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IMMOBILISATIONS
CORPORELLES
IAS 16/NCT 5
(Property, Plant and Equipement PPE)
Enseignantes:
Maha Khalifa Zouaoui & Zouhour Lahmar
1
Les immobilisations corporelles
(IAS 16 / NCT05 )
" Les immobilisations corporelles sont les éléments d'actif physiques et tangibles qui:
a- Ayant un potentiel de générer des avantages futurs, sont détenus par une entreprise
soit pour être utilisés dans la production ou la fourniture de biens et de services, soit
pour être loués à des tiers, soit à des fins administratives et de soutien à leur activité
b- Sont censés être utilisés sur plus qu'un exercice." (NC5 § 6).
Des exemples des immobilisations corporelles incluent les terrains, les constructions, les
machines, les navires, les avions, les véhicules motorisés, le mobilier et le matériel de bureau
(IAS 16 § 6 et 7).
1. Immobilisations : Les immobilisations sont des actifs à long terme détenus par
l'entreprise pour soutenir ses activités à long terme. Elles sont généralement acquises
pour une période de plus d'un an et sont amorties (réparties en charges sur plusieurs
années) au fil du temps pour refléter leur perte de valeur.
2. Charges : Les charges sont des dépenses courantes engagées par l'entreprise pour
soutenir ses activités. Elles comprennent des éléments tels que les salaires et les
traitements, les coûts des matières premières, les frais de marketing et de publicité, les
frais d'électricité et de chauffage, les taxes et impôts, et bien plus encore. Les charges
sont comptabilisées dans le compte de résultat de l'entreprise et sont déduites des
revenus pour calculer le bénéfice ou la perte.
3. Stocks : Les stocks sont des biens détenus par l'entreprise en vue de la vente ou de la
production ultérieure. Ils comprennent des produits finis, des matières premières, des
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articles en cours de fabrication, des pièces détachées et d'autres éléments nécessaires à
l'activité de l'entreprise. Les stocks sont comptabilisés à leur coût d'acquisition ou de
production et sont considérés comme un actif courant sur le bilan de l'entreprise.
Les dispositions de la norme IAS 16 doivent être appliquées aux immobilisations corporelles
sauf lorsqu'une autre norme IFRS impose ou autorise un traitement comptable différent (IAS
16 §2).
La présente norme ne s’applique pas (IAS 16 §3):
Remarque: les plantes productrices entrent dans le champ d'application d'IAS 16 et non d'IAS
41. En revanche, IAS 16 ne s'applique pas aux produits de ces plantes qui restent dans le
champ d'application d'IAS 41 jusqu'à leur récolte (IAS 41§2b).
Selon les dispositions de la norme IAS 41 § 5 : "Une plante productrice est une plante vivante
qui:
- Est utilisée dans la production ou la fourniture de produits agricoles;
- Est susceptible de produire sur plus d'une période ; et
- N'a qu'une faible probabilité d'être vendue comme produit agricole, sauf à titre
accessoire en tant que rebut (IAS 41).
d) Ou droits miniers et aux réserves minérales telles que le pétrole, le gaz naturel et les
ressources similaires non renouvelables qui sont couverts par l’IFRS 6 : exploration et
évaluation des ressources minérales.
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Le premier critère de prise en compte nous permet de distinguer entre les éléments d'actif
qui doivent être présentés sous la rubrique "immobilisations corporelles" (actifs non
courants) et les éléments d'actifs qui doivent être présentés parmi les actifs courants.
Ainsi les terrains et constructions détenus par une entreprise en vue de les vendre ne peuvent
pas être considérés comme des immobilisations corporelles, puisqu'ils font l'objet de
l'exploitation normale de l'entreprise et destinés à être vendus, ils doivent donc être classés
parmi les stocks.
Le deuxième critère de prise en compte des immobilisations (mesure fiable du coût) est
satisfait lorsque l'entreprise peut identifier la contrepartie cédée en vue d'acquérir et de mettre
en service l'immobilisation.
Cas particuliers :
L’identification des éléments répondant à la définition des immobilisations corporelles est
parfois délicate :
1. Les éléments de faible valeur
Il peut être approprié de regrouper des éléments de faible valeur individuelle, tels que les
moules, outils, matrices et emballages commerciaux et d'appliquer les critères de
définition à leur valeur globale (IAS 16 § 9).
Exemple 1:
Début N, une compagnie aérienne vient d’acheter pour 20.000.000 Dt un avion dont le prix
est décomposé ainsi :
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Carlingue : 30% (durée de vie 30 ans).
Moteurs : 30% (durée de vie 15 ans).
Equipements techniques : 30% (durée de vie 10 ans).
Siège et aménagements intérieurs : 10% (durée de vie 8 ans).
Solution :
L’amortissement sera calculé comme suit:
Carlingue : (20.000.000 x 0,3)/30 = 200.000
Moteurs : (20.000.000 x 0,3)/15 = 400.000
Equipements techniques : (20.000.000 x 0,3)/10 = 600.000.
Siège et aménagements intérieurs : (20.000.000 x 0,1)/8 = 250.000
--------------------
=1450.000 Dt
Remarque:
Les pièces de rechange et le matériel d’entretien spécifiques liés à une immobilisation
particulière sont amortis sur la durée de l’immobilisation à laquelle ils se rattachent car les
avantages économiques y rattachés sont obtenus de sa disponibilité immédiate.
Exemple 2:
Début N, la société SOS a acquis des camions et un lot de pièces de rechanges spécifiques
respectivement pour 550.000 Dt et 75.000 Dt. La durée d’utilité des camions est de 5 ans.
Début N+2, la société a remplacé certaines pièces des camions d’un coût initial de 35.000 Dt.
Fin N+2, un autre lot de pièces d’un coût de 25.000 Dt a été remplacé. Comptabiliser ces
transactions (ne pas tenir compte de la TVA).
Solution :
Début N
Camions 550.000
Camions – pièces de 75.000
rechanges spécifiques
Trésorerie/ fournisseurs 625.000
d’immobilisations
fin N et fin
N+1
Dotations aux 125.000
amortissements
Amortissements camions 110.000
(550.000/5)
Amortissements pièces de 15.000
rechanges spécifiques (75.000/5)
Début N+2
Amortissement pièces de 14.000
rechanges 21.000
Pertes sur pièces de
5
rechanges
Camions - pièces de rechanges 35.000
(35000/5) x 2 = 14.000
Fin N+2
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Exemples de coûts directement attribuables (IAS 16§17):
- les coûts des avantages du personnel (tels que définis dans IAS 19 Avantages du
personnel) résultant directement de la construction ou de l’acquisition de
l’immobilisation corporelle ;
- les frais de préparation du site ;
- les frais de livraison et de manutention initiaux ; les frais d’installation et de
montage
- les coûts des tests de bon fonctionnement de l’immobilisation corporelle, après
déduction du produit net de la vente des articles produits pendant le transfert de
l’actif sur ce site et pendant sa mise en état (comme des échantillons produits
pendant les tests de fonctionnement) ;
- les honoraires de professionnels et
- L’estimation initiale des coûts relatifs au démantèlement et à l’enlèvement de
l’immobilisation et à la remise en état du site sur lequel elle est située, obligation
qu’une entité encourt soit du fait de l’acquisition de l’immobilisation corporelle,
soit du fait de son utilisation pendant une durée spécifique à des fins autres que la
production de stocks au cours de cette période.
Par conséquent, le coût d'une immobilisation corporelle correspond au prix d'achat net
augmenté de tout coût directement attribuable au transfert de l’actif jusqu’à son lieu
d’exploitation et à sa mise en état pour permettre son exploitation de la manière prévue
par la direction ainsi que tous les impôts et taxe non récupérables.
Remarque:
Certaines opérations interviennent dans le cadre de la construction ou du développement
d’une immobilisation corporelle mais ne sont pas nécessaires pour l’amener à l’endroit et la
mettre dans l’état permettant une exploitation de la manière prévue par la direction. Les
produits et charges s’y rapportant sont comptabilisés en résultat de la période de leur
réalisation.
Exemple : Exploitation d’un site comme parking jusqu’au début de la construction.
Exemple 3:
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Le 13/10 la société LAT a acquis une machine industrielle auprès d’un fournisseur étranger et
a engagé les frais suivants :
Les frais de transport sont pris en charge par le fournisseur. Par contre, les travaux
d’installation, évalués à 3.600 DT ont été effectués par le personnel de la société. Par ailleurs,
pour les 2 premiers mois, la société a cumulé des pertes opérationnelles de 3 800 DT à cause
du faible niveau de production.
TAF : Déterminer le coût de cette machine selon l’IAS 16.
Solution :
Le coût d’acquisition = (80000 * 3.1) + 10000 + 13600 + 4200 = 275 800 DT.
Les frais généraux, les frais de formation et les pertes opérationnelles sont exclus du coût de
machine.
Solution :
Selon le référentiel international IAS-IFRS, l’actif corporel est évalué au prix comptant
équivalent au 01/05/N, soit 500 000 DT. La différence entre le prix au comptant et les
règlements est à constater en charges financières. Concernant la dette fournisseur, selon
l’IFRS 9 elle devrait être évaluée à sa juste valeur à la date de l’acquisition (300 000
DT). Les charges financières seront prises en compte au fur et à mesure qu’elles sont
courues.
01/05 500.000
Matériel
200.000
8
Banque 300.000
Fournisseur
31/12/N 16.000
Charges financières ® (24000x8/12) 16.000
Fournisseur
01/05/N+1
Charges financières ® (24000x4/12) 8.000
Fournisseur 8.000
324.000
Fournisseur
Banque 324.000
Remarque:
Lorsque le prix au comptant n’est pas fixé, par exemple parce que ce mode de règlement est
rare, le coût de l’immobilisation s’obtient en actualisant les paiements au taux d’un emprunt
équivalent.
1/1/N
224 Matériel de transport 20.000d
65 Charges financières 5088
1685 Crédit fournisseurs 25.088
d'immobilisations
31/12/N
471 Charges constatées d'avance 2688
65 Charges financières 2688
31/12/N
1685 Crédit fournisseurs d'immobilisations 25088
9
404 Fournisseurs 25088
d'immobilisations
01/01/N+1
Charges financières 2688
Charges constatées d'avance 2688
31/12/N+1
Frs d’immobilisations 25088
Trésorerie 25088
Dans certains cas, notamment de cession partielle d’actifs ou d’enchères publiques, une entité
peut être amenée à payer un prix global forfaitaire pour l’acquisition d’un ensemble de biens.
Le problème se pose quant à la répartition du coût d’entrée de chaque bien acquis surtout si la
durée de vie de ces biens diffère ou si certains biens ne subissent pas de dépréciations
(acquisition d’un ensemble immobilier : terrain + construction). Dans ce cas on répartit le
montant forfaitaire au prorata des justes valeurs respectives au moment de l'acquisition.
Exemple 6: Une société X décide d'acheter une partie des actifs d’une société Y pour la
somme de 80.000 DT. ‘Y’ est dans la phase de liquidation et le montant concernant les biens
cédés se répartit comme suit :
Solution :
On peut ventiler le prix d'achat de 80.000d sur la base des justes valeurs respectives de la
façon suivante:
Stock = 20.000 / 100.000 x 80.000 = 16.000d
Selon IAS16§24, une ou plusieurs immobilisations corporelles peuvent être acquises par voie
d’échange contre un ou plusieurs actifs non monétaires ou contre un ensemble d’actifs
monétaires et non monétaires. Le coût d’une telle immobilisation corporelle est évalué à la
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juste valeur. Si l’élément acquis n’est pas évalué à la juste valeur, son coût est évalué à la
valeur comptable de l’actif abandonné.
-
i. La notion de substance commerciale : la mesure de la variation des flux de trésorerie
futurs attendue de l’opération d’échange est différente. L’actif reçu procurera des flux
de trésorerie supérieur à celui abandonné et vice-versa. (IAS16§25)
Solution :
11
Résultat = 1000 + 325 – 1300 = 25
Le manager de l’entité A échange avec une entité B un matériel industriel contre un matériel
de transport et reçoit une soulte de 150 K DT. L’opération ne procure pas d’avantages futurs
différents .
Solution :
MT 12850
Trésorerie 150
MI 13000
La transaction n’a pas de substance commerciale, c'est-à-dire qu'il n’est pas attendu
que les cash-flows futurs changeront suite à cette transaction d’échange.. La valeur du
matériel de transport est mesurée au montant de la valeur comptable de l’actif abandonné
ajusté de la soulte donnée ou reçue.
Exemple 9 : Une entreprise a acheté une carrière pour 1.000.000 Dt. La durée d’exploitation
prévue est de 10 ans. A l’issue de cette période, l’entreprise devra aménager le site. Les
dépenses correspondantes sont estimées à 200.000 Dt et la valeur résiduelle du terrain à
l’issue de la période d’exploitation à 100.000 Dt.
TAF :
1. Déterminer le coût d’entrée de la carrière et passer l’écriture d’acquisition.
2. Calculer l’amortissement annuel.
Solution :
1/ Le coût de la carrière : 1000.000 + 200.000 = 1200.000Dt
La comptabilisation :
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Carrières (B) 1200.000
Une subvention peut prendre la forme d’un transfert d’un actif non monétaire (terrain ou
autres ressources). Dans ce cas, il est habituel d’apprécier la juste valeur de l’actif non
monétaire et de comptabiliser la subvention et l’actif à cette juste valeur (IAS 20 §23). L’IAS
20§.23 autorise la comptabilisation initiale de l’immobilisation pour sa valeur symbolique
majorée de toute dépense directement attribuable à la préparation de l’actif en vue de son
utilisation prévue. Une information appropriée est à fournir dans les notes.
Pour le cas des subventions monétaires, l'IAS 16§28 stipule que la valeur comptable des
immobilisations corporelles peut être diminuée du montant des subventions publiques
applicables, selon la norme IAS 20 "comptabilisation des subventions publiques et
informations à fournir sur l’aide publique". En fait, l’IAS 20§.24 précise que les subventions
liées à des actifs doivent être présentées dans l’état de la situation financière soit en produits
différés, soit en déduisant la subvention de la valeur de l’actif.
Solution :
Cet octroi de subvention peut être comptabilisé de deux méthodes :
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MI 100000
Trésorerie 10000
Fin d’année
Dotations aux amortissements des
immobilisations corporelles 20000
Subvention d'investissement
6000
Fin d’année
Dotations aux amortissements des 20000
immobilisations corporelles
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Deuxième méthode : subvention déduite du coût de l’actif : (IAS16)
Immobilisation 100.000
Trésorerie 100.000
Etat subventions à recevoir 30000
Immobilisations 30000
Trésorerie 30000
Etat subvention à recevoir 30000
Fin d’année
Remarque :
Le référentiel national NC5 n’autorise pas la deuxième méthode.
Le coût d’un terrain comprend les frais engagés pour son acquisition ainsi que tous les
autres frais nécessaires pour le rendre propre à l’utilisation prévue. Ainsi, le coût du
terrain inclut ordinairement (1) le prix d’achat, (2) les frais juridiques, (3) les frais engagés
pour viabiliser le terrain (nivelage, remplissage, drainage et nettoyage), (4) les frais engagés
pour libérer le droit de propriété de toute dépendance, hypothèque ou autres droits et (5) les
frais engagés pour les améliorations dont la durée est indéterminable.
Lorsqu’un terrain est acquis dans le but de construire un bâtiment, tous les coûts de
préparation du terrain en vue de la construction sont considérés comme des coûts du terrain.
La démolition de vieux bâtiments, le nettoyage, le nivelage et le remplissage sont considérés
comme des coûts du terrain parce que ces frais sont nécessaires afin de préparer le terrain à
son utilisation. Tout produit que l’on pourrait retirer de la préparation du terrain, comme la
vente de matériaux de démolition ou du bois abattu, sont déduits du coût du terrain.
3.4- Coût d'entrée des immobilisations produites par les propres moyens de l'entreprise
Elles sont évaluées au coût de production incluant l'ensemble des coûts d'acquisition (des
matières et fournitures consommées), des coûts de transformation et des autres coûts encourus
pour mettre l'actif en état de fonctionnement. Les coûts de transformation comprennent les
coûts de transformation comprennent les coûts directement liés à l'actif produit (main d'œuvre
directe,…) et les frais généraux de production (frais fixes et variables) encourus pour
transformer les matières premières et fournitures liées (IAS 16 §22).
Immobilisations corporelles
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Etat TVA récupérable
Production d'immobilisation
Etat TVA collectée
Les profits internes et les coûts anormaux de gaspillage de matières premières de main
d’œuvre ou autres ressources encourues pour la construction d’un actif par l’entité pour elle-
même ne sont pas inclus dans la valeur comptable de l’immobilisation.
En outre, les actifs corporels produits par l’entreprise pourraient inclure une partie des coûts
des emprunts. En effet, l’IAS 23 précise que les coûts d’emprunts directement attribuables à
l’acquisition, la construction ou la production d’un actif qualifié (actif nécessitant une longue
période de préparation avant de pouvoir être utilisé), sont inclus dans le coût s’ils répondent
aux critères de reconnaissance d’un actif. Les autres coûts d’emprunts sont constatés en
charges.
Remarque :
Dans le cas de production des actifs corporels par l’entreprise, les frais généraux fixes de
production sont incorporés dans le coût de production sur la base d’une capacité normale.
Ainsi, dans le cas de sous-activité, ces frais seront incorporés en appliquant la méthode de
l’imputation rationnelle. Dans le cas de sur-activité, les coûts réels sont pris en compte.
N N+1
Matières premières consommées 48700 17100
Autres charges variables de production 39800 25600
Charges fixes de production 21400 12500
Frais généraux administratifs 2300 1400
Le chantier a débuté le 15 mars N et s’est terminé à la date de mise en service, le 1er juin N+1.
Compte tenu d’une conjoncture difficile, les dirigeants de la SGB estiment le taux d’activité
réel à 70 % de l’activité normale pour les exercices N et N+1.
TAF
1. Déterminer la valeur de la construction au 31 décembre N et au 1 er juin N+1.
2. Enregistrer les écritures nécessaires aux mêmes dates dans la comptabilité de la SNB.
Solution :
1) Coût de l’immobilisation en N :
- Matières premières consommées : 48700
- Autres charges variables de production : 39800
- Charges fixes de production : 21400 * 70% = 14980
Valeur de la construction en cours : 103480
Coût de l’immobilisation en N+1 :
- Valeur de la construction en cours au 31/12N : 103480
- Matières premières consommées : 17100
- Autres charges variables de production : 25600
- Charges fixes de production : 12500 * 70% = 8750
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Valeur totale de la construction : 154 930
Exemple 12: Le 02/03/N, l’entreprise A a reçu la facture suivante concernant des opérations
réalisées sur l’un de ses véhicules :
Eléments Montant
Réparation et remise en état du véhicule 1 200
Installation d'un kit d’alarme 500
Installation d’un tracker GPS 800
Lots de pièces de rechange pour divers
véhicules 300
Solution :
02/03/N
615 entretiens et réparations 1 200
224 matériels de transport (kit d’alarme 1.300
et tracker GPS)
606 ou 602 Achats de matières et
fournitures 300
Fournisseurs / Trésorerie 2.800
17
En général, les remplacements partiels simples indispensables au fonctionnement de
l’immobilisation n’ont pas le caractère d’une immobilisation. Toutefois, ils peuvent toucher
les immobilisations corporelles dans les cas suivants :
Les composants d’un actif corporel devant faire l’objet de remplacement à intervalles
réguliers, ayant des durées d’utilité différentes et/ou procurant des avantages économiques
à l’entité selon un rythme différent, nécessitent l’utilisation d’un mode d’amortissement
propre.
Si ces composants n’ont pas été facturés séparément de l’actif corporel ou n’ont pas été
identifiés de manières spécifiques, l’entité évalue initialement leur coût (par expertise) et
les comptabilisent séparément.
Si leur évaluation n’est point possible, lors du remplacement à neuf l’entité utilise le coût
de remplacement comme indication de ce que le coût du composant remplacé était au
moment de son acquisition, les décomptabilise pour leur montant à neuf (coût de
remplacement) et comptabilise leur valeur comptable nette en charge (§ 67-70).
Exemple 13: Début N, la société d’électricité X a construit une centrale d’énergie solaire pour
un coût de 27 million d’une durée de vie de 30 ans.
La facture du fournisseur ne mentionne pas de façon distincte le coût des plaques solaires et
les techniciens n'étaient pas capables de les évaluer. Par contre, ils estiment leur durée
d’utilité à 5 ans.
Fin N+4, la société a remplacé des plaques à un coût est de 6 millions.
TAF: Traiter cette transaction en IFRS, si la société X n’a pas pu déterminer avec
fiabilité le coût des plaques solaires lors de la comptabilisation initiale de la centrale.
Solution :
ST comptabilise la centrale pour le coût total et l’amortit sur 30 ans.
Fin N+4 elle remplace les plaques solaires et les comptabilise en tant qu’actif distinct et les
amortit sur 5 ans. Elle décomptabilise le coût des anciennes plaques.
Début N
Actifs corporels - centrale énergie solaire (B) 27.000.000
Trésorerie/fournisseurs d’immobilisation (B) 27.000.000
Fin N à N+4
Dotations aux amortissements 900.000
Amortissements –centrale énergie solaire 900.000
(27.000.000/30)
Fin N+4
Amortissements – centrale énergie solaire 1000.000
(6000.000/30) x 5 = 1000.000
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Pertes sur retrait plaques solaires (VCN) 5000.000
Actifs corporels - centrale énergie solaire (B) 6000.000
(il faut diminuer le coût de remplacement des plaques solaires du
coût de la centrale)
d°
Actifs corporels- plaques solaires (B) 6000.000
Trésorerie/ fournisseurs 6000.000
Fin N+5
Dotations aux amortissements 1900.000
Amortissements – centrale électrique 700.000
(27000.000 – 6000.000)/30
Amortissement –plaques solaires 1200.000
(6000.000/5)
Exemple 14: Début N, la société MM a acquis une machine de production, d’une durée
d’utilité de 10 ans et d’un coût de 80.000. Cette machine est équipée d’un moteur d’une
durée d’utilité de 5 ans. La société n’a pas pu déterminer le coût du moteur de façon
fiable. Fin N+4, elle l’a remplacé par un deuxième moteur pour un coût de 27.000. Le
taux d’actualisation retenu par la société est de 6%.
TAF: Traiter cette transaction.
Solution :
Le coût de la machine début N+5 = 80.000 – (27.000 x 1,06-5) = 80.000 – 20.176 = 59.824
Le coût du moteur début N+5 = 27.000
Début N
Matériel industriel (B)Trésorerie/fournisseurs 80.000
d’immobilisation (B) 80.000
Fin N à N+4
Dotations aux amortissements 8.000
Amortissements – matériel industriel 8.000
(80000/10)
Fin N+4
Amortissements – matériel industriel 13.500
(27.000/10) x 5 = 13.500
Pertes sur retrait moteur (VCN) 6.676
Actifs corporels- matériel industriel (B) 20176
(il faut diminuer le coût de remplacement
du moteur du coût de la machine)
d° 27.000
Actifs corporels- moteur (B) 27.000
Trésorerie/ fournisseurs
Fin N+5
Dotations aux amortissements 11.382,4
Amortissements – matériel industriel 5.982,4
(80.000 – 20.176)/10
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Amortissement – moteur 5.400
(27.000/5)
Les dépenses d’agrandissements pour les hôtels, par exemple, ou usines augmentent les
performances initiales de l’actif donc elles sont à immobiliser.
Les frais de déplacement et de réinstallation exposés lors du déménagement de machines
d’une usine à l’autre ont le caractère de charges.
Exemple 15: La société Delta Avion a décidé de procéder tous les trois ans à des inspections
majeures (avec remplacement de certains composants) de sa nouvelle chaîne de production
d’avion de taille petite et moyenne acquise début N. Le coût estimé de cette inspection
majeure s’élève à 270.000.
A ce titre, la société a constaté fin N, une provision pour grosses réparations de 90.000. La
nouvelle chaîne de production a été comptabilisée pour la totalité de son coût d’acquisition
en immobilisations corporelles amortissables linéairement sur 10 ans.
TAF: Analyser cette situation et faire les corrections nécessaires en N.
Solution :
L’inspection majeure avec remplacement de composants réalisée chaque trois ans doit être
comptabilisée séparément et faire l’objet d’un amortissement linéaire sur trois ans.
Fin N
Provisions pour risques 90.000
(Annulation de la provision) Dotations aux provisions 90.000
27.000
63.000
Amortissements chaîne de production (270.000/10) 90.000
Dotations aux amortissements
Amortissements inspections majeurs spécifiques
(270.000/3)
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Exemple 16 :Une entité a reçu la facture suivante relative à l’acquisition d’une machine :
TAF :
1/ Enregistrer cette acquisition au 01/01/N ainsi que les écritures d’amortissement en N, N+1
et N+2.
2/ Supposons que la révision a été réalisée début N+3 pour un coût de 13 400 DT (H TVA
19%). Passer les écritures début N+3 et au 31/12/N+3.
Début N
Matériel industriel
168000
(B)
Mat indust. Révision (B) 12000
Etat TVA récup / immo 34200
Fournisseurs d'immobilisations 214200
31/12/N - N+1 -
N+2
Dotations aux amort ( R ) 20800
Amort mat. Industriel (B) 16800*
Amort mat. Industriel-Révision B) 4000**
* 168000/10
**12000/3
Début N+3
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V- Règles d’évaluation des immobilisations corporelles ultérieurement à
leur acquisition
Une entité doit choisir pour méthode comptable soit le modèle du coût, soit le modèle
de la réévaluation (selon le référentiel tunisien seule la modèle du coût est admis). L'entité
doit appliquer cette méthode à l’ensemble d’une catégorie d’immobilisations corporelles.
(IAS16§29)
5.1. Modèle du coût
Après la comptabilisation en tant qu’actif, une immobilisation corporelle doit être
comptabilisée à son coût diminué du cumul des amortissements et du cumul des pertes de
valeur (IAS16§30).
o Valeur perdue : si la valeur comptable > valeur recouvrable
o La valeur recouvrable d’un actif est la valeur la plus élevée entre sa juste
valeur diminuée des coûts de la vente et sa valeur d’utilité
o La valeur d’utilité est la valeur actualisée des flux futurs susceptibles de
découler d’un actif.
o La juste valeur diminué des coûts de la vente est le montant qui peut être
obtenu de la vente de l’actif (ou payé pour le transfert d’un passif) lors d’une
transaction dans des conditions normales entre des parties bien informées diminué
des coûts de sortie.
La juste valeur est le prix qui serait reçu pour la vente d’un actif (ou payé pour le transfert
d’un passif) lors d’une transaction normale entre des intervenants du marché à la date
d’évaluation (IFRS 13 §09).
La réévaluation consiste à évaluer le bien concerné à sa juste valeur au lieu de sa valeur
comptable nette. L’IFRS 13 donne la hiérarchie suivante pour la détermination de la juste
valeur : valeur en se référant à un marché actif, ou à défaut par expertise, à la valeur actuelle
des cash-flows futurs ou au coût de remplacement net des amortissements. Ainsi par exemple,
la juste valeur des terrains et des constructions est habituellement déterminée sur la base
d’une évaluation à dire d’expert effectuée par des évaluateurs professionnels qualifiés. Pour
les actifs qui ne font pas l’objet de transactions régulières, la juste valeur peut être estimé à
partir du coût de remplacement ou de la rentabilité de l’actif.
Les réévaluations doivent être effectuées avec une régularité suffisante pour que la valeur
comptable ne diffère pas de façon significative de celle qui aurait été déterminée en utilisant
la juste valeur à la fin de période de reporting (IAS16§31).
La fréquence des réévaluations dépend des variations de la juste valeur des
immobilisations corporelles à réévaluer. Une réévaluation annuelle est recommandée si des
fluctuations importantes sont observées. Pour les actifs corporels qui enregistrent des
22
variations négligeables de leur juste valeur, il n’est pas nécessaire de procéder à des
réévaluations très fréquentes. Ainsi, l’IASB considère qu’une périodicité de 3 à 5 ans peut
être suffisante (IAS 16 § 34).
Lorsque la valeur comptable d’un actif est augmentée à la suite d’une réévaluation,
l’augmentation doit être comptabilisée en autres éléments du résultat global et cumulée
avec les capitaux propres sous la rubrique « écarts de réévaluation ».
Toutefois, une réévaluation positive doit être comptabilisée en résultat dans la mesure où
elle compense une réévaluation négative du même actif, précédemment comptabilisée en
résultat (IAS 16.39).
Un actif ne peut pas être réévalué isolément, la réévaluation s’applique à toute la catégorie
d’immobilisations de nature et usage similaire (immobilisations utilisées dans la distribution
ou d’autres utilisées dans la production : terrain, construction, machines…) à laquelle
appartient l’actif réévalué de façon simultanée afin d’éviter une réévaluation sélective et
éviter une trop grande hétérogénéité dans l’évaluation d’une même rubrique.
23
Deuxième méthode: Déduire le montant cumulé des amortissements de la valeur
brute de l’actif et ne réévaluer que la valeur comptable nette. Cette méthode est la plus
utilisée surtout pour les constructions.
Exemple17 :Une entreprise possède des bâtiments acquis pour 3000.000 et amortis de
1000.000. Elle décide de les comptabiliser à leur valeur de marché : 7000.000.
Solution:
L’opération consiste à augmenter la valeur nette comptable et les fonds propres de :
7000.000 – (3000.000 – 1000.000) = 5000.000
ère
1 méthode : réévaluer aussi bien la valeur brute que le cumul des amortissements en
les pondérant à un coefficient de réévaluation i :
I = juste valeur/VCN
I = 7000.000/2000.000 = 3,5
2ème méthode : les amortissements cumulés seront tout d’abord imputés sur la valeur brut de
l’immobilisation qui sera ensuite réévaluée :
Amortissements cumulés des constructions 1000
Construction 1000
Construction 5000
Ecart de réévaluation (capitaux propres) 5000 (1)
24
Remarque :
Si la plus-value de réévaluation est immédiatement imposable, l’impôt est enregistré
en charges de la période de réévaluation. Par contre, si la plus-value n’est pas
immédiatement imposable, l’impôt différé est prélevé sur l’écart de réévaluation.
Solution:
Le nouveau montant d’amortissement = 7000.000/35 = 200.000
L’amortissement avant réévaluation = 3000.000/50 = 60.000
Soit une différence de 140.000 (brut)
La différence (après impôt) pourra chaque année être virée dans les réserves des bénéfices :
Il faudra également virer dans le compte de résultat les impôts différés correspondants :
25
reporté (bilan)
si la différence d’écart (70%) n’est pas virée dans les réserves chaque année, seule
l’écriture de la constatation de l’impôt sera comptabilisée à la fin de chaque exercice.
(voir les exemples qui suivent)
Une réévaluation négative ultérieure est directement imputée en capitaux propres si
l’écart de réévaluation présente un solde créditeur pour ce même actif.
Exemple 19 : Début N-4 la société ABC a acquis ses constructions d’une durée d’utilité de 20
ans pour un coût de 300.000. Fin N, elle les a réévaluées pour une juste valeur de 337.500. Fin
N+3, une nouvelle réévaluation est opérée pour une juste valeur de 160.000.
TAF :Comptabiliser ces transactions sachant que l’impôt sur les bénéfices est calculé au
taux de 30%.
Solution :
Début N-4
Constructions 300.000
Trésorerie 300.000
Fin N
Constructions (450.000 -300.000) 150.000
Amortissements cumulés (112.500-75000) 37.500
Ecart de réévaluation (112.500 x 70%) 78.750 (3)
Passif d’impôt différé (112.500 x 30%) 33.750
Fin N
Amortissements des constructions 75000
26
Constructions 75000
Fin N
Constructions 112.500
Ecart de réévaluation (112.500 x 70%) 78.750 (3)
Passif d’impôt différé (112.500 x 30%) 33.750
27
solde du compta « construction » = 300.000 + solde du compte « construction » = 300.000
150.000 = 450.000. – 75.000 + 112.500 = 337.500
solde du compte « amortissement des solde du compte « amortissement des
constructions » = 75.000 + 37.500 + (22.500 x constructions » = 75.000 - 75.000 + (22.500
3) = 180.000. x 3) = 67.500.
VCN = 450.000 – 180.000 = 270.000 VCN = 337.500 – 67.500 = 270.000
Indice de réévaluation = 160.000/270.000 =
0,59… Ecart de réévaluation = 160.000 – 270.000 =
Valeur brute réévaluée = 450.000 x indice = -110.000
266.667
Amortissement réévalué = 180.000 x indice =
106.667
VCN rééva = JV = 266.667 – 106.667 =
160.000
Ecart de réévaluation négatif = 160.000 –
270.000 = - 110.000
Construction 183.333
(450.000 – 266.667)
28
Ecart de réévaluation 78.750 Ecart de réévaluation 78.750
(bilan) (bilan)
Passif d’impôt différé 27.000 Passif d’impôt différé 27.000
(bilan) (bilan)
Amortissements des 73.333 Perte de valeur ® 4.250
constructions (180.000
– 106.667) Construction 110.000
Perte de valeur ® 4.250
Construction
(450.000 – 266.667) 183.333
Fin N+3
Dotations aux amortissements des immobilisations 13.333
Exemple 20: Début N-2, la société TT a acquis un immeuble pour 300.000 amortissable sur
une durée de vie de 40 ans. Fin N, elle l’a réévalué (suite à une expertise) à 299.700. Fin N+1,
suite à une crise immobilière, la nouvelle réévaluation effectuée prouve que l’immeuble ne
peut avoir qu’une juste valeur de 233.500.
TAF :Comptabiliser les opérations nécessaires selon les IFRS. Sachant que l’impôt sur
les bénéfices est de 30%.
Solution :
Comptabilisation initiale :
Début N-2
Constructions 300.000
Trésorerie 300.000
Fin N-2 à Fin N
Dotations aux amortissements 7.500
(300.000/40)
Amortissements des constructions 7.500
29
Première méthode : l’entreprise réévalue simultanément la valeur brute et les
amortissements :
Fin N
Constructions (324.000 -300.000) 24.000
Amortissements cumulés (24.300 – 22.500) 1.800
Ecart de réévaluation (22.200 x 70%) 15.540
Passif d’impôt différé (22.200x 30%) 6.660
Fin N+1
Dotations aux amortissements des 8.100
immobilisations
8.100
Amortissements des immobilisations
d°
30
Fin N+1
Fin N+1
Dotations aux amortissements des 8.100
immobilisations
Amortissements des immobilisations 8.100
d°
Fin N+1
Fin N
Amortissements cumulés 22.500
Construction 22.500
Constructions 22.200
Ecart de réévaluation (22.200 x 70%) 15.540
Passif d’impôt différé (22.200x 30%) 6.660
31
Dotations aux amortissements anciennes 300.000/40 = 7.500
Ecart 600.
Fin N+1
Dotations aux amortissements des 8.100
immobilisations
Amortissements des immobilisations 8.100
d°
Fin N+1
Amortissements immobilisations 8.100
Construction 8.100
Ecart de réévaluation (bilan) 15.120
Passif d’impôt différé (bilan) 6.480
Perte de valeur ® 36080
Résultats reportés 420
32
Exemple 21 : Fin N-6, une entité a acquis un terrain pour 200.000. Fin N-3, il a été réévalué à
sa juste valeur de 300.000. Fin N, sa valeur recouvrable est de 180.000. Fin N+2, sa valeur
recouvrable est de 260.000.
TAF : traiter cette situation en IFRS (taux d’impôt sur les bénéfices de 30%).
Valeur recouvrable = Max (valeur d’utilité ; juste valeur diminuée des coûts de vente)
Solution
Fin N-3
Terrain 100.000
Ecart de réévaluation 70.000
Passif d’impot différé 30.000
Fin N
Ecart de réévaluation 70.000
Passif d’impot différé 30.000
Perte de valeur 20.000
Terrain 120.000
Actif d’impot différé 6.000
Produit d’impot différé 6.000
20.000 x 30%
Fin N+2
Terrain 80.000
Reprise perte de valeur 20.000
Ecart de réévaluation 42.000
Passif d’impot différé 18.000
*60.000 x 70%
**60.000 x 30¨%
Charge d’impot différé 6.000
Actif d’impôt différé 6.000
33
Remarque:
Selon le référentiel tunisien (NCT 5), si les indices particuliers laissent penser que la
valeur comptable nette d’un actif ne pourra pas être récupérée par les résultats futurs
provenant de son utilisation ou de sa vente, sa valeur est ramenée à sa valeur récupérable.
Valeur récupérable (recouvrable) est la valeur la moins élevée entre Valeur d’utilité et juste
valeur.
Valeur d’utilité = cash flows actualisés = CF1/(1+t) + CF2/(1+t)2 + CF3(1+t)3 +… CFn(1+t)n
+VR/(1+t)n
Avec t = taux obligatoire + prime de risque.
637 réductions de valeur
Immobilisations corporelles
Si la réduction est irréversible
Exemple 22: Une entreprise acquiert pour 100.000d une immobilisation dont la durée de vie
économique est de 5 ans mais qu'elle prévoit de revendre après 3 années d'utilisation.
34
Solution :
La non- déduction de la valeur résiduelle aboutirait à un amortissement annuel de :
100.000/5 = 20.000d et VCN = 100.000 - (20.000 x 3) = 40.000d à la date de cession.
En revanche, si la valeur résiduelle est de 55.000d après 3 ans, le montant amortissable sera
de 100.000-55.000 = 45.000d et la charge théorique d'amortissement est de 45.000/3 =
15.000d soit un écart de 5000d par rapport à celle comptabilisée
Solution :
Coût d'entrée = coût d'acquisition = 150.000 H TVA
Calcul du montant amortissable : 150.000 - 30.000 = 120.000d
Calcul et enregistrement de la dotation: 120.000 / 5 = 24.000 d
o Premier cas : aucun ajustement n'est à effectuer et aucune écriture n'est à enregistrer.
o Deuxième cas : les dotations aux amortissements déjà constatées à la fin N et N+1 ne
sont pas remise en cause. Toutefois, on doit tenir compte de la baisse de la valeur
résiduelle constatée à la fin de l'exercice N+2, on doit recalculer les montants
amortissables de la manière suivante:
35
Perte de valeur
Immobilisations corporelles
Exemple 24: Une société possède une immobilisation corporelle concourant à la fabrication
d’un produit de grande consommation acquis début (N-2) pour un coût d’origine de 3000mld
(milliers de dinars). Elle est amortie linéairement sur 10 ans sans valeur résiduelle. La baisse
des prix du produit à la consommation a entraîné celle de la valeur de l’immobilisation
nécessaire à sa fabrication qui se négocie fin N à 1800mld (les coûts de vente sont
négligeables). La direction a commandé une étude de rentabilité de l’investissement qui a
fourni les cash-flows suivants :
N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
Recettes 2500 2600 2800 2600 2000
Dépenses 2000 2150 2400 2250 1700
CF (fin de période) 500 450 400 350 300
TAF : Traiter cette situation selon le référentiel comptable tunisien et celui international
sachant que à la fin de N, on peut considérer que l’immobilisation étudiée sera utile
jusqu’à N+5 et que le taux d’actualisation annuel est de 10%.
Solution :
VCN fin N-1 = 3000 - 3000/10 x 2 = 2400
Dotation de N = 2400/6 = 400,
36
Fin N
637 réductions de valeur 447,7
Matériel industriel
Si la réduction est irréversible 447,7
Ou bien
6816 dotations aux provisions pour 447,7
dépréciation des immobilisations
immobilisations
Si la dépréciation est réversible
6.2.2-L'amortissement dégressif
37
L’amortissement décroissant conduit à une charge décroissante sur la durée
d'utilisation du bien. Peuvent être amortis selon le système dégressif (si la durée d'utilisation
est égale ou supérieure à 5 ans): les biens d'équipement (à l'exclusion du mobilier, du matériel
de bureau et des voitures de tourisme) acquis neufs ou fabriqués par l'entreprise. Le matériel
informatique et le matériel agricole.
L'annuité d'amortissement dégressive se calcule chaque année par application du taux
d'amortissement linéaire affecté d'un coefficient de 2,5. A la clôture de chaque exercice,
lorsque l'annuité d'amortissement, déterminée selon le système dégressif, est inférieure à celle
linéaire, l'amortissement à pratiquer correspond au quotient de la valeur comptable nette par le
nombre d'années d'utilisation restant à courir à compter de la date d'ouverture dudit exercice.
Exemple 25: Début N, Tunisair (compagnie aérienne) a acquis un avion pour un prix de
10.000.000. Sa durée de vie économique est de 25 ans. Elle estime que la valeur résiduelle de
l’avion sera de 8.000.000 après 5 ans puisque Tunisair compte la vendre à cette date. Elle
utilise le mode d’amortissement variable dans le calcul de la dotation. L’avion doit effectuer
3000.000km de vol pour qu’il soit totalement amorti.
Au 31/12/N+1, les estimations de la compagnie changent :
- la VR est de 6.500.000
- durée économique est de 8 ans.
- le nombre de km de vol depuis la date d’acquisition est de 4000.000 au lieu de 3.000.000
- en N+1 l’avion a parcouru 550.000km.
Solution :
En N : la dotation = (10.000.000 - 8.000.000) x (450.000/3.000.000) = 2000.000 x
(450/3000) = 300.000.
En N+1 : la nouvelle base d’amortissement = 10.000.000 -300.000 – 6.500.000 = 3.200.000
Les km à effectuer depuis N+1 = 4.000.000 – 450.000 = 3.550.000
Dotation de N+1 = 3.200.000 x 550.000/3.550.000 = 495.775.
38
- Si une partie significative d’une immobilisation corporelle peut avoir une durée
d’utilité et un mode d’amortissement identiques à ceux d’une autre partie significative de la
même immobilisation, ces parties peuvent être regroupées pour déterminer la dotation aux
amortissements de la période.
- Une entité peut choisir d’amortir séparément les parties d’un élément d’une
immobilisation dont le coût n’est pas significatif par rapport au total de l’élément.
- la dotation aux amortissements de chaque période est comptabilisée en résultat sauf
si elle est incorporée dans la valeur comptable d’un autre actif : amortissement des
installations de production est inclus dans le coût de fabrication des stocks (IAS2), ou
l’amortissement des immobilisations corporelles utilisées pour les activités de développement
peut être inclus dans le coût de l’immobilisation incorporelle concernée (IAS38).
- un amortissement est comptabilisé même si la juste valeur de l’actif est supérieure
à sa valeur comptable, pour autant que sa valeur résiduelle n’excède pas sa valeur
comptable.
Solution :
Si l’entreprise ne déduit pas la valeur résiduelle :
La charge de l’amortissement annuelle sera : 100.000/5 = 20.000
La VCN après 3 ans sera : 100.000 – (20.000 x 3) = 40.000.
Si l’entreprise fixe une valeur résiduelle de 55.000d après 3 ans :
La charge annuelle sera : (100.000 – 55000)/3 = 15.000 soit une différence de 5000d
chaque année.
Solution :
Coût des équipements : 1000.000 + 50.000 = 1050.000d
Montant amortissable : 1050.000 – 200.000 = 850.000d
La charge annuelle : 850.000/10 = 85.000d
La valeur résiduelle et la durée d’utilité d’un actif doivent être révisées au moins à la fin
de chaque période annuelle. Si les attentes diffèrent par rapport aux estimations précédentes,
les changements doivent être comptabilisés comme un changement d’estimation comptable
selon l’IAS 8 : méthodes comptables, changements d’estimations comptables et erreurs.
La durée d’utilité peut être allongées du fait de dépenses ultérieures sur l’actif qui améliorent
son état au delà de son niveau de performance.
Au contraire, les changements technologiques ou les évolutions du marché des produits
correspondants peuvent réduire la durée d’utilité de l’actif.
Exemple 28: La durée d’utilisation d’une machine achetée au début de l’exercice 2000 et
amortie linéairement avait été fixée initialement à 8 ans. Compte tenu de l’état de la
39
machine à la clôture de l’exercice 2002, il apparaît que la durée de vie résiduelle à cette
date n’est plus que de 2 ans. Si le coût de cette immobilisation est de 1200.000 calculer
l’amortissement annuel.
Solution :
L’amortissement sera en 2000 et en 2002 : 120.000/8 = 15000.
D’où la VCN fin 2001 = 120.000 – (15.000 x 2) = 90.000d
Donc les amortissements de 2002, 2003 et 2004 seront : 90.000/3 = 30.000d
Solution :
Années Base d’amortissements Dotations aux amortissements VCN
Montant et calcul Montant Calcul
N 100.000-30.000 = 70.000 14.000 70.000/5 86.000 (1)
N+1 70.000 14.000 72.000
N+2 70.000 14.000 58.000
N+3 58.000 – 50.000 = 8.000 4.000 8.000/2 54.000
N+4 0 car 54.000 – 55.000<0 0 54.000
Donc VCN < VR
(1) 100.000 -14.000
40