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Parmi toutes les possibilités lexicales et syntaxiques du français; l'auteur fait des
choix qui correspondent à ses intentions littéraires, selon le milieu et la culture
de ses personnages, de ses lecteurs, et de lui-même à son époque. Il adopte donc
un code propre à une situation de communication déterminée : c'est ce qu'on
appelle le registre de langue. Découvrir le ou les registres de langue d'un texte
permet de mieux comprendre ce que l'auteur a voulu mettre en œuvre.
Plus son langage est simple, mieux il atteint son but. Mis à part les cas de
communications techniques ou scientifiques exigeant un langage spécialisé, le
registre courant est alors le plus adéquat.
Pour évoquer le milieu socioculturel de ses personnages, il peut alors adopter, non
seulement dans les dialogues, mais aussi dans le récit, un registre de langue
correspondant à ce milieu socioculturel (le narrateur de Cavanna est un fils
d'ouvrier immigré italien).
Son projet est alors de montrer quelle relation l'homme peut entretenir avec le
monde. Un niveau soutenu pour des événements banals peut témoigner de la
transfiguration du quotidien (Proust)...
Un langage familier peut révéler le désir de voir le monde par les yeux des gens
simples (Cavanna)...
Deuxième liste :
potin ; passer la brosse ; survenir ; dénuement ; baraque ; tumulte ; dérober ;
crever ; barbant ; œuvrer ; docteur ; job ; récriminer ; faire diligence ; indolent ;
bosser ; purée ; onde ; encenser ; claqué ; piquer ; fastidieux ; trépasser ; se
grouiller ; cossard ; couche ; labeur ; rouspéter ; demeure ; exténué ; plumard ;
flotte ; disciple d’Esculape ; s’amener.
Halluciner : quand une histoire est à dormir debout, on manifeste son état de
choc en disant : « J'hallucine ». On envoie un photographe en reportage, très loin,
on le raque très cher, il revient avec des pelloches toutes voilées et vow dit : «
OK, on n'y voit que dalle, mais de toute façon, i faisait mauvais, alors ça change
rien au topo. » Ben là, vow hallucinez totalement.
Déjanter : sauter les plombs, disjoncter, déconnectei Insiste pas Octave, toutes
les nuits de teuf en teuf et lejou pointer à9h chez Glandu and Co, not possible (à
pronon cer comme Clark Gaybeule)/ Moi, je mets un bémol, parc que je déjante
grave.
Soûlante : quelqu’un de très loquace a une soûlante sup< rieure, un bagou hors
calibre. Quand j’entends le Big Bos je mets la matière grise en veilleuse, yeux et
oreilles < hibernation. Mieux vaut être sourdingue que Ventend baver sa soûlante!
Dimas : Oui, je venons ici tant seulement pour régler nos comptes.
Serais-je donc le seul lâche sur la terre ? pensais-je. Et avec quel effroi !... Perdu
parmi deux millions de fous héroïques et déchaînés et armés jusqu’aux cheveux ?
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