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ISCAE 2022/2023
a/ Définition
Un actif est une ressource économique actuelle que l’entité contrôle du fait d’évènements
passés (C.C paragraphe 4.3). Une ressource économique est un droit qui a le potentiel de
produire des avantages économiques (C.C paragraphe 4.4).
Actif non monétaire: se caractérise par l’absence de tout droit de recevoir un nombre fixe ou
déterminable d’unités monétaires.
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Notion de substance physique: certains éléments sont contenus dans ou sur un support
physique. Ils sont néanmoins considérés comme actifs incorporels dans la mesure où ce
support physique n’est qu’accessoire. Dans certains cas, il faut faire preuve de jugement
pour apprécier lequel des éléments est le plus important et de le qualifier d’actif incorporel
ou de le considérer comme faisant partie intégrante de l’actif corporel.
Par exemple, les logiciels d’exploitation d’un ordinateur sans lesquels les ordinateurs ne
peuvent fonctionner font partie du matériel traité en tant qu’actif corporel. Par ailleurs, les
logiciels d’application qui ne font pas partie intégrante du matériel sont traités comme un
actif incorporel.
b/ Critères de reconnaissance
Les trois conditions suivantes doivent être satisfaites pour qu’un élément incorporel réponde
à la définition d’une immobilisation incorporelle (IAS 38.10).
1/ Il est identifiable, c’est-à-dire qu’il est séparable ou qu’il résulte de droits contractuels ou
légaux, que ces droits soient cessibles ou séparables de l’entité ou d’autres droits et
obligations (IAS 38.11 et 12).
N.B : Un actif est séparable s’il peut être séparé de l’entité et être vendu, transféré, concédé
par licence, loué ou échangé, soit de façon individuelle soit dans le cadre d’un contrat avec
un actif ou un passif lié.
2/ Il est contrôlé par l’entité du fait d'événements passés, c'est-à-dire que l’entité a le
pouvoir d’obtenir des avantages économiques futurs découlant de la ressource sous-jacente
et peut également restreindre l’accès des tiers à ces avantages (IAS 38.13).
La preuve du contrôle est apportée en cas d’existence de droits légaux que l’entreprise peut
faire appliquer par un tribunal. Toutefois, dans certains cas, le contrôle peut être démontré
en l’absence de droits légaux même si cette démonstration est plus difficile (IAS 38.13).
3/ Il est porteur d’avantages économiques futurs lesquels peuvent inclure soit les
produits découlant de la vente de biens ou de services résultant de l’immobilisation
incorporelle, soit les économies de coûts ou autres avantages résultant de l’utilisation de
l’immobilisation incorporelle par l’entité (IAS 38.17).
N.B:
- Les éléments incorporels acquis séparément ou dans le cadre d’un regroupement
d’entreprises sont considérés comme étant systématiquement porteurs d’avantages
économiques futurs (IAS 38.25 et 33).
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Une immobilisation incorporelle doit être comptabilisée à l’actif du bilan si elle satisfait aux
critères de comptabilisation suivants (IAS 38. 18 et 21) :
- Il est probable que les avantages économiques futurs attribuables à l’actif iront à
l’entité;
- et son coût peut être évalué de manière fiable.
N.B:
- L’entité évalue la probabilité des avantages économiques futurs en utilisant des
hypothèses raisonnables et documentées représentant la meilleure estimation par la
direction de l’ensemble des conditions économiques qui existeront pendant la durée d’utilité
de l’actif (IAS 38.22). Le critère de probabilité d’avantages économiques futurs liés à
l’actif est considéré comme toujours satisfait pour les immobilisations incorporelles
acquises séparément ou dans le cadre d’un regroupement d’entreprises (remarque
déjà avancée à la fin de la page 2 de ce cours).
- Le critère de coût s’applique tant aux coûts encourus initialement pour acquérir ou générer
en interne une immobilisation incorporelle qu’aux coûts encourus ultérieurement pour
l’accroitre, la remplacer ou en assurer l’entretien.
- Le critère de coût est toujours considéré comme rempli lorsque l’immobilisation
incorporelle est acquise dans le cadre d’un regroupement d’entreprises (IAS 38.33).
- Les modalités d’application de ces critères de comptabilisation d’une immobilisation
incorporelle diffèrent selon le mode d’obtention de l’immobilisation par l’entité (IAS 38.18 ).
L’immobilisation peut être obtenue par acquisition séparée, lors d’un regroupement
d’entreprises, en la générant en interne, ou moyen d’une subvention publique ou encore par
échange d’actifs.
- Lorsqu’un élément ne répond pas à la définition d’une immobilisation incorporelle et/ou aux
critères de comptabilisation d’un actif, et n’est pas comptabilisé en tant qu’élément du
goodwill dans le cadre d’un regroupement d’entreprises, les dépenses engagées pour son
acquisition ou sa production en interne sont comptabilisées en charges lorsqu’elles sont
encourues (IAS 38.68).
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Début novembre N, le groupe MIC a acquis une marque chinoise pour la commercialisation
du matériel informatique. Cette marque est déposée et protégée légalement pour une durée
de 10 ans renouvelables sans coûts excessifs. Les ventes attendues du matériel
informatique sous cette marque représentaient 30% des ventes du groupe MIC.
TAF: Préciser selon IAS 38, le traitement comptable approprié des parts de marché et de la
marque chinoise acquises par MIC.
Solution:
- Les parts de marché acquises par le groupe MIC ne constituent pas un actif
incorporel. Elles ne répondent pas à la définition d’un actif (le groupe MIC ne contrôle
pas ces parts de marché: n’a pas la capacité de restreindre l’accès des tiers aux
avantages procurés par ces parts, ces parts peuvent diminuer suite au lancement
d’un produit concurrent). De plus, elles ne répondent pas à la définition d’un actif
incorporel (les parts de marché représentent des éléments non monétaires sans
substance physique mais ne sont pas identifiables car elles ne résultent pas de droits
contractuels ou légaux et ne sont pas non séparables de l’activité de CMI dans son
ensemble).
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Selon la norme IAS 20 subventions publiques, l’entité peut choisir (IAS 38.44 et IAS 20.24) :
- de comptabiliser initialement l’immobilisation incorporelle et la subvention à leur juste
valeur; ou
- de comptabiliser initialement l’actif pour une valeur symbolique majorée de toute
dépense directement attribuable à la préparation de l’actif en vue de son utilisation
prévue.
Une immobilisation incorporelle acquise par voie d’échange est évaluée à la juste valeur
sauf si l’opération manque de substance commerciale ou s’il n'est pas possible d’évaluer de
manière fiable ni la juste valeur de l’actif reçu ni celle de l’actif abandonné. Dans ce cas,
l’immobilisation acquise est évaluée à la valeur comptable de l’actif transféré (IAS 38.45).
Apprécier si une immobilisation incorporelle générée en interne remplit les conditions pour
être comptabilisée est parfois difficile (IAS 38.51).
Pour apprécier si une immobilisation incorporelle générée en interne satisfait aux critères de
comptabilisation, une entité classe la création de l’immobilisation dans:
- Une phase de recherche; et
- Une phase de développement.
Les dépenses encourues au titre des projets internes doivent être distinguées selon qu’elles
sont encourues lors de la phase de recherche ou lors de la phase de développement. Cette
distinction est essentielle car elle conditionne leur traitement comptable (IAS 38.52).
Dépenses de recherche
La recherche est définie comme une investigation originale et programmée entreprise en
vue d’acquérir une compréhension et des connaissances scientifiques ou techniques
nouvelles (IAS 38.8).
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Les dépenses encourues pour la recherche ou la phase de recherche d’un projet interne ne
peuvent être immobilisées et doivent être systématiquement comptabilisées en charges de
l’exercice au cours duquel elles sont encourues (IAS 38.54).
Toutefois, lorsqu’elles sont acquises dans le cadre d’un regroupement d’entreprises, les
dépenses au titre de projets de recherche en cours à la date d’acquisition sont
comptabilisées en immobilisations incorporelles si ces projets répondent à la définition d’un
actif et sont identifiables (c’est à dire qu’elles sont soit séparables soit résultent de droits
légaux ou contractuels) (IAS 38.69).
Dépenses de développement
Le développement est l’application des résultats de la recherche ou d’autres connaissances
à un plan ou un modèle en vue de la production de matériaux, produits, procédés, systèmes
ou services nouveaux ou substantiellement améliorés avant le commencement de leur
phase commerciale ou de leur utilisation (IAS 38.8).
Comptabilisation initiale
Une immobilisation incorporelle résultant du développement doit être comptabilisée si et
seulement si l’entreprise peut démontrer tout ce qui suit (IAS 38.57).
- La faisabilité technique nécessaire à l’achèvement de l’immobilisation incorporelle en
vue de la mise en service ou de sa vente;
- Son intention d’achever l’immobilisation incorporelle et de l’utiliser ou de la vendre
- Sa capacité à utiliser ou à vendre l’immobilisation incorporelle;
- La façon dont l’immobilisation incorporelle générera des avantages économiques
futurs probables;
- La disponibilité de ressources techniques, financières et autres appropriées pour
achever le développement et utiliser ou vendre l’immobilisation incorporelle;
- Sa capacité à évaluer de façon fiable les dépenses attribuables à l’immobilisation
incorporelle au cours de son développement.
A défaut, ces dépenses constituent des charges.
Evaluation initiale
Le coût initial d’une immobilisation incorporelle générée en interne est égal à la somme des
dépenses encourues, à partir de la date à laquelle cette immobilisation incorporelle satisfait
pour la première fois aux critères de comptabilisation (IAS 38.65).
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Les dépenses encourues pour les générer doivent être comptabilisées en charges
lorsqu’elles sont encourues (IAS 38.63). En effet, les dépenses engagées pour générer ce
type d’éléments incorporels ne peuvent pas être distinguées du coût de développement de
l’activité dans son ensemble et ne remplissent donc pas les critères de définition et de
comptabilisation d’une immobilisation incorporelle (IAS 38.64).
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2/ Selon le consensus du SIC 32 relative à la norme IAS 38, le site web développé en
interne d’une entité et destiné à un accès interne ou externe constitue un actif incorporel
soumis aux dispositions de l’IAS 38. Il est comptabilisé parmi les actifs de l’entité
uniquement s’il satisfait aux conditions générales de comptabilisation et l’entité est en
mesure de démontrer que les 6 conditions prévues par l’IAS 38 sont remplies.
En particulier, une entité est en mesure de démontrer que son site web générera des
avantages économiques futurs probables s’il est susceptible de générer un chiffre d’affaires.
En revanche, une entité dont le site web est développé pour la promotion et la publicité de
ses propres produits et services n’est pas en mesure de démontrer qu’il générera des
avantages économiques futurs probables, dès lors, toutes les dépenses de développement
d’un tel site web seront comptabilisées en charges au moment où elles sont encourues.
(source ouvrage IFRS 2021 de Mr Ridha Zarrouk, page 524).
Lorsque les dépenses ultérieures ne répondent pas à ces critères, elles doivent être
comptabilisées en charges de l’exercice au cours duquel elles sont encourues.
Il est souvent difficile d’attribuer directement des dépenses ultérieures à une immobilisation
incorporelle particulière plutôt qu’à l’ensemble de l’activité. Par conséquent, les dépenses
ultérieures ne sont que rarement comptabilisées dans la valeur comptable d’une
immobilisation incorporelle.
N.B:
1/ Les dépenses ultérieures au titre de marques, notices, titres de journaux et magazines,
listes de clients et autres éléments similaires (que ceux-ci soient acquis à l’extérieur ou
générés en interne) sont toujours comptabilisées en charges au fur et à mesure qu’elles sont
encourues (IAS 38.20) car elles ne peuvent pas être distinguées de celles encourues pour
développer l’activité dans son ensemble.
2/ Les dépenses ultérieures concernant un projet de recherche et développement en cours
acquis séparément ou lors d’un regroupement d’entreprises doivent être comptabilisées
selon les mêmes règles applicables aux projets de recherche et développement générés en
interne et ajoutées à la valeur comptable du projet de recherche et développement acquis
en cours s’il s’agit de dépenses de développement qui satisfont aux critères de
comptabilisation à l’actif (IAS 38. 42 et 43).
Source: ouvrage IFRS 22 Editions Francis Lefebvre page 802.
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b/ Le modèle de la réévaluation
Principe
Le montant réévalué est égal à sa juste valeur à la date de réévaluation, diminué du cumul
des amortissements et du cumul des pertes de valeur comptabilisés ultérieurement entre
deux réévaluations (IAS 38.75).
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2/ Un marché actif s’entend d’un marché pour lequel sont réunies toutes les conditions
suivantes:
- Les éléments négociés sur ce marché sont homogènes
- On peut normalement trouver à tout moment des acheteurs et des vendeurs
- Les prix sont mis à la disposition du public.
Exemples de marchés actifs: licences de taxi, licences de pêche ou quotas de production
librement cessibles dans certaines juridictions.
Exemples de marchés non actifs: marques, notices et titres de journaux, brevets ou
marques commerciales, les droits d’édition musicale et cinématographiques car chacun de
ces actifs est unique (le prix payé pour un actif peut ne pas fournir une indication suffisante
de la juste valeur d’un autre actif).
Comptabilisation de la réévaluation
Si on suppose qu’il existe effectivement un marché actif et que l’on utilise le modèle de la
réévaluation, les règles qui s’appliquent aux immobilisations incorporelles suivent la même
logique que les règles de la réévaluation des immobilisations corporelles. De façon
générale, si la valeur comptable d’un actif augmente par suite d’une réévaluation,
l’augmentation est comptabilisée comme une composante des autres éléments du résultat
global sous la rubrique “écarts de réévaluation”. Si la valeur comptable d’un actif diminue par
suite d’une réévaluation, la diminution est comptabilisée en résultat.
Le montant cumulé des écarts de réévaluation inclus dans les capitaux propres peut être
transféré directement en “résultats non distribués” lorsque l’écart est réalisé. L’intégralité de
l’écart peut être réalisée lors de la mise hors service ou de la sortie de l’actif. Toutefois, une
partie de cet écart peut être réalisée au fur et à mesure de l’utilisation de l’actif par l’entité;
dans ce cas, le montant de l’écart réalisé est égal à la différence entre l’amortissement sur la
base de la valeur comptable réévaluée de l’actif et l’amortissement qui aurait été
comptabilisé sur la base du coût historique de l’actif.
N.B:
- Comme pour les immobilisations corporelles, il existe deux méthodes de réévaluation
des immobilisations incorporelles. Une première méthode qui conserve à l’actif un
cumul d’amortissements et la valeur brute modifiée devient la nouvelle base des
amortissements futurs et une deuxième méthode qui déduit le cumul des
amortissements de la valeur comptable brute de l’actif (IAS 38.80).
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Plusieurs facteurs économiques, cités par l’IAS 38.90, sont à analyser pour
déterminer la durée d’utilité d’une immobilisation incorporelle. Parmi ces facteurs,
l’utilisation attendue de l’actif par l’entité, l’obsolescence technique, technologique,
commerciale ou autres, la durée du contrôle sur l’actif et les limitations juridiques ou
autres pour son utilisation, etc.
N.B: Une durée indéterminée ne signifie pas infinie. Elle signifie simplement
qu’il n’y a pas de limite prévisible à la période au cours de laquelle on s’attend
à ce que l’actif génère des entrées nettes de trésorerie pour l’entité.
La norme IAS 38.94 présente des lignes directrices précises pour les circonstances
où la durée d'utilité d’une immobilisation incorporelle résulte de droits contractuels ou
d’autres droits légaux. La durée d’utilité ne peut excéder la période des droits
contractuels ou d’autres droits légaux, mais elle peut être plus courte, selon la
période au cours de laquelle l’entité s’attend à utiliser l’actif.
En outre, la durée d’utilité ne peut inclure la (les) période (s) de renouvellement des
droits que s’il y a des éléments probants pour justifier le renouvellement par l’entité
sans qu’elle engage des coûts importants (IAS 38.94 et 96).
3. Immobilisation incorporelle à durée d’utilité finie:
Pour les immobilisations incorporelles qui ont une durée d’utilité déterminée, le
montant amortissable doit être réparti systématiquement sur cette durée d’utilité (IAS
38.97). En outre, un test de dépréciation doit être effectué selon les principes de la
norme IAS 36 Dépréciations d’actifs, dès lors qu’un indicateur de perte de valeur est
identifié.
Le montant amortissable
Le montant amortissable est le coût d’un actif ou tout autre montant substitué au coût
diminué de sa valeur résiduelle.
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La dépréciation des immobilisations incorporelles suit les principes de la norme IAS 36. Les
immobilisations incorporelles dont la durée d’utilité est finie doivent faire l’objet d’un test de
dépréciation, réalisé uniquement lorsqu’il existe un indice de perte de valeur concernant
l’immobilisation incorporelle (IAS 38.111).
Pour les immobilisations incorporelles dont la durée d’utilité est indéterminée, ainsi que pour
celles non encore mises en service, la norme IAS 36 impose la réalisation d’un test de
dépréciation annuel, et à chaque fois qu’il y a une indication que l’immobilisation incorporelle
peut s’être dépréciée (IAS 38.108).
N.B: La norme IAS 36 impose un test de dépréciation annuel qu’il y ait ou non un indice de
perte de valeur pour les immobilisations incorporelles ayant une durée d’utilité indéterminée
ou les immobilisations incorporelles non encore prêtes à être mises en service.
N.B: Les profits considérés ne doivent pas être classés en produits des activités ordinaires
(IAS 38.113), ne constituant pas du chiffre d’affaires.
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G/ Informations à fournir
La norme IAS 38 contient une longue liste d’obligations d’informations pour les
immobilisations incorporelles. Pour chaque catégorie d’immobilisations incorporelles, en
distinguant les immobilisations incorporelles générées en interne des autres immobilisations
incorporelles, les états financiers doivent indiquer (IAS 38.118):
- Que les durées d’utilité sont indéterminées ou déterminées et, si elles sont
déterminées, les durées d’utilité ou les taux d’amortissement utilisés;
- Les modes d’amortissement utilisés pour les immobilisations incorporelles à durée
d’utilité déterminée;
- La valeur brute comptable et tout cumul des amortissements (regroupés avec le
cumul des pertes de valeur) à l’ouverture et à la clôture de la période;
- Le(s) poste(s) de l’état du résultat global dans le(s)quel(s) est incluse la dotation aux
amortissements des immobilisations incorporelles;
- Un rapprochement détaillé entre les valeurs comptables à l’ouverture et à la clôture
de la période (faisant apparaître, par exemple, les entrées d’immobilisations
incorporelles, l’amortissement, les pertes de valeur, l’information sur la réévaluation,
l’incidence de la conversion des devises).
L’entité doit fournir aussi les informations suivantes:
- La valeur comptable d’une immobilisation incorporelle estimée comme ayant une
durée d’utilité indéterminée, et les raisons justifiant l’appréciation d’une durée d’utilité
indéterminée.
- Une description, la valeur comptable et la durée d’amortissement restant à courir de
toute immobilisation incorporelle prise individuellement, significative pour les états
financiers de l’entité;
- Une information détaillée sur les immobilisations incorporelles dont la propriété est
soumise à des restrictions et les valeurs comptables d’immobilisations incorporelles
données en nantissement de dettes;
- Le montant des engagements contractuels en vue de l’acquisition d’immobilisations
incorporelles.
Si des immobilisations incorporelles sont comptabilisées à des montants réévalués, l’entité
doit fournir les informations suivantes:
- Par catégorie d’immobilisations incorporelles
● La date d’entrée en vigueur de la réévaluation
● La valeur comptable des immobilisations incorporelles réévaluées
● La valeur comptable qui aurait été comptabilisée si la catégorie
d’immobilisations incorporelles réévaluées avait été évaluée selon le modèle
du coût.
- Le montant de l’écart de réévaluation se rapportant aux immobilisations incorporelles
à l’ouverture et à la clôture de la période, en indiquant les changements survenus au
cours de la période et toute restriction sur la distribution du solde aux actionnaires;
- Les méthodes et les hypothèses importantes retenues pour estimer la juste valeur
des actifs.
Enfin, la norme IAS 38 exige qu’une entité indique le montant global des dépenses de
recherche et développement comptabilisées en charges de la période.
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