Vous êtes sur la page 1sur 26

Dossier délivré pour

BERNAS VERONIQUE
29/11/2008

Classification hydraulique
en dimensions

par Robert HOUOT


Ingénieur de l’École Nationale Supérieure de Géologie
Directeur de Recherche au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
et Robert JOUSSEMET
Ingénieur de l’École Nationale Supérieure de Géologie
Ingénieur de Recherche au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)

Notations et symboles principaux ............................................................... J 3 130 - 2


1. Rappels théoriques et résultats expérimentaux ............................. — 3
1.1 Mouvements des particules solides dans un fluide ................................. — 4
1.2 Sédimentation libre d’une particule sphérique dans un fluide au repos — 5
1.3 Notion d’équivalence. Raison de sédimentation libre.............................. — 5
1.4 Corrections à apporter à la vitesse limite des particules en
sédimentation libre. Influence de la forme................................................ — 5
1.5 Sédimentation gênée (ou entravée)........................................................... — 7
1.6 Familles de classificateurs hydrauliques ................................................... — 7
2. Classificateurs gravitationnels ............................................................ — 7
2.1 Classificateurs à simple sédimentation ..................................................... — 7
2.1.1 Classificateurs mécaniques ............................................................. — 8
2.1.2 Classificateurs non mécaniques ..................................................... — 9
2.2 Classificateurs à injection d’eau claire....................................................... — 11
3. Classificateurs centrifuges ................................................................... — 11
3.1 Hydrocyclones ............................................................................................. — 11
3.1.1 Écoulements fluides dans un cyclone ............................................ — 13
3.1.2 Maille de coupure ............................................................................ — 14
3.1.3 Capacité de traitement ou débit d’alimentation ............................ — 15
3.1.4 Répartition des flux dans un cyclone ............................................. — 15
3.1.5 Efficacité de la séparation ............................................................... — 15
3.1.6 Diamètre de l’apex ........................................................................... — 15
3.1.7 Effet de diverses variables sur les paramètres des cyclones ....... — 15
3.1.8 Modélisation et calcul approché d’un cyclone .............................. — 17
3.1.9 Hydrocyclones particuliers .............................................................. — 17
3.1.10 Agencement des cyclones............................................................... — 17
3.2 Centrifugeuses ............................................................................................. — 18
4. Performances technico- économiques .............................................. — 18
4.1 Efficacité de la classification hydraulique.................................................. — 18
3 - 1996

4.1.1 Appréciation de la classification ..................................................... — 20


4.1.2 Expression mathématique des courbes de partage...................... — 20
4.1.3 Exemple de calcul d’une courbe de partage.................................. — 22
4.2 Estimation des coûts d’une classification.................................................. — 22
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. J 3 130
J 3 130

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 3 130 − 1

Dossier délivré pour


BERNAS VERONIQUE
29/11/2008
Dossier délivré pour
BERNAS VERONIQUE
29/11/2008

CLASSIFICATION HYDRAULIQUE EN DIMENSIONS ____________________________________________________________________________________________

es opérations unitaires mises en œuvre dans les techniques séparatives sont


L le plus souvent précédées ou couplées avec des phases de classement en
divers lots de granulométries différentes. En effet, les appareils de concentration
gravimétrique ne donnent de bons rendements que sur des matériaux ayant des
intervalles granulométriques bien définis. De même, les producteurs de granulats
fournissent des sables et graviers définis spécifiquement par leurs fuseaux granu-
lométriques. Ils sont donc conduits à opérer un lavage préalable qui, entre autres,
élimine les fractions inférieures à 60 ou 100 µm.
Ce classement se fait très souvent par voie humide et nécessite l’emploi de
cribles ou tamis pour les fractions les plus grenues (supérieures à 1 ou 2 mm).
Pour les fractions inférieures au millimètre, on s’oriente vers l’emploi de classi-
ficateurs hydrauliques en dimensions.
On désigne sous le nom de classification hydraulique en dimensions
l’ensemble des procédés permettant de séparer les particules solides d’une sus-
pension (ou pulpe) en milieu liquide en deux ou plusieurs fractions de granu-
larités différentes par la seule action d’un champ d’accélération (gravitationnel
ou centrifuge).

Notations et symboles principaux Notations et symboles principaux

Symbole Unité Définition Symbole Unité Définition

Ap m2 aire de la zone de sédimentation h m hauteur de travail d’un cyclone (Plitt)


d’un classificateur mécanique égale à la distance entre la base
Ae m2 aire de l’admission dans un cyclone du diaphragme et le sommet de l’apex
ad % proportion de refus au tamis I imperfection de coupure
de maille d dans l’alimentation ( I c imperfection corrigée)
(d’un cyclone par exemple) K constante de la formule de Chaston
C coefficient de résistance k variable utilisée par Dahlstrom
Ca US $ prix d’achat pour le calcul du débit d’un cyclone
D m diamètre de différentes parties M kg / s débit-masse de solide
constituant un cyclone m kg masse (ou coefficient dans certaines
Dc m diamètre du cyclone équations)
(du corps cylindrique)
∆p Pa perte de charge dans un cyclone
Dsr m diamètre de la tubulure de surverse
(ou vortex ou diaphragme) Q m3 · s –1 débit-volume de la pulpe
De m diamètre équivalent de l’entrée (sans indice pour l’alimentation)
du cyclone (à l’alimentation) Q’ kg · s–1 débit-masse de la pulpe (sans indice
Ds m diamètre de la tubulure de sousverse pour l’alimentation)
(ou apex) qi % proportion massique des particules
d m diamètre d’une particule de la fraction granulométrique
d 25 d 50 d 75 µm dimension des grains de l’alimentation (d i + ε ; d i – ε )
ayant une probabilité de 25 %, 50 %, R N force de résistance ou traînée
75 % de passer dans la sousverse
(courbe de partage) Re nombre de Reynolds
d 25c d 50c d 75c µm dimension des grains ayant Rf rapport volumique du flux d’eau
une probabilité corrigée (ou réduite) de la sousverse au flux d’eau
de 25 %, 50 %, 75 % de passer de l’alimentation dans un cyclone
dans la sousverse. d 50 , d 50c est aussi (compris entre 0 et 1)
appelé maille de coupure équivalente Rv rapport volumique du flux de pulpe
normale ou corrigée de la sousverse au flux de pulpe
E efficacité ou rendement de passage de l’alimentation dans un cyclone
(appelée aussi R 1 ) (compris entre 0 et 1)
epm m écart probable moyen de la courbe R1 efficacité ou rendement de passage
de partage (on utilise epm c (cf. E )
pour la courbe réduite) Rs % rendement massique de la sousverse
f (x) fonction de la variable x (rapport des débits-masse de solide
g m· s–2 accélération due à la pesanteur de la sousverse et de l’alimentation)
(g = 9,8 m · s –2 ) R sr % rendement massique de la surverse
H m hauteur de la partie cylindrique (rapport des débits-masse de solide
d’un cyclone de la surverse et de l’alimentation)

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 3 130 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés

Dossier délivré pour


BERNAS VERONIQUE
29/11/2008
Dossier délivré pour
BERNAS VERONIQUE
29/11/2008

___________________________________________________________________________________________ CLASSIFICATION HYDRAULIQUE EN DIMENSIONS

Notations et symboles principaux 1. Rappels théoriques


Symbole Unité Définition
et résultats expérimentaux
S rapport volumique du flux de pulpe 1.1 Mouvements des particules solides
de la sousverse au flux de pulpe dans un fluide
de la surverse (compris entre 0 et 1)
sd % proportion de refus au tamis de Divers régimes d’écoulement du fluide autour du solide régissent
maille d dans la sousverse les mouvements des particules et leur opposent une résistance qui
(d’un cyclone par exemple) varie avec la vitesse relative du corps solide par rapport au fluide. On
srd % proportion de refus au tamis de définit ainsi (figure 1) [1] :
maille d dans la surverse (d’un cyclone — un régime laminaire ou régime de Stokes (figure 1a) quand
par exemple)
le mouvement relatif est lent ; les filets liquides, immobiles au
V m3 volume contact de la particule, sont animés d’une vitesse croissant avec
v m · s–1 vitesse l’éloignement de la particule, chacun glisse sur les filets voisins,
freiné par les forces de viscosité qui interviennent seules dans la
ve m · s–1 vitesse moyenne de l’alimentation
résistance résultante ; cette dernière est proportionnelle à la vitesse
v lim m · s–1 vitesse limite de sédimentation libre relative du corps par rapport au fluide et à la viscosité ;
vt m · s–1 vitesse tangentielle d’une particule — un premier régime turbulent, le régime d’Allen (figure 1b), où
les lignes de courant décollent du corps derrière lequel apparaissent
w % fraction massique de solide
(sans indice pour l’alimentation) des tourbillons qui restent stationnaires par rapport à lui ; ce sillage,
avec sa zone de fluide mort, reste en moyenne immobile par rapport
X expression de la viscosité de la pulpe au solide ;
à partir de sa fraction volumique — un deuxième régime turbulent, le régime de Newton
y probabilité de passage d’une particule (figure 1c), où, la vitesse relative augmentant encore, le sillage est
de diamètre d dans la sousverse constitué d’une série de tourbillons libres qui suivent le solide mais
α rapport de vitesse utilisé par Bradley à une vitesse plus faible que la sienne ; leur mouvement s’amortit
(= vitesse périphérique / vitesse d’autant plus rapide que le fluide est plus visqueux.
moyenne à l’entrée du cyclone) Dans le domaine des vitesses relatives de la classification, il est
γ m · s–2 accélération commode d’exprimer la force de résistance R (ou traînée) sous la
θ degrés angle de la partie conique d’un cyclone forme :
ϕ % fraction volumique de solide R = CS ps ρ f v 2 / 2 (1)
(sans indice pour l’alimentation)
avec S ps surface de la projection du solide dans un plan
µ Pa · s viscosité perpendiculaire à la vitesse ; dans le cas où les par-
ρ kg · m–3 masse volumique ticules sont assimilées à des sphères S ps = πd 2 / 4,
ψ indice de sphéricité de Wadell ρf v 2 / 2 différence de pression s’exerçant entre l’avant et
l’arrière du solide ( ρ f masse volumique du fluide,
 coefficient (appelé scruple) prenant v vitesse relative du solide par rapport au fluide),
en compte l’irrégularité des grains
dans un écoulement C coefficient de résistance, sans dimension, fonction
de la dimension d du corps solide, de ρ f , de la visco-
sité du fluide µ et de v.
Indices principaux La seule combinaison monôme sans dimension de ces quatre
variables étant le nombre de Reynolds Re qui intervient dans tous
a alimentation les problèmes d’écoulement de fluides :
c valeur corrigée ou réduite Re = vd ρ f / µ (2)
d maille du tamis
on a donc finalement :
e entrée
l liquide (ou f fluide dans le § 1) R = Φ (Re) S ps ρ f v 2 /2 (3)
p pulpe
La fonction Φ donnant la valeur du coefficient de résistance C en
s solide (seulement en indice de m et de ρ ) fonction du nombre de Reynolds dépend naturellement de la forme
s sousverse et de l’orientation du corps solide considéré. Mais pour un solide
sr surverse de forme déterminée, l’expérience confirme que C ne dépend que
de Re.
Les expressions de R suivant le régime d’écoulement sont récapi-
Exposant tulées dans le tableau 3.
Pour le régime de Stokes, Re  0,2 . Pour une sphère, le
rec valeur reconstituée par le calcul coefficient C est égal à 24/Re et la formule de Stokes s’exprime par :
R = 3π µdv (4)

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 3 130 − 3

Dossier délivré pour


BERNAS VERONIQUE
29/11/2008
Dossier délivré pour
BERNAS VERONIQUE
29/11/2008

CLASSIFICATION HYDRAULIQUE EN DIMENSIONS ____________________________________________________________________________________________

Pour le régime de Newton, R > 1 000. Le coefficient C reste


approximativement constant : il est de 0,4 pour une sphère et la for-
mule de Newton est alors :

R = π ρ f d 2v 2 / 20 (5)
Pour le régime intermédiaire d’Allen, aucune formule simple
(tableau 3) ne donne la valeur du coefficient de résistance. Seule une
solution graphique pour des corps sphériques à partir de la courbe
donnant la valeur de C en fonction de la valeur de Re est envisageable
(figure 2).

1.2 Sédimentation libre d’une particule


sphérique dans un fluide au repos

L’équation générale du mouvement d’une particule de masse m s


déplaçant une masse de fluide m f dans un champ d’accélération γ
s’écrit :
m s γ = m s d v / d t = (m s – m f ) γ + R (6)
avec mf γ poussée d’Archimède,
(m s – m f ) γ force d’accélération,
R force de résistance ou traînée.
Pour une sphère de diamètre d, de masse volumique ρ s et se dépla-
çant librement (sans être gênée par les autres particules) dans un
fluide de masse volumique ρ f et de viscosité µ , on a, compte tenu
de la relation (3) :

dv /dt = [(ρ s – ρ f )/ ρ s]γ – (3/4) Φ (Re) [ ρ f v 2/ ρ s d ] (7)


La vitesse limite est atteinte pour dv/dt = 0, avec une accélération
constante (l’accélération due à la pesanteur g par exemple) et prend
l’expression générale :

v lim = [4(ρ s – ρ f )d γ /3 Φ (Re)ρ f ]0,5 (8)


Si l’accélération est due à la pesanteur (sédimentation), les
formules (7) et (8) prennent des formes simples dans le cas de l’écou-
Figure 1 – Régimes d’écoulement d’un fluide autour d’un cylindre lement laminaire et dans celui de Newton.
■ Écoulement laminaire ( Re  0,2 ) :

dv/dt = [(ρ s – ρ f )g /ρ s] – 18 µv / ρ s d 2 (9)

et : v lim = [(ρ s – ρ f )d 2g /18 µ ] (10)


Les limites de cette loi de Stokes peuvent être concrétisées par
la taille critique des particules correspondant à la vitesse limite
(Re = 0,2) de la formule (10). Cette taille critique est indiquée dans
le tableau 1 pour des fluides plus ou moins visqueux et des masses
volumiques de particules et de fluide variées.
(0)
■ Écoulement de Newton (1 000 < Re < 250 000) :

dv /dt = [(ρ s – ρ f )g / ρs] – 0,3 [ρ f v 2/ ρ sd ] (11)

et : v lim = [3,3 (ρ s – ρ f )d g / ρ f ] 0,5 (12)


La période d’accélération est très courte pour les très petites par-
ticules et peut être négligée. Par contre pour les particules centi-
métriques, cette période prend une grande importance (elle dure
plusieurs dixièmes de seconde). L’accélération à l’origine est indé-
pendante du diamètre de la particule et ne dépend que de sa masse
volumique.

Figure 2 – Coefficient de résistance en fonction du nombre


de Reynolds pour des corps sphériques

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 3 130 − 4 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés

Dossier délivré pour


BERNAS VERONIQUE
29/11/2008
Dossier délivré pour
BERNAS VERONIQUE
29/11/2008

___________________________________________________________________________________________ CLASSIFICATION HYDRAULIQUE EN DIMENSIONS

Tableau 1 – Diamètre critique de Stokes en fonction


du fluide employé et des masses volumiques
des particules [2]
Masse Fluide
volumique Diamètre
des Masse critique
Composition Viscosité
particules volumique
ρs ρf µ
(kg/m3 ) (kg/m3 ) (mPa · s) (µm)

 Glycérine 1 260 800 5 118,5


 Eau + (40 %)
2 650  alcool 935 2,9 124,4

 Eau 1 000 1 60,6
 Glycérine 1 260 800 4 082,2
 Eau + (40 %)
4 000  alcool
935 2,9 102,5

 Eau 1 000 1 49,6
 Glycérine 1 260 800 3 680,1
 Eau + (40 %)
5 000  alcool 935 2,9 93,3

 Eau 1 000 1 45,1
Les pourcentages indiqués sont massiques.

1.3 Notion d’équivalence.


Raison de sédimentation libre

Deux particules sont équivalentes si leurs vitesses limites de sédi-


mentation libre dans un même fluide sont égales.
On appelle raison de sédimentation libre le rapport supérieur à 1
Figure 3 – Vitesse limite de sédimentation libre de sphères
des diamètres de deux particules sphériques équivalentes :
dans l’eau en fonction de leur diamètre et de leur masse volumique
m
d /d ′ = [ ( ρ f – ρ s′ ) / ( ρ f – ρ s ) ]

avec m = 0,5 pour l’écoulement de Stokes, m = 1 pour l’écoulement Pettyjohn et Christiansen [5] ont donné la valeur du facteur
de Newton. correctif à introduire dans l’expression de la traînée pour certaines
Pour que le classement puisse se faire entre les deux familles de formes des particules (tableau 2). (0)
particules, il faut que la raison de classement, c’est-à-dire le rapport Thompson et Clark [6] ont suggéré, par analogie avec le dia-
des dimensions des grains les plus gros aux grains les plus fins, soit gramme de Moody concernant le coefficient de frottement dans les
au plus égale à la raison de sédimentation libre. tuyaux, d’utiliser un coefficient qui permet d’évaluer la traînée tenant
La figure 3 illustre cette notion : on y constate qu’un grain de compte des irrégularités des particules, qu’ils ont appelé scruple et
galène de 350 µm (masse volumique de 7 500 kg/m3 ) est équivalent qu’ils définissent comme
à un grain de quartz de 1 mm (masse volumique de 2 650 kg/m3 ) :  = C /C o
la raison de sédimentation est alors de 2,86.
où C et C o sont les coefficients de résistance respectivement de la
particule et d’une sphère pour un nombre de Reynolds identique égal
à 10 000.
1.4 Corrections à apporter à la vitesse
Ses valeurs peuvent varier de 1,2 à 1,9 pour du sable rond à 4,7
limite des particules en sédimentation pour de la roche brute et 22,2 pour des paillettes de mica.
libre. Influence de la forme

Toutes les formules sont établies pour des particules sphériques. 1.5 Sédimentation gênée (ou entravée)
Dans le cas général, l’orientation des particules par rapport au mou-
vement du fluide influe sur le coefficient de résistance.
L’indice de sphéricité défini par Wadell [3] et Heywood [4] comme Les conditions de sédimentation libre ne sont plus applicables dès
le rapport de la surface de la sphère ayant le même volume que le que les particules réagissent les unes sur les autres : c’est le cas dès
grain considéré So à la surface du grain lui-même SG est de la forme : que la distance entre particules est inférieure à dix fois leur taille.
Dans la plupart des conditions pratiques, dès que la proportion en
ψ = S o /S G 0<ψ1 volume des particules dépasse 1 %, les vitesses de sédimentation
s’écartent notablement de celles de la sédimentation libre. On se
Plus l’indice est petit, plus la vitesse limite de sédimentation dimi- trouve alors dans des conditions dites de sédimentation gênée ou
nue et s’écarte de celle de la sphère de même masse. entravée. Les praticiens, en fait, repoussent cette limite à 5 %.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 3 130 − 5

Dossier délivré pour


BERNAS VERONIQUE
29/11/2008
Dossier délivré pour
BERNAS VERONIQUE
29/11/2008

CLASSIFICATION HYDRAULIQUE EN DIMENSIONS ____________________________________________________________________________________________

Masliyah [7] a, par exemple, déterminé la vitesse limite de sédi-


Tableau 2 – Facteur correctif en fonction de la forme mentation d’une particule en suspension pour un régime laminaire :
des particules [5]
u lim = [gd 2 (ρ s – ρ f ) /18 µ ](1 – ϕ ) f (1 – ϕ )
Facteur correctif
Diamètre avec ϕ fraction volumique de solides dans la suspension.
Forme de l’objet de la sphère
Régime Régime Richardson et Zaki [8] ont montré que, pour une granulométrie
équivalente
laminaire turbulent spécifique, la vitesse limite en sédimentation gênée peut être
estimée à :
Sphère d 1,00 1,00
u lim = v lim (1 – ϕ )n
Cube (a 3 ) 1,241 a 0,92 0,56
avec v lim représente la vitesse limite de sédimentation libre.
Parallélépipède
a a 2a 1,563 a 0,90 0,52 Pour Re  0,2 n = 4,65
a 2a 2a 1,970 a 0,89 0,51 0,2 < Re  1 000 n = 4,4 Re 0,1
a 2a 3a 2,253 a 0,88 0,48 Re > 1 000 n = 2,39
a a 0,1a 0,576 a 0,70 0,30 Une bonne revue des diverses équations envisagées en sédimen-
a a 0,01a 0,267 a 0,19 0,15 tation gênée est donnée dans l’article de Williams et
Amarasinghe [9].
Cylindre
h=a 1,145 a 0,95 0,64 La notion d’équivalence peut s’étendre à ce domaine. On appelle
h = 2a 1,442 a 0,93 0,58 raison de sédimentation gênée le rapport des diamètres de deux
particules ayant des vitesses limites de sédimentation gênée
h = 0,5a 0,909 a 0,93 0,58
égales dans la suspension.
h = 0,15a 0,608 a 0,79 0,38
h = 0,01a 0,247 a 0,22 0,15 Le tableau 3 récapitule les interactions entre particule et fluide
selon les conditions de la sédimentation.
a côté ou diamètre (cas du cylindre)
d diamètre de la sphère
(0)
h hauteur
Par exemple, la formule de Stokes (4) avec des particules cubiques (de
côté a ) devient :
v
R = 3π µ 1,241 a -----------
0,92

Tableau 3 – Récapitulation des interactions entre particule et fluide


Régime d’écoulement laminaire transitoire turbulent
Nombre de Reynolds Re  0,2 0,2 < Re  1 000 1 000 < Re < 250 000
dominée par la chute de pression
Force de résistance type visqueux type visqueux due au décollement des filets
ou traînée R liée à la surface totale due à la différence de pression fluides et à la formation
de remous
Granulométrie
(quartz dans l’eau) < 0,06 mm 0,06 à 3 mm > 3,0 mm

C = 24 / Re
Formules théoriques C = 0,4
d’où
C = (21 /Re ) + (6 / Re 0,5 ) + 0,28
R = Cπd 2 v 2ρ f / 8 R = 3 π µ dv
(équation de Newton)
(équation de Stokes)
Vitesse limite de sédimentation libre
v lim = (ρ s – ρ f )d 2 g / 18 µ v lim = [3,3(ρ s – ρ f )dg / ρ f]0,5
v lim
Influence de la forme des particules Traînée augmentée Réaction de la particule vis-à-vis du courant très importante. Traînée
et de l’état de surface par la rugosité pouvant être réduite par la rugosité et par une forme aérodynamique
Influence de l’augmentation Augmentation de la vitesse limite quelles que soient la forme et la taille de la particule
de la masse volumique
Réduction de la vitesse limite selon l’équation :
Influence des autres particules
u lim = v lim (1 – ϕ )n
Pour les symboles, le lecteur se reportera en début d’article au tableau de notations et de symboles

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 3 130 − 6 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés

Dossier délivré pour


BERNAS VERONIQUE
29/11/2008
Dossier délivré pour
BERNAS VERONIQUE
29/11/2008

___________________________________________________________________________________________ CLASSIFICATION HYDRAULIQUE EN DIMENSIONS

1.6 Familles de classificateurs ■ Classificateurs à vis


hydrauliques Un classificateur à vis est constitué d’un bac allongé dans lequel
tourne(nt) librement (sans contact avec les parois du bac) une ou
deux vis d’Archimède (figure 5). Il se produit alors dans la cuve une
La classification hydraulique en dimensions a été réalisée par une
grande variété de méthodes qui ont donné naissance à un certain classification des particules solides en fonction de leur granulométrie
nombre d’appareils que l’on peut ranger par familles : et/ou de leur masse volumique. Les fractions les plus grenues, qui
sédimentent sur le fond, sont récupérées et transférées vers la partie
■ Classificateurs gravitationnels (§ 2) haute par la ou les vis sans fin. Elles constituent la sousverse. De
● classificateurs à simple sédimentation : leur côté, les fractions les plus fines sont évacuées par débordement
et constituent la surverse. L’ensemble est simple, rustique et ne
— mécaniques :
nécessite qu’une maintenance très peu importante.
• à vis,
• à râteau, Ces appareils sont utilisés pour des coupures de 75 à 800 µm
• à coupe, environ. Les pourcentages en solides des produits raclés sont,
• décanteurs-épaississeurs ; dans ces limites de coupure, de 72 à 78 % en masse pour des
— non mécaniques : solides de masse volumique 2 650 kg /m3 . On en trouve de deux
types, selon que la vis est peu ou fortement immergée dans la par-
• couloirs de classement pyramidaux ou coniques ; tie basse de la cuve : on parle de classificateur type H (barrage
● classificateurs à injection d’eau claire : élevé) ou type S (vis submergée). Le premier classé dans la four-
— mécaniques : chette 200-850 µm, le deuxième dans la fourchette 45-300 µm.
• à cône ; Les vis peuvent être simples (pas égal à un demi-diamètre) ou à
— à coupe hydraulique : doubles spires coaxiales de même pas (les spires étant décalées d’un
• réservoir classificateur hydraulique, quart de diamètre), ou enfin doubles montées en parallèle.
• à contre-courant ; La capacité de raclage de la vis (ou capacité en solide de la sous-
— non mécaniques : verse), approximativement doublée pour les vis montées en paral-
• à cône, lèle, varie de façon inversement proportionnelle à la pente et, pour
• à lit fluidisé, une vis donnée, proportionnellement à la vitesse de rotation de la
• hydrosizers, vis.
• élutriateurs. La consommation d’eau peut aller de 2 à 6 m3 /t de matériau. Le
■ Classificateurs centrifuges (§ 3) tableau 4 donne les capacités moyennes de classificateurs à vis en
fonction de différents paramètres.
● mécaniques
— centrifugeuses
● non mécaniques
— hydrocyclones.
Les pages qui suivent sont consacrées à la description d’un certain
nombre de modèles choisis en fonction de leur usage encore actuel.
Certaines rubriques de la classification précédente des appareils ne
sont donc pas abordées : en particulier tous les classificateurs à
injection d’eau claire sont regroupés dans le même paragraphe. Les
décanteurs-épaississeurs sont laissés de côté, faisant l’objet de
l’article Décantation [J 3 451] de ce traité.

2. Classificateurs
gravitationnels
Figure 4 – Zones dans un classificateur mécanique

2.1 Classificateurs à simple sédimentation


2.1.1 Classificateurs mécaniques
Ils sont constitués (figure 4) d’une cuve, ou d’un bac de sédimen-
tation à parois parallèles et fond incliné ouvert, munie d’un dispositif
mécanique qui agite continuellement la suspension (pulpe) tout en
récupérant la fraction des solides ayant sédimenté (sousverse). Ils
sont le plus souvent employés en circuit fermé avec un broyeur, ou,
dans le cas de granulats, comme éliminateur des fractions fines
argileuses et des fractions trop grenues (grossières) pour entrer dans
le fuseau granulométrique recherché.
Les auges de ces appareils peuvent être divisées en zones selon
leur position dans l’espace (figure 4) : dans la zone de sédimentation,
si le débit-volume d’alimentation est Q et si la surface du plan de
la zone est A p , la vitesse ascensionnelle moyenne de la pulpe est :
v = Q /A p
Figure 5 – Classificateur mécanique à vis submergée (type S)
Les particules qui ont une vitesse de chute supérieure à v peuvent
donc sédimenter et sont raclées par le dispositif mécanique, vis ou
(0)
râteau.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 3 130 − 7

Dossier délivré pour


BERNAS VERONIQUE
29/11/2008
Dossier délivré pour
BERNAS VERONIQUE
29/11/2008

CLASSIFICATION HYDRAULIQUE EN DIMENSIONS ____________________________________________________________________________________________

Tableau 4 – Capacités moyennes de classificateurs à vis en tonnes de solide par heure pour un matériau
de 2 650 kg/m 3 [10]
Capacité de la surverse (fines)
Capacité (t /h)
de la
Vitesse Puissance sous- Type H Type S
Diamètre
de du verse
de la vis Taux massique de solide dans l’alimentation (%)
rotation moteur (capacité
de 40 35 30 25 20 25 22 19 16 13 10 7
raclage)
Granulométrie maximale du produit à traiter (µm)

(m) (tr / min) (kW) (t / h) 840 595 420 297 210 297 210 177 149 105 74 44
0,305 20 0,3 1,6 1,1 1,1 1,0 0,9 0,8 1,7 1,4 1,2 1,1 0,8 0,6 0,2
0,762 8,1 1,5 15,5 6,3 5,9 5,7 4,9 4,5 7,8 6,5 5,4 4,7 3,4 2,5 0,9
1,52 4,0 5,5 76,4 21,5 20,0 19,6 16,8 15,1 30,6 26,0 21,4 19,2 13,6 10,0 3,4
2,13 2,8 11 148,9 41,5 38,6 37,5 32,2 29,1 53,0 45,1 37,2 33,6 23,8 17,3 6,5
2,44 2,4 14,8 196,0 54,7 50,9 49,4 42,4 38,4 69,8 59,5 49,1 44,3 31,4 22,9 8,0
Pente de la cuve .........................................(%) 33 32 31,3 30 29,1 30 29,1 28,5 28 27,1 26,5 25

■ Classificateurs à râteau et à coupe


La vis est remplacée par un râteau muni d’un mouvement sensi-
blement rectangulaire. Les produits sédimentés dans la cuve sont
également remontés à un niveau supérieur à celui de l’alimentation,
ce qui facilite le couplage avec un broyeur. La fréquence normale
de mouvement du râteau est de 5 à 15 tours par minute selon la
dimension de coupure désirée. La pente peut aller jusqu’à 25 % pour
les grenus (> 300 µm), mais est nettement plus faible pour des granu-
lométries plus fines. Ils sont utilisés pour des coupures comprises
entre 75 et 600 µm environ.
Pour les séparations dans lesquelles la proportion de grenus est
faible, il n’est pas nécessaire d’avoir un râteau sur toute la surface
de sédimentation. On peut alors utiliser un classificateur à coupe :
c’est la combinaison d’un décanteur (appelé coupe) à fond peu
incliné, muni d’un seul bras racleur, et d’un classificateur à râteau,
reprenant la sousverse du précédent. Si le décanteur est à fond plat
(épaississeur) et est muni de quatre bras racleurs, il est dit à coupe
désilteur. Les tableaux 5 et 6 rassemblent certaines caractéristiques
de ces appareils.

2.1.2 Classificateurs non mécaniques


Ils sont représentés par les appareillages les plus simples de
conception et les plus anciens utilisés dans l’industrie minière.
Figure 6 – Cône Prior
Pour mémoire, on peut citer les couloirs de classement, appelés
aussi caisses pointues. La pulpe passe successivement à travers des
pyramides inversées de base de plus en plus large de façon à couper
de plus en plus fin. Le travail s’effectue donc par sédimentation
simple et les coupures sont très mauvaises. On peut envisager des
injections d’eau dans les pointes pour tenter d’améliorer les perfor-
mances. Ces dispositifs sont à peu près totalement abandonnés.
D’autres dispositifs peuvent être rencontrés comme le cône Prior
(figure 6), où le poids des sédiments permet l’ouverture de la
décharge des produits grenus, les fins étant évacués par débor-
dement.
Dans le cône déschlammeur Linatex, les grenus sédimentés sont
évacués par succion.
Enfin le couloir de classement Floatex (figure 7) permet d’obte-
nir trois produits simultanément : les grenus et les fins sont éva-
cués par des vannes, les très fins étant recueillis en surverse. Figure 7 – Classificateur à vortex Floatex
(0)

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 3 130 − 8 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés

Dossier délivré pour


BERNAS VERONIQUE
29/11/2008
Dossier délivré pour
BERNAS VERONIQUE
29/11/2008

___________________________________________________________________________________________ CLASSIFICATION HYDRAULIQUE EN DIMENSIONS

Tableau 5 – Dimensions et paramètres de quelques classificateurs à râteau simple et à coupe [11]


Granulo- Taux massique de solide
Dimensions Intervalle Débit de solide
métrie % (1)
Classificateur de coupure dans l’alimentation (1)
maximale
Largeur Longueur ∅ coupe
Alimentation (2) Surverse Sousverse
(m) (m) (m) (µm) (t/ h) (mm)
à râteau 4,6 à 4,9 3,7 à 12,2 – 75 à 600 1 à 320 38 65 1 à 35 75 à 83
à coupe (3) 4,6 à 4,9 3,7 à 12,2 1,2 à 8,5 43 à 200 1 à 270 19 65 5 à 25 75 à 83
à coupe
désilteur (3) 1,2 à 4,9 3,7 à 12,2 6,1 à 15,2 43 à 150 4,5 à 227 13 65 1 à 15 75 à 83
(1) Valeur de l’appareil en bonne marche
(2) Valeur maximale
(3) Combinaison coupe + râteau

(0)
Tableau 6 – Caractéristiques des divers types de classificateurs à râteau
Classificateur à coupe
Caractéristiques Classificateur à râteau Classificateur à coupe
désilteur
Rapport massique surverse / sousverse .............. moyen important très important
Taux de surface efficace (1) .............................(%) 20 à 50 40 40 à 50
Souplesse (2) ......................................................... excellente bonne assez bonne
Possibilité de lavage du matériau ........................ bonne bonne bonne
Possibilité d’égouttage du matériau .................... bonne bonne bonne
Capacité de remontée ........................................... bonne bonne bonne
Coupure maximale ........................................ (µm) 600 200 150
Coupure minimale......................................... (µm) 75 43 43
(1) La surface efficace est la surface sur laquelle se fait la sédimentation
(2) Vis-à-vis du débit et de la granulométrie de l’alimentation

Le classificateur Autospec d’Eagle Iron Works utilise le principe


de la sédimentation libre dans un couloir multicompartiment dont
les vannes de décharge sont groupées par trois. On obtient ainsi
une dizaine de produits dont les granulométries sont échelonnées
entre 80 µm et 5 mm.

2.2 Classificateurs à injection d’eau claire

■ Le cône classificateur Larox-Hukki (figure 8) est le plus souvent


placé en deuxième étage retraitant la sousverse d’un cyclone. Neuf
tailles sont disponibles, avec des dimensions allant de 0,3 à 3,2 m de
diamètre et admettant à l’alimentation des débits de solide de 2-8 à
400-700 t/h, selon la masse volumique et la finesse des produits, avec
40 à 60 % de particules de dimension inférieure à 74 µm. La classifi-
cation est réalisée par sédimentation dans un flux d’eau vertical
ascendant laminaire (dans la partie cylindrique) qui transporte les
fines vers la surverse. Les grenus sédimentent vers la base sous la
table de distribution et les pales. Le matériau est lavé avec de l’eau
claire pour récupérer les fines présentes sous la table de distribution.
■ Dans le classificateur Whirlsizer de la société Krebs (figure 9),
l’eau et la pulpe sont alimentées tangentiellement et sont animées de
mouvements circulaires respectivement ascendant et descendant.
Les particules grenues sont dirigées vers la partie externe de la cuve
et franchissent une grille à contre-courant de l’eau de lavage, pro-
duisant une élimination aussi complète que possible des fines pré-
sentes. Ce classificateur peut traiter jusqu’à 30 t/h de solide avec des
coupures de 74 à 840 µm. Il est recommandé de précribler la pulpe
à 3 mm environ pour éviter des bouchages au niveau de la grille.
Figure 8 – Classificateur Larox-Hukki

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 3 130 − 9

Dossier délivré pour


BERNAS VERONIQUE
29/11/2008
Dossier délivré pour
BERNAS VERONIQUE
29/11/2008

CLASSIFICATION HYDRAULIQUE EN DIMENSIONS ____________________________________________________________________________________________

Figure 9 – Classificateur Whirlsizer Figure 10 – Classificateur Unisizer

■ Le classificateur Unisizer de la société Unitec (figure 10) forte valeur ajoutée, ainsi qu’en amont des tables à secousses en
comprend un faisceau de tubes placé au-dessus de la partie pyrami- séparation gravimétrique, afin d’améliorer les caractéristiques
dale assurant l’injection d’un flux ascendant d’eau, qui crée à l’inté- granulométriques de leur alimentation. Dans tous les cas, il est
rieur de l’appareil une zone de fluidisation que seules les grosses recommandé de bien réguler l’alimentation et de surveiller la bonne
particules peuvent traverser. L’alimentation se fait dans une boîte élimination des débris étrangers, susceptibles de créer des bou-
centrale à la partie supérieure. Les fines sont recueillies en surverse chages de pointeaux de soutirage (bois, fils de tir, etc.). Ce type
et les grenus à la partie basse par l’intermédiaire d’un clapet de sous- d’appareil a également été testé avec succès pour la récupération de
verse actionné par un servomoteur pneumatique. Cet appareil est fractions fines de charbon en surverse alors que schistes et pyrite se
conçu pour traiter des produits de 0 à 2 mm et peut réaliser des cou- retrouvent dans les fractions de sousverse.
pures dans la plage 0,2 à 0,8 mm. Sa consommation d’énergie est
négligeable. Les appareils proposés peuvent traiter des débits de ■ Le tableau 8 donne une idée, pour les sablières, des diverses pos-
quelques tonnes à 100 t/h de solide. sibilités de classification hydraulique en dimensions en fonction des
matières premières et des conditions économiques de l’installation.
■ L’hydroclassificateur fluidisé (Hydrosizer) à sorties multiples est
schématisé sur la figure 11. Le flux d’eau est ascendant. Le débit de (0)
la sousverse est asservi par une mesure de la densité du lit fluidisé.
Ce soutirage peut être effectué soit par purges discontinues, soit de Tableau 7 – Capacités approximatives
façon continue. Pour augmenter l’efficacité de ces appareils, on les des cinq cellules d’un hydroclassificateur fluidisé
alimente généralement avec une suspension préépaissie, par
exemple par cyclonage. On peut donner, à titre purement indicatif Capacité d’alimentation
Coupure
pour un sable siliceux ( ρ s = 2 650 kg/m3 ), les capacités approxi- par unité de surface de cellule
matives du tableau 7. Ainsi, les modèles SV et LV de la société The (µm) (t · h–1 · m–2 )
Deister Concentrator peuvent comporter de 2 à 14 cellules, dont les
débits moyens de solide dans l’alimentation par cellule atteignent 100 2
respectivement 2 et 6 t /h. Pour ces modèles, les coupures s’éche- 200 6,5
300 13
lonnent de 6 mm pour le premier soutirage possible à 100 µm pour
500 27
la surverse finale. Ils sont utilisés pour la production de sables de 800 50
fuseaux granulométriques bien établis, destinés à des utilisations à

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 3 130 − 10 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés

Dossier délivré pour


BERNAS VERONIQUE
29/11/2008
Dossier délivré pour
BERNAS VERONIQUE
29/11/2008

___________________________________________________________________________________________ CLASSIFICATION HYDRAULIQUE EN DIMENSIONS

(0)

Tableau 8 – Comparaison de quelques appareils de lavage ou de classification de sable


pour une coupure d’environ 100 µm [11]

Intervalle Humidité Débit Eau


Principe Admissibilité de coupure du sable produit de solide dans Puissance Localisation
Appareil de lavage
de fonctionnement des minéraux l’alimentation de l’usure
(µm) (%) (t / h) (m3 / t) (kW / t)

Hydroclassificateur Décantation pointe


à injection d’eau statique
Peu d’argile 80 à 150 30 à 40 0 à 200 1 à 1,5 0 des cônes
claire (§ 2.2) (côté grenus)

Classificateur à vis Extraction mécani-


(§ 2.1.1) que Peu d’argile 80 à 160 18 à 25 0 à 200 3à6 0,1 à 0,2 pales
des sables
Décantation
Hydrocyclones et séparation Beaucoup
(§ 3.1) 10 à 150 30 à 50 5 à 200 3 (1) 0,4 pointe
par courant d’argile
centrifuge
(1) Valeur minimale

Dans un champ centrifuge, g peut être remplacé par (v t )2 / r où


v t est la vitesse tangentielle de la particule et r le rayon de rotation.
Cette nouvelle expression est de valeur supérieure à g, de telle sorte
que les vitesses limites de toutes les particules sont augmentées,
tout en restant dans des rapports identiques. Il en résulte une plus
grande capacité pour ce type d’appareils dont les plus importants
sont les hydrocyclones (non mécaniques) et les centrifugeuses
(mécaniques).

3.1 Hydrocyclones

Ce sont des classificateurs centrifuges statiques de forme


cylindro-conique (figure 12), alimentés tangentiellement sous pres-
sion dans leur partie cylindrique, avec une sortie tubulaire de sur-
verse dans l’axe de leur partie cylindrique et une ouverture de
sousverse à la pointe du cône. Ce type d’appareils est apparu à la
fin du siècle dernier et les premières descriptions datent de 1891.
Les caractéristiques principales d’un hydrocyclone sont :
— le diamètre D c de la partie cylindrique qui reçoit le tube d’ali-
mentation de diamètre D e (ou de dimension donnant une section
équivalente si le tube n’est pas cylindrique), D c étant d’autant plus
petit que la coupure recherchée est petite ;
— le diamètre D sr de la tubulure de surverse (ou diaphragme ou
vortex) par où les particules fines sont évacuées ;
— le diamètre D s de la sousverse (ou apex) par où les particules
grossières sont déchargées, ce diamètre étant le plus souvent modu-
Figure 11 – Hydroclassificateur fluidisé à pointeaux de sousverse lable par une vanne caoutchoutée ou par des jeux d’apex plus ou
multiples moins ouverts ;
— l’angle du cône θ qui varie de 3 à 180o.

3. Classificateurs centrifuges 3.1.1 Écoulements fluides dans un cyclone

Les études détaillées ont débuté avec Kelsall en 1952 [12] par un
Revenons aux formules (1) et (6) appliquées à la sédimentation, suivi microscopique (microscope à objectifs tournants) de fines parti-
donnant respectivement pour une particule l’expression générale cules d’aluminium illuminées en pulpe diluée dans des petits
de la force de résistance ou traînée R à la vitesse limite v lim et du cyclones (figure 13). De très nombreux auteurs ont contribué à une
mouvement. meilleure connaissance de la répartition des vitesses des particules
à l’intérieur d’un cyclone. On peut citer les études publiées en 1988
Pour dv / dt = 0, par Hsieh et Rajamani [13] réalisées avec un compteur de vitesse
2
R = CS ps ρ f v lim /2 = ( m s – m f )g utilisant un laser et l’effet Doppler.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 3 130 − 11

Dossier délivré pour


BERNAS VERONIQUE
29/11/2008
Dossier délivré pour
BERNAS VERONIQUE
29/11/2008

CLASSIFICATION HYDRAULIQUE EN DIMENSIONS ____________________________________________________________________________________________

Figure 13 – Répartition des vitesses des filets de pulpe


dans un hydrocyclone [12]

Figure 12 – Hydrocyclone

La pulpe alimentant le cyclone est introduite tangentiellement


dans la chambre d’alimentation cylindrique. La force centrifuge peut
alors atteindre 1 000 g. Le flux qui en résulte peut être schématisé Figure 14 – Influence du diamètre de l’apex sur l’aspect
par une spirale descendante externe complétée par une spirale de la sousverse du cyclone
ascendante interne. La spirale externe dirige les particules les plus
grosses vers la sousverse, alors que la deuxième spirale permet Les figures 15 et 16 montrent les résultats obtenus pour la
l’évacuation des fines vers le diaphragme puis la surverse. répartition des filets liquides.
L’hydrocyclone peut fonctionner soit comme un classificateur, soit L’étude de Renner et Cohen [15] a permis de mettre en évidence
comme un épaississeur. Dans le cas d’utilisation en classificateur, une zone ayant un excès de particules des tranches intermédiaires
la spirale centrale ascendante est traversée par une colonne d’air (figure 17), signe d’une zone de stagnation des produits par suite
axiale (air core des Anglo-Saxons). La décharge s’effectue sous la de courants tourbillonnaires. C’est dans cette zone que s’effectue la
forme d’un parapluie. En fonctionnement du type épaississeur, on séparation. Si elle ne peut se former par suite d’une mauvaise
entrave la sédimentation et la décharge à la sousverse en réduisant conception du cyclone ou d’une alimentation trop épaisse, la clas-
l’apex. La colonne d’air disparaît et la décharge est dite en boudin sification résultante est mauvaise. La vitesse tangentielle de la pulpe
(figure 14). La taille et la stabilité de cette colonne induisent les au point d’admission dans le cyclone est ainsi un des plus importants
performances de la classification. Une augmentation de la viscosité facteurs contrôlant le d 50 (§ 4.1) de la coupure. Le champ des forces
de la pulpe provoque une diminution de son diamètre [14]. Le flux
de pulpe est animé sous l’effet de forces décomposables dont les centrifuges dans le cyclone est déterminé par la fonction v 2t ⁄ D c ,
vecteurs vitesse sont tangentiels, radiaux et verticaux. On note en
où D c est le diamètre du corps cylindrique. Cette expression montre
outre une zone de tourbillons dans la partie cylindrique et une possi-
bilité de court-circuit alimentation-diaphragme si la position de l’importance de ce diamètre et illustre le fait que des petits cyclones
l’alimentation est mal conçue. sont nécessaires pour réaliser des coupures fines. On peut augmen-

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 3 130 − 12 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés

Dossier délivré pour


BERNAS VERONIQUE
29/11/2008
Dossier délivré pour
BERNAS VERONIQUE
29/11/2008

___________________________________________________________________________________________ CLASSIFICATION HYDRAULIQUE EN DIMENSIONS

Figure 16 – Modélisation et vérification expérimentale du profil


des vitesses tangentielles dans un hydrocyclone

Figure 15 – Profils de vitesses mesurées par compteur laser


à effet Doppler [13]

ter le débit du cyclone en augmentant la pression d’injection.


Cependant l’usure tend à devenir excessive si cette pression dépasse
200 ou 300 kPa. Il faut donc, pour réaliser une telle coupure fine avec
un débit suffisant, multiplier les petits cyclones. De ce fait, l’emploi
de polyuréthane qui se révèle extrêmement résistant s’est généralisé
dans la fabrication des cyclones. Ce matériau permet l’obtention du
cyclone par moulage, avec un choix élevé de dimensions de vortex
et d’apex.

Figure 17 – Répartition des granulométries


3.1.2 Maille de coupure dans un hydrocyclone [15]

De nombreux auteurs ont étudié et proposé des formules per-


ϕ (%) fraction volumique de solide dans la pulpe
mettant de calculer et de modéliser les caractéristiques des cyclones.
alimentant le cyclone,
La plupart de ces formules ont été déterminées empiriquement. Elles
donnent la valeur de la maille de coupure corrigée ou d 50c (§ 4.1) µ (Pa · s) viscosité de la pulpe,
en micromètres. ρ s et ρ l (kg/m3) masses volumiques respectives du solide
On retrouve comme notations dans ces formules : et du liquide,
D sr , D c , D e , D s (m) diamètres du cyclone (cf. début du § 3.1), ∆ p (Pa) perte de charge dans le cyclone.
Q (m3 / s) débit-volume d’alimentation de la pulpe, Nous citons les formules historiquement importantes et les plus
communes d’emploi.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 3 130 − 13

Dossier délivré pour


BERNAS VERONIQUE
29/11/2008
Dossier délivré pour
BERNAS VERONIQUE
29/11/2008

CLASSIFICATION HYDRAULIQUE EN DIMENSIONS ____________________________________________________________________________________________

■ Formule et modèle de Bradley [16]. Cette formule est basée sur 3.1.3 Capacité de traitement
le calcul théorique d’équilibre des forces pour chaque particule à ou débit d’alimentation
l’intérieur du cyclone :
n 2 Les unités des grandeurs citées dans ce paragraphe sont celles
3 × 0,38 D e tan ( θ /2 ) µ ( 1 – R f ) données dans le tableau de notations et symboles.
d 50c = ---------------------------------- ⋅ ------------------------------------------------
- (13)
α Dc Q ( ρs – ρl ) La deuxième variable la plus importante d’un cyclone (après la
maille de coupure, § 3.1.2) est sa capacité de traitement (en volume
avec α vitesse périphérique / vitesse moyenne de l’alimenta-
de pulpe alimentée). Ce débit-volume peut être formulé en termes
tion,
de perte de charge à travers le cyclone. Théoriquement, le
n coefficient compris entre 0,5 et 1, le plus souvent 0,8 débit-volume Q varie selon la formule :
(n exposant de la première formule de la figure 16),
θ (o) angle du cône, Q = k (∆p )0,5
Rf coefficient de partage des débits-volume d’eau, La forme utilisable la plus simple stipule que le débit est fonction
(eau sousverse /eau alimentation). du carré du diamètre de l’orifice d’entrée et de la racine carrée de
la perte de charge. La formule de Chaston [21] en est dérivée et a
Dans cette formule, les valeurs de α et n sont dépendantes de la
été mise au point à partir d’essais industriels sur des cyclones dont
géométrie du cyclone et doivent être déterminées expérimen-
l’angle au sommet variait de 15 à 30o :
talement.
■ La formule empirique de Dahlstrom [17] [18] : ∆p ± 20 % = K (Q / A e K ) 2

d 50c = 3 × 103 (D sr D e )0,68 Q – 0,53 (ρ s – ρ l )– 0,5 (14) avec Ae aire de l’entrée,


K constante de Chaston (= 0,014 2 si Q est en m3/s,
Cette formule a été établie à partir d’essais réalisés avec des cyc- A e en m 2 et ∆p en Pa).
lones de petit diamètre et alimentés avec des pulpes très diluées
sans tenir compte de certains paramètres comme le débit de la sous- Selon les auteurs précédemment cités pour la maille de
verse. Cependant, elle donne des renseignements suffisamment coupure (§ 3.1.2), la capacité de traitement du cyclone est fournie
approchés et a donc été largement utilisée dans la pratique indus- par les expressions suivantes.
trielle à condition de ne pas trop s’éloigner des caractéristiques des ■ Bradley [16] a développé à partir du même modèle théorique une
cyclones utilisés par Dahlstrom. équation donnant la perte de charge :
Les deux formules précédentes ne sont utilisables que pour des
pulpes assez diluées (< 35 % en masse de solide). L’emploi de plus ∆p = ( v e2 ρ l α 2 ⁄ 2ng ) [ ( D c /D sr ) 2n – 1 ]
en plus important de cyclones dans les circuits de broyage a multiplié
les recherches pour des formules plus générales utilisables sur de avec ve vitesse moyenne de l’alimentation, les autres symboles
plus grands cyclones et avec des pulpes moins diluées (jusqu’à 65 % sont définis pour l’équation (13).
en masse de solide). Pour des cyclones de 50 et 125 mm, Rouse (1987) signale une
excellente adéquation entre les valeurs théoriques et expérimen-
■ Plitt et son équipe [19] ont développé une formule empirique tales, si l’on prend pour α la valeur de 0,8. Il a modifié cette équation
basée sur des régressions multiples : pour tenir compte, dans les cyclones de Mozley, de la constance du
0,46 1,21 0,6 rapport du diamètre de l’alimentation au diamètre du vortex. Le
2 587 D c D sr D e exp ( 0,063 ϕ ) débit-volume à l’alimentation devient alors :
d 50c = --------------------------------------------------------------------------------------------------
0,71 0,38 0,45 0,5
- (15)
Ds h Q ( ρs – ρl ) Q = 0,136 × 10–3 [∆p/(D c /D sr)1,6 – 1]0,5
avec h (m) hauteur de la base du diaphragme (ou vortex) au som- ■ Dahlstrom [17] a établi l’équation :
met de la buse de sousverse (hauteur de travail du
cyclone). Q = k (D eD sr )0,9 ∆p 0,5 (17)
Nota : la constante est de 14,2, au lieu de 2 587, si les dimensions du cyclone sont en cm,
le débit-volume en m 3 / h et les masses volumiques en g / cm3 . Les variations de k en fonction de l’angle du cône θ sont données
Cette formule prend en compte toutes les variables caractérisant dans le tableau 9. (0)
la géométrie du cyclone et la viscosité par l’expression : exp(0,063 ϕ ).
■ Mular et Jull [20] donnent une formule utilisée plus particu- Tableau 9 – Variations de k en fonction de l’angle
lièrement dans les circuits de broyage pour la détermination des
du cône θ dans l’équation (17)
cyclones Krebs :
1,875 –0,6 – 0,5 k θ d 50c
d 50c = 1 006,26 D c exp ( X ) Q ( ρs – ρ l ) (16)
4,99 × 10–3 20 > 40 µm
avec X = – 0,301 + 0,094 5ϕ – 0,0035 6 ϕ 2 + 0,684 × 10 – 4 ϕ 3, 5,44 × 10–3 15 20 à 40 µm
exp(X ) est une mesure indirecte de la viscosité de la pulpe. 7,68 × 10–3 10 < 20 µm
Cette formule est applicable pour un cyclone standard dont la géo-
métrie est directement liée à la valeur de D c (cf. § 3.1.8).
■ Plitt (1976) donne les formules :
La maille de coupure varie en fonction de la géométrie du cyclone
et des caractéristiques de la pulpe. On peut écrire d 50c = f (W m ), 3
131 × 10 Q 1,78 exp ( 0,005 5 ϕ ) 
W étant une des caractéristiques du cyclone ou de la pulpe. ∆p = -------------------------------------------------------------------------------------
2 2 0,87
- 
D 0,37c D e0,94 h 0,28 ( D s + D sr ) 
Pour un cyclone de diamètre donné, les constructeurs fournissent  (18)
des buses qui permettent de modifier les diamètres du vortex, de –3 0,21 0,53 0,16 2 2 0,49 
1,33 × 10 ∆ p 0,56 D c De h ( D s + D sr )
la sousverse et de la hauteur (petits cyclones) pour adapter le cyclone Q = ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 
au problème à résoudre. exp ( 0,003 1 ϕ ) 

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 3 130 − 14 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés

Dossier délivré pour


BERNAS VERONIQUE
29/11/2008
Dossier délivré pour
BERNAS VERONIQUE
29/11/2008

___________________________________________________________________________________________ CLASSIFICATION HYDRAULIQUE EN DIMENSIONS

■ Mular et Jull (1980) ont développé l’équation : 3.1.6 Diamètre de l’apex


Q = 8,26 × 10 –4
D 2c ∆p 0,5
(19) L’optimum est difficile à trouver. Ce diamètre détermine à la fois
la capacité de traitement en solide et la fraction en solide de la sous-
La capacité de traitement d’un cyclone donné est limitée par sa verse. Si la buse de décharge est de diamètre trop faible, le cyclone
géométrie et donc par son diamètre D c . Si ce diamètre est insuffisant fonctionne en boudin (figure 14), signe d’une mauvaise classifica-
pour le volume à traiter, on utilise plusieurs cyclones en parallèle tion et de passage à la surverse de particules grossières. Dans les
(batterie de cyclones). À l’inverse, si le volume à traiter est trop faible, cyclones de gros diamètre, il n’est pas toujours facile de déterminer
le cyclonage devient impossible. On peut cependant utiliser, s’ils visuellement le passage à la décharge en boudin.
existent, des cyclones dont l’angle du cône est plus grand et qui,
à coupure équivalente, ont des débits inférieurs à ceux des cyclones Les constructeurs fournissent un jeu de buses interchangeables
classiques. ou équipent les cyclones d’une buse réglable pour optimiser le fonc-
tionnement du cyclone. Des représentations graphiques permettent
Pour que la capacité de traitement soit directement liée à la perte de déterminer a priori les diamètres de buses utilisables.
de charge ∆ p, on admet en général que celle-ci doit être inférieure
à 105 Pa. Dans les cyclones de moins de 100 mm de diamètre, la En 1972, Tarr [22] a donné une expression mathématique de la
perte de charge est plus importante et augmente lorsque celui-ci valeur minimale de ce diamètre à partir de courbes expérimentales :
diminue.
417,3 Q s′
D s min = 0,337 2 – ------------------------------------------------------------------ + 0,027 94 ln --------- (22)
2 650 – ρ s + ( 100 ρ s / w s ) ρs
3.1.4 Répartition des flux dans un cyclone
avec ρ s (kg / m3 ) masse volumique du solide,
Le volume du flux allant à la sousverse est un paramètre très w s (%) fraction massique de solide dans la sousverse,
important, en particulier lorsque le cyclone est utilisé dans un circuit Q′s (kg/s) débit-masse de la sousverse.
de broyage. La distribution de pulpe en volume s’exprime par : Une autre méthode consiste à considérer que la vitesse de passage
S = volume de la sousverse / volume de la surverse des particules à travers la buse de la sousverse doit être au maximum
de 3 m/s. Avec le débit-volume de la sousverse, on peut alors
ou R v = volume de la sousverse / volume de l’entrée calculer D s .
Ces deux variables sont liées par la relation :
R v = S /(1 + S ) 3.1.7 Effet de diverses variables
sur les paramètres des cyclones
Le coefficient de partage de l’eau est exprimé par le soutirage R f .
R f = (volume d’eau à la sousverse)/ (volume d’eau à l’entrée) ■ Une augmentation du diamètre du cyclone apporte :
Plitt et son équipe (1987) ont donné une expression de la distri- — une augmentation de la capacité de traitement ;
bution de pulpe : — une augmentation de la maille de coupure ;
— une amélioration de la qualité de la classification.
1,23 ρ 0,24 p h 0,54 ( D s /D sr ) 3,31 ( D 2s + D sr 2 ) 0,36 exp ( 0,005 4 ϕ )
■ Une augmentation du diamètre du diaphragme apporte :
S = ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ (20)
D c1,11 ∆ p 0,24 — une augmentation de la capacité de traitement ;
— une augmentation de la maille de coupure.
avec ρ p (kg/m3 ) masse volumique de la pulpe à l’alimentation, les
autres symboles et leurs unités sont donnés dans le tableau de nota- ■ Une augmentation du diamètre de l’apex apporte :
tions et symboles. Cette formule n’est applicable que si les sorties — une augmentation de la capacité de traitement ;
du cyclone sont libres (sans contre-pression). — une diminution de la maille de coupure.
■ Une augmentation de l’ouverture de l’alimentation apporte :
3.1.5 Efficacité de la séparation — une augmentation de la capacité de traitement ;
— une augmentation de la maille de coupure ;
L’efficacité est mesurée à partir de la courbe de partage (§ 4.1). — une détérioration de la qualité de la classification.
Plitt a pu mettre en équation cette courbe sous la forme : ■ Une augmentation de la hauteur libre du cyclone apporte :
yc = 1 – exp [– 0,691(d /d 50c)m ] — une augmentation de la capacité de traitement ;
— une diminution de la maille de coupure ;
avec d et d 50 c en µm, — une amélioration de la qualité de la classification.
yc
probabilité de passage d’une particule de dimen- ■ Une augmentation de la densité de pulpe de l’alimentation
sion d dans la sousverse. apporte :
Représentée sur un diagramme Rosin-Rammler (abscisse biloga- — une augmentation de la capacité de traitement ;
rithmique – ordonnée logarithmique), cette fonction est une droite — une augmentation de la maille de coupure.
de pente m.
L’exposant m de cette équation peut être exprimé en fonction des
conditions de cyclonage par : 3.1.8 Modélisation et calcul approché
d’un cyclone
m = 2,96 ( D 2c h ⁄ Q ) 0,15 exp ( – 1,58 R v ) (21)
Le fonctionnement des cyclones a été modélisé par de nombreux
chercheurs et constructeurs à partir d’équations dont certaines ont
été citées dans les paragraphes précédents § 3.1.2, 3.1.3, 3.1.4, 3.1.5
et 3.1.6).

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 3 130 − 15

Dossier délivré pour


BERNAS VERONIQUE
29/11/2008
Dossier délivré pour
BERNAS VERONIQUE
29/11/2008

CLASSIFICATION HYDRAULIQUE EN DIMENSIONS ____________________________________________________________________________________________

Les formules de Plitt (15), (18), (20) et (21), qui couvrent un large ■ Autres calculs
domaine d’utilisation des cyclones, servent de base à la modélisation Calcul du diamètre minimal de la buse de sousverse soit par
dans de nombreux programmes de simulation tels que Usimpac l’équation (22), soit par la vitesse de passage des particules.
commercialisé par la CISA-BRGM (Control International SA-Bureau
de Recherches Géologiques et Minières). Tous ces calculs nécessi- La répartition des flux est donnée par l’équation (20) dans la
tent l’utilisation d’un micro-ordinateur. configuration de Plitt.
Une approche du dimensionnement est possible sur la base d’une Exemple : calcul des dimensions d’un cyclone donnant, pour une
géométrie de cyclone donnée, mais il est toujours recommandé de granulométrie à l’alimentation inférieure à 80 µm, un d 50c de 40 µm
contacter les constructeurs pour une détermination plus précise. avec :
— un débit-volume de l’alimentation Q = 55 m3/ h,
■ Première méthode : Dahlstrom
— une masse volumique du solide ρs = 2 700 kg/m3 ,
On prend en compte les formules (14) et (17) avec comme autres — une fraction massique de solide dans l’alimentation w = 15 %.
caractéristiques : 80 % du solide de l’alimentation passent dans la sousverse et la frac-
• De = Dsr tion massique de solide de cette dernière est w s = 70 %.
• H = 2Dc / 3 (avec H hauteur de la partie cylindrique) Suivant ses propres approximations, le lecteur peut trouver quelques
• Dc = f (D sr) selon le tableau 10. (0) différences avec les valeurs données, mais elles restent peu
significatives.
Bilans massique et volumique du cyclone : calcul de ϕ
Tableau 10 – Valeurs du diamètre Dc du cyclone connnaissant w et ρ s .
en fonction de la granulométrie et de la fraction massique Si V sont les volumes et m les masses de la pulpe p, des solides s et
de solide w dans l’alimentation pour les formules du liquide l, on écrit :
de Dahlstrom (14) et (17) Vp = Vs + Vl

Granulométrie de l’alimentation et : V I ρ I = m I = m p – m s = m s [(100/w ) – 1]


w
(%)
80 à 200 µm d’où l’on tire ϕ = Vs /Vp = 100 ρ Iw [ ρ Iw + ρ s (100 – w )]–1
 200 µm  80 µm
Application numérique pour w = 15 % : ϕ = 6,13 %.
 15 4,5 D sr 4 Dsr 3 D sr
15 à 30 5 D sr 4,5 D sr 4 D sr Il est alors nécessaire de calculer le bilan complet du cyclone illustré
par la figure 19.
 30 7 D sr 6 D sr 5 Dsr
Dimensionnement selon les formules de Dahlstrom
À partir de la formule (14) et de l’égalité : Dsr = De (§ 3.1.8),
Le rapport des diamètres D c / Dsr est fonction de la concentration
en solides et de la granulométrie (tableau 10). on a : (Dsr De )0,68 = 59,9 × 10 –3

■ Deuxième méthode : Plitt d’où : D sr = De = 0,126 m


L’estimation initiale des paramètres du cyclone peut utiliser les À partir de la formule (17) : ∆ p = 13 563 Pa = 0,136 bar
formules (15), (18), (20) et (21) et la géométrie suivante :
• D sr = 0,3 D c À partir du tableau 10 : Dc = 3 D sr = 0,379 m
• D s = D e = 0,2 Dc
• h = 3Dc θ = 15o
et d’après le paragraphe 3.1.8 : H = 2/3 Dc = 0,253 m
■ Troisième méthode : Mular et Jull (cyclones Krebs)
Dimensionnement selon les formules de Plitt
À partir des formules (16) et (19) avec :
À partir de la formule (15) et d’après le paragraphe 3.1.8 :
• D sr = 0,4 D c
2
• A e = 0,055D c ou D e = 0,265D c (Dc )1,18 = 0,361
A e étant l’aire d’admission dans le cyclone qui est de préférence
d’où : Dc = 0,422 m
rectangulaire.
Dsr = 0,3 Dc
■ Quatrième méthode : approche graphique
La plupart des constructeurs fournissent, sous forme de graphes, d’où : Dsr = 0,126 m
les performances d’un cyclone à partir de certains paramètres de
sa géométrie (en général, le diamètre Dc ). Un exemple de ce type D s = 0,2 Dc
de courbe est donné sur la figure 18 pour des cyclones Linatex ayant d’où : Ds = 0,084 m
les caractéristiques suivantes :
• D sr = D c / 3 De = 0,2 Dc
• A e = 0,5D sr 2 (rectangulaire avec 4 l < L < 8 l avec l largeur
et L longueur) d’où : De = 0,084 m
• Dc  H  2 Dc h = 3 Dc
• θ angle du cône est égal à 10o pour D c  150 mm,
à 20o pour D c  750 mm et d’où : h = 1,265 m
à 15o pour les valeurs intermédiaires.
et des pulpes minérales avec : À partir de la formule (18) : ∆ p = 27 641 Pa = 0,28 bar
• fraction volumique de la pulpe alimentée ϕ < 30 % ; À partir de la formule (20) : S = 0,117 = 11,7 %
• masse volumique des solides ρs = 2 700 kg/m3 ;
• particules proches de sphères de distribution granulométrique À partir de la formule (21) : m = 3,756 = excellente classification
normale (droite quand la graduation suivant l’axe des abscisses (§ 4.1.2).
est logarithmique) ;
• eau comme médium à une température voisine de 20 oC.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 3 130 − 16 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés

Dossier délivré pour


BERNAS VERONIQUE
29/11/2008
Dossier délivré pour
BERNAS VERONIQUE
29/11/2008

___________________________________________________________________________________________ CLASSIFICATION HYDRAULIQUE EN DIMENSIONS

Dimensionnement selon les formules de Mular et Jull 3.1.9 Hydrocyclones particuliers


À partir de la formule (16) :
■ Cyclones avec relavage à la base de la partie conique
X = 0,16
Des injections d’eau claire au niveau de la sousverse peuvent être
d’où : exp (X ) = 1,174 réalisées, permettant ainsi d’améliorer l’élimination des fines pou-
vant pénaliser la sousverse. On peut citer le K-H Cyclowash de la
(D c )1,875 = 0,114 société Krebs dont les 5 modèles ont de 75 à 660 mm de diamètre.
d’où : Dc = 0,313 m ■ Cyclones à fond plat (figure 20)
et d’après le paragraphe 3.1.8 : Si l’angle du cône augmente fortement, la maille de coupure croît
dans une proportion importante. Plusieurs constructeurs ont tenu
Dsr = 0,4 Dc compte de ce fait.
d’où : Ainsi, Mozley, avec ses cyclones Stub, peut envisager de réaliser
des coupures 5 fois plus grenues qu’avec un appareil classique à
Dsr = 0,126 m petit angle (figure 21). L’angle du cône est de 90o.
De = 0,265 Dc Les cyclones à fond plat (angle de 180o ) peuvent être utilisés dans
les circuits de broyage grâce à cette faculté de coupure grenue.
d’où : De = 0,083 m L’imperfection de la courbe de partage (§ 4.1) est un peu moins
bonne que celle du cyclone classique. Un dernier désavantage pro-
À partir de la formule (19) : ∆ p = 35 423 Pa = 0,35 bar
vient du rainurage par usure de la partie inférieure plate très enrichie
Dimensionnement d’après la figure 18 – cyclones Linatex en grosses particules abrasives. On peut citer comme constructeurs
On lit directement : Dc = 0,250 m Krebs et Amberger Kaolin werke avec son modèle CBC.

et : ∆ p = 11 m de pulpe ■ Cyclone à deux vortex (figure 22)


L’association d’un cyclone à fond plat avec injection d’eau claire
d’où : ∆ p = 119 132 Pa à la base et retraitement de la sousverse dans un cyclone conique
et, d’après le paragraphe 3.1.8 : Dsr = Dc /3 classique permet d’obtenir une précision de coupure remarquable.
L’imperfection (§ 4.1) peut être réduite de moitié. L’eau de lavage
d’où : Dsr = 0,084 m représente 5 à 20 % du volume de l’alimentation. Les appareils ont
un diamètre de cylindre allant de 50 à 500 mm permettant des débits
De = 0,8 Dsr
de 0,24 à 0,48 m3/h pour les petits appareils et de 60 à 420 m3/h pour
d’où : De = 0,067 m les gros appareils.
■ Cyclones pour séparation liquide-liquide
Dc  H  2 Dc
Ils sont utilisés soit pour éliminer des gouttes d’huile ou de pétrole
d’où : 0,250 m  H  0,50 m en suspension dans de l’eau (la phase dispersée est la phase légère),
soit inversement pour éliminer des gouttes d’eau dans un liquide
θ = 15o plus léger (la phase lourde est la phase dispersée). La forme des
cyclones est alors très particulière (figure 23) : la partie conique pos-
Calcul de la buse minimale pour la sousverse sède d’abord un angle important (40 à 90o ) puis très faible (2 à 6o ).
À partir de la formule (22) : Ds = 0,036 m
À partir de v = 3m/s et Qs = 0,001 6 m3 / s :
3.1.10 Agencement des cyclones
A s = 0,000 536 m2
Les cyclones sont le plus souvent montés en batteries pouvant
et : D s = 0,026 m comporter de deux à plusieurs dizaines de cyclones, comme le
montre la figure 24. Le matériau constitutif de ces cyclones est soit
Comparaison des résultats dans le tableau 11. la tôle revêtue de caoutchouc, soit majoritairement à l’heure actuelle
(0) du polyuréthane moulé en plusieurs parties interchangeables et de
dimensions variables. On a ensuite le choix d’assembler le cône avec
un jeu d’apex et des cylindres aux vortex à diamètres multiples.
Tableau 11 – Dimensionnement d’un cyclone
selon différents auteurs
3.2 Centrifugeuses
Méthode
Dimension Le sujet est déjà abordé dans d’autres articles de ce traité en par-
Mular ticulier Centrifugation. Généralités. Théorie [A 5 550] et Centri-
Dahlstrom Plitt Graphique
et Jull fugation. Technologie [A 5 560].
Dc ............ (m) 0,379 0,422 0,313 0,250 Pour plus de détails, le lecteur s’y reportera.
Dsr ........... (m) 0,126 0,126 0,126 0,084 Si les particules à classer sont très petites, les forces intervenant
De ............ (m) 0,126 0,084 0,083 0,067 dans la classification hydraulique deviennent trop faibles, même
Ds ............ (m) ...................... 0,084 .................... .................... dans le cas des cyclones. Il faut donc pouvoir les augmenter encore
θ ................(o) 15 .............. .................... 15 par une action plus importante de la force centrifuge. L’accélération
H.............. (m) 0,253 .............. .................... 0,25 à 0,50 développée doit pouvoir atteindre plusieurs centaines et même plu-
h .............. (m) ...................... 1,265 .................... .................... sieurs milliers de fois l’accélération due à la pesanteur g pour que
∆p........... (Pa) 13 563 27 641 35 423 119 132 les forces soient suffisantes pour agir sur des particules microniques
S .................... ...................... 0,117 .................... .................... (< 5 µm).

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 3 130 − 17

Dossier délivré pour


BERNAS VERONIQUE
29/11/2008
Dossier délivré pour
BERNAS VERONIQUE
29/11/2008

CLASSIFICATION HYDRAULIQUE EN DIMENSIONS ____________________________________________________________________________________________

Figure 18 – Relation graphique entre le débit-volume de l’alimentation et la pression à l’alimentation pour différents diamètres du cyclone

Les centrifugeuses répondent à ce besoin. Elles peuvent être de ■ Comparaison des courbes granulométriques des sousverses et
filtration (permettant de réaliser des coupures de l’ordre de 5 µm des surverses. Ces courbes sont obtenues en portant en abscisse la
à travers leurs parois et le gâteau de solides centrifugés) ou de décan- dimension d des grains et en ordonnée la proportion de refus au
tation (la coupure peut alors descendre jusqu’à 0,5 µm) et délivrent tamis de maille d, avec des échelles linéaires ou logarithmiques.
des liquides clarifiés. Leur fonctionnement peut être continu, Représentées sur un même graphique, elles se coupent en un point
semi-continu ou discontinu. Selon les procédés de déchargement qui est la valeur théorique de la maille de coupure d 50 et délimitent
des produits, elles peuvent admettre des suspensions contenant de une aire représentant les déclassés.
1 à 25 % en masse de solides avec des débits unitaires pouvant attein-
dre 200 m3/h. ■ Efficacité E ou rendement de passage R1 (Blanc, 1980) : c’est
par définition le pourcentage de surverse effectivement classé par
rapport au total classable dans l’alimentation de l’hydroclassificateur.
Les produits de la surverse qui ont même distribution granulo-
4. Performances métrique que l’alimentation sont considérés comme non classés.
technico-économiques Elle s’applique à tout appareil de classification et s’exprime par
la relation :

4.1 Efficacité de la classification 100 ( sr d – a d ) ( a d – s d )


50 50 50 50
E = R 1 = 100 ------------------------------------------------------------------------------- (23)
hydraulique a d ( 100 – a d ) ( s d – sr d )
50 50 50 50

4.1.1 Appréciation de la classification où a d ,s d ,sr d , exprimées en %, sont les proportions en masse


50 50 50
de refus au tamis dont la maille est la dimension de coupure théo-
Aucune opération industrielle ne produisant de résultats parfaits, rique (d 50 ) respectivement dans l’alimentation, la sousverse et la
la classification hydraulique est donc affectée par un certain nombre surverse.
de facteurs pouvant entraîner des écarts avec la réalité.
Leur appréciation peut se faire de diverses façons.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 3 130 − 18 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés

Dossier délivré pour


BERNAS VERONIQUE
29/11/2008
Dossier délivré pour
BERNAS VERONIQUE
29/11/2008

___________________________________________________________________________________________ CLASSIFICATION HYDRAULIQUE EN DIMENSIONS

Figure 19 – Bilans massique et volumique du cyclone


Figure 21 – Guide de sélection des cyclones Mozley

Figure 22 – Cyclone à double vortex

Figure 20 – Cyclone à fond plat (société Krebs) vent en échelle logarithmique) et en ordonnée le pourcentage mas-
sique y de la tranche granulométrique (d + ε, d – ε ) de l’alimentation
■ Courbe de partage : si l’on considère chaque classe granulo- (ou du tout-venant) qui passe dans la sousverse (échelle linéaire en
métrique séparément, on obtient une étude détaillée et précise d’un général). On l’obtient à partir des valeurs de la courbe granulomé-
séparateur hydraulique qui peut servir de base à sa comparaison trique. La forme générale de cette courbe est un S et elle traduit la
avec les autres séparateurs. La courbe de partage rend compte de la qualité d’une séparation. Cette dernière est idéale si la courbe est ver-
variation du degré de partage en fonction de la grosseur du grain. Elle ticale. Plus la pente de cette courbe se rapproche de l’infini, meilleur
est obtenue en portant en abscisse la dimension d des grains (sou- est le résultat. La figure 25 permet de comparer quelques courbes de
partage obtenues pour divers classificateurs hydrauliques.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 3 130 − 19

Dossier délivré pour


BERNAS VERONIQUE
29/11/2008
Dossier délivré pour
BERNAS VERONIQUE
29/11/2008

CLASSIFICATION HYDRAULIQUE EN DIMENSIONS ____________________________________________________________________________________________

en relation avec l’inverse de la pente de la tangente au d 50 ou d 50c ;


• le coefficient d’imperfection (appelé plus simplement
imperfection) :
I = epm / d 50
ou I c = epm c / d 50c
L’imperfection est un nombre sans dimension, théoriquement
indépendant de la granulométrie traitée. Plus l’imperfection est
faible, meilleure est la coupure.
On retrouve bien les conditions aux limites si d 75 = d 25 ,
epm = I = 0 et la courbe de partage est alors la droite verticale qui
représente la classification parfaite.
Si l’on effectue des tests comparatifs entre plusieurs types de
classificateur à un même débit, le meilleur appareil est celui qui
délivre une maille effective de coupure la plus proche possible de
la maille imposée avec l’imperfection minimale.
On peut remédier à un écart par rapport à la maille effective, mais
il est plus difficile de réduire l’imperfection, car elle met en cause
la conception même du classificateur.
De nombreuses équations de la courbe de partage apparaissent
dans la littérature. Nous citons celle de Plitt et Reid (1971) :

yc = 1 – exp [ – 0,691 (d /d 50)m]


Représentée sur un diagramme de Rosin-Rammler, la courbe de
partage est une droite de pente m, m mesurant la qualité de la
séparation. L’imperfection s’écrit alors :

I = 0,5(21/m – 0,4151/m )

Figure 23 – Cyclone pour séparation liquide-liquide qui se simplifie en I = 0,77/m


(phase légère dispersée) Dans la majorité des cas 3,5 > m > 1,1 ou 0,22 < I < 0,71, m = 3,5
étant le signe d’une excellente séparation, m = 1 celui d’une mau-
vaise efficacité.
La courbe de partage, aussi appelée courbe de Tromp (1937), est
généralement décalée du zéro sur l’axe des abscisses pour les frac-
tions ultrafines, ce qui traduit le court-circuitage de la classification 4.1.3 Exemple de calcul d’une courbe de partage
par les ultrafines entraînées par l’eau éliminée à la sousverse. On
trace une deuxième courbe dite corrigée ou réduite, obtenue par dila- ■ Il faut caractériser les flux entrants et sortants en masse (solide et
tation des ordonnées en fonction de la répartition des flux d’eau en liquide) et en granulométrie. Le calcul se fait alors comme dans
volume (ou R f ). l’exemple suivant : tableaux 12 et 13 et figure 26. (0)
■ Il est très important d’obtenir des données fiables ; les échantillon-
4.1.2 Expression mathématique nages sont souvent difficiles à réaliser et faussés en particulier par
des courbes de partage les mesures de débit. Si l’on considère que l’analyse granulo-
métrique est plus fiable que la détermination des débits, le calcul
peut être fait selon la méthode suivante [23].
M a , M sr et M s étant les débits-masse de solide respectifs de
● Calcul du rendement massique de la sousverse R s ou de la sur-
l’entrée, de la surverse et de la sousverse, si l’on appelle q a , q sr et
q s le pourcentage relatif de la fraction (d + ε, d – ε ) dans l’alimen- verse R sr . On échantillonne et on tamise l’alimentation a, la surverse
tation, la surverse et la sousverse, on peut écrire pour chaque fraction sr et la sousverse s. On appelle a di , sr di , et s di la proportion de refus
(d + ε, d – ε ) la relation de conservation de la masse : à la maille d i pour respectivement l’alimentation, la surverse et la
Ma q a = M sr q sr + M s q s sousverse.
rec
et les probabilités de passage normale y ou corrigée y c dans la Soit a di , la proportion de refus à la maille d i de l’alimentation
sousverse : en pour 1 (aussi utilisé en %) reconstituée à partir des mesures effectuées sur la surverse et la
sousverse. Pour chaque valeur de la maille d i , on peut écrire les
y = [(Ms /Ma)(q s /q a)] = [1 – (Msr /Ma)(q sr /q a)] (24) relations :
rec
y c = (y – R f ) / (1 – R f ) (25) 100a di = R s s di + R sr sr di avec R s + R sr = 100
Les points remarquables de ces deux courbes sont : qui peut s’écrire aussi :
— la maille effective de coupure d 50 (valeur corrigée d 50c )
rec
égale à la dimension pour laquelle les grains se séparent également a di – sr di = ( R s /100 ) ( s di – sr di ) (26)
entre le passant et le refus ; ils ont donc autant de chances d’aller
rec
dans le passant que dans le refus (= abscisse de y ou y c = 50 ) ; ou a di – s di = ( R sr /100 ) ( sr di – s di ) (27)
— les abscisses des points d’ordonnées 25 et 75 appelés d 25
(d 25 c ) et d 75 (d 75 c ) : en général la courbe est linéaire entre ces deux
points ce qui permet de traduire la forme de la courbe par :
• l’écart probable moyen
ou epm = (d 75 – d 25 )/2 ou (d 75 c – d 25 c )/2

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 3 130 − 20 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés

Dossier délivré pour


BERNAS VERONIQUE
29/11/2008
Dossier délivré pour
BERNAS VERONIQUE
29/11/2008

___________________________________________________________________________________________ CLASSIFICATION HYDRAULIQUE EN DIMENSIONS

Figure 24 – Exemple de montage de cyclones


en batterie

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 3 130 − 21

Dossier délivré pour


BERNAS VERONIQUE
29/11/2008
Dossier délivré pour
BERNAS VERONIQUE
29/11/2008

CLASSIFICATION HYDRAULIQUE EN DIMENSIONS ____________________________________________________________________________________________

Figure 25 – Courbes de partage de quelques classificateurs [2] Figure 26 – Exemple de tracé d’une courbe de partage

rec
À partir des valeurs de R s et R sr , on calcule a di et on vérifie
Tableau 12 – Données du cyclone rec
que les écarts entre a di et a di et sont faibles.
Débit-masse M a = 50,6 M sr = 28,6 M s = 22 (0)
● Courbe de partage. Elle est calculée comme précédemment
de solide...................... (kg/s)
(tableau 13) mais en utilisant les valeurs de l’alimentation
Fraction massique recalculée ; soit la probabilité de passage :
w = 56,4 w sr = 47,5 w s = 74,6
de solide......................... (%) rec rec
y di + 1/2 = R s( s di + 1 – s di ) (a di + 1 – a di )
Analyses granulométriques
Maille de tamis di Refus (en %)

(µm) a sr s 4.2 Estimation des coûts


1 000,0 2,4 0,0 5,6 d’une classification
710,0 4,5 0,0 10,4
500,0 8,0 0,1 18,4
Les hydrocyclones présentent quelques caractéristiques qui font
350,0 16,4 3,2 33,8
leur succès dans la classification hydraulique en dimensions :
250,0 29,6 12,2 52,2
177,0 43,6 24,9 68,0 — un faible investissement en capital ;
125,0 57,3 40,9 78,7 — une fiabilité et une efficacité intéressantes pour de gros débits
unitaires ;
88,0 68,8 55,7 86,0
— des coupures fines pour un encombrement minimal ;
63,0 76,2 65,5 90,2
— un entretien aisé par du personnel sans grande qualification.
45,0 80,7 72,1 92,1
32,0 85,0 78,2 93,8 Leur défaut principal réside dans leur coût opérationnel élevé par
fond 100,0 100,0 100,0 suite de l’énergie dépensée au pompage. On peut citer une certaine
difficulté à maintenir un état stationnaire dans la marche de l’instal-
lation, nécessitant un contrôle continu des paramètres par une
rec
Comme théoriquement a di et a di et sont égaux, on peut automatisation poussée. Les classificateurs mécaniques, surtout
rec représentés par les classificateurs à vis, présentent les caractéris-
remplacer a di inconnu par a di mesuré dans les équations (26) et
tiques suivantes :
(27). Il est donc possible de faire correspondre à chaque couple
— très fiables et faciles à mettre en œuvre ;
( a di – sr di ), ( s di – sr di ) une valeur de Rs correspondant à la pente de
— peu sensibles à des variations du débit d’alimentation ;
la droite d’équation (26). De même à chaque couple — obtention d’une sousverse (les grenus) très bien égouttée ;
( a di – s di ), ( sr di – s di ) correspond une valeur de la pente R sr déduite — peu onéreux en frais de fonctionnement (peu d’énergie
de l’équation (27). consommée) et maintenance aisée.
L’ajustement mathématique par la méthode des moindres carrés Les hydrocyclones et les classificateurs mécaniques sont identifiés
permet de calculer les valeurs de R s et R sr sachant que, dans le cas par certaines de leurs dimensions : le cyclone par le diamètre interne
considéré, nous avons les relations : de sa partie cylindrique et le classificateur à vis par le diamètre de
celle-ci. Il est intéressant de pouvoir faire une estimation préliminaire
∑ ( ad – srd )
i i
= ∑ ( ad – sd )
i i
= ∑ ( sd – srd )
i i
= 0 des coûts des divers systèmes de classification [24].
i i i Selon Mular [25], il est possible de calculer le prix de l’équipement
R sr = 100 ∑ ( a di – s di ) ( sr di – s di )  ∑ ( sr di – s di )
2
industriel (coût en capital) au moyen de la formule suivante :
i i
Ca = a W b
R s = 100 ∑ ( a di – sr di ) ( s di – sr di )  ∑ ( s di – sr di )
2

i i

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 3 130 − 22 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés

Dossier délivré pour


BERNAS VERONIQUE
29/11/2008
Dossier délivré pour
BERNAS VERONIQUE
29/11/2008

___________________________________________________________________________________________ CLASSIFICATION HYDRAULIQUE EN DIMENSIONS

Tableau 13 – Calcul de la courbe de partage


Surverse Sousverse Alimentation reconstituée (1)

Rendement massique R sr = 100 (M sr / M a ) = 56,52 R s = 100 (M s / M a ) = 43,48 R a = R sr + R s = 100,00


des solides ..................... (%)

Débit-volume d’eau.. (m3 / s) 0,031 6 0,007 49 0,039 R f = 0,192

Probabilité de passage
rec Rs
Fraction Point qa = q s × ---------- normale réduite
granulométrique médian R sr Rs 100
q sr = srd i + 1 – sr di q sr × ---------- q s = s di + 1 – s di q s × ----------
di – di + 1 d i + 1/2 100 100 R sr y di + 1 ⁄ 2 = ( yc )d =
+ q sr ---------- i+1⁄2
100
qs Rs ⁄ qa ( y – Rf ) ⁄ ( 1 – Rf )
(µm) (µm) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%)
> 1 000 – 0,00 0,00 5,60 2,43 2,43 100,00 100,00
710 à 1 000 855,00 0,00 0,00 4,80 2,09 2,09 100,00 100,00
500 à 710 605,00 0,10 0,06 8,00 3,48 3,53 98,40 98,02
350 à 500 425,00 3,10 1,75 15,40 6,70 8,45 79,26 74,34
250 à 350 300,00 9,00 5,09 18,40 8,00 13,09 61,13 51,92
177 à 250 213,50 12,70 7,18 15,80 6,87 14,05 48,90 36,79
125 à 177 151,00 16,00 9,04 10,70 4,65 13,70 33,97 18,32
88 à 125 106,50 14,80 8,37 7,30 3,17 11,54 27,51 10,33
63 à 88 75,50 9,80 5,54 4,20 1,83 7,37 24,79 6,97
45 à 63 54,00 6,60 3,73 1,90 0,83 4,56 18,13 0,00
32 à 45 38,50 6,10 3,45 1,70 0,74 4,19 17,65 0,00
0 à 32 16,00 21,80 12,32 6,20 2,70 15,02 17,95 0,00
Total 100,00 56,52 100,00 43,48 100,00
(1) Valeurs obtenues à partir de celles de la surverse et de la sousverse et non pas à partir de l’analyse granulométrique de l’alimentation

avec Ca prix d’achat en US $,


Tableau 14 – Valeurs des constantes a et b
W caractéristique de l’appareil (diamètre du cyclone ou
de la vis en inches (’’) par exemple),
de la formule du coût en capital de classificateurs à vis
a et b constantes. Modèle a b
■ Pour un hydrocyclone en 1992 (diamètre allant de 75 à 750 mm) : Vis simple
a = 245 modèle 100 2,35 2,48
b = 0,98 modèle 125 2,74 2,48
modèle 150 3,20 2,48
Remarque : les vannes, les tuyaux, les manomètres et les automatismes d’apex du circuit
de classement sont exclus de ce prix. Vis double
Exemple : un cyclone de 250 mm (10’’) a un coût en capital modèle 100 11,3 2,20
voisin de : modèle 125 13,7 2,20
C a = 245 × 100,98 = 2 330 US $ modèle 150 15,8 2,20
Vis triple
■ Pour un classificateur à vis : selon le degré d’immersion de la vis modèle 100 12,9 2,25
dans l’auge : modèle 125 15,5 2,25
• modèle 100 : vis quasiment non immergée (classement grenu) ; modèle 150 17,7 2,25
• modèle 125 : 25 % du diamètre immergé ;
• modèle 150 : 50 % du diamètre immergé.
Les valeurs de a et b sont données dans le tableau 14. Tableau 15 – Valeurs des constantes a et b
(0) de la formule du coût en capital d’une pompe
W représente le diamètre de la vis en inches.
■ Pour des vannes de serrage, on peut estimer a à 1,18 et b à 1,14. Matériel a b
W représente la dimension de la vanne (diamètre du tuyau) en
Pompe à pulpe (1) 33,6 0,78
inches.
Moteur (2) 13,7 1,20
■ Pour les pompes des hydrocyclones, les valeurs de a et b sont
données dans le tableau 15. (0) Pompe + moteur (1) 49,2 0,76
Les figures 27 et 28 montrent la bonne adéquation entre les prix (1) W est le débit-volume de la pompe en gal/min (1 gal = 3,78 × 10– 3 m3 )
calculés et les prix observés. (2) W est la puissance du moteur en ch (1 ch = 735,5 W)

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 3 130 − 23

Dossier délivré pour


BERNAS VERONIQUE
29/11/2008
Dossier délivré pour
BERNAS VERONIQUE
29/11/2008

CLASSIFICATION HYDRAULIQUE EN DIMENSIONS ____________________________________________________________________________________________

Figure 27 – Coût en capital des hydrocyclones

Figure 28 – Coût en capital du matériel de pompage de pulpe

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 3 130 − 24 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés

Dossier délivré pour


BERNAS VERONIQUE
29/11/2008
Dossier délivré pour
BERNAS VERONIQUE
29/11/2008

P
O
U
Classification hydraulique R
en dimensions
E
N
par Robert HOUOT
Ingénieur de l’École Nationale Supérieure de Géologie
Directeur de Recherche au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
et Robert JOUSSEMET
Ingénieur de l’École Nationale Supérieure de Géologie
S
Ingénieur de Recherche au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
A
Bibliographie
V
Références
[1] TESTUT (R.J.). – La préparation des minerais.
Congress 1, Austral. Inst. Mining Metall.,
Parkville, p. 267-270 (1993).
BURT (R.O.). – Feed preparation. Gravity Concentra-
tion Technology, chapitre 8, p. 124-136, Elsevier
O
[2]
1re partie. Document L1 SIM, 211 p. (1958).
HEISKANEN (K.). – Particle classification.
[15] RENNER (V.G.) et COHEN (H.E.). – Measu-
rement and interpretation of size distribution
of particles within a hydrocyclone. Trans.
(1984).
EDMISTON (K.J.). – International guide to hydro-
cyclones. World Mining, vol. 36, no 4, p. 61-67,
I
Chapman & Hall éditeur, 321 p. (1993).
[3] WADELL (H.). – Sphericity and roudness of
rock particles. J. Geol., 41, p. 310 (1933). [16]
IMMM (sect. C) 87 C139-C145, Londres (1978).
BRADLEY (D.). – The hydrocyclone. Pergamon
avril 1983.
ENGELBRECHT (J.). – Dewatering with cyclones. R
Press Oxford, 330 p. (1965). World Mining Equipment, vol. 15, no 6, p. 28-30,
[4] HEYWOOD (H.). – Uniform and nonuniform
[17] DAHLSTROM (D.A.). – Cyclone operating fac- juin 1991.
motion of particles in fluids. Proc. 3rd EFCE
Symp. Interaction between fluids and tors and capacities on coal refuse slurries. LAPLANTE (A.R.) et FINCH (J.A.). – The origin of unu-
Trans. AIME 184, p. 331-344 (1949). sual cyclone performance curves. Int. J. of Min.

[5]
particles, Inst. Chem Engineers Londres, A1-8
(1962).
PETTYJOHN (E.S.) et CHRISTIANSEN (E.B.). –
[18] DAHLSTROM (D.A.). – Fundamentals and
applications of the liquid cyclone. Chemical
Proc., vol. 13, p. 1-11 (1984).
LUCKIE (P.), HOGG (R.) et SCHALLER (R.). – A review
P
Effect of particle shape on freesettling rates of
isometric particles. Chem. Eng. Prog., 44, (2),
p. 157-172 (1948).
[19]
Eng. Prog. Symp. Ser., 50, (15), 41-61 (1954).
PLITT (L.R.), FINCH (J.A.) et FLINTOFF (B.C.).
– Modelling the hydrocyclone classifier. Proc.
of two fine particle processing unit operations.
Classification and mixing. Fine Particles Proces-
sing, P. Somasundaran SME-AIME, chapitre 10,
L
[6] THOMPSON (T.L.) et CLARK (N.N.). – A holistic
approach to particle drag prediction. Powder
European Symp. Particle Technology 224th
event EFCE, Amsterdam, p. 790-804 (1980).
p. 167-180 (1980).
LUCKIE (P.T) et KLIMPEL (R.). – Classification and its
interaction with other mineral processing unit
U
Technology, 55, p. 51-59 (1991). [20] MULAR (A.L.) et JULL (N.A.). – The selection
[7] MASLIYAH (J.). – Hindered settling in a multi-
species particles system. Chem. Eng. Sci., 34,
of cyclones classifiers, pumps and pump
boxes for grinding circuits. Mineral Proces-
operation. Advances in Mineral Processing,
P. Somasundaran SME-AIME, chapitre 5,
p. 81-96-180 (1986).
S
p. 1166-1167 (1979). sing Plant Design, A.L. Mular et R.B. Bhappu
editors AIMMPE, chapter 17, p. 376-403 RIETHMANN (R.E.) et BUNNEL (B.M.). – Application
[8] RICHARDSON (J.) et ZAKI (W.). – Sedimenta-
(1980). and selection of spiral classifiers. Mineral
tion and fluidisation. Part 1 Trans. Inst. Chem.
[21] CHASTON (I.R.M.). – A simple formula for cal- Processing Plant Design, A.L. Mular et
Eng., 32, p. 35-53 (1954).
culating the approximate capacity of a hydro- R.B. Bhappu editors AIMMPE, chapitre 16,
[9] WILLIAMS (R.A.) et AMARASINGHE (W.B.K.). p. 362-375 (1980).
cyclone. Trans. IMM (Sect. C), 67 p. C203-C208
– Measurement and simulation of sedimenta-
(1958). ROUSE (B.D.), CLAYTONET (J.S.) et BROOKES (G.F.).
tion behaviour of complex polydisperse sus-
[22] TARR Jr (D.T.). – Hydrocyclones. Dans – Confirmation of modelling techniques for small
pensions. Trans. Inst. Min. Metall., section C98
N.L. Weiss – SME Mineral Processing Hand- diameter cyclones. Proc. 3rd Int. Conf. Hydro-
C68-C82 (1989).
book, section 3D, Classification SME of cyclones, Oxford BHRA editor P. Wood, Elsevier
[10] HITZROT (H.W.) et MEISEL (G.M.). – Mechani- Amsterdam, p. 7-20 (1987).
AIMMPE, New York, p. 3D 10-45 (1985).
cal classifiers. Dans N.L. Weiss – SME Mineral
[23] JOUSSEMET (R.) et GILLET (G.). – Calculs RUHMER (W.T.). – Handbook on the estimation of
3 - 1996

Processing Handbook, section 3D, Classifica-


d’appareillages. Travaux dirigés en valori- metallurgical process costs. Special Publication,
tion SME of AIMMPE, New York, p3D, 46-59
sation des minerais. Document CESEV/DESS no 14 MINTEK, R.S-A, 175 p. (1991).
(1985).
ENSG, Nancy, 156 p. (1993). SCHMIDT (M.P.) et TURNER (P.A.). – Flat bottom or
[11] ARCHIMBAUD (C.), BERTHAIL (J.), EXBRAYAT
[24] ASATSUMA (I.T.), CAMPOS (E.S.) et horizontal cyclones... Which is right for you ?
(J.C.) et MISHELLANY (A.). – Lavage des
BAPTISTA DE LIMA (J.R.). – Spiral classifiers World Mining Equip., vol. 17, n o 9, p. 21-22,
granulats et traitement des sables. Granulats.
and cyclones. Comparison of classification sept. 1993.
Presse de l’EN des Ponts et Chaussées,
chapitre 12, p. 371-410 (1990). costs. Proc. XVIII Int. Min. Proces. Congress 1, SMITH (M.R.) et GOCHIN (R.). – Classifiers. Part 1 :
Doc. J 3 130

Austral. Inst. Mining Metall., Parkville, An introduction to the theory and practice.
[12] KELSALL (D.F.). – A study of the motion of solid
p. 257-262 (1993). Mining Magazine, vol. 151, n o 1, p. 27-39,
particles in a hydraulic cyclone. Proc. 1rst
[25] MULAR (A.L.). – The estimation of preliminary juil. 1984.
IMPC, Recent Developments in Mineral Dres-
sing IMM, Londres, p. 209-228 (1952). capital cost. Mineral Processing Plant Design, THEW (M.T.), WRIGHT (C.M.) et COLMAN (D.A.). –
A.L. Mular et R.B. Bhappu editors AIMMPE, RTD characteristics of hydrocyclones for the
[13] HSIEH (K.T.) et RAJAMANI (K.). – Phenome-
chapter 3, p. 52-69 (1980). separation of light dispersions. Proc. 2nd Int.
nological model of the hydrocyclone : nume-
Conf. Hydrocyclones Bath, British Hydromecha-
rical solution and verification of particle Autres références nics Research Association Cranfield Paper E1,
movement. 16th IMPC Stockholm Forrsberg BAUDET (G.), JOURDAN (M.F.) et ROMA (J.P.). – Ana- p. 163-176 (1984).
Elsevier, p. 377-388 (1988). lyses granulométriques des poudres.
[14] BARRIENTOS (A.), SAMPIAO (R.) et CONCHA Comparaison de résultats obtenus par diffé-
(F.). – Effect of the air core on the performance rentes méthodes. Spectra 2000, vol. 16, no 132,
of a hydrocyclone. Proc. XVIII Int. Min. Proces. p. 37-47, août-sept. 1988.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


est strictement interdite. − © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés Doc. J 3 130 − 1

Dossier délivré pour


BERNAS VERONIQUE
29/11/2008
Dossier délivré pour
BERNAS VERONIQUE
29/11/2008

P CLASSIFICATION HYDRAULIQUE EN DIMENSIONS ____________________________________________________________________________________________


O
U
Fournisseurs – Constructeurs
R (liste non exhaustive)

Hydrocyclones Classificateurs hydrauliques et mécaniques


Amberger Kaolinwerke Eduard Kick GmbH Allis Mineral Systems France
E Allis Mineral Systems France
Charlestown Engineering
ANI Products Ltd.
Bartles (Redruth) Ltd.

N Co-Mec et Tema Équipement SA


Deister Concentrator Co. (The)
Bulk Materials (Coal Handling) Pty Ltd.
Carpco Inc.
Denver Process Equipment Ltd. Deister Concentrator Co. (The)
Dorr-Oliver Denver Process Equipment Ltd.

S Eagle Iron Works – Syscom BV.


FCB Fives Cail Babcock – Division DMC
Dorr-Oliver
Eagle Iron Works – Syscom BV

A Floatex Separations Ltd.


KHD Humboldt Wedag AG
Floatex Separations Ltd.
Flood Industries Inc.
Humphreys cf. Carpco GEC Alsthom Engineering Systems Ltd.
V Krebs Engineers
Larox France
Hosokawa Micron Ltd.
Humphreys, cf. Carpco
O Larox Oy
Mineral Deposits Ltd.
KHD Humboldt Wedag AG
Krebs Engineers

I Mozley cf. Schabaver


Neyrtec
Larox France
Larox Oy

R Sala cf. Allis


Schabaver (Mozley)
Mc Lanahan Corp.
Neyrtec
Sweco Inc. Sala cf. Allis
Warman International R O Stokes and Co. Ltd.

P WBB Hydro Ltd.


Wemco France
Telsmith Inc.
Unitec
Warman International
L WBB Hydro Ltd.
Wemco France (0)

U
S

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


Doc. J 3 130 − 2 est strictement interdite. − © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés

Dossier délivré pour


BERNAS VERONIQUE
29/11/2008

Vous aimerez peut-être aussi