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Département : SNV
Filière : EMN
1er année Master
sur
Bioindicateur de Milieu
Plante et animaux
Sous la supervision du
DR : Biskri M
Réaliser par :
Adjeneg Amina
2. Principe simple
Un bioindicateur est un indicateur constitué d'une plante, d'un champignon ou d'une
espèce animale; ou formé par un groupe d'espèces (groupe éco-sociologique) ou un
groupe de plantes dont la présence (ou l'état) nous donne des informations sur certaines
caractéristiques écologiques (physico-chimiques, micro-climatiques, biologiques et
fonctionnelles), l'environnement, ou l'impact de certaines pratiques au milieu. Ils sont
principalement utilisés pour l'évaluation environnementale (surveillance de l'état de
l'environnement, ou efficacité des mesures compensatoires ou réparatrices).
Le principe consiste à observer les effets biologiques, individuellement ou dans les
populations de différents écosystèmes (à l'échelle de la biosphère ou parfois de
grands biomes).
Ces effets doivent être mesurables en observant différents degrés d'altérations
morphologiques, d'altérations comportementales, tissulaires ou physiologiques
(croissance et reproduction) qui, dans les cas extrêmes, entraînent la mort de ces
individus ou la disparition d'une population..
Le lichen, par exemple, est un bioindicateur efficace de la pollution de l'air dans
une forêt ou dans une ville. Il existe d'autres indicateurs pour mesurer les effets sur
la diversité biologique.
3. Propriétés d'un bon bioindicateur
Les bio-indicateurs sont utiles dans les programmes d'évaluation environnementale
stratégiques. Pour cela, un bioindicateur doit respecter certaines propriétés :
Il doit être suffisant (normalement ou anormalement) dispersé sur le territoire et
être relativement abondant et, si possible, facilement détectable.
À moins de vouloir mesurer la mobilité de l'espèce, vous devriez être
aussi sédentaire que possible pour refléter les conditions locales.
Il doit avoir une taille permettant l'étude de différents tissus et de leurs
composants (muscles, os, organes dans le cas d'un animal...).
Il doit tolérer les contaminants à des concentrations similaires à celles observées
dans l'environnement pollué, sans effets létaux.
Il doit également survivre en dehors de l'environnement naturel et tolérer
différentes conditions de laboratoire (pH, température...).
Les plantes peuvent être utilisées comme bioindicateurs pour évaluer différents aspects
de la qualité de l'environnement. Voici quelques exemples :
1. Les plantes indicatrices de la qualité de l'air : Certaines plantes peuvent être
utilisées pour évaluer la qualité de l'air. Par exemple, la fougère d'aigle est
sensible à la pollution de l'air et sa présence ou son absence peut indiquer si l'air
est pollué ou non. De même, l'érable à sucre peut être utilisé comme
bioindicateur pour détecter la présence de polluants atmosphériques tels que le
dioxyde de soufre et l'ozone.
2. Les plantes indicatrices de la qualité du sol : Les plantes peuvent également être
utilisées pour évaluer la qualité du sol. Par exemple, certaines plantes comme la
moutarde peuvent absorber des métaux lourds du sol, tandis que d'autres plantes,
comme les fougères, peuvent être utilisées pour indiquer la présence d'un sol
acide.
3. Les plantes indicatrices de la qualité de l'eau : Les plantes aquatiques peuvent
être utilisées pour évaluer la qualité de l'eau. Par exemple, la présence de
certaines plantes, comme les joncs et les carex, peut indiquer une eau stagnante
et peu oxygénée, tandis que d'autres plantes, comme les potamots, sont
indicatrices d'une eau propre et oxygénée.
4. Les plantes indicatrices de la qualité de la biodiversité : Les plantes peuvent
également être utilisées pour évaluer la biodiversité d'un écosystème. Par
exemple, la présence de certaines plantes rares ou en voie de disparition peut
indiquer un écosystème diversifié et en bonne santé.
En utilisant des plantes comme bioindicateurs, les scientifiques peuvent surveiller l'état
de l'environnement et prendre des mesures pour le protéger.
Bioindicateur microbien
Les micro-organismes sont également utilisés comme bioindicateurs de santé des
écosystèmes aquatiques et terrestres. En raison de leur abondance. Ils sont faciles à
observer et facilement disponibles. Certains micro-organismes lorsqu’ils sont exposés
à des contaminants au cadmium et au benzène développent de nouvelles protéines
appelées protéines de stress qui peuvent être utilisées comme signes avant-coureurs.
Ils ont un taux de croissance rapide et réagissent même à de faibles niveaux de
contaminants et à d’autres changements physico-chimiques et biologiques.
Du point de vue de la recherche, ils donnent des signes importants de changement
environnemental. Les indicateurs microbiens peuvent être utilisés de diverses manières
pour détecter les polluants environnementaux. La présence de toxines dans les eaux
peut être facilement surveillée par des changements dans le système de digestion des
microbes.
La biosurveillance
Les bio-organismes sont essentiellement utilisés pour définir les caractéristiques d’une
biosphère. Ces organismes sont connus sous le nom de bioindicateur ou de
biomoniteur. Ils peuvent tous deux varier considérablement. Lors de l’étude de
l’environnement, la qualité des changements en cours peut être déterminée par des bio-
indicateurs. Quant à eux, les biomoniteurs sont utilisés pour obtenir des informations
quantitatives sur la qualité de l’environnement et des sols. La surveillance biologique
inclue également des données sur les aggravations passées et les impacts de diverses
variables.
La surveillance peut être effectuée pour divers processus ou systèmes biologiques. Le
but ?
Observer les changements temporels et spatiaux de l’état de santé général d’un
écosystème,
Évaluer les impacts d’un environnement spécifique ou de facteurs de stress
anthropiques,
Évaluer la viabilité des mesures anthropiques (par exemple, la remise en état,
l’assainissement et la réintroduction).
La diversité des espèces est utilisée comme un aspect primordial de la surveillance
biologique. C’est un paramètre précieux pour déterminer la santé de l’environnement.
La biosurveillance est l’un des éléments essentiels pour évaluer la qualité de l’eau. Elle
est d’ailleurs devenue un élément intégral de la conduite d’études sur la pollution de
l’eau.
Les biomoniteurs sont disponibles « gratuitement ». Ils sont utilisés et compris avec un
minimum de préparation et d’entraînement. Un certain nombre espèces naturelles
puissent être considérées dans une certaine mesure comme des biomoniteurs.
Conclusion :
En conclusion, les bioindicateurs de milieu, qu'ils soient d'origine végétale ou animale,
sont des outils précieux pour évaluer la qualité de l'environnement. Ils permettent de
mesurer les effets de la pollution, de la dégradation de l'écosystème, de la perte de
biodiversité et du changement climatique. Les bioindicateurs peuvent fournir des
informations précises sur les conditions environnementales actuelles et aider à prédire
les tendances futures.
Les plantes et les animaux peuvent être utilisés comme bioindicateurs en raison de leur
sensibilité aux changements environnementaux. Les plantes sont souvent utilisées pour
surveiller la qualité du sol et de l'air, tandis que les animaux sont utilisés pour
surveiller la qualité de l'eau, de l'air et des habitats terrestres.
En utilisant les bioindicateurs, les scientifiques peuvent surveiller l'état de
l'environnement et prendre des mesures pour le protéger. Les gouvernements peuvent
utiliser les informations fournies par les bioindicateurs pour élaborer des politiques
environnementales plus efficaces. Les citoyens peuvent également jouer un rôle en
signalant les changements environnementaux qu'ils observent dans leur propre
communauté.
En somme, les bioindicateurs sont des outils essentiels pour protéger et restaurer les
écosystèmes, préserver la biodiversité et garantir un environnement sain pour les
générations futures.
Références :
1. Karr, JR (1991). L'intégrité biologique : un aspect longtemps négligé de la
gestion des ressources en eau. Applications écologiques, 1(1), 66-84.
2. Oliveira, V.H.F., & Alves, ES. (2016). Indicateurs biologiques dans les
programmes de surveillance environnementale : méthodes et considérations.
Surveillance et évaluation environnementales, 188(3), 175.
3. PNUE-WCMC, UICN et NGS. (2018). Rapport sur la planète protégée 2018.
Cambridge, Royaume-Uni : PNUE-WCMC.
4. Belaoussoff, S., & Lawrence, M.J. (2004). Développer des bioindicateurs à base
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5. Eeva, T., Ahola, MP, Rainio, K., & Lehikoinen, E. (2010). Biosurveillance des
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de l'environnement, 158(7), 1944-1956.
6. Anderson, P.D., Bruns, M.A. et Scherer, R.D. (2001). Bioindicateurs
d'invertébrés et leur utilisation dans la biosurveillance des écosystèmes
aquatiques. Journal de la North American Benthological Society, 20(2), 508-
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7. https://centre-developpement-agroecologie.fr/bioindicateur-biosurveillance-
pollution