Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
O.C.P KHOURIBGA
JAAFARI Khadija
Remerciement
sommaire
introduction
chapitre I : GENERALITE SUR LE GROUPE OCP:
I- Présentation du groupe OCP
1-Historique de L’OCP
II-présentation de la laverie
La laverie Daoui se situe à 25Km à l’est de la ville de Khouribga, elle comporte une
station de criblage humide et un atelier d’enrichissement par lavage des phosphates pauvres et une
unité de flottation.
L’enrichissement du phosphate pauvre en provenance de la couche 2A, la laverie Daoui
consiste à débarrasser le minerai de ses fractions granulométriques les plus pauvres, à savoir les
grains supérieurs à 2,5 mm et les grains inférieurs à 40μm.
La tranche comprise entre 2,5mm et 40μm constitue donc le phosphate lavé.
1- Historique de la laverie DAOUI
La laverie DAOUI a démarré en 1972 avec 5 chaînes de lavage de capacité unitaire de 110
t/h. La capacité annuelle était d’environ 3Mt/an.
L’essorage du lavé était assuré par essoreuses KM-KTZ, à panier vertical.
Le circuit d’hydro classification comportait 2 circuits :
Circuit primaire : Comportait deux étages de classification CY3 et CY6.
Circuit secondaire : Comportait trois étages de classification.
Le traitement des boues de lavage était assuré par le décanteur D1 de diamètre 90 mètres.
Depuis, la laverie a subit plusieurs modifications et améliorations à savoir :
-1980 : Installation d’un deuxième décanteur D2 de diamètre 100 m.
-1983 : Démarrage de la 6éme chaîne.
-1990 : Démarrage de la station de floculation.
-1991 : Installation de drains sous le stock lavé FP pour accélérer l’opération d’égouttage.
-1992 : Augmentation du débit horaire brut de 180 t/h à 200 t/h.
Récupération systématique de la tranche 40-100 μm.
Réaménagement du circuit de la mise à terril.
-1993 : Réaménagement de la station de floculation sous sa nouvelle configuration en
installant un disperser qui permet d’assurer la phase de mouillage de floculant et un agitateur à
deux étages qui permet une bonne homogénéisation de la solution du floculant; et selon les
résultats du laboratoire la possibilité d’une injection au dôme du décanteur N°2 a été assurée.
-1994-1995 : Démarrage du parc EL WAFI et en l’occurrence augmentation de la capacité
du stock lavé.
Installation d’un troisième convoyeur séparateur.
-1996 : Augmentation du tonnage horaire brut de 200t/h à 220t/h
2.4 Le décanteur
La laverie Daoui consomme une grande quantité d’eau pour le lavage du minerai brut, et
comme l’eau manque dans la région de Khouribga, l’installation des grands bassins circulaires
appelés « Décanteurs » est nécessaire afin de permettre la classification des eaux usées, et par
conséquent leurs recyclages.
Le phosphate naturel (PN) est un terme général employé pour décrire des minerais
comportant des phosphates. Le PN est une ressource naturelle finie et non renouvelable. Des
dépôts géologiques d’origine différente sont trouvés dans le monde entier. Actuellement, peu
de gisements de PN sont exploités, et environ 90 % de la production mondiale de PN sont
utilisés par l’industrie pour fabriquer des engrais phosphatés, le reste étant employé dans la
fabrication d’aliments pour animaux, de détergents et de produits chimiques.
Agricole : le phosphate mondial peut également être issu des résidus agricoles («
stérile » des céréales, déjections animales). Son usage est principalement artisanal et
non industrialisé.
Le phosphate (toute catégorie confondue : roche, acide phosphorique, engrais, etc.) est
utilisé à 85% pour produire des engrais et des produits fertilisants (Figure 1). Il a cependant
plusieurs autres usages tels que la production de compléments alimentaires pour les animaux
ainsi que des utilisations industrielles variées, notamment les lessives et les produits
alimentaires tels que les sodas.
Figure 1 : Répartition des usages des phosphates (en volume P2O5)
I.3 Engrais phosphatés
Les engrais phosphatés sont obtenus à partir du principe actif de la roche de phosphate,
le P2O5. La roche contienne une certaine teneur en P 2O5 qui peut varier de manière importante
selon les gisements ou selon les couches de sédimentation. La roche est transformée en acide
phosphorique, par attaque d’acide sur la roche de phosphate. L’acide phosphorique est
également appelé MGA lorsqu’il est de qualité marchande. Le phosphate brut peut être
appliqué directement dans le sol dans certains cas.
Les principaux engrais solides obtenus à partir de l’acide phosphorique sont le TSP
(Triple Super Phosphate), le DAP (Diammonium de phosphate), le MAP (Monoammonium
de phosphate), le SSP (Single Superphosphate), les NPK et les engrais de spécialité. Les
engrais de spécialité sont obtenus en ajoutant éventuellement d’autres éléments nutritifs, oligo
éléments et autres compléments.
<56 A
I-introduction :
La Flottation à l’Air Dissous (FAD) : elle utilise des bulles d'air très fines
"microbulles" de 40 à 70 microns de diamètre (vitesse ascensionnelle 100 fois
inférieure à celle de la flottation mécanique).
2.3-Flottation provoquée
Dans ce cas la masse volumique de la particule est, au départ, supérieure à celle du
liquide. Elle est artificiellement réduite grâce à des bulles de gaz (l'air en général). En effet
certaines particules solides ou liquides peuvent s'unir à des bulles pour former des substances
" particule-bulle" moins dense que le liquide.
En minéralurgie, on distingue d’autres types de flottation selon le minéral à flotter
comme:
Flottation directe : opération qui consiste à flotter les minerais de valeur et à déprimer
les minerais indésirables, exemple : Or, argent,…etc.
Flottation inverse : opération qui consiste à déprimer le minerai de valeur et flotter les
minerais indésirables constituants la gangue par l’addition des réactifs. (Cas des phosphates)
3-Etapes de flottation
On peut définir plusieurs opérations élémentaires lors du processus de flottation :
Conditionnement des surfaces des solides par des modificateurs de l’adsorption du
collecteur ;
Le caractère tensioactif est conféré par l’affinité de la chaîne pour la phase gazeuse, et
de la tête polaire pour la phase liquide. La molécule tensioactive est donc orientée à
l’interface air-eau.
4.2-Moussants
Les moussants sont aussi des tensioactifs dont la constitution rappelle à celle des
collecteurs, puisque ce sont aussi des molécules organiques hétéro polaires appartenant
principalement aux familles des alcools et des polyéthers, mais qui ne s’adsorbent pas ou
s’adsorbent peu sur les surfaces minérales. D’ailleurs, tous les collecteurs présentent plus ou
moins des propriétés moussantes.
4.3-Déprimants
Les déprimants sont utilisés pour rendre hydrophiles les phases minérales qu'on ne veut
pas flotter. Ils sont des composés inorganiques dont l’action consiste habituellement à
masquer les surfaces d’une façon sélective dans le but de les rendre plus hydrophiles et de
diminuer leur affinité pour les collecteurs. L’utilisation des déprimants augmente la sélectivité
de la flottation.
II-Unité de flottation au niveau de la laverie
II.1-Introduction
Dans le cadre du projet REVAMPING, le Groupe Office Chérifien des phosphates a
envisagé d’implanter une nouvelle unité industrielle de flottation d’une capacité
d’alimentation de 300 T/h à la laverie de SIDI DAOUI, dans le but d’enrichir les minerais des
phosphates à basse teneur en BPL, en provenance des gisements de la zone de Khouribga, en
particulier de la découverte de Sidi CHENNANE (SC) et de la Trémie Sud de Sidi DAOUI
(TS).
Ce procédé de flottation est appliqué pour l’enrichissement des tranches
granulométriques suivantes :
La tranche inférieure à 180µm des phosphates issue de l’atelier de broyage ;
La tranche (40 – 125µm) des phosphates issue de lavage.
Compte tenu des proportions relatives entre l’apatite et la gangue silico-carbonatée dans
le minerai de phosphate, l’OCPS.A a retenu le procédé de flottation inverse. C’est une
opération qui consiste à flotter les éléments indésirables (les carbonates et les silicates) et à
déprimer le minerai de valeur (le phosphate), dont le but est d’augmenter la teneur en BPL du
minerai.
C’est une opération qui consiste à éliminer les schlamms qui sont des très fines
particules invisibles à l’œil nue de taille inférieure à 40µm, au moyen de batterie des cyclones
(12 cyclones). En effet, la pulpe alimentant l’hydro cyclone est introduite tangentiellement
dans la chambre d’alimentation cylindrique qui fonctionne comme un classificateur des
tranches de phosphate :
Le sur verse comporte les grains inférieurs à 40μm qui seront envoyées vers le
décanteur.
Le sous verse comporte les grains supérieurs à 40µm alimentant les attritionneurs.
II.3.1.b. Attrition
L’attrition est une opération qui consiste à libérer les silicates et les carbonates
constituants la gangue du minerai de phosphate par agitation pendant 8 mm dans des cellules
d’attrition appelées attritionneurs (possibilité de 4 – 8 jusqu’à12 cellules suivant leur
disponibilité) placées en série.
Chaque cellule d’attrition est équipée de trois étages d’agitation : trois hélices montées
sur le même arbre avec un sens de rotation opposé. (Figure 15)
Deux moteurs tournant en sens inverse, l’un à gauche et l’autre à droite et portant
chacun à trois étages de six lames inclinées démontables, ils sont montés sur l’arbre
du moteur.
Deux supports du moteur articules avec un dispositif de tentions des courroies.
Deux transmissions par poulie courroie trapézoïdale avec un capot de protection.
II.3.2-Phase de conditionnement
Le conditionnement est une préparation chimique de la pulpe par l’ajout de certains
réactifs chimiques « l’acide phosphorique, l’ester et l’amine » jusqu’à l’homogénéité, ce qui
va modifier les propriétés hydrophobes et hydrophiles des grains. Cette opération est effectuée
dans des réacteurs équipés d’agitateurs appelés conditionneurs. (Figure 17)
Remarque :
Les réactifs qui s’ajoutent doivent tout d’abord subir une préparation pour ramener leurs
concentrations à la valeur voulue pour chaque réactif.
Fournir des conditions appropriées pour le contact entre les bulles d’air et les particules
hydrophobes.
La pulpe est introduite dans les cellules de flottation avec un taux de solide de 14 à
20%.
Le réglage des cellules de flottation, doit se faire de façon à avoir une mousse
dynamiquement stable d’une hauteur de 5 à 10 cm à partir de la lèvre supérieure de la cellule
avec une dimension convenable des bulles d’air, se fait à l’aide d’une chaîne de régulation qui
assure le réglage du niveau d’écume de chacune des quatre unités de cellules, par ouverture
ou fermeture automatique de DART VALVE. Cette dernière est actionnée après variation du
niveau de l’écume, transmis par un flotteur installé dans chaque unité de cellules, comparant
ainsi le niveau de l’écume avec celui de la consigne.
En effet l’écume (les bulles d’air, les silicates et les carbonates) qui est le flotté déborde
de la cellule et arrosée par l’eau pour permettre un abattage efficace avant d’être évacuée vers
la fausse 52 puis acheminée vers le décanteur, parfois on utilise un système de raclage au
moyen des racleurs « pales tournantes » de la mousse qui facilite l’évacuation du flotté. Par
contre, le concentré de flottation (non flotté) sera récupéré comme produit noble.
Une fois le produit est arrivé à l’entré de l’unité de flottation, il est récupéré dans le bac
à pulpe BP 12, dont le rôle est l’amortissement des problèmes de fluctuation d’alimentation
en eau ou en produit et l’alimentation régulière et stable des équipements en aval, alimente,
par la pompe de soutirage PS 12, la batterie des hydro cyclones classificateurs BH 12 faisant
la coupure à 40 µm, ce qu’on appelle le premier deschlammage .
En ce moment, la pulpe subit une attrition dont le but est de nettoyer énergétiquement la
surface des grains de phosphate afin de libérer les carbonates et les silicates. Ensuite, le
mélange est récupéré dans le bac à pulpe BP 22, qui assure l’alimentation de la pompe PS 22,
et refoulé vers la batterie des hydro cyclones classificateurs BH 22 faisant la coupure à 40 µm
pour éliminer les schlamms qui sont libérés lors de la phase d’attrition, ce qu’on appelle le
deuxième deschlammage . Les sur verses de ces hydro cyclones sont évacués sous forme de
boue et acheminés vers le circuit d’alimentation des décanteurs de la laverie.
Tandis que, les sous verses sont soit acheminés vers le circuit de stockage du produit
lavé, soit tombés par gravité dans le bac à pulpe BP 32 puis le refoulement par la pompe PS
32 vers la batterie des hydro cyclones classificateurs BH 32 faisant la coupure à 40 µm pour
la correction de la coupure déjà faite par la BH 22 . Les sous verses de BH 32 sont récupérés
dans le bac 62 avec l’ajout de l’eau de dilution pour ajuster le taux de solide de la pulpe aux
valeurs désirées pour l’alimentation des conditionneurs (de 14 à 20%). (Figure 20)
Figure 8: Bloc fonctionnel des batteries des hydro cyclones.
La pulpe attriée et déschlammée puis diluée à l’eau pour obtenir un taux de solide de 14
à 20%, passe successivement dans deux conditionneurs CO 12 et CO 22 où se fait l’injection
de l’acide phosphorique dont le rôle est de déprimer l’apatite. Après, le produit tombe par
gravité dans le bac à pulpe BP 82 et refoulé par la pompe PS 82 vers les trois conditionneurs
CO 32, CO 42 et CO 52 qui sont placés en cascade où se fait l’injection fractionnée de l’ester
dont le rôle est de rendre hydrophobes les surfaces des carbonates. Alors que l’injection de
l’amine se fait au niveau de l’alimentation des cellules de flottation car l’amine agit de façon
très rapide. (Figure 21)
Figure 9: Bloc fonctionnel des conditionneurs.
A la fin de la phase de conditionnement, la surface des particules solides que l’on désir
séparer (les carbonates et les silicates) est devenue hydrophobe, tandis que le minerai de
valeur se trouve déprimé sous l’effet de l’acide phosphorique.
Dans ce moment, la phase de flottation se commence par l’injection d’air qui génère des
bulles suivant le trajet du bas de la cellule vers le haut emportant sur leur chemin les
particules rendues hydrophobes. On obtient ainsi une mousse surnageante chargée en
carbonates et en silicates appelée « écume ». Par contre les particules présentant des surfaces
hydrophiles ne se lient pas aux bulles d’air et restent en suspension dans la pulpe.
Enfin, le produit est récupéré dans un bac BP 42 alimentant la pompe PS 42 qui assure
le refoulement vers une batterie des hydro cyclones épaississeurs BH 42 qui fait la séparation
entre le phosphate et l’eau : l’eau vers le conditionneur CO 12 et le phosphate vers les
convoyeurs séparateurs et par suite le stock. (Figure 22)
Figure 10: Bloc fonctionnel des cellules de flottation.
III-critique de l’échantillonnage :
III.1- Echantillonnage
Les essais sont faits en discontinu sur des échantillons prélevés à l'entrée de l’unité de
flottation (EUF) au niveau de la cuve BP 12 et à l'alimentation de flottation (AF) au niveau du
sous verse de batterie BH 32.
Figure 11 : Les points de prélèvement des échantillons à l’unité de flottation.
Ce stage technique au sein d’une grande entreprise telle que l’Office Chérifien
du Phosphate, était avant tout, une bonne expérience soit au niveau professionnel ou
relationnel.