Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Chiadmi
Master FME
Pr : Meryem CHIADMI
Plan du chapitre :
Prise en compte du risque dans la décision d’investissement.
La décision en univers aléatoire:
Critère de l’espérance mathématique et de la variance (ou écart-type)
Arbre de décision
La décision en univers indéterminé
Critère de LAPLACE
Critère de WALD (MAXIMIN)
Critère du MAXIMAX
Critère de HURWICZ
Critère de SAVAGE (MINIMAX)
Présent / futur
Certain/ probable
Risque/ rentabilité
Risques
Risque commercial.
Risque technique
Risque social
Risque économique
Risque politique.
Risque financier
Choix d’investissement en avenir incertain
L’application de ce critère requiert la prise en compte de la dispersion possible des VAN via le
calcul de l’écart type :
√
m
∑ ( VAN s −E( VAN ) )2 xPs
σ (VAN) = s=1
Exemple d’application
Soit un projet A réalisé dans un avenir représentant les trois états de la nature suivants:
croissance, récession et stagnation.
Ecart type:
il faut alors choisir celui qui a l’espérance mathématique la plus élevée et l’écart type le
plus petit.
Lorsque le projet qui a l’espérance la plus élevée, a également l’écart type le plus grand,
deux solutions sont envisageables :
choix du projet dont la différence entre l’espérance et l’écart type est la plus élevée;
choix du projet dont le risque évalué par le rapport entre l’écart type et l’espérance est le
plus faible. Ce rapport est appelé coefficient de variation.
Cas Beta
La société Beta doit effectuer un important investissement pour lequel elle a trois
alternatives de projet selon les trois situations suivantes : croissance (probabilité de 45 %),
récession (probabilité de 25%) et stagnation (probabilité de 30%). Les VAN de chaque projet
sont déterminées dans ces trois états de la nature comme suit :
Cas Beta
Dans notre cas, le projet qui a l’espérance la plus élevée (projet C) dégage aussi le plus
fort écart type.
Dans ce cas, l’une des alternatives est l’utilisation du coefficient de variation qui
permet de recommander dans le cas présent le projet A.
Investissement peut être étalé dans le temps et au fur et à mesure de l’évolution du projet,
l’investisseur peut décider de le développer, modifier ou arrêter.
Les investissements sont une suite de décisions dépendantes les unes des autres.
Chaque état de la nature est défini par un CF net possible et sa probabilité d’occurrence.
A chaque fois:
Calculer les différentes E (VAN) liées aux différents nœuds et n’en garder que la plus
élevée au niveau du même nœud. Refaire autant de fois que nécessaire jusqu’à atteindre le
premier nœud de décision.
Si VAN espérée sup à 0 ; le projet est accepté
Si VAN est inférieur à 0 ; le projet est refusé.
Application
Une société X a acquit pour 8 MDH et une durée de 10ans le droit de forage au sud du Maroc.
Pour trouver du pétrole, la société peut faire un test sismique qui coûte 16MDH. Ce test à 50% de
chance de réussir.
Si au lieu de faire le forage elle-même et ne pas trouver du pétrole à la fin, elle décide de vendre
ses droits. Le prix de cette vente serait:
96 MDH Si test positif
32MDH si test négatif
Déterminer la décision optimale qui doit être prise sur la base du critère de la VAN
espérée.
Si la société ignore la probabilité du test, quelle devrait être cette probabilité pour que la
société prenne la même décision que dans la question précédente.
Critère de LAPLACE
Ce critère repose sur une hypothèse d’équiprobabilité des différents états de la nature
envisagés. On calcule alors l’espérance mathématique comme suit :
m
1
∑ VAN s
E (VAN) = m s=1
C’est le projet dont l’espérance mathématique est la plus élevée qui est retenu.
EXEMPLE
CRITERE DE LAPLACE maximise le rendement moyen car on considère les états comme
équiprobables
A (5-7)/2=-1
B (3-1)/2=1
C (-4+7)/2=1.5 =>C
B -1 =>B
C -4
Critère du MAXIMAX
Le critère du MAXIMAX est un critère d’audace qui suppose un amour du risque. Pour chaque
projet, on va sélectionner la VAN maximale. Ensuite, On choisira le projet qui maximise la VAN
maximale (d’où l’expression MAXIMAX).
A5
B3
C 7 =>C
Critère de HURWICZ
Pour chaque décision, on pondère le rendement le plus fort par α et le plus faible par (1-α)
A 5*0.4-7*0.6=-2.2
B 3*0.4-1*0.6=0.6 =>B
C -4*0.6+7*0.4=0.4
Ce critère est celui du minimum de regrets. La mise en œuvre de ce critère comporte trois
étapes :
on calcule une matrice de regrets. Le regret se définit comme la différence entre la VAN
d’un projet dans un état de la nature donné et laVAN maximale qui aurait pu être obtenu
dans cet état de la nature si on avait pris la bonne décision;
on sélectionne enfin le projet qui minimise les regrets maximums (d’où l’appellation de
MINIMAX de ce critère).
Pour chaque état de la nature on recherche le rendement le plus fort. On obtient alors la
matrice des regrets en calculant pour chaque décision dans chaque état de la nature le
regret c'est à dire la différence entre le rendement le plus fort retenu et le rendement
prévu. On prend la décision qui minimise le regret maxi. On recherche donc à minimiser
le manque à gagner
Exercice d’application :
Exercices :
Exercice 1
Soit la société Alpha qui veut entreprendre un investissement dans les conditions suivantes :
Exercice 2 :
Finance d’entreprise approfondie Master FME Pr M.Chiadmi
Pour accroître sa part de marché, une société doit choisir entre trois stratégies d’investissement :
S1.Lancement d’un produit nouveau, S2.Lancement d’une campagne de publicité agressive,
S3.Politique de réduction des coûts. La réaction de la concurrence peut être forte, moyenne ou
faible. En fonction de ces paramètres, les dirigeants peuvent établir une matrice des résultats
possibles en termes de VAN
R1 R2 R3
Exercice 3 :
Le marché d’approvisionnement est estimé à la hausse, la société considère qu’il peut être bon,
stagnant ou mauvais.
Exercice 4 :
Le projet A va générer les cash flows suivants sur trois ans selon trois états de la nature :
Le projet B va aussi générer les cash flows suivants sur trois ans selon trois états de la nature :