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VETERINAIRE DE MAROUA
MODULE 4
CYCLE ADAP/TSDAP
Proposé par
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Email : saleabou@yahoo.fr
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PLAN DU COURS
Introduction
Chapitre 1 : La notion de fertilité : définition et appréciation
Introduction
1.1. Définition
1.2. Moyens de conservation et d’amélioration de la fertilité des sols
1.3. Méthodes d’études et d’appréciation des sols
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Chapitre 1 : La notion de fertilité : définition et appréciation
Introduction
1.1. Définition
La fertilité d’un sol, sous son climat, se mesure à l’abondance
des récoltes qu’il porte, lorsqu’on lui applique les techniques agricoles
qui lui conviennent le mieux (G. Barbier).
Ce qui revient à dire que la fertilité d’un sol est la conjugaison
des facteurs fonciers (climat, sol) et des facteurs techniques (les
amendements, les engrais, la sélection d’espèces et de variétés
adaptées au milieu climat-sol, les techniques de cultures).
1.2. Moyens de conservation et d’amélioration de la fertilité des
sols
Pour améliorer la fertilité d’un sol, il faut :
-améliorer ses propriétés physiques (texture et structure) par le
sablage (texture des terres maraîchères), le travail du sol,
l’introduction des rotations culturales, et l’apport des amendements
calcaires et humifères ;
-améliorer ses propriétés chimiques à travers la neutralisation de
l’acidité du sol par un apport d’amendements calcaires,
l’augmentation de la valeur et de l’efficacité du pouvoir absorbant par
apport des amendements humifères, et l’enrichissement du complexe
absorbant en éléments nutritifs par apport de matière organique
minéralisable et de certains engrais ;
-améliorer les propriétés biologiques du sol en améliorant les
propriétés physicochimiques du sol, à travers la création d’un milieu
aéré, neutre et suffisamment pourvu en bases échangeables,
modérément humide et suffisamment chaud.
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1.3. Méthodes d’études et d’appréciation des sols
Le pédologue et l’agronome s’intéressent au sol sous des angles
différents : le pédologue cherche à classer les sols d’après leur origine
et leur fertilité naturelle, alors que l’agronome et l’agriculteur
cherchent à connaître le comportement du sol en cultures.
L’étude agrologique du sol qui consiste à étudier son profil cultural, et
qui intéresse en fait l’agronome et l’agriculteur, est celle qui nous
intéresse ici.
Cette étude comprend la connaissance de la parcelle (figure 8-18, page
190), puis le creusement, la préparation et l’examen du profil cultural
(planches 2-2 et 8-18, pages 48 et 190).
Par la suite, on procède à des prélèvements des échantillons qu’on
envoie au laboratoire pour analyser (pages 193, 195, 197, 199 et 201).
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-en tant qu’agent actif des réactions chimiques, il favorise le
métabolisme des glucides et des protides, et leur transport dans la
plante ;
-il joue des rôles importants aussi bien dans la physiologique végétale
que animale : croissance, santé et production dépendent de sa présence
dans les aliments.
c. Le soufre
Principal constituant des acides aminés soufrés (méthionine et
cystine), qui sont particulièrement indispensables aux animaux. Il a un
rôle parallèle à celui de l’azote, mais est absorbé en petites quantités.
d. Le potassium
Se trouvant à l’état soluble dans les sucs cellulaires et combiné
aux acides organiques et minéraux de la plante, il constitue l’un des
trois cations aux rôles multiples avec le calcium et le magnésium.
Comme rôles physiologiques :
-il est nécessaire à la photosynthèse et favorise la synthèse des
glucides et leur migration vers les organes de réserves ;
-il est nécessaire à la synthèse des protéines aux côtés de l’azote,
surtout en début de végétation ;
-sa carence comme son excès augmente la sensibilité des plantes au
parasitisme.
e. Le magnésium
C’est avec le phosphore, l’un des constituants de la chlorophylle.
Comme rôles :
-il rentre donc dans la constitution de la chlorophylle ;
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-il favorise l’absorption du phosphore et son transport dans les
graines où il favorise la synthèse des lipides ;
-il est pour l’animal qui ingère les fourrages, un élément de résistance
de l’organisme.
f. Le calcium
Comme rôles :
-il rentre dans la constitution des parois cellulaires et sels dissous de
l’organisme ;
-il donne la résistance aux tissus et favorise la formation et la
maturation des fruits et des graines ;
-c’est aussi comme le potassium et le magnésium, un sel dissous dans
les sucs cellulaires où il neutralise les acides organiques et minéraux ;
-il participe à l’ossification des animaux.
Les oligoéléments entrent dans la formule d’enzymes, catalyseurs de
toutes les réactions biochimiques de la plante et de l’animal.
g. Le fer
-c’est un constituant de la chlorophylle, qui est indispensable à sa
formation ;
-c’est aussi un constituant d’un grand nombre d’enzymes
d’oxydation ;
-chez l’animal, c’est l’un des constituant s des pigments respiratoires,
l’hémoglobine et la myoglobine ;
h. Le cuivre
-il rentre comme le fer, dans la constitution d’un grand nombre
d’enzymes d’oxydation ;
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-chez l’animal, il est indispensable à de nombreuses fonctions de
croissance, et l’entretien de la fertilité.
i. Le zinc
-c’est aussi un des constituants des enzymes d’oxydation ;
-chez l’animal, il est nécessaire à la croissance, à la fertilité et au
renouvellement des cellules de la peau et du pelage.
j. Le molybdène
-il est nécessaire au métabolisme de l’azote, et rentre dans la
constitution de l’enzyme réduisant les nitrates pour les transformer en
acides aminés;
-il est également nécessaire aux bactéries fixatrices d’azote.
k. Le bore et le Manganèse
-ils rentrent dans la constitution des enzymes ;
l. Le cobalt
-non indispensable pour les végétaux, il est indispensable aux animaux
et aux bactéries, notamment les bactéries fixatrices d’azote des
légumineuses
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2.2. Identification des carences minérales
Déficience en magnésium
-perte de feuilles très accentuée dans le cas des déficiences marquées ;
Déficience en calcium
-tous les symptômes apparaissent au voisinage des sommets des rameaux en
voie de croissance ;
-arrêt de la croissance aux sommets des rameaux et les jeunes feuilles qui les
environnent sont contournées en formes bizarres, parfois comme des sortes de
crochets, enroulées vers la face supérieure ou la face inférieure : bref le sommet
des rameaux prend un aspect très particulier caractéristique de la carence ;
-lorsque le point végétatif est tué et que la croissance s’arrête, l’extrémité des
rameaux apparaît comme formée d’une petite masse compacte de feuilles
bizarrement contournées ;
Déficience en fer
-chlorose blanche des feuilles, totale ou localisée à certains endroits, qui
commence par le sommet de la plante ;
Déficience en manganèse
-en plus des signes de la chlorose ferrique, il apparaît souvent des taches ou
traînées grisâtres principalement aux marges de la feuille ;
Déficience en bore
-très grande susceptibilité des plantes aux maladies parasitaires ;
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Déficience en azote
-diminution de la croissance et aspect grêle de la plante ;
-vieilles feuilles présentant une couleur jaune intense, qui peut aller à l’orange
ou au rouge ;
Déficience en phosphore
-diminution de la croissance et aspect grêle des plantes comme dans le cas de
l’azote ;
-les vieilles feuilles présentent des déchirures, des écorchures sur les bords des
limbes, et à ces endroits, les feuilles brunissent.
Déficience en soufre
-réduction de la taille des feuilles ;
-lorsque la carence est très prononcée, les bourgeons terminaux peuvent mourir,
et la nécrose se propage à partir des sommets vers la base des tiges.
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Déficience en potassium
-diminution de la croissance ;
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Chapitre 3 : Les engrais organiques et minéraux
Un engrais est une substance destinée à fournir aux plantes, par
l’intermédiaire du sol, un ou plusieurs éléments minéraux, jugés insuffisamment
abondants dans le sol pour nourrir les cultures.
-d’après leur origine et leur forme, on distingue les engrais organiques, (qui
proviennent de la transformation des déchets végétaux, et surtout animaux, et
qui sont apportent tous les éléments majeurs, les éléments secondaires et les
oligoéléments), et les engrais minéraux, qui comprennent les engrais minéraux
solubles et les engrais minéraux insolubles ou peu solubles.
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-les engrais azotés amidiques, uréiques et ammoniacaux, qui sont solubles dans
l’eau, et qui limitent les risques de lessivage, et ont une action soutenue ;
-les engrais azotés nitriques, qui sont solubles dans l’eau, produisent des ions
NO3-, sont directement assimilables par la plante, et qui ont une action
immédiate ;
-les engrais hyposolubles, très peu solubles dans l’eau et solubles dans le citrate
d’ammoniaque ou l’acide citrique, tels que le phosphate bicalcique, les scories,
le phosphal et phosphates thermiques ;
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b. Les engrais composés
Un engrais est dit composé ou « complet » quand il apporte 2 ou 3
éléments fertilisants principaux (N, P, K), groupés, soit dans un même sel
(nitrate de potasse ou ou phosphate d’ammoniac), soit dans deux ou plusieurs
sels, tantôt simplement mélangés, tantôt combinés chimiquement.
-les engrais composés liquides, qui sont des solutions binaires ou ternaires dans
l’eau, d’engrais solubles. Les solutions d’urée et de sulfate d’ammoniaque, sont
des engrais azotés liquides simples.
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-les engrais organiques dissous, qui sont des engrais organo-minéraux-
provenant de déchets organiques attaqués par l’acide sulfurique, avec addition
d’engrais simples tels que des phosphates naturels, de l’ammoniac, de l’urée, des
sels de potasse. Ce sont des engrais ternaires, généralement de dosages faibles,
variant entre 15 et 25 % d’unités fertilisantes.
NB : L’usage d’un engrais composé azoté exige de l’agriculteur qu’il évite deux
dangers :
-éviter un apport très précoce qui risque de causer une croissance excessive des
cultures et leur faible résistance aux intempéries, mais aussi la perte par
lessivage à un stade où les cultures n’en n’ont pas besoin ;
-un apport très tardif de phosphore et de potassium, qui profiterait mal aux
cultures ;
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Cette dernière transformation se passe à travers certains procédés
indispensables à l’obtention d’un bon engrais :
-la solubilisation des protéines, qui se fait par hydrolyse acide ou alcaline
(action de la vapeur, additionnée d’acide sulfurique ou de soude dilués) ;
NB : les engrais organiques ont des avantages très nets sur les engrais
minéraux :
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Chapitre 4 : Les principes et les techniques d’utilisation des
engrais organiques et minéraux
4.1. Les lois théoriques de la fertilisation
a. La loi de restitution ou loi de Boussingault et Déheran : elle stipule « Qu’il
est indispensable de restituer au sol, pour qu’il ne s’épuise pas, tous les éléments
fertilisants que lui enlèvent les récoltes ».
b. La loi des avances, qui stipule que « Des avances d’éléments fertilisants sont
nécessaires pour couvrir en temps voulu, les besoins de la culture ».
Selon cette loi, apporter les éléments fertilisants AVANT la culture semble plus
logique que de restituer au sol, APRES, ce que cette culture a enlevé. Ainsi
donc, les restitutions organiques par les résidus de récolte de la culture
précédente sont en effet, la première et la meilleure avance.
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4.2. Les différentes techniques de fertilisation
Il existe en fait deux grandes familles de techniques de fertilisation :
-d’un côté les pertes ou exportations par les produits vendus, végétaux animaux,
auxquelles s’ajoutent les pertes par lessivage et blocage ;
-de l’autre les gains en ces mêmes éléments par les achats d’engrais, de paille,
d’aliments du bétail. Paille et aliments du bétail sont convertis en fumier, lisier
et purin, dont on peut apprécier le tonnage et la valeur fertilisante.
Ainsi donc :
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b.Technique de fertilisation à dominance organique ou
fertilisation organo-biologiques
Cette technique de fertilisation comprend les étapes suivantes :
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