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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE


SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE MOHAMED BOUDIAF - M’SILA

Département : SNV
Filière : EMN
1er année Master

sur

Bioindicateur de Milieu
Plante et animaux
Sous la supervision du
DR : Biskri M
Réaliser par :

 Adjeneg Amina

Année universitaire : 2022/2023


Plan de travail
Introduction 
1. définition de les bioindicateur 
2. Principe simple
3. Propriétés d'un bon bioindicateur
4. Utilisation d’un bioindicateur 
5. Types de bio-indicateurs
6.L’utilité d’un bioindicateur pour caractériser un agrosystème
7. Les plantes bio-indicatrices
8. Bioindicateur, les animaux et insectes
Conclusion 
Références 
Introduction :
Un bioindicateur est un organisme vivant ou un groupe d'organismes qui peut
être utilisé pour évaluer la qualité d'un environnement. Les bioindicateurs sont des
outils précieux pour les scientifiques car ils permettent de détecter les changements
environnementaux et de mesurer l'impact des activités humaines sur l'environnement.
Les bioindicateurs peuvent être des plantes, des animaux, des champignons, des
bactéries ou même des substances chimiques. Les bioindicateurs sont choisis en
fonction de leur sensibilité aux changements environnementaux et de leur capacité à
fournir des informations précises sur la qualité de l'environnement.
Les bioindicateurs sont utilisés dans de nombreux domaines, tels que la
surveillance de la qualité de l'air, de l'eau et du sol, la détection des changements
climatiques, la surveillance de la biodiversité, et la gestion des ressources naturelles.
Les bioindicateurs sont également utilisés dans l'agriculture pour évaluer la qualité des
sols et des cultures, et dans l'industrie pour mesurer l'impact des activités sur
l'environnement.
En résumé, les bioindicateurs sont des outils précieux pour évaluer la qualité de
l'environnement et aider à détecter les problèmes environnementaux. Ils permettent
aux scientifiques de surveiller l'état de l'environnement et de prendre des mesures pour
le protéger.
1. définition de les bioindicateur :
Les bio-indicateurs sont des organismes vivants, présents au sein de tous les
écosytèmes terrestres : plantes, planctons, animaux, insectes, microbes/bactéries … Ils
sont utilisés pour analyser la santé de l’écosystème naturel et les changements
biogéographiques dans l’environnement.
Chaque entité organique à l’intérieur d’un système biologique fournit une indication
sur la santé de son environnement. Il pourra par exemple servir de biomarqueur
important pour évaluer la qualité du sol ainsi que d’un indicateur de pollution de
l’eau : sur une parcelle agricole, quelques observations simples peuvent apporter
beaucoup d’éléments de réponse, avant d’entamer une analyse biochimique lourde et
coûteuse.

2. Principe simple
Un bioindicateur est un indicateur constitué d'une plante, d'un champignon ou d'une
espèce animale; ou formé par un groupe d'espèces (groupe éco-sociologique) ou un
groupe de plantes dont la présence (ou l'état) nous donne des informations sur certaines
caractéristiques écologiques (physico-chimiques, micro-climatiques, biologiques et
fonctionnelles), l'environnement, ou l'impact de certaines pratiques au milieu. Ils sont
principalement utilisés pour l'évaluation environnementale (surveillance de l'état de
l'environnement, ou efficacité des mesures compensatoires ou réparatrices).
Le principe consiste à observer les effets biologiques, individuellement ou dans les
populations de différents écosystèmes (à l'échelle de la biosphère ou parfois de
grands biomes).
Ces effets doivent être mesurables en observant différents degrés d'altérations
morphologiques, d'altérations comportementales, tissulaires ou physiologiques
(croissance et reproduction) qui, dans les cas extrêmes, entraînent la mort de ces
individus ou la disparition d'une population..
Le lichen, par exemple, est un bioindicateur efficace de la pollution de l'air dans
une forêt ou dans une ville. Il existe d'autres indicateurs pour mesurer les effets sur
la diversité biologique.
3. Propriétés d'un bon bioindicateur
Les bio-indicateurs sont utiles dans les programmes d'évaluation environnementale
stratégiques. Pour cela, un bioindicateur doit respecter certaines propriétés :
 Il doit être suffisant (normalement ou anormalement) dispersé sur le territoire et
être relativement abondant et, si possible, facilement détectable.
 À moins de vouloir mesurer la mobilité de l'espèce, vous devriez être
aussi sédentaire que possible pour refléter les conditions locales.
 Il doit avoir une taille permettant l'étude de différents tissus et de leurs
composants (muscles, os, organes dans le cas d'un animal...).
 Il doit tolérer les contaminants à des concentrations similaires à celles observées
dans l'environnement pollué, sans effets létaux.
 Il doit également survivre en dehors de l'environnement naturel et tolérer
différentes conditions de laboratoire (pH, température...).

4. Utilisation d’un bioindicateur :


L’expression « bioindicateur » est utilisée comme un terme global désignant toutes
les sources de réactions biotiques et abiotiques aux changements écologiques. Au lieu
de simplement servir de jauges des changements naturels, ces indicateurs sont utilisés
pour montrer les impacts des changements naturels environnants. Ils sont utilisés pour
détecter les changements dans l’environnement naturel ainsi que pour indiquer les
impacts bénéfiques ou non aux cultures. Pour un agrosystème, on s’intéressera tout
particulièrement à la possibilité de détecter des changements dus à un déséquilibre du
sol. On le remarque en observant la biodiversité de l’environnement, ainsi que les
espèces qui y sont présentes. L’état de l’environnement est efficacement surveillé par
l’utilisation d’espèces en raison de leur résistance à la variabilité écologique.
Par exemple, Hylocomium splendens est une mousse utilisée comme indicateur naturel
des métaux lourds dans l’environnement éloigné de la toundra du nord-ouest de
l’Alaska. Le contenu des métaux lourds à l’intérieur du tissu de mousse a été analysé à
différentes distances de la mine d’extraction. Les concentrations de métaux dans les
tissus de mousse étaient principalement adjacentes à la mine et réduites avec la
distance, ce qui étayait la théorie selon laquelle le transport terrestre modifiait en fait
l’environnement englobant.
5. Types de bio-indicateurs
Les bioindicateurs sont actuellement utilisés et promus par diverses organisations,
comme moyen de gérer la biosurveillance et d’évaluer les impacts humains.
 Bioindicateur :
o pollution : détecte la présence de polluants (animaux, plantes,…)
o environnement : détecte ou surveille le changement dans l’environnement
(animaux indicateur ou macro invertébrés)
o biodiversité : détecte les changements dans la biodiversité et les espèces
qui la composent (Plantes, animaux et réseaux microbiens)
o écologie : détecte les changements d’environnement naturel et leur impact
(Lichens, plantes)

6.L’utilité d’un bioindicateur pour caractériser un agrosystème


Les bioindicateurs naturels sont utilisés pour évaluer la santé d’un agrosystème et
détecter les changements autant positifs que négatifs. Plusieurs facteurs régissent la
présence de bioindicateurs dans l’environnement tels que la porosité, le taux
d’infiltration, le pH, la teneur en azote … Les changements de compositions des
couches du sol. Grâce à l’observation de bioindicateurs, nous pouvons qualifier l’état
naturel d’un sol et soulever de premier indicatifs sur le santé de celui-ci. Les avantages
associés à l’utilisation des bioindicateurs sont les suivants :

 Les impacts biologiques peuvent être déterminés.


 Possibilité de surveiller les impacts synergiques et antagonistes de divers
polluants.
 Établir un diagnostic à un stade précoce et comprendre les effets nocifs des
toxines sur les plantes (cultures commerciales et couverts végétaux).
 Alternative économiquement viable par rapport à d’autres systèmes de
mesures spécialisés.

7. Les plantes bio-indicatrices


Les plantes sont utilisées comme des outils très sensibles pour la prédiction et la
reconnaissance des stress environnementaux. Récemment, en raison de
l’industrialisation et de l’urbanisation, le problème de la contamination et de la
pollution de l’eau s’intensifie. Elles fournissent des informations précieuses pour
prédire l’état de l’environnement. En effet, elles obtiennent rapidement un équilibre
avec leur environnement naturel. La présence ou l’absence de certaines plantes
spécifiques ou d’autres végétaux fournit de nombreuses informations sur la santé
environnementale. Les lichens généralement trouvés sur les troncs des arbres et des
roches réagissent aux changements écologiques dans les forêts, y compris les
changements dans la structure de la forêt, la qualité de l’air et le climat.

Les plantes peuvent être utilisées comme bioindicateurs pour évaluer différents aspects
de la qualité de l'environnement. Voici quelques exemples :
1. Les plantes indicatrices de la qualité de l'air : Certaines plantes peuvent être
utilisées pour évaluer la qualité de l'air. Par exemple, la fougère d'aigle est
sensible à la pollution de l'air et sa présence ou son absence peut indiquer si l'air
est pollué ou non. De même, l'érable à sucre peut être utilisé comme
bioindicateur pour détecter la présence de polluants atmosphériques tels que le
dioxyde de soufre et l'ozone.
2. Les plantes indicatrices de la qualité du sol : Les plantes peuvent également être
utilisées pour évaluer la qualité du sol. Par exemple, certaines plantes comme la
moutarde peuvent absorber des métaux lourds du sol, tandis que d'autres plantes,
comme les fougères, peuvent être utilisées pour indiquer la présence d'un sol
acide.
3. Les plantes indicatrices de la qualité de l'eau : Les plantes aquatiques peuvent
être utilisées pour évaluer la qualité de l'eau. Par exemple, la présence de
certaines plantes, comme les joncs et les carex, peut indiquer une eau stagnante
et peu oxygénée, tandis que d'autres plantes, comme les potamots, sont
indicatrices d'une eau propre et oxygénée.
4. Les plantes indicatrices de la qualité de la biodiversité : Les plantes peuvent
également être utilisées pour évaluer la biodiversité d'un écosystème. Par
exemple, la présence de certaines plantes rares ou en voie de disparition peut
indiquer un écosystème diversifié et en bonne santé.
En utilisant des plantes comme bioindicateurs, les scientifiques peuvent surveiller l'état
de l'environnement et prendre des mesures pour le protéger.

8. Bioindicateur, les animaux et insectes


Les variations des populations d’animaux peuvent indiquer des changements nocifs
dus à la pollution de l’écosystème. Les changements dans la densité de population
peuvent indiquer des impacts négatifs sur l’écosystème. Les changements dans les
populations peuvent être le résultat de la relation entre les populations et les sources de
nourriture. Si les ressources alimentaires se raréfient et ne peuvent pas subvenir à la
demande démographique, la réduction de cette population suivra. Les indicateurs
animaux aident également à détecter la quantité de toxines présentes dans leurs tissus.
 Les grenouilles sont des bio-indicateurs de la qualité de l’environnement et des
changements de l’environnement. Elles sont essentiellement influencées par les
changements qui se produisent dans leurs habitats d’eau douce et terrestre. Cela
en fait des bio-indicateurs pertinents de la qualité et du changement écologiques.
 Les invertébrés peuvent également servir de bio-indicateurs. Les invertébrés
aquatiques ont tendance à se nourrir des organismes (également connus sous le
nom de benthos ou macro-invertébrés) vivant près du fond des plans d’eau.
 Autre indicateur très connu, les abeilles et autres pollinisateurs volants. Ils sont
très fragiles en règle générale mais encore plus lorsque l’on parle de pesticide
ou de pollution de l’air. Si vous observez une diminution ou une recrudescence
de ces volants, il y a certainement des conclusions à en tirer !

Bioindicateur microbien
Les micro-organismes sont également utilisés comme bioindicateurs de santé des
écosystèmes aquatiques et terrestres. En raison de leur abondance. Ils sont faciles à
observer et facilement disponibles. Certains micro-organismes lorsqu’ils sont exposés
à des contaminants au cadmium et au benzène développent de nouvelles protéines
appelées protéines de stress qui peuvent être utilisées comme signes avant-coureurs.
Ils ont un taux de croissance rapide et réagissent même à de faibles niveaux de
contaminants et à d’autres changements physico-chimiques et biologiques.
Du point de vue de la recherche, ils donnent des signes importants de changement
environnemental. Les indicateurs microbiens peuvent être utilisés de diverses manières
pour détecter les polluants environnementaux. La présence de toxines dans les eaux
peut être facilement surveillée par des changements dans le système de digestion des
microbes.
La biosurveillance
Les bio-organismes sont essentiellement utilisés pour définir les caractéristiques d’une
biosphère. Ces organismes sont connus sous le nom de bioindicateur ou de
biomoniteur. Ils peuvent tous deux varier considérablement. Lors de l’étude de
l’environnement, la qualité des changements en cours peut être déterminée par des bio-
indicateurs.  Quant à eux, les biomoniteurs sont utilisés pour obtenir des informations
quantitatives sur la qualité de l’environnement et des sols. La surveillance biologique
inclue également des données sur les aggravations passées et les impacts de diverses
variables.
La surveillance peut être effectuée pour divers processus ou systèmes biologiques. Le
but ?
 Observer les changements temporels et spatiaux de l’état de santé général d’un
écosystème,
 Évaluer les impacts d’un environnement spécifique ou de facteurs de stress
anthropiques,
 Évaluer la viabilité des mesures anthropiques (par exemple, la remise en état,
l’assainissement et la réintroduction).
La diversité des espèces est utilisée comme un aspect primordial de la surveillance
biologique. C’est un paramètre précieux pour déterminer la santé de l’environnement.
La biosurveillance est l’un des éléments essentiels pour évaluer la qualité de l’eau. Elle
est d’ailleurs devenue un élément intégral de la conduite d’études sur la pollution de
l’eau.
Les biomoniteurs sont disponibles « gratuitement ». Ils sont utilisés et compris avec un
minimum de préparation et d’entraînement. Un certain nombre espèces naturelles
puissent être considérées dans une certaine mesure comme des biomoniteurs.
 
Conclusion :
En conclusion, les bioindicateurs de milieu, qu'ils soient d'origine végétale ou animale,
sont des outils précieux pour évaluer la qualité de l'environnement. Ils permettent de
mesurer les effets de la pollution, de la dégradation de l'écosystème, de la perte de
biodiversité et du changement climatique. Les bioindicateurs peuvent fournir des
informations précises sur les conditions environnementales actuelles et aider à prédire
les tendances futures.
Les plantes et les animaux peuvent être utilisés comme bioindicateurs en raison de leur
sensibilité aux changements environnementaux. Les plantes sont souvent utilisées pour
surveiller la qualité du sol et de l'air, tandis que les animaux sont utilisés pour
surveiller la qualité de l'eau, de l'air et des habitats terrestres.
En utilisant les bioindicateurs, les scientifiques peuvent surveiller l'état de
l'environnement et prendre des mesures pour le protéger. Les gouvernements peuvent
utiliser les informations fournies par les bioindicateurs pour élaborer des politiques
environnementales plus efficaces. Les citoyens peuvent également jouer un rôle en
signalant les changements environnementaux qu'ils observent dans leur propre
communauté.
En somme, les bioindicateurs sont des outils essentiels pour protéger et restaurer les
écosystèmes, préserver la biodiversité et garantir un environnement sain pour les
générations futures.
Références :
1. Karr, JR (1991). L'intégrité biologique : un aspect longtemps négligé de la
gestion des ressources en eau. Applications écologiques, 1(1), 66-84.
2. Oliveira, V.H.F., & Alves, ES. (2016). Indicateurs biologiques dans les
programmes de surveillance environnementale : méthodes et considérations.
Surveillance et évaluation environnementales, 188(3), 175.
3. PNUE-WCMC, UICN et NGS. (2018). Rapport sur la planète protégée 2018.
Cambridge, Royaume-Uni : PNUE-WCMC.
4. Belaoussoff, S., & Lawrence, M.J. (2004). Développer des bioindicateurs à base
de plantes des toxiques atmosphériques: une revue. Journal de surveillance
environnementale, 6(6), 481-492.
5. Eeva, T., Ahola, MP, Rainio, K., & Lehikoinen, E. (2010). Biosurveillance des
dépôts de métaux lourds avec des lichens et des mousses : une revue. Pollution
de l'environnement, 158(7), 1944-1956.
6. Anderson, P.D., Bruns, M.A. et Scherer, R.D. (2001). Bioindicateurs
d'invertébrés et leur utilisation dans la biosurveillance des écosystèmes
aquatiques. Journal de la North American Benthological Society, 20(2), 508-
526.
7. https://centre-developpement-agroecologie.fr/bioindicateur-biosurveillance-
pollution

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