextensible de la demande en dépit de la
baissées prix. Une diminution de la demande aura les mêmes effets chaque fois qu’elle se réalisera
dans des circonstances où l’offre est élastique.
II. L’INSTABILITE DES MARCHES AGRICOLES
Cette instabilité souvent constatée et déplorée dépend des caractéristiques de l’offre et de la des
circonstances en présence d’un accroissement de l’offre, la demande de produits agricoles se
révèle élastique une faible variation du prix permet d’absorber une variation plus ample de cette offre.
Mais comme la demande des produits agricoles est fortement inélastique par rapport au prix il faut
consentir des biens massifs pur que la demande se hisse au niveau de l’offre. Le marché enregistre
donc des fluctuations importantes. Mais ces fluctuations pourraient n’avoir qu’un caractère accidentel
si l’offre elle-même s’adaptait à la condition du marché. L’instabilité des marchés agricoles est
illustrée par des pourcentages des variations annuelles mesurées par rapport au niveau général des prix
des produits agricoles.
III. LE FONCTIONNEMENT DES MARCHES AGRICOLES.
Introduction
Le mécanisme des marchés découle d’un réseau de relations entre l’offre, la demande et le prix. Ces
liaisons affectent l’allure des interactions entre les quantités et les prix. Elles peuvent revêtir des
caractéristiques différentes selon les marchés, que ceux-ci soient dépendants de
L’ampleur du mouvement des quantités et des prix dépend donc de l’inélasticité de l’offre actuelle et
de l’élasticité de l’offre future. Quels sont donc les facteurs qui peuvent influer sur l’élasticité de
l’offre ? Elle dépend tout d’abord des possibilités de substitution des cultures à l’intérieur des
exploitations agricoles. Les cultures annuelles s’accommodent plus facilement de changements
massifs dans les superficies que celles qui exigent de longs délais de production. Celles qui occupent
des superficies réduites peuvent connaitre des variations de surface proportionnellement plus
considérable que celles qui tiennent une fraction appréciable de la surface agricole utile. Le délai de
réaction intervient aussi dans la détermination de l’élasticité de l’offre. Il prend escompte deux aspects
:
-
Celui de la continuité ou de la discontinuité de la production ;
-
Celui du temps nécessaire à une modification de l’offre.
2.4. Le cycle agricole et la trajectoire des oscillations.
L’allure du mouvement ondulatoire dépend de l’élasticité comparée de l’offre et de la demande par
rapport au prix. Quand les élasticités de l’offre et de la demande sont égales sur un marché de produit
agricole, les oscillations du marché sont constantes, les prix et les quantités retrouvent périodiquement
les mêmes valeurs. Le marché est soumis à un mouvement cyclique parfait et perpétuel, l’onde se
reproduisant, toujours semblables à elle-même. Lorsque l’élasticité de l’offre s’avère inférieure à celle
de la demande, l’élasticité de la demande absorbe une fraction des effets des variations de la
production. Les mouvements ders réduit d’autant, et l’élasticité de l’offre est plus faible que celle de la
demande, la variation induite est plus limitée que précédemment. Le processus cyclique s’amortit,
s’épuise et le marché retrouve une situation d’équilibre. Quand l’élasticité de l’offre est supérieure à
celle de la demande, chaque onde a une ampleur supérieure à celle de la précédente. Ainsi toute
variation du prix suscite une modification de l’offre. Comme l’élasticité de la demande est plus faible,
c’est seulement une fraction inférieure de cette variation de l’offre qui sera absorbée par la demande.
L’essentiel retentira sur le prix qui relancera avec une force accrue une variation de l’offre, de ce fait
plus accentuée. L’évolution cyclique du marché est alors de type explosif, le déséquilibre entre l’offre
et la demande s’accusant à chaque onde, accentuant des variations de prix qui relancée mouvement.
D’équilibre continu à enregistrer des modifications. Toutes les exploitations, à l’exception décelé qui
est marginale réalise des bénéfices, mais l’ampleur de ces derniers est menacée par le prix de revient.
IV. LA REGULATION DES MARCHES AGRICOLES.
La régulation peur être présentée comme une alternative à l’intervention directe de la puissance
publique dans le fonctionnement économique. Elle doit être appréhendée, dans le secteur agricole,
comme une voie moyenne entre l’organisation publique des marchés qui historiquement prévalu et le
laissez-faire absolu caractérisant une certaine approche libérale. La logique de subsistance ou la
gestion quantitative et qualitative du secteur agricole légitime une intervention des pouvoirs publics.
L’aménagement du marché peut être dû aux intéressés eux-mêmes, acheteurs et vendeurs. Pour qu’il
en soit ainsi, il est nécessaire que le marché ne soit pas de trop grandes dimensions et que les intérêts
divergents des deux catégories d’intervenants soient conciliables à un coût moindre que celui engendré
par l’instabilité. Lorsque le marché est trop déséquilibré, ou présente une trop grande envergure, la
régulation est opérée par les pouvoirs public. L’objectif de la régulation est celui de la fixation d’un
prix relativement stable et rémunérateur La fixation du exige, pour être compatible avec l’équilibre du
marché, une certaine maitrisée l’offre. A court terme, celle-ci peut être obtenue par stockage le
contrôle des récoltes et la surveillance de l’écoulement des produits
2.2. La spéculation
La spéculation peut se concevoir à la
Hausse
Ou à la
Baisse
. La spéculation à la hausse consiste à acheter une quantité de produit agricole dont la valeur
doit s’apprécier dans le temps. L’opérateur espère réaliser un profit en revendant le produit un
prix supérieur au prix d’achat. La spéculation à la baisse consiste à l’inverse, à vendre un
produit s’il doit se déprécier. L’opérateur espère alors réaliser un profit en rachetant le produit
à un prix inférieur à son prix de vente.
2.3. L’arbitrage
L’arbitrage est l’opération qui consiste à tirer des écarts de cours entre les différents marchés.
Il s’agit de prendre deux positions inverses sur le marché. L’opérateur achète des contrats en
pariant sur une hausse de ceux-ci mais dans le même temps, il doit vendre d’autres titres qui
sont liés aux premiers en faisant le pari inverse. En clair, dans le premier cas, il parie sur une
hausse, mais dans le deuxième cas, il parie aussi la baisse. C’est l’écart entre les deux qui fait
le bénéfice ou la perte.
2.4. Le contrat à terme
Le contrat à terme comme substitut temporaire à un contrat commercial est un ensemble de
transaction boursière comme complément à l’engagement commercial (l’achat ou la ventes us
forme de transaction boursière). C’est une prise de position sur le marché à terme qui est égale
et opposée à celle détenue sur le marché physique pour se prémunir contre le risque.
3. L’AVERSION DU RISQUE
Dans une certaine mesure, l’arbitrage apparait comme une assurance sans en être
une pour autant en tant que tel. Le revenu arbitré est estimé de la formule suivante : R
A
= (P
C1
-P
CO
) - (P
T1
-P
T0
) -CR Avec
A
: Revenu arbitré
C1
: prix au comptant à l’instant t
1
P
C0
: prix au comptant à l’instant t
0
P
T1
: prix à terme à l’instant t
1
P
T0
: prix à terme à l’instant t
0
CR : coût annexe de transaction.
APPLICATION NUM ERIQUE
Période t
0
Période t
1
Achat de x tonnes de café physique à1500FCFA / 100 kg Vente de x tonnes de café physique
à1450FCFA / 100 kg Vente à terme de x tonnes de café physique à1450FCFA / 100 kg Achat
à terme de x tonnes de café physique à1400FCFA / 100 kg Supposons que les frais soient
nuls. Cette transaction montre qu’au comptant (à la période t
0
), l’arbitragiste perd1500 – 1450 = 50 FCFA Mais à terme (à la période t
1
), au moment de la finalisation de la transaction, il gagne1450 – 1400=50 FCFA. Le négociant
s’est couvert donc de la perte de 50 FCFA au comptant par le gain de 50 FCFA terme. Si la
base change d’une période à l’autre, si
P
T1
=P
C1
Avec
CR>0
Pour qu’on ait
R
A
>0,
Il faut que
P
T0
>P
C0.
P
T0
-P
C0
Base au comptant
T1
-P
C1
Base à terme Rarement il y’a égalité parfaite entre les bases t
0
Et t
1
. En cas d’inégalité entre les bases, la différence (si on néglige les coûts de transaction)
montrée degré de perte ou de gain :
Le taux de couverture du risque
.
4. LE CONCEPT MULTIDIMENSIONNEL.
Selon WORKING, l’arbitrage est un achat ou une vente à terme conjointement à un autre
engagement au comptant. L’arbitrage se fonde sur un jugement de la relation entre le
prix présent et le prix futur. Il distingue l’arbitrage d’entrepôt de l’arbitrage opérationnel.
L’arbitrage d’entrepôt est une gestion des surplus selon une prévision de l’évolution des prix.
L’arbitrage opérationnel est une technique qui s’appuie sur une distorsion des prix
(prix biaisé). Il admet que l’arbitrage réduit le risque commercial.
5. L’ARBITRAGE SELECTIF ET L’ARBITRAGE ANTICIPATIFS
La décision d’arbitrer est prise pour se couvrir contre le risque de perdre et de réaliser
des profits en fonction des mouvements de la base (différence entre prix au comptant et prix
terme). Elle intervient lorsqu’on anticipe une baisse de prix au comptant. Dans l’arbitrage
anticipatif, on vend ou achète des contrats à terme que les marchandises soient stockables ou
non. Il s’agit de contrat à terme acquis par des transformateurs ou des industriels pour couvrir
des demandes de matières premières. A l’opposée, les ventes de contrats à terme sont le fait
des producteurs (la production peut être vendue avant la récolte). Dans les deux cas, il s’agit
de se couvrir contre le risque des prix qui se manifeste sous la forme de hausse de prix et un
manque d’approvisionnement pour les transformateurs et les industriels et une baisse des prix
à terme pour les producteurs. En fait la couverture des risques des prix ne peut pas à elle seule
justifier l’arbitrage. Il y’également la recherche des profits. L’aversion (la peur) pour le risque
ne justifie donc pas entièrement l’arbitrage qui tend aussi à profiter des mouvements des prix.