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PTSI PHYSIQUE-CHIMIE 27/11/2020

DS n°3
Durée : 4 heures

On attachera la plus grande importance à la clarté, à la précision et à la concision de la


rédaction. On pensera également à numéroter les pages avant de rendre la copie.
Dans le cas où l’on serait amené à repérer ce qui peut sembler être une erreur d’énoncé,
on le signalera sur sa copie avant de poursuivre sa composition en expliquant les raisons des
initiatives que l’on a été amené à prendre.
Il est conseillé de lire toutes les questions d'un exercice avant de commencer à répondre.
Exercice n°1 : Déjà-vu

Partie 1 : Circuit L-C avec condensateur réel

On considère un circuit L-C série alimenté par un GBF pour lequel on tient compte de la résistance de fuite du
condensateur que l’on note 𝑅𝑓 . On donne 𝐿 = 1 𝑚𝐻, 𝐶 = 1 𝑛𝐹 et 𝑅𝑓 = 500 𝑀Ω et on note 𝑠(𝑡) la tension aux bornes
du condensateur.

1) Rappeler les équations caractéristiques du fonctionnement d’une bobine d’inductance 𝐿 ainsi que d’un
condensateur de capacité 𝐶.
2) Déterminer l’équation différentielle vérifiée par 𝑠(𝑡) que l’on normalisera.
3) Justifier que le système se comporte comme un oscillateur harmonique dont on donnera l’expression de la
pulsation propre 𝜔0 si le condensateur est idéal.
4) Déterminer les expressions du facteur de qualité 𝑄 et du facteur d’amortissement 𝜉 du système.
5) Faire les applications numériques pour 𝑄 et 𝜉 et justifier que le régime transitoire est pseudopériodique.
6) Rappeler l’expression de la pseudopériode 𝜔 en fonction de 𝜔0 et 𝜉 puis justifier que l’on puisse faire
l’approximation 𝜔 = 𝜔0 .
7) À l’aide de la figure 1, déterminer en régime pseudopériodique une relation affine entre log(𝜔0 𝑡𝑟 ) et log(𝜉)
où 𝑡𝑟 est le temps de réponse à 95% d’un système du second ordre de pulsation propre 𝜔0 et de facteur
d’amortissement 𝜉. À l’aide de l’aide numérique en fin d’énonce, déduire une relation entre 𝜔0 𝑡𝑟 et 𝜉. On
admettra que cette relation reste vraie pour des valeurs de 𝜉 non représentées sur la figure.
8) Donner en fonction de 𝜔0 et 𝑡𝑟 une valeur approchée du nombre d’oscillations 𝑁 qui se produisent avant que
le régime permanent ne soit établi lorsque l’on applique un échelon de tension avec le GBF.
9) En déduire une relation approchée entre 𝑁 et 𝑄. Commenter le résultat.

Figure 1

Aide numérique : 100,45 ≈ 3 ; 100,7 ≈ 5


p. 2
Partie 2 : Associations L-C

On considère les associations en série et en parallèle d’une bobine parfaite avec un condensateur parfait :

10) Définir l’impédance 𝑍 d’un dipôle en régime sinusoïdal forcé.


11) Déterminer les expressions de 𝑍∥ et 𝑍− , impédances équivalentes respectivement au montage en parallèle et
en série dans le cas d’un régime sinusoïdal forcé.
12) Montrer que dans les deux cas, il n’existe pas de couple de valeurs pour 𝐿 et 𝐶 telles que l’impédance
résultante soit indépendante de 𝜔.
13) Justifier que l’on a 𝑍 = 0 pour un fil de connexion et |𝑍| → +∞ pour un interrupteur ouvert.
14) Montrer qu’il existe une pulsation 𝜔0 non nulle, dont on donnera l’expression, telle que l’un de ces montages
se comporte comme un fil tandis que l’autre se comporte comme un interrupteur ouvert

Exercice n°2 : Étude d’une photorésistance


Une photorésistance est un composant électronique comme photographié ci-contre de
type conducteur ohmique (c'est-à-dire dont la caractéristique est celle d’un résistor) dont la
résistance dépend l’intensité lumineuse incidente. Les applications de ce composant sont donc
très variées, que ce soit dans le monde industriel ou domestique. Étant peu cher, il présente un
bon rapport qualité-prix pour les industriels souhaitant l’intégrer dans leurs systèmes. On les
retrouve par exemple dans les détecteurs de flamme ou de présence, dans les systèmes
d’allumage des lumières lorsque l’intensité lumineuse diminue, dans les appareils photographiques pour mesurer la
luminosité extérieure ou encore dans les téléphones portables pour adapter automatiquement la luminosité de
l’écran.

Dans tout l’exercice, la photorésistance sera modélisée par un résistor de résistance 𝑅𝐹


et symbolisée par le schéma ci-contre :

Partie 1 : Étude d’un dipôle résistif

On considère le montage de la figure 2.

15) Donner schématiquement l’allure de la caractéristique courant-tension de la


photorésistance et préciser si celle-ci est linéaire ou non ainsi que son
caractère actif ou passif.
16) Déterminer l’expression de la résistance équivalente 𝑅𝑒𝑞 entre les points 𝐴 et
𝐵.
17) Montrer que l’on a 𝑅𝑒𝑞 = 𝑅𝐹 si l’on vérifie l’équation suivante :
Figure 2

𝑅𝐹2 + 2𝑅𝑅𝐹 − 2𝑅2 = 0


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18) En déduire l’expression 𝑅′ de 𝑅𝐹 en fonction de 𝑅 telle que 𝑅𝑒𝑞 = 𝑅𝐹 .

La photorésistance est placée sur un banc d’optique afin de mesurer 𝑅𝐹 en fonction de l’éclairement lumineux incident
𝐸 (ce dernier est exprimé en lux). On obtient le résultat suivant :

19) Déterminer la valeur de l’éclairement lumineux 𝐸 pour lequel la condition 𝑅𝑒𝑞 = 𝑅𝐹 est vérifiée en prenant
𝑅 = 10𝑘Ω.

Partie 2 : Étude d’un réseau linéaire

On considère le réseau linéaire de la figure 3 où 𝐸𝑔 est la force électromotrice délivrée par un générateur de
tension idéale.

Figure 3

20) Représenter schématiquement la caractéristique courant-tension d’un générateur de tension idéale.

On propose de déterminer le courant qui traverse la photorésistance par deux méthodes.

p. 4
Méthode 1
21) À l’aide d’un pont diviseur de courant, exprimer 𝐼1 en fonction de 𝐼, 𝑅 et 𝑅𝐹 .
22) Déterminer le circuit équivalent au réseau linéaire alimenté par le générateur et en déduire l’expression de 𝐼
en fonction de 𝐸𝑔 , 𝑅 et 𝑅𝐹 .
23) En déduire l’expression du courant qui traverse la photorésistance en fonction de 𝐸𝑔 , 𝑅 et 𝑅𝐹 .

Méthode 2
24) À l’aide d’un pont diviseur de tension, exprimer 𝑈′ en fonction de 𝑈, 𝑅 et 𝑅𝐹 .
25) À l’aide d’un pont diviseur de tension, exprimer 𝑈 en fonction de 𝐸𝑔 , 𝑅 et 𝑅𝐹 .
26) En déduire les expressions de 𝑈′ puis de 𝐼1 en fonction de 𝐸𝑔 , 𝑅 et 𝑅𝐹 .

Exercice n°3 : Viscosimètre à oscillations


Une bille de rayon 𝑟 et de masse 𝑚 est suspendue à un ressort vertical de raideur 𝑘 et de longueur à vide ℓ0 .
Lorsqu’elle est en mouvement par rapport à un liquide à la vitesse 𝑣⃗ « suffisamment faible », la force de frottement
que subit la bille est donnée la formule de Stokes suivante où 𝜂 (lettre grecque « êta » minuscule) est le coefficient de
viscosité du liquide :

𝑓⃗ = −6𝜋𝜂𝑟 𝑣⃗

On négligera la poussée d’Archimède. On repère le mouvement à l’aide d’un axe (𝑂𝑧) vertical descendant, dont
l’origine est prise au point d’accroche (fixe) du ressort et on note 𝑧(𝑡) la position de la bille sur l’axe.

27) Donner l’expression de l’allongement Δℓ du ressort en fonction de ℓ0 et 𝑧. En déduire l’expression de la force


de rappel élastique 𝐹⃗ exercée par le ressort sur la bille.

On pose le changement de variable 𝑍(𝑡) = 𝑧(𝑡) − ℓ0 .

28) Établir l’équation différentielle vérifiée par 𝑍(𝑡) lorsque le système est plongé dans le liquide. L’équation sera
normalisée et on identifiera les caractéristiques du système.
29) En déduire le critère que doit vérifier 𝜂 pour que le système produise des oscillations lorsqu’il est plongé dans
le liquide.
30) On note 𝜌 la masse volumique de la bille. Justifier qu’il est d’autant plus facile d’obtenir un régime
pseudopériodique que l’on choisit un rayon élevé pour la bille.
31) Déterminer la pseudopériode 𝑇 des oscillations en fonction de 𝑘, 𝑚, 𝑟 et 𝜂.

On note 𝑇0 la période des oscillations lorsque le système est à l’air libre, cas où on considère les frottements
négligeables.

32) Déterminer l’expression de 𝜂 en fonction de 𝑚, 𝑟, 𝑇 et 𝑇0 .

Exercice n°4 : Ressorts couplés


On considère un solide de masse 𝑚 relié à deux ressorts horizontaux de même longueur à vide ℓ0 et de
constantes de raideur respectives 𝑘1 et 𝑘2 . Le premier est accroché à un bâti (fixe) tandis que le second est accroché
à un vibreur à commande électrique. Les positions seront repérées par un axe horizontal (𝑂𝑥) dont l’origine est prise
sur le bâti. On notera 𝑥(𝑡) l’écart 𝑥𝑚 (𝑡) − ℓ0 où 𝑥𝑚 (𝑡) est la position de la masse, et 𝑒(𝑡) l’écart 𝑥𝑣 (𝑡) − 2ℓ0 où 𝑥𝑣 (𝑡)
est la position du vibreur.

p. 5
33) Déterminer les expressions de Δℓ1 et Δℓ2, allongements algébriques respectifs des ressorts de raideurs 𝑘1 et
⃗⃗⃗⃗1 et ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑘2 . En déduire les expressions de 𝐹 𝐹2 , les forces de rappels élastiques qu’ils exercent sur la masse.
34) En déduire l’équation différentielle vérifiée par 𝑥(𝑡).

On impose une entrée 𝑒(𝑡) sinusoïdale de pulsation 𝜔 et on modélise le système par un filtre dont la sortie est 𝑥(𝑡)
et la fonction de transfert sera notée 𝐻(𝜔)

35) Rappeler la définition de la fonction de transfert ainsi que du gain 𝐺(𝜔) du filtre.
36) Déduire l’expression de 𝐻(𝜔) de l’équation différentielle précédemment établie pour 𝑥(𝑡).
37) Déterminer alors l’expression de 𝐺(𝜔).
38) Déterminer 𝐺0 = 𝐺(0) et 𝐺∞ = lim 𝐺(𝜔). En déduire la catégorie de filtre à laquelle il appartient.
𝜔→+∞
39) Simplifier l’expression 𝐺0 dans le cas 𝑘1 ≪ 𝑘2 et 𝑘1 ≫ 𝑘2 . Commenter.

Exercice n°5 : Étude thermique d’un microbolomètre

Partie 1 : Analogie électrique-thermique

Lorsque deux faces d’un solide modélisé par un parallélépipède rectangle sont à des température différentes,
il y a conduction thermique : un flux énergétique 𝜙𝑡ℎ (c'est-à-dire une puissance, exprimée en 𝑊) existe de la face
chaude vers la face froide. L’expression de ce flux se déduit de la loi de Fourier, en notant Δ𝑇 la différence de
température entre les deux faces et en introduisant la grandeur 𝑅𝑡ℎ appelée résistance thermique :

Δ𝑇 = 𝑅𝑡ℎ × 𝜙𝑡ℎ

Par ailleurs, élever la température d’un solide présente un coût énergétique. Ce principe peut être modélisé à l’aide
de la capacité thermique 𝐶𝑡ℎ du solide, en notant 𝜙𝑡ℎ le flux énergétique participant directement à l’échauffement du
solide :

𝑑𝑇
𝜙𝑡ℎ = 𝐶𝑡ℎ ×
𝑑𝑡

40) Rappeler les équations caractéristiques d’un résistor et d’un condensateur électrique.
41) Déterminer la forme que prend la relation faisant intervenir 𝐶𝑡ℎ en introduisant Δ𝑇 = 𝑇 − 𝑇0 avec 𝑇0 une
température constante, si la température d’un solide est uniforme et notée 𝑇.
42) En déduire à quelles grandeurs électriques sont analogues les grandeurs thermiques suivantes : température
𝑇, flux énergétique 𝜙𝑡ℎ , résistance thermique 𝑅𝑡ℎ et capacité thermique 𝐶𝑡ℎ .

On admettra que l’on vérifie une loi équivalente à la loi des mailles avec les grandeurs thermiques.

43) Indiquer le principe physique permettant de justifier que l’on vérifie également une loi équivalente à la loi des
nœuds avec les grandeurs thermiques.

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Partie 2 : Équilibre thermique du microbolomètre

Un microbolomètre est un détecteur thermique utilisé pour


fournir un signal électrique proportionnel à la température d’une « cible ».
En effet, cette cible émet un rayonnement électromagnétique de type
corps noir, dont la puissance dépend donc directement de sa température.
Le bolomètre absorbe une fraction 𝜙𝑎𝑏𝑠 de cette puissance. La
température de ce bolomètre sera notée 𝑇 et considérée uniforme, et il
est relié à un système dont la température sera notée 𝑇0 et supposée
constante par deux « bras » d’isolation de résistances thermiques égales à 𝑅𝑡ℎ . Le bolomètre est parcouru par un
courant électrique 𝑖, il dissipe donc un flux énergétique 𝜙𝐽 par effet Joule. La capacité thermique du bolomètre sera
notée 𝐶𝑡ℎ . Le circuit électrique équivalent est donné figure 4figure 2.

Figure 4

44) Simplifier ce circuit à l’aide de la loi des nœuds ainsi qu’en introduisant une résistance thermique équivalente
𝑅𝑡ℎ,𝑒𝑞 dont on déterminera l’expression.
45) Déterminer l’équation différentielle vérifiée par 𝑇(𝑡) et en déduire l’expression de la constante de temps 𝜏 du
système ainsi que de la température 𝑇∞ atteinte en régime permanent.
46) Préciser les choix qui doivent être faits sur 𝑅𝑡ℎ et 𝐶𝑡ℎ pour augmenter la sensibilité du microbolomètre, c'est-
à-dire obtenir une variation de température la plus élevée possible lorsque le flux absorbé varie.
47) Préciser les choix qui doivent être faits sur 𝑅𝑡ℎ et 𝐶𝑡ℎ pour obtenir un système réactif, c'est-à-dire qui réagit
rapidement à une variation du flux absorbé.
48) Commenter la compatibilité entre ces choix technologiques.

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