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ARRET N°01 REPUBLIQUE DU SENEGAL

du 10/01/13 AU NOM DU PEUPLE SENEGALAIS


J/203/RG/12 -----------------
27/7/12 COUR SUPREME
Administrative -----------------
------- CHAMBRE ADMINISTRATIVE
-Zahira Saleh -----------------
(Me Chahrazade Hilal) A l’audience publique ordinaire du Jeudi dix janvier de l’an
deux mille douze ;

Contre : ENTRE :
-Etat du Sénégal - Zahira Saleh, demeurant au 27, rue Moussé Diop, ayant pour
(Agent judiciaire de l’Etat) conseil Maître Chahrazade Hilal, avocat à la cour, 22, Avenue
Hassan II à Dakar ;
D’UNE PART ;
PRESENTS : ET :
Fatou Habibatou Diallo, - L’Etat du Sénégal pris en la personne de Monsieur l’Agent
Président de Chambre, judiciaire de l’Etat, en ses bureaux sis au Ministère de l’Economie et
Président ; des Finances, building Peytavin, Avenue de la République x Carde à
Abdoulaye Ndiaye, Dakar ;
Mouhamadou Bachir Séye, D’AUTRE PART ;
Mbacké Fall, Vu la requête reçue au greffe de la Cour suprême le 27 juillet 2012,
par laquelle Zahira Saleh, ayant pour Conseil, Maître Chahrazade
Seydina Issa Sow,
Hilal, Avocat à la Cour, sollicite l’annulation de l’acte du Préfet de
Conseillers, Dakar du 17 avril 2012 portant mise en demeure de respecter les
prescriptions de la commission auxiliaire de protection civile,
RAPPORTEUR : notamment en évacuant les locaux dans les meilleurs délais ;
Seydina Issa Sow,
Vu la loi organique n°2008-35 du 8 août 2008 sur la Cour suprême ;
PARQUET GENERAL:
Abdourahmane Diouf, Vu la loi n°2009-23 du 8 juillet 2009 portant Code de la construction
(partie législative) ;
GREFFIER :
Cheikh Diop, Vu le décret n°2010-99 du 27 janvier 2010 portant Code de la
construction (partie règlementaire) ;
AUDIENCE :
10 Janvier 2013 Vu le reçu du 30 juillet 2012 attestant du paiement de l’amende de
consignation ;
MATIERE :
Administrative Vu l’exploit du 6 août 2012 de Maître Malick Ndiaye, huissier de
justice à Dakar portant signification de la requête à l’Agent judiciaire
RECOURS : de l’Etat ;
Excés de pouvoir
Vu l’acte attaqué ;

Vu les autres pièces du dossier ;

Ouï Monsieur Seydina Issa Sow, Conseiller référendaire, en son


rapport ;
Ouï Monsieur Abdourahmane Diouf, Avocat général, en ses
conclusions tendant au rejet du recours ;

Après en avoir délibéré conformément à la loi ;


Sur le moyen relevé d’office tiré de l’incompétence ;
Considérant que Zahira Saleh est titulaire d’un bail commercial
dans l’immeuble, objet du TF n°1923/DG, sis à l’avenue Lamine
Guéye ; que suite à une visite des lieux, la Commission auxiliaire de
protection civile du département de Dakar, au vu de l’état de
délabrement avancé du bâtiment, des risques d’effondrement et de
l’effectif de la clientèle que peut recevoir le magasin du rez-de-
chaussée a conclu à l’évacuation des lieux sans délai et à la
démolition de l’édifice ; que le 12 juillet 2012, la requérante a reçu
notification de la lettre du Préfet de Dakar du 17 avril 2012 portant
mise en demeure de respecter les prescriptions de la Commission
notamment en évacuant les locaux dans les meilleurs délais ;

Considérant que la lettre du Préfet sommant la requérante d’évacuer


les locaux, est un acte décisoire lui faisant grief en ce qu’il remet en
cause son droit de locataire ;

Considérant qu’il résulte de l’article 141 al 2 du Code de la


construction que s’il est avéré l’existence d’un péril grave et
imminent, le Maire ordonne les mesures provisoires nécessaires pour
garantir la sécurité, notamment, l’évacuation de l’immeuble ;

Considérant qu’en ordonnant à la requérante d’évacuer l’immeuble


pour risque d’effondrement, le Préfet a pris une décision dans un
domaine où la loi ne lui donne pas compétence ; qu’il s’ensuit que
son acte encourt l’annulation ;

PAR CES MOTIFS ;


Annule la décision du Préfet de Dakar du 17 avril 2012 portant mise
en demeure à Zahira Saleh de respecter les prescriptions de la
Commission auxiliaire de protection civile en évacuant les locaux
dans les meilleurs délais ;

Ordonne la restitution de l’amende consignée ;

Ainsi fait, jugé et prononcé par la Cour suprême, Chambre


administrative, en son audience publique ordinaire tenue les jour,
mois et an que dessus et où étaient présents :
Fatou Habibatou Diallo, Président de Chambre, Président ;
Abdoulaye Ndiaye,
Mouhamadou Bachir Séye,
Mbacké Fall,
Seydina Issa Sow,
Conseillers,
En foi de quoi le présent arrêt a été signé par le Président de
Chambre, Président, les Conseillers et le Greffier.
Le Président de Chambre, Président :

Fatou Habibatou Diallo


Les Conseillers :
Abdoulaye Ndiaye Mouhamadou Bachir Séye

Mbacké Fall Seydina Issa Sow

Le Greffier :

Cheikh Diop
ARRET N°02 REPUBLIQUE DU SENEGAL
du 10/01/13 AU NOM DU PEUPLE SENEGALAIS
J/92/RG/12 -----------------
6/4/12 COUR SUPREME
Administrative -----------------
------- CHAMBRE ADMINISTRATIVE
-Ordre des Avocats du -----------------
Sénégal A l’audience publique ordinaire du Jeudi dix janvier de l’an
(Mes Coumba Séye Ndiaye deux mille douze ;
Ameth Ba, Sadel Ndiaye) ENTRE :
- Ordre des Avocats du Sénégal, représenté par son Bâtonnier en
ses bureaux sis à la maison de l’avocat, 19, Boulevard de la
Contre : République, ayant pour conseils Maîtres Coumba Séye Ndiaye,
-Samba Thiam Ameth Bâ et Sadel Ndiaye, avocats à la cour, 68, rue Wagane Diouf
(Me Geneviève Lenoble) x Amadou Assane Ndoye à Dakar ; ;
D’UNE PART ;
ET :
PRESENTS : - Samba Thiam, demeurant à Dakar, Fenêtre Mermoz, cité 2 des
Fatou Habibatou Diallo, enseignants, C2.2.10 ; mais élisant domicile en l’étude Maître
Président de Chambre, Geneviève Lenoble, avocat à la cour, 15, rue Jules Ferry à Dakar ;
Président ; D’AUTRE PART ;
Abdoulaye Ndiaye, Vu la requête reçue au Greffe central de la Cour suprême le 6 avril
Mouhamadou Bachir Séye, 2012 par laquelle, l’Ordre des Avocats du Sénégal, représenté par
Mbacké Fall, son Bâtonnier ayant pour Conseils Maîtres Coumba Sèye Ndiaye,
Ameth Ba et Sadel Ndiaye, s’est pourvu en cassation contre l’arrêt
Seydina Issa Sow,
n°05 rendu le 9 janvier 2012 par l’assemblée générale de la Cour
Conseillers, d’appel de Dakar qui, infirmant l’arrêté n°07/010 du 4 juin 2007 du
Conseil de l’Ordre des Avocats portant rejet de la demande
RAPPORTEUR : d’admission au Tableau de Samba Thiam, a ordonné son inscription
Mbacké Fall, et fixé la date de sa prestation de serment ;

PARQUET GENERAL: Vu la loi organique n°2008-35 du 8 août 2008 sur la Cour suprême ;
Oumar Diéye,
Vu la loi 84-09 du 4 janvier 1984 complétée par la loi n°87-30 du 28
GREFFIER : décembre 1987 relative à l’Ordre des Avocats ;
Cheikh Diop,
Vu la loi n°2009-25 du 8 juillet 2009 portant modification de la loi
AUDIENCE : 84-09 du 4 janvier 1984 complétée par la loi n° 87- 30 du 28
10 Janvier 2013 décembre 1987 relative à l’Ordre des Avocats ;

MATIERE : Vu le reçu du 10 avril 2012 attestant de la consignation de l’amende ;


Administrative
RECOURS : Vu l’exploit servi le 12 avril 2012 par Maître Aloyse Ndong,
Cassation Huissier de justice à Dakar, portant signification de la requête;

Vu le mémoire en défense de Samba Thiam reçu au greffe le 11 juin


2012 ;

Vu l’arrêt attaqué ;
Vu les autres pièces du dossier ;

Ouï Monsieur Mbacké Fall, Conseiller en son rapport ;

Ouï Monsieur Oumar Diéye, Avocat général en ses conclusions


tendant au rejet du pourvoi ;

Après en avoir délibéré conformément à la loi ;


Sur la recevabilité du pourvoi ;
Considérant que Samba Thiam souleve, d’une part, l’irrégularité de
l’exploit de signification soutenant qu’il lui a été servi dans une
Etude d’Avocat qui n’est ni son domicile réel ni son domicile élu et,
d’autre part, l’irrecevabilité du pourvoi introduit par le Bâtonnier
sans autorisation du Conseil de l’Ordre, en violation des dispositions
de l’article 29, 13° de la loi du 4 janvier 1984 relative à l’ordre des
avocats ;

Mais considérant que, malgré les irrégularités de forme constatées


dans l’exploit, Samba Thiam a conclu et a fait valoir ses droits dans
les délais légaux ; qu’il ne peut en conséquence s’en prévaloir pour
contester la recevabilité du pourvoi ;
Qu’il ne peut non plus invoquer une violation des dispositions de
l’article 29 de la loi de 1984, le pourvoi ayant été introduit par
l’Ordre des Avocats représenté par son Bâtonnier ;
Qu’il y’a lieu, dés lors, de déclarer le pourvoi recevable ;

Sur les moyens réunis tirés de la violation des articles 10 alinéa 1


et 16 bis de la loi n° 2009-25 portant modification de la loi n°84-
09 du 4 janvier 1984 complétée par la loi n° 87- 30 du 28
décembre 1987 relative à l’Ordre des Avocats, en ce que la Cour
d’appel, pour ordonner l’inscription de Samba Thiam au Tableau de
l’Ordre des Avocats et fixer sa prestation de serment au 20 février
2012 a, après avoir expressément reconnu la qualité d’enseignant
donc de « salarié » de Samba Thiam, opéré une distinction entre les
conditions d’inscription au Tableau et les conditions d’exercice de la
profession d’avocat et retenu que « l’exercice d’une profession
salariée incompatible n’entre en ligne de compte qu’au moment
de l’entrée en fonction du postulant », alors que la profession
d’Avocat est incompatible avec toutes les fonctions publiques, y
compris celle d’Enseignant et que la date de prestation de serment
fixée par ladite cour consacre officiellement l’entrée du postulant
dans la profession d’Avocat qu’il est tenu d’exercer réellement
aux termes de la loi ;

Considérant que le Conseil de l’Ordre invoque au soutien de son


pourvoi la violation des dispositions de la loi n°2009-25 portant
modification de la loi n°84-09 du 4 janvier 1984 complétée par la loi
n°87-30 du 28 décembre 1987 relative à l’Ordre des Avocats ;
Considérant que s’agissant d’une loi nouvelle, seules les
dispositions relatives à la procédure sont d’application immédiate, les
dispositions de fond ne pouvant rétroagir que si cette loi le prévoit
expressément, ce qui n’est pas le cas en l’espèce ;
Considérant que Samba Thiam a introduit sa demande d’inscription
ainsi que son recours contre la décision de refus du Conseil de
l’Ordre bien avant l’entrée en vigueur de la loi nouvelle ;

Qu’ainsi, le fond du litige demeure régi par la loi n°84-09 du 4


janvier 1984 complétée par la loi n°87-30 du 28 décembre 1987
relative à l’Ordre des Avocats ;

Considérant qu’aux termes des dispositions de l’article 10 al 1 de


ce texte : « libérale et indépendante, la profession d’Avocat est
incompatible avec toutes les fonctions publiques… » ;

Considérant que la Cour d’appel, après avoir relevé que Samba


Thiam, Enseignant à l’Université remplit les conditions légales pour
son inscription, a, à bon droit retenu que l’exercice d’une profession
salariée incompatible n’entre en ligne de compte qu’au moment de
l’entrée en fonction du postulant ;

PAR CES MOTIFS ;


Rejette le pourvoi formé par l’Ordre des Avocats représenté par le
Bâtonnier contre l’arrêt n°5 rendu le 09 janvier 2012 par la Cour
d’appel de Dakar ;

Dit que l’amende consignée est acquise au Trésor public ;

Ainsi fait, jugé et prononcé par la Cour suprême, Chambre


administrative, en son audience publique ordinaire tenue les jour,
mois et an que dessus et où étaient présents :
Fatou Habibatou Diallo, Président de Chambre, Président ;
Abdoulaye Ndiaye,
Mouhamadou Bachir Séye,
Mbacké Fall,
Seydina Issa Sow,
Conseillers,
En foi de quoi le présent arrêt a été signé par le Président de
Chambre, Président, les Conseillers et le Greffier.
Le Président de Chambre, Président :

Fatou Habibatou Diallo


Les Conseillers :
Abdoulaye Ndiaye Mouhamadou Bachir Séye
Mbacké Fall Seydina Issa Sow

Le Greffier :

Cheikh Diop
ARRET N°03
du 10/01/13 REPUBLIQUE DU SENEGAL
J/159/RG/12 AU NOM DU PEUPLE SENEGALAIS
17/6/11 -----------------
Administrative COUR SUPREME
------- -----------------
-Le Procureur général CHAMBRE ADMINISTRATIVE
prés la Cour suprême -----------------
-Le PCRPE A l’audience publique ordinaire du Jeudi dix janvier de l’an
(Me Guédel Ndiaye & deux mille douze ;
associés)
ENTRE :
-Le Procureur général prés la Cour suprême, en ses bureaux sis à
Contre : l’Immeuble ex Musée Dynamique à Dakar ;
-Jean Léfévre Sénégal
(Mes Wane & Fall) -Le Projet de Construction d’Immeubles Administratifs et de
Réhabilitation du Patrimoine Bâti de l’Etat dit (PCRPE),
représenté par son Président, en ses bureaux, sis à Dakar, Ministère
PRESENTS : des Finances, élisant domicile en l’étude de Maître Guédel Ndiaye &
Fatou Habibatou Diallo, associés, avocats à la cour, 73 bis , rue Amadou Assane Ndoye à
Président de Chambre, Dakar ;
Président ; D’UNE PART ;
Abdoulaye Ndiaye, ET :
Mouhamadou Bachir Séye, - L’Entreprise Jean Lefèvre Sénégal, Société Anonyme au capital
Mbacké Fall, de 3.326.600.000f CFA, ayant son siège social à la rue 3 x 8, Point E
à Dakar, élisant domicile en l’Etude de la SCPA Wane & Fall,
Seydina Issa Sow,
avocats à la cour, 5, Avenue Georges Pompidou à Dakar ;
Conseillers, D’AUTRE PART ;
Vu la requête, reçue le 15 juin 2011 au Secrétariat de la Première
RAPPORTEUR : présidence de la Cour suprême, par laquelle le Procureur Général
Abdoulaye Ndiaye, près la Cour suprême a saisi le Premier Président aux fins de déférer
pour excès de pouvoir le jugement n°260 du 13 janvier 2010 du
PARQUET GENERAL: Tribunal régional hors classe de Dakar, condamnant
Procureur général ; l’ex Agence du Programme de Construction d’Immeubles
Administratifs et de Réhabilitation du Patrimoine bâti de l’Etat
GREFFIER : (PCRPE) à payer à la société Jean Lefèvre Sénégal (JLS) diverses
Cheikh Diop, sommes aux titres de reliquat dû et de dommages et intérêts ;

AUDIENCE : Vu la loi organique n° 2008-35 du 8 août 2008 sur la Cour suprême ;


10 Janvier 2013
Vu le jugement attaqué ;
MATIERE :
Administrative Vu la lettre du 13 juillet 2011 du Procureur général portant
notification de la requête à la société Jean Lefèvre Sénégal ;
RECOURS :
Excés de pouvoir Vu les autres pièces du dossier ;

Ouï Monsieur Abdoulaye Ndiaye, Conseiller, en son rapport;


Après en avoir délibéré conformément à la loi ;
Considérant qu’il résulte des dispositions de l’article 38 de la loi
organique sur la Cour suprême que le demandeur est tenu, sous peine
de déchéance, de signifier sa requête accompagnée de la copie de la
décision attaquée à la partie adverse, par exploit d’huissier dans le
délai de deux mois suivant la saisine de la Cour ;

Considérant que l’examen des pièces du dossier révèle que le


Procureur général près la Cour suprême, qui a introduit le recours,
n’a pas signifié sa requête à la société Jean Lefèvre Sénégal, partie
adverse, mais a plutôt procédé à une notification par lettre du 13
juillet 2011 en violation des dispositions de l’article 38 suscité ;

Que dès lors il y a lieu de le déclarer déchu de son recours ;

PAR CES MOTIFS


Déclare le Procureur Général déchu de son recours en excès de
pouvoir contre le jugement n°260 du 13 janvier 2010 du Tribunal
Régional Hors Classe de Dakar ;

Ainsi fait, jugé et prononcé par la Cour suprême, Chambre


administrative, en son audience publique ordinaire tenue les jour,
mois et an que dessus et où étaient présents :
Fatou Habibatou Diallo, Président de Chambre, Président ;
Abdoulaye Ndiaye,
Mouhamadou Bachir Séye,
Mbacké Fall,
Seydina Issa Sow,
Conseillers,
En foi de quoi le présent arrêt a été signé par le Président de
Chambre, Président, les Conseillers et le Greffier.
Le Président de Chambre, Président :

Fatou Habibatou Diallo


Les Conseillers :
Abdoulaye Ndiaye Mouhamadou Bachir Séye

Mbacké Fall Seydina Issa Sow


Le Greffier :
ARRET N°04 Cheikh Diop
du 10/01/13 REPUBLIQUE DU SENEGAL
J/237/RG/12 AU NOM DU PEUPLE SENEGALAIS
28/8/12 -----------------
Administrative COUR SUPREME
------- -----------------
-Modou Diagne CHAMBRE ADMINISTRATIVE
(Me Souleymane Ndéné -----------------
Ndiaye) A l’audience publique ordinaire du Jeudi dix janvier de l’an
deux mille douze ;

Contre : ENTRE :
-Etat du Sénégal Modou Diagne, Député à l’Assemblée nationale, agissant es nom et
(Agent judiciaire de l’Etat) es qualité de Président du groupe parlementaire des Libéraux et
Démocrates, demeurant en ses bureaux à l’Assemblée nationale, à
Dakar, élisant domicile en l’étude de Maître Souleymane Ndéné
PRESENTS : Ndiaye, avocat à la cour, immeuble Alpha, rue Félix Faure angle
Fatou Habibatou Diallo, Lamine Guéye à Dakar ;
Président de Chambre, D’UNE PART ;
Président ; ET :
Abdoulaye Ndiaye, - L’Etat du Sénégal pris en la personne de Monsieur l’Agent
Mouhamadou Bachir Séye, judiciaire de l’Etat, en ses bureaux sis au Ministère de l’Economie et
Mbacké Fall, des Finances, building Peytavin, Avenue de la République x Carde à
Dakar ;
Seydina Issa Sow,
D’AUTRE PART ;
Conseillers, Vu la requête reçue au Greffe central de la Cour suprême le 29 août
2012 par laquelle Modou Diagne, député à l’Assemblée nationale es
RAPPORTEUR : nom et es qualité de Président du groupe parlementaire des Libéraux
Abdoulaye Ndiaye, et Démocrates, élisant domicile en l’Etude de Maître Souleymane
Ndéné Ndiaye, avocat à la cour, sollicite l’annulation du décret
PARQUET GENERAL: n°2012-864 du 24 août 2012 portant convocation de l’Assemblée
Abdourahmane Diouf ; nationale en session extraordinaire pour entendre la Déclaration de
politique générale du Premier Ministre ;
GREFFIER :
Cheikh Diop, Vu la Constitution de la République du Sénégal ;

AUDIENCE : Vu la loi organique n°2008-35 du 8 août 2008 sur la Cour suprême ;


10 Janvier 2013
Vu la loi organique n°78-21 du 28 avril 1978 modifiée, portant
MATIERE : règlement intérieur de l’Assemblée nationale ;
Administrative
Vu l’exploit servi le 29 août 2012 par Maître Aloyse Ndong, huissier
RECOURS : de justice à Dakar, portant signification de la requête à l’Agent
Excés de pouvoir judiciaire de l’Etat ;

Vu le reçu du 30 août 2012 attestant du paiement de l’amende de


consignation;

Vu le décret attaqué ;
Vu les autres pièces du dossier ;
Ouï, Monsieur Abdoulaye Ndiaye, Conseiller, en son rapport ;

Ouï, Monsieur Abdourahmane Diouf, Avocat général, en ses


conclusions tendant à l’incompétence de la Cour ;

Après en avoir délibéré conformément à la loi ;


Considérant que, suivant décret n°2012-864 du 24 août 2012 le
Président de la République a convoqué l’Assemblée nationale en
session extraordinaire le mardi 4 septembre 2012 avec pour ordre du
jour, la déclaration de politique générale du Premier ministre ;

Considérant qu’à l’appui de sa requête en annulation dudit décret, le


requérant développe un moyen unique tiré de la violation de la loi en
ce que, nommé le 3 avril 2012, le gouvernement formé le 4 avril
2012 et le premier conseil des ministres tenu le 12 avril 2012, le
Premier ministre entend faire sa déclaration de politique générale le 4
septembre 2012, alors qu’il résulte des dispositions des articles 55 de
la constitution et 97 alinéa 3 de la loi organique n°78-21 du 28 avril
1978 modifiée, portant Règlement intérieur de l’Assemblée
nationale, que la déclaration de politique générale doit intervenir au
plus tard trois mois après l’entrée en fonction du gouvernement ;

Considérant que l’Agent judiciaire de l’Etat qui conclut à


l’irrecevabilité du recours, soutient que le décret attaqué est un acte
de gouvernement insusceptible de recours pour excès de pouvoir ;

Sur la compétence ;
Considérant que le décret par lequel le Président de la République
convoque l’Assemblée Nationale en vue de la Déclaration de
Politique Générale du Premier ministre est un acte de l’exécutif pris
dans ses rapports avec le législatif ; qu’il s’agit donc, d’un acte de
gouvernement qui échappe au contrôle du juge de l’excès de
pouvoir ;
PAR CES MOTIFS :
Se déclare incompétente pour connaître de la requête en annulation
introduite par Modou Diagne contre le décret n°2012-864 du 24 août
2012 ;

Dit que l’amende consignée est acquise au trésor public ;

Ainsi fait, jugé et prononcé par la Cour suprême, Chambre


administrative, en son audience publique ordinaire tenue les jour,
mois et an que dessus et où étaient présents :
Fatou Habibatou Diallo, Président de Chambre, Président ;
Abdoulaye Ndiaye,
Mouhamadou Bachir Séye,
Mbacké Fall,
Seydina Issa Sow,
Conseillers,
En foi de quoi le présent arrêt a été signé par le Président de
Chambre, Président, les Conseillers et le Greffier.
Le Président de Chambre, Président :

Fatou Habibatou Diallo


Les Conseillers :
Abdoulaye Ndiaye Mouhamadou Bachir Séye

Mbacké Fall Seydina Issa Sow

Le Greffier :

Cheikh Diop

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