UT TFE Kisimba Abel Fin - 103420

Thème : « Optimisation d’un système d’approvisionnement en eau d’une usine métallurgique par des
puits filtrants, cas de l’usine 11K » (TFM)
EPIGRAPHE
« Par la curiosité scientifique, l’Homme
devient l’existence de tout en un point et
non un point dans l’existence de tout. »
Franklin YOMBI
I
DEDICACE
A toi Dieu tout puissant pour la grâce infinie avec laquelle tu œuvres, pour l’amour
remarquable que tu m’offres, pour l’assurance que tu me livres dans mes parcours ; pour
l’intelligence que tu me donnes pour un avenir meilleur ; pour l’assistance quotidienne dans
tout ce que j’entreprends.
A mes parents : papa KANU KASONGO Hubert mon premier instructeur, de

qui j’ai appris le sens du devoir, de responsabilité, les valeurs morales dans
l’édification de ma personnalité et la conduite de mes études ainsi qu’à
maman MUSAMBI MUHIYA Judith et MBUYU SINANDUKU Alice pour leur
soutien, pour tant d’amour, des conseils, des rigueurs, des privations, des peines
consenties et des souffrances endurées pour la réussite de mon éducation, pour m’être
supporté et encouragé pendant toutes ces années. Recevez aujourd’hui ce travail qui
est les fruits de vos efforts.
A mes frères et sœurs : MUSENU LUVUNDU Josué, MBAYO MUHIYA Francis, KASONGO
NGOIE Reggan, KAHUMBA KIPIALU Chérubin, MULANG KALEL Ines Caleb, KAFUTI
KIPIALU Chada, KUNU KASONGO Emmanuel, MUHIYA KANU Corneille, KASONGO
KANU Jules, BEYA MUHIYA Adelin et à MBOMBO KAHABWE Olga, KAKENGE MANGO
Emany, MALUMBI MUHIYA Benedicte, MPANGA BANZA Tercia, MUSAMBI MUHIYA
Dimercia et à mes cousins, cousines, neveux et nièces: Oscar NDUWA, Dominique
MUNUNG, John NKOLE, Sam MBAYO, Adelin BEYA ; Dimercia YAV, Alba KOMBE, Kethia
KIBAWA, Gladys MUJING, Asnate MUSENU.
A ma bien aimée MUJING YAV Kherene future mère de mes enfants pour son soutient, sa
patience et son amour inconditionné hors du commun, qu’elle trouve ici l’expression de ma
gratitude.
A mes amis et compagnons de lutte : NARCISSE SILWANO, Daniel EZONA, Deo KAWEL,
NICOLAS MWENDA, Gloire SHENTELI, Moise MWENGE, Habacuc KISENGA et Naomi
MPANGA.
Que se sentent aussi remercié toutes les personnes qui nous aiment et que nous aimions et qui
de près ou de loin, pour peu ou prou, à un moment à un autre, nous ont apporté leur soutien,
mais dont les noms ne figurent pas sur cette liste in exhaustive trouvent ici l’expression de
notre profonde gratitude.
Qu’ils trouvent tous ici l’expression de ma gratitude.
II
IN MEMORIAM
A toi mon très cher amis et compagnons de lutte MUSULE INANFUMU Estimé, toi que la
mort nous a arracher brutalement en chemin pendant que nous étions en train de nous
préparer à un meilleur avenir professionnel. A jamais tu seras gravé dans nos pensées et
que l’endroit que le bon Dieu a préparé pour ton repos te soit doux et agréable.
III
AVANT-PROPOS
Voici ce travail qui sanctionne la fin de nos études d’ingénieur civil des mines et géologie, de
notre part, il est le résultat d’une ardente envie et d’une ferme détermination d’acquérir la
connaissance qui nous a animés durant ce long périple moment d’apprentissage. Pour
arriver à le réaliser, d’énormes efforts ont été consentis par plusieurs personnes directement
ou indirectement, à qui nous tenons à exprimer notre profonde reconnaissance.
Nos sincères remerciements s’adressent plus particulièrement au Professeur Gabriel
MAKABU KAYEMBE qui a assuré la direction ce travail en dépit de ses multiples occupations.
Nos remerciements de profonde gratitude s’adressent au corps Enseignant de la

faculté polytechnique de l’UTM’SIRI 1ER particulièrement celui du département des géomines.
Beaucoup d’estimes et de gratitudes s’adressent à l’entreprise TFM pour nous avoir

donné un accès prolongé dans ses installations pendant toute notre période de recherche,
notamment à l’ingénieur Joel MWENZE et Patrick KASONGO pour la conception de ce sujet
de mémoire et leurs énormes contributions pour l’élaboration de ce travail.
Nous serons ingrats sans remercier les collègues de lutte et amis nous citons :
Narcisse SILWANO, Isaac MULUNDA, Daniel EZONA, Nicolas MWENDA, Gloire
KATONGO…
Trouvez ici une grande considération, vous tous qui n’avez pas été cités car de
loin ou de près vos conseils et vos prières nous ont amenés à la fin de nos études.
IV
RESUME
L'eau d'exhaure, également appelée eau de mine, est l'eau qui s'accumule dans les puits
d'exhaure mis en place autour ou à l’intérieur des mines dans le but de rabattre le niveau de la
nappe d’eau souterraine afin d’assurer une exploitation minière à sec. Ainsi dit, il ne suffit pas
seulement de sortir cette eau de son contenant souterrain, mais le plus dur reste maintenant à la
gérer en surface et c’est ainsi que nous avons choisi de l’alimenter à l’usine métallurgique.
Ce travail met en place une option favorable de la gestion des eaux d’exhaure qui est
celle qui consiste en les alimentant à l’usine métallurgique où elles vont servir d’un atout dans
le processus de traitement métallurgique.
Pour se faire, étant donné que les eaux d’exhaure sont abondantes sur le site, il a été
question de faire une diagnostique de la quantité en eau que requière l’usine pour répondre à
sa nouvelle consommation en tenant compte de différent coefficient de consommation, d’où
nous avons évaluée la consommation journalière de pointe à 38874m 3 que nous pourrions
obtenir de 7 puits filtrants dont le choix se porté à 4 ouvrages de la mine de KWATEBALA
qui ont nécessité un ajout de 3 puits de la mine de SHINKUSU étant les ouvrages les plus
proches que possible de l’usine 11K afin de rendre le système d’approvisionnement optimal.
Chacun de ces puits a la capacité de nous fournir un débit moyen par heure de 255m3
pour une pompe choisit de 185KW de puissance de la marque FRANKLIN ELECTRIC
pouvant refoulé jusqu’à plus de 200m de hauteur.
La tuyauterie choisit et en HTPE (PVC) a un diamètre de 12’’ pour la conduite

secondaire et un diamètre de 10’’ pour les conduites primaires.
V
Table des matières

EPIGRAPHE ............................................................................................................................................... I
DEDICACE ................................................................................................................................................ II
IN MEMORIAM .................................................................................................................................. III
AVANT-PROPOS ................................................................................................................................ IV
RESUME ................................................................................................................................................... V
INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 1
CHAPITRE I. PRESENTATION GENERALE DE LA ZONE D’ETUDE............................................................... 3
I.1 Introduction .................................................................................................................................... 3
I.2. Aperçu géographique .................................................................................................................... 3
I.2.1 Localisation et situation géographiques ..................................................................................... 3
I.2.2. Climat et végétation ................................................................................................................... 4
I.2.3. Pluviométrie ............................................................................................................................... 4
I.2.4. Géomorphologie et hydrographie ............................................................................................. 4
I.3 Aspects géologiques ....................................................................................................................... 5
I.3.1. Les grands ensembles du Katanga ............................................................................................. 5
1.3.2 Géologie locale ........................................................................................................................... 8
I.3.2.1 Lithostratigraphie .................................................................................................................... 8
I.3.2.2. Minéralisation ........................................................................................................................ 9
I.3.3. Contexte hydrologique et hydrogéologique du site ................................................................ 10
a. Hydrologie..................................................................................................................................... 10
b. Hydrogéologie .............................................................................................................................. 10
I.4. Présentation de l’usine 11K ......................................................................................................... 11
I.4.1 Localisation................................................................................................................................ 11
I.4.2 Structure organisationnelle....................................................................................................... 11
I.4.3 Process d’extraction métallurgique .......................................................................................... 13
VI
I.5. Conclusion ................................................................................................................................... 14
CHAPITRE II : L’APPROVISIONNEMENT EN EAU PAR DES PUITS FILTANTS ........................................... 15
II.1. Introduction ................................................................................................................................ 15
II.2. Diagnostic de la situation actuelle.............................................................................................. 15
II.2.1. Ouvrages hydrauliques utilisés.............................................................................................. 15
II.2.2. Aperçu sur les Puits filtrants ................................................................................................... 15
II.2.3 Constitution des puits filtrants................................................................................................. 16
II.2.4 Intérêt des puits filtrants.......................................................................................................... 17
II.3. Choix de consommation spécifique ........................................................................................... 17
II.4. Choix des coefficients des pointes ............................................................................................. 19
II.4.1. Coefficient de pointe saisonnier ............................................................................................. 19
II.4.2. Coefficient de pointe journalier .............................................................................................. 19
II.4.3. Coefficient de pointe horaire .................................................................................................. 20
II.5. Besoins annexes ......................................................................................................................... 20
II.6. Pertes d’eau dans le réseau ....................................................................................................... 21
II.7. Le système de captage .............................................................................................................. 21
II.8. Le stockage ................................................................................................................................. 22
II.8.1. Réservoir primaire (la bâche) .................................................................................................. 23
II.8.2. Réservoir secondaire ............................................................................................................... 23
II.9. Le mode de distribution ............................................................................................................. 23
II.10. Structure du réseau .................................................................................................................. 23
II.11. Tracé du réseau ........................................................................................................................ 25
II.12. Conclusion ................................................................................................................................ 25
CHAPITRE III. DIMENSIONNEMENT DU RESEAU DE DISTRIBUTION ...................................................... 26
III.1. Introduction ............................................................................................................................... 26
III.2 Calculs des débits ....................................................................................................................... 26
VII
III.3. Calculs des diamètres ............................................................................................................... 27
III.3. Calculs des pertes des charges .................................................................................................. 27
III.3.1. Perte de charge d’un tronçon ................................................................................................ 28
III.3.2. Perte de charge linéaire J ....................................................................................................... 29
A. Régime d’écoulement et nombre de Reynolds ........................................................................... 29
B. Vitesse critique d’écoulement ..................................................................................................... 30
C. Coefficient de perte de charge λ .................................................................................................. 31
III.3.3. Perte de charge singulière Z ................................................................................................... 31
III.4. Calcul des conduites dans les ramifications .............................................................................. 34
III.5. Dimensionnement du réservoir ................................................................................................ 35
III.5.1 Détermination du volume de réservoir .................................................................................. 35
III.5.1.1. La méthode forfaitaire ...................................................................................................... 35
III.5.1.2. La méthode de tableau ...................................................................................................... 36
III.5.2. Vérification du temps de séjour ............................................................................................. 38
III.5.2.1. Temps minimaux de séjour dans le réservoir ................................................................... 38
III.5.2.2 Temps maximal de séjour dans le réservoir....................................................................... 38
III.7. Dimensionnement des conduites de refoulement.................................................................... 39
III.8. Détermination des caractéristiques des groupes électropompes ............................................ 40
III.8.1. Hauteur nanométrique .......................................................................................................... 40
III.8.2. Puissance de la pompe ........................................................................................................... 42
III.9. Vérification des conduites du coup de bélier ............................................................................ 44
III.10.1. Dimensionnement du groupe électrogène .......................................................................... 46
III.10.2. Détermination de la puissance apparente ........................................................................... 46
CONCLUSION ..................................................................................................................................... 46
CONCLUSION GENERALE ....................................................................................................................... 47
BIBLIOGRAPHIE ..................................................................................................................................... 48
ANNEXES ............................................................................................................................................... 49
VIII
ANNEXES 1 : Schéma du réseau ........................................................................................................ 50
ANNEXES 2. Profil en long 1 .............................................................................................................. 51
ANNEXE 3. Profil en long 2 ................................................................................................................ 52
Stainless Steel Submersible Pumps ..................................................................................................... 55
IX
Tableau 1. Synthèse litho stratigraphique du Katanguien ................................................................... XI

Tableau 2. Etat des lieux des puits filtrants de la mine de KWATEBALA......................................... 17
Tableau 3. Etat des lieux des ouvrages hydrauliques de la mine de SHINKUSU ............................. 18
Tableau 4: Coefficient de pointe horaire ............................................................................................. 20
Tableau 5 : les ouvrages utilisés pour un réseau optimal ................................................................... 22
Tableau 6: Comparaison des différents types de réseaux ................................................................... 24
Tableau 7 : Valeur de la Rugosité ℇ selon le type de conduite ........................................................... 32
Tableau 8: valeur de dzêta ζ relative à certains organes .................................................................... 32
Tableau 9 : Masse volumique et viscosité de divers corps à X°C ........................................................ 33
Tableau 10. Données de calcul des conduites dans les ramifications ................................................ 34
Tableau 11 : Répartition journalière de la consommation ................................................................. 36
Tableau 12. Estimation du volume du réservoir.................................................................................. 37
Tableau 13Récapitulatif des différents diamètres .............................................................................. 40
Tableau 14 : Représentation des pertes de charge sur le tronçon ..................................................... 41
Tableau 15Hauteurs manométriques totales d’ouvrage SHINKUSU .................................................. 41
Tableau 16. Matériel de protection des équipements ........................................................................ 44
Tableau 17: Surpression et dépression des conduites de refoulement .............................................. 45
Tableau 18 : Bilan des puissances ........................................................................................................ 46
X
Figure 1 :Localisation de la société TENKE- FUNGURUME MINING ...................................................... 3

Figure 2: les grands ensembles géologiques du Katanga ...................................................................... 5
Figure 3:localisation de Tenke. Fungurume sur l’arc cuprifère ............................................................. 8
Figure 4. Structure organisationnelle de la TFM ............................................................................... 12
Figure 5. Structure départementale ..................................................................................................... 12
Figure 6. Processus de traitement de minerais ................................................................................... 13
Figure 7 : constitution d'un puit filtrant ............................................................................................. 16
Figure 8 Charge hydraulique ................................................................................................................ 27
Figure 9 Chute de pression ................................................................................................................... 27
Figure 10: installation hydraulique ...................................................................................................... 28
XI
INTRODUCTION
L'approvisionnement en eau est un enjeu crucial pour les industries, en particulier pour les
usines métallurgiques qui nécessitent d’importantes quantités d'eau pour leurs procédés de
production. Cependant, dans de nombreux cas, les usines métallurgiques sont situées dans des
régions où l'eau est rare ou de mauvaise qualité. C'est pourquoi il est essentiel de trouver des
solutions alternatives pour répondre aux besoins en eau de ces usines.
Le système d'approvisionnement en eau de l'usine 11k, située dans la concession de la TFM,

présente des défis importants en termes de disponibilité des ressources en eau. Pour répondre à
ces enjeux, une solution potentielle est l'utilisation de puits filtrants pour l'approvisionnement
en eau de l'usine.
Ce projet vise l’optimisation du système d'approvisionnement en eau basé sur des puits filtrants.
D’où le thème : « Optimisation d’un système d’approvisionnement en

eau d'une usine métallurgique par des puits filtrants, cas de l'usine 11K ».
L'objectif de ce projet est de développer un plan de travail pour la gestion des eaux exhaurées
et l'approvisionnement en eau de l’usine métallurgique, en prenant en compte les besoins
spécifiques de l'usine et les contraintes liées à la disponibilité et à la qualité de l'eau d'exhaure.
Nous aborderons les différentes étapes nécessaires à la mise en place d'un système
d'approvisionnement en eau d'exhaure efficace et durable, en mettant l'accent sur l'analyse des
besoins, l'étude de faisabilité technique, la planification du système, l'évaluation de l'efficacité
du système, ainsi que la rédaction d'un rapport final et de recommandations.
Ce projet vise à contribuer à la gestion durable des ressources en eau dans le secteur
métallurgique, en proposant des solutions innovantes pour l'approvisionnement en eau
d'exhaure. Il s'inscrit dans une démarche de préservation de l'environnement et de réduction de
l'empreinte hydrique des usines métallurgiques, tout en garantissant la continuité des opérations
et la qualité des produits finaux.
Afin d’arriver à donner solutions aux attentes ci-haut citées, nous avons fait usages de
la méthode exégétique pour collectionner les données, nous avons emprunté la technique
d’analyse documentaire (livres, notes de cours, travaux de fin d’étude, des catalogues
spécialisés), celle de l’observation, on s’est également servi de certaines données fournies par
le Service de gestion des eaux (dewatering) de la TFM.
1
Mises à part l’introduction générale et la conclusion générale, ce travail s’articulera

autour de trois chapitres dont le premier prend les Généralités sur l’usine 11K de l’entreprise
TENKE FUNGURUME Mining, le second aborde l’Approvisionnement en eau par les puits
filtrants, le troisième est consacré au Dimensionnement du réseau de distribution qui est
l’optimisation proprement dite en s’attelant sur les différents paramètres d’approvisionnemen²t
basés sur certaines méthodes de calcul en vue d’optimiser le réseau.
Dans les sections suivantes, nous détaillerons chaque étape du plan de travail, en fournissant
des exemples concrets et des recommandations pratiques pour la mise en œuvre de ce projet.
Nous espérons que ce guide sera utile pour les professionnels du secteur métallurgique qui
souhaitent améliorer leur approvisionnement en eau d'exhaure et contribuer à une gestion plus
responsable des ressources en eau.
2
CHAPITRE I. PRESENTATION GENERALE DE LA ZONE D’ETUDE

I.1 Introduction
Dans ce chapitre, nous allons parler de la zone d’étude qui est l’usine 11K localisée dans la
concession de l’entreprise TFM. Ainsi nous allons présenter en premier lieu les différents
aspects caractéristiques de ladite concession, allant de sa situation géographique jusqu’à sa
géologie. En second lieu, nous allons présenter l’usine 11K dont son approvisionnement en eau
fait l’objet de notre projet.
I.2. Aperçu géographique

I.2.1 Localisation et situation géographiques
L’usine 11K se trouve dans la concession de l’entreprise TFM (Tenke-Fungurume Mining). Le

district de Tenke-Fungurume est localisé dans la partie méridionale de la province du Lualaba
en République Démocratique du Congo. Il est situé à environ 185 km, au nord-ouest de la ville
de Lubumbashi (Figure 1). La concession de Tenke-Fungurume couvre une superficie
d’environ 1600 km2 comprise entre les parallèles 26° 05’ et 26° 20’ de longitude Est et 10°30’
et 10°40’ de latitude Sud (Georges, 1988).
Figure 1 :Localisation de la société TENKE- FUNGURUME MINING
3
I.2.2. Climat et végétation
Le district de Tenke-Fungurume est situé dans une région à climat tropical caractérisé par
l’alternance de deux saisons :
1. Une saison de pluies qui s’étend de novembre en avril ;
2. Une saison sèche qui va d’avril à octobre.
La moyenne annuelle des températures dans cette région avoisine 21°C et celle de
précipitations est de 1200 mm/an (Georges, 1988). Il convient toutefois de noter que le climat
présente un caractère tempéré et continental lié à l’altitude et à l’éloignement par rapport aux
masses océaniques (Georges, 1988).
La végétation du Katanga méridional se compose de 4 unités principales (Georges, 1988) :
 Forêt claire (ou Miombo) : couvrant plus de 80% du territoire et comprenant de

grands arbres et une strate herbacée graminéenne ;
 Forêt dense sèche (ou le Muhulu) : caractérisée par un peuplement de différents

types de strates de taille moins grande par rapport à la forêt dense humide. Le Muhulu
peut se retrouver dans les sites où affleurent des curasses latéritiques ;
 Forêt galerie (ou le Mushitu) : comprend d’étroites bandes couvrant les rives de
certaines rivières et les alentours des zones marécageuses ;
 Savanes et steppes : surtout herbeuses, les savanes et steppes s’associent aux

cuirasses latéritiques ou à la couverture sableuse caractéristique des hauts plateaux.
I.2.3. Pluviométrie
Le district de Tenke-Fungurume est situé dans une région à climat tropical, dont la saison de
pluie s’étend sur 6 à 7 mois soit de novembre à avril, la pluviométrie moyenne est celle dont
les précipitations sont de 1200 mm/an (Georges, 1988).
I.2.4. Géomorphologie et hydrographie
À l’échelle régionale, la topographie est dominée par les flancs nord et sud du synclinal de
Dipeta, formant une longue vallée, qui s’étend entre les cités de Tenke et Fungurume. La
topographie locale se caractérise par une série de collines proéminentes à pentes raides et des
crêtes pouvant atteindre 1 500 m de hauteur au-dessus du niveau de la mer et 170 m au-dessus
des vallées adjacentes (BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT, 2007).
4
La topographie du terrain joue un rôle très important dans les écoulements gravitaires et impose
le plus souvent le tracé du réseau qui doit suivre le terrain naturel. En plus pour les écoulements
sous pression, la topographie est déterminante en ce sens elle permet d’avoir une idée sur
l’emplacement de notre réservoir en fonction de la charge requise. Cependant en terrain plat on
utilise parfois des stations de relevage dans le réseau pour palier au phénomène
d’approfondissement éventuel des canalisations. Le relief, le sens d’écoulement sont aussi des
éléments topographiques et morphologiques nécessaires à l’analyse hydrologique des bassins
versants. Le réseau hydrographique est contrôlé par la structure géologique d’une part et par le
relief d’autre part.
I.3 Aspects géologiques
I.3.1. Les grands ensembles du Katanga
Cahen (1954) reconnait trois grands ensembles d’âge protérozoïque qui sont recouverts par des
formations phanérozoïques restées tabulaires (figure 2). Il s’agit de :
• La chaine Ubendienne et le Bloc de Bangweulu (Paléo protérozoïque)
• La chaine Kibarienne (Méso protérozoïque)
• La chaine Katanguienne (Néo protérozoïque).
Figure 2: les grands ensembles géologiques du Katanga
La chaine Katanguienne est celle qui se trouve dans notre région d’étude. Le Super groupe du
Katanguien constitue une chaîne située entre le craton du Congo et le craton de Kalahari. Il
5
s’agit d’une chaine qui s’étend du Nord de la Zambie jusqu’en RDC et définissant l’arc Lufilien
(FRANCOIS, 1973, 1974, 1996) ; (kipata, 2008). Il est constitué de roches sédimentaires (al.,
2006 ; 2007); (François, 2006) (al, 2007)La litho stratigraphie du Katanguien (Tableau 1)
définie par François, (1973) ; (Cailteux et al. 1994) a été revue par (Batumike et al., 2007) et
est subdivisé de bas en haut par :
Le Groupe de Roan ;
Le Groupe de Nguba ;
Le Groupe de Kundelungu
6
Tableau 1. Synthèse litho stratigraphique du Katanguien
7
1.3.2 Géologie locale
I.3.2.1 Lithostratigraphie
Les gisements de cuivre-cobalt de Tenke- Fungurume font partie des gisements de la ceinture
cuprifère Africaine. La ceinture cuprifère est située dans une structure géologique majeure
arquée long de 500 km appelée arc Lufilien, ceinture de plissement qui s’étend de Kolwezi en
République Démocratique du Congo à Luanshya en Zambie (Figure 3). Les dépôts de Tenke
Fungurume sont situés à l’extrémité Nord de l’arc dans sa partie centrale. L’arc Lufilien s’est
formé il y a environ 650 à 600 millions d’années (Néo protérozoïque), entre le craton du
Kalahari au Sud-est et le craton du Congo au Nord-Ouest.
Figure 3:localisation de Tenke. Fungurume sur l’arc cuprifère
Les roches dans l’arc sont exposées dans une série étroitement plissée donnant lieu à des
structures anticlinales et synclinales orientées Est-Ouest et Sud-Sud-Est vers le sud de la
République Démocratique du Congo. Les sédiments cupro-cobaltifère de Tenke Fungurume
sont encaissés à la base d’une succession de roches sédimentaires appartenant au Super groupe
Katanguien d’âge Protérozoïque (1050-650 Ma).
8
La sédimentation du Katanguien a eu lieu dans des bassins intra-cratoniques peu profonds,

délimitée par des failles. Tous les principaux gisements de cuivre-cobalt congolais et zambiens
sont situés le long de cette structure appelée arc lufilien.
La stratigraphie des gisements de Tenke- Fungurume Mining est constituée essentiellement des
roches du sous-groupe des mines, du groupe de ROAN, appartenant au super groupe du
Katanguien. Le ROAN est subdivisé du sommet à la base par des sous-groupes ci-après : Le
sous-groupe de Mwashya R4 ; Le sous-groupe de Dipeta R3 ; Le sous-groupe des Mines R2 ;
Le sous-groupe de RAT R1.
Le sous-groupe des mines auquel appartiennent les gisements de Tenke Fungurume Mining est
grossièrement composé des formations géologiques ci-après : la RAT grise, la D strat, la RSF,
la RSC, la SDB, SDS, CMN.
Signalons que dans les gisements de Tenke- Fungurume Mining la D Strat existe par
intermittence problème de discordance de la stratigraphie, et la RSC contient par endroit un
shale intercalaire souvent riche en cobalt.
La minéralisation de Tenke- Fungurume Mining est essentiellement cupro-cobaltifère et est

localisée dans les deux ore-bodies (OBI et OBS) qui caractérisent le Roan moyen (R2) comme
partout ailleurs. Le cuivre est abondant et s’exprime sous forme de chrysocolle, de malachite,
de chalcopyrite, de bornite et parfois de chalcosite alors que le cobalt s’exprime sous forme
d’hétérogénéité, de sphérocobaltite et de carrolite. Les réserves connues des gisements de Tenke
Fungurume en font un gisement de classe internationale. (MAKABU, 2020)
I.3.2.2. Minéralisation
La minéralisation qui forme le gisement de TFM, dans la série des mines est associée au SDB,
à la D’STRAT et la RSF. Les deux corps minéralisés sont constitués par les minéraux
économiques suivants :
• Oxydés à faible profondeur : Malachite Cu2(CO3)2(OH)2, Azurite Cu2(OH)2(CO3)2 ;

Hétérogéniste Cu (OH)2CO3 ; Cuprite (Cu2O).
• Les mixtes à gangue siliceuse ou dolomitique, qui constituent la zone de cémentation

(sulfures et oxydés) ;
9
• Les sulfures en profondeur : Chalcosine Cu2S ; Chalcopyrite CuFeS2 ; Carollite

CuCO2S4.
La RSC est la formation dans laquelle sont localisés les aquifères sur la concession de la TFM
(Service d’hydrogéologie TFM).
I.3.3. Contexte hydrologique et hydrogéologique du site
a. Hydrologie
Le réseau hydrographique est contrôlé par la structure géologique d’une part et par le relief
d’autre part. Cette relation se manifeste par de principaux cours d’eaux qui partent de la crête
de partage des eaux des bassins hydrographiques du fleuve Congo et du fleuve Zambèze coulant
du Sud vers le Nord et de l’Est vers l’Ouest. Quant à la concession de Tenke- Fungurume elle
est drainée par un réseau hydrographique constitué de 4 rivières principales :
 La rivière Dipeta qui est un affluent de la Lufira qui prend sa source près de
Tenke et s’écoule de l’ouest vers l’Est ;
 La rivière Tshilongo ;
 La rivière Mofya ;
 La rivière Kalangile qui se jette dans la Dipeta.
b. Hydrogéologie
L'eau souterraine dans la zone de l’étude régionale est associée à des couches calcaires et
dolomitiques de perméabilité moyenne à très élevée. Ces formations aquifères ont été
constituées suite à la dissolution du calcaire et/ou de la dolomie le long des failles, sous l’effet
de l’eau d’infiltration. Ceci se traduit par une nappe aquifère à très forte transmissivité capable
d’assurer des rendements élevés. L’épaisseur totale de la nappe aquifère est d’environ 600 m.
Le système d’eau souterraine est rechargé par l’infiltration des eaux de pluie au niveau de
l’affleurement des couches aquifères et par la fuite/l’infiltration des eaux des cours d’eau là où
le niveau de la nappe phréatique est en deçà de celui du lit du cours d’eau. D’une manière
générale, au Sud de la crête de Kwatebala, l’eau souterraine s’écoule du Nord au Sud, en
direction du fleuve Dipeta. À partir de ce fleuve, elle s’écoule essentiellement vers l’Est. Nord
de la crête de Kwatebala, l’eau souterraine s’écoule vers le Nord, en direction du fleuve Mofia.
Les systèmes d’eau souterraine et d’eau de surface sont étroitement liés le long de la vallée du
Dipeta. Deux principaux systèmes d’eau de surface coexistent dans la région : les bassins
10
hydrographiques des fleuves Mofia au Nord de la colline de Kwatebala et Dipeta – au Sud. Les
sites proposés pour la mine et l’usine sont à cheval sur le fossé hydrographique entre ces deux
systèmes d’eau de surface, les eaux provenant de la zone de la mine s’écoulant vers le fleuve
Dipeta et celles en provenance de la zone du site de l’usine, ainsi que des dépôts de résidus et
de stériles s’écoulant vers la rivière Mofia.
I.4. Présentation de l’usine 11K

L’usine 11K est une usine de traitement métallurgique de l’entreprise TFM, conçue pour le
traitement des minerais mixtes. Elle est appelée 11K suite à sa capacité de traitement
métallurgique évaluée à 11 kilotonnes par jour soit 11kt/j.
I.4.1 Localisation
L’usine 11K est une propriété de l’entreprise TFM et est située dans la concession de cette
dernière. Elle est construite sur une superficie d’environ 0,36 km2 compris entre 413913.00 m
E et 8831802.00 m S dans la zone 35L selon le système des coordonnées UTM (Google Earth).
Elle est à quelque 2 à 3km de la mine de Kwatebala.
I.4.2 Structure organisationnelle
L'exploitation minière de Tenke -Fungurume a subi des changements organisationnels alors que
la société passe de son ancien actionnaire américain (Freeport McMoRan) à son nouvel
actionnaire chinois (CMOC International).
La gestion et l’administration des activités commerciales de la société et la responsabilité

globale de l’élaboration des politiques et des orientations générales incombent au C.E.O et à
son conseil d’administration. Chaque directeur supervise un certain nombre de départements
dont les activités relèvent de son unité fonctionnelle. Les départements sont supervisés par des
cadres supérieurs et les sous-départements par des cadres juniors ou des superintendants
généraux en fonction de la taille et des réalités de chaque sous-département. Au niveau des
sous-départements, chaque surintendant général est suivi des surintendants d’unités ; chaque
surintendant d'unité est suivi d'un superviseur général qui à son tour est suivi par les chefs
d'équipage / superviseurs d'unité, qui est le niveau de gestion le plus bas.
La structure organisationnelle est illustrée aux figures 4 et 5.
11
Figure 4. Structure organisationnelle de la TFM
Figure 5. Structure départementale
12
I.4.3 Process d’extraction métallurgique
Le processus retenu pour le projet de Tenke-Fungurume est bien connu (utilisé dans la ceinture
du cuivre de Zambie). Il comprend la lixiviation du minerai du sol, suivie de l’extraction
électrolytique pour la récupération du cuivre. Afin d’extraire le cobalt, des opérations de
traitement supplémentaires sont nécessaires. La solution riche en cobalt obtenue à partir du
courant de raffinat à faible teneur passe par des étapes de purification avant la précipitation d’un
hydroxyde intermédiaire. Étant donné qu’il n’est pas vendu en tant que produit intermédiaire,
l’hydroxyde de cobalt est ensuite dissout de nouveau dans de l’acide et passe par d’autres phases
d’élimination des impuretés de cuivre, de nickel et de zinc, avant l’extraction électrolytique du
métal de cobalt (voir figure 6).
Diagramme du processus, équipements et installations connexes
Figure 6. Processus de traitement de minerais
Pendant le processus, les matières solides sont séparées des matières liquides par des
épaississeurs de décantation à contre-courant. L’acide sulfurique et le dioxyde de soufre (SO2),
qui sont utilisés pour la lixiviation du cuivre et la récupération du cobalt, sont également dilués
avec l’air et utilisés pour la précipitation du dioxyde de manganèse (MnO2) dans les réservoirs
de séparation du manganèse. La chaleur perdue de l’usine d'acide est récupérée afin de produire
de la vapeur pour différentes opérations à travers l’usine de traitement. Les principaux déchets
et émissions de l’usine de traitement sont les résidus et les émissions atmosphériques. Les
13
résidus de l’usine de traitement sont stockés dans des installations revêtues, qui sont aménagées
en construisant un barrage dans une petite vallée située au Nord de la mine de Kwatebala. Le
cas échéant, une deuxième installation de stockage de résidus sera construite au Nord de
Fungurume. De même, l’eau, l’électricité et d’autres matières premières, notamment la chaux,
l’hydroxyde de magnésium et le calcaire sont utilisées au niveau de l’usine de traitement. Les
besoins en eau sont estimés à 90 l/s. Cette eau proviendra du recyclage, ainsi que du réservoir
alimenté par l’eau de pluie et à partir des champs de captage (BANQUE AFRICAINE DE
DEVELOPPEMENT, 2007).
I.5. Conclusion
En conclusion, dans ce premier chapitre, il était question, sur base de la revue de littérature, de
faire une étude de la zone de projet afin d’avoir une idée générale sur les différents aspects
naturels du site et leur degré d’adhésion au projet.
La concession de TFM regorge des roches sédimentaires du sous-groupe des Mines

minéralisées en cuivre et cobalt. Cela nécessite leur valorisation métallurgique. L’usine de
traitement devra être alimentée en eau suffisante à la hauteur de 90 l/s. D’où l’intérêt de notre
projet faisant recours aux puis filtrants.
14
CHAPITRE II : L’APPROVISIONNEMENT EN EAU PAR DES PUITS

FILTANTS
II.1. Introduction
L’approvisionnement en eau d’une usine métallurgique nécessite des quantités importantes en
eau, ce qui exige une ressource en eau à long terme et un réseau d’alimentation bien
dimensionné afin de répondre à ce besoin. Ainsi dans ce chapitre nous allons parler d’un
système d’approvisionnement en eau par des puits filtrants en tenant compte de tous les aspects
nécessaires.
II.2. Diagnostic de la situation actuelle

II.2.1. Ouvrages hydrauliques utilisés
Les ouvrages hydrauliques rencontrés à TFM pour l’alimentation de l’usine 11K sont les puits
filtrants.
L’utilisation des puits filtrants, communément appelés puits d’exhaure, pour l’alimentation de
l’usine 11K constitue un choix judicieux, car elle s’avère être avantageuse aussi bien pour le
service de dewatering qui trouve un moyen sûr de gestion des débits importants des venues
d’eau souterraine et économique que pour l’usine qui n’aura pas à débourser des fonds pour la
réalisation des ouvrages de captage d’eau souterraine.
II.2.2. Aperçu sur les Puits filtrants
Un puits filtrant est un ouvrage de captage d'eau souterraine. Il s'agit d'un forage vertical ou
incliné qui permet de prélever de l'eau à partir d'une nappe phréatique ou d'un aquifère.
Les puits filtrants sont des ouvrages d’exhaure primaire qui servent d’une part à rabattre le
niveau piézométrique d’une nappe d’eau souterraine en dessous du niveau d’exploitation et
d’autre part comme écran contre les venues d’eau souterraines dans le chantier en exploitation.
Le rabattement obtenu dans un puits filtrant a une forme conique, ainsi l’emplacement des puits
filtrants doit être bien étudié de manière que les cônes de rabattement des différents puits
puissent interférer ou s’entrecouper.
15
Un puits filtrant est équipé d’une pompe immergée avec son moteur d’entrainement. L’eau
captée dans les puits filtrants est une eau libre, et pour qu’il y ait écoulement suffisant vers le
puits, il faut que le terrain soit perméable ou encore que le puits soit foré jusqu'à percer la nappe
ou toute autre poche d’eau.
II.2.3 Constitution des puits filtrants
Le puits filtrant est équipé d'un filtre qui permet de retenir les particules solides et les impuretés
présentes dans l'eau captée (Fig. 7). Cela permet d'obtenir une eau de meilleure qualité que celle
captée directement dans la nappe phréatique.
Figure 7 : constitution d'un puit filtrant
Il est important de noter que la qualité de l'eau captée dépend de nombreux facteurs tels que la
nature géologique du sol, la profondeur de la nappe phréatique, la présence ou non des polluants
et de leur proportion, etc. Il est donc essentiel de réaliser des études préalables pour évaluer la
faisabilité et la pertinence de l'utilisation des puits filtrants dans un contexte donné.
16
II.2.4 Intérêt des puits filtrants
Les puits filtrants sont des ouvrages d’exhaure primaire qui servent d’une part à rabattre le
niveau piézométrique d’une nappe d’eau souterraine en dessous du niveau d’exploitation et
d’autre part comme écran contre les venues d’eau souterraines dans le chantier en exploitation
Ils sont souvent utilisés pour l'approvisionnement en eau potable des villes et des villages, mais
ils peuvent également être utilisés pour l'approvisionnement en eau industrielle, comme dans le
cas de l'usine métallurgique 11K de la TFM qui fait l’objet de notre étude.
Le réseau d’approvisionnement en eau de l’usine 11K dispose de 4 puits d’exhaure primaire de

la mine de KWATEBALA comme source d’alimentation en eau.
Les caractéristiques des ouvrages rencontrés à KWATEBALA sont présentées dans le tableau
ci-dessous.
Tableau 2. Etat des lieux des puits filtrants de la mine de KWATEBALA
Ouvrages Profondeur Niveau Débit Observation Elévation
Totale dynamique d’exploitation (m)

(m) (m3/h)
(m)
KWAT-DW05 185 1230 250,43 Positif 1410,08
KWAT-DW08 155 1230 249,7 Positif 1415
KWAT-DW09 190 1230 251,3 Positif 1386,07
KWAT-DW14 160 1230 250,1 Positif 1410,48
(Source : base des données TFM)
La demande en eau de l’usine est influencée par sa capacité de traitement métallurgique et les
besoins sanitaires des employés de l’usine qui s’inscrivent dans les besoins connexes de l’usine.
II.3. Choix de consommation spécifique

En raison de sa capacité de traitement et compte tenu des besoins en eau des employés qui vont
y travailler, la consommation journalière de l’usine 11K ne dépasse guère les 38874000 litres/j
soit 38874 m 3/j. Une conclusion de l’inventaire professionnelle issue de l’évaluation des
besoins en eau de l’usine 11K montre que les besoins des usines dans la plupart de cas sont
surestimés. Ainsi pour la consommation spécifique de l’usine 11k on se situe à 38874000 l/j.
17
Néanmoins, il est évident que plus l’eau est abondante, plus la consommation augmente ; alors
on peut dire que l’amélioration des conditions d’accès à l’eau augmente les besoins existants et
en crée de nouveaux.
L’usine 11K dispose d’un réseau d’AE (Alimentation en Eau), donc elle s’alimente
actuellement par les puits filtrants d’exhaure primaire de la mine de KWATEBALA. Compte
tenu de la situation actuelle d’optimisation et de redimensionnement de cette dernière qui
vise à l’augmentation de sa capacité de traitement afin de maximiser la production, ce qui
engendre ainsi une augmentation de sa demande en eau, il est nécessaire de faire recours à
des nouvelles ressources hydrogéologiques, c’est ainsi nous allons recouru aux 3 puits
filtrants présents pour l’exhaure primaire de la mine de SHINKUSU, étant la plus proche de
la mine de KWATEBALA, afin d’accroitre le débit d’eau nécessaire à la demande de l’usine
11K. Nous présentons au tableau 3 la capacité en termes de débit d’eau des ouvrages
hydraulique de la mine de Shinkusu.
Tableau 3. Etat des lieux des ouvrages hydrauliques de la mine de SHINKUSU

(m) (m3/h)
(m)
SHINK-DW04 110 1230 255,23 Positif 1355
SHINK-DW05 125 1230 253,7 Positif 1366
SHINK-DW06 125 1230 257,3 Positif 1367
Pour faciliter l’exhaure afin que l’utilisation des puits filtrants pour l’approvisionnement en
eau de l’usine n’ait pas un impact négatif sur le rabattement, le réseau primaire qui
comprendra les puits de la mine de SHINKUSU comportera les bornes de potence. Ainsi,
nous prévoyons à l’horizon du projet que 9% des ressources en eau alimenteront les bornes
potences et 91% desserviront les réservoirs d’eau à l’usine.
La répartition se fera comme suit :
 Pour l’alimentation de l’usine : AU = 1767,76m3/h x 0,915 = 1616,8 m3/h.
18
 Pour les bornes fontaines (potences) : BP = 1767,76 m3/h x 0,085 = 150.2 m3/h
Cette situation est valable que dans la saison sèche où les potences servent de point de
recharge d’eau pour les camions arroseurs des pistes de trafic afin atténuer la poussière.
II.4. Choix des coefficients des pointes

II.4.1. Coefficient de pointe saisonnier
Les variations saisonnières ont une influence sur la demande globale et les dimensions du
système. Elles permettent d’évaluer les besoins de régulation des ressources en eau (barrage,
nappe souterraine). Le coefficient de pointe saisonnier, Cps, est le rapport de la
consommation journalière moyenne de la période de pointe et de la consommation
journalière moyenne calculée sur l’année.
 Avec : -Djmp : Demande journalière moyenne du mois de pointe

-Djm : Demande journalière moyenne (sur l'année)
Le coefficient de pointe saisonnier est influencé par la période de pluie, dans les carrières
pendant la saison pluvieuse les routes ne sont pas arrosées. Il varie en situation normale entre
1,1 en zone tropicale humide où les ressources en eau sont abondantes et les températures
stables, et 1.2 en zone sahélienne où le tarissement cyclique des ressources alternatives se
conjugue avec les fortes chaleurs. Notre zone d’étude ayant un climat de type tropical nous
prendrons un coefficient saisonnier de 1,1.
II.4.2. Coefficient de pointe journalier
Le coefficient de pointe journalier exprime le retour de façon cyclique du comportement des

usagers au cours de la semaine ; les pointes des consommations se situent aux jours des grands
entretiens de l’usine (HOUSE KEEPI NG) et d’arrosage des routes. Le coefficient de pointe
journalier est indépendant de la saison. Il varie entre 1.05 et 1.15.
19
Avec : Dpj = Demande du jour de pointe (m3/j)
Djmp = Demande journalière moyenne du mois de pointe (m3/j)
II.4.3. Coefficient de pointe horaire
Le coefficient de pointe horaire rend compte de la pointe de la consommation au cours de la

journée. Il exprime donc les consommations habituelles au cours de la journée. Il est
indépendant de la saison. Il n y'a aucune influence sur la quantité d'eau à mobiliser. Il est
d'autant plus atténué que l’usine à des activités diversifiées. Le coefficient de pointe horaire est
estimé par des études statistiques sur divers systèmes d’AE ou par le biais des formules
empiriques.
Suivant l’expérience, le coefficient de pointe horaire (Cph) varie de 2 à 2,5 pour une
consommation de plus de 200000 litre/jour soit pour les localités de plus de 10 000 habitants
(tableau 4).
Tableau 4: Coefficient de pointe horaire
Demande en eau
< 200000 200000 à 1000000 1000000 à 40000000 > 40000000
(Litre/jour)
Cph 2,5 à 3 2 à 2,5 1,5 à 2 1,5

Source : (Zoungrana, 2003)
Dans le cadre de notre projet, nous prendrons un coefficient de pointe de 1,5 car nous sommes
à une consommation qui va au-delà de 400000000 l/j soit une consommation d’une cité de
200000 habitants.
II.5. Besoins annexes

Les besoins annexes de l’usine concernent les installation sanitaires (les toilettes, les douches,
etc.) et l’arrosage de certaines zones donc il sera retenu à 10% du besoin journalier.
20
II.6. Pertes d’eau dans le réseau

Dans un réseau d'alimentation en eau, les pertes d'eau sont situées à des différents niveaux :
la potence d'eau, les stations de pompage, le réservoir et des fuites d’eau sur la conduite, les
vannes, les coudes, les compteurs, les tés etc...
La concession de l’entreprise TFM est souvent victime d’une intrusion d’un nombre
important de creuseurs artisanaux d’où les fuites d’eau sur le réseau sont occasionnées par
ces derniers qui cherchent à s’alimentés en eau. C’est ainsi qu’ils perforent les conduites et
occasionnent des fuites très importantes sur le réseau d’approvisionnement des usines de
ladite concession.
Le Service de la gestion des eaux estime que les systèmes d’AE ou les réseaux d’alimentation
des usines sur la concession de la TFM ont généralement des rendements de l’ordre de 90%.
Les statistiques montrent que pour les réseaux des plus petites tailles équipées de système
d’adduction (AEP), les rendements sont généralement plus élevés (95%). (Source :
DEWATERING TFM)
Le volume de ces pertes d'eau dépendra de :

 La compétence et l’efficacité du service de maintenance du réseau ;
 De l’âge et l’état du réseau.
En considérant la taille du réseau, des fuites répétitives causées sur le réseau par les creuseurs
et du temps d’intervention sur notre réseau généralement long en cas de fuite, on prendra un
rendement de 90%.
Nous utiliserons un coefficient de perte de 1,1.
II.7. Le système de captage

Le puit filtrant communément appelé forage est un système de captage des eaux souterraines
le mieux indiqué pour notre projet d’AE.
C’est un ouvrage très répandu qui a pour avantage de préserver la qualité de l’eau. Il nécessite
très peu d’entretien. Ses coûts de réalisation et de maintenance sont moindres par rapport à ceux
du captage des eaux de surface
21
Ainsi les puits filtrants de la mine de SHINKUSU sont les mieux indiqués pour renforcer le
réseau en termes de recourses en eau afin de répondre à la nouvelle demande en eau de l’usine
11K.
D’où les puits que nous aurons à utiliser afin de rendre le système d’approvisionnement en
eau optimal seront ceux consignés dans le tableau 5.
Tableau 5 : les ouvrages utilisés pour un réseau optimal

(m) (m3/h)
(m)
KWAT-DW05 185 1230 250,43 Positif 1410,08
KWAT-DW08 155 1230 249,7 Positif 1415
KWAT-DW09 190 1230 251,3 Positif 1386,07
KWAT-DW14 160 1230 250,1 Positif 1410,48
SHINK-DW04 110 1230 255,23 Positif 1355
SHINK-DW05 125 1230 253,7 Positif 1366
SHINK-DW06 125 1230 257,3 Positif 1367
Pour refouler, les pompes immergées ayant les caractéristiques requises sont utilisées (voir
annexes).
II.8. Le stockage
Le réservoir d'eau joue un rôle capital dans le réseau de distribution. En effet, il permet de faire
face aux variations plus ou moins importantes de la demande en eau, d'assurer le volume d'eau
nécessaire pour la couverture de la demande en eau de l’usine et de faire face à une éventuelle
défaillance de l'une des composantes du réseau se situant à l'amont du réservoir (source
d'alimentation, conduite d'adduction etc.). Les réservoirs servent donc principalement à
harmoniser la demande et l’alimentation. Dans le cas de cette étude, suite à la topographie de
la zone qui n’est pas favorable, nous aurons un réservoir primaire (la bâche) et deux réservoirs
secondaires.
22
II.8.1. Réservoir primaire (la bâche)
Le réservoir primaire sera un bassin de collection dans lequel se fera le refoulement de toutes
les eaux provenant des 3 puits filtrants de l’exhaure primaire de la mine de SHINSUKU et
de là ces dernières seront pompées à l’aide des pompes (booster) qui seront placées en série
avec les puits de KWATEBALA afin de vaincre la topographie de la zone du projet.
II.8.2. Réservoir secondaire
Les réservoirs secondaires seront deux bassins qui seront placés en aval du réservoir primaire
où les conduites d'adduction y refoulent directement.
Les réservoirs secondaires seront directement placés à l’usine où ils serviront au stockage
des eaux et c’est par-là que l’usine sera alimentée en eau.
II.9. Le mode de distribution
Comme la topographie du site n’est pas vraiment favorable, nous optons alors pour une
distribution à deux étapes dont la première étape consistera à collecter les eaux au sein d’un
bassin, et la deuxième étape consistera à pomper les eaux collectées à l’aide d’une station de
pompage appelée booster jusqu’à l’usine.
Le booster a pour rôle de donner de l’énergie cinétique à l’eau afin de vaincre la situation
topographique qui se présente défavorable à l’écoulement gravimétrique de l’eau.
II.10. Structure du réseau

Le système de distribution comprendra des conduites primaires et une conduite secondaire.
Les conduites primaires seront celles d’adduction des eaux des différents puits filtrants.
Les conduites primaires des puits filtrants de la mine de SHINKUSU déboucheront dans le
réservoir primaire et celles des puits filtrants de la mine de KWATEBALA déboucheront à
leur tour sur la conduite secondaire.
Les potences seront placées sur les conduites primaires comprenant les trois puits de la mine
de SHINKUSU.
Deux types de réseaux (ramifiés et maillés) peuvent être utilisés pour ce système. Les
avantages et les inconvénients de ce réseau sont donnés dans le tableau 6 :
23
Tableau 6: Comparaison des différents types de réseaux

Ramifié Maillé
Pertes de charge Elevées Faibles
Ecoulement Défavorable, risques de zones Satisfaisant même en

mortes en extrémités Faible consommation
Réparations La zone isolée peut être importante La zone affectée peut
selon l'emplacement de être réduite.
l'intervention.
(Source : cours Bega Urbain, 2005)
Au vu de ces avantages et inconvénients, le réseau utilisé sera un réseau ramifié. Pour ce

type de réseau, un certain nombre de calculs sera nécessaire et c’est ce qui nous permettra de
réduire les pertes des charges dans le réseau, de faciliter la distribution et d’assurer la qualité
du service tout en limitant les coûts d’investissements.
Les conduites du réseau utilisées à la TFM sont en HTPE ou PVC. Leur mise en œuvre ne
requiert aucune main-d’œuvre qualifiée et leur coût est nettement moins élevé par rapport
aux autres types de conduites généralement utilisées dans le domaine métallurgique comme
le PEHD.
Une pression nominale de 16 bars (PN10) est adoptée pour les réseaux de refoulement
compte tenu des surpressions engendrées par le phénomène de coups de bélier suite aux arrêts
brusques des pompes qui pourraient survenir au cours de l’exploitation.
Une pression nominale de 10 bars (PN10) est adoptée pour les réseaux de distribution où les
pressions sont généralement peu élevées (distribution gravitaire, terrain très peu accidenté).
24
II.11. Tracé du réseau

Le tracé du réseau prend en compte les points caractéristiques suivants :
 Les points des dessertes : les points des dessertes choisis sont les bornes potences. Ils
seront placés sur les conduites primaires ;
 L’emplacement des réservoirs : Le réservoir primaire sera implanté non loin de la mine
de SHINKUSU et tenant compte des points des fonctionnement des pompes qui doit y
refouler et des infrastructures minières environnantes (routes etc.). Les réservoirs
secondaires ont été implantés en tenant compte des conditions topographiques du terrain
et de la situation du réseau par rapport à l’usine de sorte à ne pas encombrer la zone ;
 Les principales routes sont soigneusement repérées pour le passage des conduites. Les
conduites logeront les bords des routes et seront enterrées aux croisements de ces
dernières, de sorte à ne pas les encombrer afin de faciliter les trafics.
II.12. Conclusion
Il a été question dans ce chapitre de faire un état des lieux sur les équipements hydrauliques
présents et ceux qu’il faut y ajouter afin d’optimiser le réseau d’approvisionnement de ce
dernier. Pour optimiser le réseau d’AE de l’usine 11K, il a été recommandé de faire recours
aux 3 puits filtrants de la mine de SHINKUSU afin de réaliser un débit suffisant à
l’alimentation de l’usine.
En raison des avantages économiques et de faisabilité technique, nous avons également opté
pour un réseau de distribution ramifié et des conduites en PVC.
25
CHAPITRE III. DIMENSIONNEMENT DU RESEAU DE

DISTRIBUTION
III.1. Introduction
Il sera question dans ce chapitre de dimensionner le réseau de distribution d’eau
dans le cadre de notre projet. Dans cet ordre d’idées, la connaissance du débit d’eau et de la
puissance des pompes de refoulement s’avère très capitale.
III.2 Calculs des débits

Nous allons dimensionner notre réseau avec le débit de pointe du réseau obtenu à l’horizon du
projet qui est de Q ph (débit de pointe horaire) = 491,04 l/s équivaut à 1767,76 m3/h.
Dans le cas de notre projet, nous avons décidé de mettre les bornes Potences sur les conduites
primaires et la conduite secondaire débouchera dans le réservoir de stockage d’eau de l’usine.
Le débit délivré par chaque borne fontaine (potence) est de : Q(BF) = 41.32l/s.
Le service en route est assuré par les conduites primaires. Le débit unitaire qui transite dans la
conduite secondaire est donné par la formule suivante :
 li est la longueur totale de la conduite assurant l’alimentation de l’usine, dans notre cas
c’est la conduite secondaire.
li = 5100m.
Ce qui nous permet d’avoir q = 1,1488 l/s/ml
Le débit de dimensionnement des conduites primaires assurant le service en route est un débit
fictif Q fictif = 0,55 x Q entrant + 0,45 x Q sortant
Q sortant = Q(BF) x NBF sur chaque conduite tertiaire
Q entrant = Q route +Q sortant
Q route = q x li où li est la longueur de la conduite tertiaire concernée.
26
III.3. Calculs des diamètres

Les diamètres théoriques sont déterminés avec la formule suivante :
v est la vitesse d’écoulement qui est comprise entre(2.945m/s – 3m/s
v =2,5 m/s. pour une pression minimale de 20 mCE.
III.3. Calculs des pertes des charges

Dans un réservoir, la vanne étant fermée, la pression P au manomètre dépend de la « charge
d’eau » h (Figure 6). Lorsque l’on ouvre la vanne, on s’aperçoit que la pression chute !
(Figure 7)
P = h .w
Figure 8 Charge hydraulique
⃤P
h’ h
P=h. w
P = h’. . w
Figure 9 Chute de pression
27
Cette nouvelle pression correspond à une charge d’eau h’ inférieure à la hauteur d’eau réelle
h!
C’est cette chute de pression, due au débit d’eau dans la canalisation, que l’on appelle « perte
de charge » ( ⃤ P).
Elle dépendra :de l’état de surface de la conduite Ɛ, du débit de liquide dans la conduite Q, de
la viscosité du liquide ʋ, de la longueur de la conduite L, des incidents de parcours rencontrés
dans la conduite.
Ainsi, dans une installation hydraulique (figure 10), le débit d’eau provoquera :
 Des chutes de pression dues aux longueurs de tuyauteries droites que l’on
appellera les pertes de charge « linéaires »,
 Des chutes de pression dues à tous les incidents de parcours que l’on appellera
les pertes de charge « singulières ».
Figure 10: installation hydraulique
La perte de charge totale est égale à la somme des pertes de charge.
III.3.1. Perte de charge d’un tronçon
La perte de charge d’un tronçon est la somme des pertes de charges linéaires dues aux
longueurs droites de tuyauteries et des pertes de charges singulières dues aux incidents de
parcours rencontrés.
⃤ P=Σ ⃤ P linéaires + Σ ⃤ P singulières
⃤ P=Σ (L . J ) + Σ Z
⃤ P: perte de charge totale du tronçon considéré
L : longueur droite de tuyauterie
J : perte de charge au mètre linéaire de tuyauterie
Z : perte de charge singulière de chaque incident de parcours
28
III.3.2. Perte de charge linéaire J
𝑣2
𝜆 ⋅ 2𝑔 𝐽 = 𝜆 ⋅ 1/𝑑 ⋅ 𝑣^2/2𝑔
𝐽=
𝑑
La perte de charge linéaire J (autrefois appelée R) dépend :
 Du type d’écoulement et de la qualité du tube…...( 𝜆 ) sans dimension

 Du diamètre de la conduite…………… (1/d) en mètre
 De la pression dynamique…………. (V2 /2g) en mètre
Dans les formules ci-dessus, J est exprimé en mètres de colonne de fluide par mètre de
conduite. Pour l’obtenir en kg/m² (ou mm CE) par mètre, il faut multiplier J par la masse
volumique ρ du fluide véhiculé exprimée en kg/m3
A. Régime d’écoulement et nombre de Reynolds

On distingue trois régimes d’écoulement :
 Le régime laminaire, dans lequel l’écoulement est calme et régulier.

 Le régime turbulent, dans lequel l’écoulement est une suite de tourbillons et de remous.
 Le régime de transition, qui se situe entre les deux précédents et dans lequel
l’écoulement est incertain ou instable pouvant être soit laminaire, soit turbulent soit
passer d’un régime à l’autre.
La nature du régime d’écoulement se détermine par le « nombre de Reynolds » qui a pour

expression :
𝑉⋅𝑑
Re = v : vitesse d’écoulement
𝑣
d : diamètre de la conduite
𝑣: viscosité cinématique du fluide
Si Re ˂ 2000 : régime laminaire
Re > 3000 : régime turbulent
2000 < Re < 300 : régime de transition
29
LAMINAIRE TRANSITION TURBULENT
2000 3000
Le caractère incertain du régime de transition nous le fera assimiler dans nos calculs de pertes
de charge au régime turbulent.
Expression du nombre de Reynolds
V : m/s
𝑉. 𝑑
d : mm Re = 103 Ʋ : cSt
𝜈
Q : m3/h
d : mm 𝑄
Re = 3537 102
ʋ :cSt 𝑑 .𝜈
B. Vitesse critique d’écoulement
𝑉. 𝑑
L’expression du nombre se Reynolds, Re =
𝜈
Peut être mise sous la forme : Re. 𝜈

𝑉=
𝑑
Si l’on admet pour une limite supérieure du régime la valeur de Re = 3000, nous obtenons la
vitesse par la formule suivante :
3000 . 𝜈
𝑉=
𝑑
30
Qui donne la vitesse maximum du régime turbulent. C’est la vitesse critique d’écoulement en
rapport d’une viscosité et un diamètre quelconque.
C. Coefficient de perte de charge λ

Le coefficient de perte de charge λ dépend du type d’écoulement et de la qualité du tube.
Si Re < 2320 𝛌 = 64 / 𝑅𝑒
Conduite lisse
𝜆 = 0,3164 4√𝑅𝑒
Si Re ˃ 2320
1 𝜀
= 1,14 − 2 𝑙𝑜𝑔
Conduite rugueuse 𝜆 𝑑
III.3.3. Perte de charge singulière Z
La perte de charge singulière Z d’un incident de parcours est fonction de l’incident lui-même
(défini par un coefficient dzêta ζ) et de la vitesse de circulation v au niveau de l’incident.
Z : mètre colonne de fluide
2
𝑉
𝑧= ζ ζ : sans dimension
2𝑔
V : m/s
g : m/s2
Pour obtenir Z en millimètre de colonne d’eau, il est nécessaire de multiplier par la masse
volumique ρ de l’eau véhiculé.
Z : mmCE
2
𝛒. 𝑉
𝑧= ζ ζ : sans dimension
2𝑔
V : m/s
g : m/s2
ρ : kg/m3
31
La Rugosité, le coefficient de perte de charge relatif à chaque organe compris dans la conduite
(Dzêta) et la Viscosité sont recommandé dans les tableaux ci-dessous dont respectivement
tableau 7, 8 et 9
Tableau 7 : Valeur de la Rugosité ℇ selon le type de conduite
Type de conduite Rugosité ℇ en mm
Conduites étirées (cuivre, etc…) 0,0015
Conduites en PVC et polyéthylène 0,007
Tuyauteries en acier du commerce 0,045
Conduites en amiante-ciment 0,05…0,1
Tableau 8: valeur de dzêta ζ relative à certains organes
32
Tableau 9 : Masse volumique et viscosité de divers corps à X°C
Désignation ρ kg/m3 Ʋ cSt m²/s

Eau 4 °C 1000 1,57 X 10-6
Eau 15 °C 999 1,14 X 10-6
Eau 20 °C 998 1,0 X 10-6
Eau 60 °C 983 0,48 X 10-6
Eau 80 °C 972 0,36 X 10-6
Pour le cas de notre étude, nous allons travailler avec une eau à la température de 20°C, d’où
la viscosité sera prise à 1,0 x 10-6.
33
Thème : « Optimisation d’un système d’approvisionnement en eau d'une usine métallurgique par des puits filtrants, cas de l'usine 11K »
(TFM)
III.4. Calcul des conduites dans les ramifications

Les résultats de calcul des conduites sont consignés dans le tableau n°10
Tableau 10. Données de calcul des conduites dans les ramifications
Tronçon L (m) l (m) ʋ (m2/s) ℇ (m) Q (m3/s) hr (m) Re (-) Lambda V (m/s) Hamont H aval Hterrain Pdyn Pstat
SO4-BACHE 2000 0,203 0,00010 8,97E-07 0,0709 0,24 4429,46 0,84344 2,186 333,000 332,760 1367 10,260 10,500
S05-BACHE 2058 0,203 0,00010 8,97E-07 0,07056 0,75 4429,46 0,84344 2,173 332,500 331,754 1355 14,244 15,490
S06-BACHE 1787 0,203 0,00010 8,97E-07 0,07139 0,87 4429,46 0,84344 2,204 330,200 329,330 1366 13,120 16,790
RP-RSEC 5100 0,2503 0,00010 8,97E-07 0,21284 0,35 5520,46 0,05544 2,52 331,300 330,953 1433 14,103 16,150
34
Thème : « Optimisation d’un système d’approvisionnement en eau d'une usine
métallurgique par des puits filtrants, cas de l'usine 11K » (TFM)
III.5. Dimensionnement du réservoir

Le réservoir est un dispositif aussi important que crucial dans le processus d’AE, car il permet
le stockage d’eau. D’où son dimensionnement s’avère donc très important dans le processus.
Le réservoir de stockage a pour fonction principale de résorber ou d'atténuer les phénomènes

transitoires préjudiciables au fonctionnement des installations et d’écrêter les phénomènes
cycliques dus au comportement des usagers c'est-à-dire qu’il sert de tampon entre la somme des
volumes mobilisés au cours de la journée et la distribution journalière, par l'accumulation du
surplus d'eau aux heures de faible consommation et sa restitution pendant les heures de forte
consommation. Ils participent à la sécurisation du système de distribution, à la continuité du
service et à l'amélioration de sa qualité. C’est un élément de confort de l’usager.
III.5.1 Détermination du volume de réservoir
Pour une meilleure évaluation du volume de cet ouvrage, nous procéderons par deux méthodes
différentes dans leur approche : la méthode forfaitaire et la méthode du tableau.
III.5.1.1. La méthode forfaitaire

La capacité de stockage sur le réseau de distribution est comprise entre 25% et 50%, avec une
moyenne 33%, de la consommation journalière de pointe. (Denis ZOUNGRANA, 2008). Ce
volume se décompose en trois : la réserve de distribution RD, la réserve de sécurité RS,
dépendant du niveau de service, la réserve d’incendie RI. Il se calcule de la manière suivante :
𝐶𝑗𝑚𝑝
𝑉𝑟𝑒𝑠 = 3
Avec Vres : Volume du réservoir
Cjmp : Consommation journalière de pointe.
On a Cjmp = 38874 m3
38874
Donc : 𝑉𝑟𝑒𝑠 = = 12958 m3
3
35
III.5.1.2. La méthode de tableau

Cette méthode consiste à repartir en fonction des heures de consommation, des coefficients de
consommation en se basant sur la demande pour ainsi évaluer la quantité d’eau consommée
pendant ces heures. Nous supposerons que le pompage se fait pendant 20h en tenant compte
des heures d’approvisionnement en carburant des groupes électrogènes qui peuvent intervenir
deux fois par jour soit de 06h à 08h et de 16h à 18h. Etant donné que les moteurs seront mis à
l’arrêt pendant une périodes planifiée à 4h heures de la journée, ce qui nous laisse un temps de
pompage de 20h par jour. Le but est de déterminer le volume distribué Vdist et le volume entrant
Ventrant à partir de Qdist et du Qentrant.
𝐶𝑗𝑚𝑝
On a 𝑄𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑛𝑡 = avec t : temps de pompage dans la journée.
𝑡
38874m3
𝑄𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑛𝑡 = = 1943,7 m3/h et
20
𝐶𝑗𝑚𝑝
𝑄𝑠𝑜𝑟𝑡𝑎𝑛𝑡 = 𝑡
38874m3
𝑄𝑠𝑜𝑟𝑡𝑎𝑛𝑡 = =1619,75 m3/h
24
La consommation journalière sont considérés en fonction de coefficients de pointe donné dans

le tableau 4, ainsi elle est calculé périodiquement dans le tableau 11.
Tableau 11 : Répartition journalière de la consommation
Période Consommation Période Consommation
0-6h 0,1 x Qsortant 14h-18h 1,05 x Qsortant
6h-9h 2,5 x Qsortant 18h-20h 1,05 x Qsortant
9h-11h 1,5 x Qsortant 20h-22h 0,5 x Qsortant
11h-14h 1,5*Qsortant 22h-24h 0,2*Qsortant
(AHMAT A,2014)
36
La méthode de tableau réalisée dans le tableau 12, contrairement à la méthode forfaitaire,

tient compte des coefficients des pointes de consommation tel que choisit dans le tableau 4
et présenté dans la table suivante :
Tableau 12. Estimation du volume du réservoir
Intervalle 0h-06h 06h-09h 09h-11h 11h-14h 14h-18h 18h-20h 20h-22h 22h-24h
Q entrant 1943,7 1943,7 1943,7 1943,7 1943,7 1943,7 1943,7 1943,7
V entrant 11662,2 5831,1 3887,4 5831,1 7774,8 3887,4 3887,4 3887,4
V cumul entrant 11662,2 9718,5 13605,9 19437 27211,8 31099,2 34986,6 38874
Répartition 0,1*Qc 2,5*Qc 1,5*Qc 1,5*Qc 1,5*Qc 1*Qc 0,5*Qc 0,2*Qc
Intervalle 0h-06h 06h-09h 09h-11h 11h-14h 14h-18h 18h-20h 20h-22h 22h-24h
Q consommé 161,975 4859,4 2429,62 2429,62 2429,62 1619,75 809,87 323,95
V consommé 971,85 14577,7 4859,3 7288,86 9718,48 3239,48 1619,74 647,9
V cumul consommé 971,85 15549,5 20408,9 27697,7 37416,2 40655,7 42275,4 42923,3
Vc entr – Vc consom 10690,4 -5831 -6803 -8260,7 -10204,4 -9556,5 -7288,8 -4049,3
Avec :
Q distribué : Débit distribué = (coefficient de consommation de la période) * Q sortant
Volume distribué = Q distribué x durée de la période
Volume entrant = Q entrant x durée de la période.
La capacité utile CU du réservoir est égale :
CU=10690,4 m3 + 10204,4 m3
CU=20894,8m3
37
Les deux méthodes donnent respectivement 12958 m3 et 20894,8 m3. Les deux méthodes étant
bien adaptées, nous prendront le volume de 21000m3 pour plus de sécurité.
Donc Vres = 21000m3
III.5.2. Vérification du temps de séjour
III.5.2.1. Temps minimaux de séjour dans le réservoir

Avec : Vc max : consommation maximale de la journée
𝑉𝑈
𝑇𝑚𝑖𝑛 =
𝑉𝐶 𝑚𝑎𝑥
Vc max = 9718,4
21000
𝑇𝑚𝑖𝑛 = = 2,16
9718,4
Le temps de séjour minimal requis est de 2h. Nous voyons que ce temps est respecté alors nous
optons pour un volume de 21000 m3 qui est un volume qui remplit cette condition.
𝑉𝑈
2ℎ ≥
𝑉𝐶 𝑚𝑎𝑥
On prendra donc VU = 21000 m3
III.5.2.2 Temps maximal de séjour dans le réservoir
𝑉𝑈
𝑇𝑚𝑎𝑥 = Avec Vc min : consommation minimale de la journée
𝑉𝐶 𝑚𝑖𝑛
Vc min = 647,9 m3
21000
𝑇𝑚𝑎𝑥 = = 32 ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠
647,9
Le temps de séjour maximal étant de 2 jours, cette condition est respectée.
38
III.6. Dimensionnement de la bâche
La bâche servira de point de collecte des eaux en provenance des trois (3) puits de SHINKUSU
avant le refoulement vers le réservoir. Elle est positionnée de façon à minimiser les longueurs
de refoulement de ces 3 puits. Dans notre étude, la bâche est dimensionnée pour stocker le
volume équivalent à 2h de pompage. Sa capacité utile se déduit alors.
CU = Qp x ⃤ t avec : ⃤ t = 2h
QP: Débit produit par les 3 puits de SHINKUSU
CU = 757,65 x 2 = 1515 m3.
La bâche sera dimensionnée avec une forme parallélépipédique et les dimensions constructives
sont :
17m x 20m x 4,5 = 1530 m3.
III.7. Dimensionnement des conduites de refoulement

Les conduites de refoulement seront dimensionnées avec les formules de Bresse tout en
respectant la condition de Flamant.
Formule de Bresse : D(m)=
Formule de Bresse modifiée : D(m)=
Formule de Munier : D(m)=
Avec :
Q : le débit en m3/s
n : le nombre d’heure de pompage
Les vitesses induites par le diamètre de la conduite retenue doivent respecter la condition de
Flamant suivant laquelle : V ≤ 0,60+D(m).
Ainsi nous recommandons dans le tableau 13 les paramètres à tenir en compte pour les
conduites de refoulements.
39
Tableau 13 : Récapitulatif des différents diamètres
Forage Débit d’exploitation Diamètre retenu V(m/s) Vitesse
(m3/s) (mm) (mm) Flamant(m)
SO4 0,0709 DN200/PVC PN10 203 2,186 0,652
S05 0,07056 DN200/PVC PN10 203 2,173 0.606
S06 0,07139 DN200/PVC PN10 203 2,204 0,650
BOOST 0,21284 DN304/PVC PN10 250,3 2,92 0,645
Le choix des diamètres de refoulement relève d’un compromis entre, d’une part le souci de
réaliser le moins possible d’investissement (petit diamètre) et, d’autre part, le souci de réduire
les charges d’exploitation : une faible HMT engendre moins de charges énergétiques. Si on
adopte un grand diamètre, le prix de canalisation sera élevé ; par contre les pertes de charge
seront réduites et la puissance du générateur d’énergie sera faible. On économisera sur le prix
du générateur et sur le prix de l'énergie nécessaire au pompage.
Si au contraire on adopte un petit diamètre, le prix de la canalisation sera plus mais le prix du
générateur et de l’énergie seront élevés.
Dans notre cas, les diamètres ont été choisis de sorte à respecter la vitesse d’auto curage dans
les conduites et de réduire les charges d’exploitations. On évitera donc des dépôts dans les
conduites et on fera donc des économies sur le prix du générateur et de l’énergie.
III.8. Détermination des caractéristiques des groupes électropompes

III.8.1. Hauteur nanométrique
La HMT est la hauteur nette d’élévation ou énergie globale qu’il faut mettre en jeu au départ
de la pompe pour élever l’eau jusqu’au réservoir. Elle est calculée en fonction des pertes de
charges dans les conduites de refoulement, du niveau de déversement dans le réservoir d’eau et
du débit d’exploitation du forage.
Les calculs des pertes charges sont réalisés dans le tableau 14 et ces de la hauteur manométrique
dans le tableau 15
HMT = Hg+ Σ ⃤ P
40
Avec :
Hg = Hauteur géométrique
Σ ⃤ P = somme des pertes de charge
Tableau 14 : Représentation des pertes de charge sur le tronçon
Tronçons Ks L(m) Q(m3/h) dN (m) d int (m) J Z ⃤ P
SO4-BACHE 120 2000 255,27 0,234 0,208 22,1348 2,4652 24,60
S05-BACHE 120 2058 253,7 0,234 0,208 26,649 2,961 29,61
S06-BACHE 120 1787 257,3 0,234 0,208 21,249 3,361 23,61
RP-RSEC 120 5100 766,27 0,280 0,245 7,3697 5,275 13,7387
Les pertes de charges singulières sont de 10% des pertes de charges linéaires.
Le tronçon RP-RSEC est la conduite par laquelle s’opère l’optimisation du réseau

d’approvisionnement de l’usine car c’est la conduite qui ramène le débit qu’il faut au réseau
préexistant qui comprenait l’autre fois que les quatre ouvrages hydrauliques de la mine de
KWATEBALA, afin de répondre à la nouvelle demande en eau de l’usine.
Tableau 15 :Hauteurs manométriques totales d’ouvrage SHINKUSU
PUITS Cote+ Profondeur Hauteur Débit Niveau Dénivelée HGT Pertes des HMT
terrain d’aspiration réservoir adduction dynamique forage- charges
(m) (m)
naturel (m3/h) (m) réservoir (ΔH) (m)
(m) (m)
(m)
(m)
S04 1367 125 186 255 ,23 1230 67 191 24,60 215,6
S05 1355 110 189 253,7 123O 67 194 29,61 223,6
S06 1366 125 172 257,3 1230 66 177 23,61 199,6
41
III.8.2. Puissance de la pompe
La puissance de la pompe est donnée par la formule suivante :
P= ɷ Avec : P : puissance de la pompe
Q : débit de la pompe en m3/h
ɷ : densité du liquide
HMT : Hauteur Nanométrique Totale en m
= rendement du groupe motopompe = ŋ pompe × ŋ moteur.
Le choix va se porter sur une pompe électrique centrifuge monobloc immergée.
Avantages des pompes centrifuges par rapport aux pompes volumétriques :
- Couple de démarrage faible,
- Débit important pour des profondeurs moyennes.
 Pompe 1
Condition : débit 257,3 m3/h valeur proche dans le tableau = 260m3/h
HMT 191m valeur proche dans le tableau 200m
Sélection : pompe de type 10’’stainless steel FPS-200FS10-10C-510185 de la marque

Franklin Electric (cette pompe offre le meilleur rendement au débit et à la HMT choisie) et
requiert une puissance de 185KW.
Puissance absorbée requise par la pompe 176, 39 kW.
Intensité à pleine charge I1/1 =1594,6 A en 230V.
Raccordement tuyauterie Rp 11/2
42
 Pompe 2
Condition : : pompe de type 10’’stainless steel FPS-200FS10-10C-510185 de la

marque Franklin Electric (cette pompe offre le meilleur rendement au débit et à la HMT
choisie) et requiert une puissance de 185KW.
Puissance absorbée requise par la pompe 184,48 kW.
Intensité à pleine charge I1/1 =1576 A en 230V.
• Pompe 3
Condition : débit 257,3 m3/h valeur proche dans le tableau = 260m3/h
HMT 177 m valeur proche dans le tableau 180m
Sélection : pompe de type 10’’stainless steel FPS-200FS10-10C-510185 de la marque

Franklin Electric (cette pompe offre le meilleur rendement au débit et à la HMT choisie) et
requiert une puissance de 185KW.
Puissance absorbée requise par la pompe 184,64 kW
Intensité à pleine charge I1/1 =1524 A en 230V.
• Pompe 4 (BOOSTER)
Condition : débit 766,23m3/h valeur proche dans le tableau = 780m3/h
HMT 1,6m valeur proche dans le tableau 2m
Puissance absorbée requise par la pompe 276,47 kW
Raccordement tuyauterie Rp 3
Les groupes électropompes seront associés à leurs avals par les pièces consigné dans le tableau
16:
43
Tableau 16. Matériel de protection des équipements
Pièces Rôles
Manomètre Mesure de la pression à la sortie de la pompe
Vanne de refoulement Isolement de la pompe pour l’entretien
Purge d’air Elimination de l’air
Compteur Evaluation des quantités d’eaux refoulées
Clapet Protéger la pompe
III.9. Vérification des conduites du coup de bélier

L’arrêt brusque de la pompe par suite de coupure d’énergie accidentelle ou d’une défaillance
mécanique provoque une oscillation de la pression (surpression ou dépression) dans la conduite
de refoulement. La valeur de cette oscillation de pression est donnée par la formule suivante :
Formule d’ALLIEVI :
Où Δh : est la variation de pression en m;

a : la vitesse de l’onde de pression;
V : la vitesse de l’eau dans la conduite de refoulement en m/s ;
g : l’accélération de la pesanteur = 9,81 m/s2.
a=
Avec :
K =33 pour les conduites en PVC
D : le diamètre de la conduite
e : l’épaisseur de la conduite (m).
44
Pour éviter le coup de bélier, la valeur de H+ doit être inférieure à la pression nominale de
la conduite de refoulement, tableau 17.
H=Hgéo + ⃤ P + Patm (voir cour de ENP lamine Mar)
Tableau 17: Surpression et dépression des conduites de refoulement
Ks g(m/s2) D(m) e(m) a V (m/s) Δh H H+Δh H-Δh PN(m)
Conduite 0,234 0,037 617,44 2,186 24,60 191 215,6 166,4

04
Conduite 0,234 0,037 617,44 2,173 29,61 194 223,6 164,4

05
33 9,81 200
Conduite 0,234 0,037 617,44 2,204 22,61 177 199,6 154,4
06
Conduite 0,280 0,047 632,62 2,92 13,74 10,73 24,47 3,01

sec
On remarque que toutes les valeurs de surpression et de dépression sont inférieures à la pression
nominale qui est de 200m (20bars). Une protection anti bélier n’est donc pas nécessaire.
III.10. La source d’énergie
Les pompes des ouvrages de la mine de KWATEBALA et du booster étant proches de l’usine
sont alimentées par une ligne électrique environnante tandis que pour ce qui est des ouvrages
de la mine de SHINKUSU, Il est nécessaire de faire recours à des groupes électrogènes pour
l’alimentation de ces derniers. Pour couvrir les besoins en eau de l’usine 11K, il faut un temps
de pompage de 20h. Nous disposons de trois (03) pompes immergées, toutes totalisant une
puissance de 668,12 kW. Alors nous optons pour 3 groupes électrogènes qui alimenterons les
pompes de SHINKUSU.
45
III.10.1. Dimensionnement du groupe électrogène
La capacité de la pompe choit est déterminé dans le tableau 18
Tableau 18 : Bilan des puissances
Matériel Puissance (KW)
Pompe FPS-200FS10-10C-510185 185
Pompe FPS-200FS10-10C-510185 185
Pompe FPS-200FS10-10C-510185 185
Total 555
III.10.2. Détermination de la puissance apparente
Au démarrage de l’électropompe, la puissance absorbée est très supérieure à la puissance

nominale. La puissance du générateur doit supporter cette intensité de démarrage.
- Puissance du groupe électrogène monophasé =
Avec : Pab la puissance absorbée par les pompes
La puissance apparente = 1035,84 KVA.
Alors, on constate que le fonctionnement du système nécessite une puissance de 880,46kW.

Pour un pompage journalier de 20h, l’énergie journalière nécessaire est de 17609,28kWh. A
l’échelle du mois, pour mieux évaluer la facture de la SNEL, nous aurons une consommation
énergétique de 528278.4kWh. Le choix se porte sur trois groupes électrogènes de 250 KVA
CATERPILLAR Type R44K (grande autonomie) pour l’alimentation de chacun des ouvrages
de SHINKUSU et une ligne électrique de 250KVA sera installée pour le booster qui pompe
l’eau jusqu’à l’usine.
CONCLUSION
Dans ce chapitre, il a été question de faire des analyses et études nécessaires à l’optimisation
du système d’approvisionnement en eau. Ainsi les études ont été portées sur les aspects
techniques du système, ce qui nous a permis de dimensionner les ouvrages afin d’optimiser le
réseau.
46
CONCLUSION GENERALE
La mise en place d’un système d’alimentation en eau repose sur une analyse concise et très
détaillée de la demande totale de l’usine métallurgique 11K. En effet, cette analyse permet un
choix optimal de toutes les composantes du réseau et un bon dimensionnement des ouvrages.
Pour ce qui est du travail effectué, l’analyse globale de la demande en eau a permis de savoir
qu’un volume d’eau journalier de 38874m³ serait nécessaire pour une alimentation normale de
l’usine 11K à l’horizon du projet, mais aussi pour faire face aux diverses éventualités.
En définitive, ce projet de fin d’étude nous a été d’un intérêt certain. Il a permis
l’approfondissement de nos connaissances en gestion des eaux d’exhaure et en
approvisionnement en eau. Il nous a aussi permis de maitriser certains logiciels qui nous seront
utiles dans notre vie professionnelle. En somme nos attentes sur ce projet ont largement été
atteintes.
Cependant il nous incombe de donner ici quelques recommandations dans la suite de cette
étude.
 Nous recommandons un approvisionnement des eaux d’exhaures aux

différentes usines du site car cette option évite à l’entreprise les dépenses
supplémentaires nécessaires pour la réalisation de ouvrages hydraulique
 Nous incitons à l’entreprise prendre en compte le système de gestion

qu’on a eu à proposer ;
 Prévoir des pompes de secours ;
 Réaliser un circuit anti-incendie pour une protection maximale de l’usine

11K.
47
BIBLIOGRAPHIE
BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT. (2007). Projet d'exploitation de cuivre et cobalt

de tenke-fungurume. kinshasa.
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ZOUNGRANA, D. (2007). Pompe et station de pompage.
ZOUNGRANA, D. (2008, JUIN). APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE.
48
ANNEXES
49
ANNEXES 1 : Schéma du réseau
50
ANNEXES 2. Profil en long 1
51
ANNEXE 3. Profil en long 2
52
53
54
ANNEXE 6. Caractéristiques des pompes
316
Stainless Steel
Submersible Pumpss
8"
10"
12"
Stainless Steel Submersible Pumps
Stainless Steel Submersible Pumps
55
/h
The FS Series pumps have been engineered in all AISI 316 stainless
steel for efficient and reliable pumping of liquids in marine,
residential, municipal, industrial and agricultural applications.
8": 100 and 130 m3/h
10": 180 and 200 m3/h
12": 260, 300 and 400 m3/h
Features:
100% factory tested
Stainless Steel AISI 316 discharge and suction bracket
Stainless Steel AISI 316 bowls
8", 10" and 12" sizes
Stainless Steel impellers and diffusers
Impellers locked onto shaft with keys
Rubber bearings
Integrated Non Return valve on all models
Stainless Steel 329 duplex pump shaft for increased durability
All pumps suit Franklin Electric motors
Flanged and BSPP discharges
Maximum running time at zero delivery is 2 minutes
Model Number Explanation

Example: 300 FS 12 - 5 A - 5 12 250
300 = Flow in m3/hr
FS = Series
12 = Pump End
5 = Stages
A = Trim
5 = 50 Hz
12 = Motor size
250 = 250 kW
56
57
Submersible Pumps
10" Stainless Steel
FPS-200FS Performance curve – 50 Hz
Pump Efficiency, NPSH (metres), Y = Non retum valve loss

Curves Based on density of 1000 kg/m3, Viscosity of 1mm3, Temperature at 20°C


Curves Based on density of581000 kg/m3, Viscosity of 1mm3, Temperature at 20°C


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Thème : « Optimisation d’un système d’approvisionnement en eau d’une usine métallurgique par des

puits filtrants, cas de l’usine 11K » (TFM)

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devient l’existence de tout en un point et

non un point dans l’existence de tout. »

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La tuyauterie choisit et en HTPE (PVC) a un diamètre de 12’’ pour la conduite

Table des matières

IN MEMORIAM .................................................................................................................................. III

CHAPITRE I. PRESENTATION GENERALE DE LA ZONE D’ETUDE............................................................... 3

I.1 Introduction .................................................................................................................................... 3

I.2. Aperçu géographique .................................................................................................................... 3

I.2.1 Localisation et situation géographiques ..................................................................................... 3

I.2.2. Climat et végétation ................................................................................................................... 4

I.2.3. Pluviométrie ............................................................................................................................... 4

I.2.4. Géomorphologie et hydrographie ............................................................................................. 4

I.3 Aspects géologiques ....................................................................................................................... 5

I.3.1. Les grands ensembles du Katanga ............................................................................................. 5

1.3.2 Géologie locale ........................................................................................................................... 8

I.3.2.1 Lithostratigraphie .................................................................................................................... 8

I.3.2.2. Minéralisation ........................................................................................................................ 9

I.3.3. Contexte hydrologique et hydrogéologique du site ................................................................ 10

I.4. Présentation de l’usine 11K ......................................................................................................... 11

I.4.2 Structure organisationnelle....................................................................................................... 11

I.4.3 Process d’extraction métallurgique .......................................................................................... 13

I.5. Conclusion ................................................................................................................................... 14

CHAPITRE II : L’APPROVISIONNEMENT EN EAU PAR DES PUITS FILTANTS ........................................... 15

II.1. Introduction ................................................................................................................................ 15

II.2. Diagnostic de la situation actuelle.............................................................................................. 15

II.2.1. Ouvrages hydrauliques utilisés.............................................................................................. 15

II.2.2. Aperçu sur les Puits filtrants ................................................................................................... 15

II.2.3 Constitution des puits filtrants................................................................................................. 16

II.2.4 Intérêt des puits filtrants.......................................................................................................... 17

II.3. Choix de consommation spécifique ........................................................................................... 17

II.4. Choix des coefficients des pointes ............................................................................................. 19

II.4.1. Coefficient de pointe saisonnier ............................................................................................. 19

II.4.2. Coefficient de pointe journalier .............................................................................................. 19

II.4.3. Coefficient de pointe horaire .................................................................................................. 20

II.5. Besoins annexes ......................................................................................................................... 20

II.6. Pertes d’eau dans le réseau ....................................................................................................... 21

II.7. Le système de captage .............................................................................................................. 21

II.8. Le stockage ................................................................................................................................. 22

II.8.1. Réservoir primaire (la bâche) .................................................................................................. 23

II.8.2. Réservoir secondaire ............................................................................................................... 23

II.9. Le mode de distribution ............................................................................................................. 23

II.10. Structure du réseau .................................................................................................................. 23

II.11. Tracé du réseau ........................................................................................................................ 25

II.12. Conclusion ................................................................................................................................ 25

CHAPITRE III. DIMENSIONNEMENT DU RESEAU DE DISTRIBUTION ...................................................... 26

III.1. Introduction ............................................................................................................................... 26

III.2 Calculs des débits ....................................................................................................................... 26

III.3. Calculs des diamètres ............................................................................................................... 27

III.3. Calculs des pertes des charges .................................................................................................. 27

III.3.1. Perte de charge d’un tronçon ................................................................................................ 28

III.3.2. Perte de charge linéaire J ....................................................................................................... 29

A. Régime d’écoulement et nombre de Reynolds ........................................................................... 29

B. Vitesse critique d’écoulement ..................................................................................................... 30

C. Coefficient de perte de charge λ .................................................................................................. 31

III.3.3. Perte de charge singulière Z ................................................................................................... 31

III.4. Calcul des conduites dans les ramifications .............................................................................. 34

III.5. Dimensionnement du réservoir ................................................................................................ 35