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ALIMENTS
INRA Nantes, UMR PhAN, CHU Hôtel-Dieu, place Alexis-Ricordeau, 44093 Nantes cedex, France
MOTS CLÉS Résumé Les céréales complètes sont des sources de fibres alimentaires mais également de
Céréales complètes ; vitamines, de minéraux et de composés antioxydants. Leur consommation est associée à des
Fibres alimentaires ; bénéfices pour la santé. Elles diminuent en particulier le risque de diabète de type 2, de mala-
Santé ; dies cardiovasculaires et de cancer colorectal. L’Anses recommande une augmentation de la
Consommation ; consommation de céréales complètes qui est très faible en France ; d’autres pays ont une recom-
Contaminants mandation chiffrée comme 90 g ou trois portions par jour de céréales complètes. En parallèle,
l’Anses recommande une consommation de fibres alimentaires de 30 g de fibres par jour qui ne
peut être atteinte sans la consommation de produits céréaliers complets. Selon leur mode de
culture, on peut supposer que les céréales complètes contiennent plus de contaminants (dont
pesticides et mycotoxines) que les produits céréaliers raffinés. La présence de ces contaminants
est rigoureusement contrôlée et les teneurs atteintes dans les aliments analysés ne dépassent
pas les valeurs toxicologiques de référence pour la grande majorité des consommateurs. Les
études épidémiologiques démontrent dans leur très grande majorité un ratio bénéfice/risque
positif qui confirme l’intérêt de la consommation de céréales complètes pour la santé.
© 2017 Société française de nutrition. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
KEYWORDS Summary Whole grains are sources of dietary fibre but also of vitamins, minerals and antioxi-
Whole cereals; dant compounds. Their consumption is associated to health benefits. They decrease type 2
Dietary fibre; diabetes, cardiovascular diseases and colorectal cancer. ANSES recommends an increase in
Health the consumption of whole cereals which is very low in France; other countries have a recom-
mendation such as 90 g or three servings of whole grains per day. At the same time, ANSES
recommends
https://doi.org/10.1016/j.cnd.2017.12.001
0007-9960/© 2017 Société française de nutrition. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Devrions-nous manger plus de céréales complètes ? 23
a dietary fibre intake of 30 g per day that cannot be achieved without the consumption of
Consumption; whole grain products. Depending on how they are grown, it can be assumed that whole grains
Pesticides; contain more contaminants (including pesticides and mycotoxins) than refined cereal products.
Contaminants The presence of these contaminants is strictly controlled and the levels reached in the foods
analyzed do not exceed the Toxicological Reference Values for a vast majority of consumers.
Most epidemiological studies demonstrate a positive benefit/risk ratio that confirms the value
of consuming whole grains for health.
© 2017 Société française de nutrition. Published by Elsevier Masson SAS. All rights reserved.
Figure 2. Mécanismes d’action des fibres alimentaires sur la prévention des maladies chroniques.
D’après Healthgrain [38].
• diminuer des facteurs de risque des maladies cardiovas- glycémique de certains pains produits à partir de farines peu
culaires et ; raffinées.
• favoriser la satiété et la perte de poids et prévenir
l’obésité [35]. Conclusion sur céréales complètes et maladies
chroniques
Les céréales complètes sont donc riches en fibres ali-
mentaires et en micro-constituants qui ont des propriétés Selon l’Anses [5], la consommation de produits céréaliers
anti-oxydantes. Ces deux catégories de constituants pour- complets diminue le risque de diabète de type 2, de MCV
raient expliquer la plupart des effets favorables de la et de cancer colorectal avec un niveau de preuve probable
consommation de ces aliments (Fig. 2) [38]. (Tableau 3). Le risque de diabète de type 2 est ainsi dimi-
Une revue très exhaustive publiée en 2010 [39] fait la nué jusqu’à 25 % pour les consommations les plus élevées.
synthèse des mécanismes pouvant expliquer les effets santé Le risque de cancer colorectal diminue de 20 % pour chaque
des céréales complètes. Plus de 50 composés bioactifs, pour consommation supplémentaire de 90 g/j [5]. Depuis les der-
la plupart localisés dans le son et/ou le germe, pourraient nières publications analysées par l’Anses (2013), plusieurs
contribuer à ces effets protecteurs. Parmi les mécanismes études confirment ces premières conclusions, en particu-
cités, certains font partie des nouvelles hypothèses qui lier sur la prévention du diabète de type 2 et des maladies
permettraient d’expliquer la diversité et l’intensité des cardiovasculaires.
effets bénéfiques de ces aliments complets ; citons, par
exemple :
• l’implication des polyphénols dans la signalisation cellu-
Consommation de céréales complètes en
laire et la régulation des gènes ;
• le rôle des composés soufrés, la lignine et l’acide France : état des lieux/qu’en est-il dans
phytique dans la protection contre les phénomènes d’autres pays européens et aux
d’oxydation ; États-Unis ?
• les donneurs de méthyle et lipotropes (méthionine,
bétaïne, choline, inositol et folates) pourraient contri- La consommation de céréales complètes n’est pas mention-
buer à la protection cardiovasculaire et hépatique, née dans beaucoup d’études de consommation alimentaire
au métabolisme des lipides et à la méthylation de des pays occidentaux. La plupart des données proviennent
l’ADN. des États-Unis et des pays d’Europe du Nord.
Bellisle et al. [40,41] ont publié des données de consom-
L’auteur de cette revue [39] insiste par ailleurs sur mation française de céréales complètes chez les enfants,
l’importance de la structure de la matrice alimentaire adolescents et adultes. Ces données sont basées sur une
(en particulier, la densité de la mie) qui, plus que la enquête alimentaire de 7 jours qui s’est déroulée entre
seule présence de fibres, peut expliquer le faible indice octobre 2009 et juillet 2010. Chez plus de la moitié des
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participants, aucune consommation de céréales complètes vilégier les féculents « complets » ou « semi-complets »,
n’a été déclarée. Chez les autres participants, les niveaux de qu’il s’agisse de pain, de riz, de pâtes ou de farines.
consommation sont faibles : environ 9,1 g par jour chez les L’argumentation était basée sur leur richesse en fibres, vita-
enfants et 14,4 g/j chez les adultes. Les sources principales mines et minéraux (PNNS 2011—2015).
de céréales complètes sont les céréales pour petit-déjeuner
et le pain.
En Grande-Bretagne, plus de 70 % des personnes Parmi les conclusions du rapport de l’étude
consomment moins de 2 portions par jour (32 g de céréales de consommation Inca 3 publié en juillet 2017, la
complètes), 18 % des adultes et 15 % des enfants et trop faible consommation de fibres alimentaires
adolescents n’en consommant pas du tout. La médiane parmi les adultes et les enfants est à nouveau
de la consommation de céréales complète est de 20 g/j soulignée.
(exprimé en matière sèche) pour les adultes et de 13 g/j
pour les enfants et adolescents [42]. En Italie, les consom- Les apports en fibres s’élèvent à 20 g/j chez les adultes
mations de CC sont encore plus faibles avec seulement de 18 à 79 ans [54] alors que les recommandations de
3,7 g/j pour les adultes et 2,1 g/j pour les enfants et l’Anses [45] sont de consommer 30 g de fibres par jour. La
adolescents [43]. consommation de fibres est de 13 g/j en moyenne chez les
Selon une étude américaine récente, la consomma- enfants de 0 à 10 ans et 17 g/j chez les adolescents de 11 à
tion de céréales complètes a augmenté aux États-Unis 17 ans. Les recommandations pour les enfants et adolescents
entre 2001 et 2012 ; les adultes et les enfants sont ainsi n’ont pas encore été révisées ; elles sont donc toujours de
respectivement passés d’une consommation de céréales 5 g + âge, par jour, soit, par exemple, 15 g pour un enfant de
complètes de 20 et 16 g par jour à 27 et 21 g/j 10 ans [46]. Les auteurs du rapport Inca 3 indiquent qu’il
[44]. convient (donc) de continuer à encourager les secteurs pro-
fessionnels à augmenter les teneurs en fibres des aliments
et à recommander aux consommateurs de privilégier les ali-
Plus de céréales complètes dans les ments riches en fibres (fruits et légumes, légumineuses et
produits céréaliers riches en fibres [54]).
nouvelles recommandations de l’Anses ; Beaucoup de pays européens et d’autres continents ont
Quid des autres recommandations des recommandations beaucoup plus précises (Tableau 3).
internationales ? Seal et al. [47] ont compilé les recommandations concernant
la consommation de céréales complètes de nombreux pays.
La récente conclusion de l’Anses [5] concernant les céréales Ainsi, par exemple, la Suède (National Food Administration)
complètes est la suivante : « La consommation de produits recommande (depuis 2005) 70 et 90 g de céréales complètes
céréaliers complets diminue le risque de diabète de type par jour, pour les femmes et les hommes (adultes), res-
2, de MCV et de cancer colorectal avec un niveau de preuve pectivement. Les Pays-Bas (Voedingscentrum, 2015) ont une
probable. Le risque de diabète de type 2 est diminué jusqu’à recommandation de 90 g/j de céréales complètes pour toute
25 % pour les consommations les plus élevées. Le risque de la population. Le chiffre est néanmoins plus faible en Aus-
cancer colorectal diminue de 20 % pour chaque consomma- tralie (Grains and Legumes Nutrition Council, 2014) (48 g
tion supplémentaire de 90 g/j. Sur la base de ces éléments, de CC/j pour les adultes et les enfants ≥ 9 ans). Plusieurs
la consommation de produits céréaliers complets devrait pays recommandent au moins 3 portions de céréales com-
être encouragée, sans qu’une quantité minimale n’ait été plètes par jour (Canada, Équateur, République tchèque).
identifiée » [5]. Enfin, plusieurs autres dont les États-Unis (USDA/FDA, 2010),
Ces recommandations de l’ANSES vont dans le même le Canada (Canada’s Food Guide, 2007), l’Irlande (Depart-
sens que celles des derniers PNNS qui conseillaient de pri- ment of Health, 2012), la Malaisie (Ministry of Health, 2010)
30 M. Champ
préconisent que la moitié des produits céréaliers soient dérivés) « dont le risque toxicologique ne peut être écarté »
consommés sous forme complète. pour lesquelles les « pains et produits de panification sèche »
L’American Heart Association et l’American Academy (issus pour l’essentiel de farines blanches) représentent 60 %
of Pediatrics font des recommandations précises concer- des apports chez l’adulte et 40 % chez l’enfant mais dont
nant la consommation de céréales par les enfants. Cette la population concernée pourrait atteindre de 5 à 10 % des
consommation doit bien sûr croître avec l’âge de l’enfant. enfants contre moins de 1 % des adultes [50]. Concernant
Par exemple, la consommation de céréales d’un garçon de ces mycotoxines, leur teneur dans les aliments est égale-
9 à 13 ans devrait être de 170 g/j, avec pour moitié des ment contrôlée par la réglementation mais contrairement
céréales complètes (soit 85 g/jour) [48]. aux pesticides, ils sont susceptibles d’être présents autant
(voire plus. . . car des pesticides sont utilisés pour prévenir
les mycotoxines) dans les produits issus de l’agriculture bio-
logique que dans les produits courants. En Europe, cette
Comment les recommandations de l’Anses contamination a lieu quasi exclusivement avant la récolte,
intègrent-elles le sujet « résidus et au cours de la phase de culture au champ [49]. Malheureu-
contaminants » ? sement, nous ne disposons pas, dans cette étude EAT2, de
données sur l’ensemble des produits céréaliers complets ;
Lorsque les consommateurs envisagent d’augmenter leur Toutefois nous pouvons supposer (sans preuve. . . mais intuiti-
consommation de produits céréaliers complets, il est légi- vement) que la concentration en mycotoxines est supérieure
time qu’ils se posent la question du risque d’augmenter dans un produit céréalier complet comparé à son homologue
significativement leurs apports en résidus et contaminants. raffiné.
En effet, intuitivement, on peut penser que les pesticides Les résidus de pesticides font l’objet d’une réglementa-
et les mycotoxines sont plus concentrés sur la fraction tion européenne (Règlement (CE) N◦ 396/2005). La plupart
externe du grain complet que dans le grain débarrassé de de ces substances disposent de VTR (valeurs toxicologiques
ses enveloppes externes (i.e. farine « blanche »). Peu de de référence) ou autre valeur de référence (en termes
travaux ont comparé grains complets et grains débarras- de risques toxicologiques). Le rapport de l’Anses [50] issu
sés des tissus périphériques ou les différentes fractions du de l’étude EAT2 ne mentionne aucun pesticide susceptible
grain mais ils confirment la concentration des mycotoxines d’être présent dans les céréales (dans leur ensemble) « pour
(Rios et al., 2009, cité dans [49]) et des pesticides (Fleurat- lequel le risque toxicologique ne peut être écarté ». La simu-
Lessard et al., 2007, cité dans [49]) dans les enveloppes lation (outil d’optimisation), réalisée par l’Anses dans le
externes du grain. En France, en Europe, comme dans la cadre de l’actualisation des repères du PNNS, n’a pris en
plupart des pays occidentaux les aliments mis sur le mar- compte qu’a posteriori les données d’EAT2 [51]. Elle met
ché sont soumis à une réglementation concernant les doses en évidence une augmentation globale des expositions par
de pesticides et autres contaminants tolérables. Ces limites rapport à EAT2, à l’exception du lindane (pesticide utilisé
sont définies pour chacun des composés susceptibles d’être en pré-traitement des semences et interdit depuis 1998 en
retrouvés dans les aliments et d’entraîner un risque pour la France et dans de nombreux pays). Celle-ci s’explique
santé humaine. Elles sont établies sur la base d’études toxi- notamment par l’augmentation de la consommation de
cologiques standardisées permettant d’établir des valeurs fruits et légumes et de produits céréaliers. Toutefois, il n’est
toxicologiques de référence (VTR) qui incluent des informa- pas observé de dépassement des VTR correspondantes, sauf
tions telles que les doses journalières admissibles (DJA) ou pour le lindane.
les doses mensuelles tolérables provisoires (DMTP) [50]. Selon les rapports de l’étude EAT2 et le rapport de l’Anses
La dernière étude française qui fait le point sur [51] réalisé dans le cadre de la réactualisation des repères
les consommations de contaminants (contaminants inor- du PNNS, il n’y aurait pas de risque toxicologique à augmen-
ganiques, minéraux, polluants organiques persistants, ter la consommation de céréales complètes. En effet, les
mycotoxines, pesticides, additifs, acrylamide, hydrocar- doses de contaminants ne devraient pas dépasser les VTR.
bures aromatiques polycycliques) ingérés par la population Parmi ces contaminants, la classe qui devrait être le plus
adulte et infantile est l’étude EAT 2 (pour étude de surveillée parait être les mycotoxines. Des conditions opti-
l’alimentation totale française 2) (étude débutée en 2006) males de conservation des céréales de la récolte jusqu’à
[50,53]. Cette étude ne prend pas spécifiquement en compte la consommation devraient être garantes d’une absence de
la consommation de céréales complètes mais seulement contamination par les mycotoxines. Il faut souligner par
celle de pain complet ou intégral ainsi que celle de pain ailleurs que les nombreuses études de cohorte vont pour la
aux céréales. Les autres classes de produits céréaliers ou grande majorité dans un rapport bénéfice/risque en faveur
susceptibles de contenir des céréales en quantité significa- de la consommation de céréales complètes.
tive (« pain et panification sèche », « pâtes », « riz et blé dur
ou concassé », « pâtisseries et gâteaux », « pizzas, quiches et
pâtisseries salées », « céréales pour petit déjeuner », « bis-
cuits sucrés ou salés et barres ») étaient pour la plus grande
En conclusion, peut-on faire des
part produits à partir de farines blanches. Les « pâtes » et recommandations pratiques (portions,
« pain et produits de panification sèche » s’avéraient être types d’aliments à privilégier) ?
parmi les aliments principaux contributeurs à la consomma-
tion de plomb (13 % des apports chez les adultes les plus L’Anses (novembre 2016) conclue, dans sa revue sur l’impact
exposés) et de cadmium (22 % des apports chez moins de de la consommation de produits céréaliers complets sur
1 % des adultes) qui sont, selon l’Anses, des contaminants le risque de maladies chroniques, que la consommation
inorganiques, « dont le risque toxicologique ne peut être de produits céréaliers complets devrait être encouragée,
écarté » chez l’adulte [50]. sans qu’une quantité minimale n’ait été identifiée. Le Haut
Le chiffre le plus préoccupant, cité dans ce rapport de comité de la santé publique [52] recommande le repère sui-
2011, concerne les mycotoxines (déoxynivalénol (DON) et vant concernant les produits céréaliers : « À consommer tous
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