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Le prix : Expression monétaire de la valeur d’une transaction : On parle de prix d’achat ou de prix
de vente.
Le coût : D'une manière générale, les différents coûts d'un produit sont constitués par un ensemble
de charges supportées par l'entreprise en raison de l'exploitation de ce bien ou de cette prestation de
service. La somme d'éléments de charges qui correspondent au stade final d'élaboration vente
incluse du produit considéré, constituent le coût de revient. Ce calcul de coût doit se faire par stade
de fabrication, il doit donc respecter la réalité du processus de production de chaque entreprise.
Dans une vision très globale, on peut distinguer 2 types d’entreprises :
-Les entreprises commerciales dont le cycle d’exploitation peut être résumé ainsi :
APPROVISIONNEMENT DISTRIBUTION
- Les entreprises industrielles dont le cycle d’exploitation peut se résumer comme suit :
APPROVISIONNEMENT TRANSFORMATION DISTRIBUTION
En conséquence, les charges de la comptabilité financière doivent
être rassemblées suivant leur appartenance à une étape définie ci-dessus. La constitution des coûts
par étape fait apparaître :
- Un coût d’achat
- Un coût de production
- Un coût de distribution
L’obtention des coûts de revient des produits se fait par intégration successive des différents coûts
et pour tenir compte de cet aspect chronologique dans le calcul du coût de revient, on parle de
hiérarchie des coûts.
Coût d’achat = Prix d’achat des matières + Charges d’approvisionnement (transport, douane,
assurance…)
Coût de production= Coût d’achat des matières utilisées + Charges de fabrication (main d’œuvre,
énergie…)
Coût de revient = Coût de production de produit fini vendu + Charges de distribution (somme des
charges de commercialisation : publicité, étude de marché…)
Résultat = Chiffres d’Affaires- Coût de revient des produits vendus
Une activité d’exploitation : unité de produit, famille de produits, stade d’élaboration d’un
produit…
Un centre de responsabilité : Directeur, chef service (entretient, après-vente), contremaître.
B- En fonction de leur contenu :
Quel que soit son objet, le coût peut être complet ou partiel. On parle de calcul de coûts complets
lorsque ces coûts tiennent compte de toutes les charges supportées par l'entreprise, de coûts partiels
lorsqu'on ne prend en compte dans le calcul qu'une partie de ces charges.
1- Le coût complet : est calculé en retenant toutes les charges de la comptabilité financière (directes
ou indirectes) après un traitement éventuel.
2- Les coûts partiels : obtenus en n'incorporant qu'une fraction des charges pertinentes en fonction
du problème à traiter. Ces charges peuvent être les charges directes (qui donnent les coûts
directs), ou les charges variables (qui constituent les coûts variables).
a) Les charges directes : Ensemble des charges pouvant être affectées immédiatement dans un
coût, sans ambiguïté ni calcul intermédiaire (elles concernent un seul produits ou service).
Ce sont des charges dont la destination est connue. Il peut s'agir des matières consommées
dans la fabrication d’un produit ou de la main d’œuvre directe constituée par les charges de
personnel qu'on peut inscrire, sans incertitude, dans le coût d’un produit, ainsi que certaines
charges particulières comme les frais de publicité pour tel produit bien déterminé.
b) Les charges indirectes : Elles concernent plusieurs produits ou l’ensemble de l’entreprise,
elles obligent pour connaître leur destination des calculs préalables de répartition. (Ex :
Electricité ; les fournitures générales : stylos, papiers… ; loyer d’un atelier dans lequel
plusieurs produits sont fabriqués).
c) Les charges fixes ou de structure : Ce sont les charges qui sont liées à l'existence même de
l'entreprise, donc à sa capacité de production, et qui, à technologie fixée, sont stables quel
que soit le niveau d'activité de l'entreprise. Elles comprennent, par exemple, les loyers, les
primes d'assurance, les dotations aux amortissements, le salaire du personnel administratif :
que l'entreprise fonctionne ou non, ces charges ne sont pas susceptibles de se modifier sur
une courte période).
d) Les charges variables : Ce sont les charges qui varient avec le volume d'activité de
l'entreprise, sans qu'il y ait nécessairement exacte proportionnalité entre la variation des
charges et la variation du volume des produits obtenus. Exemples de charges variables : Les
consommations de matières sont à peu près proportionnelles à la production; les
commissions des représentants comprennent généralement une partie fixe et une partie
proportionnelle aux chiffres d’affaires réalisés. D'autres charges sont variables sans liaison
aussi stricte, comme les matières consommables, l'énergie...
Application :
L’entreprise E fabrique à partir d’une matière première M l’article A qu’elle vend sur le marché
local. Pour le mois de Janvier E a acheté 5000 kg de M à 10d le kg. Les frais d’approvisionnement
et de manutention sont de 10000d. Pour produire 1000 unités de A l’entreprise a consommé 4500
kg de M, 2000 heures de MOD au taux horaire de 3d l’heure. Les autres frais de fabrication
s’élèvent à 20000d. L’entreprise a vendu 1200 unités de A au prix de vente unitaire de 105d. Le
stock initial se compose de :
- Matière première M (1000 kg pour 9000d).
- Produit fini A (500 unités évaluées à 39250d).
Remarque : l’entreprise utilise la méthode du coût moyen pondéré pour évaluer ses sorties.
On vous demande de calculer :
- Le coût d’achat de M.
- Le coût de production de A.
- Le coût de distribution sachant que les frais de commercialisation s’élèvent à : publicité = 5000,
commission = 10000, étude de marché relative au produit A = 9000.
- Prix de revient et résultat analytique de A.
Correction :
Coût d’achat
Eléments quantité Prix unitaire Montant
- Prix d’achat 5000 10 50000
- Frais d’achat 10000
- Coût d’achat 5000 12 60000
Coût de production
Eléments quantité Prix unitaire Montant
- Coût d’achat des quantités utilisées 4500 11,5 51750
- MOD 2000 3 6000
- Charges de fabrication 20000
- Coût de production 1000 77,75 77750
Coût de distribution
Eléments quantité Prix unitaire Montant
- Publicité 5000
- Commission 10000
- Etude de marché 9000
- Coût de distribution 1200 20 24000
Section 3 : Les éléments constitutifs des coûts et des prix de revient
Les coûts et les prix de revient sont soumis de deux catégories de charges : les matières ou
fournitures et les œuvres.
A- Les matières :
On distingue deux catégories de matières utilisées pour la fabrication d'un produit :
1- Les matières premières : Ce sont des matières brutes, des produits destinés à être incorporés aux
produits fabriqués : laine, coton, acier...
2- Les matières consommables : Ce sont des matières qui servent indirectement dans la fabrication
et ne sont pas incorporées dans le produit fabriqué. Ex : Huile de graissage dans un atelier de
mécanique, fuel, les petites pièces de rechange…
- Les charges exceptionnelles : Pertes sur créances irrécouvrables, Charges nettes sur cession
d'immobilisation, pertes extraordinaires (incendie).
- Les charges se rapportant à des exercices antérieurs : les charges liées à une modification
comptable.
- Les dotations aux amortissements des non valeurs (frais préliminaires, charges à répartir,
Primes de remboursement des obligations…)
- Les charges qui ne présentent pas un caractère habituel dans la profession et qui représentent
la couverture d’un risque (provision pour litige, pour dépréciation, prime d’assurance-vie…)
- Impôt sur les bénéfices.
3- Les charges supplétives : Ce sont des charges incorporées aux coûts bien qu’elles ne figurent pas
en comptabilité financière pour des raisons juridiques et fiscales. Ce sont des charges fictives
destinées à remplacer les charges réelles que l'entreprise aurait, normalement, dû supporter si
certaines conditions d'exploitation avaient été différentes. Leur but est de permettre de rendre
significatives les comparaisons dans l'espace des prix de revient, en éliminant les différences
provenant des structures financières (mode de financement) et les différences provenant des
structures juridiques (cadre juridique de l’entreprise). Il existe 2 types de charges supplétives :
Rémunération conventionnelle des capitaux propres : deux entreprises dans la même branche
d’activité, ayant engagé la même somme de capitaux, ayant la même puissance économique, auront
cependant des charges financières différentes, si l’une a plus d’emprunts que l’autre. Pour
comparer rationnellement l’activité de ces deux entreprises, la CA intègre à leurs charges une
rémunération fictive des capitaux propres à un taux qui peut être le taux moyen des capitaux
empruntés.
Rémunération conventionnelle de l’exploitant de l’entreprise individuelle : Deux entreprises qui
travaillent exactement dans les mêmes conditions sont : l’une à forme individuelle, l’autre à forme
de société anonyme. Dans la première, le salaire du propriétaire dirigeant n'est pas fiscalement
déductible ni inscrit en charges de la comptabilité financière. Dans la deuxième le salaire du gérant
associé l’est. La CA intègre dans les coûts de la première une somme égale aux traitements que le
propriétaire pourrait normalement recevoir en échange du travail qu’il fournit.
4- Les charges incorporées pour un montant différent : Certaines charges, de la CF, peuvent être
enregistrées dans la CA pour un montant différent (ch. d’usage). Par exemple on peut substituer à
l’amortissement fiscal un amortissement économique tenant compte des conditions réelles
d'utilisation (la durée de vie réelle est jugée différente de la durée de vie fiscale).
5- L’abonnement des charges : En CF, la fréquence de calcul des résultats est généralement
annuelle. Or, l'utilisation d'une CA comme outil de contrôle implique une périodicité qui ne peut
guère être supérieure au mois. Il en résulte que pour les charges de la CF qui concernent une
période supérieure au mois, il est nécessaire de les répartir par la méthode dite de l'abonnement. Un
amortissement annuel de 1 200d sera par exemple réparti en une charge mensuelle de 100d (même
chose pour la rémunération des capitaux propres).
6- Les différences d’inventaires : il y a différence lorsque le stock final de la CAE (qualifié de
théorique) est différents du stock de la CF (qualifié de réel). Le stock final est considéré comme un
produit, donc si le stock théorique (CAE) > au stock réel (CF) il faut retrancher la différence des
produits de la CAE et donc du résultat analytique pour retrouver le résultat de la CF. Dans le cas
contraire, il faut l’ajouter au résultat analytique.
pdts. CA = pdts. CF– pdts. non incorporables - différence d’inventaire (réel –théorique) +
différence d’inventaire (théorique- réel).
Module : Université de Sousse Niveau : Deuxième année
Comptabilité Analytique Spécialités : TTL
GL
Chargé de cours intégré : Institut Supérieur du Transport et de la Logistique de Sousse LF
A. Frigui Année universitaire : 2011-2012
Application :
La comptabilité analytique de l’entreprise « NOUR » fait apparaitre un montant de charges
incorporables aux coûts de l’année N, de 3 400 000D. Ce montant a été calculé à partir des charges
de la CF en faisant leurs corrections nécessaires par les éléments suivants :
- 30 000D de dotations aux amortissements des frais préliminaires ont été comptabilisés à la CF.
- Les capitaux propres s’élèvent à 1 500 000D et leur coût fictif est évalué à un taux de 8% l’an.
- Une rémunération fictive de l’exploitant a été prise en considération pour 2 500 D par mois.
TAF : Retrouvez le montant des charges de la CF de l’année N.
L’enregistrement des mouvements de stocks est du ressort du magasinier qui doit tenir un
magasin très organisé.
L’entrée des matières en stocks est constatée par le magasinier qui établit un bon de réception
après avoir vérifié la conformité entre les marchandises livrées et les indications du bon de livraison
du fournisseur. Quand le magasin reçoit des produits fabriqués (en provenance des ateliers de
l’entreprise), les bons de réception sont appelés bon de production ou bon d’envoi.
Les bons de sorties sont établis par le magasinier et signés par le service utilisateur (atelier s’il
s’agit de M. 1ères et service commercial s’il s’agit de produits)
Les mouvements constatés par le magasinier sont enregistrés dans la comptabilité de matière qui
enregistre les mouvements des stocks, elle comporte un journal d’entrée et un journal de sortie,
ainsi qu’une fiche de stock qui reprend tout les mouvements de n’importe quel produit.
- Avantages : les sorties de stock et les existants qui leur succèdent sont valorisés au même coût
moyen unitaire.
- inconvénients : le principal reproche fait à cette méthode provient du fait qu’il faut attendre la fin
de la période de référence pour valoriser les sorties de stock.
b) Coût moyen unitaire pondéré (CMUP) calculé après chaque entrée :
Dans cette méthode on évalue les sorties au coût des entrées les plus anciennes. Par conséquence, en
fin de période le stock final est chiffré au coût des entrées les plus récentes. Cette méthode se base
sur la notion de lot, chaque lot est constitué par des matières entrées en même temps en stock et aux
mêmes valeurs. En période des hausses des prix, cette méthode conduit à une évaluation plus faible
des sorties (donc à une minoration du coût de revient) et à une majoration de la valeur du stock
final, conduisant l’une et l’autre à une majoration du résultat. En période de baisse de prix, l’inverse
se produit. Cette méthode est très utilisée notamment pour les produits périssables.
Elle considère que ce sont les matières entrées les dernières qui doivent être sorties les premières.
On évalue donc les sorties du magasin au coût des entrées les plus récentes. En fin de période les
existants en stocks sont évalués au coût des entrées les plus anciennes. En période de hausse des
prix, cette méthode conduit à une évaluation plus élevée des sorties (donc à une majoration du coût
de revient) et à une minoration du stock final, conduisant l’une et l’autre à une minoration du
résultat. En période de baisse des prix, l’inverse se produit. Cette méthode est fortement employée
sur les produits pour lesquels la maturation est source de valeur ajouté (ex : les vins, le fromage)
Remarque : Le système comptable tunisien laisse le choix entre deux méthodes seulement à savoir :
CMUP et FIFO.
Application :
Au cours du mois de janvier, les mouvements de matières premières, dans une entreprise ont été les
suivants :
1er Janvier: Stock initial 100Kg, à 10D le kg
08 Janvier : Entrée 50 Kg à 11D le kg
15 Janvier : Sortie 80 Kg
25 Janvier : Sortie 40 Kg
26 Janvier : Entrée 50 Kg à 12D le kg
28 Janvier : Sortie 60 KG
1/ Dresser les fiches de stock selon les méthodes (CMUP fin de période, CMUP après chaque
entrée, FIFO, LIFO).
2/ L’entreprise veut connaître l’incidence de chaque méthode sur son résultat analytique sachant
que l’ensemble des charges de production et de commercialisation est de 2200D et que son chiffre
d’affaires s’élève à 5100D. Cette entreprise ne dispose pas de stocks de produits finis puisqu’elle
fabrique sur commande.
3) FIFO
Date libellé Entrée Sortie Stock
s s Q PU M Q PU M Q PU M
01/01 SI 100 10 1000 100 10 1000
08/01 Entrée 50 11 550 100 10 1000
50 11 550
15/01 Sortie 80 10 800 20 10 200
50 11 550
25/01 Sortie 20 10 200 30 11 330
20 11 220
26/01 Entrée 50 12 600 30 11 330
50 12 600
28/01 Sortie 30 11 330 20 12 240
30 12 360
Total 1910
4) LIFO
Date libellé Entrée Sortie Stock
s s Q PU M Q PU M Q PU M
01/01 SI 100 10 1000 100 10 1000
08/01 Entrée 50 11 550 100 10 1000
50 11 550
15/01 Sortie 50 11 550 70 10 700
30 10 300
25/01 Sortie 40 10 400 30 10 300
26/01 Entrée 50 12 600 30 10 300
50 12 600
28/01 Sortie 50 12 600 20 10 200
10 10 100
Total 1950
CHARGES INCORPORABLES
Affectation
Répartition
Imputation
- Ils doivent correspondre à une division réelle (centre de travail) de l’entreprise ou à l’exercice
d’une responsabilité (centre de responsabilité).
- Chaque centre doit réaliser une seule catégorie d’opérations ou groupes d’opérations semblables
dont on pourra mesurer l’activité avec une même unité de mesure appelée unité d’œuvre (tonnes
achetées, heure de travail, heure machine…).
Les centres d’analyse ouverts sont fonction de la complexité organisationnelle de l’entreprise, de
ses activités, ainsi que de ses besoins d’informations.
2) Typologie
On distingue 2 grands types de centres d’analyse, les centres principaux et les centres auxiliaires.
a) Les sections principales : sont celles qui font partie des fonctions principales de l'entreprise
(elles ont un lien direct avec le cycle d’exploitation) à savoir : approvisionnement, production et
commercialisation. Leurs charges sont donc imputables aux coûts. Ex : centre achat, atelier de
production, centre distribution…
b) Les sections auxiliaires : Elles n’ont pas de lien direct avec le cycle d’exploitation. Leurs
activités représentent des prestations de service fournies aux autres centres. Leurs charges sont donc
transférées aux sections principales. Ex : centre entretient, centre administration, centre gestion de
personnel…
Les unités d’œuvre sont des unités de mesure de l’activité des centres d’analyse, elles permettent :
- de fractionner le coût du centre d’analyse et d’obtenir un coût par unité d’œuvre.
- d’imputer une fraction du coût d’un centre d’analyse au coût d’un produit à partir du nombre
d’unité d’œuvre consommée pour la fabrication de ce produit.
Les unités d’œuvre couramment utilisées sont :
- L’heure de main d’œuvre directe : rattachement de la prestation fournie à la MO consacrée
au produit. Un pointage des heures de travail est alors indispensable.
- L’heure machine : rattachement de la prestation fournie au fonctionnement du matériel
consacré au produit. Ex : heures de fonctionnement d’un four, d’une presse…
- L’unité de fourniture travaillée dans le centre de travail : rattachement de la prestation
fournie à la fourniture. ex : unité de poids, de volume, de surface, de longueur, de kg de
matières premières consommées.
- l’unité de produit élaboré : rattachement de la prestation aux produits obtenus. Ex : nombre
ou poids des pièces produites.
Le choix de l’unité d’œuvre résulte toujours d’une étude technico comptable. Elle doit avoir un lien
le plus étroit possible avec le volume d’activité du centre, et donc avec le montant de ses charges.
On choisira :
- l’heure de main d’œuvre : lorsqu’il est possible de pointer les temps de travail par opérateur,
ou par équipe), et que les temps de travail des opérateurs et des machines qu'ils servent sont
étroitement liés.
- l’heure machine : lorsque dans le centre de travail considéré, la production est réalisée par
une machine (ou par un groupe de machines) dont le temps de fonctionnement n'est pas
directement lié au temps de travail des opérateurs qui la servent, et que les frais de
fonctionnement de cette machine (entretien, frais d'outillage, matières consommables,
énergie) sont importants par rapports aux frais de main d'œuvre correspondants.
Module : Université de Sousse Niveau : Deuxième année
Comptabilité Analytique Spécialités : TTL
GL
Chargé de cours intégré : Institut Supérieur du Transport et de la Logistique de Sousse LF
A. Frigui Année universitaire : 2011-2012
- L’unité de fourniture travaillé : lorsque les temps de main d'œuvre et les temps machine par
produit sont impossibles ou difficiles à pointer alors que les fournitures travaillées par le
centre font l'objet d'un pointage.
- L’unité de produit : dans un atelier spécialisé dans une production ou un service bien
déterminée.
Remarque : Il peut être impossible de déterminer une unité physique pour un centre. Dans ce cas, on
utilisera pour exprimer son activité une base monétaire. Ex : 100D du chiffre d’affaires dans le
centre vente.
total des charges indirectes du centre
Coût de l’unité d’œuvre =
Nombre d ' unité d ' oeuvre
Charges indirectes imputées au produit = Nombre d’UO consommées coût d’une UO.
Coût complet = Coût direct + coût indirect
II) Procédure de traitement des charges indirectes dans les centres d’analyse :
Les charges indirectes sont traitées dans un tableau appelé tableau de répartition des charges
indirectes. 3 étapes sont nécessaires :
a) La répartition primaire : C’est la répartition des charges indirectes, prises une à une, sur
l'ensemble des sections de l'entreprise, qu'elles soient principales ou auxiliaires, en utilisant des clés
de répartition qui généralement traduites sous forme de pourcentages. Ex : pour le loyer, la surface
occupée par les centres peut être comme une clé. Pour l’électricité, on peut répertorier le nombre et
la puissance des appareils électriques et calculer les pourcentages respectifs de chaque centre.
b) La répartition secondaire : Elle consiste à vider les sections auxiliaires de leurs charges
indirectes, regroupées dans celles-ci après la répartition primaire, dans les sections principales. Car
les sections auxiliaires n'existent dans l'entreprise que pour aider les activités principales de
l'entreprise. On peut envisager 2 cas :
Un transfert en escalier : l’opération va consister à répartir les totaux primaires des sections
auxiliaires entre les différentes sections principales.
Un transfert croisé : lorsque les centres auxiliaires s’échangent des prestations, on parle alors
de prestations réciproques. Avant de faire la répartition secondaire, il faut déterminer au
préalable les parts fournies mutuellement ensuite le montant définitif de chaque section
auxiliaire qui sera versé aux sections principales. Il faut recourir donc à un système de n
équations à n inconnues, si n centres auxiliaires se fournissent réciproquement des
prestations. Ex : Soient X0 et Y0 les montants respectifs de deux sections auxiliaires SA1 et
SA2 après la répartition primaire ; x% et y% les parts reçues réciproquement ; X et Y les
X= X0 + y .Y
montants définitifs. Le système d’équation est : {
Y= Y0 + x .X
on remplace Y par sa valeur
de manière à n’avoir plus qu’une seule inconnue.
Une fois la répartition secondaire réalisée, nous aurons toutes les charges indirectes de la période
regroupées, uniquement dans les sections principales, les sections auxiliaires étant vidées. Les
charges indirectes regroupées dans les sections principales, après double répartition, sont appelées
frais de section.
c) L’imputation des charges indirectes aux coûts : Pour réaliser cette imputation il faut suivre la
démarche suivante:
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Comptabilité Analytique Spécialités : TTL
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A. Frigui Année universitaire : 2011-2012
1- Choisir l'unité d'œuvre pour chaque section par l'étude et l'analyse de l'activité de chacune. Il faut
qu'il y ait une relation mathématique directe entre l'unité d'œuvre et l'activité de la section.
2- Quantifier les activités des sections principales en nombre d'unités d'œuvre.
3- Calculer les coûts des unités d'œuvre de chaque section, en divisant les frais de section de chaque
section par le nombre des unités d'œuvre représentant son activité.
4- Etablir les activités, mesurées en unités d'œuvre, consacrées par chaque section aux produits dont
on veut calculer les coûts.
5- Imputer les charges indirectes, regroupées dans les sections principales après double répartition
(frais de section), aux coûts des produits en multipliant le nombre des unités d'œuvre, représentant
l'activité consacrée par la section à chaque produit, par le coût de l'unité d'œuvre de cette section.
Application :
L’entreprise E fabrique 2 produits : un produit A à partir d’une matière première M et un produit B
à partir d’une matière première N. le total de ses charges indirectes pour une période de 3 mois
s’élève à 300000D réparti (répartition primaire) de la manière suivante :
- Sections auxiliaires : Administration : 22500D ; Entretien : 45000D
- Sections principales : Achat : 60000D ; Atelier I : 80000D ; Atelier II : 37500D ; Ventes : 55000D
La section administration, a fourni 20% de son activité à la section entretient, 12% à la section
achat, 8% à la section Atelier I, 40% à la section Atelier II et 20% à la section vente.
La section entretien, a fourni 5% de son activité à la section administration, 10% à la section achat,
30% à la section Atelier I, 25% à la section Atelier II et 30% à la section vente.
1) Effectuez la répartition secondaire des charges indirectes et calculez le coût de l’unité d’œuvre
sachant que :
Achat Atelier I Atelier II Ventes
Nature de l’UO Tonnes achetées Heures MOD Heures machine 100D CA
Nombre de l’UO 68 9700 120000 5000
1)
Sections auxiliaires Sections principales
Charges Total
Adm Entretien Achat Atelier I Atelier II Ventes
Répartition primaire 300000 22500 45000 60000 80000 37500 55000
Administration -25000 5000 3000 2000 10000 5000
Entretien 2500 -50000 5000 15000 12500 15000
Répartition secondaire 0 0 68000 97000 60000 75000
Nombre d’UO 68 9700 120000 5000
Coût de l’UO 1000 10 0.5 15
2)
Coût d’achat
M N
Q PU M Q PU M
Prix d’achat 30 5000 150000 38 2000 76000
Frais d’achat directs - -
Frais d’achat indirects (section achat) 30 1000 30000 38 1000 38000
Coût d’achat 30 6000 180000 38 3000 114000
3)
Coût de production
A B
Eléments
Q PU M Q PU M
Charges directes
M 1ère consommées 25 6000 150000 20 3000 60000
MOD 7500 8 60000 4600 5 23000
Charges indirectes
Atelier I 6000 10 60000 3700 10 37000
Atelier II 80000 0.5 40000 40000 0.5 20000
Coût de production 1000 310 310000 1400 100 140000
Application :
La société anonyme « SCODA », au capital de 100000 D, pratique une CAE et calcule ses coûts par mois.
Pour le mois de janvier 2012, la comptabilité financière nous donne les informations suivantes :
- achat de MP : 6000 kg a 5,6 D le kg ; SI = 500 kg évalués à 2830 D.
- production du mois : 1200 unités, chaque unité 1,5 KG de MP ;
- MOD : 60 heures à 50 D l’heure ;
- vente du mois : 450 unités au prix de 60 D l’unité.
- Stocks Initiaux : - MP : 500 kg évalués à 2830 D
- PF : 100 unités évaluées à 1714D
Le tableau de répartition des charges indirectes :
Charges Administration Entretien Achat At. production Vente
TRP ? 3.500 6.000 5.000 4.500
Administration 10% 30% 30% 30%
Entretien 10% 10% 40% 40%
Les charges de la comptabilité financière s’élèvent à 58850 D dont 250 D de charges non incorporables. Par
ailleurs, il faut tenir compte de la rémunération du capital de la société au taux annuel de 12%.
TAF :
Établir sous forme de tableaux :
- le coût d’achat de la matière première ;
- le coût de production du produit fini ;
- le coût de revient ;
- le résultat analytique
Retrouver le résultat de la comptabilité financière à partir de celui de la CA.
N.B. : - L’entreprise utilise la méthode CMUP pour valoriser ses sorties.
- Arrondir à 2 chiffres après la virgule tous les nombres non entiers.
Charges supplétives = 100000x 12% x 1/12 = 1.000
MP = 6.000 x 5,5 = 33.000
MOD = 60 x 50 = 3.000
Ch. CAE = Ch. CF - ch. non incorporable + ch. Supp. = 58.850 - 250 + 1000 = 59.600
Ch indirecte de la CAE = ch. CAE – ch. Directe CAE = 59.600 - 33.000 - 3.000 = 23.600
Adm = 23.600 - (3.500 + 6.000 + 5.000 + 4.500) = 4.600
Charges Administration Entretien Achat At. production Vente
TRP 4.600 3.500 6.000 5.000 4.500
Administration - 5.000 500 1.500 1.500 1.500
Entretien 400 - 4.000 400 1.600 1.600
Totaux 0 0 7.900 8.100 7.600
A = 4.600 + 10% E
E = 3.500 + 10% A
A = 4.600 + 0,1(3.500 + 0,1 A) E = 3.500 + (0,1 x 5.000)
A = 4.600 + 350 + 0,01 A E = 4.000
A = 5.000
1) Le coût d’achat :
Inventaire permanent MP
Stock initial500 2830 Sortie 6,731800 = 12114
Entrée 6000 40900 Stock final 6,734700 = 31631
6500 43730 43730
CMP = 43730/6500 = 6,73
1200 x 1,5 = 1800
2) Coût de production :
Inventaire permanent MP
Stock initial100 1714 Sortie 19,18450 = 8631
Entrée 1200 23214 Stock final 19,18850 = 16303
1300 24928 24928
CMP = 24928/1300 = 19,18
3) Coût de revient :
4) Résultat analytique :