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UNIVERSITÉ Centre de

LAVAL ~
__
Technologie
---- Minérale et de
Plasturgie Inc

GM 6 9 4 1 0

Analyse du marché du t (jU .~

carbonate de calcium 1 c AVR. N1S
DIR. INFORM. GÉOL.

CaCO3
; REçu Av
Daoud Aït-Kadi, ing, PhD
Professeur titulaire, Université Laval 3 0 JUIN 2e615
Ahmed Bouzenad r.,'.?ECTlON DES TITRES
_--_. MINIERS
PhD candidate, Université Laval

En collaboration avec Monsieur Réjean Hébert, ing. géo. PhD

Directeur de la recherche, secteur minéral du Centre de technologie minérale et de
plasturgie inc. Thetford Mines, Québec
 Centre de
UNIVERSITÉ Technologie
Minérale et de
Ll'1Yr1L. Plasturgie inc.

f Analyse du marché du carbonate

4 )
- de calcium CaCO3
i1 ►-- ., .
fi.. ~ ►•
1 4.

INTERVENANTS

Centre de technologie minérale et de plasturgie inc

Réjean Hébert, ing. géo. PhD.

Directeur de la recherche, secteur minéral
T : 418 338-6410, poste 326 C : 418 3310411 F : 418 338-9584
Centre de technologie minérale et de plasturgie inc.
671, boulevard Frontenac Ouest, porte 7C
Thetford Mines, Québec G6G 1N1
Courriel: rhebert(a~cegepth.gc.ca

Université Laval

Daoud Aït-Kadi, ing, PhD

Professeur titulaire
Département de génie mécanique, Pavillon Adrien-Pouliot, local : 1314 E,
1065, avenue de la Médecine, Université Laval, Québec (Québec), G1V 0A6
Tél: (418) 656-2131 poste 2378, Télécopieur: (418) 656-7415
Courriel: Daoud.Ait-Kadi @ gmc.ulaval.ca

Ahmed Bouzenad, PhD candidate

Chercheur en optimisation des systèmes de production et de maintenance
FIMIS, Laboratoire de fiabilité et maintenance des systèmes
Département de génie mécanique, Pavillon Adrien-Pouliot, Bureau 3515,
1065, avenue de la Médecine, Université Laval, Québec (Québec), G1V 0A6
Tél: (418) 953-0652
Courriel: ahmed.bouzenad.1 @ulaval.ca

Québec, le 10 avril 2015

1
 TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION : 4

I. LE CALCAIRE: 5
1.Minéralogie
2. Les formes du calcaire

II. POTENTIEL GÉOLOGIQUE DU CALCAIRE AU QUÉBEC (ANNExE4, PP: 54-65) 7

III. MODES D'EXTRACTION ET DE TRAITEMENT DU CALCAIRE 7

1.Exploitation des mines de calcaire
2. Traitement industriel
2.1. Production de la chaux vive
2.2. Production de la chaux éteinte
2.3. Les formes de chaux vive et de chaux éteinte au Canada
2.4. Eau et lait de chaux
2.6. Production du Carbonate de Clcium précipité-PCC
2.7. Production du Carbonate de calcium broyé -GCC

IV. LES APPLICATIONS INDUSTRIELLES DU CALCAIRE ET SES DERIVES 12

1. Les applications du calcaire concassé
2. Les applications de la chaux
2.1. Quelques spécifications de la chaux
3. Les applications du carbonate de calcium
3.1. Les applications du carbonate du calcium Précipité (PCC)
3.2. Les applications du carbonate de calcium broyé(GCC)
3.3. Quelques spécifications du carbonate du calcium
4. Les principaux producteurs au canada

V. LES TENDANCES DU MARCHÉ ACTUEL : 21

1. Le marché du calcaire concassé
2. Le marché de la chaux
3. Le marché du carbonate de calcium broyé(GCC)
4. Le marché du carbonate du calcium Précipité (PCC)

VI. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS : 33

ANNEXES
ANNEXE 1 : Proposition de cahier de charges pour une étude de marché
ANNEXE 2 : Bilan des consultations auprès des utilisateurs canadiens I
ANNEXE 3 : Bilan des consultations auprès des utilisateurs canadiens II
ANNEXE 5 : Potentiel géologique du calcaire au Québec

2
 LISTE DES FIGURES

FIGURE 1 : EXEMPLE DE PROCESSUS DE FABRICATION DE LA CHAUX 9

FIGURE 2 : EXEMPLE DE PROCESSUS DE PRECIPITATION 10

FIGURE 3 : EXEMPLE DE PROCESSUS DE FABRICATION DU GCC 13

FIGURE 4 : UTILISATIONS DU CALCAIRE CONCASSE AU CANADA 21

FIGURE 5 : VOLUME DE PRODUCTION DU CIMENT AU CANADA 22

FIGURE 6 : VOLUME DE PRODUCTION DU CIMENT AU QUEBEC 23

FIGURE 7 : PRODUCTION & CONSOMMATION DE LA CHAUX AU CANADA 25

FIGURE 8 : PRINCIPALES UTILISATIONS DE LA CHAUX AU CANADA 26

FIGURE 9 : TENDANCE DE LA CONSOMMATION DE LA CHAUX AU CANADA 26

FIGURE 10 : TENDANCE DE LA PART MOYENNE DE LA CONSOMMATION DE

CHAUX AU QUEBEC EN % 28

FIGURE 11 : COMMERCE NORD-AMERICAIN : EXPORTATION DU GCC ET

PCC 29

FIGURE 12 : COMMERCE NORD-AMERICAIN : IMPORTATION DU GCC ET

PCC 29

FIGURE 13 : PRINCIPALES ENTREPRISES PRODUCTRICES DE GCC ET PCC EN

AMERIQUE DU NORD EN 2012 30

FIGURE 14 : MARCHÉ NORD-AMERICAIN : PART DU MARCHÉ DU PCC

(2011) 30

FIGURE 15 : MARCHÉ NORD-AMERICAIN : PART DU MARCHE DU GCC

ESTIMÉ (EN POURCENTAGE) 31

3
INTRODUCTION

Le mandat qui nous est confié, porte essentiellement sur l'identification des produits,
calcaire et ses dérivés, exhibant le plus haut potentiel de vente autant par la valeur de
ceux-ci que par le volume de production en regard des marchés.

Il s'agit de recueillir des informations sur la production et la consommation de ces

produits et de mener une enquête auprès des acteurs économiques représentatifs des
secteurs : de la cimenterie, de l'alimentation animale, de la pharmaceutique et de
l'environnement. Les personnes interrogées sont membres d'une organisation privée ou
publique du domaine choisi. Les entretiens sont retranscrits fidèlement avec l'accord de
la personne interrogée. Une analyse qualitative des informations a été effectuée.

Ce rapport vise à identifier les marchés du calcaire et de ses dérivés à l'échelle nationale,
et tout particulièrement, les marchés des produits à forte valeur ajoutée tels que: la
chaux, le carbonate de calcium précipité- PCC et le carbonate de calcium broyé-GCC.

À la lumière des informations recueillies, ce document donne une image du marché

actuel de la chaux et du carbonate du calcium et des tendances futures. Il peut constituer
une base solide à une étude plus détaillée du marché. Cette dernière permettra, entre
autres, d'identifier créneaux à privilégier, en particulier, la pertinence d'un atelier de
micronisation et de ses caractéristiques de base.

A propos des perspectives pour l'avenir, les projections ont été établies sur la base des
données disponibles et en utilisant la méthodologie décrite dans cette étude.

Le contenu du rapport reprend la méthodologie utilisée, les modes d'extraction et de

traitement des différents produits, leurs applications industrielles, les tendances des
marchés actuels, la nature et l'étendue des informations recueillies et le bilan des
consultations auprès des utilisateurs canadiens de la chaux et du carbonate du calcium.

MÉTHODOLOGIE UTILISÉE :

1- Validation des objectifs du mandat;

2- Élaboration du questionnaire pour la collecte des informations pertinentes;
3- Analyse des données recueillies;
4- Validation des données auprès de quelques utilisateurs canadiens;
5- Présentation des résultats préliminaires (POWERPOINT);
6- Rédaction et dépôt du rapport.

4
 I. LE CALCAIRE

1. Minéralogie :

La teneur moyenne de l'écorce terrestre est de 3 à 4 % en carbonate de calcium.

L'élément calcium est présent dans la nature sous forme carbonatée. Sa formule chimique
(CaCO3) désigne une matière première qu'on retrouve, dans la nature, sous forme de
Calcites ou d'Aragonite.

Les principales roches carbonatées les plus commercialisées sont les calcaires et les
dolomites. Cs dernières se composent principalement de calcite (CaCO3) de dolomie
(CaCO3.MgCO3), des marnes, qui contiennent de la calcite et de l'argile. Elles peuvent
également contenir des impuretés telles que : les matières organiques, des silicates, des
phosphates, des sulfures, des sulfates, des oxydes et autres. Autres minéraux, notamment,
la sidérite (FeCO3), l'ankérite (Ca2MgFe(CO3)4 et la magnésite (MgCO3), sont souvent
associés au calcaire. On y retrouve aussi de la dolomite en petites quantités.

La classification, la plus utilisée, est celle qui a été établie par. J. Pettijohn (1949) 1. Elle
est liée au pourcentage d'oxyde de magnésium (MgO) que contient la roche.

Appellation % de MgO
Calcaire Oà1,1
Calcaire magnésite 1,1 à 2,1
Calcaire dolomitique 2,1 à 10,8
Dolomite calcique 10,8 à 19,5
Dolomie 19,5 à 21,7

2. Les formes du calcaire :

La calcite a une valeur économique élevée par rapport à la dolomite, aux marbres et à la
craie. La similitude, entre les propriétés physiques des minéraux carbonatés, rend la
distinction entre eux un peu difficile. L'Aragonite (CaCO3), par exemple, a la même
composition chimique que la calcite. La différence réside dans la structure cristalline.

L'analyse chimique, la diffraction des rayons X, la microscopie électronique sont les tests
les plus utilisés pour identifier les caractéristiques physico-chimiques de ces minéraux
et/ou de ces roches.

Ci-dessous quelques propriétés physiques de minéraux carbonatés :

- Calcite CaCo3 (56% de Cao) : de forte teneur dans les calcaires et les marbres,
ainsi que d'autres roches sédimentaires et métamorphiques. Il se produit dans le

1 PETTI JOHN, F. J., 1949, Sedimentary rocks : New York (Harper Bros.), 526 pp

5
 système cristallin hexagonal et rhomboédrique avec un bon clivage. Dureté 3
(échelle de Mohs). Densité 2,72. Un point de fusion de 840° se produit
généralement en blanc ou incolore (hyaline) et coloré quand il contient des
impuretés.

Dolomie CaCo3MgCo3 (34% de Cao et 21,95% MgO) : Son origine peut avoir été
secondaire, en remplaçant le calcium par du magnésium. Système cristallin
hexagonal, généralement en cristaux rhomboédriques avec des côtés incurvés.
Dureté 3,5 à 4,0. Densité 2,87. Il se produit généralement dans des couleurs
blanches et roses.

Aragonite (CaCO3) 56% de CaO : Il est moins stable que la calcite et beaucoup
moins fréquent. Il se produit à basse température dans affleurements à proximité
des gisements surface, surtout dans les calcaires, les roches sédimentaires et
métamorphiques. Système cristallin orthorhombique. Dureté 3,5 à 4,0. Densité
2,93 à 2,95. Il se produit généralement sous forme hyaline.

- Sidérite (FeCO3) : Cristaux rhomboédriques de couleur brune ou noire, sont plus

fréquents. Dureté 3,5 à 4,0. Densité de 3,7 à 3,9.

- Ankérite (Ca2MgFe(CO3)4: il se produit dans le système hexagonal,

communément avec des cristaux rhomboédriques. De dureté de 3,5 à 4,5. De
densité de 2,96 à 3,1. Habituellement de couleur blanche, rose ou grise.

- Magnésite (MgCO3) : Système hexagonal. Elle se trouve habituellement sous

forme granulaire ou de masse terreuse. Les couleurs les plus courantes vont du
blanc au jaune; en autres couleurs quand il y a des impuretés.

NB :

- Le terme «calcaire» est utilisé pour décrire un groupe de roches avec une teneur
de plus de 50% de carbonates de calcium CaCO3.
Les roches carbonatées utilisées pour la production de charges minérales doivent
remplir divers critères chimiques et physiques de façon à fournir à coût
raisonnable un produit finement broyé répondant aux normes de l'industrie 2
- La pureté chimique et minéralogique du calcaire est très importante surtout
lorsqu'il s'agit d'un produit de haut de gamme. Le calcaire doit contenir un
minimum d'impuretés solubles et le pourcentage de carbonate de magnésium ne
doit pas être élevé.

2
P. W., HARBEN The Industrial Minerals Hand Book Industrial Minerals Information Ltd, , London. 4' Edition, 2002.

6
 - Peu de gisements qui ont suffisamment de la qualité pour fournir des produits de
haute gamme pour des applications industrielles.

II. POTENTIEL GÉOLOGIQUE DU CALCAIRE AU QUÉBEC

Un rapport détaillé portant sur la qualité des gisements de calcaire au Québec se trouve
en Annexe 4. Source : Ministère de l'Énergie et Ressource naturelles, Québec.

III. MODES D'EXTRACTION ET DE TRAITEMENT DU CALCAIRE

Le calcaire est un produit relativement peu coûteux, ce qui implique que les coûts de
logistique, de marketing et autres, sont particulièrement importants par rapport à son prix.

L'obtention de produits à valeur ajoutée pour de diverses applications nécessite un

processus de traitement rigoureux et complexe. Cela se produit lorsqu'on cherche à
fabriquer des produits pour des applications industrielles, particulièrement dans les
industries du papier, plastiques, peintures, le caoutchouc..etc, car la contamination par les
impuretés, particulièrement métalliques, impacte la qualité du produit, et par conséquent
baisse de sa valeur.

1. Exploitation des mines de calcaire

Le calcaire est extrait, généralement, à ciel ouvert. Le traitement des roches carbonatées,
particulièrement le calcaire, dépend de l'utilisation et les spécifications du produit final.

L'extraction se fait par abattage à l'explosif et le transport vers la centrale de concassage-

criblage.

Le traitement par concassage-criblage permet de classer les produits selon leur

granulométrie. Le calcaire concassé est généralement destiné aux secteurs de la
construction génie civil, des travaux publics et d'assainissement.

2. Le traitement industriel3

2.1. Production de la chaux vive : est obtenue par calcination du calcaire, dans des fours
entre 900 et 1250°C. Le calcaire enfourné dans le four (la pierre à chaux) a une
granulométrie comprise entre 5-10 et 250µ. Les "fines" qui risqueraient de boucher les
fours sont vendues comme calcaire. Il faut, en moyenne, 3,5 tonnes de calcaire extrait
pour produire une tonne de chaux.

CaCO3 > CaO + CO2

3 CLAUDE Jacques, La chaux : ses utilisations, Balthazard et Cotte/Techno-Nathan, 1990

7
Habituellement, les fours sont situés à la proximité des carrières d'extraction. Une partie
importante de la production à usage captif est effectuée directement par les industries
utilisatrices telles que les sucreries, les papeteries, quelques usines sidérurgiques. Cette
production est appelée production captive, dans beaucoup de cas d'études, elle n'est pas
prise en compte par les statistiques de la profession.

2.2. Production de la chaux éteinte (hydratée) : est obtenu par ajout d'eau à la chaux
vive dans des hydrateurs. La quantité d'eau ajoutée est ajustée de façon à obtenir la chaux
éteinte sous forme d'une poudre sèche.

Pour produire une tonne de chaux éteinte, il faut 0,3 m3 d'eau pour l'hydratation et par
ailleurs, de 0,3 à 0,4 m3 est évacué sous forme de vapeur d'eau. La température atteinte
est de 110°C.

CaO + H2O > Ca(OH)2 AH° = - 65,5 kJ/mole

2.3. Les formes de chaux vive et de chaux éteinte au Canada:

Au Canada, La chaux vive est disponible sous trois formes :

Chaux calcique vive—dérivée de pierre calcaire contenant entre 0 et 5%

de carbonate de magnésium.
Chaux vive magnésienne—dérivée de pierre calcaire contenant entre 5 et
35% de carbonate de magnésium.
Chaux dolomitique vive—dérivée de calcaire contenant entre 35 et 46%
de carbonate de magnésium

Selon le type de chaux vive utilisée et les conditions d'hydratation utilisées, la quantité
d'eau de la combinaison chimique varie comme suit :

Chaux calcique éteinte —la chaux calcique vive produit une chaux éteinte
qui renferme généralement de 72 à 74% d'oxyde de calcium et de 23 à
24% d'eau combinée chimiquement.
Chaux dolomitique éteinte (normale) —lors de l'hydratation dans des
conditions atmosphériques, seule la partie d'oxyde de calcium de la chaux
dolomitique vive est éteinte, produisant de la chaux éteinte ayant la
composition chimique suivante : 46 à 48% d'oxyde de calcium, 33 à 34%
d'oxyde de magnésium, et 15 à 17% d'eau combinée chimiquement.
Chaux dolomitique éteinte (pression) —produite à partir de chaux
dolomitique vive sous pression, ce procédé permet d'hydrater tous les
oxydes de magnésium et les oxydes de calcium, et de produire la
composition chimique suivante : 40 à 42% d'oxyde de calcium, 29 à 30%
d'oxyde de magnésium, et 25 à 27% d'eau combinée chimiquement.

8
2.4. Eau et lait de chaux :

- L'eau de chaux est obtenue par dissolution, juste avant saturation, d'hydroxyde de
calcium dans l'eau, la solubilité de l'hydroxyde étant, à 20°C, de 0,125 g pour 100 g de
solution. Son pH est de 12,4, à 25°C. Une solution fraîchement préparée est limpide, elle
se trouble au cours du temps par dissolution du dioxyde de carbone atmosphérique et
précipitation de carbonate de calcium.

- Le lait de chaux est une solution saturée d'hydroxyde de calcium contenant, en

suspension, un excès d'hydroxyde.

La figure ci-dessous illustre les processus de fabrication et de traitement des différents

produits : calcaire concassé et la chaux

FABRICATION DE LA CHAUX
1
CARRIERE Farag=e.Abanage
Chargement Ty r. spur,

____416itist
Concassage
Maire Concassage ratel
i[
gai primaire

Eau recycles
de Faso

Criblage
Broyage 10 Broyage

4 1 1
Silos ...) Silos
de pierre defines
a chaux

lJ

Calo.re
[CaC©i Expedttlons par train camion bateau

FOURS
combus.lbles

Four rotatif

Four vertical
J Precede similaire pour la
chaux •Ite
!Cao] c[tau% magneslenne a cotonne

AVAL 14ydratanan
FOURS 4 1: Criblage
Silos Me Ir
Fines Oe I ~Hydra.eur
Concassage L chaux
~II : chant
Sllds Se
chaux en
roches
Concassage
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roches glio
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Cbatu en Broyage Chair[ Chaux
roches orate ~
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4 ✓'

x ~ai a
If
.W14. w0.
Trail Carr len Bateau Wagon citerne Cannon Canaan citerne Bateau

Figure1 : Exemple de processus de fabrication de la chaux

Source : Fabricant Belge, Lhoist

9
2.6. Production du Carbonate de calcium précipité-PCC :

Le CaCO3 est également produit synthétiquement, en quantités nettement moins

importantes, par précipitation de lait de chaux purifié à l'aide de CO2 ou de carbonate de
sodium naturel. Dans ce dernier cas, de l'hydroxyde de sodium est également produit.

r — ~ f+éscr vc>ir ~
Eau
d'cti u
1
1
1
Il 1
f3«oyage du Four 1 ~ Eatincliost llydrer Réscrvoirde
calcaire ch:tux dc la clsaux cyclone lait dc chaux

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f E'rnucltC75abt`
CO2 f •-•10- dc la boue
t ("slurry")
fi
Carbonatatio —

Hydro- Filtration
cyclone —r sous vide
—►- Sichoir —Ir- Broyeur —ai- Entreposage

Figure2 : Processus de précipitation

Source: Centre de Technologie Minérale et de Plasturgie, Thetford Mines

2.7. Production du Carbonate de calcium broyé -GCC

La roche calcaire naturelle est broyée pour obtenir un carbonate de calcium de

granulométries fines appelé GCC dont les caractéristiques du produit utilisé comme
charge minérale dépendent essentiellement de l'utilisation :

- Les charges, grossières (20 à 451.tm) (moquettes);

- les charges de granulométrie moyenne (10 à 20µm) contribuent à
l'augmentation de la blancheur (mastics, adhésifs)
- les charges fines (3 à 10µm) et ultra-fines (0.5 à 2µm) permettent d'améliorer
les résistances techniques et électriques, la densité, la couleur et l'opacité
(papier, plastiques, peintures)

Les carbonates utilisés comme charge contiennent le plus souvent plus de 95% de
CaCO3. Le minéral le plus répandu est :

- la calcite (système rhomboédrique),

- l'aragonite (système orthorhombique).
La dolomie : minéral carbonaté composé de calcium et de magnésium.
CaMg(CO3)2

10
Un certain nombre d'impuretés peuvent affecter les caractéristiques physiques ou
chimiques de ces calcaires :
- le carbonate de magnésium (dans les calcaires dolomitiques),
- les argiles (calcaires marneux),
- le quartz (calcaires gréseux),
la silice (cherts ou silex),
les matières organiques (colorations brunes ou grises) et
les oxydes et sulfures.
Le processus de fabrication du GCC est illustré dans la figure 3 :

°p.n tail mint

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Screening
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i -~
;law Crusher Nlu.lvn}; taiais+n II
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ml+xt irukher

B II mill I
1L'tt autogcmwa. mill
Conne g,rinding
FkHau inn L~1

Primary prntlucis
Finitihecl Prrxtt1w
Fine grirrclinp.
Cyclone
i hickcning
C'la*•ifier Hull mill II
1M/et hurl mill

I-ini+heJ 6lrixtucl ►ti'it fia: grimliap piani

I I I I

N I 1 N ~I
Tanks Tanks Tanks
I I II
GrainsJ Fine Prawakr/
Cf>kNL rkYtk'r I iller} Slurry Slurry Sturry
}

It.J1IrMR1S6 Truck Rualrtarul Truck Ship

Figure3 : Exemple de processus de fabrication du GCC

Source : British Calcium Carbonate Federation

11
 IV. LES APPLICATIONS INDUSTRIELLES

Les calcaires se trouvent sous différentes formes physiques : en granulométriques

diverses : en agrégats et en moellons, mais aussi broyé, moulu ou micronisé.

On peut les trouver, également, sous différentes formes chimiques :

CaCO3 (calcaire)
CaO (chaux vive),
Ca(OH)2 (chaux hydratée ou chaux éteinte)

L'utilisation des calcaires sous ces différentes formes couvrent certaines applications
industrielles, parmi lesquelles on peut citer :

1. Applications du calcaire granulé:

- Production du ciment :

Le ciment est constitué d'un mélange moulu de calcaire avec de l'argile qui est ensuite
broyé et calciné dans des fours rotatifs horizontaux à 1450°C. Le résultat est la
production de clinker, un produit intermédiaire, qui on ajoute de petites quantités de
gypse, le calcaire et d'autres matériaux, en fonction du ciment à produire. Le clinker et les
additifs sont ensuite broyés pour obtenir une poudre fine, qui est le ciment.

- La construction et travaux publics :

Les granulats de calcaire agglomérés à l'asphalte, constituent des revêtements de routes,

d'aires de stationnement ou de terrasses.

Agglomérés parfois au plâtre, ils donnent le béton de plâtre.

En vrac, faiblement compactés, ils forment les bons remblais après fouilles.

En vrac, puissamment compactés, ils peuvent remplir des trous foncés à force dans un
terrain médiocre pour l'améliorer, ou même surmonter un terrain mauvais pour former
une couche d'assise acceptable à une construction.

En vrac, sans compactage, ils constituent en tranchée un matériau drainant ou, en

terrasse, une couche protectrice d'une étanchéité par asphalte.

NB : Chacun de ces emplois requiert une granularité adaptée selon les exigences de
qualités physiques : compacité versus porosité maximale, dureté, état de surface,...et
chimiques : inertie, activité pouzzolanique ou hydraulique.

12
2. Les applications de la chaux :

Les utilisations de la chaux sont nombreuses et variées. La chaux et ses produits dérivés
représentent un élément constitutif de toutes les économies industrielles. Ces produits
sont utilisés à travers le Canada, notamment :

Dans le secteur de l'environnement: la chaux est utilisée pour le traitement

de l'eau potable, des eaux usées et des eaux d'égouts, la désulfuration des gaz
de combustion, l'agriculture, le traitement des déchets animaux, la
stabilisation et la restauration du sol, l'asphalte, l'huile et le gaz, la
production d'électricité et la construction d'édifices.

- La chaux est également essentielle pour la production d'acier, d'alumine, de

pâtes et papier, d'uranium, d'or, de cuivre, de produits chimiques et autres
matériaux essentiels.

L'industrie du revêtement routier utilise la chaux hydratée comme additif

pour préserver l'enrobage. Des études4 ont montré que l'ajout de la chaux
hydratée à de l'asphalte, mélangé à chaud, augmente les coûts de construction
de 12 % mais prolonge la durée de vie de l'autoroute de 38 %.

le raffinage du sucre et autres.

2.1. Spécifications physiques de la chaux5 :

En se référant à la norme ASTM C51 :

La chaux vive se retrouve selon les spécifications suivantes :

Chaux en gros morceaux (8 pouces maximum de diamètre);

Chaux broyée (de 1/4 à 2 1/2 pouces);

Chaux moulue (1/4 pouce ou moins);

Chaux pulvérisée : un format typique passe dans un tamis No. 20;

Chaux granulaire : galets d'un pouce, moulé à partir de poudre fine;

La chaux éteinte est disponible uniquement sous forme de poudre fine ou de lait. Les
catégories normales de chaux éteinte, destinée à la plupart des applications chimiques,
ont un taux de 85% ou plus et passent dans un tamis de 200-mesh, alors qu'on peut

4 Hicks, R. Gary & Todd V. Scholz. "Life Cycle Costs for Lime in Hot Mix Asphalt." Report & Software
for National Lime Association, 2001
5 Société Canadienne des producteurs de chaux.

13
obtenir de la chaux éteinte aussi fine de 99,5%, passant dans un tamis de 325-mesh, pour
des applications spéciales.

Les chaux éteintes utilisées en construction sont divisées en quatre types (tel que décrit
dans les spécifications de la norme ASTM C207) (ex. chaux éteinte destinée à la
maçonnerie):

Type N — chaux éteinte normale

Type NA — chaux éteinte à entraînement d'air normale

Type S — chaux éteinte spéciale

Type SA — chaux éteinte à entraînement d'air spéciale

Il existe une norme (ASTM C911), pour les utilisations chimiques et industrielles de la
chaux. Les utilisations dont il est question comprennent l'adoucissement de l'eau, le
traitement de l'eau, le blanchiment à l'hypochlorite, les briques de silice, les produits de
silicate de calcium, le traitement des déchets industriels, la pâte au bisulfite et le carbure.
On peut se procurer cette norme directement auprès de l'ASTM à l'adresse
www.astm.org.

3. Les applications du carbonate de calcium :

Le Carbonate de calcium commercial est produit de deux manières: par l'extraction et le

traitement des minerais naturels ou synthétiquement ou dérivé de la chaux, par
précipitation chimique. Le Carbonate de calcium broyé est communément appelé GCC.
Le Carbonate de calcium précipité (PCC) est produit par un processus de re-carbonisation
ou en tant que sous-produit de certains procédés chimiques (par exemple, le procédé
Solvay ou la production de soude caustique).

3.1. Applications du carbonate du calcium Précipité (PCC) :

Le carbonate de calcium précipité (PCC) est appliqué principalement dans les

industries:

- Adhésifs et Scellants :

Le PCC est principalement utilisé comme un additif rhéologique dans les

scellants de haute performance. Les carbonates de calcium précipités sont utilisés
comme charges dans les adhésifs et produits d'étanchéité. En raison de leurs plus
petites tailles, ils sont principalement utilisés comme additif rhéologique primaire
dans des produits de haute performance.

14
 - Peintures et Encres :

Le (PCC) est utilisé dans les peintures et les encres comme agent d'allongement
pour augmenter l'opacité et réduire la porosité pour la conservation à sec. La
formulation flexographique, héliogravure, les encres de sérigraphie,
lithographique ou de soie avec le PCC peut améliorer la qualité tout en réduisant
les coûts.

- Papier :

Le PCC est utilisé pour des applications semblables au GCC mais la taille des
particules est beaucoup plus fine et plus rigoureusement contrôlée. Cela permet
au PCC d'être utilisé plus pour le couchage du papier et la finition de surface. Le
PCC peut être utilisé comme additif afin d'améliorer la brillance ou comme aide
dans le collage du papier.

- Plastique :

Le PCC est utilisé pour aider flux de contrôle et les caractéristiques de moulage
de composants fins. Il a également un effet significatif sur la résistance du PVC
rigide.

- Alimentaire & Pharmaceutique :

De nombreux médicaments et produits cosmétiques contiennent du PCC comme

matière de base pour des comprimés ou de groupage de médicaments liquides, de
pommades ou de crèmes. Le PCC est utilisé dans les dentifrices comme aide à la
viscosité et comme abrasif doux.

3..2. Applications du carbonate de calcium broyé (GCC)

Le carbonate de calcium broyé (GCC) et le carbonate de calcium précipité (PCC) sont

utilisés dans plusieurs applications industrielles. Les qualités commerciales du carbonate
de calcium ont été développées pour répondre aux exigences techniques en optimisant les
propriétés telles que : la pureté, le degré de blancheur, la granulométrie,
l'homogénéité...etc. Parmi ces applications du carbonate de calcium broyé,
mentionnons :

15
 - Adhésifs et scellants :

Comme charge et pour le contrôle de la viscosité, le GCC est souvent l'ingrédient

principal pour les produits d'étanchéité, des adhésifs pour carreaux de céramique. Sa
teneur peut atteindre, pour certains produits, jusqu'à 80% de la formule.

- Alimentation animale :

Comme source de calcium et une aide à la digestion, le GCC est incorporé comme
complément alimentaire et antiacide.

- Construction :

Le GCC a longtemps été utilisé comme une charge dans des matériaux comme l'asphalte,
le carton bitumé et le plâtre. D'autres applications font leur apparition dans de nouveaux
domaines (bétons, mortiers, à titre d'exemple).

- Environnement :

Le GCC est utilisé pour la désulfurisation de la combustion de gaz dans les centrales
électriques, la désacidification des forêts et des rivières, le traitement d'eau potable et
comme agent extincteur contre les incendies.

- Engrais :

Le GCC a été reconnu comme fertilisant pour l'agriculture, la stabilisation de l'acidité du

sol et source de calcium essentielle pour le soutien des cultures.

- Restauration et ménages :

Le GCC est reconnu comme un abrasif doux et source de calcium. Il est souvent utilisé
comme supplément alimentaire de peu coûteux et antiacide, ou comme un liant chimique.

- Verre et céramique :

Le GCC est un composant essentiel de calcium dans la fabrication de verre plat et

conteneurs.

- Peintures et revêtements de surface :

Le GCC est l'extension la plus importante pour les peintures. Il est utilisé pour étendre les
résines et polymères dans les peintures. La couleur est évidemment importante .I1 est
utilisé aussi comme une aide à la pigmentation, et aussi pour aider à contrôler la finition.

16
 - Papier :

Le GCC est utilisé à la fois comme charge pour le papier et un pigment de couchage. Le
GCC à haute qualité est largement utilisé dans la fabrication du papier. La granulométrie
cohérente et la couleur sont essentielles. Comme un matériau alcalin, il réduit l'acidité du
papier et améliore la durabilité des imprimantes.

- Plastiques :

Le GCC est largement utilisé, en tant que charge, dans les produits plastiques,
comprenant jusqu'à 25% du volume6. Il améliore la rhéologie et réduit les coûts. Le GCC
est souvent mélangé à des additifs tels que les stéarates comme aide au collage à
l'intérieur de la matière plastique.

Caoutchouc & Élastomères :

Le GCC contribue à améliorer les propriétés mécaniques. Il est utilisé comme diluant et
pour contrôler les propriétés d'écoulement des produits qui doivent être moulés ou
extrudés.

NB: utilisations des Dolomites :

Les utilisations de la dolomite sont, en grande partie, similaires à celles des GCC. Sa
teneur en magnésium l'exclut de certains secteurs tels que : les aliments, les produits
pharmaceutiques... etc. D'autre part, le magnésium, comme le calcium, est un élément
biologique important, qui est d'intérêt pour l'agriculture et la foresterie. Les Dolomites et
de magnésium sont donc utilisés pour le chaulage agricole et la réhabilitation de plus de
acidifiée terres et des eaux.

3.3. Quelques spécifications du carbonate du calcium'

- Production du papier

La proportion de minéraux dans le papier varie de 15 à 30% et peut atteindre 40% dans
des papiers de luxe.
I caharge Couchage
I Blaricheur(sur produit sec) 185 à 96% 1,5 à 3%
( Indice de jaune (jaunicité) 11,5 à 4,5% 1,5 à 3%
Répartition granulométrique I86%<2Nm 90 à 95%<lpm
I1%<10Nm max 0,7 pm moyenne
'Surface spécifique 10m2/g
Abrasivité 4mg

6 The British Calcium Carbonates Federation (BCCF),

http://www.calcium-carbonate.org.uk/index.asp , (site web consulté en date du 22 février 2015).

7 L'Entreprise Nationale des Granulats "ENG", Algérie

17
 - les plastiques et les caoutchoucs

Mastics

Blancheur (sur produit sec) 85à90%

Répartition granulométrique 99,5pm<44pm
10%<1pm max
5 à 7 pm moyenne
Prise d'huile 14g/lOOg de poudre
Prise de DOP (diotylphtalate) 17g/100g de poudre

PVC

[Blancheur (sur produit sec) 85 à 95%

Blancheur (sur produit + DOP) 36 40
Indice de Jaune (jaunicité) 1,5 à 4,5
Répartition granulométrique 97%<25 ~m
20 é 50°10<2 pm max
2 $ 6 pm mo nnia
Prise d'huile 14 â 189/1009 da
p0 ud m
Prise de DOP (diotylphtalate) 17 â 25g[100g dia
po ud ria

- les peintures

Pour les peintures de haut de gamme, les carbonates de calcium utilisés subissent un
traitement de surface à l'acide stéarique. Ce traitement leur confère les qualités suivantes :

ancheur (sur produit sec) 93 à 96%

Indice de jaune (jaunicité) 1,5 à 4,5
Répartition granulométrique 90%<2 pm
0,7 pm moyenne

- La pharmaceutique et les cosmétiques

Teneur en CaCO3 >= 98,5%

Insolubles dans l'acide acétique <= 0,20%
Chlorures <= 330 ppm
Sulfates <= 2 500 ppm
Arsenic <= 4 ppm
Baryum <= 200 ppm
Fer <= 200 ppm
Magnésium et métaux alcalins <= 1,5%
Métaux lourds <= 20 ppm
Perte à 105°C <= 2,0%

18
Exemples$ d'utilisation: la teneur en calcaire, en chaux ou en carbonate du calcium pour
certaines applications industrielles
CONSTRUCTION , GÉNIE CIVIL et TRAVAUX
PUBLICS
Métallurgie et verrerie

Un m3 de mortier contient 100kg de

• Pour une tonne d'acier il faut 150kg de
chaux, 185 kg de ciment, 1800 à 1900 kg
calcaire et 50 kg de chaux.
de granulats et 235 kg d'eau.
Le ciment est réalisé avec 80% environ de
Pour une tonne de verre il faut 700kg de
calcaire et 20 % d'argile, chauffé à 1450°C.
sable (SiO2) 300 kg de calcaire et 130 kg de
C'est du ciment dit «ciment portland»
soude et pour une tonne de soude il faut
• Un logement demande de 100 à 300
1300 kg de calcaire.
tonnes de granulats.
• Un kilomètre d'autoroute environ 30 000 t

CHARGE

• Une tonne de papier contient 250 à 300 kg de

calcaire pour faire la couche de finition.
• Les PVC en contiennent de 17 à 40% DE
CARBONATE DE CALCIUM et de 40 à 80%
• Les mastics sont composés de 85% de
carbonates et de 15% d'huile de lin.
• Les peintures renferment de 10 à 40% de
carbonates.

AGRO-ALIMENTAIRE

ENVIRONNEMENT Il faut 20 kg de calcaire pour fabriquer 100

kg de sucre..
Un m3 d'eau potable demande de 50 à 200 La chaux et le carbonate de calcium sont
grammes de chaux (précipitation des utilisés dans de nombreux produits
métaux lourds et floculation des boues). d'alimentation humaine et animale.
Le carbonate de calcium est un composant
essentiel de la fabrication du dentifrice.

8
Utilisation du calcaire, Documents pédagogiques, Association Géologique d'Alès et de sa Région (AGAR)

19
4. Les principaux producteurs au canada9:

Carmeuse Lime 'etFS

www.carmeusena.com CARMEUSE`
N?ATURAL CHEMICALS

Chemical Lime
www.chemicallime.com OChemical Lime

T 7 iI T 7
Graymont vv-vvy,
www.graymont.com ZS=
+GRAYMONT

Miller Minerals
www.millergroup.ca

9 Membres de la Société canadienne des producteurs de chaux

20
 VI. LES TENDANCES DU MARCHÉ ACTUEL

On distingue les granulats, obtenus après concassage , et qui sont utilisés dans les
travaux publics, les bétons, du calcaire utilisé comme amendement et de celui de qualité
chimique qui est produit selon deux procédés, l'un chimique pour le carbonate de calcium
précipité, l'autre, à partir de calcaire naturel de grande pureté et finement broyé.

1. Marché du Calcaire concassé

La Figure 4 présente la consommation du calcaire concassé au Canada.

On remarque que le secteur de la construction et des travaux d'infrastructures absorbent

environ 77% de la consommation totale du calcaire. La production de ciment, de son
côté, consomme environl5%. 3,5% de la consommation sont destinés à des utilisations
diverses, notamment, les industries chimiques et métallurgiques. La figure indique aussi
que 3.18% de la consommation totale de calcaire sont destinés à la fabrication de chaux.

CANADA: Comsommation du calcaire

1,27%
• Construction
0,96%

• Production du ciment
6°

• Pierre pulvérisée

77,29% • Diverses pierre

• Production de chaux

• Industries chimiques et
métallurgiques

Figure 4: adaptée à Railroald Industries Incorporated (2008)

1.1. Tendance de la consommation des granulats en construction

21
Le marché des granulats est cyclique. Il dépend des projets d'infrastructures publiques
(routes, autoroutes...), travaux de génie civil, des projets de construction à usage
commercial ou résidentiel... etc1°

1.2. Tendance de la consommation du calcaire dans la fabrication du ciment

Selon l'Association Canadienne du Ciment (ACC), l'industrie Canadienne du ciment et

du béton génère, annuellement, plus de 8 milliards de dollars de ventes. Elle contribue
pour 2,9 milliards de dollars au PIB.

En 2010, une nouvelle classe de ciment, appelée « ciment portland au calcaire (CPC)11 »,
fait son entrée sur le marché canadien. À la différence du ciment portland ordinaire, qui
peut contenir jusqu'à 5 % de pierre calcaire, le ciment portland, au calcaire ou CPC,
s'obtient par l'ajout d'une proportion de 6 % à 15 % de pierre calcaire au clinker de
ciment portland au moment du broyage.

Au Canada, Les quantités de ciment produites annuellement se situent généralement entre

11600 kilotonnes et 12400 kilotonnes. Selon le bulletin d'information de mars 2014, de
Ressources naturelles Canada, la production de ciment a diminué sur le plan du volume
et de la valeur de production au ralentissement du secteur de la construction à l'échelle
nationale.

Volume de production du ciment au Canada en

milliers de tonnes métriques
12600
12400
12200
12000
11800
11600
11400
11200
11000
2010 2011 2012 2013 2014

Figure 5. : Source : Statistique Canada, CANSIM, tableau 303-0060

10
WILLET, J. C., 2011- Stone Crushed, Minerals Yearbook, U.S.Geological Survey
11 Leciment portland au calcaire figure déjà dans les normes CSA A 3000— Compendium des matériaux liants et CSA A 23.1— Béton :
Constituants et exécution des travaux. Il est agréé par le Code national du bâtiment du Canada (CNB) et le Code du bâtiment de
l'Ontario (OBC). Bien qu'il soit nouveau au Canada, il y a plus de 25 ans qu'on l'utilise en Europe.

22
Au Québec, les quantités de ciment, produites annuellement, se situent généralement
entre 2 500 kilotonnes et 3 000 kilotonnes, avec des prix de vente relativement stables
d'une année à l'autre.

Volume de production du ciment au Québec

en millier de tonnes métriques
3 500
3 000
2 500
2000
1 500
1 000
500
0
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013p

Figure 6. : Source : Institut de la statistique du Québec.

*p : les données pour 2013 sont préliminaires

1.3 Prévisions

D'après le directeur du « marchés et affaires techniques de l'Association Canadienne du

Ciment » le gouvernement du Québec a mis en place, en janvier 2013, le système
québécois de plafonnement et d'échange des droits d'émission de gaz à effet de serre
(SPEDE), communément appelé le marché du carbone. Cette nouvelle réglementation
pousse l'industrie du ciment à limiter ses émissions de CO2. Cette limitation force les
cimenteries à utiliser le calcaire avec un haut grade de pureté et sans intrusions (soufre, à
titre d'exemple) contribuant aux émissions de CO2.

Marché de la chaux

Au Canada, l'industrie de la chaux est divisée en deux : la production pour le marché

libre et la production captive. Le marché libre est destiné aux divers utilisateurs et à une
variété de procédés industriels, tandis que la production captive est une exigence propre
aux procédés d'une unité industrielle donnée. Onze usines, réparties dans six provinces
(Nouveau-Brunswick, Québec, Ontario, Manitoba, Alberta et Colombie-Britannique),
produisent de la chaux sur le marché de libre concurrence. La production captive est
effectuée à deux autres usines, une en Ontario et l'autre en Alberta.

D'après les estimations de la production mondiale du Geological Survey des USA

(USGS), le Canada est classé 6e producteur de chaux en 2012 avec un volume de
production de 1.9 Mt. On prédit que cette position sera maintenue pour les cinq (5)
prochaines années.

23
Les deux tableaux ci-dessous résument la valeur des expéditions de chaux produite au
Canada et au Québec de 1998 à 2012 selon les données publiées par Statistiques Canada
et Ressources naturelles Canada. Une estimation des productions 2013 et 2014 a été
établie.

Expéditions de chaux produit au Canada et valeur

Expéditions en Valeur en 000 $ Prix d'une tonne

Années
kilotonnes CA courant en $ CA courant

1998 2 461 214 966 87 $

1999 2 565 238 893 93 $
2000 2 525 237 601 94 $
2001 2 213 213 831 97 $
2002 2 248 220 532 98 $
2003 2 221 230 901 104 $
2004 2 386 256 942 108 $
2005 2 289 261 848 114 $
2006 2 189 267 015 122 $
2007 2 134 273 418 128 $
2008 2 046 273 316 134 $
2009 1 613 238 508 148 $
2010 1 863 288 787 155 $
2011 1 937 294 909 152 $
2012 1 965 316 322 161 $
2013e 1858 ND ND
2014e 1929 ND ND

Tableaul : Source : Statistiques Canada, Ressources naturelles Canada

*e : estimations U.Laval

Expéditions de chaux produit au Québec et valeur

Expéditions Valeur en %de la

Années en 000 $ CA production
kilotonnes courant nationale

2007 919 117 016 43%

2008 661 77 703 32%
2009 609 81 448 38%
2010 684 93 031 37%
2011 753 101 244 39%
2012 743 ND 38%
2013e 7061 ND 38%
2014e 7331 ND 38%

Tableau2 : Source : Statistiques Canada, Ressources naturelles Canada

*e : estimations U.Laval

24
En l'absence de données sur le volume de consommation de la chaux au Canada, on a pu
constater que la consommation apparente de la chaux au Canada a été toujours proche de
sa production totale (la consommation de 1988 au 2006), (Figure 7).

Canada Ume Production v,s.. Consumption

(In Metric Tan)

3,000,000

2,500,000 '

2,00D,000

1,500,000 y

1,000,000 -

500,000 =

01
~~~

■ Total ■ Apparu ntConsunnption

Figure 7: Source : Market analysis Lime& CaCO3, pp-44, Railroald Industries Incorporated (2010)

Selon les données du Secteur des minéraux et des métaux de Ressources naturelles
Canada, la chaux vive représentait plus de 92% de la production totale de la chaux, avec
un taux d'utilisation des capacités qui varie entre 63 % et 71% d'une année à l'autre12.

D'après l'historique des expéditions déclarées sur le marché de libre concurrence et sur la
base de nos estimations de la production totale de la chaux des deux années précédentes,
l'utilisation de la chaux vive aurait atteint quelque 1,9 M t en 2014, comparativement
à1.85M t en 2013. Les expéditions de la chaux hydratée sur le marché de libre
concurrence s'établiraient à 149Kt environ en 2014, comparativement à 154Kt en 2013.

La chaux hydratée est utilisée dans la lutte contre la pollution, la construction des routes
et la stabilisation des sols. Elle et également utilisée dans d'autres secteurs industriels
dont entres autres, la production du Carbonate du calcium précipité (PCC).

Selon l'Annuaire des Minéraux du Canada, les principales utilisations de la chaux au

Canada se situent dans le secteur de production de l'acier (40 à 45 %), le traitement des

12 Annuaire des Minéraux du Canada (2004 à 2011)

25
eaux usées et l'épuration de l'eau potable (21,3 %), la fabrication de pâtes et papiers
(10 à12 %), et la métallurgie des métaux non ferreux (8 à 10 %)..

La Figure 8 illustre la répartition de l'utilisation finale de la chaux au Canada.

Principales utilisations de la chaux au

Canada
0,97%
7,53%
6,94% • Fabrication de l'acier
10,40% V • Environnement
• Concentration métallique
• Pâtes et Papiers
8,29% 21,32% — • Industries chimiques
• Constrcution
• Autre industrie

Figure 8 : Adapté à l'Annuaire des Minéraux du Canada (2006)

- Prévisions :

Le facteur de croissance de la consommation de la chaux a été lissé à partir de

l'historique disponible (voir Figure 9).

3 000

2 500 ~ \

2 000
— ~r--

1 500

1 000

500

O
_0)c/,
ti ti~ti~~ ti~~ q>" '-1)"
ti~~ ti~~ ti~~ ti~~ ti~~ ti~y~ ti ~ ti ~ ti~y~ ti~ R

Figure 9 : Modèle de consommation de la chaux au Canada en kt

De 1998 à 2014, le taux annuel de croissance moyen de la consommation de la chaux au

Canada a connu une baisse de 1,4%. On prévoit que la tendance à la baisse de la
consommation de la chaux au Canada va continuer jusqu'en 2020 à un taux de 1,4% en

26
raison de l'apparition de quelques produits de substitution13 potentiels pouvant remplacer
la chaux dans de nombreuses applications, notamment:

- En sidérurgie, réputée le secteur ayant la grande part de l'utilisation finale de

la chaux consommée au Canada, la baisse de la demande de la chaux est due
à la mutation graduelle vers l'utilisation de l'oxyde de magnésium qui est un
substitut de la chaux dolomitique , habituellement employé comme flux pour
éliminer les impuretés comme le phosphore et le soufre. L'hydroxyde de
magnésium est aussi un substitut de la chaux dans le contrôle du pH.

Le gypse calciné est un matériau alternatif dans les plâtres et mortiers.

Le ciment, la poussière de four à ciment, les cendres volantes et la poussière

de four à chaux sont des substituts potentiels pour certains travaux de
construction qui utilisent la chaux.

En raison de la forte prévision de l'utilisation de la chaux dans le secteur de

l'environnement, ce secteur semble poursuivre sa tendance à la hausse selon Ressource
Minérales Canada.

Pour un scénario optimiste, il est supposé que la consommation de la chaux au Canada va

croître légèrement à partir de 2020 à cause de l'augmentation des prix de certains des
métaux. Cette augmentation va stimuler la demande de la chaux utilisée dans le secteur
de la métallurgie des métaux non ferreux.

La part moyenne de la production de chaux au Québec, selon le modèle de

consommation historique est d'environ 38% de la production totale du Canada (voir
figure 10).

13
U.S. Geological Survey, Mineral Commodity Summaries, pp-92-93, January 2013

27
 50%
y = O,3846e-0,°°$X
45% R = 0,0137
40%
~

35%
3O%
QUEBEC
25%
Expon. (% QUEBEC)
20%
15%
10%
5%
0%
2007 2008 2009 2010 2011

Figure 10 : Tendance de la part moyenne de la consommation de la chaux au Québec en %

2. Marché du Carbonate de Calcium

Selon le rapport Roski1114, on estime que la consommation des carbonates de calcium, en

Amérique du Nord, à plus de 13 Mt par an (environ 11Mt de carbonate de calcium broyé
et plus 2Mt de carbonate de calcium précipité).

Les deux figures ci-dessous présentent les données sur le commerce Nord-Américain en
matière de GCC et PCC pour la période de 2001 jusqu'à 2011. Les importations du
Canada se situent en moyenne de 12Okt, environ les 2/3 de l'ensemble des importations
Nord-américaines. Les exportations ont atteint des maxima 27Kt ,43Kt et 28Kt en 2007,
2008 et 2009 respectivement, sinon, la part moyenne des exportations du GCC et PCC
du Canada ne dépasse pas le 1% de l'ensemble du commerce extérieur Nord-Américain.

14
Patrick Stratton rapport, Director—North America , Roskill Information Services Ltd, October 2012, Québec City,

28
 180000 -v----
Commerce Nord-américain: Exportation du GCC et PCC
160000 -''

140000 -v

120000 -V

M. .
■ CANADA

■■■
100000 -V
■ MEXIQUE
80000 -v

.. .
• USA
60000

40000
■FEMME
II~ w ■■
20000
■t11rV
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Figurell: adapté à Roskill (2012)

160000 -,"
Commerce Nord-américain: Importation du GCC et PCC

140000 --"-

120000

100000 -/
■ CANADA
80000 ---- • MEXIQUE

60000 • USA

40000

20000

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Figure 12: adapté à Roskill (2012)

Les capacités estimées, des principales entreprises productrices de GCC et PCC en 2012, sont présentées
sur la figure 13 :

29
 6,000

5,000 •

4,000

3,000 -

2,000 -

1,000 -

0
Omya Imerys MTI Huber Carmeuse Lhoist Others

• Merchant GCC • Merchant PCC Satellite PCC

Figure 13: Source : Patrick Stratton rapport, Director — North America , Roskill Information Services Ltd,
October 2012, Québec City

2.1. Le carbonate de calcium précipité (PCC):

L'industrie du papier représente le plus grand secteur d'utilisation finale des PCC (73%
selon les estimations Roskill 2012).

PCC(mega-t),2011

Autres

Adhésifs/Scellants

Peinture

Caoutchouc

Plastique

Papier

0 02 04 06 08 1 12 14 16 18

• Papier
■ Plastique
• Caoutchouc
• Peinture
• Adhésifs/Scellants
• Autres

Figure 14: Marché Nord-Américain : Part du marché estimée en % d'utilisation du PCC (2011),
adapté de Roskill (2012)

30
 2.2. Le carbonate de calcium broyé (GCC)

L'industrie du papier constitue le plus grand marché pour le GCC, suivie par
l'industrie des plastiques. La figure ci-dessous donne une image de la part estimée du
marché pour l'utilisation du GCC en Amérique du Nord.

GCC(mega-t), 2011

Autres 2,5

Adhésifs/Scellants 1,25

Peinture ,9

Caoutchouc 0,7

Plastique 2,25

Papier 3,6

0 0,5 1 15 2 2,5 3 35 4

GCC

• Papier

• Plastique

• Caoutchouc

• Peinture

• Adhésifs/Scellants

• Autres

Figure 15: Marché Nord-Américain : Part du marché estimée en % d'utilisation du GCC (2011)
adapté à Roskill (2012)

Estimation de la consommation au Canada et prévisions

Selon The Economics of Calcium Carbonate, les consommations du GCC et du PCC aux
USA, sont assez semblables à celles du Canada en ce qui concerne les applications
industrielles et les perspectives de croissance.

Selon un rapport publié par Global Industry Analysts :

- le GCC entre en compétition avec le carbonate de calcium précipité (PCC) et

le kaolin, qui sont également utilisés dans des applications de revêtement.
Cependant, la luminosité que procure le GCC et ses performances de haute

31
 qualité dans les machines à papier à grande vitesse, le rendent plus attrayant
que le kaolin.

- l'augmentation de l'utilisation de GCC, comme additif, en plus de son

utilisation comme une charge, devrait stimuler la demande pour le carbonate
de calcium finement broyé (FGCC).

- La consommation de PCC en Amérique du Nord connaît une lente croissance

en raison de la baisse des marchés du papier.

- Dans l'industrie des plastiques, le GCC est la charge la plus couramment

utilisée, bien que le tri-hydrate d'alumine et le talc soient les minéraux
préférés dans les applications les plus exigeantes. La consommation est
susceptible d'enregistrer une faible croissance en Amérique du Nord.

NB. On note un manque de données sur le marché Canadien.

Dans une étude de marché15 du Carbonate de calcium, l'estimation de la consommation

du GCC et PCC au Canada connaîtra une légère croissance (de 0.63%) d'ici 2020. Selon
cette étude, le tonnage et le taux de croissance se résument comme indiqué dans le
tableau ci-dessous :

Estimation de la consommation
Année Croissance GCC(KT) PCC (KT)
2020 3,14% 1470 341

Les estimations de la consommation du GCC et du PCC sont établies selon les

hypothèses suivantes:

- Les deux marchés, américain et canadien, sont considérés semblables en ce

qui concerne les applications industrielles et les perspectives de croissance.
- La tendance du marché USA est utilisée comme un benchmark de référence
pour estimer la demande future du marché Canadien.
- Les consommations du GCC et du PCC ont le même taux de croissance
annuel.

15
Market analysis Lime& CaCO3, pp-44, Railroald Industries Incorporated (2010)

32
 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Le rapport présente un portrait de l'état du marché du calcaire et de ses dérivés. Il met

en évidence les tendances actuelles en analysant les principaux segments des produits et
de ses applications aux USA, au Canada et au Québec. Il fournit des estimations et des
projections pour les marchés des calcaires granulés, de la chaux et du carbonate du
calcium broyé-GCC et du carbonate de calcium précipité-PCC en exploitant les données
publiées sur le calcaire et ses dérivés, sur les industries productrices et consommatrices
du calcaire.

Le rapport identifie les principaux secteurs qui exploitent le calcaire et ses dérivés. Il
s'agit, principalement : des secteurs des plastiques, du papier, de la construction, des
cimenteries et de l'aciérie. L'industrie du papier et des plastiques constituent le plus
grand marché pour le GCC et le PCC.

Dans l'industrie du papier, le GCC est en concurrence avec le PCC et le Kaolin, qui sont
également utilisés dans les applications de revêtement. Le GCC est préféré aux deux
autres dans le secteur du papier et ce pour sa luminosité et ses performances recherchées
dans les machines à papier à grande vitesse. De par ses qualités, ses multiples utilisation
comme additif, comme support aux processus et comme une charge, le GCC
présenterait un excellent potentiel de commercialisation.

Dans l'industrie des plastiques, le GCC est la charge la plus couramment utilisée, bien
que le tri-hydrate d'alumine et le talc soient les minéraux préférés dans les applications
les plus exigeantes. La consommation en Amérique du Nord enregistre une faible
croissance.

La consommation de PCC en Amérique du Nord croît lentement en raison de la baisse

des marchés des pâtes et papiers et l'intensification de la concurrence entre les
producteurs nationaux.

D'autres applications modernes telles les adhésifs et les scellants, les peintures et les
revêtements de surface, les caoutchoucs & élastomères sont également susceptibles de
stimuler davantage les marchés du GCC et du PCC.

En ce qui concerne la production, le Canada est un grand producteur. Toutefois, selon les
données publiées, la production est complètement absorbée par le marché. Aucune
indication sur d'éventuelles quantités entreposées. La grande variété des produits qui
utilisent le calcaire et ses dérivés fait en sorte que peu de données exploitables sont
disponibles. Ce constat est révélé même par les grands organismes, tels que l'USGS,
Roskill...

33
Malgré cette difficulté, il nous été possible de présenter un profil, jugé réaliste, par des
utilisateurs qu'on a pu consulter, des marchés du calcaire et de ses dérivés. Pour la
production, la consommation, la commercialisation et certains aspects techniques, on a
exploité toutes les sources de données accessibles (Web, études, Bases de données des
ministères et organismes gouvernementaux, rapports d'expertises...)

La réalisation de ce travail a été particulièrement intéressante. Elle a été rendue possible

grâce à l'engagement des chercheurs de l'université Laval, du CEGEP de Thetford Mine
et de plusieurs industriels qui ont bien voulu compléter, partiellement, le questionnaire
qu'on a élaboré spécifiquement pour répondre aux stipulations du cahier des charges
retenu.

L'information colligée et analysée dans ce rapport pourra être exploitée aussi bien par les
organismes publics et parapublics, par les producteurs, les utilisateurs et les prospecteurs
intéressés par le calcaire et ses dérivés. Son contenu peut être exploité comme base à une
analyse plus poussée du marché. Une proposition de cahier de charges, pour une étude de
marché, est proposée à l'annexe 1 de ce rapport.

34
 ANNEXE 1

PROPOSITION DE CAHIER DE CHARGES POUR UNE ÉTUDE DE

MARCHÉ

I. IDENTIFIER ET ANALYSER LES MARCHÉS DES PRINCIPAUX

ACTEURS
II. IDENTIFIER ET DÉLIMITER LE MARCHÉ DU CARBONATE DU
CALCIUM
1) Marché du produit-marché principal :
- Produit
- Segments du produit
2) Marché des produits substituables
3) Marché des produits complémentaires
4) Marché générique
5) Établissements : (SCIAN 212315)
III. ÉTUDE DE MARCHÉ DU CARBONATE DU CALCIUM
1) Taille du marché : ventes en volume et ventes en valeur
- Total du marché du carbonate du calcium
- Ventes par segments de produits
2) Évolution global du marché : taux de croissance et cycle de vie des
produits.
3) Position concurrentielle
- La part du marché de différents concurrents
• en volume et en valeur de l'entreprise
• en volume et en valeur du produit
• en volume et en valeur des segments
• position par rapport au leader (en valeur et volume :
d'entreprise, du produit, et des segments)
L'accessibilité : zones de vente
• Indicateur en volume de vente par région
• Indicateur en valeur de vente par région
• Indicateur de comparaison avec les concurrents
IV. ANALYSER L'ENVIRONNEMENT
1) Analyse du microenvironnement : les acteurs directs

35
 - Analyse de la consommation: pour le marché actuel et potentiel :
• Les acheteurs par secteur
• La quantité moyenne achetée par secteur
■ La fréquence d'achat
• La position géographique du consommateur
• La saisonnalité de la consommation
■ Le taux de pénétration de RMP au marché
- Analyse de la concurrence
• Concurrents inter-produits
• Concurrents inter-segments
• Concurrents produits générique
Distributeurs
- Fournisseurs
2) Analyse du macro-environnement
- Environnement économique
Environnement politico-légal
• Habiletés
• Réglementation et normes
Environnement technologique
- Environnement écologique
V. DIAGNOSTIC DU MARCHÉ : Opportunités & menaces

1) Opportunités & menaces liées à l'offre

- Analyse de la rivalité entre concurrents
2) Opportunités & menaces liées à la demande
- Repérer les segments porteurs de croissance& décroissance
- Identifier de nouvelles tendances de consommation
- Repérer les produits de substitution
3) Opportunités & menaces liées au macro-environnement
- Analyse de différentes tendances

VI. PERSPECTIVES :

Une Analyse de la chaîne de valeur et du rendement des capacités à vouloir installer est
FORTEMENT RECOMMANDÉE.

36
 ANNEXE 2
BILAN DES CONSULTATIONS EFFECTUÉES AUPRÈS DES SECTEURS
IDENTIFIÉS

Par :
Pierre-Olivier Bédard
Étudiant Génie industriel
Université Laval
Tél : (438) 882-3214
pierre-olivier.bedard.5 @ulaval.ca

&

Ma ude Bégin
Étudiante Génie industriel
Université Laval
Tél : (581) 235-4034
maude.begin.2@ulaval. ça

Mise en contexte

Dans le cadre d'un projet de recherche auquel le Centre de Technologie Minérale et de

Plasturgie du Cégep de Thetford Mines et le Département de Génie mécanique de
l'Université Laval ont été mandatés par un groupe d'entrepreneurs québécois, les
tendances du marché du calcaire et de ses dérivées dans l'industrie sont à l'étude. Pour se
faire, deux étudiants de l'Université Laval en génie industriel se sont vu participer à
l'étude en procédant à un sondage auprès de diverses entreprises dans les domaines de la
cimenterie, de la pharmaceutique ainsi que de la fabrication d'aliments pour animaux.
Les étudiants ont été en mesure de contacter des entreprises concernées afin d'obtenir des
informations en lien avec la problématique. Un questionnaire ainsi que des projections de
ces tendances leur ont été transmis afin de valider et de recueillir des témoignages
pertinents. Le présent rapport retranscrit fidèlement la voix des personnes interrogées.

37
 Liste des personnes interrogées

Entreprises de fabrication d'aliments pour animaux contactées

Numéro Entreprise Ville Personne ressource Poste #Téléphone Site internet Réponse
1 Aliments Breton inc Saint-Bernard Yves Chainey Directeur de l'approvisionnement 418475-6601 www.abreton.com Pas de réponses

2 S.C.A La Seigneurie St-Narcisse-de-Beaurivage Eric Lemiewc Directeur de la meunerie 418475.6645 www.scalaseigneurie.gc.ca Sondage complété

3 Coopérative Nutrinor St-Bruno-Lac-St-Jean Richard Larouche Expert conseil meunerie 418 343-3772 www.nutrinor.com Réponses partielles

4 Bélisle Solution Nutrition St•Mathias-sur-Richelieu Daniel Pelletier Représentant 450658-8733 www.belisle.net Pas de réponse

5 Prorec inc. Saint-Hyacinthe Dominic Duchesne Directeur de l'approvisionnement 450796-5219 www.prorec.ca Pas de réponses

6 NUVAC Ecoscience inc. Valcourt Nain Richard / Noël Gauthier Directeur des relations industrielles et scientifique 514 466-9377 www.nuvac,ca Sondage complété

7 Provimi Canada St-Valérien Nicolas Bussière Directeur des opérations 450549-2629 www.provimi.ca Pas de réponses (congé)

Entreprises du secteur cimenterie contactées

Entreprise Ville Personne ressource .Poste #Téléphone Site internet Réponse

1 Ciment Québec Saint-Romuald Yves Brousseau Directeur services techniques 514718-8308 www.cimentquebec.com Pas de réponses (congé)

2 Holcim Canada Joliette Geneviève Roy Ingénieure procédés 450 756-1076 www.holcim.ca Pas de réponses

3 Béton Provincial Québec Stephan Keet Directeur des opérations 418 627-7242 http://www.betonprovincial.com/ Sondage complété

4 Euclid Canada Saint-Hubert Claude Bédard Président 450465-2233 http://www.euclidchemical.com/ Avis d'expert

5 Association Canadienne du Ciment Ottawa Guillaume Lemieux Directeur marchés, est du Canads 438863-9561 http://www.cement.ca/fr Sondage complété

Entreprises pharmaceutiques contactées

Numéro Entreprise • Ville #Téléphone Site internet l Réponse

1 Atrium Innovations Inc. Québec 418 652-1116 www.atrium-innovations.com Pas de réponses

2 Feldan Inc Québec 877956.7778 www.feldan-bio.com N'utilise pas le calcaire

3 Immanence intégrale dermo correction inc. Québec 418 658-4662 www.idcdermo.com Sous-traitants, confidentiel

4 BIOFERMEC Inc. Saint-Lambert 450 671-5221 N/A Ne veut pas collaborer

5 Gourmet Nutrition F.B. inc Sainte-Julie 450 922-2885 www.gourmetfb.com N'utilise pas le calcaire

6 Laboratoires Confab Inc. Saint-Hubert 450 443-6666 www.confab.ca Ne veut pas collaborer

7 DGP Pharma 1-800-268-1546 www.abbott.ca Confidentiel

8 Covidien Canada ULC Saint-Laurent 514 332-1220 www.covidien.com Pas de produits pharmaceutiques

9 Nymox Pharmaceutical Corporation Saint-Laurent 514 332-3222 www.nymox.com Ne veut pas collaborer

10 Shire Canada inc. Saint-Laurent 514 787-2300 www.shirecanada.com Seulement un bureau administratif au CANADA

11 BELLUS Santé Inc. Laval 450 680-4500 www.bellushealth.com Pas de réponses

12 Corealis Pharma Laval 450973-7505 www.corealispharma.com N'utilise pas le calcaire

13 Sandoz Canada Inc. Boucherville 450 641-4903 www.sandoz.ca Ne veut pas collaborer

14 ProMetic Sciences de la Vie inc. Laval 450 781-0115 www.prometic.com Pas certains qu'il y en a, trop débordés pour me transférer

38
 1. SECTEUR DE LA CIMENTERIE
Un premier domaine à l'étude est celui de la cimenterie. En effet, comme les études
préalablement réalisées le démontrent, la majorité de la consommation du calcaire au
Canada se trouve dans la construction ainsi que dans la production du ciment. Parmi les
nombreuses entreprises concernées par le domaine, les trois contactées qui ont fournies
de l'information sont les suivantes: l'Association Canadienne du Ciment, Béton
Provincial Ltée et Euclid Canada. Une brève description de ces entreprises ainsi que les
informations recueillies sont présentés ci-dessous.

1.1 Association Canadienne du Ciment

L'Association Canadienne du Ciment (ACC) représente l'industrie canadienne du ciment.

Huit entreprises exploitent des usines de clinker et de ciment au Canada. Elle veille à
assurer la durabilité de l'industrie et è mettre de l'avant les avantages économiques,
environnementaux et sociaux du ciment et du béton comme matériaux de construction.

L'industrie du ciment est une classe à part dans les consommateurs de calcaire. En effet,
les cimenteries sont installées directement sur un gisement de calcaire réduisant ainsi
leurs dépendances à des fournisseurs externes, et pour cause: le calcaire représente
environ 85% du ciment. Pour cette raison, il a été jugé préférable de contacter M.
Guillaume Lemieux, directeur marchés et affaires techniques de l'Association
Canadienne du Ciment pour obtenir un portait global de l'industrie.

Le calcaire est extrait sous sa forme brute et transformé directement en clinker sur le site
de la cimenterie. Ce processus chimique est la calcination du calcaire et est expliqué dans
la figure ci-dessous:

39
 Émissions dues
au processus
(Calcination du calcaire)

CaCO3 CaO + CO2

Chaleur (945'C à 1066 'C)

Le calcaire (CaCO,) est la principale

matière premiere entrant dans la
fabrication du ciment. Pour subir les
transformations chimiques menant
il la production du clinker, il doit
être soumis à des températures
très intenses dans le four à ciment.
A environ 900 'C, il subit une réaction
chimique fixe : la calcination (ou
décarbonatation). Le CO2 libéré
est un sous-produit direct de cette
réaction chimique.

Figure 1 Explication du processus de calcination du calcaire

Source : L'Association Canadienne du Ciment (ACC)

Cette transformation est très importante car elle dicte la tendance de l'utilisation des
produits du calcaire pour les années à venir. Depuis le ter janvier 2013, le gouvernement
du Québec a mis en place le système québécois de plafonnement et d'échange des droits
d'émission de gaz à effet de serre (SPEDE), communément appelé le marché du carbone.
Cette nouvelle réglementation vient donc enforcir la tendance de limitation des émissions
de CO2 de l'industrie du ciment. Cette limitation implique que les cimenteries tentent
d'abord d'obtenir le calcaire le plus pure possible, par exemple les intrusions de souffre
ajoutent aux émissions déjà importantes (et limitées) de la cuisson du calcaire. De plus on
observe une autre pratique, soit l'utilisation d'ajouts cimentaires à la place du clinker. La
figure suivante montre d'ailleurs que le rapport clinker-ciment dans le ciment a été en
baisse constante au Canada entre 2002 et 2010, avant même la mise en place de la bourse
du carbone.

40
 FIGURE 2: RAPPORT CLINKER-CIMENT CANADA VS. MOYENNE MONDIALE
100

90

70

0 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

— Rapport clinker-ciment au Canada*(%) --- Moyenne mondiale' (%)

'Source: Association Canadienne du Ciment
t Note au sujet de la moyenne mondiale: Parmi les entreprises qui se rapportent a la Cement Sustainability Initiative.
Source: Cernent Sustainability Initiative. bases de donneras 'Obtenir les tors chiffres.

Figure 2 : Rapport clinker-ciment (Canada vx moyenne mondiale)

Source : L'Association Canadienne du Ciment (ACC)

Remplacer une partie du clinker par des ajouts cimentaires réduit les émissions de CO2 à
deux niveaux, la réaction chimique de la calcination ainsi que la réduction de l'énergie
nécessaire à cette réaction. Le clinker est substitué par des ajouts cimentaires, après la
cuisson du calcaire, comme les cendres volantes, le laitier de haut fourneau, la fumée de
silice et la pouzzolane naturelle. Bref, lorsque le rapport clinker-ciment diminue, la
quantité de calcaire dans le ciment diminue presque proportionnellement. Cette tendance
est appelée à s'accentuer dans les prochaines années alors qu'on constate un retard du
Canada au niveau de la substitution du clinker dans le ciment par rapport au reste du
monde.

Les cimenteries ont recourt a des fournisseurs pour récupérer des matières dangereuses
pour en faire des ajouts cimentaires. Par exemple, Alcoa livre des brasques usées à
Ciment Saint-Laurent, qui le transforme selon un procédé spécial. Cette pratique se
traduit généralement par des économies pour les cimenteries, qui réduisent les émissions
en plus de recevoir de l'argent pour le traitement des matières dangereuses.

Selon l'avis de M. Lemieux, les cimenteries n'ont pas de réel besoin pour un fournisseur
de calcaire car elles sont autonomes pour s'approvisionner.

41
 1.2 Béton Provincial Ltée

Béton Provincial est un chef de file dans le domaine du béton. L'entreprise oeuvre dans le
domaine du béton préparé, du béton préfabriqué, de l'enrobage bitumineux et du
concassage et granulat. Béton Provincial possède aujourd'hui plus de 70 usines de béton
préparé, 10 usines de pavage, 2 vastes usines de produits de béton préfabriqués et un
grand nombre de carrières, gravières et sablières. Son siège social se trouve à Matane
dans le Bas-Saint-Laurent.

Dans le but d'élargir le spectre de recherche pour le secteur de la cimenterie, nous avons
contacté M. Stephan Keet, Directeur des opérations chez Béton Provincial. Le secteur du
béton est le principal marché des cimenteries. Il est donc intéressant de s'attarder au
produit du calcaire consommé par cette industrie.

En excluant le ciment des produits du calcaire utilisés par Béton Provincial, il ne reste
que le calcaire transformé mécaniquement dans la production du béton. Celui-ci est
concassé pour obtenir diverses granulométries.

Le critère de sélection principal est le prix livré à l'usine, si la pierre est conforme. Même
que si le prix est trop élevé pour un certain site de production, le calcaire sera substitué
par d'autres granulats de roche.

Béton Provincial possède plusieurs carrières pour approvisionner l'ensemble de ses sites
de production dans l'est du Canada. L'entreprise fait aussi affaire avec de nombreuses
carrières, généralement situées très près d'un site de production pour réduire les coûts de
transport.

Le marché du béton est directement relié aux investissements du gouvernement dans les
infrastructures, la mise en chantiers de bâtiments résidentiels et commerciaux ainsi
qu'aux grands chantiers comme les mines et les plates-formes pétrolières. Ainsi, lorsque
ces secteurs sont en croissance, la production de béton en fait de même et vice-versa.

42
 1.3 Euclid Canada

Euclid Canada oeuvre dans le domaine des adjuvants et des produits de construction pour
le béton. Ses principaux clients sont les producteurs de béton, les préfabricants
d'éléments de béton de maçonnerie ainsi que les entrepreneurs en construction. Euclid
Canada est une filiale de RPM Inc., une société de portefeuille dont les actifs s'élèvent à
3,8 milliards de dollars.

En appui aux deux avis précédents, M. Claude Bédard, président de l'entreprise Euclid
Canada a été consulté. Ayant siégé aux conseils d'administrations de l'American
Concrete Institute (ACI) et l'Association canadienne de normalisation (ACN), M. Bédard
possède une grande expérience dans le domaine du béton et des cimenteries.

Selon lui, le marché des cimenteries est autonome au niveau de l'approvisionnement en

calcaire grâce à leurs emplacements stratégiques. De plus, le calcaire n'étant pas le
minerai avec la plus grande valeur, le transport est une part très importante des coûts de
ce matériel. Pour son utilisation dans le domaine du béton, un grand nombre de carrières
est en mesure de fournir du calcaire. Cette situation implique qu'une carrière doit se
trouver dans un rayon rapproché de sa clientèle pour être compétitive.

1.4 Sommaire

La tendance de l'utilisation du calcaire dans l'industrie du ciment est à la baisse due à la

hausse des restrictions concernant les émissions de dioxyde de carbone. Les cimenteries
extraient et transforment eux-mêmes le calcaire. L'industrie du béton utilise quant à elle
le calcaire sous forme de roche et vise à obtenir le coût le plus bas livré à l'usine, rendant
les coûts de transport primordiaux. Ces deux industries sont intimement liées et
dépendantes des projets de construction, c'est donc dire qu'elles sont dans une période
creuse avec la conjoncture économique actuelle.

43
 2. SECTEUR DE L'ALIMENTATION ANIMALE

Un second domaine d'étude est celui d'aliments pour animaux. En effet, ces produits
comportent certaines dérivées du calcaire. Les coordonnées des personnes ressources
contactées ainsi que le nom de l'entreprise, la ville où elle se situe, le site internet et la
réponse obtenue sont présenté à l'annexe 2. Les étudiants ont été en mesure de discuter
de consommation du calcaire avec les entreprises S.C.A La Seigneurie, NUVAC
Ecoscience inc., ainsi que la coopérative Nutrinor.

2.1 S.C.A La Seigneurie

La coopérative La seigneurie produit des aliments concentrés pour bovins et animaux

laitiers, volailles (sauf dindons) ainsi que des aliments complets pour porcs et dindons. La
coopérative vaut sa réussite pour la variété de ses produits offerts. Ses succursales se
trouvent à divers coins du Québec. La conversation avec la personne ressource fût assez
brève par manque de temps de celui-ci mais les informations obtenues sont présentées ci-
dessous.

Dans le cadre du projet de recherche, les étudiants ont parlé à M. Eric Lemieux, qui
travaille à la coopérative de Saint-Narcisse. S.C.A La Seigneurie à Saint-Narcisse-De-
Beaurivage utilise la pierre à chaux pour la production d'aliments pour animaux. Dans
chaque produit, un pourcentage de 0,2% de pierre à chaux est présent. Par année, la
coopérative consomme près de 500 tonnes de pierre à chaux. La coopérative est
actuellement très satisfaite de son fournisseur ainsi que du produit dans son ensemble.
Les critères de sélection du fournisseur sont majoritairement le prix ainsi que la qualité
du produit. Comme la pierre à chaux est un produit qui se trouve à l'état brut, la
coopérative regarde surtout si le produit n'est pas contaminé. De plus, puisque le produit
actuel répond aux attentes du client, la coopérative n'envisage pas le substituer

44
 2.2 NUVAC Ecoscience inc.

L'entreprise Nuvac offre à sa clientèle une gamme de produits très variés dans les
secteurs d'agriculture, d'agriculture alimentaire, d'agriculture hygiène, d'environnement
ainsi que d'environnement hygiène. Ses produits consistent au traitement des odeurs,
traitement des eaux et fertilisation des sols. Parmi les 20 produits différents offerts, cinq
d'entre eux comporte des produits dérivés du calcaire.

Les cinq produits contenant du calcaire ou ses dérivées sont les produits asséchant de
surfaces et absorbant d'humidité et désodorisant (Absorbix), additif pour l'alimentation
des vaches en période de transition (Boviplus), additif pour l'alimentation des porcs
(Maxiplus), produit pour le traitement des fumiers et lisiers (MaxiCharge) et produit pour
le traitement des graisses (Bactotrap). Ses produits sont majoritairement des produits
asséchants, qui aident à la conservation et remplissage. Le calcaire ou ses dérivées
utilisent dans ses produits n'ont pas été cités. Les produits asséchants représentent 80%
de la production, ceux pour la conservation, 15% et ceux pour le remplissage, 12%. Le
profil de consommation est minimal et l'entreprise s'approvisionne majoritairement chez
Provimi. Les étudiants ont tenté de rejoindre la personne pouvant répondre aux questions,
M. Nicolas Bussière, mais celui-ci était absent jusqu'au lundi 9 mars.

Nuvac situe son niveau de satisfaction envers son fournisseur habituel à bon. Les critères
de sélection du fournisseur sont surtout le prix et les modalités de paiement. L'entreprise
ne considère pas qu'il y ait de contraintes réglementaires, économiques, technologiques
ou environnementales qui ont un impact sur l'achat ou l'utilisation de ces produits.

Finalement, les produits que consomme Nuvac répondent à leurs attentes. De plus, que ce
soit à court, moyen ou à long terme, l'entreprise n'envisage pas de substituer les produits
actuels par d'autres. De ce fait, aucun produit ne peut remplacer les produits actuels à
court, moyen et long terme.

2.3 Coopérative Nutrinor

La coopérative Nutrinor fournis, à l'image de la coopérative La Seigneurie, des produits

pour l'alimentation des bovins et de la volaille à ses membres. Il a été possible de

45
discuter avec M. Patrick Simard, qui est responsable des opérations pour la production
animale chez Nutrinor. Malheureusement, celui-ci n'étais pas en mesure de nous éclairez
en détails concernant les produits qu'ils utilisent. Celui-ci sait qu'ils utilisent de la chaux
mais sans plus. M. Richard Larouche, expert-conseil, chez Nutrinor est plus au fait des
produits du calcaire utilisé par la coopérative et sera de retour le lundi 9 mars (418 343-
3772 poste 304.

2.4 Sommaire

Comme l'entreprise n'était en mesure de répondre au sondage que par courriel, la

personne ressource semble avoir mal cerné les premières questions qui portaient surtout à
l'utilisation et la consommation du calcaire dans la fabrication de leurs produits. La
personne ressource semble avoir réalisé le sondage en fonction des produits réalisés et les
informations par rapport au calcaire sont donc faibles. L'entreprise a donc répondu au
questionnaire de façon sommaire.

3. SECTEUR PHARMACEUTIQUE

Au Québec, le domaine pharmaceutique est large et exploité par de nombreuses

entreprises qui s'étendent à l'international. Selon une étude préalablement réalisée,
l'utilisation du calcaire dans ce type d'industrie se traduit surtout par la consommation de
chaux, soit le PCC. Dans le cadre du projet, les étudiants ont été en mesure de contacter
14 entreprises travaillant dans le domaine pharmaceutique au Québec. L'annexe 3
présente un tableau récapitulatif des entreprises contactées, les villes où elles se trouvent,
le numéro de téléphone, le site internet et les réponses obtenues.

Les réponses obtenues ont été sensiblement les mêmes : impossibilité de rejoindre
quiconque (même après plusieurs appels durant la semaine), l'entreprise n'utilise pas le
calcaire ou ne croit pas l'utiliser et ne souhaite pas aller plus loin dans la conversation,
l'entreprise ne veut pas collaborer et coupe court la conversation ou encore l'entreprise
souhaite garder ses informations confidentielles et ne rien dévoiler.

46
Ce qui a sans doute nuit à la collaboration de ce type d'entreprise est que ce sont de
grandes entreprises qui comportent de nombreux bureaux autant à travers le Québec qu'à
travers le Canada ou même le monde et où le nombre d'employés et très élevés. Dans ce
cas, ces entreprises se fixent sans doute des règlements internes pour refuser toute
question qui semble requérir des données ou informations confidentielles pour eux.

De plus, comme ce sont des entreprises de grande envergure, il est difficile de trouver
une personne ressource à contacter qui pourrait peut-être collaborer. Parler à une
personne qui ne connaît pas la composition des produits offerts ou encore la signification
du mandat présenté entraîne indéniablement un refus de collaboration. Les étudiants
n'avaient aucune connaissance dans le domaine où les contacts sont souvent porteurs de
résultats plus prometteurs.

Finalement, même si seulement 14 entreprises pharmaceutiques ont été contactées, il est

possible de noter une certaine tendance au manque de collaboration de ce secteur.
Toutefois, il a été aussi possible de ressortir quelques entreprises où le calcaire et ses
dérivées ne figurent pas dans les produits utilisés à la fabrication.

4. SECTEUR DE L'ENVIRONNEMENT

Rapports annuels et statistiques:

4.1. Ministère de l'Énergie et des Ressources Naturelles, MERN, Québec

4.2. Secteur des minéraux, Ministère des Ressources naturelles, Canada

4.3. La Société canadienne des producteurs de chaux

47
 Centre de
T echno logie UNIVERSITÉ
— IOlnérd te et de
- ~-
- 1 Plesturgie inc L.AV/` L

QUESTIONNAIRE SUR LES TENDANCES DU MARCHÉ DE CALCAIRE ET

DE SES DÉRIVÉES

1. Comportement d'achats

1.1. Utilisez-vous le calcaire ou ses dérivés dans la fabrication de vos produits?

1.2. Lesquels vous utilisez?

1.3. Quelles sont les caractéristiques des produits utilisés?

1.4. Quelle est la proportion de chaque produit dans la fabrication ?
1.5. Quel est le profil de consommation : maximal-moyen-minimal?
1.6. Quelles sont vos principales sources d'approvisionnement?
1.7. Quel est le niveau de satisfaction envers votre fournissseur habituel ?

1.8. Quels sont les critères de sélection du fournisseur?

• Prix
• Qualité du produit
• Service à la clientèle
• Réactivité
• Modalité de paiement
• ..autre :

1.9. Y-a-t-il des contraintes réglementaires, économiques, technologiques ou

environnementales qui ont un impact sur l'achat ou l'utilisation de ces produits?
Si oui, de quelle nature?

2. Intérêts :

2.1. Les produits actuels répondent-ils à vos attentes?

2.2. Si non, quelles sont vos attentes, vos besoins, vos préférences envers ce type de
produits?

48
2.3. Que ce soit à court, moyen ou à long terme, envisagez-vous substituer les produits
actuels par d'autres?

2.4. Si oui, quelles sont les raisons qui motivent votre décision?

2.5. Quels sont les produits qui peuvent remplacer les produits actuels, à court, moyen et
long terme?

2.6. Est-ce que le rythme de substitution est :lent-rapide?

3. Validation

Commentez les tendances ci-dessous :

Volume de production du ciment au Canada en

milliers de tonnes métriques
12600
12400
12200
12000
11800
11600
11400
11200
11000
2010 2011 2012 2013 2014

Tout à fait d'accord Partiellement d'accord Pas d'accord

r CANADA: Comsommation du calcaire

1 Construction

• Production du ciment

Pierre pulvérisée

• Diverses pierre

• Production de chaux

Industries chimiques et
métallurgiques

Tout à fait d'accord Partiellement d'accord Pas d'accord

49
 ANNEXE3

BILAN DES CONSULTATIONS EFFECTUÉES AUPRÈS DES SECTEURS

IDENTIFIÉS APRÈS LA PRÉSENTATION PPT DU 9 MARS 2015

II

Par :
Pierre-Olivier Bédard
Étudiant Génie industriel
Université Laval
Tél : (438) 882-3214
pierre-olivier.bedard.5 @ulaval.ca

&

Ma ude Bégin
Étudiante Génie industriel
Université Laval
Tél : (581) 235-4034
maude.begin.2@ulaval. ça

8 avril 2015

50
 No Entreprise Secteur Ville Personne ressource Poste occupé #Téléphone Réponse

1 Jefo Alimentation animale Saint-Hyacinthe Mélissa Otis Coordonatrice à la qualité 450799-2000 Fiche spécifications du CaCO3

2 Purina Alimentation animale Saint-Romuald Johnny Lorenzo Directeur d'usine (418) 839-8884 Réponse au questionnaire
Liste des personnes interrogées

3 Mapei Adhésifs, scellants Laval Michel Durocher Directeur d'usine (450) 662-1212 N'utilise plus le CaCO3

4 Résolu Papier Saint-Félicien André-Olivier Piché Ingénieur à la production 418679-8585(4128) Réponse au questionnaire

5 PPG Revêtements Confidentiel

6 Akzo Nobel Peinture Magog Régis Laberge Chimiste 819843-8772 N'utilise pas le CaCO3

7 Pfizer Pharmaceutique Service à la clientèle Pas de production au Canada

8 IPL Plastique Saint-Damien Daniel Fauchon Ingénieur au laboratoire 418789-3651(201) N'utilise plus le CaCO3

9 L'Oréal Cosmétique Mehdi Bihya Ingénieur à la fabrication 514287-4800 Politique stricte de confidentialité

10 Soprema Adhésifs, scellants Drummondville François Paquette Directeur R&D (819) 478-8163 Réponse au questionnaire
Résumé des appels :

MAPEI

L'équipe a communiqué avec M. Michel Durocher, directeur de l'usine de Laval de

MAPEI. Cette usine n'utilise plus le CaCO3 depuis une grève des employés qui a duré du
4 mai 2012 au 23 novembre 2013. En fait, la production des produits qui nécessitent du
CaCO3 a été transférée à d'autres usines sur le continent Nord-Américain. M. Durocher
n'a pas pu spécifier vers qu'elles usines exactement la production a été transférée.

Akzo Nobel

L'équipe a communiqué avec M. Régis Laberge, chimiste à l'usine de Magog

d'AkzoNobel et aussi responsable de l'environnement pour le Québec. Il y a une autre
usine au Québec, située à Valleyfield. Ces usines sont des papetières et n'utilisent pas de
CaCO3. En fait, elles produisent un produit similaire, la boue de bicarbonate de calcium,
qui est un sous-produit de leur activité principale. Ce produit est utilisé comme fertilisant
dans l'agriculture. Il respecte les plus hauts standards du BNQ (Bureau de normalisation
du Québec) car il est inodore et non-acide (norme BNQ 0419-090). L'usine de Magog
produit de 700 à 800 tonnes de ce produit par année, alors que l'usine de Valleyfield en
produit de 500 à 600 tonnes.

Purina

L'équipe a communiqué avec M. Johnny Lorenzo, directeur de l'usine de Saint-Romuald.

Le carbonate de calcium broyé (GCC) est utilisé dans la fabrication de leurs produits. M.
Lorenzo n'est pas au courant des spécifications techniques du CaCO3. L'usine de Saint-
Romuald consomme environ 13 tonnes/semaines à un taux qui est constant dans l'année.
Le fournisseur actuel est Graymont situé à Saint-Marc-des-Carrières. La seule chose que
M. Lorenzo reproche au fournisseur actuel est le fait que le produit pourrait être plus fin,
le produit utilisé actuellement à de la difficulté à s'écouler dans les silos de temps à autre.
La qualité du produit est le critère principal de sélection du fournisseur, suivi par le prix.
Il est important qu'il n'y ai pas de contamination croisé à l'usine du fournisseur, par
exemple que l'usine fasse de l'abattage de bétail en plus de CaCO3. Purina audite les
fournisseurs régulièrement. Elle reçoit une livraison par semaine et il n'y a pas eu de
problème jusqu'à présent. Il n'y a pas de changement à prévoir dans les besoins de
l'usine de Saint-Romuald. Il n'envisage pas de substituer le produit actuel par un autre.
Le questionnaire rempli est disponible en annexe.

52
Résolu

L'usine Résolu à St-Félicien se spécialise dans la production de pâtes et papiers. M.

André-Olivier Fiché, ingénieur junior de production à l'usine de St-Félicien a été en
mesure de répondre au questionnaire. L'usine utilise dans sa production le GCC, où la
pureté est évaluée en fonction du résiduel de Carbonate variant de 3% à 13%.
L'entreprise s'approvisionne localement et est très satisfaite de ses fournisseurs actuels.
Les produits répondent entièrement à leurs attentes c'est pourquoi l'entreprise n'envisage
pas de substituer ses produits actuels. Chacun des points suivants sont considérés comme
critères de sélection du fournisseur: prix, qualité du produit, service à la clientèle, respect
des délais, réactivité, modalités de paiement et respect de l'environnement. Une
contrainte économique qui a un impact sur l'achat de produit est le coût de la matière
première en fonction de ses compétiteurs. De plus, une contrainte environnementale est
considérée lors de l'utilisation du produit, qui consiste en la méthode de déchargement et
manutention. Quant à la validation des diagrammes du marché du GCC et du PCC, la
personne contactée a répondu être partiellement d'accord pour les deux diagrammes.

Jefo

Jefo Nutrition est une entreprise de production alimentaire animale. Ayant rejoint
l'entreprise de Saint-Hyacinthe, nous avons été en mesure de communiquer avec Mme.
Mélissa Otis, coordonnatrice du système qualité. Dans la dernière année, Jefo Nutrition a
acheté 38 450 kg de carbonate de calcium. L'entreprise reçoit le carbonate sous forme de
bloc, soit le GCC. L'entreprise doit suivre certaines contraintes règlementaires pour
l'achat des produits étant donné le domaine d'alimentation très stricte. De plus, elle a
fourni la fiche des spécifications du produit. Les spécifications du produit utilisé chez
Jefo sont présentées en annexe. On y retrouve les critères et barèmes à respecter lors du
testage du produit. On y retrouve les différentes propriétés dont la granulométrie ainsi
que les autres critères physiques ou microbiologiques dont l'ensemble des éléments
consistent en la pureté du produit.

IPL

IPL de St-Damien offre un large éventail de produits de plastiques. M. Daniel Fauchon,

ingénieur au laboratoire, se charge d'effectuer les tests sur les matières premières
réceptionnées. Après discussion, M. Fauchon nous a avisés que l'entreprise n'utilise plus

53
le carbonate de calcium dans ses produits depuis plusieurs années et n'envisage pas
reprendre ce produit dans sa production.

Pfizer

Cette entreprise offre une panoplie de soins et de produits pharmaceutiques à plusieurs

endroits dans le monde. Après plusieurs tentatives de numéros de téléphone, nous avons
réussi à parler à un service à la clientèle pour le Québec. Après discussion, nous avons
appris que Pfizer ne produit pas ses produits pharmaceutiques au Canada.

PPG

PPG est une très grosse entreprise internationale. Après un cheminement téléphonique
assez complexe, nous avons rejoint le département du Québec. Il a été impossible de se
faire transférer nulle part puisque l'information est «confidentielle».

54
Tableau des réponses au questionnaire
Entreprise
Questions Purina Résolu Soprema
Comportement d'achat
1.1. Utilisez-vous le Carbonate de calcium précipité
(PCC) et/ou le Carbonate de Calcium broyé (GCC) dans la GCC GCC GCC
fabrication de vos produits?
Pureté évaluée en fonction du
résiduel de Carbonate variant Pureté > 99,5%,
de 3% à 13%. Les produits Granulométrie: 300
M. Laurenzo n'est pas au courant.
autres que le Cao et CaCO3 mesh, Blancheur:
1.2 Quelles sont les caractéristiques des produits utilisés? Granulométrie la plus petite
sont négligeables. N.A., Prix: Pas cher,
possible.
Granulométrie variable, n'est Autre: Contenu en
pas contrôlée. humidité < 1%
Blancheur n'est pas contrôlée.
13 tonnes/semaine ou 90
tonnes/mois
1.3 Quel est le profil de consommation : Ne sais pas. Maximum
Cette consommation est constante
pendant l'année.
1.4 Quelles sont vos principales sources Graymont à Saint-Marc-des-
Locaux ou au Québec. Locaux: Bedford
d'approvisionnement? Carrières
Moyen. Aimerait que la poudre soit
1.5 Quel est votre niveau de satisfaction envers vos
plus fine car sinon elle s'écoule mal Très élevé Maximal
fournisseurs habituels?
dans les silos!
Prix et respect des
#1 Qualité du produit, #2 Prix.
délais en priorité.
***Pas de contamination croisé!
L'ensemble des points Ensuite la qualité,
1.6 Quels sont les critères de sélection du fournisseur? (exemple: un fournisseur qui fait de
mentionnés service clintèle et
l'abattage au même endroit que la
respect de
poudre)***
l'environnement.
Pas vraiment, audit des Économiques: Coût de la
1.7. Y-at-il des contraintes réglementaires, économiques, fournisseurs à une fréquence matière première en fonction
Seulement la
technologique ou environnementales qui ont un impact régulière. Il reçoive une commande de ses compétiteurs.
contrainte
sur l'achat ou l'utilisation de ces produits? Si Oui, de pour ce produit à chaque semaine Environnementales: Méthode
économique
quelle nature? et pas de problème à ce niveau de déchargement et
jusqu'à maintenant. manutention.
2. Intérêts ~—
Patiellement. 9/10 --> On veut que
2.1. Les produits actuels répondent-ils à vos attentes? le produit s'écoule mieux dans le Totalement Totalement
silo!
Nous sommes autosuffisants Nous devons nous
et nous n'achetons que assurer de
2.2. Indiquez vos besoins présents et futurs : Pas de changement à prévoir
lorsqu'il est nécessaire de l'approvisionement
faire de l'appoint. à long terme.
2.3. Que ce soit à court, moyen ou à long terme,
envisagez-vous substituer les produits actuels par Non Non Non
d'autres?
2.4. Si oui, quelles sont les raisons qui motivent votre
Ne s'applique pas. Ne s'applique pas. Ne s'applique pas.
décision?
Techniquement,
toutes les charges
inertes contenant
peu d'humidité
pourraient
2.5. Quels sont les produits qui peuvent remplacer les
Ne s'applique pas. Ne s'applique pas. remplacer le
produits actuels, à court, moyen et long terme?
CaCO3. Par contre
le facteur
économique ne
nous permet pas de
le faire.

2.6. Est-ce que le rythme de substitution est: Ne s'applique pas. Ne s'applique pas. Aucune substitution.

3. Validation
3.1 Part du marché de GCC Ne sais pas. Partiellement d'accord Ne sais pas.
3.2 Part du marché de PCC Ne sais pas. Partiellement d'accord Ne sais pas.
JJ
 Centre de
T echno logie UNIVERSITÉ
— IOlnérdle et de
- ~-
- 1 Plesturgie inc L.AV/` L

QUESTIONNAIRE SUR LES TENDANCES DU MARCHÉ DE CALCAIRE ET

DE SES DÉRIVÉES

1. Comportement d'achats

1.1. Utilisez-vous le Carbonate de calcium précipité (PCC) et /ou le Carbonate de

Calcium broyé (GCC) dans la fabrication de vos produits?

PCC.: GCC

1.2. Quelles sont les caractéristiques des produits utilisés

PCC GCC

Pureté: Pureté:

G ranulométrie: Granulométrie:

Blancheur: Blancheur:

Prix: Prix:

Autre: Autre:

1.3. Quel est le profil de consommation :

Maximum Moyenne Minimum

56
 1.4. Quelles sont vos principales sources d'approvisionnement?
Produits importés •

Produits locaux •

1.5. Quel est votre niveau de satisfaction envers vos fournisseurs habituels?

Maximal Moyen Minimal

1.6. Quels sont les critères de sélection du fournisseur?

■ Prix •
■ Qualité du produit •
■ Service à la clientèle •
■ Respect des délais •
■ Réactivité •
■ Modalités de paiement •
■ Respect de l'environnement •
■ Autres •

1.7. Y-at-il des contraintes réglementaires, économiques, technologique ou

environnementales qui ont un impact sur l'achat ou l'utilisation de ces
produits? Si Oui, de quelle nature?
■ Règlementaires •

■ Économiques •

■ Technologiques •

■ Environnementales •

57
2. Intérêts :

2.1. Les produits actuels répondent-ils à vos attentes?

Totalement Partiellement Aucunement

2.2. Indiquez vos besoins présents et futurs :

■ Besoins futurs •

■ Besoins présents •

2.3. Que ce soit à court, moyen ou à long terme, envisagez-vous substituer les
produits actuels par d'autres?

Oui Non

2.4. Si oui, quelles sont les raisons qui motivent votre décision?

2.5. Quels sont les produits qui peuvent remplacer les produits actuels, à court,
moyen et long terme?
Tri-hydrate
Kaolin Talc Autres
d'alumine

Autres(précisez) •

2.6. Est-ce que le rythme de substitution est :

Rapide Moyen Lent

58
3. Validation

Selon vos connaissance du marché de Bicarbonate de Calcium , Commentez les

tendances ci-dessous :

PART DU MARCHÉ DE GCC

GCC

■ Papier

■ Plastique

■ Caoutchouc

■ Peinture

■ Adhésifs/Scellants

■ Autres

Tout à fait d'accord Partiellement d'accord Pas d'accord

PART DU MARCHÉ DE PCC

Papier

Plastique

Caoutchouc

Peinture

Adhésifs/Scellants

Autres

Tout à fait d'accord Partiellement d'accord Pas d'accord

59
 ANNEXE 4

POTENTIEL GÉOLOGIQUE DU CALCAIRE AU QUÉBEC16

De nombreux travaux d'exploration sur les calcaires ont été effectués dans les régions de
la Gaspésie, du Bas-Saint-Laurent, de l'Estrie, de la Capitale-Nationale, de l'Abitibi-
Témiscamingue et de la Côte-Nord

Gaspésie

Port-Daniel

La région de Port-Daniel expose un vaste complexe récifal faisant partie de la Formation

de West Point (Groupe de Chaleurs). Ce complexe récifal est constitué de plusieurs
faciès. Les dépôts de calcaire les plus purs sont les masses de calcaires récifaux
représentées par les faciès de Colline Daniel et de l'Anse-à-la-Barbe.

Le Faciès de Colline Daniel est une unité récifale constituée de calcilutite et de

calcarénite à crinoïdes gris clair à rose, massive (Bourque et Lachambre, 1980). Cette
masse de calcaire très pur a fait l'objet d'évaluation comme source de calcaire industriel
(Lachambre et Biron, 1987). Plusieurs trous de forage ont été effectués dans le coeur du
récif. Les données d'analyses chimiques sur des carottes de forage (sections de 6,1 m de
long) indiquent que le site contient des réserves de plus de 95 millions de tonnes de
calcaire d'une teneur moyenne de 92,79 % en CaCO3 , de 3,84 % en SiO2 , de
0,63 % en MgO, de 0,85 % en Al2O3 et de 0,37 % en Fe2O3.

Les calcaires les plus purs de cette unité récifale présentent des teneurs en CaCO3 de 96 à
97 % et des teneurs en SiO2 de 1,5 à 3,0 %. Des niveaux de calcaire à teneur relativement
élevée en silice (>5 %) ont été recoupés dans la plupart des forages. Cela résulte
probablement d'un apport de matériel terrigène à l'intérieur du récif. La distribution de
ces zones étant erratique, les forages n'ont pas vraiment permis de délimiter des réserves
de haute pureté.

Le Faciès de l'Anse-à-la-Barbe est constitué d'un calcaire gris, localement rougeâtre par
altération, très massif, variant en granulométrie d'une calcilutite à une calcarénite. Ces
calcaires, particulièrement massifs, ont été exploités en plusieurs endroits comme source
de blocaille pour l'enrochement des quais et comme matière à charge pour les usines de
papier.

Les calcaires de l'Anse-à-la-Barbe présentent des teneurs élevées en CaCO3 (>90 %)

mais renferment un peu partout des poches et lentilles centimétriques à métriques de grès
fin, de teinte brunâtre ou verdâtre, plus ou moins dolomitique, qui peuvent affecter
considérablement la composition du calcaire. Ces poches et lentilles sont distribuées de

16
Extrait d'étude sur l'exploration du calcaire au Québec, Ministère de l'Énergie et Ressources naturelles, Québec

60
façon très erratique, ce qui fait qu'il est pratiquement impossible de les éviter et d'obtenir
un produit calcaire de haute pureté.

Clemville

Dans le secteur de Clemville, le membre médian de la Formation de La Vieille (Groupe

de Chaleurs) (Lachambre et Biron, 1987) comprend principalement quatre unités de
calcaire très fossilifère composées de :

1. calcarénite gris moyen, variant de très fine à grossière, en lits de 20 cm en

moyenne;
2. calcaire dont la composition varie d'une calcilutite à une calcarénite fine, gris
clair, d'aspect massif;
3. calcilutite gris clair à gris moyen alternant avec des calcarénites gris moyen;
4. calcarénites fines, argileuses, gris moyen à foncé, de mudstones finement
arénacés très calcareux et de calcaires silteux.

Des forages, effectués par le Ministère en 1977 et en 1979, le long des crêtes situées à
l'ouest du village de Clemville ont traversé les quatre unités du membre médian. Des
analyses chimiques d'échantillons de roches prélevés dans ces diverses unités ont donné
les teneurs moyennes suivantes.

Membre médian de la Formation de la Vieille

CaCO3 Si02 MgO A1203 Fe203

Unité à oncolites 80,88 11,45 1,19 2,81 1 1,11

Unité de calcilutite 91,36 4,20 0,83 1,04 0,46
Unité à cladopora 95,66 1,57 0,50 0,40 0,30
Unité de calcarénite 93,39 3,83 0,89 0,97 0,43

Lachambre et Biron (1987) ont établi que le secteur de Clemville-Ouest renferme des
réserves de plus de 73 790 000 tonnes de calcaire titrant en moyenne à 92,95 % en
CaCO3et à 3,32 % en Si02, incluant 34 380 000 t à 94 % CaCO3 et à 2,55 % Si02. Dans
le secteur de Clemville-Est, où l'on rencontre les mêmes unités de calcaire que dans le
secteur de Clemville-Ouest, les réserves possibles sont estimées à 112 millions de tonnes.

Rivière-Madeleine

Dans le secteur de la rivière Madeleine, la Formation de West Point (Groupe de

Chaleurs) est surtout représentée par des calcaires biogéniques ou récifaux de teinte grise
à stromatopores et à coraux, plus ou moins recristallisés par endroits, souvent associés à
des conglomérats calcaires (Lachambre et Biron 1987).

À environ 20 km au sud de Rivière-Madeleine (canton Lefrançois), la Formation de West

Point est exposée au sommet d'une crête s'élevant à plus de 300 m au-dessus de la
rivière Madeleine. Elle constitue un complexe carbonaté comprenant plusieurs faciès

61
distincts. Deux faciès de calcaire massif se superposent pour occuper tout le sommet de la
crête (Bourque, 1977; Lachambre et Biron, 1987).

Un de ces lithofaciès est celui des calcirudites à crinoïdes et stromatopores formant la

partie médiane du complexe et interstratifiées latéralement avec des grès fins laminés. Ce
lithofaciès mesure plus de 108 m d'épaisseur et contient environ 10 à 20 % de
stromatopores. Le second lithofaciès à stromatopores, de distribution restreinte, présente
une épaisseur maximum de 135 m et se compose de calcirudites fines contenant de 35 à
55 % de gros stromatopores.

Une série de 10 forages de 35 à 45 m de profondeur furent effectués au début des

années 70 par le Ministère dans la partie supérieure du complexe, traversant la totalité ou
presque des deux lithofaciès décrits plus haut. Chacun des forages a été analysé
systématiquement par sections de 7,5 m (Paré, 1972). Le tableau ci-dessous présente un
sommaire des teneurs moyennes obtenues pour chaque forage.

Teneur moyenne par forage

% minimum % maximum % moyenne
SiO2 0,38 2,40 1,42

A1,O3 0,12 0,52 0,31

CaCO3 95,00 98,80 96,90

MgCO3 0,28 0,92 0,63

Fe2O3 0,04 0,22 0,14

Nouvelle

Au nord du village de Nouvelle, les calcaires représentant la formation de West Point

(Groupe de Chaleurs) sont constitués de calcarénites fossilifères grises, généralement
bien stratifiées, ainsi que de calcilutites massives (Bourque et Lachambre, 1980). Ces
unités de calcaire sont très pures localement mais peu épaisses, avec une épaisseur
maximum de 75 m. Ces calcaires ont été exploités au cours des années 70.

L'Alverne

À environ 4 km au sud de la municipalité de L'Alverne se trouve une bande de calcaire

pur, associée à la Formation de West Point (Groupe de Chaleurs). Elle est constituée de
calcilutite gris pâle à gris moyen finement recristallisée, en bancs massifs, d'épaisseur
plurimétrique, contenant de nombreuses veines de calcite (Bourque et Lachambre, 1980).
Cette calcilutite totalise près de 20 m d'épaisseur et est recoupée par trois dykes
concordants de roche intrusive verte à grain fin et d'altération brun rouille. Cette unité est
en contact avec une calcilutite argileuse gris foncé, à litage ondulant, se brisant en
fragments nodulaires, qui fait place plus loin à des siltstones calcareux gris foncé
s'altérant en brun verdâtre. Les calcilutites pures sont en contact au sud avec des
mudstones calcareux nodulaires, fossilifères, gris foncé.

62
Mont Alexandre

Des affleurements épars de calcaire représentant la Formation de West Point ont été
identifiés dans le secteur du mont Alexandre.

Le dépôt de calcaire le plus important se trouve dans un relief, connu sous le nom de la
« Montagne Blanche », situé à environ 40 km au nord de Chandler. Les calcaires sont
bien exposés dans des falaises formant le versant sud de la montagne. Ils comprennent les
calcaires argileux du faciès de Bouleaux recouverts par les calcaires du faciès de l'Anse-
à-la-Barbe (Lachambre et Biron, 1987). D'une épaisseur de 125 m, les calcaires du faciès
de l'Anse-à-la-Barbe varient d'une calcarénite fine à une calcilutite algaire gris clair,
blanche en surface altérée, contenant quelques stromatopores vers le sommet. Ce faciès
est massif et semble présenter une composition homogène. L'analyse chimique de trois
échantillons prélevés dans la partie supérieure de la falaise indique un haut degré de
pureté de la roche.

Échantillon Si02 A1:03 Fe203 CaCO3 MgCO3 P205 S

1 4,63 0,92 0,44 92,64 1,62 0,03 0,02

2 1,25 0,38 0,43 96,92 0,80 0,02 0,02

3 1,25 0,45 0,16 95,62 0,74 0,03 0,01

Bas-Saint-Laurent

Dans la région du Bas-Saint-Laurent, des calcaires impurs gris foncé, constitués de

calcarénites ou calcilutites impures dans un mudstone calcareux forment les principales
unités de la Formation de Sayabec. Cette formation est le premier niveau de calcaire des
terrains siluro-dévoniens du nord de la Gaspésie (Lavoie et Bourque, 1986). Cette unité
s'étend au sud de Rimouski (Lajoie, 1971), dans le synclinal formé par les roches
siluriennes à l'est du lac Matapédia (Héroux, 1971) et dans la bande de roches siluro-
dévoniennes du nord de la Gaspésie (Lachambre, 1987).

Lac Témiscouata

Dans le secteur du Témiscouata, les calcilutites massives (Formation de Touladi) sont

relativement pures et présentent des teneurs en CaCO3 qui varient généralement de 90 à
95 %. Ces calcaires ne forment toutefois pas des bancs homogènes et doivent être
exploités avec les calcilutites argileuses beaucoup moins pures. On obtient ainsi un
mélange de calcaire dont la teneur moyenne se situe généralement entre 85 et 90 % en
CaCO3, ce qui constitue un produit acceptable pour la production de chaux agricole.

Les calcaires typiques de la Formation de Touladi (Dévonien moyen) sont de teinte gris
foncé, d'apparence massive, légèrement argileux ou silteux et sont souvent interstratifiés
avec des grès. Au nord-est de Rivière-Bleue à Pied-du-Lac et à Saint-Eusèbe-Ouest, cette

63
unité de roche renferme des calcaires purs très épais, laquelle a déjà fait l'objet
d'exploitation pour la chaux agricole.

Dans la région de Cabano, les unités de calcaire de la Formation de Touladi apparaissent

sous forme de lentilles dans la zone de contact entre les formations de Cabano (Silurien
inférieur) et de Témiscouata (Dévonien inférieur), de part et d'autre du lac Témiscouata
(Lespérance et Greiner, 1969). La formation, très variable d'un endroit à l'autre, se
compose de calcaire, de grès et de conglomérat. Des grès fins dolomitiques avec des
lamines calcaires, des calcaires coralliens et des calcaires nodulaires localement riches en
stromatopores et coraux (Formation de Lac Croche) (Bourque et Gosselin, 1988)
affleurent à l'est du lac Témiscouata.

Des analyses chimiques effectuées sur des échantillons prélevés sur la rive du lac Croche
(Lespérance et Greiner, 1969) révèlent que les calcaires coralliens de la Formation de Lac
Croche présentent des teneurs en CaCO3 de l'ordre de 91 à 93 % et contiennent de 3 à
4 % de silice, ce qui en fait une source potentielle de calcaire à haute teneur. Ces
calcaires coralliens ne semblent pas former des unités lithologiques importantes et sont
interlités avec des calcaires nodulaires, des dolomies et des grès (Lespérance et Greiner,
1969), ce qui diminue leur intérêt comme source de calcaire pur.

Des bancs plus épais et apparemment plus continus de calcaires coralliens se trouvent le
long de la bande du lac Auclair. Ces calcaires affleurent notamment au nord-est du lac
Pain-de-Sucre, sur le flanc sud-est d'escarpements rocheux de plus de 50 mètres de
hauteur, allongés en direction nord-est.

La Rédemption

Dans le secteur de la Rédemption, la Formation de Sayabec contient des calcaires de

couleur gris pâle et de type récifal (Lavoie et Bourque, 1986). Il s'agit d'une unité
hétérogène d'épaisseur variable (30 m à plus de 170 m), constituée de nombreux types de
calcaire dont des boundstones à algue, à coraux et à stromatopore, des calcilutites
d'origine algaire et des calcarénites. Ces boundstones représentent des calcaires de haute
pureté et forment des biohermes et des biostromes dont l'épaisseur varie de moins de 1 m
à plus de 30 m.

Les biohermes les plus importants affleurent dans le secteur de La Rédemption

(canton Awantjish). L'analyse chimique d'échantillons prélevés sur ces affleurements
(Béland, 1960; Héroux, 1971) indique des calcaires de haute pureté titrant à plus de 95 %
en CaCO3 et contenant moins de 2 % de SiO2. Des travaux de forage ont été effectués sur
ces calcaires pour vérifier leur continuité et leur composition en profondeur. Il en ressort
que les biohermes renferment passablement de matériaux terrigènes (silt ou argile) et ne
constituent pas des unités chimiquement très homogènes. Le membre à biohermes et
biostromes représente donc localement une bonne source de calcaire pour des usages
industriels n'exigeant pas une matière première de haute pureté.

64
 Estrie

Dans le sud du Québec, la Province des Appalaches renferme des assemblages

lithologiques composés de formations de roches calcaires ou dolomitiques (Groupe de
Philipsburg). Le Groupe de Philipsburg est un assemblage de carbonates de plate-forme
d'âge Cambro-Ordovicien. Il affleure au nord-est du lac Champlain, au sein de l'Écaille
de Philipsburg, unité structurale faisant partie du domaine externe des nappes des
Appalaches (Saint-Julien et Slivinsky, 1987).

Les formations de Rock River, de Strites Pond, de Solomons Corner et de Corey qui font
partie du Groupe de Philipsburg (Globensky, 1981; Charbonneau, 1980a) renferment des
couches épaisses et continues de calcaire ou de dolomie à haute teneur en magnésie. Ces
unités ont été déjà exploitées à des fins industrielles ou comme source de granulats pour
la construction. Les autres formations du Groupe de Philipsburg sont des unités plutôt
hétérogènes dans lesquelles les calcaires ou les dolomies de haute pureté sont
interstratifiés avec des calcaires impurs, argileux, silteux ou arénacés, ce qui les rend
pratiquement inexploitables.

La Formation de Strites Pond apparaît le long d'une zone d'affleurement de plus

de 500 m de largeur. Elle s'étend de façon presque continue sur une distance de 8 km
entre Morgan Corners et la frontière des États-Unis. Cette formation comporte dans sa
partie supérieure une épaisse séquence de calcilutites variant en couleur de gris
blanchâtre à gris moyen, en lits épais et parfois massifs (Lachambre, 1994). Ces
calcilutites, qui représentent de véritables marbres, ont été exploitées pour la production
de pierre de taille (carrière Missisquoi).

La carrière Omya montre une coupe presque complète de la Formation de Strites Pond.
Celle-ci totalise plus de 85 m et comprend des bancs de calcilutite gris blanchâtre de 1 à
6 m d'épaisseur séparés par des interlits plus ou moins épais de calcilutite contenant des
lamines serrées d'illite verte et, parfois aussi, des grains disséminés de quartz. La
séquence comprend aussi 4-5 m d'épaisseur de calcilutite grisâtre contenant des lentilles
de calcite cristalline blanche et, vers le sommet surtout, des interlits occasionnels de
dolomie.

La Formation de Solomons Corner occupe le coeur du synclinal de Saint-Armand et

affleure aussi au nord-est de Morgan Corners. L'unité se compose en grande partie de
calcilutites nodulaires contenant de minces lits de shale dans lesquels sont intercalés par
endroits des bancs massifs, plus ou moins épais de calcilutite pure.

Au nord-est de Morgan Corners, les calcilutites pures de la formation de Solomons

Corner sont exposées dans une ancienne carrière exploitée dans les années 1920.
Lachambre (1994) a mesuré dans cette carrière une coupe de 50 m d'épaisseur composée
d'une calcilutite gris clair à gris foncé contenant des petites cavités remplies de calcite.
Le calcaire se présente en lits épais et mal définis de 30 cm à plus d'un mètre d'épaisseur,
orientés NE avec des pendages variant de 25° à 40° vers le sud-est. Exception faite de
quelques lits ou passées lenticulaires de dolomie, le calcaire est très pur avec des teneurs

65
en SiO2inférieures à 0,5 % et des teneurs en CaCO3 de plus de 98,2 %. Ce niveau de
calcaire pur se situe toutefois dans une zone de failles et ne présente pas une extension
latérale considérable.

La Formation de Corey forme à l'extrémité nord de l'Écaille de Philipsburg un lambeau

d'extension restreinte, limité par des failles. Cette unité, exposée seulement dans la
carrière de la compagnie Graymont, se compose de calcilutite gris moyen à gris foncé
s'altérant en gris pâle, en lits épais, mal définis, de 40 cm à 2 m d'épaisseur. Le calcaire
est sillonné un peu partout de fines veines de calcite et renferme localement des
gastéropodes et des céphalopodes. La calcilutite contient à l'occasion des grains arrondis
de quartz mais ceux-ci sont restreints à des niveaux discrets, bien définis dans la
séquence.

Les calcilutites présentent des pendages variant de 25 à 35° vers l'est et le nord-est et
totalisent plus de 100 m. Elles font place à la base à des dolomies calcareuses gris clair
interlitées avec des calcilutites plus ou moins argileuses gris foncé et sont chevauchées au
nord des carrières par les ardoises grises du Groupe de Standbridge. Le calcaire de Corey
est très pur comme le montrent les analyses suivantes d'un échantillon récupéré lors du
broyage du calcaire pur destiné à la production de chaux vive.

Si02 A1:03 Fe203 MgO CaCO3 Na20 K20 TiO2 MnO P205 PAF
1,03 0,28 <0,10 0,79 96,9 <0,1 0,11 0,02 <0,01 0,02 43,4

Les calcaires de la Formation de Corey sont exploités depuis plusieurs années pour la
production de chaux vive. Ces calcaires servent aussi pour l'industrie du verre et la
fabrication de chaux agricole et de charges minérales grossières.

Des roches sédimentaires ordoviciennes de type plate-forme, analogues à celles que l'on
trouve dans les Basses-Terres du Saint-Laurent, constituent le socle de la Colline de
Saint-Dominique, au sud-est de Saint-Hyacinthe. Cette colline représente structuralement
une écaille de chevauchement qui fait partie du domaine externe des Appalaches
(Prichonnet, 1977) mais que l'on peut rattacher stratigraphiquement aux Basses-Terres du
Saint-Laurent. La succession stratigraphique représentée comprend de la base au
sommet :

• les calcaires et les dolomies de la Formation de Beldens;

• les grès et les calcaires de la Formation de Saint-Dominique;
• les calcaires et les dolomies du Groupe de Black River;
• les calcaires du Groupe de Trenton.

Les formations de Beldens et de Saint-Dominique sont les seules unités qui renferment
des niveaux de calcaire d'épaisseur importante et à haute teneur pouvant se prêter à
certains usages industriels.

La Formation de Beldens associée par Clark (1964) au Groupe de Beekmantown englobe

les calcaires et les dolomies qui affleurent sur le flanc nord-ouest de la Colline de Saint-

66
Dominique et qui forment la base de la séquence stratigraphique. Essentiellement
dolomitique dans les premiers 20 m au sommet, la Formation de Beldens renferme dans
sa partie inférieure une épaisseur minimum de 25 m de calcaire relativement pur
comprenant surtout des calcilutites gris clair à gris moyen en lits de 10 à 30 cm
d'épaisseur interlités avec des calcaires légèrement dolomitiques. La base de la
formation, qui pourrait être très pure (exempte d'interlits dolomitiques), n'est pas
exposée. Les analyses chimiques suivantes d'échantillons typiques prélevés dans les
gradins inférieurs de la carrière donnent un aperçu de la composition chimique de ces
calcaires qui sont exploités notamment pour la production de chaux agricole.

Échantillon SiO2 A1203 MgCO3 CaCO3 Na2O K20 Fe203 PAF

1 0,75 0,16 0,72 97,06 0,06 1,12 0,13 43,15
2 3,00 1,09 12,50 81,91 10,72 0,42 0,36 43,21

La Formation de Saint-Dominique surmonte la Formation de Beldens et est l'équivalent

de la Formation de Laval (Groupe de Chazy) dans la région de Montréal. Elle comprend
deux membres :

1. les grès de Saint-Dominique à la base surmontés par les calcaires de Saint-

Dominique. Ces derniers ont entre 70 et 90 m d'épaisseur et consistent en
calcarénite grise à grain grossier en lits épais contenant, en proportion très
variable d'une strate à l'autre, de minces couches ou lentilles de dolomie siliceuse
et ferrugineuse à grain fin. Cette dolomie prend une teinte brun pâle en surface
altérée, étant plus résistante à l'érosion. Elle apparaît en relief pour donner à
certaines strates un aspect « teillé » ou moucheté.
2. Le Membre des calcaires de Saint-Dominique renferme aussi quelques passées
quartzeuses et, comme dans la région de Montréal, des niveaux lenticulaires
d'oolites.

Les calcaires de la Formation de Saint-Dominique représentent une excellente source de

pierre concassée. Ils pourraient aussi être utilisés pour la production de chaux agricole.
Les analyses d'échantillons prélevés dans les carrières révèlent que leur composition
varie de40 à 45 % CaO et de 2 à 8 % en MgO, avec des quantités de résidus insolubles
assez élevées, variant de 1,1 à 9,7 % en Si02, de 0,8 à 2,6 % en A1203 et de 0,8 à
1,6 % en Fe2O3.

Le Groupe d'Upton, d'âge Ordovicien, est un assemblage de roches volcano-

sédimentaires qui se trouve sous forme de masses isolées au sein des shales et des grès
feldspathiques de la Nappe de Granby du Domaine externe des Appalaches (Lavoie,
1992).

Ce groupe, qui forme des zones d'affleurement importantes dans le secteur d'Acton Vale,
renferme des séquences épaisses de calcaires massifs, relativement purs qui ont été
exploités en quelques endroits comme source de pierre concassée et de chaux agricole.
Les calcaires types du Groupe d'Upton sont des calcarénites fines recristallisées, de
couleur gris clair, en lits mal définis de 10 cm à plus de 1,5 m d'épaisseur séparés

67
occasionnellement par des interlits de calcilutite finement laminée. Ces calcaires
contiennent des poches ou des nodules siliceuses ou cherteuses, des passées dolomitiques
ainsi que des fines veinules de quartz ou de calcite, parfois minéralisées. Les calcaires du
Groupe d'Upton se caractérisent chimiquement par des teneurs assez élevées en silice et
en magnésie.

Une vaste ceinture de roches sédimentaires et volcaniques (d'âge Ordovicien supérieur au

Dévonien supérieur) couvre la majeure partie de la Gaspésie et se trouve aussi dans le
sud-est du Québec. La ceinture comprend plusieurs unités lithologiques qui comportent
des séquences de calcaire, mais quelques-unes seulement de ces unités renferment des
épaisseurs importantes de calcaire de haute pureté. Ces dernières se trouvent
principalement au sein des assemblages de roches de la Formation de Lac Aylmer
(Silurien-Dévonien) en Estrie et du Groupe de Chaleurs en Gaspésie, et correspondent
généralement à des faciès de calcaires récifaux.

La Formation de Lac Aylmer, d'âge Silurien supérieur, s'étend sur une distance de 50 km
entre le lac Saint-François et les monts Stokes, au nord-est de Sherbrooke. La formation
occupe une zone de 10 km de largeur, orientée NE, en contact au NO avec les ardoises et
les tufs du Groupe de Magog et au SE avec les assemblages volcaniques de la Formation
d'Ascot et les shales calcareux du Groupe de Saint-Francis. Slivinsky et St-Julien (1987)
divisent la formation en trois membres informels :

• un membre inférieur comprenant un conglomérat de base alternant avec des grès,

des siltstones et des shales;
• un membre médian constitué d'une alternance de grès et de siltstones;
• un membre supérieur représenté par une alternance très régulière de calcaire plus
ou moins pur avec des siltstones calcareux.

Le membre supérieur renferme aussi des masses de calcaire récifal, de dimensions très
variables, qui sont réparties pour la plupart le long d'une bande sinueuse s'étendant dans
le canton Dudswell depuis le lac Miroir jusqu'au nord du lac Silver. Ces calcaires
récifaux, qui présentent parfois un très haut degré de pureté, sont exploités pour la
fabrication de chaux depuis plus de 150 ans. Trois carrières sont encore exploitées de nos
jours; elles appartiennent à la compagnie Graymont (Qc) inc. qui produit notamment à
partir des zones de calcaires les plus purs une chaux vive de haute qualité destinée à la
production de carbonate de calcium précipité pour les usines de pâte et papier.

En suivant des coupes stratigraphiques détaillées effectuées dans les carrières

(Lachambre, 1994), les masses de calcaire récifal exploitées se composent de calcaire
finement recristallisé de couleur gris très clair à beige dans lequel on observe encore de
temps à autre des fantômes de crinoïdes et de stromatopores. Le calcaire est d'apparence
massive et sa composition varie latéralement pour passer à une calcilutite ou à une
calcarénite. Ces calcaires récifaux sont intercalés dans des séquences comprenant divers
types de calcaire plus ou moins pur dont des calcilutites ou des calcarénites à crinoïdes
légèrement argileuses de couleur grise; des calcilutites ou calcarénites argileuses gris
foncé, à texture parfois nodulaire; des siltstones calcaro-dolomitiques gris foncé, clivés,

68
s'altérant en chamois. Les séquences sont recoupées localement de dykes ou de filons-
couches de roches intrusives felsiques, en bordure desquels les calcaires sont
recristallisés.

Selon les analyses chimiques d'échantillons typiques prélevés dans les carrières, les
calcaires récifaux exploités pour la production de chaux se caractérisent par des teneurs
en silice généralement inférieures à 1 %, des teneurs très basses en MgCO3 (0,65 à 0,8 %)
et des teneurs en Fe2O3 inférieures à 0,10 %.

Côte-Nord

Mingan

Les calcaires de la Formation de Mingan affleurent surtout sur les îles de l'archipel de
Mingan. Ils affleurent également dans les falaises côtières de la Grande Pointe. Il s'agit
en général de calcaires à grain fin en lits minces, pouvant contenir par endroits des
quantités appréciables d'argile sous forme de minces interlits de shale, mais qui
constituent une bonne source de pierre concassée. Ces calcaires contiennent généralement
plus de 5 % en SiO2 et présentent des teneurs de 50 à 51 % en CaO. Cela limite leur
utilisation à l'amendement des sols (chaux agricole), à la sidérurgie (comme fondant) et à
la fabrication de ciment, ce qui en restreint beaucoup les possibilités d'usage industriel.

Grandes Bergeronnes

À environ 5 km à l'ouest de Grandes Bergeronnes, au nord de la route 138, une série de

veines de calcite pure recoupant des paragneiss ont été mises à jour lors des travaux de
prospection effectués entre 1995 et 1996. La veine la plus importante est située à 250 m
environ au nord de la route 138 sur le flanc est d'une colline surplombant un terrain
marécageux. Cette veine a fait l'objet de travaux de décapage permettant d'estimer son
épaisseur maximum à 5 m et son extension à quelque 40 m suivant une direction N 345°.
La veine est sub-verticale et recoupe des paragneiss à sillimanite et à grenat. Elle se
compose entièrement de gros rhomboèdres enchevêtrés de calcite blanche ou violacée,
translucide par endroits.

Abitibi-Témiscamingue

Lac Témiscamingue

Les roches sédimentaires paléozoïques forment sur la rive est du lac Témiscamingue et à
l'intérieur des terres des lambeaux dispersés qui renferment localement des niveaux épais
de dolomie ou de calcaire dolomitique (Bolton et Copeland, 1972). Ce sont les seules
sources de roches carbonatées dans cette région.

Un lambeau, situé à 2 km à l'est de Saint-Bruno-de-Guigues, comprend surtout des

calcaires nodulaires en lits d'épaisseurs variables. Ces calcaires ont fait l'objet de forages
en 1978 et sont constitués de calcaires noduleux, de teinte gris à beige, relativement

69
massifs, et sans interlits argileux (de 6 à 12 m). Ils font place à la base à des calcaires
argileux constitués de nodules entourées de lamines argileuses (de 14-16 m) (Van de
Walle, 1978). Les analyses chimiques effectuées sur les calcaires de l'unité supérieure
(sections de 12,5 cm) donnent des teneurs en CaCO3 variant de 67,4 à 81,42 % (75,34 %
en moyenne), des teneurs en MgCO3 variant de 3,92 à 12,77 % (8,45 % en moyenne) et
des capacités de neutralisation variant de 82 à 85 %, ce qui indique des possibilités
d'utilisation pour l'amendement des sols.

Des calcaires similaires attribués à la Formation de Fan affleurent à 2 km au nord de

Saint-Bruno-de-Guigues (Bolton et Copeland, 1972). Les affleurements situés dans des
champs, au pied d'une terrasse d'argile, se composent de calcaires gréseux renfermant
des nodules de calcaire. Les teneurs d'échantillons prélevés dans des forages varient de
80à82%enCaOetde2,6à9,3 enMgO.

Lac Waswanipi

Des lambeaux de calcaire d'âge paléozoïque, assignés au Groupe de Trenton, se trouvent

en Abitibi sur la rive sud du lac Waswanipi (Blake, 1953). Ces unités de calcaire sont
recouvertes de till. Les calcaires du lac Waswanipi sont de couleur gris moyen,
d'altération gris pâle, et se séparent en plaques de 2 à 12 cm d'épaisseur le long de
couches argileuses (Blake, 1953). Ces calcaires contiennent aussi de petites traînées de
matériel dolomitique s'altérant en une teinte chamois. Un échantillon typique de ce
calcaire a donné à l'analyse chimique les résultats suivants :

CaCO, MgO A1203 Si02 TiO2 Fe2O3

90,44 0,75 0,92 5,83 0,03 0,52

Capitale-Nationale

Saint-Casimir

La calcarénite typique de la Formation de Deschambault est une roche composée presque

uniquement de débris fossiles (Globensky, 1987). Elle présente, en cassure fraîche, une
couleur gris clair à gris moyen et prend à l'altération une légère teinte brunâtre. La roche
contient comme principales impuretés de minces niveaux de schistes argileux qui forment
des plans de séparation à l'intérieur des lits. Elle contient également de petites géodes
ainsi que des cavités partiellement remplies de matériel bitumineux noir brunâtre. Des
couches ou lentilles de chert sont aussi présentes localement à certains niveaux. Selon des
données d'analyses chimiques, les calcarénites les plus pures que l'on trouve dans la
Formation de Deschambault contiennent généralement de 0,75 à 1,25 % de Si02 et
présentent des teneurs en CaCO3 variant de 96 à 98 %. Le contenu en magnésium de ces
calcaires est très faible (moins de 1 %).

Charlevoix

70
Les unités de roche d'âge Ordovicien de la Plate-forme du Saint-Laurent apparaissent en
divers endroits le long du fleuve en aval de Québec, entre la Petite-Rivière-Saint-François
jusqu'au-delà de La Malbaie. Ces roches sont bien exposées dans les secteurs de Baie-
Saint-Paul et de La Malbaie. En raison de l'impact météoritique, les strates ordoviciennes
ont été fortement bouleversées et fracturées, ce qui ne permet pas de suivre des niveaux
sur de grandes distances.

La succession stratigraphique ordovicienne de Charlevoix comprend des sédiments

détritiques de base qui font place au sommet à une épaisse séquence de strates calcaires
comprenant les calcaires des formations de Lowville et de Leray (Groupe de Black River)
et les calcaires des formations de Pont-Rouge, de Deschambault et de Neuville (Groupe
de Trenton) (Rondot,1972; Rondot, 1989).

Les unités calcaires présentent une épaisseur totale de l'ordre de 150 m (Rondot, 1972).
Elles sont largement dominées par les calcaires de la Formation de Neuville (Groupe de
Trenton) qui totalisent plus d'une centaine de mètres d'épaisseur et qui forment la
majeure partie des affleurements que l'on trouve à l'intérieur des terres.

Les calcaires du Groupe Black River et de la base du Groupe de Trenton sont représentés
par les formations de Leray, de Lowville, de Pont-Rouge et de Deschambault. Ce sont
des unités généralement minces, hétérogènes, surtout exposées dans les falaises côtières
et qui n'apparaissent que très localement à l'intérieur des terres et principalement dans
des ruisseaux.

Les calcaires de la Formation de Neuville sont de couleur noire, bitumineux et bien

stratifiés en lits minces qui sont séparés par des interlits de schiste argileux. Des lits épais
(30 cm et plus) sont observés à la base de l'unité. Ces calcaires forment des séquences
monotones assez homogènes qui ont été exploitées en quelques endroits comme source
de pierre concassée notamment dans le secteur de Clermont.

Les données d'analyses chimiques d'échantillons indiquent que la composition chimique

de ces calcaires de la Formation de Neuville varie de 41,3 à 48,0 % en CaO et de 1,1 à
3.3 % en MgO avec un contenu en Si02 de 6,8 à 12,5 % (Nissaire, 1981).

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