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Poésies : thème de l’école

Mon cartable
Litanie des écoliers
Mon cartable a mille odeurs,
Mon stylo mon cartable sent la pomme,
Saint-Anatole,
le livre, l’encre, la gomme
Que légers soient les jours d’école !
Si mon stylo était magique, et les crayons de couleurs.
Saint Amalfait,
Avec des mots en herbe,
Ah ! Que nos devoirs soient bien faits!
J’écrirais des poèmes superbes, Mon cartable sent l’orange,
Avec des mots en cage, le bison et le nougat,
Sainte Cordule,
J’écrirais des poèmes sauvages. il sent tout ce que l’on mange
N’oubliez ni point ni virgule.
Et ce qu’on ne mange pas.
Saint Nicodème,
Si mon stylo était artiste,
Donnez-nous la clef des problèmes
Avec les mots les plus bêtes, La figue et la mandarine,
J’écrirais des poèmes en fête, le papier d’argent ou d’or,
Sainte Tirelire,
Avec des mots de tous les jours, et la coquille marine,
Que Grammaire nous fasse rire !
J’écrirais des poèmes d’amour. les bateaux sortant du port.
Saint-Siméon,
Allongez les récréations !
Mais mon stylo est un farceur Les cow-boys et les noisettes,
Qui n’en fait qu’à sa tête, La craie et le caramel,
Saint Espongien,
Et mes poèmes, sur mon cœur, les confettis de la fête,
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Effacez tous les mauvais points.


Font des pirouettes. les billes remplies de ciel.
Sainte Clémence,
Que viennent vite les vacances !
Robert Gélis Les longs cheveux de ma mère
Sainte Marie,
et les joues de mon papa,
Faites qu’elles soient infinies !
les matins dans la lumière,
la rose et le chocolat.
Maurice Carême
Pierre Gamarra
Poésies : thème de l’automne

Trois feuilles mortes


Matin d’octobre
Automne
Ce matin devant ma porte,
C’est l’heure exquise et matinale
J'ai trouvé trois feuilles
Les feuilles colorées Que rougit un soleil soudain.
mortes.
Commencent à tomber A travers la brume automnale
La première aux tons de sang
Les arbres sont en deuil Tombent les feuilles du jardin.
M'a dit bonjour en passant
Car ils perdent leurs feuilles
Leur chute est lente. On peut les
Puis au vent s'en est allée.
Le matin, la rosée suivre
La seconde dans l'allée,
Me fait rêver Du regard en reconnaissant
Au creux d'une flaque d'eau
Les feuilles dorées Le chêne à sa feuille de cuivre,
A sombré comme un bateau.
Me font délirer L’érable à sa feuille de sang.
J'ai conservé dans ma chambre
La soirée est vite arrivée Les dernières, les plus rouillées,
La troisième couleur d'ambre.
Le soleil s'est couché Tombent des branches
Quand l'hiver sera venu,
Le vent s'est levé dépouillées;
Quand les arbres seront nus,
Et les feuilles se sont envolées Mais ce n’est pas l’hiver encore.
Cette feuille desséchée,
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L'automne va se terminer Une blonde lumière arrose


Contre le mur accrochée
Les feuilles vont s'émietter La nature, et, dans l’air tout rose,
Me parlera des beaux jours
L'hiver va commencer On croirait qu’il neige de l’or.
Dont j'attends le gai retour.
La neige va tomber
François Copée
Raymond Richard
Poésies : thème de l’hiver

La neige Chanson pour les enfants l'hiver

Blanche neige Dans la nuit de l'hiver


Gros flocons Le bonhomme de neige
Galope un grand homme blanc
Chauds manteaux C'est un bonhomme de neige
Et gros pompons ! Au nord de la Norvège
Avec une pipe en bois,
Dans la neige Vit un bonhomme de neige.
Un grand bonhomme de neige
Il fait bon Il n'a pas peur de fondre,
Poursuivi par le froid.
Tout est beau Là-bas, la neige tombe
Il arrive au village.
Et tout est rond. Pendant de très longs mois,
Voyant de la lumière
Les clochers Il y fait toujours froid.
Le voilà rassuré.
Les maisons Et le bonhomme de neige,
Dans une petite maison
Ont des glaçons Bien assis sur son siège,
Il entre sans frapper ;
Sur le front Regarde les flocons
Et pour se réchauffer,
Les traîneaux Voler en tourbillons.
S'assoit sur le poêle rouge,
Les chapeaux Sais-tu ce que j'en pense ?
Et d'un coup disparaît.
Ont de la glace Il a bien de la chance
Ne laissant que sa pipe
Au menton. Pour un bonhomme de neige
Au milieu d'une flaque d'eau,
Il fait froid, D'habiter la Norvège.
Ne laissant que sa pipe,
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Gla, gla, gla, Et puis son vieux chapeau.


Couvertures et feu de bois. Corinne Albaut
Il fait chaud Jacques Prévert
Chocolat,
La neige fond
Et ça sent bon !

Sophie Arnould
Poésies : thème de Noël
Le sapin de Noël
Noël
Le petit sapin sous la neige
Je serai Père Noël
Rêvait aux beaux étés fleuris. Trois petits sapins
Bel été quand te reverrai-je ? Se donnaient la main
Quand je serai très vieux, Soupirait-il sous le ciel gris.
Je serai Père Noël Car c'était Noël
Je vivrai dans les cieux, De la terre au ciel.
Dis moi quand reviendra l’été !
Sous un toit d'arc-en-ciel. Demandait-il au vent qui vente
Mais le vent sans jamais parler Prirent le chemin
Mes ateliers-jouets S’enfuyait avec la tourmente. Menant au village
Seront dans les nuages, Jusqu'à l'étalage
De là-haut je verrai Vint à passer sur le chemin D'un grand magasin.
Un gaillard à grandes moustaches
Quels sont les enfants sages.
Hop là ! en deux coups de sa hache, Là, ils se couvrirent
A coupé le petit sapin. De tout ce qui brille :
Mais je me souviendrai
De quand j'étais petit, Boules et bougies ,
Il ne reverra plus l’été ,
Des caprices que j'ai faits, Guirlandes pour luire ,
Le petit sapin des montagnes,
Des mensonges que j'ai dits. Il ne verra plus la gentiane,
L’anémone et le foin coupé. Et s'en retournèrent
Et j'aurai dans ma hotte, La main dans la main
Pour les petits coquins, Mais on l’a paré de bougies, Par le beau chemin
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Des jouets qui clignotent Saupoudré de neiges d’argent. De l'étoile claire


Des clochettes de féerie
Et des ours câlins.
Pendent à ses beaux rameaux blancs. Jusqu'à la forêt
Corinne Albaut Où minuit sonnait ,
Le petit sapin de noël
Car c'était Noël
Ne regrette plus sa clairière
De la terre au ciel.
Car il rêve qu’il est au ciel
Tout vêtu d’or et de lumière.
Jean-Louis Vanham
Pernette Chaponnière
Poésies : thème des fables

La cigale et la fourmi

La Cigale, ayant chanté Le corbeau et le renard


Tout l'été,
Se trouva fort dépourvue Maître Corbeau, sur un arbre perché,
Quand la bise fut venue. Tenait en son bec un fromage.
Pas un seul petit morceau Maître Renard, par l'odeur alléché,
De mouche ou de vermisseau. Lui tint à peu près ce langage :
Elle alla crier famine Et bonjour, Monsieur du Corbeau,
Chez la Fourmi sa voisine, Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
La priant de lui prêter Sans mentir, si votre ramage
Quelque grain pour subsister Se rapporte à votre plumage,
Jusqu'à la saison nouvelle. Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois.
Je vous paierai, lui dit-elle, À ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie,
Avant l'août, foi d'animal, Et pour montrer sa belle voix,
Intérêt et principal. Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
La Fourmi n'est pas prêteuse ; Le Renard s'en saisit, et dit : Mon bon Monsieur,
C'est là son moindre défaut. Apprenez que tout flatteur
Que faisiez-vous au temps chaud ? Vit aux dépens de celui qui l'écoute.
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Dit-elle à cette emprunteuse. Cette leçon vaut bien un fromage sans doute.
Nuit et jour à tout venant Le Corbeau honteux et confus
Je chantais, ne vous déplaise. Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.
Vous chantiez ? j'en suis fort aise :
Et bien ! dansez maintenant. Jean de la Fontaine

Jean de la Fontaine
Poésies : thème des animaux

L'oiseau du Colorado
Les hiboux
L'oiseau du Colorado Le pélican
Mange du miel et des gâteaux Ce sont les mères des hiboux
Du chocolat et des mandarines Le capitaine Jonathan, Qui désiraient chercher les poux
Des dragées des nougatines Étant âgé de dix-huit ans, De leurs enfants, leurs petits choux,
Capture un jour un pélican En les tenant sur les genoux.
Des framboises des roudoudous Dans une île d'Extrême-Orient.
De la glace et du caramel mou. Leurs yeux d'or valent des bijoux
L'oiseau du Colorado Le pélican de Jonathan, Leur bec est dur comme cailloux,
Boit du champagne et du sirop Au matin, pond un œuf tout blanc Ils sont doux comme des joujoux,
Et il en sort un pélican Mais aux hiboux point de genoux !
Suc de fraise et lait d'autruche Lui ressemblant étonnamment.
Jus d'ananas glacé en cruche Votre histoire se passait où ?
Sang de pêche et navet Et ce deuxième pélican Chez les Zoulous ? Les Andalous ?
Whisky menthe et café. Pond, à son tour, un œuf tout blanc Ou dans la cabane bambou ?
D'ou sort, inévitablement, A Moscou ? Ou à Tombouctou ?
L'oiseau du Colorado Un autre qui en fait autant.
Dans un grand lit fait dodo En Anjou ou dans le Poitou ?
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Puis il s'envole dans les nuages Cela peut durer très longtemps Au Pérou ou chez les Mandchous ?
Pour regarder les images Si l'on ne fait pas d'omelette avant. Hou ! Hou !
Pas du tout, c'était chez les fous.
Et jouer un bon moment Robert Desnos
Avec la pluie et le beau temps. Robert Desnos

Robert Desnos
Poésies : thème du printemps

Le p'tit printemps

Printemps Le p'tit printemps


Tout vert, tout vert,
Bonjour
Les petits poings Remplace l'hiver
Des bourgeons bruns Tout blanc, tout blanc.
Comme un diable au fond de sa boîte,
Dans la lumière
Le bourgeon s'est tenu caché…
Ouvrent leurs doigts C'est un moineau
Mais dans sa prison trop étroite
Verts, verts, verts, verts ... Tout gris, tout gris,
Il baille et voudrait respirer.
Qui me l'a dit,
Au bout des branches Oui me l'a dit.
Il entend des chants, des bruits d'ailes,
Les marronniers fleuris
Il a soif de grand jour et d'air...
Allument leurs bougies Quand l'hiver fond
Il voudrait savoir les nouvelles,
Roses et blanches. V'là le gazon,
Il fait craquer son corset vert.
J'n’ai plus besoin d'mes mitaines.
Les fleurs candides Youpi !
Puis, d'un geste brusque, il déchire
Des cerisiers
Son habit étroit et trop court
Les aubépines Pas de glaçon
« Enfin, se dit-il, je respire,
Dans les prés Sous le balcon,
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Je vis, je suis libre... bonjour !"


Font une ronde folle et blanche Le froid qui pique est parti.
Blanche, blanche, blanche, blanche Youpi! Youpi ! Youpi ! Youpi !
Paul Géraldy
Raymond Richard C’est le printemps.
Poésies : thème des contes
En vair et contre tous

Mes demi-sœurs, ces maroufles,


La Prisonnière Le chaperon rouge
Ont leur argent, leur orgueil,
Leur tralala, leurs fauteuils…
Plaignez la pauvre prisonnière " Chaperon rouge est en voyage ",
Mais qu’elles fassent leur deuil
Au fond de son cachot maudit ! Ont dit les noisetiers tout bas.
De mes pantoufles.
Sans feu, sans coussin, sans lumière... "Loup aux aguets sous le feuillage,
Ah ! maman me l'avait bien dit ! N'attendez plus au coin du bois".
Ma marâtre se boursoufle
Dans ses satins, ses brocarts.
Il fallait aller chez grand-mère Plus ne cherra la bobinette
Elle me tient à l’écart,
Sans m'amuser au bois joli, Lorsque, d'une main qui tremblait,
Mais je m’en moque bien, car
Sans parler comme une commère Elle tirait la chevillette
J’ai mes pantoufles.
Avec l'inconnu trop poli. En tendant déjà son bouquet.
Tous les courtisans s’essoufflent
Ma promenade buissonnière Mère-grand n'est plus au village.
A vouloir me rattraper :Ils ont voulu
Ne m'a pas réussi du tout : On l'a conduite à l'hôpital
me happer,
Maintenant je suis prisonnière Où la fièvre, dans un mirage,
Il a fallu m’échapper
Dans le grand ventre noir du loup. Lui montre son clocher natal.
Sans ma pantoufle.
Je suis seule, sans allumettes, Et chaperon rouge regrette,
Belles dames qu’emmitouflent
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Chaperon rouge bien puni : Le nez sur la vitre du train ,


Vos robes d’or à panier,
Je n'ai plus qu'un bout de galette, Les papillons bleus, les fleurettes
Vos appâts sont trop grossiers
Et mon pot de beurre est fini ! Et le loup qui parlait si bien.
:N’entre que mon petit pied
Dans ma pantoufle.
Jacques Charpentreau Maurice Carême
CENDRILLON.

Jacques Charpentreau
Poésies : thème des sorcières

Pour devenir une sorcière

Les deux sorcières A l’école des sorcières La soupe de la sorcière


On apprend les mauvaises manières
Deux sorcières en colère D’abord ne jamais dire pardon Dans son chaudron la sorcière
Se battaient pour un balai. Être méchant et polisson Avait mis quatre vipères,
C'est le mien, dit la première, S’amuser de la peur des gens Quatre crapauds pustuleux,
Je le reconnais ! Puis détester tous les enfants Quatre poils de barbe-bleue,
Quatre rats, quatre souris,
Pas du tout, répondit l'autre, A l’école des sorcières Quatre cruches d’eau croupies.
Ce balai n'est pas le vôtre, On joue dehors dans les cimetières Pour donner un peu de goût
C'est mon balai préféré. D’abord à saute-crapaud Elle ajouta quatre clous.
Il est en poils de sanglier, Ou bien au jeu des gros mots Sur le feu pendant quatre heures
Et je tiens à le garder ! Puis on s’habille de noir Ça chauffait dans la vapeur.
Et l’on ne sort que le soir Elle tourne sa tambouille
Le balai en eut assez, Et touille et touille et ratatouille.
Alors soudain il s'envola, A l’école des sorcières Quand on put passer à table
Et les deux sorcières On retient des formules entières Hélas c’était immangeable.
Restèrent D’abord des mots très rigolos La sorcière par malheur
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Plantées là ! Comme "chilbernique" et "carlingot" Avait oublié le beurre.


Puis de vraies formules magiques
Corinne Albaut Et là il faut que l’on s’applique. Jacques Charpentreau

Jacqueline Moreau
Poésies : thème la Préhistoire

L’Homme de Lascaux
Les Cro-Magnon
Dans la grotte de Lascaux, Homme de la Préhistoire
Courent des centaines d’animaux. L’un derrière l’autre nous marchons
Des bisons, des rennes, des chevaux, Avec tes dessins d'un autre âge
A la recherche des bisons.
Des cerfs, des vaches et des taureaux… Vestiges de ton passage
Nous lancerons les pierres qui tuent
Tu as nourri notre imagination,
Pour nourrir toute la tribu.
Mais les artistes géniaux Depuis tant de générations.
On nous appelle préhistoriques
Qui ont peint ces animaux, Quel espoir quand tu as fait le feu
Mais nous inventons la musique.
N’ont laissé, sur les parois de Lascaux, Combien tu as dû être heureux !
Et dans nos grottes vénérées
Qu’un seul homme et qu’un seul oiseau. Puis tu as élevé des animaux
Naissent les premiers artistes
Tu as dressé des chevaux
Et l’humanité.
Une scène pathétique Tu as travaillé la terre
Dans cent, dans mille, dans dix-mille ans
De chasse au Paléolithique : Et découvert le fer,
Dans le regard d’un enfant savant
Un homme de Cro-Magnon Tu as gravé la pierre
Nos animaux reprendront vie
Renversé par un bison. Et nous as laissé tes prières.
Et de nouveaux dans nos esprits
Mammouths et bisons danseront
Auteur inconnu
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Mais ce qui est étonnant, Grâce aux hommes de Cro-Magnon.


Pour ne pas dire renversant,
C’est que le seul homme de Lascaux Christian Lamblin
Ait une tête d’oiseau.

Auteur inconnu
Poésies : signes de ponctuation

Ponctuation Ponctuation
Pavane de la Virgule

Un point d'interrogation - Ce n'est pas pour me vanter,


« Quant-à Moi ! », disait la Virgule,
Comment ? Une question ? Disait la virgule,
J’articule et je module ;
Et un point d'exclamation Mais, sans mon jeu de pendule,
Minuscule, mais je régule
Oh ! Quelle émotion ! Les mots, tels des somnambules,
Les mots qui s’emportaient !
Sur mon écritoire, Ne feraient que se heurter.
J’ai la forme d’une Péninsule ; j'invente une histoire,
j'aligne les mots - C'est possible, dit le point.
A mon signe la phrase bascule.
avec mon stylo. Mais je règne, moi,
Avec grâce je granule
Et les grandes majuscules
Le moindre petit opuscule.
Puis trois points de suspension, Se moquent toutes de toi
hé hé hésitation ... Et de ta queue minuscule.
Quant-au point !
Cette tête de mule Je rajoute une virgule
et regarde la pendule. - Ne soyez pas ridicules,
Qui se prétend mon cousin !
Quand j'ai tout écrit, Dit le point-virgule,
alors je relis . On vous voit moins que la trace
Voyez comme il se coagule,
L'histoire est jolie, De fourmis sur une glace.
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On dirait une pustule,


un point c'est fini. Cessez vos conciliabules.
Au mieux : un grain de sarrasin.

Daniel Coulon Ou, tous deux, je vous remplace!


Andrée Chédid

Maurice Carême
Poésies à 2 voix

Les erreurs Dites donc, un poète


Petit ou grand
Je suis ravi de vous voir - Dites donc, un poète, à quoi ça sert ?
bel enfant vêtu de noir. - Ca remplace les chiens par des
(Une petite personne et une grande
personne se parlent.) licornes.
- Je ne suis pas un enfant - Dites donc, ça n'a pas d'autres talents
je suis un gros éléphant. ?
- Quand on est petit, on dit :
"quand je serai grand..." - Il apporte le rêve à ceux qui n'osent
Quelle est cette femme exquise pas rêver.
- C'est vrai.
qui savoure les cerises ? - Vous trouvez ça utile, dites donc ?
- Alors quand on est grand,
on peut dire : "quand je serai petit..." - Quand il veut, il persuade les
- C’est un marchand de charbon comètes de s'arrêter chez vous.
- Non.
qui s’achète du savon. - Il trouble l'ordre, dites donc, ce type-
- Pourquoi ?
- Il paraît que ça ne marche pas. là.
Ah ! Que j’aime entendre à l’aube - Pas plus qu'un vol de scarabées,
- Pourquoi ?
roucouler cette colombe ! pas plus qu'un peu de neige sur
- On peut grandir,
mais on ne peut pas rapetisser. l'épaule.
- C’est un ivrogne qui boit - Il est bon pour l'hospice, dites donc.
- Mais on ne peut pas toujours grandir.
dans sa chambre sous le toit. - Il le transformerait en palais de cristal
- Non.
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- Alors, quand on est grand ? avec mille musiques.


Mets ta main dans ma main tendre - Qu'on le conduise à la fosse
- On change de forme, tout
je t’aime ô ma fiancée ! commune,
doucement.
- On change de forme ? dites donc, ce poète.
- Je n’suis point vot’fiancée - Alors décembre se prolongera jusqu'à
- Oui, ça s'appelle vieillir.
je suis vieille et j’suis pressée la fin de juin.
laissez-moi passer !
Sylvaine Hinglais
Alain Bosquet
Jean Tardieu

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