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Chapitre : I L’ ÉNERGIE

1- HISTORIQUE

L’histoire de l’homme a été marquée par l’évolution des sources d’énergie libre
qu’il a su ou pu utiliser. Jusqu’à il y a environ 500 000 ans, la seule énergie libre à la
disposition de l’homme était sa propre énergie. En maîtrisant le feu pour chauffer, cuire,
éclairer ou travailler les métaux, il a franchi la première marche de son apprentissage
énergétique.
Sont venues ensuite l’utilisation de l’énergie animale domestiquée, éolienne,
hydraulique, thermique, chimique, électrique, nucléaire, solaire, etc. Chacune de ces
étapes a été l’occasion d’une évolution le plus souvent majeure des structures des
sociétés humaines.

2- INTRODUCTION
L’énergie est le moteur de bien des phénomènes naturels : la croissance des
plantes, le vent, les courants des rivières, les vagues, la chute d’objet. Elle se manifeste
de multiples façons, mais qu’elle soit mécanique, cinétique, thermique, chimique,
rayonnante ou encore nucléaire, elle peut se convertir d’une forme à une autre.

3- DEFINITION ET CATEGORIES
L'énergie est définie comme la capacité d'un système à produire un travail, elle se
présente sous de multiples formes (thermique, cinétique, électrique, etc.) et a une
capacité d’agir quels qu’en soient les modes : mettre en mouvement, chauffer,
comprimer, éclairer, sonoriser, transmettre une information, etc.

3-1 L’énergie de gravitation


Elle naît de l’attraction directe et réciproque entre deux corps massifs (soleil–lune–
terre). C’est elle qui met en mouvement vers le sol un objet rendu libre ou qui génère le
mouvement des planètes autour du soleil.

3-2 L’énergie cinétique


L’énergie cinétique est l’énergie des objets en mouvement. Plus la vitesse d’un
objet est grande, plus son énergie cinétique est importante. L’énergie des cours d’eau
(énergie hydraulique) et celle du vent (énergie éolienne) sont des énergies cinétiques.
Elles peuvent être transformées en énergie mécanique (moulin à eau, moulin à vent,
pompe reliée à une éolienne) ou en électricité, si elles entraînent un générateur.

3-3 L’énergie potentielle


L’énergie potentielle est l’énergie stockée dans les objets immobiles. Comme son
nom l’indique, elle existe potentiellement, c’est-à-dire qu’elle ne se manifeste que
lorsqu’elle est convertie en énergie cinétique. Tout corps sur terre possède une énergie
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potentielle de pesanteur, qui le fera en mouvement en direction de la terre jusqu'à ce
qu'un obstacle fixe arrête ce mouvement
Par exemple, quand on soulève une balle, elle acquiert une énergie potentielle
dite de pesanteur, qui n’est apparente que lorsqu’on la laisse tomber.

3-4 L’énergie mécanique


L'énergie mécanique est la somme de l'énergie potentielle et de l'énergie cinétique
d'un corps ou d'un système. L'énergie potentielle étant liée à la position du corps et
l'énergie cinétique à son mouvement, l'énergie mécanique se traduit donc par un
déplacement de matière. C'est elle qui, par exemple, est impliquée dans la rotation des
pales d'une éolienne ou le mouvement des pistons d'un moteur thermique.

3-5 L’énergie thermique ou calorique


L’énergie thermique, c’est tout simplement la chaleur. Elle est due à l’agitation, au
sein de la matière, des molécules et des atomes. Dans une machine à vapeur, elle est
transformée en énergie mécanique ; dans une centrale thermique, elle est convertie en
électricité. Le sous-sol renferme de l’énergie thermique (géothermie). L’énergie
thermique a eu un rôle essentiel dans la révolution industrielle permettant notamment la
production d’acier et la mise en mouvement des locomotives à vapeur.

3-6 L’énergie chimique


L’énergie chimique est l’énergie associée aux liaisons entre les atomes constituant
les molécules. Certaines réactions chimiques sont capables de briser ces liaisons, ce qui
libère leur énergie (de telles réactions sont dites exothermiques).
Lors de la combustion, qui est l’une de ces réactions, le pétrole, le gaz, le charbon ou
encore la biomasse convertissent leur énergie chimique en chaleur et souvent en
lumière.
Dans les piles, les réactions électrochimiques qui ont lieu produisent de
l’électricité.

3-7 L’énergie électrique


Elle naît du déplacement des électrons dans un conducteur. Sa production est
issue de la consommation d’autres formes d’énergie. C’est elle qui actionne les moteurs
électriques, fait fonctionner les différents types d’éclairage. Elle se caractérise par une
grande facilité de distribution mais présente une difficulté de stockage.
3-8 L’énergie rayonnante
C’est l’énergie transportée par les rayonnements. L’énergie lumineuse en est une,
ainsi que le rayonnement infrarouge. Les deux sont émis, par exemple, par le Soleil ou
les filaments des ampoules électriques

3-9 L’énergie pneumatique


 L'énergie pneumatique est l'énergie emmagasinée dans un gaz sous forme
mécanique du fait qu'il est comprimé ( en utilisant le principe de la détente d'un
gaz). Elle est exploitée dans les différents systèmes pneumatiques. (moteur à air
comprimé, amortisseurs, machines frigorifiques, etc.

4- ENERGIE RENOUVELABLE ET NON RENOUVELABLE


On qualifie l’énergie selon la source d’où elle est extraite. Cette énergie provient à
partir des différentes transformations successives, de trois sources principales[ :

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 Le Soleil : cette énergie est utilisée directement (photovoltaïque, solaire thermique)
ou indirectement : énergie du vent produit par les différences thermiques dans
l'atmosphère, énergie hydroélectrique provenant de l'évaporation (cycle de l'eau),
énergie de la biomasse qui dépend de la photosynthèse, et l’énergie des
hydrocarbures qui proviennent eux-mêmes d'une biomasse fossile ;
 la gravitation : celle de la Terre et celle de la Lune (énergie marémotrice) ;
 le sous-sol : énergie géothermique profonde et nucléaire (uranium).

On peut remarquer que les deux premières de ces sources relèvent de l'énergie
nucléaire : fusion dans le cas du soleil, fission dans le cas de l'énergie thermique du
sous-sol, produite par la fission d'atomes d'uranium ou de thorium dans le noyau
terrestre.
4-1 ENERGIE RENOUVELABLE
On appelle énergie renouvelable une source d'énergie dont le renouvellement
naturel est immédiat ou très rapide, de telle façon qu'on peut la considérer comme
inépuisable à une échelle de temps humaine. Parmi les énergies renouvelables, les plus
connues et déjà exploitées sont le solaire, l'éolien, l'hydraulique, la biomasse et la
géothermie.

4-1-1 Energie d’origine solaire


L’énergie solaire arrive sur terre sous forme de rayonnement pouvant être capté
directement sous forme de chaleur, électricité, action photochimique. C’est l’énergie
solaire directe que l’on peut considérer comme une énergie inépuisable puisque le soleil
produira encore une telle énergie. On dira que c’est une énergie primaire renouvelable.
Les stocks d’énergie solaire mis en réserve dans les végétaux terrestres et marins
soumis à diverses transformations lentes seront épuisés rapidement après avoir
largement pollué l’environnement par contre les énergies dites renouvelables seront
inépuisables.

- Le rayonnement solaire réparti inégalement à la surface du globe entraîne des


déséquilibres entre les masses d’air atmosphérique. Il en résulte des déplacement de
ces masses, les vents qui ont une certaine énergie cinétique appelée ENERGIE
EOLIENNE.

- Le chauffage des eaux principalement des mers et des océans engendre une
évaporation qui porte en altitude une importante quantité d’eau ; après condensation,
cette masse d’eau a acquis une énergie mécanique potentielle appelée ENERGIE
HYDRAULIQUE.

- En chauffant le sol terrestre, une partie de cette chaleur se transmet vers


l’intérieur du sol qui est plus froid et elle reste emmagasinée tant que la surface est plus
chaude que les couches internes; c’est une quantité de chaleur stockée sur quelques
mètres de profondeur, que l’on peut appeler simplement ENERGIE CALORIFIQUE DU
SOL.

- Enfin le chauffage de l’eau des mers et des océans entraîne également un


certain stockage naturel d’énergie calorifique appelée ENERGIE THERMIQUE DES
MERS.

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-Lorsque pour deux solutions aqueuses à salinité différentes séparées par une
membrane semi-perméable dans une enceinte fermée, l'eau à salinité la plus faible se
déplace vers l'eau à salinité plus forte à travers la membrane, la surpression ainsi
entretenue dans le compartiment à salinité élevée peut permettre d'actionner une turbine
et de produire de l'électricité. Ce phénomène est appelé ENERGIE OSMOTIQUE

- La croissance des végétaux s’effectue grâce à un ensemble complexe de


réactions chimiques initiées par l’action du rayonnement solaire, appelées réactions de
photosynthèse. Il en résulte globalement la formation de matière carbonée qui constitue
l’essentiel de la structure de tous les végétaux, ces derniers formant ce qu’on appelle la
BIOMASSE VEGETALE.

- Les végétaux sont formés par des composés carbonés qui peuvent être utilisés
comme combustibles (bois, charbon de bois, bouse des bovins séchée) accumulent ainsi
une partie de l’énergie du rayonnement solaire directe sous la forme d’une énergie
biologique encore appelée BIOENERGIE.

4-1-2 Energies autres que le solaire

- Une force fondamentale agit pour former toutes les structures de l’univers. C’est
la force dite d’ATTRACTION UNIVERSELLE (gravitation). Cette attirance entre tous les
corps matériels a été à l’origine de la formation du système solaire.
La terre est soumise en permanence à l’attraction du soleil, de la lune avec une
moindre importance, des autres planètes du système solaire. Les eaux terrestres des
mers et des océans subissent cette attraction et se déplacent selon le rythme des
marées.
Ces mouvements de grandes masses d’eau possèdent une énergie mécanique
importante, appelée ENERGIE MAREMOTRICE.

- Le noyau terrestre est entouré du manteau (plus de 80% du volume de la terre)


est intermédiaire entre le noyau planétaire et la croûte terrestre. Des désintégrations
radioactives continuent de chauffer l’intérieur de la planète. La chaleur (par fission
radioactive) contenue dans la croûte terrestre provenant du noyau est appelée
ENERGIE GEOTHERMIQUE.

4-2 ENERGIE PRIMAIRE (NON RENOUVELABLE)


Les énergies non renouvelables ou énergies fossiles (le charbon, le pétrole et le
gaz naturel) et les non fossiles (uranium, hydrogène) sont des énergies primaires non
renouvelables qui après leur utilisation ne peuvent pas être reconstituées à l'échelle de
temps humaine.
Un combustible désigne tout composant ou matière solide, liquide ou gazeux susceptible
de se combiner à un oxydant.

- le charbon est un stockage d’énergie solaire réalisé au cours des millions


d’années grâce à la photosynthèse. Les végétaux subissent une lente transformation les
conduisant à une augmentation de la teneur en carbone.
-Le pétrole dérive de la transformation de substances issues d’êtres vivants dans
l’eau (la faune et la flore) incorporés dans les sédiments subaquatiques au cours de leur
dépôt. Le pétrole brut contient un mélange d’hydrocarbures qui doivent être transformés
par raffinage en produit énergétique utilisable, soit comme combustible, soit comme
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carburant pour les transports. Une autre partie est utilisé comme matière première
pétrochimique, bitumes, lubrifiant, etc.
Un carburant est un combustible liquide (comme l'essence), gazeux (comme le
GPL) ou solide (comme un propergol).
Le pétrole non raffiné se mesure en baril qui équivaut à environ 159 litres (0,159
m3). C'est l'unité la plus courante.
On raffine le pétrole brut dans une installation industrielle (raffinerie) en le transformant
en produits pétroliers adaptés à différentes utilisations.
-Le gaz naturel
Lorsque les sédiments contenant du kérogène se trouve à une grande profondeur, la
pression et le température deviennent telles que les hydrocarbures subissent le
phénomène de craquage. Les hydrocarbures liquides cèdent la place aux gaz carbonés
puis au méthane. Le gaz naturel comporte un mélange de méthane avec d’autres
hydrocarbures.
La mesure du volume du gaz s'effectue sous certaines conditions physiques c.a.d
à la même température et à la même pression, soit 15°C et 750 hectopascals (hPa). Le
Gaz Naturel Liquéfié (GNL) est constitué presque exclusivement de méthane.)

- L’uranium est un métal gris, très dense, radioactif, et répandu dans l'écorce
terrestre et l'eau des océans. Il se présente sous la forme de pastilles cylindriques d'une
masse de 7 grammes. Chacune de ces pastilles peut fournir autant d'énergie qu'une
tonne de charbon. Il est utilisé dans les réacteurs des centrales nucléaires dont
lesquelles on réalise des réactions de fission (casser des noyaux très lourds d’uranium).
La chaleur dégagée est transférée à de l'eau dont l'élévation de température génère de
la vapeur, celle-ci permet d'actionner une turbine qui produit de l'électricité.

- L’hydrogène
Les réserves de matière première (l’hydrogène, le deutérium et le tritium) sont
considérés comme illimités :
- le deutérium est présent dans l’eau de mer au niveau de 40mg/litre
- le tritium est obtenu par irradiation du lithium

Energie verte
Une énergie primaire est dite « verte » ou « propre » lorsque sa transformation en
énergie finale génère des quantités faibles de polluants. Cette notion « d'énergie propre
» n'est pas synonyme d'énergie renouvelable, même si beaucoup d'énergies
renouvelables sont aussi « propres ».
Energie bleue
On» l’énergie produite à partir des ressources renouvelables du milieu marin
appelle « énergie bleue (énergie issue des marées et autres courants marins, des
vagues, des vents, de la biomasse, des différences de chaleur ou de salinité
océaniques). En parallèle, le terme énergie bleue désigne également l'énergie
nucléaire de fusion.

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CHAPITRE : II
STOCKAGE DE L'ENERGIE

Parc de stockage de la raffinerie MiRO à Karlsruhe, en Allemagne, avec des réservoirs de forme différente
pour les produits pétroliers gazeux (gaz de pétrole liquéfié), liquides (essence ou fioul) et solides (coke de pétrole).

1-Introduction générale
Le stockage de l'énergie consiste à placer une quantité d'énergie en un lieu donné pour
une utilisation ultérieure. Il s'agit aussi du stockage de la matière qui contient cette énergie
(barrage, puits de pétrole etc.). Il permet d’ajuster la production et la consommation (adapter
l'offre à la demande) d’énergie en limitant les pertes.

En réalité, ce qu'on appelle couramment production d'énergie est :


- soit la transformation d'un stock d'énergie potentielle (combustible fossile, eau stockée en
hauteur, matière fissile…) en une énergie directement utilisable pour un travail (électricité, travail
mécanique) ou un usage thermique. Le stockage est la constitution d'un stock d'énergie
potentielle à partir de flux d’énergie dont on n'a pas l’usage immédiat, pour en disposer plus
tard, quand la demande sera plus importante.

- soit la transformation directe de flux d'énergie naturels, flux sur lesquels l'humain n'a aucun
contrôle. Ce sont les énergies renouvelables, souvent issues du rayonnement solaire.

La nature stocke naturellement de l'énergie par exemple avec la biomasse "neuve" (non
fossile), le cycle climatique de la Terre (pluie, neige...), les marées..etc. Certains stockages
naturels n'ont eu lieu qu'à l'échelle de temps géologique (création du charbon, du pétrole et du
gaz, formation des éléments radioactifs dans les noyaux des planètes...).

Face à l’intermittence ou la fluctuation de production de certaines énergies ( par exemple


énergie renouvelables),l’énergie, stockée dont la disponibilité est supérieure aux besoins, peut
être restituée à un moment où la demande s’avère plus importante.

Les méthodes de stockage dépendent du type d’énergie. Les sources d’énergies fossiles
(charbon, gaz, pétrole), sous forme de réservoirs à l’état naturel, remplissent naturellement la
fonction de stocks. Une fois extraites, elles peuvent facilement être isolées, hébergées et
transportées d’un point de vue technique.

L’industrie pétrolière a pour principale caractéristique la mise en œuvre de tonnage très


important d’hydrocarbure. Sous forme liquide ou gazeuse, elle se trouve dans l’obligation de
prévoir d’énormes capacités de stockage.
Pour l’exploitation des réservoirs (bacs) de stockage il faut également prendre des
précautions afin d’éviter l’évaporation des produits et maintenir la fluidité de certains produits
(ex : bitume) par réchauffage et calorifugeage.
Le stockage s’avère plus complexe pour les énergies intermittentes : leur production est
relayée par des vecteurs énergétiques tels que l’électricité, la chaleur ou l’hydrogène,
nécessitant des systèmes spécifiques de stockage.

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D’un point de vue technologique, le développement des équipements portables et des
véhicules hybrides et électriques nécessite de nouvelles formes de stockage permettant
d’héberger une forte densité d’énergie dans un volume limité et de la restituer aisément.

Une rupture de l'approvisionnement en énergie peut gravement désorganiser l'économie


d'un pays et mettre en danger des fonctions vitales : défense (sécurité), système de santé, etc. Il
est donc essentiel de disposer de stocks suffisants pour faire face à une coupure des flux
d'approvisionnement, en particulier en cas de crise géopolitique. Pour les États, l'indépendance
énergétique est stratégique et économiquement essentielle.
Exemple, une coupure de courant dans un hôpital peut avoir des conséquences
désastreuses, c’est pourquoi il est muni de plusieurs groupes électrogènes de secours et de
stocks de carburant.

Le stockage d'énergie répond à trois motivations principales :


- sécurisation de l'approvisionnement en énergie d'un pays ;
- ajustement de la production d'énergie en fonction de la demande ;
- compensation de l'irrégularité de la production des énergies dites intermittentes.

2-Accessoires :
Il faut prévoir l’installation des accessoires suivants sur les réservoirs : des trous
d’homme (visite, nettoyage), des gardes de corps,(escaliers, échelles), des indicateurs de
niveau à flotteur, de lutte contre l’incendie (extincteur, couronnes d’eau et de mousse),
échappement de l’excédent de vapeur pour éviter les explosions (soupapes), les paratonnerres.

3-Les réservoirs d’exploitation :


Ce sont des réservoirs de petites tailles destinés au chargement de wagons-citernes et
ou de camions-citernes. Ils reçoivent du produit en provenance des réservoirs de stockage
(grande taille) qui réceptionne les produits en provenance de la raffinerie ( …….).

4-Les différentes formes d’énergie :


- Sous forme d’énergie chimique
Stockage de combustible
La combustion restant le processus énergétique le plus courant. Tout combustible peut être
considéré comme un stock d’énergie sous forme chimique. En brûlant, le composé dégage de
l’énergie sous forme de chaleur qui peut être récupérée et valorisée. Tous les états disposent de
stocks stratégiques de pétrole, de gaz ou de charbon et en donnant une importance pratique du
bois-énergie, dont on fait des stocks pour l'hiver.
Les hydrocarbures (gaz, pétrole) liquides sont actuellement la forme dominante du stockage
d'énergie en volume, notamment pour le secteur du transport.
La biomasse désigne l'ensemble des matières organiques (végétales) pouvant devenir des
sources d'énergie. Dans le cas des végétaux, elle est une forme de stockage de l’énergie
solaire: les matières organiques sont issues du CO2 capté lors de la photosynthèse. La
production de molécules riches en énergie issues de l'énergie solaire (photosynthèse) et
facilement utilisables est à la base de la vie.
Les biocarburants sont eux issus de la biomasse, avec un rendement de 70% « de
la biomasse à la pompe ».
L'homme récupère cette énergie stockée naturellement sous diverses formes, toutes
combustibles :
 le bois avec des durées de renouvellement de dizaines d'années ;
 les huiles telles que colza, maïs, etc. avec un rythme annuel;
 le charbon, le pétrole et les gaz (biomasse ancienne enterrée).
 La biomasse peut être utilisée :
- soit directement (bois énergie),

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-soit après une méthanisation de la matière organique (biogaz) ou de nouvelles
transformations chimiques (biocarburant).
- L’hydrogène (dihydrogène), n’existe pas à l’état naturel mais est très abondant sur Terre
sous forme atomique H (eau, hydrocarbures, etc.). On peut l’obtenir en utilisant le procédé
d’’électrolyse de l’eau (décomposition de la molécule d’eau en hydrogène et en dioxygène avec
de l’électricité). Il peut être utilisé directement comme carburant de véhicules ou stocké.

Sous forme d’énergie thermique


Actuellement, le stockage thermique est peu exploité. Son usage devrait croître à l’occasion
du développement des fermes solaires thermodynamiques.
 Stockage par chaleur sensible
L’élévation de la température d’un matériau permet de stocker de l’énergie. Ce principe est,
entre autres, celui des chauffe-eau solaires : ils récupèrent la chaleur dans la journée pour la
restituer ensuite. Les matériaux privilégiés sont l’eau, l’huile, la roche ou encore le béton.
 Stockage par chaleur latente
Ce mode de stockage est basé sur l’énergie mise en jeu lorsqu’un matériau change d’état
(par exemple solide-liquide). La transformation inverse permet de libérer l’énergie accumulée
sous forme de chaleur ou de froid.

Sous forme d’énergie mécanique


Le stockage sous forme d'énergie mécanique consiste à transformer l'énergie
excédentaire sous forme d'énergie potentielle ou cinétique. Cette catégorie regroupe les voies
les plus connues de stockage à grande échelle :

 Stockage hydraulique (énergie potentielle de pesanteur)


Sous l'effet de la pesanteur, la masse d'eau stockée dans les barrages représente une future
capacité de production électrique. Dans Les barrages les réserves d'eau qui en tombant dans
des conduites (l’énergie potentielle) actionnent des turbines fournissant l'énergie mécanique
aux générateurs d'électricité.

Réservoir supérieur de la centrale de Cruachan


en Écosse, au premier plan ; au second plan
le Loch Awe qui sert de réservoir inférieur.

Les centrales de pompage-turbinage dotées de réservoirs, jouent un rôle crucial dans


l'ajustement offre-demande en utilisant les excédents de production d’électricité, quand la
demande sur le réseau est faible (pendant les heures creuses, la nuit et le week-end), pour
pomper de l'eau de leur réservoir inférieur vers leur réservoir supérieur, créant ainsi une réserve
d'énergie potentielle qui peut ensuite être utilisée pour couvrir une partie de la demande en
heures de pointe (pour "lisser" la courbe de charge des besoins en électricité).

On utilise aussi une variante de ce dispositif dans la centrale marémotrice : à marée


haute, on ne se contente pas de stocker passivement l'eau, on pompe aussi pendant les heures
creuses pour augmenter la réserve, cette eau sera relâchée avantageusement à marée basse.

Une autre variante consiste à installer une centrale en bord de mer, au pied d'une falaise
sur laquelle est aménagé un réservoir dans lequel l'eau de mer est pompée pendant les
périodes de vent fort ou de faible demande, eau qui sera turbinée pendant les périodes de faible
vent ou de demande élevée.
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 Stockage à air comprimé
Quand la demande d’électricité est faible, les systèmes existants utilisent d’anciennes mines
(carrières) de sel comme réservoirs et un ensemble moteur-générateur-turbine. Quand la
demande d'électricité est importante, l'air comprimé est utilisé pour faire tourner
une turbine couplée à un alternateur produisant de l'électricité.
La compression de l'air implique de gérer son échauffement en compression, et son
refroidissement à la détente, mais combiné à une pompe à chaleur, le procédé peut alors être
source de calories et de frigories.

 Stockage mécanique cinétique


Un volant d'inertie est un système rotatif permettant le stockage et la restitution d'énergie
cinétique. Sa caractéristique physique est le moment d'inertie qui exprime la répartition des
masses autour de l'axe. Une masse (disque, anneau, cylindre,) est mise en rotation autour d’un
axe, fixe en général, et enfermée dans une enceinte de protection. Elle est reliée à un
moteur/générateur électrique qui permet de convertir l’énergie cinétique en électricité et
inversement.
En donnant de la vitesse au cylindre en rotation, on lui fournit de l'énergie qui peut être
récupérée en convertissant cette énergie cinétique en une autre énergie (électrique par
exemple) ce qui a pour effet de ralentir progressivement la vitesse du volant.

Exemple :
- Les outillages comme la scie circulaire ou le touret à meuler tournent longtemps après
l'arrêt du moteur ;
- La toupie : l'énergie transmise au départ est lentement dissipée par les frottements au
contact avec le support ou avec l'air.

Schéma de principe d'un volant


- Le volant est associé à un système électrique pour stocker et rendre de l'énergie
électrique. Dans cet exemple la roue tourne dans une chambre sous vide pour limiter les
frottements. L’énergie stockée augmente avec la masse et est proportionnelle au carré de
la vitesse de rotation.

Sous forme d’énergie électrochimique


Le stockage de l’énergie dans les batteries électrochimiques est la technique la plus
répandue pour les petites quantités d’énergie électrique. En fonction du type de batterie (plomb-
acide, lithium-ion, nickel-métal hydrure, etc.).
Différentes réactions chimiques sont provoquées :
- la phase de la charge de batterie s’effectue à partir de l’électricité.
- la réaction chimique inversée produit de l’électricité et déchargent le système.
Les batteries électrochimiques sont souvent destinées à des applications portables,
présentent néanmoins une grande capacité de stockage pour des durées de décharge élevées
(jusqu'à plusieurs heures).
L’inconvénient majeur est lié à leur durée de vie, limitée par les dégradations chimiques
des réactions et leur coût.
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CHAPITRE III : LES DIFFERENTS TYPES DE TRANSPORT D’ENERGIE
I : TRANSPORT DES HYDROCARBURES
INTRODUCTION
Dans l’industrie pétrolière, les problèmes de transport se pose dès que le pétrole brut est
extrait du gisement et, à tous les stades successifs de son traitement et de son acheminement
jusqu’au point de consommation, tous les modes de transport sont utilisés
• Les navires pétroliers ou tankers, Canalisations ou conduites (pipelines) sont les
moyens les mieux adaptés au transport du pétrole brut depuis les champs de production
jusqu’aux raffineries et les produits finis à partir des raffineries jusqu’au centre de
consommation.
Les chemins de fer sont les mieux adaptés au transport des fuels lourds (produits
pétroliers utilisés comme combustibles) dont la viscosité rend difficile le transport par pipelines.
Enfin le transport par la route est adapté aux transports des produits finis depuis les dépôts de
stockage jusqu’au point de distribution (stations service).
Le diamèoléoducs pour le pétrole liquides ou gazoducs pour le gaz) sont des
canalisations dont lesquelles transitent à des pressions relativement élevées, du pétrole brut
ou du gaz. Les produits transportés sont propulsés par des installations de pompage ou de
compression reparties le long des canalisations à des distances qui peuvent varier de quelques
dizaines de kilomètres à cent ou deux cents kilomètres selon la charge du pipeline.
L’exploitation d’un pipeline peut générer de recettes d’exploitation par l’instauration d’un
droit de passage fixé par l’exploitant. Le droit de passage est la rémunération que perçoit
l’exploitant en contre partie d’une quantité de produit ayant transité dans sa canalisation.
La surveillance du réseau : Cette surveillance peut se faire par des visites régulières à la
marche ou par survole en avion volant à basse altitude. La surveillance permet de découvrir les
fuites éventuelles et de signaler à l’avance les actes de sabotage.

- LES NAVIRES PETROLIERS OU TANKERS


Les tonnages ou capacités de navires pétroliers sont de plus en plus en croissance et les
coûts d’immobilisation sont de plus en plus importants. C’est pourquoi des installations
spécialisées sont aménagées ou construites dans des ports construits sur mesures à ces
navires pour la réception, le chargement et le déchargement de ces derniers dans un temps
minimum.
Les navires pétroliers sont des bateaux équipés d’énormes citernes qui accostent sur
des quais équipés de bras de chargement qui permettent de raccorder les bouches des
citernes du bateau aux nombreuses canalisations terrestres appelées également collecteurs.
Les sea-lines sont des canalisations immergées, faites en acier renforcé avec une cuve
de béton et terminées par un tronçon en flexible permettant le transvasement d'un produit
pétrolier.
La canalisation est matérialisée en surface par un corps flottant généralement de couleur
rouge-orangé appelé bouée. Le navire va pêcher la canalisation au fond de la mer pour la
raccorder à la bouche de la citerne. Cette opération s’appelle l’ancrage et permet de faire la
vidange de la citerne.
Les navires pétroliers et les pipelines se complètent harmonieusement. Les premiers
sont adaptés pour les longs trajets maritimes, les seconds pour les trajets terrestres en
général.
Ils permettent grâce à des dimensions sans cesse en croissance, le transport de
tonnages importants de brut et de produits raffinés vers les centres de raffinage et de
consommation.
- LE TRANSPORT PAR VOIE ROUTIERE (CAMION CITERNE).
C’est le mode de transport qui répond le mieux aux besoins d’efficacité pour atteindre les
attentes des consommateurs.

-LE TRANSPORT FERROVIAIRE

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Le chemin de fer présente l’avantage de pouvoir toucher une clientèle très importante et
de transporter des quantités importantes de produits pétroliers en un seul trajet. Le transport
des produits pétroliers peut se faire par wagons-citernes isolés ou par train complet.
Les wagons-citernes munis de réchauffeurs et de calorifuge qui sont destinés pour le
transport des bitumes et des lubrifiants.

-TRANSPORT PAR VOIE FLUVIALE


Les caboteurs fluvio-maritimes
• Un caboteur fluvio-maritime est un petit navire dont les caractéristiques de tirant d'eau et
tirant d'air lui permettent aussi bien d'affronter les océans que de remonter profondément
à l'intérieur des terres par fleuves navigables.
Transport du gaz

Pipeline de gaz naturel (©photo)

Définition et catégories
Les réserves en gaz sont inégalement réparties dans le monde et de nombreux pays sont
obligés d’importer du gaz.
Le transport du gaz consiste à l’acheminer depuis la zone d’extraction jusqu’à la zone de
consommation afin d’alimenter les réseaux de distribution. Le réseau de transport du gaz est
constitué de grands axes alors que les réseaux de distribution sont composés d'axes plus courts
acheminant le gaz directement chez le consommateur.
A l'échelle nationale ou internationale, le transport du gaz relie les gisements aux réseaux
de distribution de manière efficace, généralement invisible et en toute sécurité.
Les pays de transit sont également une composante importante du transport du gaz et
ponctionne notamment une partie du gaz acheminé (vers les pays importateurs) des gazoducs
traversant leur territoire
Les moyens de transport du gaz doivent parfois couvrir de longues distances et traverser
plusieurs frontières afin de relier les pays producteurs aux pays consommateurs.
Il existe deux moyens complémentaires pour transporter le gaz efficacement :
 les gazoducs : ce sont des canalisations capables de transporter sur de longues
distances du gaz sous pression. Ils peuvent être terrestres ou sous-marins. Le réseau de
gazoducs est aujourd’hui dense : il permet d’acheminer rapidement et efficacement le gaz
vers les zones de forte demande ;
 la transformation en gaz naturel liquéfié (GNL) : il s’agit d’une méthode utilisée pour
transporter du gaz sur de très grandes distances. Lorsque le transport par gazoduc est
trop coûteux ou impossible (ex : traverser l’océan Atlantique), le gaz est liquéfié puis
acheminé par navire méthanier vers les zones de consommation.

Fonctionnement technique
Les méthodes de transport du gaz par gazoducs ou sous forme liquide reposent sur des
techniques différentes.
Les gazoducs sont le moyen de transport du gaz le plus utilisé car ils sont
fiables et rentables. Des tubes d’acier sont soudés pour former une canalisation
pouvant atteindre plus de 3 000 kilomètres de long. Le diamètre de ces tubes varie
entre 50 centimètres et un mètre.
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Lorsque le gaz est sous pression, il occupe moins de volume et circule plus vite : il peut
atteindre une vitesse de 40 km/h dans les gazoducs. Pour garantir une vitesse optimum et éviter
les déperditions énergétiques, des stations de compressions sont installées à intervalles
réguliers le long du gazoduc (tous les 100 à 200 km). La pression est fixée entre 16 et 100 bars.

Des systèmes de surveillance et des compteurs sont installés le long du réseau pour
contrôler en permanence le débit de gaz. Ils donnent des informations sur le niveau de la
demande et, en cas de fuite ou d’accident, préviennent en temps réel les équipes de
maintenance.
Le gazoduc est protégé contre la corrosion. Des postes de livraison sont également
répartis le long du gazoduc afin de distribuer le gaz aux différents réseaux de distribution.
Pour des raisons de sécurité et d’environnement, les gazoducs sont le plus souvent
enterrés. Cependant, dans les régions désertiques ou lorsque le sol est gelé (ex : pergélisol), le
gazoduc est installé à même le sol. Les gazoducs sous-marins sont posés au fond de l’océan.

Le gaz naturel liquéfié (GNL)


Considéré comme une alternative aux gazoducs lorsque ceux-ci sont trop coûteux ou
pratiquement inconstructibles, la liquéfaction du gaz sous forme de GNL permet de l’acheminer
sur de longues distances et de le stocker. A pression atmosphérique et à une température
d'environ -161°C, le gaz se condense (sous forme liquide) et le volume du gaz est réduit 600
fois (contre, par exemple, seulement 100 fois dans le cas d’un transport par gazoduc à une
pression de 100 bars). Cela permet de transporter de plus grandes quantités plus facilement. Le
gaz liquéfié est quasiment du méthane pur car l’oxygène, le dioxyde de carbone et les éléments
sulfurés sont extraits dans les usines de liquéfaction.
Le GNL est transporté à bord de navires géants spécialement conçus pour cet usage,
appelés méthaniers. Les navires dits « Q-Max » sont les plus gros méthaniers en activité : ils
mesurent 345 mètres de long, 54 mètres de largeur et ont une capacité de 266 000 m3 de GNL.
Ces bateaux doivent être isolés thermiquement pour maintenir le gaz à l’état liquide en évitant
les déperditions énergétiques.
Une fois à destination, ces navires ne peuvent pas être amarrés sur les côtes. Ils
déchargent leur cargaison sur un terminal méthanier qui est une installation de réception du
GNL. Ce dernier est regazéifié avant d’être acheminé par conduites depuis le terminal jusqu’aux
réseaux de distribution.

LE MODE DE POSE
Les installation de pompage ou de compression.
Ces équipements sont motorisés ; autour de ceux-ci il y a un ensemble d’accessoire
(appareillage de contrôle, les dispositifs de comptage).
• Les pompes sont utilisées pour les oléoducs. Généralement, les stations de pompage
sont constituées de deux à trois groupes de pompes qui sont montées en série.
Les compresseurs sont utilisés pour les gazoducs.
Les installations de comptage
• Ce sont des compteurs volumétriques.
Les installations de surface
• Ce sont les témoins de l’ouvrage en surface lorsqu’il est enterré, ce sont des relais qui
augmentent le débit du produit pétrolier ou du gaz transporté chaque fois que cela est
nécessaire (lutte contre les pertes de charges).
• La soudure des tubes : c’est l’opération la plus délicate, c’est elle qui garantie la solidité
de l’ouvrage ; en effet une soudure mal faite transforme les zones de soudure en zones
de faiblesse susceptibles de laisser passer le produit.
• AVANTAGES ET INCONVENIENTS
Les pipelines souterrains (enterrés):
Les travaux de réparation sont difficiles et nécessitent une mise à nu du réseau.
• Les fuites ne sont pas détectables facilement.
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Les pipelines aériens
• Les travaux de réparation des fuites sont moins couteux et plus faciles.
• L’installation n’est pas à l’abri des actes de sabotage.
• Les fuites sont facilement détectables

II-TRANSPORT DE L’ENERGIE ELECTRIQUE


HISTORIQUE
Les premiers réseaux à courant continu
Lors de la première moitié du XIXe siècle, les inventeurs mettent au point de nombreux
types de machines électriques à courant continu, mais leur utilisation de manière industrielle ne
se développe qu’après l’invention de la dynamo (génératrice de courant continu) par Zénobe
Gramme en 1869 (présentée à l'Académie des sciences, à Paris, en 1871), qui est rapidement
améliorée.
Les ingénieurs Lucien Gaulard et John Gibbs travaillent quant à eux sur le courant
alternatif., et mettent au point en 1884 un transformateur de forte puissance utilisant du
courant triphasé, ce qui permet de changer facilement le niveau de tension.
Les opérateurs se sont rendus compte que l’utilisation des fréquences et des niveaux
de tension différents n’a aucun intérêt et que l’utilisation d’une fréquence unique est
indispensable à l’interconnexion des réseaux.
Finalement deux standards de fréquence : le 60 Hz sur la majorité du continent américain et
le 50 Hz quasiment partout dans le reste du monde.
L'intensité est un paramètre particulièrement important à surveiller car elle peut entraîner la
destruction de matériel coûteux (les transformateurs et les câbles), ou bien mettre en danger la
sécurité des biens et des personnes (cas des lignes aériennes).
Le problème créé par une intensité trop élevée (c'est-à-dire une puissance transmise élevée)
est un échauffement par effet Joule important.
La présence d'une gaine isolante des câbles électriques enterré réduit le transfert thermique
entre le câble et son environnement. De plus, les câbles étant souvent souterrains, la chaleur
s'évacue d'autant plus mal : en cas d'intensité trop élevée, le risque est la destruction physique
du câble par surchauffe .
Les enroulements des transformateurs sont en général immergés dans un bain d'huile qui
joue le rôle d'isolant électrique mais également de fluide caloporteur aéroréfrigérant. En cas
d'intensité trop élevée, l'huile ne peut plus évacuer assez de chaleur et les enroulements
risquent de se détériorer par surchauffe ;
Les conducteurs (les lignes électriques aériennes (absence de gaine isolante)
s'échauffant par effet Joule, ils peuvent aussi s'allonger par le phénomène de dilatation
thermique ; la ligne électrique étant maintenue à chaque extrémité par un pylône, cet
allongement va se matérialiser par une réduction de la hauteur entre la ligne et le sol, ce qui
risque de conduire à un amorçage (arc électrique créant un court-circuit) au vu des tensions
importantes utilisées dans ces réseaux.
De la sortie de la centrale électrique au compteur de l'utilisateur final, l'électricité doit
transiter sur un réseau électrique. Ces réseaux possèdent souvent la même structure d'un pays
à l'autre, car le transport de fortes puissances sur de longues distances impose la minimisation
de l'effet Joule.
Le transport d'électricité entraîne des pertes dues à l'effet Joule, qui dépendent de
l'intensité I, de la tension U et de la résistance R de la ligne.
INTRODUCTION
Les centrales qui produisent l’électricité sont implantées selon des contraintes
géographiques (barrages, éoliennes), selon des contraintes d’approvisionnement en
combustible, ou selon des contraintes de refroidissement (centrales nucléaire) à proximité de la
mer ou d’un cours d’eau.

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- Les consommateurs quant à eux sont répartis sur tout le territoire, parfois dans des
zones difficilement accessibles (îles, montagne), mais en général éloignés des grands centres
de production.
o Le réseau de transport et de distribution assure la connexion entre centres de production
et consommateurs. Sachant que l’électricité ne se stocke pas à grande échelle, l’électricité qui
est produite et acheminée doit correspondre à chaque instant à la demande des
consommateurs… faute de quoi on risque le blackout (panne généralisée).

- RESEAU DE TRANSPORT
- L’énergie électrique produite par les centrales est transportée en haute et très haute
tension, ce qui permet d’acheminer de fortes puissances sur de longues distances, en
minimisant les pertes.
- La production et le transport de l’énergie électrique se font généralement en régime alternatif
triphasé.
o L’avantage du courant alternatif par rapport au courant continu est qu’il permet d’élever et
d’abaisser facilement la tension, grâce à des transformateurs. Cela permet, pour une même
puissance transportée, de réduire les pertes par effet Joule.
- La tension fournie par les alternateurs des centrales est le plus souvent de 20 kV. Elle est
élevée en sortie de centrale pour rejoindre le réseau de transport.

Les lignes aériennes souffrent d’opposition de la population, et elles sont remplacées peu
à peu par des lignes souterraines. Cependant, celles-ci posent davantage de problèmes
techniques, de maintenance, et le coût en est beaucoup plus élevé.
Les lignes sous-marines servent à acheminer l’électricité produite par les parcs éoliens
off-shore, ou les interconnexions avec les îles (Royaume-Uni par exemple). Dans ce cas, le
courant continu haute tension est préférable.
A infrastructure équivalente, ces lignes permettent de transporter jusqu’à trois fois plus de
puissance que les lignes haute tension en courant alternatif, tout en minimisant les pertes. Elles
permettent de parcourir une distance plus grande, sans poste intermédiaire.
- Réseau de distribution
Le réseau de distribution est constitué de lignes électriques aux niveaux de tensions
normalisés, et de postes électriques a pour but d’alimenter l’ensemble des consommateurs. Le
réseau de distribution utilise deux niveaux de tension :
• le réseau basse tension alimente les particuliers, après abaissement de la tension dans un
transformateur. Les particuliers sont livrés en 220 V (BT)
• le réseau de moyenne tension est utilisé pour la répartition régionale et interrégionale, (de 15
kV à 33 kV) et alimente directement les industriels.

- Les lignes haute et très hautes tension (de 225 kV à 400 kV (THT) ou 63 kV à 90 kV (HT) sont
utilisées pour les longues distances : transport national et interconnexions avec les autres pays.
Les gros consommateurs sont les industries, les réseaux ferrés.
LES POSTES ELECTRIQUES
Les postes électriques sont les noeuds du réseau. Leur rôle est de :
- • interconnecter des lignes de même niveau de tension, et répartir l’énergie sur les différentes
lignes qui partent ou arrivent au poste
- • transformer la tension : des transformateurs abaisseurs et/ou éleveurs de tension permettent
de passer d’un niveau de tension à un autre
- • veiller à la sécurité du réseau : surveillance des niveaux de tension, protection (disjoncteurs)

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