ESCRIME PAGE

– Ne peut être vendu séparément

LA « FRENCH
TOUCHE » DU JAPON

BEN
ENQUÊTE PAGE

DU RÊVE DE FOOT
À LA TÉLÉRÉALITÉ

AFFLECK
Supplément de L’Équipe n°

« LE SPORT TE MET
Xavier De Nauw/L’Équipe

FACE À CE QUE TU AS
DANS LE VENTRE »

Rencontre avec l’acteur-

réalisateur, à l’affiche de
« Air », qui raconte comment
Nike a séduit Michael Jordan
dans les années .

le magazine
ENTRETIEN PAGE

N° 13/05
2023
 ÉDITO

Bons
princes
PAR GÉRALDINE CATALANO
Rédactrice en chef

en Affleck a débuté devant la caméra à l’âge de ans,

gagné son premier Oscar à (pour le scénario de Will
Hunting, coécrit avec son ami Matt Damon), embrassé à peu
près tous les genres au cours d’une filmographie foutraque
mais passionnante et épousé une chanteuse très célèbre en
secondes noces. Cela lui confère une certaine distance avec le
monde des paillettes et un privilège dont il use volontiers : celui
de ne faire absolument aucun effort quand il s’ennuie ferme, ce qui arrive souvent.
En interview, notamment.
Mais parlez sport avec ce fan inconditionnel des Boston Celtics et le débit cesse de traî-
ner, le dos se redresse dans le canapé étoiles, l’œil s’allume, le propos s’étire et plonge
dans l’intime. Ben Affleck est trop âgé et bien trop malin pour regarder le monde du sport
avec envie ou naïveté. Mais ce monde l’intéresse, l’équilibre, l’inspire et l’amuse, comme
en témoigne le long entretien accordé cette semaine à notre correspondant à Los Angeles,
Loïc Pialat. Il parle aussi forcément à celui qui, depuis trente ans qu’il commerce avec Holly-
wood, en connaît un rayon sur l’art de naviguer en milieu hostile et la tyrannie du résultat.
De célébrité, de compétition et de rêves brisés, il est beaucoup question dans l’étonnante
enquête signée Anne-Sophie Bourdet sur la porosité entre le monde du football et celui de la
téléréalité. On connaît la flamme des joueurs pour les héroïnes de ces royaumes de kitsch (Marco
Verratti et Jérémy Ménez, pour ne citer qu’eux). On sait moins ce que doivent les castings des Mar-
seillais, Secret Story et autres Île des vérités au banc des clubs de foot. Ils s’appellent Benjamin
Samat, Florent André, Issam Ben Moussa, Vincent Queijo ou encore Julien Bert. Leurs cocotiers à eux
sont faits de toc, mais, là encore, ne pas se fier aux apparences. Si leur job consiste à ne pas se voir en
peinture dans le huis clos criard de studios télé, au-dehors, ils savent rire d’eux-mêmes et faire preuve
de lucidité. Footballeur éphémère ou raté ? Peut-être. Tout le monde n’est pas taillé pour l’exigence du
très haut niveau. Mais ex-footballeur quand même, avec ce que ce viatique porte en lui de force de caractè-
re, de muscle ferme, d’aplomb dans le verbe et de sens du rebond. Ces Marseillais-là ne seront jamais
champions d’Europe, c’est sûr. Pas certain non plus qu’ils croisent un jour Ben Affleck dans les studios de
Burbank. Mais, à leur manière, ils voient le soleil et écrivent une histoire singulière et plutôt « feel good », la
leur. C’est déjà pas mal. l gcatalano@lequipe.fr

DIRECTION, DIRECTEUR GÉNÉRAL, REPORTAGE ADMINISTRATION PUBLICITÉ La rédaction n’est pas Origine du papier:
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Xavier De Nauw /L’Équipe

CS RÉDACTION EN CHEF ICONOGRAPHIE T. EXÉCUTION-PLANNING N° K

Boulogne-Billancourt Cedex Jean-Michel Brochen Antony Ducourneau — Nadia Lanak ISSN
Pierre Callewaert Virginie Hadri Ghislaine Davoust
PRINCIPAL ASSOCIÉ —
Les Éditions P. Amaury DIRECTION ARTISTIQUE
Yann Le Duc
PRÉSIDENTE Pierre Wendel
Aurore Amaury

3
 SOMMAIRE

Le SAV
L’image
La story
Le brief
Le beau geste
La chronique

COVER STORY
Beverly Hills, en mars. Pour
photographier Ben Affleck,
Xavier De Nauw s’était muni de
vêtements liés à Michael Jor-
dan ou à Boston, où il a grandi.
Ça lui a plu : « Il a été disponible.
Et hyper bavard ! Je voulais
donner l’impression qu’on avait
passé toute la journée avec lui
alors qu’on n’avait que dix
minutes, et ça a bien marché. »

DE PLUS EN PLUS
loïc Pialat/L’Équipe – Ayaka Shida/L’Équipe – Roberto Frankenberg/L’Équipe

TRANCHANTS
L’escrime japonaise progresse au niveau
mondial. Notamment au sabre, sous l’impulsion
d’un maître d’armes français.

CHAMPIONS DE LA TÉLÉRÉALITÉ
Pourquoi les émissions comme « les Marseillais »
regorgent de candidats venus du foot.

5
 SOMMAIRE

44
PORTFOLIO
Rencontre à Glasgow avec
de jeunes pratiquantes de
disco freestyle, mélange
de danse classique, latino
et disco. Une discipline
colorée qui fait la part
belle aux acrobaties.

tenda nces
Vitrine
Must
Jour de food
Moteurs
médias
Collection privée
Fenêtre sur corps
Giulia Frigieri – Roberto Frankenberg/L’Équipe

PARKER-DOMINGO, ÇA MATCHE
L’ancien meneur des Spurs et le streamer, qui se sont affrontés lors
d’un tournoi de basket, échangent sur leur rapport au temps.

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 LE BRIEF

Le SAV
Qui a brillé, qui s’est planté, qui a fait causer…
Le magazine passe au crible les performances des héros
de son dernier numéro. Cette semaine, on chausse les pneus tendres.

Cool Boum
Week-end froid-chaud à Miami À l’heure où vous lisez ces lignes,
pour Lewis Hamilton. Après avoir Stephen Curry se console peut-
été éjecté de la Q3, le Britannique, être déjà au golf d’une élimination
parti treizième au volant de sa en play-offs NBA (le match 5 se
Mercedes, est remonté tranquilou jouait jeudi). Malgré son triple-
sixième en fin de course, une fois double, la défaite (104-101) des
sa W14 allégée de carburant et Golden State Warriors au match 4
équipée de pneus mediums. lundi avait mis les Lakers à 3-1.

Stéphane Mantey/L’Équipe – Richard Sellers/Getty Images – Gary A. Vasquez/AI/Reuters/Panoramic – DR

Vroum
Pour sa 45 674e diffusion,
Seum Louis de Funès au volant de sa
Newcastle s’est fait cueillir Rolls dans Le Corniaud
à St James’ Park par Arsenal (2-0) a régalé 3 millions d’entre nous
lors de la 35e journée de Premier sur France 2 dimanche. Et quel
League et les Magpies pourraient plaisir d’y revoir l’Autobianchi
y laisser leur troisième place. La Bianchina, rénovée récemment
jolie frappe de l’international par le sémillant Fabrizio Bucella,
suédois Alexander Isak à la 48e a, docteur en physique bruxellois,
hélas, échoué sur un poteau. œnologue star de TikTok.

10
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LE BRIEF
 L’IMAGE DE LA SEMAINE
DUO DÉCOMPOSÉ
La Coupe du monde de natation artistique faisait étape
à Montpellier la semaine dernière. L’occasion d’admirer
les athlètes en pleine préparation pour les Jeux
de Paris. Comme le tout nouveau duo japonais
(oui, elles sont deux sur la photo, cherchez bien !),
composé de Mashiro Yasunaga, ans, quatrième
par équipes aux JO , et de la toute jeune Moe Higa,
ans seulement. Le duo s’est classé deuxième
aussi bien en technique qu’en libre. Rendez-vous
est pris pour les Championnats du monde qui auront
lieu mi-juillet à Fukuoka, au Japon !
PHOTO ALEXANDRE DIMOU/ICON SPORT
 LE BRIEF

Serie D (niveau ), inter-

Dettes, relégation :
la Samp a un genou à terre.
LA STORY dans le flou aujourd’hui, le début de la saison aurait dû servir
venue il y a huit ans (la
dette globale était alors
de M ). Parme avait
réussi l’exploit de remon-
ter en Serie A en trois ans
et trois accessions. Club
historique, la Sampdoria
s’est adjugé le Scudetto
en (avec Vialli), ravi
aux géants milanais, turi-
nois et napolitains et avait
atteint la finale de C
l’année suivante (perdue à
Wembley face au Barça de
Johan Cruyff).
Si la Samp se retrouve

Peur sur
de signal d’alarme. Une préparation tronquée, un allège-
ment vital de la masse salariale et une seule victoire jusqu’à
la Coupe du monde. Le remplacement du coach Marco Giam-

la Samp
Reléguée en Serie B italienne, la
formation de Gênes se trouve au bord
de la faillite. Ses fans sont en rage.
PAR HADRIEN HUBERT
paolo par Dejan Stankovic n’a rien changé : victoires pour
défaites au total. Menacé de mort par les ultras après avoir
offert son maillot à un petit supporter de la Fiorentina (club
qu’il doit rejoindre la saison prochaine) à la suite d’une
déroute - contre la Viola, le milieu international marocain
Abdelhamid Sabiri est retourné vivre en Allemagne.
En quête d’un repreneur, le club blucerchiata voit son avenir
s’inscrire en pointillé, même si le conseil d’administration
tente par tous les moyens d’éponger les dettes. Un candidat
se dégage aux yeux de la presse italienne : Alessandro Bar-
naba, un des deux actionnaires de Lille via Merlyn Partners.
De quoi sauver le club,

U
éviter une descente aux
enfers façon Parme, et
ne tête de cochon déposée devant le siège de la rester au moins en UN JOUEUR DE
Sampdoria de Gênes, accompagnée d’un message
sans équivoque à destination des dirigeants : « Les
Serie B pour y affronter le
voisin du Genoa dans le
GÊNES MENACÉ
prochaines têtes seront les vôtres. » C’était en févri- derby de la lanterne ? Ça, DE MORT PAR LES
er et, depuis, la situation n’a fait que s’aggraver. c’est déjà raté. Deuxième ULTRAS A DÛ
Relégué officiellement en Serie B depuis cette semaine, le au classement, le Genoa
club ligure pourrait connaître une fin de saison encore plus retrouvera en - RETOURNER VIVRE
désastreuse. Les quelque millions d’euros de dettes, l’élite du football italien. l EN ALLEMAGNE
témoins de la gestion calamiteuse du propriétaire Massimo
Ferrero, placent l’institution au bord de la faillite. Aux com-
mandes depuis , le fantasque patron de la Samp, produc-
teur de cinéma et romanista de cœur, est dans l’œil du
cyclone. Les supporters demandent sa tête et ses appari-
tions publiques se font rares.
L’homme de ans a été arrêté en pour banqueroute de
ses entreprises. Il avait dû démissionner de la présidence,
mais gardait le contrôle. Pourtant, il aurait pu se défaire d’une
situation devenue pesante pour lui. Il y a peu, les candidats à
Nicolo Campo/Imago/Panoramic - DR

l’acquisition ne manquaient pas. L’ancienne idole Gianluca

Vialli s’était positionnée. Mais il est décédé le janvier. Un
membre de la famille royale du Qatar avait aussi marqué son
intérêt. Sans succès. Massimo Ferrero a tenu à garder son
bien à chaque fois. La possible faillite de la Sampdoria pour-
rait rappeler la rétrogradation administrative de Parme en Les ultras ont déposé une tête de cochon devant le siège du club.

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 LE BRIEF

BARBORA KREJCIKOVA, DEMI-FINALE

Out. Krejcikova lève les bras sans quitter la marque des yeux. Après plus de trois
heures, la Tchèque est toute à sa joie d’avoir éteint son adversaire, Maria Sakkari.
Mais l’arbitre descend pour vérifier la marque, qu’il donne bonne alors que le
Hawk-Eye la voit, comme tout le monde,
dehors. Comment passer d’une finale en
Grand Chelem à l’enfer de rejouer la balle la
plus importante de sa carrière, qu’elle perd.

Batailles
Avant de gagner la partie cinq points plus tard.

DOMINIQUE BEDEL, e TOUR

Cette année-là, le e tour entre Dominique
Bedel et le Polonais Wojtek Fibak vire au cir-
en lignes MARTINA HINGIS,
FINALE
que. Le Français pense mener deux sets à rien On ignore si la WTA et les - , - . Tout roule en finale pour
après un passing. L’arbitre, André Vanderpol, Martina Hingis contre Steffi Graf.
n’a pas entendu son juge de ligne hurler
tournois du Grand Chelem Mais la Suissesse se crispe après
« faute » et a annoncé le score. Le Polonais suivront, mais l’ATP se l’un de ses retours annoncé faute.
râle au filet. « Le juge-arbitre nous a proposé L’arbitre de chaise, Anne Lasserre,
de rejouer le point, se rappelle Dominique
passera des juges de ligne et sa juge de ligne étant bien en
Bedel, qui perd le match. Le public était dès . Une révolution peine de trouver la marque, la
révolté. Ça a duré au moins une demi-heure. » numéro un mondiale fait le boulot
Le malheureux arbitre sera retrouvé hagard qui aurait privé le tournoi à leur place. Sacrilège, elle tra-
dans les rues de Nice quelques semaines plus de Roland-Garros verse le terrain et pointe un
tard, avant de soigner sa dépression. impact putatif avec sa raquette.
de quelques drames. Son adversaire n’en revient pas et
PAR FLORENT OUMEHDI le stade, chauffé à blanc, prend en
grippe la jeune femme de ans,
qui s’incline en trois sets.

ANDERS JÄRRYD
ET STEFAN EDBERG,
FINALE
Imaginez-vous sauvant une balle de
match au cinquième set (à - )
d’une finale de Roland-Garros…
avant que le juge de ligne ne revien-
ne sur sa décision et vous crucifie
d’une double faute après plusieurs
Nicolas Luttiau/L’Équipe - L’Équipe

échanges. C’est ce qui est arrivé à

Anders Järryd et Stefan Edberg con-
tre Tomas Smid et John Fitzgerald en
. Et les cris de Järryd, coupable
de cette vilaine double faute annon-
cée à la bourre, n’y changeront rien.

18
 LE BRIEF

LE BEAU GESTE

Le plongeon de Vinaya Habosi

Équilibre et élégance dans l’exécution : Vinaya Habosi, ans, a réalisé le plongeon parfait, samedi dernier,
face à l’Aviron Bayonnais. Après un renversement rapide du jeu, le Fidjien a récupéré le ballon en bout
de ligne, a accéléré et s’est projeté, malgré le retour du défenseur Peyo Muscarditz. La vitesse, l’alignement
et la stabilité du joueur lui permettent de s’envoler à plus d’un mètre du sol. Avec ce second essai personnel
dans le match, l’ailier du Racing a contribué à la large victoire de son équipe ( - ). l ENORA NICOLAS
Julien Poupart

19
 CHRONIQUE

PAR DAVID SQUIRES

Issu de la culture fanzine, le dessinateur anglais David Squires croque chaque semaine l’actualité de la Premier League pour « The Guardian ».
Il travaille aussi pour le magazine allemand « Freunde » et a publié plusieurs ouvrages, dont une « Histoire illustrée du football » sortie en France.

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 ENTRETIEN

« Je suis un sportif
assez bon pour
savoir ce qu’est un
très bon sportif »

F
« Air » raconte comment Nike, en , a séduit le jeune Michael Jordan,
qui préfère Adidas. Son réalisateur, BEN AFFLECK, se défend d’avoir tourné une ode
capitaliste et raconte sa première paire de Jordan, son amour pour les équipes de
Boston et révèle pourquoi il a refusé de porter une casquette des New York Yankees.

in mars à Beverly Hills. Ben Affleck
arrive très en retard et de très bonne
humeur pour la séance photo
express organisée dans un palace
local. Le deuxième rendez-vous
d’une journée de promotion chargée
pour son cinquième film en tant que
réalisateur, Air (le mai sur Prime
Video) récit réussi de la quête de
Nike pour séduire Michael Jordan,
qui préférait Adidas, avec dialogues
plein d’esprit, bande-son des
années et acteurs première
classe (Matt Damon, Viola Davis,
Jason Bateman, Chris Tucker et Ben
Affleck lui-même dans le rôle de
Phil Knight, le fondateur de la mar-
que). Quelques décorations et accessoires célébrant les
équipes professionnelles de sa ville natale, Boston, l’atten-
dent dans la suite. Ben Affleck salue l’effort et apprécie parti-
culièrement une veste des Celtics qu’il aurait bien gardée
avec lui en repartant. Puisqu’il parle à des Français, il évoque
Victor Wembanyama. « Vous avez un futur numéro de la draft
avec lui. Il peut devenir un meilleur Kevin Durant », suggère-
t-il avant de déclarer son amour pour Paris et de s’essayer à
quelques mots, y compris des gros, en français.
On retrouve le scénariste oscarisé pour Will Hunting deux
semaines plus tard sur Zoom pour discuter du film et de son
rapport au sport, passion commune à de nombreux acteurs
de Boston. D’ailleurs, Artists Equity, la société de production
qu’il a fondée avec son meilleur ami Matt Damon, annonce
déjà un film sur Anthony Robles, un lutteur né avec une seule
jambe qui a gagné le Championnat universitaire (des moins
de kilos en ), « une très belle histoire ».
Vous aviez ans quand Michael Jordan a été drafté
en . Quel souvenir en gardez-vous ?
J’étais fan de l’équipe de ma ville, les Boston Celtics, et ils ont
gagné le Championnat cette année-là. Je suivais aussi
Patrick Ewing, qui était une star à Georgetown et qui avait
joué la finale NCAA contre Michael Jordan quand North Caro-
lina a gagné le Final Four en . Ewing avait fréquenté mon
lycée et il vivait en bas de ma rue. C’était un héros local. Donc
j’ai vu Jordan marquer le tir de la victoire à cause de lui. Mais
j’étais un gamin et je n’avais aucun moyen de discerner qui
serait un joueur spécial ou non. Je ne saurais pas vous dire le
moment où j’ai compris à quel point il était immense, c’est
devenu évident sur plusieurs années.

22
PAR LOÏC PIALAT,
À LOS ANGELES
(ÉTATS-UNIS)

PHOTOS XAVIER
DE NAUW/L’ÉQUIPE

23
 ENTRETIEN
Et vous portiez quelles baskets à l’époque ?
J’ai demandé à ma mère quelques-uns de ses albums photo
et j’ai trouvé une image de mon frère et moi, fin -début
, qui portions des Jordan. Mais avant cela – et je l’ai mis
dans le film –, je me souvenais de la popularité d’Adidas. Les
gamins qui voulaient devenir breakdancers ou rappeurs
étaient attirés par la marque et ses survêtements. Nike était
perçu comme une marque pour quadragénaires, un truc
d’hippies de la Côte ouest, une société avec du succès mais
dans la course à pied, pas le basketball. Et je me rappelle aus-
si de la transition vers Nike. Je me souviens distinctement
qu’Adidas a arrêté d’être cool et Nike a commencé à le devenir
pour les adolescents dans les grandes villes d’Amérique.
Comment ?
J’allais dans une école où la moitié des élèves étaient des
Africains-Américains. Ils étaient les garçons à qui vous vou-
liez ressembler. C’était une sorte de microcosme pour la
façon dont la culture, le style ou la musique marchent en
Amérique, souvent initiés par des Afro-Américains, le plus
souvent en milieu urbain, avant de devenir grand public.
Aujourd’hui, le rap fait partie de la pop music, par exemple.
C’est différent de l’époque d’Elvis Presley où des artistes
noirs créaient de la musique, Elvis la reproduisait et c’est lui
qui avait du succès. La contribution des Noirs à la culture
américaine, dans la musique, la mode, est plus reconnue
qu’il y a cinquante ans. Je me souviens que lorsque les
gamins afro-américains du quartier portaient une tenue par-
ticulière ou suivaient une certaine équipe professionnelle,
c’est ce qui devenait le truc cool pour tout le monde. J’en ai
parlé avec ma femme (Jennifer Lopez) qui a grandi dans une
grande ville elle aussi, et qui connaît très bien la mode, la
musique et la culture. Elle a confirmé mon expérience.
« Air » parle finalement davantage de la culture
américaine que de sport...
Je dirais que la culture est notre exportation la plus impor-
tante aujourd’hui. On ne fabrique plus rien aux États-Unis. Et
l’influence de la culture afro-américaine aux US a grandi.
Deloris Jordan (la mère de Michael Jordan incarnée par Viola
Davis) représente une génération qui a dit qu’elle méritait
d’être récompensée pour sa contribution à la culture. Le film
a parfois été décrié comme une célébration du capitalisme et
je crois que c’est une vision délibérément étroite. C’est plutôt
une célébration de ceux qui ont été marginalisés et traités
injustement dans les paramètres du capitalisme, dans ce cas
précis à cause du racisme.
En se concentrant sur Nike, « Air » n’aborde pas le
sport ou la vie de Michael Jordan de façon frontale.
« LA CULTURE EST NOTRE EXPORTATION
LA PLUS IMPORTANTE. ON NE FABRIQUE
PLUS RIEN AUX ÉTATS-UNIS »
24
Vous pensez que le cinéma peut créer les mêmes
émotions que le sport ?
Le cinéma, à son meilleur, émeut les gens et nous permet de
projeter nos propres vies à travers le prisme du film que l’on
regarde, à condition de créer des connexions avec les per-
sonnages. Le sport est aussi très puissant. Mais c’est un effet
différent, ancré dans l’idée de succès. Je ne connais pas per-
sonnellement de basketteur. J’imagine que la majorité des
Français n’ont pas non plus des connexions personnelles
avec les footballeurs qu’ils idolâtrent et, pourtant, les gens
ressentent une connexion incroyable avec les équipes qu’ils
soutiennent. Ces équipes signifient quelque chose pour
nous. Mais pas parce qu’on connaît les joueurs. La plupart du
temps, ils ne sont même pas originaires de la ville pour
laquelle ils jouent. Ils n’y ont pas grandi. C’est différent lors
de la Coupe du monde parce que les joueurs sont français par
exemple, mais, dans les ligues professionnelles, ils repré-
sentent souvent un lieu dont ils ne viennent pas. Et, par pro-
curation, le supporter se sent vainqueur quand ils gagnent.
Dans ce sens, le sport est plus puissant que le cinéma. Mais
les films font un travail plus intéressant, plus nuancé, plus
complexe, entre le roman et le sport, sur les émotions,
au-delà de gagner ou perdre, la base binaire du sport.
Le film est coproduit par Peter Guber, propriétaire des
Golden State Warriors. Vous avez tourné quelques
semaines après le titre de Golden State gagné contre
vos Celtics lors de la finale ( - ). Tout s’est bien
passé avec lui ?
C’est un type adorable ! On a grandi dans le même coin à Bos-
ton. Il a toujours l’accent, d’ailleurs. Cela m’a surpris. Je pen-
sais que l’accent aurait disparu depuis longtemps, remplacé
par le ton sophistiqué d’un riche producteur de Los Angeles,
propriétaire d’une franchise. Mais voilà ce que je peux vous
dire sur Peter : mon fils idolâtre Stephen Curry. Il l’obsède.
C’est dur de trouver les mots pour décrire à quel point. Peter
nous a donné des billets pour un match et a demandé à Steph
de signer un maillot. Je crois que c’est le cadeau le plus
important que l’on ne nous ait jamais fait. Je lui en serai
reconnaissant à jamais. Peter nous a beaucoup aidés égale-
ment pour obtenir des accès en NBA pour le film. Ce n’est pas
un hasard si c’est lui qui acheté l’idée originale à l’auteur puis
l’a vendue à Skydance Media (une société de production) qui
nous a ensuite présenté le projet.
Et cela vous intéresserait d’avoir des parts dans une
franchise comme Peter Guber, Will Ferrell (LAFC) ou
Matthew McConaughey (Austin FC) ?
J’en ai eu l’occasion. On avait proposé à Matt (Damon) et moi-
même de devenir de petits actionnaires d’une équipe à
laquelle je tiens énormément. Je pourrais
prétendre que j’ai refusé l’offre mais ça ne
s’est pas fait surtout parce que ça repré-
sentait un peu trop d’argent. Nous ne pou-
vions pas nous le permettre ! J’ai travaillé
avec le réalisateur John Frankenheimer il y
a longtemps (Piège fatal, ) et il m’a
raconté que, gamin, à New York, il vénérait
Joe DiMaggio (une légende du baseball et
Le comédien américain estime
que le sport est très puissant car
il crée une « connexion incroyable »
entre le supporter et son équipe.
 ENTRETIEN
des Yankees). Il l’a rencontré plus tard, quand DiMaggio tour-
nait une publicité pour du café sur un plateau à côté du sien.
Je lui ai demandé ce que ça lui avait fait. Il m’a répondu qu’il
en avait tiré une bonne leçon : ne jamais rencontrer ses
héros ! (Sourire.) Je me demande aussi à quel point posséder
une équipe avec laquelle vous avez une connexion émotion-
nelle pourrait briser le fantasme, ou le rendre plus ordinaire,
plus banal, plus réel. Et puis, par expérience, je me dis que si
l’équipe perd, la presse dira sûrement que c’est de ma faute !
Le réalisateur David Fincher raconte que le tournage
de « Gone Girl » ( ) a été arrêté plusieurs jours
parce que vous refusiez de porter une casquette des
New York Yankees (ennemis historiques des Boston
Red Sox) avant de trouver un compromis avec une
casquette des New York Mets. C’est vrai ?
David est un fieffé menteur avec un grand sens de l’exagéra-
tion, en particulier quand il a l’occasion de m’embêter. Il aime
rendre cette anecdote toujours plus absurde pour voir si la
presse publiera sans esprit critique une histoire totalement
folle. L’idée qu’on arrêterait le tournage pendant une semai-
ne parce que j’ai refusé de porter une casquette des Yankees
est délirante ! Il y a une scène où mon personnage achète une
casquette à l’aéroport et David voulait que ce soit une cas-
quette des Yankees. J’ai dit que je ne pensais pas que c’était
26
une bonne idée. La vérité, c’est que non seulement je ne vou-
lais pas porter la casquette du rival de l’équipe de mon enfan-
ce mais aussi que l’image aurait pu détourner l’attention du
spectateur parce que, dans l’inconscient populaire, je suis
associé aux Red Sox. Je l’ai expliqué à David. La conversation
a probablement duré vingt minutes. Je suis très ami avec
David. Je l’adore. C’est un réalisateur brillant. Travailler avec
lui restera l’une des meilleures expériences de ma vie. Je
ferais n’importe quoi pour lui. À part, peut-être, porter une
casquette des Yankees ! Tout cela l’a amusé. Il me considérait
comme une personne raisonnable et, au départ, il a cru à un
caprice d’acteur qu’il n’avait pas vu venir. Mais, une fois que
j’ai expliqué pourquoi c’était sans doute mieux pour le film,
plutôt qu’évoquer mes sentiments, il a compris. Donc, non, il
n’y a pas eu de retard sur le tournage. Mais je ne devrais peut-
être pas détruire le mythe. Parfois, il ne faut pas laisser la
vérité se mettre sur la route d’une bonne histoire.
Quel est votre meilleur souvenir de supporter ?
En , quand les Red Sox ont remporté les World Series. Ils
n’avaient pas gagné depuis près d’un siècle ( ). On croyait
qu’ils étaient maudits ! Ils avaient perdu l’année d’avant (con-
tre les Yankees, l’ennemi juré, - en finale de l’American Lea-
gue) et quand j’étais gamin en (défaite lors des World
Series face aux New York Mets). C’était déchirant. Alors, ,
c’est probablement le moment le plus intense pour
moi. Ça voulait vraiment dire quelque chose que les
Red Sox réussissent à gagner parce que c’était com-
me si Dieu elle-même (sic) empêchait que cela arri-
ve. Et j’avais fini par intérioriser cette croyance. Je
me rappelle que j’étais effondré quand ils ont perdu
en . En , du coup, je me suis vraiment auto-
risé un niveau inapproprié de satisfaction après
avoir gagné un match de baseball auquel je n’avais
pas participé ! Mais je connaissais des gars dans
l’équipe. À l’époque, j’étais devenu un acteur célèbre
et célèbre aussi pour aimer les Red Sox. Je connais-
sais les propriétaires et j’ai pu rencontrer les
joueurs. C’était une expérience formidable. J’ai
tourné mon premier film, Gone Baby Gone, en ,
pendant l’été. J’étais stressé. Je travaillais très dur.
C’était un stress permanent mais je me rappelle de
la joie que j’avais à regarder chaque jour les mat-
ches des Red Sox, en particulier Manny Ramirez et
David Ortiz, qui ont dû frapper home runs à eux
deux cette saison-là. Je les ai intégrés dans les
Allen Berezovsky/Getty Images - Ana Carballosa/Amazon Content Services LLC
remerciements au générique parce que les voir
gagner des matches m’a aidé. C’étaient sans doute
mes seuls moments de paix dans le stress de mon
premier film (les Red Sox ont gagné les World Series
contre les Colorado Rockies à la fin de la saison).
Le décembre dernier, Ben Affleck et son fils Samuel (à g.)
– fan du meneur des Warriors Stephen Curry – ont assisté
à la victoire des Celtics face aux Lakers ( - ). Dans son film
« Air », l’acteur-réalisateur (ci-contre) incarne le célèbre
homme d’affaires Phil Knight, fondateur de la marque Nike.
 « Air », dont l’une des avant-premières s’est tenue ici en mars à Los Angeles, est disponible en France depuis le
Les Celtics sont en play-offs NBA. Vous croyez
au titre ?
Ils sont bons cette année (mercredi, au moment de notre bou-
clage Boston était en mauvaise posture dans sa série, mené -
par les Philadelphia Sixers au e tour, avec un sixième match à
jouer à Philadephie jeudi) ! Je les ai vus à Los Angeles plus tôt
dans la saison. Je suis optimiste. Mais, quand j’étais enfant à
Boston, les équipes professionnelles de la ville étaient mau-
vaises. Les Patriots étaient affreux. Les Celtics aussi, à la fin
des années . Les Red Sox perdaient tout le temps. On
était une sorte de challenger perpétuel qui n’arrivait jamais
à ?gagner. Être un fan de sport m’a appris à faire face à
l’adversité et à accepter le fait qu’on ne gagnerait peut-être
jamais et qu’il y avait une forme de noblesse, de grâce, là-de-
dans. Et puis, toutes les équipes ont décollé en même temps.
Elles étaient toutes en finale en (les Celtics ont gagné le
titre NBA, les Patriots, eux, ont perdu le Super Bowl contre les
Chicago Bears et les Red Sox se sont inclinés lors des World
Series contre les New York Mets). Mais toutes ces années diffi-
ciles m’ont appris à ne jamais trop verser dans l’optimisme
parce que la déception guette. Alors, j’essaie d’avoir une
approche réaliste, un peu méfiante peut-être. Je ne veux pas
être trop confiant.
Tom Brady (quarterback de New
England de à ) a pris sa
retraite sportive. Vous vous
connaissez bien. Quand allez-vous
l’engager dans l’un de vos films ?
Dès qu’il me dit qu’il est partant ! Il a déjà eu
du succès avec un film dans lequel il ne joue
mai sur la plateforme Prime Video.
pas, Tom Brady à tout prix (sorti début ). Son histoire est
formidable. Ce serait forcément intéressant de raconter
e
l’expérience d’un gars drafté aux alentours de la position
qui n’était pas sûr d’avoir une carrière, qui a débuté comme
doublure de Drew Bledsoe, est devenu titulaire en play-offs
quand Bledsoe s’est blessé, a gagné le Super Bowl, puis plus
de Super Bowl que n’importe quel autre joueur et qui va res-
ter comme le meilleur quarterback de tous les temps. C’est
une sacrée bonne histoire !
On se demande bien qui pourrait la filmer…
J’adorerais. Mais j’ai appris dans ma carrière qu’il fallait
trouver la bonne approche pour une histoire. La vie des gens
ne se raconte pas toujours facilement dans un film de deux
heures. Je crois que l’un des dons de Tom, si vous étudiez son
cerveau, ce qui en fait un géant à mon avis, c’est qu’à deux
minutes de la fin d’un Super Bowl, quand le monde entier est
tendu et anxieux, ce qui peut vous inhiber, lui donnait
l’impression d’être relâché. Un peu comme le gars de Free
Solo (Alex Honnold, Oscar du meilleur documentaire en ). Il
n’a pas peur et c’est pour cela qu’il peut escalader ces gigan-
tesques murs de pierre sans craindre pour sa vie. Ce qui fait
« ÊTRE UN FAN DE SPORT M’A APPRIS
À ACCEPTER LE FAIT QU’ON NE
GAGNERAIT PEUT-ÊTRE JAMAIS... »
27
 ENTRETIEN
« JORDAN ÉTAIT UN COMPÉTITEUR FÉROCE.
SON BESOIN COMPULSIF DE GAGNER, OU
CE QUI LE POUSSE À VOULOIR DOMINER,
NE DOIT PAS ÊTRE FACILE À PORTER »
de Brady un être à part, c’est ce calme intérieur et cette certi-
tude que tout va bien se passer.
Un peu comme Michael Jordan, non ?
Michael Jordan était un compétiteur encore plus féroce. Son
acharnement, son besoin compulsif de gagner, ou ce qui à
l’intérieur le pousse à vouloir dominer, ne doit pas être facile
à porter. Je voulais y faire allusion dans le film. Quand sa
mère anticipe qu’il sera non seulement bon mais qu’elle per-
çoit aussi le fardeau que cela peut représenter.
Vous n’avez pas voulu le montrer directement dans
« Air ». Selon vous, il est tellement iconique que
n’importe acteur dans son rôle ferait sortir le
spectateur du film. Comment s’est donc passée
votre rencontre ?
Vous sentez quelque chose juste en vous asseyant avec lui. Il
est intimidant. Pas parce qu’il est grand et fort ou qu’il fait
peur. C’est une présence, que vous ressentez et que tout le
monde expérimente, je crois. Oui, ça vient en partie du fait
que vous êtes face à un athlète unique avec tous les souvenirs
qui l’accompagnent. Quand Michael Jordan parle, il n’y a pas
de compromis possible. Quand il m’a dit que Viola Davis
devait jouer sa mère, c’était très en phase avec qui il est,
quelqu’un qui n’attend que le meilleur. « Qui va jouer ma
mère ? La plus grande actrice du monde. Question suivante. »
(Rires.) Quand vous voyez le monde comme cela, tout est plus
simple. « Que va-t-on faire ? On va gagner et battre tout le
monde et être les plus grands. Ah, OK. J’imagine que c’est la
marche à suivre alors. » (Rires.)
Vous avez joué des quarterbacks au début de votre
carrière. Vous avez incarné un entraîneur de basket
récemment dans « The Way Back ». Mais vous dites
que vous n’êtes pas un très bon athlète…
Disons que je suis un sportif assez bon pour savoir ce qu’est
un très bon sportif. Je me souviens très bien du moment où
j’ai réalisé que je n’allais pas devenir sportif professionnel. Si
je ne suis pas le meilleur basketteur dans cette équipe de dix
gars, je ne vais pas probablement pas devenir professionnel !
Beaucoup de jeunes gens nourrissent ce rêve, en grandis-
sant comme fan de sport. C’est naturel. Les sportifs sont
magnifiques, leur métier est spectaculaire. Mais après, il
faut vivre avec le fait que vous n’êtes peut-être pas assez
doué. C’est un peu comme Mozart avec Salieri, que j’ai tou-
jours trouvé beau et tragique. Il est assez brillant pour com-
prendre que Mozart est infiniment plus doué. Alors je ne suis
pas le deuxième meilleur joueur de basket au monde, très
28
loin de là, mais je savais que ce
n’était pas au programme pour
moi. Et je vois des gamins vraiment
spéciaux qui eux-mêmes n’y arri-
vent pas toujours. Le sport de haut
niveau est tellement compétitif. Il y
a quelque chose de tragique aux
racines du sport. Parce qu’il susci-
te des rêves mais les cœurs brisés
sont plus nombreux que les rêves
devenus réalité. Le sport vous met
face à ce que vous avez dans le ventre. Si vous voulez progres-
ser, il faudra beaucoup de travail et de détermination. Cer-
tains l’ont, d’autres se disent : « OK, je ne veux pas investir
autant pour m’améliorer. » Je trouve que c’est une bonne
métaphore pour les réalités de la vie.
Contrairement à beaucoup d’acteurs, vous ne jouez
pas au golf. Vous l’avez comparé à la meth (une drogue)
à cause de l’addiction qu’il suscite.
Je choisis délibérément de ne pas en faire. Parce que je l’ai vu
dévorer la vie d’amis à moi, que je n’ai jamais revus. Ils me
disent qu’ils partent jouer pour le week-end et je ne les croise
plus pendant trente ans. Je joue au basket avec mon fils
maintenant. Et je me rappelle le jour où Matt Damon a battu
son père pour la première fois dans un match de basket. C’est
le sport qu’on pratiquait le plus ensemble, enfants. Je me
souviens à quel point ça comptait pour lui. C’est l’un des trucs
les plus importants qu’il lui soit arrivé. Je vous garantis qu’il
s’en souvient encore.
Quel âge avait-il ?
Il devait avoir , ans. Mon fils, lui, a ans et il aime jouer
contre moi. Alors, j’ai été confronté à cette question que l’on
se pose en tant que père. Je le laisse gagner ou pas ? Je ne
veux pas être un père horrible. Je veux le soutenir. Je l’aime...
Mais j’ai décidé que je n’allais pas le laisser gagner. Je lui ai
dit : « Quand tu me battras – parce que tu vas me battre, ce
jour arrivera –, tu l’auras mérité. Et ce sera un sentiment
spectaculaire. Parce que tu auras perdu encore et encore et
encore contre moi, et parce que tu vas t’entraîner et travailler
jusqu’au jour où tu me battras et où tu deviendras tellement
meilleur que moi que tu te demanderas comment ton père a
pu gagner au basketball contre toi. » C’est frustrant pour lui.
Il a très envie de me battre. Mais c’est impossible. Il est trop
petit. Je mesure , m. Il est impatient. Il veut toujours qu’on
joue. Un match et encore un autre et encore un autre. Mais j’ai
remarqué que ce désir sert de catalyseur à sa progression. Il
a travaillé son shoot à trois points. Il sait qu’il faut qu’il soit
loin pour que je ne contre pas son tir. Et il est meilleur main-
tenant. Cela rend ses objectifs authentiques. Sinon, c’est un
peu tricher. Et si je n’avais pas vu cette relation entre Matt et
son père, je suis certain que je l’aurais laissé gagner. Dans le
jardin ou sur un terrain dans le parc, ce moment où vous arri-
vez à onze points, en face-à-face, quand votre père n’en a que
neuf, c’est emblématique de tellement d’autres choses. Être
meilleur que son père, cet homme qui représente ce qu’un
adulte doit être, ça renvoie à tellement de moments impor-
tants dans votre développement. » l LOÏC PIALAT
À ans, le fan des Celtics ne
veut pas faire de cadeau à son
fils sur un terrain de basket :
« J’ai décidé que je n’allais pas
le laisser gagner. »
 PAR
FLORENT DABADIE,
À TOKYO (JAPON)

PHOTOS
AYAKA SHIDA/
L’ÉQUIPE

30
 R E P O R TA G E

FRENCH
TOUCHE
AU JAPON
Médaillés aux Jeux de Tokyo puis aux Championnats du monde du Caire
l’été dernier, les escrimeurs japonais démontrent une belle progression,
notamment au sabre, sous l’impulsion du coach français Jérôme Guth.

31
 R E P O R TA G E

J
Vice-championne d’Asie à ans, Misaki Emura a dû attendre huit saisons et l’arrivée du Français Jérôme Guth, qui lui donne
ici la leçon, à la tête du sabre japonais, pour concrétiser au plus haut niveau planétaire et décrocher le titre mondial.

érôme Guth nous accueille au Centre olym-
pique un matin de printemps à Tokyo,
accompagné de sa protégée, Misaki Emura,
ans, championne du monde en titre de
sabre. En marchant, elle raconte dans un
sourire radieux l’instant où elle a changé de
dimension : « Aux Championnats du monde
(au Caire, en juillet ), Jérôme m’avait
donné comme consigne de prendre du plai-
sir dans chaque match. Peu importait le
résultat. De montrer à mes adversaires l’étendue de ma
panoplie. C’était le jour et la nuit avec mon ancien coach sud-
coréen, Lee Wook-jae, qui me donnait l’ordre de mourir sur la
piste. » Sacrée individuellement – seulement le deuxième
titre mondial japonais de l’histoire après le fleurettiste Yuki
Ota en –, la jeune femme décrochait ensuite la médaille
de bronze par équipes. À peine six mois après sa prise de
fonction, la méthode Guth faisait déjà des miracles.
Guth et Emura nous précèdent à l’intérieur de cet Insep nip-
pon, dans la banlieue nord de Tokyo. Le tout nouveau bastion
de l’escrime japonaise est conçu à la pointe du confort et de la
technologie : « Sans doute les plus belles installations au
monde », s’enthousiasme l’Alsacien. Cantine diététique,
bains japonais luxueux, cryothérapie et salle de fitness XXL,
et une immense salle d’armes dotée d’écrans géants pour
l’analyse vidéo.
L’escrime japonaise a mis du temps à se développer. Après
ses premiers Jeux, à Helsinki en , elle attendra plus d’un
demi-siècle avant sa première médaille olympique : l’argent
au fleuret masculin individuel à Pékin en . Le héros, Yuki
Ota, chouchouté par la Fédération de nombreuses années
comme l’unique espoir du pays, devient vice-champion olym-
pique. Beau gosse, il s’exprime bien et devient vite un phéno-
mène médiatique. Dans la foulée de son exploit, le Comité
olympique débloque plus de fonds pour l’escrime. La Fédéra-
tion investit cette manne en engageant encore plus de maî-
tres d’armes étrangers : russes, ukrainiens, sud-coréens,
puis français. L’élite décolle, mais le nombre de licenciés ne
suit pas. Seulement , contre en France et, sur-
tout, face aux pratiquants de kendo, le sport d’épée
enseigné à l’école, héritier de la culture samouraï. « Il ne faut
pas se le cacher, le vecteur de croissance de notre sport, c’est
l’équipe nationale », raconte Hiroshi Hashimoto, ans, le
coach assistant le plus expérimenté du staff de Jérôme Guth.
Devenu président de la Fédération japonaise à l’issue de sa
carrière, Yuki Ota favorise ses anciennes amours et concen-
tre le budget dans le fleuret masculin, sans succès. Ota parti,
les investissements et les forces des trois armes – fleuret,
épée, sabre – se rééquilibrent. Aux Jeux de Tokyo, en ,
l’équipe d’épée masculine réalise l’exploit de décrocher la
première médaille d’or olympique de l’histoire de l’escrime
japonaise, en battant en quarts de finale les triples tenants

32
Après avoir coaché le meilleur sabreur japonais Kaito Streets (à gauche) pendant une dizaine d’années en université américaine,
Jérôme Guth (à droite) est devenu l’entraîneur national nippon de cette arme au printemps
du titre français. Les quatre mousquetaires font la une des
journaux, leur sport n’est plus l’affaire d’un seul talent et
gagne le respect des autres disciplines. Des médailles arri-
vent aussi dans les catégories jeunes.
En cet été , Jérôme Guth a le blues devant sa télévision.
Sans la pandémie de Covid- , il aurait dû être aux Jeux, à
Tokyo, avec l’équipe japonaise. Il prépare leur meilleur
sabreur, l’Américano-Japonais Kaito Streets, depuis dix ans à
Penn State University. Quand Kaito choisit en de repré-
senter le Japon en vue des Jeux, Guth l’accompagne chaque
saison sur les tournois internationaux. C’est là que se nouent
les premiers contacts avec la Fédération japonaise. Mais
Guth n’obtient finalement pas d’accréditation pour les JO à
cause des mesures anti-Covid. Il ne prendra ses fonctions
L’ÉLITE DÉCOLLE, MAIS PAS
LE NOMBRE DE LICENCIÉS,
QUI RESTE SIX FOIS MOINDRE
QUE CELUI DU KENDO
.
d’entraîneur national du sabre qu’au printemps .
D’entrée, la vingtaine de tireurs et tireuses dont il s’occupe
débarque au SUC de Strasbourg pour un stage inédit de trois
mois. Dès le début, se souvient son assistant Hashimoto, il
change les habitudes : « Jérôme a fait parler le staff et les ath-
lètes, nous nous sommes tous sentis revalorisés. » Les sept
années sous la main de fer du Sud-Coréen Lee Wook-jae ont
laissé des traumatismes. Le prestige de la tradition française
a servi : « L’escrime japonaise s’est développée historique-
ment sous l’influence française, le vocabulaire de notre sport
est toujours français (la langue officielle), ce n’est pas rien,
témoigne Hashimoto. Jérôme apporte beaucoup de subtilité,
de plaisir. Et il est méticuleux. Il nous demande de nous
accrocher, d’avoir plusieurs stratégies sur la piste. Il apporte
ruse et intelligence. » Son staff est sous le charme. Kaito
Streets, son tireur depuis plus de dix ans, interprète à l’occa-
sion : « Jérôme a eu un impact immédiat. On a beaucoup de
jeunes et l’objectif premier sont les JO de Paris, mais, si on
fait les choses bien, on sera au top à Los Angeles (en
Guth, ans, a désormais sous sa responsabilité quinze
). »
sabreuses et autant de sabreurs. Il habite à quelques minu-
tes de trottinette électrique du centre d’entraînement, où il
arrive tôt le matin et qu’il quitte souvent après heures. « Le
sabre par équipes ne s’est jamais qualifié pour les Jeux, sauf
à Tokyo (en tant que pays organisateur). Ma priorité est
d’envoyer les deux équipes à Paris. Nos adversaires des qua-
33
 R E P O R TA G E

Lors des entraînements collectifs dans

la salle d’armes ultramoderne au nord
de Tokyo, Jérôme Guth s’attache
à inculquer à ses élèves l’efficacité
du geste, tout en développant la tactique.

34
Sacrée championne du monde de sabre l’été
dernier (à gauche), Misaki Emura, première
escrimeuse pro au Japon, tient un rôle important
dans l’essor de l’escrime dans son pays.

lifications de la zone Asie sont coriaces. La

Corée est presque intouchable et on doit
battre l’Iran, la Chine... » Avec Streets et
Emura, il compte dans chaque équipe deux
sabreurs talentueux et fidèles. Mais ne tarit
pas d’éloges sur les autres : « Les filles
peuvent devenir les meilleures au monde,
viser l’or en équipe et en individuel. » Fin
avril, au Grand Prix de Séoul, première éta-
pe qualificative pour Paris , Misaki
Emura a confirmé son niveau mondial avec
une médaille de bronze.
Pourtant, malgré ces bons résultats, la
pérennité du système économique inquiè-
te. Beaucoup de grands sports japonais
comme le judo, le tennis ou le football fémi-
nin connaissent aussi des difficultés. Le
gouvernement n’a jamais investi dans la
diplomatie par le sport, le Comité olympi-
que n’offre que des subsides modestes et
les grandes entreprises ne sont plus des
mécènes inconditionnels.
Misaki Emura est devenue il y a un an la pre-
mière escrimeuse professionnelle au
Japon. C’est elle qui pourrait débloquer la
situation. Elle a fait le choix, rarissime ici,
d’arrêter ses études avant le lycée, afin
d’intégrer la cellule de sport-études de cet
Insep japonais. Espoir de médaille aux Jeux
de Tokyo, elle y a connu l’une des plus gran-
des déceptions de sa carrière, une défaite
en seizièmes de finale qui a provoqué chez
elle un burnout. Jérôme Guth l’a sauvée :
« Je pensais être une bonne tireuse (elle a
été vice-championne d’Asie en , à ans)
et il m’a montré toutes les choses que je ne
savais pas encore ; et, comme je suis perfectionniste, il m’a image. Sur la piste, elle enchaîne les fentes avec une explosi-
redonné ma motivation. » Guth est dithyrambique : « Misaki vité impressionnante. « Sur cinq touches, elle pourrait rivali-
n’a pas de haut et de bas, sa constance est impressionnan- ser avec les garçons, c’est un talent pur », explique Guth
te. » Elle semble aujourd’hui plus extravertie, en témoignent après une leçon de trente minutes. Le plan de développe-
son débardeur pourpre et sa crinière blonde. Elle soigne son ment passe aussi par l’équipe : « Je ne suis pas du genre à
donner des conseils, concède Misaki Emura, mais je sais que
les autres (équipières) me regardent. » Si l’épée masculine,
encore troisième par équipes lors des Mondiaux , attire

« LES FILLES PEUVENT toujours plus les médias japonais avec leur capitaine star
Kazuyasu Minobe, les articles sur Misaki Emura fleurissent

DEVENIR LES MEILLEURES de plus en plus dans les magazines et les quotidiens sportifs
nationaux.

AU MONDE »
Fin d’une longue journée de travail. Jérôme Guth avale un bol
de nouilles dans la rue. Puis disparaît au coin d’une rue du
Jérôme Guth, à propos quartier populaire d’Akabane. Rendez-vous dans un an, à
des sabreuses japonaises qu’il entraîne Paris, sous la verrière du Grand Palais. l FLORENT DABADIE

35
 Benjamin Samat, ans, se rêvait footballeur
PAR professionnel ; il est devenu l’une des stars de l’émission
ANNE-SOPHIE « Les Marseillais », sur W .
BOURDET

PHOTOS ROBERTO
FRANKENBERG/
L’ÉQUIPE

36
LES
ANGES Patrick Robert/W9
 PORTRAITS

DE LA
LUCARNE
« Les Marseillais », « Secret Story »,
« Love Island »... La téléréalité regorge
de candidats recrutés sur les pelouses
ou les bancs des centres de formation
du foot français. Des relations
de bon voisinage, voire plus si affinités,
dont chacun sort gagnant.
37

C
omme beaucoup de jeunes de leur âge, et com-
me sûrement leurs enfants après eux, ils se sont
rêvés champions d’Europe, du monde, en très
grand en une de L’Équipe ou même en tout petit
dans la colonne transferts du journal local. Ils se
sont vus footballeurs professionnels sur Canal+
et sont finalement devenus Princes de l’amour
sur W . Erreur d’aiguillage, déviation assumée, voie de gara-
ge, il y a tant à raconter sur ces itinéraires bis qui les ont
menés vers ces villas aussi dorées que télésurveillées. Idole
des jeunes téléspectateurs du fameux programme les Mar-
seillais (W ) et icône des réseaux sociaux culminant à , mil-
lions d’abonnés, Benjamin Samat, ans, a basculé en un
claquement de doigts du rêve à la téléréalité. « Footballeur
professionnel, c’était mon rêve de gosse, confesse ce Mar-
seillais exilé en famille à Dubaï. Rien d’autre ne sortait de ma
bouche. » Le gamin du quartier Bonneveine a connu les bancs
du centre de formation de l’OM et même le titre de champion
de France des moins de ans face à des noms qui parlent
plus aux lecteurs de L’Équipe qu’à ceux de Télé-Loisirs
(Raphaël Varane, Geoffrey Kondogbia ou Serge Aurier), et le
voilà aujourd’hui à des milliers de kilomètres du Vélodrome.
« On leur avait mis - , se rappelle-t-il avec passion. Pour-
tant, quand tu regardes ceux qui composaient mon équipe,
38
À gauche, Florent André, champion de France de L
avec Bastia en et vu dans « les Marseillais ».
aucun n’est connu aujourd’hui. On aurait dû avoir la
même carrière que tous ces gens-là. Sans la téléré-
alité, j’aurais été dans l’anonymat complet. »
Le foot, pour Benjamin Samat, c’est désormais le
dimanche midi avec les copains de passage Gaëtan
Laborde (attaquant de l’OGC Nice) ou Jonas Martin
(milieu de terrain du LOSC), sur les terrains écrasés
de soleil de Dubaï, tondus au millimètres près. Com-
me ce désormais chef d’entreprise et influenceur,
nombreuses sont les stars des programmes de télé-
réalité à s’être expatriées dans les Émirats pour des
raisons fiscales. Nombreux, aussi, sont ceux à avoir
rejoint ce monde après des années dans un vestiaire
plus ou moins prestigieux. Parmi les premiers, Tho-
mas Vergara (Secret Story, TF ), passé par le centre
de préformation de l’OM à la même époque que
Samir Nasri, Nicolas Ferrero (les Marseillais) égale-
ment, mais aussi Vincent Queijo (Secret Story), sec-
tion amateurs du Paris-SG, Julien Bert (les Anges de
la téléréalité, NRJ ), centre de préformation de
l’AS Saint-Étienne, Clément Castelli (les Mar-
seillais), centre de formation de l’OGC Nice, Nathan
Munda (les Princes de l’amour), centre de formation
d’Évian-Thonon-Gaillard, Tom Diversy (Dix Couples
parfaits, TFX), centre de préformation de Nancy…
S’ajoutent à ce joli casting ceux qui ont déjà connu
une petite carrière pro comme Florent André (les
Marseillais), champion de France de L avec Bastia,
ou Jonathan Matijas (la Villa des cœurs brisés, les
Marseillais...), passé par Bastia, Amiens et plusieurs
clubs de Première Division algérienne. Le dernier en date
s’appelle Issam Ben Moussa et a planté son club luxembour-
geois du FC Green Boys en pleine saison pour rejoindre la
piscine azur de Love Island, la nouvelle téléréalité de W
actuellement en cours de diffusion. Visiblement, le profil du
footballeur plaît aux casteurs, même si ceux de chez Banijay,
société productrice de plusieurs programmes de téléréalité
cultes, n’ont pas voulu commenter cette marotte. « Le foot-
balleur correspond effectivement à des critères que l’on
apprécie, nous confie un ancien membre de l’équipe de cas-
ting des Marseillais : le physique, le côté affable, l’aspect com-
pétition aussi, et probablement une certaine aptitude à
répondre à l’interview, qui est la clé de voûte narrative du mon-
tage. Il est très utile d’avoir quelqu’un qui va facilement refaire
« LE FOOTBALLEUR EST UN BON
CANDIDAT CAR IL EST PORTEUR
DE PLUSIEURS CLICHÉS »
Un ex-casteur pour « les Marseillais »
 PORTRAITS

le match au confessionnal. Il peut être un bon candidat parce à celle de Julien Bert, millions d’abonnés sur Instagram et
qu’il est porteur d’un certain nombre de clichés – il est beau, un CV de téléréalité long comme l’annuaire. De l’âge de à
riche, pas très intelligent –, et qu’en plus ces clichés sont très ans, il voisine avec les défenseurs Faouzi Ghoulam (Angers
identifiables par le grand public : même quelqu’un qui ne con- SCO) et Loris Néry (Grenoble) sur les bancs du centre de pré-
naît rien au foot sait ce qui caractérise le footballeur. Donc, formation de l’ASSE, dont on le poussera logiquement vers la
son personnage sera facile à comprendre. » sortie. « Tu fais rentrer des filles dans le centre de formation,
Les principaux intéressés préfèrent d’autres termes pour tu ramènes du pastis dans les gourdes... J’étais vite grillé, le
expliquer leur attractivité : leur entretien physique régulier, nez rouge avant le match, une petite odeur d’anis… Et puis,
certes, mais aussi la maturité acquise jeune loin de chez eux, j’avais goûté aux boîtes de nuit à ans avec ma grande sœur.
et surtout leur aptitude à vivre en collectivité. « Dans un ves- C’était fini », confie le trentenaire avec quelques regrets dans
tiaire, tout le monde est là pour gagner sa place, et cette riva- la voix. « Faouzi Ghoulam arrivait vingt minutes avant tout le
lité forge les gens. C’est pareil en téléréalité, où tout le monde à l’entraînement, il était déjà changé. Moi, je traînais
monde veut tirer la couverture à
soi. Sans le vouloir, on est forma-
tés pour ce genre d’aventures car
on sait ce qu’est la vie en commu-
Issam Ben Moussa, en bas avec
nauté, on sait ce que c’est de se
l’animatrice Delphine Wespiser,
battre pour sa place et de vivre des
a fait faux bond à son club du FC Green
échecs. » L’analyse, lucide, est
Boys pour rejoindre le tournage
signée Vincent Queijo, finaliste de
de « Love Island », la nouvelle
Secret Story en et longtemps
émission de téléréalité de W .
« sociétaire » des Anges de la télé-
réalité.
Pour trouver ces fameux bons cli-
ents, les chargés de casting savent
où chercher : sur les réseaux
sociaux et dans les boîtes de nuit.
« Julien Bert, Benjamin Samat
et moi avons côtoyé le milieu de
la nuit. Les footeux déchus, on va
dire ça comme ça, ont tous le
même parcours et les mêmes cen-
tres d’intérêt », ajoute le jeune cré-
ateur de contenus, que l’on
retrouve sur la pelouse du centre
d’entraînement des joueuses du
PSG, à Saint-Germain-en-Laye, où
il a encore ses entrées. Les recru-
teurs du PSG l’avaient repéré sur
un plateau, un tournoi de jeunes,
à l’âge de ans et étaient allés jus-
qu’à pousser la porte de la boulan-
gerie familiale pour qu’il quitte
l’AS Poissy. La suite s’écrit en sec-
tion amateurs jusqu’à ans,
après avoir refusé plusieurs
appels du pied de centres de for-
mation, dont celui du Mans.
« À ans, j’ai commencé à connaî-
tre les filles et, surtout, je n’avais
pas assez faim. Je croyais que
mes bases naturelles suffiraient,
alors qu’il fallait en réalité consen-
Nicolas Bets/M6 - Patrick RObert/W9

tir à beaucoup de sacrifices. »

C’est donc le barman en boîte de
nuit âgé de ans et non le joueur
prometteur que les casteurs de
Secret Story sont venus cher-
cher. Une trajectoire qui fait écho
 Ci-contre, Jonathan Matijas, passé
par Bastia et Amiens, mais aussi par
« la Villa des cœurs brisés ».

40
 PORTRAITS

dans le vestiaire. Dans le foot, si tu n’as pas de discipli-

ne, le talent ne sert à rien. Je n’étais pas prêt à sacrifier « BEAUCOUP DE JOUEURS
ma jeunesse. »
Repéré sur Facebook, il bascule dans la téléréalité à ans et NOUS ENVIENT CAR NOUS
AVONS LEUR QUALITÉ DE VIE
en écumera les plateaux les plus renommés, qui gonfleront
par ricochet sa célébrité et donc sa rentabilité d’influenceur
sur les réseaux sociaux. La plupart ne s’en cachent pas : cette
carrière télévisuelle leur offre une belle revanche sur leur
échec sportif. « Je me suis dit que faire de la télé allait peut-
SANS LES CONTRAINTES »
Benjamin Samat, vu dans « Les Marseillais »
être m’apporter la qualité de vie que je n’avais pas réussi à
atteindre avec le foot, confirme Benjamin Samat. Peut-être
que si j’avais percé dans le foot je n’aurais pas eu la qualité de
vie dont je jouis aujourd’hui. Si j’avais été en National ou en heureux. » Dans la foulée, il s’embarquera durant deux ans
Ligue , peut-être que je n’aurais pas perçu les salaires que dans une longue procédure avec son dernier club en Algérie
j’ai pu toucher. Beaucoup de footballeurs nous envient aussi afin de récupérer ses salaires, procédure au cours de laquel-
parce que nous avons leur qualité de vie sans en subir les le il sera soutenu par l’UNFP et qui fera jurisprudence au Tri-
contraintes. » Peut-être, aussi, qu’il n’aurait pas pu monter bunal arbitral du sport. Invité sur un tournage l’été de ses
aussi haut qu’il se l’était imaginé. ans, le meilleur ami de l’ancien gardien de but Landry Bonne-
Cadre formateur au sein des équipes de jeunes de l’OM, Éric foi opère donc sans regret un virage radical : « Un joueur de
Thierry se rappelle le jour où il a découvert son ancien proté- foot passe sa vie à faire des sacrifices, à surveiller ce qu’il
gé en maillot de bain dans la petite lucarne. « C’était un gar- mange, l’heure à laquelle il se couche... Et là, il est encouragé
çon sérieux, volontaire, mais pas le plus doué de sa à foutre le bordel jusqu’à pas d’heure dans des villas de rêve.
génération. Il était toujours bien sapé, très propre sur lui, le Les vacances devenaient mon métier, un peu comme une
gel dans les cheveux, mais il aimait la fête. Je lui disais : “Toi, récompense après tant de sacrifices. »
si tu ne réussis pas dans le foot, tu réussiras dans le show- Des vacances filmées vingt-quatre heures sur vingt-quatre et
biz !” » Ghislain Printant a gardé le même souvenir de Florent suivies avec assiduité par les footballeurs. Même s’il nous dit
André, ce milieu gauche qu’il a eu sous ses ordres au centre aujourd’hui « s’en être éloigné et préférer donner une autre
de formation de Montpellier : « Un joueur très attachant, des image pour les jeunes », le milieu de terrain lillois Rémy
qualités, un bon pied gauche. Il aurait pu faire carrière en Cabella n’a jamais caché son goût pour ces programmes
Ligue . N’étant pas fan de ces émissions, j’ai regardé par légers, kitschs et ensoleillés. « Beaucoup les regardent mais
curiosité et rigolé en le voyant. Ça lui va comme un gant, le n’osent pas le dire. Moi, ça ne me dérange pas. Ça me régale.
côté beau gosse charmeur. » Lui, c’est la génération du Car ça reste marrant. Quand tu es jeune, tu t’identifies un peu
centre de formation de Montpellier, celle de Téji Savanier, aux personnages », expliquait-il dans nos colonnes. Le Mont-
celle qui a suivi la bande à Cabella et Belhanda. Lui a vu Antoi- pelliérain a même été invité au mariage de Julien Tanti, le
ne Griezmann venir faire un essai et ne pas être retenu. Lui a personnage phare du programme les Marseillais. « Les foot-
été champion de France de L avec Bastia, a obtenu des étoi- balleurs sont friands de téléréalité car une carrière de haut
les France Foot, mais a ensuite périclité entre blessures et niveau implique de nombreux interdits, explique le sociolo-
mauvais choix. « Sans dénigrer la téléréalité, je donnerais gue Seghir Lazri. Coincés chez eux, ils se réfugient dans les
tout pour repartir de zéro et retenter ma chance comme foot- jeux vidéo et ces programmes, qui ont pris une part assez
balleur, confie-t-il. La célébrité ne me faisait pas particuliè-
rement rêver. J’aurais préféré avoir une petite carrière en
Ligue , toucher mes euros… Je signe tout de suite ! »
Bernard Casoni avait été surpris de voir comment Jonathan
Matijas, gardien de but niçois qu’il a eu sous ses ordres à Bas-
tia, avait pu préférer le maillot de bain au maillot de foot. « Si
ça a apporté quelque chose dans sa vie, tant mieux. C’était un
jeune ambitieux avec des qualités mais qui, peut-être, n’a
pas réussi à maîtriser toute cette fougue. Il a dû trouver ses
limites dans le football, et là, il a pu s’exprimer. » Depuis sa
résidence varoise, Jonathan Matijas dirait plutôt que c’est le
football qui lui a montré ses limites. Formé à Bastia (Ligue ),
où il a côtoyé Wahbi Khazri, passé à Amiens (National), parti
en Croatie après un poignet cassé, le jeune homme a vécu de
beaux mois de joueur pro en Thaïlande avant de migrer pour
la Première Division algérienne durant quatre saisons. « Tu
Nicolas Luttiau/L’Équipe

es dans un pays où le foot est une religion, où, si tu perds à

domicile, tu es cloîtré trois heures dans le stade car la police
n’a pas les moyens d’assurer ta sécurité, et, à côté de ça, tu La compagne de Marco Verratti, Jessica Aïdi, a intégré le casting
n’es pas payé par ton club, ta famille est loin... Je n’étais plus des « Marseillais » durant deux saisons.

importante dans le paysage audiovisuel. Et puis, certains
programmes les ramènent à leur condition, ça leur parle ! »
C’est aussi une question d’horaire de diffusion, glisse Vincent
Queijo : « Le vrai lien, c’est que les footballeurs ont entraîne-
ment le matin, font la sieste après manger, allument leur télé
au réveil, et ils voient quoi ? Des émissions de téléréalité.
Ils sont sur les réseaux, ont le message privé très facile,
du coup ça va très vite. Cela fait partie de leur routine quoti-
dienne. » Bien sûr que certains de leurs anciens coéquipiers
leur demandent de jouer les entremetteurs. « La téléréalité,
c’est l’endroit où les filles sont les plus jolies, résume Benja-
min Samat. Les productions les mettent au soleil et en
maillot de bain. C’est comme pour les élections de
Miss France, ils lancent des perches, et si ça mord, tant
mieux. » Parfois, ça mord très fort. Les hebdos people regor-
gent d’unions entre footballeurs et vedettes de téléréalité :
Anthony Martial, Boubacar Kamara, Jérémy Ménez, M’Baye
Niang, Morgan Schneiderlin, entre autres, se sont tous mis
42
« Dans un vestiaire, tout le monde est là pour
gagner sa place. C’est pareil en téléréalité », analyse
Vincent Queijo, ex-candidat de « Secret Story ».
en couple avec d’anciennes candidates
de la téléréalité. On a aussi pu voir la com-
pagne du milieu de terrain parisien Marco
Verratti intégrer deux saisons durant le
casting des Marseillais. « Des passerelles
un peu évidentes se nouent entre ces
deux mondes parce que l’univers médiati-
que s’est modifié, explique le sociologue
Seghir Lazri. Une fois qu’ils sont consacrés,
les athlètes entrent dans d’autres cercles.
Ils vivent de plus en plus de leurs réseaux
sociaux, doivent être performants sociale-
ment dans un univers où convergent les
influenceurs. » Julien Bert confie échan-
ger des messages de temps en temps
avec Karim Benzema, dont le cousin,
Samir, a écumé quelques plateaux. Ami
intime du gardien de but clermontois
Mory Diaw, Vincent Queijo est proche
de Lucas Digne et Sofiane Boufal, et con-
fesse quelques soirées avec Presnel Kim-
pembe, Mike Maignan ou encore Adrien
Rabiot.
Benjamin Samat, lui, a croisé le Marseillais
Valentin Rongier à Mykonos et converse
régulièrement avec Layvin Kurzawa, Jona-
than Clauss ou encore Nampalys Mendy.
Quand on lui fait remarquer qu’il a dix fois
plus d’abonnés Instagram que le capitaine
de l’OM, il rougit : « Il mérite deux fois plus
de followers que moi, mais cela reste une
petite revanche sur la vie. »
Si ce dernier a tiré un trait définitif sur le
mot football, ses congénères ont un
peu plus de mal à le faire. Florent André, qui a obtenu
son brevet d’entraîneur, va lancer une appli de coaching bap-
tisée Fyt Soccer où figure un certain Yohan Cabaye en moni-
teur trois étoiles. Associé à l’ancien milieu de l’OM Thomas
Deruda, Julien Bert a lancé un centre de frappe, Fireball,
dans la région d’Aix, et espère développer son concept
dans la France entière. Jonathan Matijas, définitivement
sorti de la téléréalité, n’exclut pas de venir un jour aider son
club formateur niçois du Cavigal. Quant à Vincent Queijo,
lui aussi rangé des cocotiers, il a ouvert une chaîne YouTube
sur laquelle il réalise des interviews et des défis liés au bal-
lon rond, avec l’espoir d’être repéré pour devenir consul-
tant. « L’Équipe du Soir, si vous voulez m’inviter ? », glisse-t-il,
un clin d’œil malicieux, en quittant le shooting. On le pré-
vient qu’il lui faudra se mouiller la nuque. Des plages enso-
leillées de Miami aux plateaux plus ombrageux de
Boulogne-Billancourt, c’est ce qu’on appelle un dur retour à
la réalité... télé. l asbourdet@lequipe.fr
 PORTRAITS

De à ans, Julien Bert

(en bas) était pensionnaire
du centre de préformation
de l’ASSE. Aujourd’hui,
il compte millions d’abonnés
sur Insta et multiplie
les expériences de téléréalité.

« APRÈS LEUR SIESTE,

LES JOUEURS ALLUMENT
LA TÉLÉ ET TOMBENT
SUR CES ÉMISSIONS »
Patrick Robert/W9

Vincent Queijo, ex-candidat de « Secret Story »

PORTFOLIO

L’AVANT-DERNIER
JOUR DU
Né au début des années , très populaire au Royaume-Uni, le disco freestyle
est un mélange de danse classique, de latino et de disco. Visite à l’école

DISCO
Sharkstars de Glasgow, en Écosse, où l’on forme de jeunes championnes.

PHOTOS
GIULIA
FRIGIERI

45
Au milieu de la grisaille et des entrepôts industriels de la cité écossaise,
les danseuses ne passent pas inaperçues avec leurs coiffures extravagantes
et leurs costumes aux couleurs vives. Ici, quatre d’entre elles, Amayah, Kenzielee,
Macey et Cerys (de g. à d.), font une pause durant une compétition.
PORTFOLIO

Le club de disco freestyle Sharkstars,

créé à Glasgow il y a une vingtaine
d’années, accueille les jeunes filles à
partir de ans. Certaines d’entre
elles y dansent depuis toutes petites
et ont noué des amitiés fortes,
bien qu’elles s’affrontent en compétition.
Daisy (ci-dessous) a d’abord pratiqué
la gymnastique avant de découvrir
la danse freestyle, qu’elle pratique
dans la catégorie des moins de ans.
La mère de Cerys (ci-dessous) ajuste les derniers
détails de la tenue de sa fille. Les costumes,
élément primordial de la discipline, sont faits
à la main. En « Premium Championship »,
ils coûtent très cher, car fabriqués par quelques
designers spécialisés.

47
 PORTFOLIO

Macey (ci-dessus), ans,

s’échauffe et travaille
sa souplesse avant une
compétition. Elle s’entraîne
quatre à cinq fois par
semaine pour briller.
Elle affiche fièrement toutes
les récompenses qu’elle
a obtenues dans sa chambre
chez sa grand-mère
(ci-contre). Le règlement
de l’association des
professionnels de la danse
freestyle autorise
le maquillage et le faux
bronzage seulement pour
les concurrentes âgées
de ans et plus.

48
Jour de compétition à
Glasgow. Sur le terrain
du gymnase, les filles passent
devant un jury en solo ou en
duo. Elles n’ont que cinquante
secondes pour impressionner
et réussir les chorégraphies
rythmées et énergiques qui
reposent sur des acrobaties
techniques.

49
L’entraide règne entre les stars du disco : Kayleigh maquille Macey la veille d’une compétition (ci-dessous), Kenzielee et
Amayah, et ans, s’échauffent ensemble (à d.). Les costumes exagérément colorés, les chevelures travaillées – plus il y a
de paillettes et de glam, mieux c’est ! – permettent aux danseuses de dépasser leur timidité. Voilà le « motto » du disco !

50
PORTFOLIO
nouveau

L’IRONMAN
D É B A R Q U E S U R L’ É Q U I P E L I V E

4 juin IRONMAN® Hamburg (Allemagne)

18 juin IRONMAN® Cairns (Australie)
25 juin IRONMAN® Cœur d'Alene (États-Unis)
2 juillet IRONMAN® Frankfurt (Allemagne)
9 juillet IRONMAN® Switzerland-Thun (Suisse)
16 juillet IRONMAN® Vitoria-Gasteiz (Espagne)
23 juillet IRONMAN® Lake Placid (États-Unis)
20 août IRONMAN® Mont-Tremblant (Canada)
10 septembre IRONMAN® World Championship de Nice (France)
14 octobre IRONMAN® World Championship Kailua-Kona (Hawaï/États-Unis)
21 octobre IRONMAN® Portugal-Cascais (Portugal)

le site - l application
©The Ironman Group.
 Les must de la semaine :
Tony Parker et Domingo
ont pris le temps, diesel
à l’honneur, frères en cuisine...

N° /

QUAND LE SPORT SE MÊLE DE CE QUI VOUS REGARDE

Oris, qui réalise la moitié

de son chiffre d’affaires grâce
aux montres de plongée, propose
le modèle Great Barrier Reef, lié
à la sauvegarde de la grande
barrière de corail australienne.

SPÉCIAL HORLOGERIE

Au rendez-vous de la planète
Nombreuses à s’engager dans la préservation de l’environnement,
Thomas Trapier – Oris

les marques horlogères contribuent du même coup à protéger

les espaces dédiés à la pratique sportive. PAR LOUISE PROTHERY
 SPÉCIAL HORLOGERIE

I
l n’y a pas si longtemps, quand
on leur posait la question de
l’urgence environnementale,
les horlogers répondaient
souvent qu’une montre est
par définition durable, puisque
conçue pour durer et être transmi-
se. La plupart vont désormais
beaucoup plus loin dans leur
engagement et ils n’ont pas man-
qué de le faire savoir lors du salon
Watches and Wonders de Genève,
en mars dernier. À l’instar de
Panerai, ancien équipementier de
la marine italienne, qui a présenté
ses modèles sous des voiles de
bateau. Métal obtenu à partir
d’acier recyclé, bâtiments utilisant
l’énergie solaire, emballages éco-
conçus, partenariats multiples
afin de contribuer à la conserva-
tion des espèces océaniques et
sensibiliser le public à l’urgence
écologique, le programme est
complet et convaincant.
Il en va de même chez Oris, qui lut-
te depuis vingt ans pour la préser-
vation des ressources en eau.
« Nous réalisons la moitié de notre
chiffre d’affaires grâce aux mon-
tres de plongée. Cela nous a ame- Depuis plus de quarante-cinq ans, Rolex soutient la cause écologique, notamment la préservation des
nés à rencontrer des person- espèces. Ci-dessous, une femelle jaguar dans un parc national argentin parrainé par la marque.
nalités issues de cet univers et fait
prendre conscience de l’urgence
d’agir, note Vincent Coquet, direc-
teur des opérations Oris France.
Certaines de nos montres ont été
spécifiquement créées pour sou-
tenir des causes, comme le modè-
le Great Barrier Reef, lié à la
sauvegarde de la grande barrière
de corail. Mais l’engagement com-
mence avant tout par soi. »
En , Oris est ainsi devenue
l’une des rares manufactures à
atteindre la neutralité climatique
en compensant plus de ton-
nes de CO par le soutien du projet
Clean Oceans, qui collecte kg de
déchets plastiques pour chaque
tonne de CO produite. En juillet
prochain, la marque lancera une
montre au cadran réalisé à base de
filets de pêche recyclés. « De ces
vingt ans de travail, poursuit Vin-
cent Coquet, nous avons retenu un
enseignement important : il faut UNE MONTRE AU CADRAN RÉALISÉ
communiquer de façon positive
sur l’écologie si nous voulons faire À BASE DE FILETS DE PÊCHE RECYCLÉS
54

Les locaux de l’entreprise italienne Panerai
fonctionnent à l’énergie solaire (ci-dessous).
progresser les mentalités. Pointer
du doigt tout ce qui va mal est con-
tre-productif. »
Jennifer Guyton – Sofia Lopez Mañan – Panerai– Seiko – Oris
Chronométreur officiel de la Ligue
de football professionnel (LFP)
depuis octobre dernier, l’horloger
suisse s’est engagé pour trois ans
à soutenir l’instance dans la pour-
suite des dix-sept objectifs de
développement durable (ODD)
fixés par les Nations unies. Des
filets de but réalisés à base de
filets de pêche recyclés sont
notamment en test dans trois
clubs. Des discussions sont égale-
ment en cours avec Decathlon afin
d’utiliser ce même matériau pour
les filets servant à transporter le
ballon officiel de la Ligue .
Marque pionnière, elle aussi, dans
la préservation de la planète, Rolex
soutient depuis plus de quarante- Une montre pour MSF
cinq ans des personnalités La marque japonaise Seiko a choisi de sou-
œuvrant pour la cause par le biais tenir Médecins Sans Frontières (MSF) en
de projets novateurs. Selon l’horlo- lançant un modèle rouge et blanc aux cou-
ger suisse, ce prestigieux parrai- leurs de l’ONG. À chaque vente, % sont
nage aurait déjà contribué à reversés à l’association fondée à Paris en
planter millions d’arbres, sau- par des médecins et des journalistes.
ver espèces en danger, et proté- MSF, qui compte employés sur le ter-
ger écosystèmes. Depuis , rain, apporte une assistance médicale aux
l’ensemble de ces inititatives est populations dont la vie ou la santé sont
réuni au sein du programme Per- menacées en cas de conflit armé, de catas-
petual Planet. Y figure le partena- trophe naturelle, d’épidémie ou d’exclusion
riat noué avec FFGreen, un fonds de de soins. Proposé en édition limitée à
dotation initié par les acteurs de la exemplaires, le modèle Astron GPS
filière golf et tourné vers la transi- solaire se connecte au réseau GPS sur sim-
tion écologique. « Rolex, égale- ple pression d’un bouton pour s’ajuster au
ment partenaire de la Fédération fuseau horaire où l’on se trouve et se rechar-
française de golf, a choisi de finan- ge à la lumière du jour. L. P. Astron GPS
cer deux axes : les collections solaire, exemplaires, Seiko, .
variétales et le label “Golfs pour la
biodiversité” », détaille Basile
Lenoir, directeur du fonds
FFGreen. Le premier consiste à
tester dans une dizaine de golfs dif-
férentes graminées afin d’identi-
fier celles qui résistent le mieux
aux agressions climatiques.
« L’enjeu du maintien en bonne
santé des pelouses concerne tous
les espaces verts, souligne Basile
Lenoir. Nous allons donc d’ici à
trois ans publier une étude sur la
question destinée aux industriels
et au grand public. » L’autre pro-
messe consiste à accompagner les
clubs dans leur quête du label
« Golfs pour la biodiversité » (ils
sont pour l’heure à l’avoir obte-
nu). Fruit d’un partenariat avec le
Museum d’histoire naturelle, l’ini-
tiative vise à améliorer la connais-
sance de la biodiversité et sen-
sibiliser gestionnaires des sites et
joueurs aux bonnes pratiques.
De la barrière de corail jusqu’aux
terrains de golf français, la course
pour préserver les environne-
ments naturels s’accélère. Une
bonne nouvelle pour la planète
comme pour les amoureux du Le projet Clean Oceans, soutenu par Oris, vise à
sport outdoor. l LOUISE PROTHERY réduire la quantité de déchets déversés en mer.
55
 SPÉCIAL HORLOGERIE

TP et Domingo, ça matche
Tony Parker et le streamer Domingo se sont affrontés le mai lors du tournoi
de basket v Contest diffusé en direct sur Twitch et sponsorisé par Tissot.
L’occasion de revenir sur le rapport au temps de l’ex-star de la NBA et du vidéaste.
PROPOS RECUEILLIS PAR LOUISE PROTHERY. PHOTOS ROBERTO FRANKENBERG/L’ÉQUIPE

Comment est née l’idée de cette rencontre sportive ? La dernière fois que vous êtes arrivé en retard ?
Domingo : Je voulais depuis longtemps organiser un événe- D : À l’instant, pour l’interview...
ment autour du basket car ce sport, que j’adore, n’est pas TP : Ça ne m’arrive jamais.
encore représenté sur Twitch. La rencontre avec Tony Parker,
qui est un peu devenu mon coach entre-temps, a fait le reste. Si vous pouviez revivre un jour de votre vie, lequel
Tony Parker : Twitch est une plateforme que je suis de très choisiriez-vous ?
près car je suis impressionné par la créativité de ses conte- TP : Sans aucune hésitation le jour de la naissance de mon
nus. Ce tournoi a été un pur fils, en . J’ai été gâté, j’ai
plaisir. Si, en plus, je peux con- gagné beaucoup de choses dans
tribuer au développement de ma carrière, mais, quand cet
Twitch, alors c’est gagnant-ga- événement unique arrive, il
gnant. change tout. Je me souviens de
m’être dit à ce moment-là : « Je
Quand avez-vous reçu ne suis plus seul. »
votre première montre ? D : J’essaye de réfléchir à quel-
TP : Elle m’a été offerte par Tis- que chose que j’aurais loupé et
sot, quand la maison a proposé que je voudrais revivre, mais
de devenir mon sponsor, il y a rien ne me vient à l’esprit. Ah
vingt ans. La marque m’a suivi à si... peut-être un match contre
chaque étape de ma carrière, Tony Parker ?
toujours fidèle, et moi aussi
puisque je n’ai jamais porté Et si vous pouviez arrêter le
d’autres modèles que les siens. temps à un instant de votre
D : Même si mon père m’a fait carrière ?
découvrir quelques modèles, je D : Mon meilleur souvenir est le
suis d’une génération qui Popcorn Festival, que j’ai lancé
regarde plutôt l’heure sur son en juillet dernier dans le village
smartphone. L’univers de l’hor- de Montcuq sélectionné, avec
logerie, très technique, n’est beaucoup d’humour, par les
pas facile d’accès. Mais j’ai internautes à qui on avait propo-
appris à l’aimer et je porte sé de voter. Plus de per-
aujourd’hui trois modèles régu- sonnes sont venues de partout
lièrement, dont la PRX équipée pour assister à la programma-
d’un cadran Panda. J’aime bien tion musicale, qui comptait des
l’idée d’avoir une belle montre Le titre de champion d’Europe conquis en avec l’équipe artistes aussi réputés que PLK,
qui reste à un prix accessible. de France reste un moment inoubliable pour Tony Parker. Berywam, The Toxic Avenger...
C’est une chose d’être suivi par
Quel est votre rapport des millions de gens (il compte
au temps ? , million d’abonnés sur Twitch),
D : J’ai tellement de projets qu’il passe trop vite. J’essaye c’en est une autre de les rencontrer pour de vrai autour d’un
d’équilibrer entre vie perso et vie pro mais c’est difficile événement qu’on a pris plaisir à organiser.
quand on a un métier passion. Je suis à la fois dévoré par mon TP : Le septembre , jour où j’ai décroché le titre de
activité et heureux de l’être ! champion d’Europe de basket avec l’équipe de France (victoi-
Jérôme Prévost/L’Équipe

TP : Depuis que je suis petit, le temps est synonyme de disci- re - en finale face à la Lituanie, après avoir battu en demi-fi-
pline pour moi. Quand j’étais sportif, mon calendrier était nales l’Espagne, double tenante du titre). C’était la première
prévu à l’année et c’est la même chose depuis que j’ai arrêté fois de son histoire que le pays remportait un titre internatio-
la compétition. Je suis très organisé. nal. Un moment inoubliable. l

56
 « La dernière fois que je suis arrivé en retard ?
Ça ne m’arrive jamais », dit Tony Parker.

Après avoir gravi virtuellement l’Alpe-d’Huez

avec David Gaudu, Domingo a affronté pour de vrai
Tony Parker lors d’un tournoi de basket x .

57
 SPÉCIAL HORLOGERIE

ScanWatch Horizon, Withings, .

VITRINE

L’intelligence au poignet
Polyvalentes, légères, autonomes, écolos... L’offre des montres
connectées ne cesse de progresser. PAR LOUISE PROTHERY
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l’endurance, l’exploration et l’aventure. Avec son
boîtier en titane, elle est à la fois légère au poi-
gnet et ultra résistante. Son GPS très précis et sa
grande autonomie permettent notamment de réa-
liser un triathlon longue distance.
Apple Watch Ultra en titane,
Apple,
Écolo Fabriquée en Finlande dans une usine
fonctionnant avec % d’énergie renouvelable,
ce nouveau modèle Vertical intègre une cartogra-
phie outdoor gratuite et utilisable même lors-
qu’on est hors ligne. Sa batterie est renforcée par
la charge solaire. Testée militairement et validée
par certains athlètes, dont l’ultra-trailer français
François D’Haene.
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Suunto,
Ultra light Avec son poids de grammes, le
dernier modèle de G-Shock connecté fabriqué en
résine biosourcée est encore plus léger que le
précédent et s’adapte à toutes les disciplines, de
la natation à la course à pied. Équipé de la tech-
nologie Polar, il utilise sa base de données con-
nue pour l’analyse de l’entraînement axé sur la
fréquence cardiaque. Disponible en quatre coloris.
G-Squad connectée GBD-H ,
G-Shock,

58
 Esprit de conquête
LE MUST

La nouvelle Spirit Flyback de Longines rend

hommage aux pionniers de l’aviation. PAR LOUISE PROTHERY

E
n , équipé d’instruments Longines, Richard Byrd entrait dans l’histoire en survolant le pôle Sud. À son
retour, l’aviateur américain était acclamé dans les rues de New York. Portée par ce glorieux héritage, la
nouvelle montre Spirit Flyback est équipée d’un calibre exclusif dont toute la minutie apparaît grâce au fond
transparent. Désormais doté d’une fonction flyback (vol retour), le modèle permet de chronométrer suc-
cessivement différentes étapes de vol, facilitant ainsi la navigation. Précurseur, l’horloger suisse a expéri-
menté cette technologie dès avant d’en déposer le brevet dix ans plus tard. Une prouesse que la marque a
rappelé au moment de célébrer ses ans, l’an dernier. l Montre Spirit Flyback en acier, Longines, à partir de

59
 TENDANCES
JOUR DE FOOD
Piano à quatre mains
Dans leur excellent restaurant, Julien et Nicolas Durand font la démonstration
que des frères de sang peuvent être aussi des frères d’armes.
PAR CHARLES PATIN O’COOHOON. PHOTOS VINCENT MERCIER/L’ÉQUIPE
I
ls sont à la cuisine ce que les frères Laudrup sont à
l’équipe du Danemark, les frères Camberabero au quin-
ze de France et les frères Derrick, à Olive et Tom : une pai-
re redoutable capable de se trouver les yeux fermés. En
haut de la rue Lepic, sur la butte de Montmartre, Julien
et Nicolas Durand ont perché leur Chantoiseau, l’une des
tables les plus réjouissantes de Paris. À bord de ce bistrot
d’auteur, les frangins cuisinent à quatre mains une partition
maîtrisée, sûre de leurs classiques où le produit est préparé
en majesté. Et, pour trouver les meilleurs, ils n’hésitent pas à
aller au charbon. Chaque mardi, à la fin du service, Nicolas
file au Marché d’intérêt national (MIN). Car la maison est
60
l’une des rares aujourd'hui à aller elle-même à Rungis : de
l’exemplaire Carreau des Producteurs à la super fromagerie
Gratiot... Pour le poisson, ils vont le chercher à la source, sur
leur terroir d’origine à la criée de l’Herbaudière à Noirmou-
tier. D’une enfance vendéenne, ils se destinaient à la menui-
serie pour Julien et la peinture pour Nicolas. Les frères ont
toujours été sensibles au labeur et aux produits – les grands-
parents avaient une petite ferme en Vendée. Ce sont les sai-
sons sur la côte atlantique pour se faire de l’argent de poche
et un stage dans un restaurant gastronomique qui serviront
de déclic. À trois années d’écart, ils obtiennent leur CAP au
lycée professionnel Édouard-Branly de La Roche-sur-Yon
avant de faire leur apprentissage au Petit Saint Thomas à la
Garnache pour Julien, et au Balata à Coëx pour Nicolas. Rapi-
dement, Julien débarque à Paris dans de grandes maisons, il
restera six ans chez Pierre Gagnaire : « La cuisine est venue
au fur et à mesure. Nous avons gravi les échelons depuis le
poste de commis à celui de sous-chef. » Trois ans plus tard, il
sera rejoint par Nicolas parti se frotter à des bistrots de chefs,
aux côtés de Baptiste Day chez Capitaine ou avec les sœurs
Levha au Servan.
Avec Julia Soto, l’épouse de Julien, ils ouvrent Chantoiseau en
janvier après plusieurs mois de travaux qu’ils ont réali-
sés eux-mêmes. Quelques semaines plus tard, l’affaire de
famille prend le Covid de plein fouet. Mais pas question pour
les frérots de fléchir. Ils transforment la maison en épicerie,
boulangerie, font des plats à emporter... Chantoiseau ?
Au-delà d’être un petit nid gastronomique, c’est un formida-
ble hommage à Mathurin Roze de Chantoiseau, considéré
comme le fondateur du premier restaurant au début de
l’actuelle rue du Louvre à Paris en : « L’usage de ces mai-
sons, qui sont très bien composées, n’est point d’y donner à
manger à table d’hôte, mais à toute heure du jour, par plats et
à prix fixes. » Une révolution car, pour la première fois, le cli-
ent peut commander, pour une somme raisonnable, du
bouillon, des œufs frais et de la volaille au gros sel.
Désormais, c’est plutôt ris de veau croustillant cuit meuniè-
re, légumes de printemps tombés dans la poêle et condiment
olives, ou carpaccio de daurade, roquette condiment crème
herbe et saucisse de Morteau, lièvre à la royale, fraise de
veau à la romaine... De la technique, de l’équilibre, il y a aussi
chez ces deux-là, un côté virtuose. l
CARNET DE CROÛTE
« Chantoiseau », , rue Lepic, Paris XVIIIe, - - - - .
Dans leur établissement parisien « Chantoiseau » (en bas à g.),
juché sur la butte Montmartre, les frangins originaires de Vendée,
Nicolas et Julien (page de g.) concoctent des plats avec uniquement
des produits de saison, comme par exemple ce carpaccio de
daurade (ci-dessous) ou encore ce ris de veau meunière (ci-dessus).

61
 TENDANCES

MOTEURS
MOTEURS

Mazda fait
revivre le Diesel
Lancé en hybride rechargeable
l’an dernier, le CX- est
aujourd’hui aussi proposé avec
un cylindres en ligne Diesel
de , litres. PAR JÉRÔME BOURRET Le prix du CX- est bien placé dans le segment des SUV familiaux.

rageant à l’achat ( euros pour le chevaux, pour le

chevaux, auxquels il faut ajouter un malus au poids).
Au volant, ce CX- . L e-SKYACTIV D est réjouissant. La
sonorité très plaisante de ce cylindres en ligne nous rappel-
le celle de grosses berlines allemandes d’antan et dans cette
époque où l’on multiplie les essais de modèles hybrides sur
lesquels les moteurs de petite cylindrée semblent hurler de
désespoir lors des phases de transition, la parenthèse est
bienvenue. Le couple est agréable, notamment grâce à une
boîte automatique à huit rapports, mais ne gomme pas com-
plètement le côté poids lourd de l’engin ( , tonne pour le
chevaux !), renforcé par
une direction pas assez
IL N’Y A PAS directe. Enfin, l’efficience de
ce bloc Diesel sera apprécia-
QUE L’EUROPE ble au passage à la pompe
DANS LA VIE D’UN avec une consommation
( l/ km annoncés pour le
CONSTRUCTEUR chevaux) à faire pâlir les

S
adeptes du « downsizing ». Le
tarif d’appel à euros
i l’idée n’était pas venue d’un constructeur japonais est un dernier argument massue par rapport à la concurren-
respectable et respecté, on l’aurait prise pour une ce, allemande notamment, sur le segment des SUV fami-
véritable provocation. À l’heure où tous ses concur- liaux. Courant arrivera la version . l, essence de ce
rents se livrent une course effrénée sur la date de cylindres. Le thermique est mort, vive le thermique ! l
disparition des moteurs thermiques de leur catalo-
gue, Mazda lance en effet un Diesel ! Proposé sur le CX- jus-
que-là disponible uniquement en hybride rechargeable, le
pari est loin d’être idiot. D’abord, parce qu’il n’y a pas que
l’Europe dans la vie d’un constructeur – qui doit assurer ses
ventes sur des marchés où le thermique reste en odeur de
sainteté – mais aussi parce qu’en attendant les infras-
tructures pour rouler électrique ne sont pas encore assez
nombreuses. Et un « mazout » correspond encore à l’usage de
nombreux automobilistes contraints d’avaler des kilomètres
au quotidien. Enfin, l’idée est d’autant moins saugrenue que
ce cylindres diesel de , litres, complètement à contre-cou-
rant du marché et disponible en chevaux en propulsion et
chevaux en transmission intégrale, affiche un bilan très La voiture est équipée
convenable sur le plan des émissions puisqu’une micro-hy- d’une boîte automatique
bridation de V lui permet de limiter ces dernières entre à huit rapports.
Mazda

et g CO /km. Et donc, d’éviter un malus écologique décou-

62
 + L’ensemble
des retransmissions sportives
de la semaine
page 66

N° /

LA SEMAINE TÉLÉ DU SAMEDI AU VENDREDI MAI

Les caméras
tactiques au
centre du jeu
Installées sur l’ensemble des
stades de Ligue de football,
et bientôt de Ligue , utilisées
par certains diffuseurs, les
caméras de plan ultra-large
trouvent de plus en plus
leur public. PAR SACHA NOKOVITCH

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Curabitur risus

LES MODÈLES DE CAMÉRAS

AUTOMATIQUES LES PLUS
SOPHISTIQUÉS COÛTENT AUX
Pixellot

ALENTOURS DE EUROS.
 LA TECHNOLOGIE DES CAMÉRAS PERMET AUX ANALYSTES VIDÉO DES CLUBS, COMME ICI AUXERRE, DE DISPOSER D’UNE « NOUVELLE VISION DU JEU ».
S
i leur démocratisation est
en marche, les caméras
automatisées aux plans
ultra-larges ont déjà
quelques années d’exis-
tence. « Elles ont été installées à
l’AZ Alkmaar (aux Pays-Bas), et au
Barça en », précise Julien
Bergeaud, vice-président Europe
de la société israélienne Pixellot.
L’entreprise – l’un des leaders du
marché de la caméra pilotée par
intelligence artificielle – collabore
également avec la Serie A, la Ligue
de foot française et équipe les ter-
rains d’entraînement de plusieurs
clubs : Toulouse et Monaco en
France, le Real Madrid, l’AC Milan,
Naples, Benfica, ou encore le
Bayern Munich à l’étranger.
Cette saison, tous les stades de
Ligue ont donc été équipés, la
Ligue suivra la saison prochaine.
« Grâce à cette technologie, les
analystes vidéo des clubs peuvent
disposer – en direct depuis le stade
et en différé après chaque journée
de Championnat – d’une nouvelle
vision du jeu », précise la Ligue.
Les caméras automatiques les
plus sophistiquées coûtent aux
CANAL+ UTILISE LES SIENNES POUR
médias
alentours de euros, avant le
ENRICHIR L’EXPÉRIENCE DES ABONNÉS
paiement d’une licence dont
l’abonnement varie de à
64
euros par mois. Un certain coût
mais qui facilite la vie des analys-
tes et permet de satisfaire les télé-
spectateurs, notamment les fans
de tactique.
Si la Serie A met à disposition de
ses diffuseurs partenaires (Sky et
DAZN) ce flux, ce n’est pas le cas
de la Ligue pour le moment.
Canal+ a choisi d’utiliser les sien-
nes pour enrichir l’expérience de
ses abonnés. « Cette caméra exis-
te depuis toujours dans les dispo-
sitifs télé, rappelle Laurent
Lachand, réalisateur pour la chaî-
ne cryptée. On l’appelait la
“pêcheur”, elle était dans l’axe
au-dessus du but d’un côté et pro-
posait un plan large inversé par
rapport au jeu. Puis il y a eu le plan
large qu’on connaît aujourd’hui,
filmé depuis la tribune latérale. On
l’a fait évoluer pour arriver à la
caméra tactique (tactical view) par-
ce que les clubs nous avaient aler-
tés sur le fait que notre usage
télévisuel n’était pas idéal pour
faire du décryptage de match et
d’analyse du jeu. Quand la Ligue
des champions est revenue sur
Canal (en ), on a installé cette
caméra additionnelle pour avoir
un plan qui permet en permanen-
ce de voir des joueurs des
deux équipes. À l’exception du gar-
dien, situé à l’opposé de l’action. Il
est hors-champ, sinon on arrive à
un plan trop large et pas efficace
dans le rapport entre la compré-
hension et la visibilité du jeu. »
Car c’est bien cette compréhen-
sion et visibilité du jeu que recher-
chent certains téléspectateurs
dans le mode expert de MyCanal
qui met à disposition, en continu, le
flux de ce plan ultra-large. « C’est
un premier pas, mais l’idéal serait
qu’on nous propose l’ensemble
des flux afin de nous laisser choi-
sir, réagit Dan Perez, journaliste
tactique à L’Équipe, qui peine enco-
re à récupérer ces vues larges sur
l’ensemble des compétitions.
L’accès à la multiplication des
Baptiste Paquot/L’Équipe
 caméras a permis au réalisateur
de proposer plus de plans de cou-
pe, de ralentis et de gros plans qui
nous retirent la vision du match.
Ce qui m’embête, c’est que le réa-
lisateur choisisse pour moi des
moments de la rencontre que je ne
considère pas importants. Dans un
match où l’un des points essen-
tiels est de voir comment une équi-
pe relance et comment l’autre va la
presser, je regrette qu’on ne voie
pas la moitié des six mètres du
gardien à l’écran... Le ralenti est
nécessaire, mais la priorité reste
le direct. Ce n’est pas parce qu’un
réalisateur ne s’intéresse pas à la
façon dont une équipe va relancer
qu’il doit pour autant nous en pri-
ver... Pour les gros plans, pourquoi
ne pas utiliser une incruste en
continuant de regarder le match
par ailleurs ? »
Laurent Lachand, lui, considère la
« tactical view » comme un simple
outil et ne perçoit pas une tendance
à son usage croissant. « Je vois
même plutôt l’inverse. L’approche
équilibrée – priorité au jeu avec des
angles éditoriaux forts autour, par
Bernard papon/L’Équipe
EN FRANCE, PIXELLOT ÉQUIPE LES TERRAINS D’ENTRAÎNEMENT DE TOULOUSE
ET DE MONACO AINSI QUE L’ENSEMBLE DES STADES DE LIGUE .
LA « TACTICAL VIEW » SERT BEAUCOUP LES DÉBRIEFS, MAIS N’EST PAS SOUVENT UTILISÉE EN
DIRECT PAR LES RÉALISATEURS. ELLE L’A ÉTÉ SUR CANAL+ LORS DU RÉCENT PSG-LORIENT.
exemple, de la relation entre les
joueurs qui sont sur le terrain et les
autres, l’attitude de l’entraîneur… –
est plutôt reprise dans tous les
championnats en Europe. À l’inté-
rieur de cela, il y a des éléments
tactiques. Dans la réalisation du
direct, on ne voit pas souvent la
caméra tactique. Elle est intéres-
sante pour montrer un système de
jeu, ce qui, au regard de la vitesse
d’un match, n’est pas forcément
simple à voir… On l’a par exemple
utilisée lors de PSG-Lorient ( - , le
avril dernier). Avec les passes
des Merlus avant leur but (le pre-
mier), c’était utile d’avoir ce type de
construction. Et elle est très utile
dans nos débriefs, et toutes les
émissions de décryptage. »
Reste que sur MyCanal, le flux de
cette caméra tactique ne propose
ni commentaires ni de fonctions
replay ou de contrôle du direct.
« Les prochains développements
porteront notamment sur l’audio,
répond la chaîne cryptée. Selon les
axes, avec l’ambiance du stade
demandée par nos abonnés, ou sur
certains flux qui disposent déjà des
commentaires principaux. La dis-
ponibilité a posteriori sur MyCanal
est également envisageable à
échéance plus large, mais cette
demande est plus marginale. »
La Ligue aura peut-être d’ici là
étendu l’accès de ses caméras
automatiques à un public large.
« Les rendre disponible au plus
grand nombre pourrait aider à
valoriser le produit en permettant
aux différents médias et aux créa-
teurs de contenus de parler du jeu
de notre Championnat », suggère
Dan Perez. Mais, comme elle sou-
haite donner le maximum de
valeur à sa Ligue en vue de la pro-
chaine vente de ses droits à
médias
l’automne, la Ligue devrait surtout
en réserver l’usage à ses futurs
partenaires… l snokovitch@lequipe.fr
65
 D=DIRECT
16:00 D PREMIER LEAGUE
MAI

36e JOURNÉE rugby

Manchester United–
Wolverhampton, 10:00 RENCONTRES À XV
Chelsea-Nottingham,
SAMEDI Southampton-Fulham
SAMEDI

SAMEDI 16:10 D LIGA

34e JOURNÉE
15:00 D TOP 14
25e JOURNÉE

06:00 L’ÉQUIPE DU SOIR Osasuna-Almeria Perpignan-Toulouse

(REDIF.)
17:00 D LIGUE 1 17:00 D TOP 14
25e JOURNÉE
08:00 L’ÉQUIPE MOTEUR 35e JOURNÉE
Strasbourg-Nice Multirugby
TOP GEAR
footba ll
Saison 14, 17:15 LIGUE DES CHAMPIONS 17:00 D TOP 14
épisodes 1 à 3 07:50 LIGUE DES CHAMPIONS DEMI-FINALES ALLER 25e JOURNÉE
Bayonne-Clermont,
DEMI-FINALES ALLER Real Madrid (ESP)-
11:00 JUDO Real Madrid (ESP)- Manchester City (ANG) Brive-Castres,
DIRECT CHAMPIONNATS DU MONDE,
Manchester City (ANG) (redif.) Montpellier-La Rochelle,
À DOHA (QAT)
(redif.) Bordeaux-Bègles - Pau
Tours préliminaires 18:00 D SERIE A
21:05 D TOP 14
+ 100 kg H 08:30 LIGUE EUROPA 34e JOURNÉE
La Spezia-Milan 25e JOURNÉE
et + 78 kg F DEMI-FINALES ALLER
AS Rome (ITA)- Racing 92-Toulon
18:30 D LIGA
15:00 TRIATHLON Leverkusen (ALL) (redif.) 34e JOURNÉE
WORLD SERIES, 2e MANCHE, Villarreal-Athletic Bilbao tennis
À YOKOHAMA (JAP)
09:30 LIGUE DES CHAMPIONS
DEMI-FINALES ALLER
Course F et/ou H 18:30 D BUNDESLIGA 11:00 D MASTERS 1000
AC Milan (ITA)-Inter 32e JOURNÉE DE ROME (ITA)
17:00 JUDO Milan (ITA) (redif.) Dortmund- 2e TOUR
DIRECT CHAMPIONNATS DU MONDE 11:00 LIGUE EUROPA CONFÉRENCE Mönchengladbach (redif. à 00:30)
Finales + 100 kg H DEMI-FINALES ALLER
18:30 D CHAMPIONSHIP 11:00 D TOURNOI WTA
et + 78 kg F Fiorentina (ITA)-Bâle PLAYOFFS, DEMI-FINALE DE ROME (ITA)
(SUI) (redif.) ALLER
19:00 FOOTBALL Sunderland-Luton
DIRECT LIGUE 2 11:15 LIGUE EUROPA 11:00 D TOURNOI WTA
35e JOURNÉE DEMI-FINALES ALLER 18:30 D LIGA 2 DE ROME (ITA)
Laval - Saint-Étienne Juventus Turin (ITA)- e
40 JOURNÉE
Séville FC (ESP) (redif.) Grenade-Lugo
21:05 CAISSES À SAVON 12:45 LIGUE DES CHAMPIONS 19:00 D LIGUE 2 automobile
Épisodes 16 et 17 DEMI-FINALES ALLER 35e JOURNÉE
AC Milan (ITA)-Inter Bastia-Niort, Caen-Nîmes, 08:00 D HYDRO X PRIX
23:10 MMA Milan (ITA) (redif.) Dijon-Amiens, Laval - RALLY EXTRÊME E
UFC CLASSIQUES
Saint-Étienne, Metz- Qualifications
Les plus grands 13:30 D PREMIER LEAGUE
Grenoble, Rodez-Paris FC, 08:30 D
combats, 36e JOURNÉE
Leeds-Newcastle Sochaux-Guingamp,
RALLYE DU PORTUGAL
CHAMPIONNAT DU MONDE,
épisodes 22, 19 Valenciennes-Pau 5e MANCHE
(DÉCONSEILLÉ AUX MOINS DE 16 ANS) 14:00 D LIGA 9e-12e spéciales
34e JOURNÉE 19:00 D CHAMPIONNAT
Real Sociedad-Gérone DU PORTUGAL 14:00 D HYDRO X PRIX
32e JOURNÉE RALLY EXTRÊME E
15:00 D LIGUE 2 Portimonense-Benfica La course
35e JOURNÉE
Quevilly-Rouen - (redif. à 23:30) 16:00 RALLYE DU PORTUGAL
Bordeaux 20:45 D SERIE A CHAMPIONNAT DU MONDE,
e
35 JOURNÉE 5e MANCHE
15:00 LIGUE EUROPA Inter Milan-Sassuolo 12e-14e spéciales
DEMI-FINALES ALLER
Juventus Turin (ITA)- 21:00 D LIGUE 1 21:30 D GP D’INDIANAPOLIS (USA)
INDYCAR SERIES, 5e MANCHE
Séville FC (ESP) (redif.) 35e JOURNÉE
La course
Paris-SG - AC Ajaccio
15:30 D BUNDESLIGA 23:20 MOTO GP, 1000 ÉTAIT
e
32 JOURNÉE 21:00 D LIGA
Bayern Munich-Schalke 34e JOURNÉE UNE FOIS
(4), Union Berlin-Fribourg Real Madrid-Getafe DOCUMENTAIRE

(5), Francfort-Mayence 21:00 D LIGUE DES CHAMPIONS moto

(6), Wolfsburg- DE LA CAF
Hoffenheim (7) DEMI-FINALES ALLER
08:40 D GP DE FRANCE
16:00 D COUPE DE FRANCE F
Wydad (MAR)-Mamelodi CHAMPIONNAT DU MONDE,
(AFS)
télévision

FINALE 5e MANCHE
Lyon - Paris-SG 21:30 D CHAMPIONNAT Essais libres 3 des
DU PORTUGAL Moto3, Moto2, MotoGP
16:00 D COUPE DE FRANCE F 32e JOURNÉE
FINALE 10:50 D GP DE FRANCE
Lyon - Paris-SG Sporting-Maritimo CHAMPIONNAT DU MONDE,
5e MANCHE
00:00 PREMIER LEAGUE
16:00 D PREMIER LEAGUE 36e JOURNÉE Essais qualificatifs 1 et 2
36e JOURNÉE
Crystal Palace- des MotoGP
Aston Villa-Tottenham Bournemouth
12:10 D GP DE FRANCE

MAI
CHAMPIONNAT DU MONDE ha ndba ll padel
1re course des Moto E
19:00 D LIQUI MOLY STARLIGUE 23:45 OPEN DE VIGO (ESP)
12:50 D GP DE FRANCE 28e JOURNÉE WORLD PADEL TOUR
CHAMPIONNAT DU MONDE,
5e MANCHE Limoges-Montpellier 1re demi-finale H
Essais qualificatifs 1 et 2

DIMANCHE
des Moto3, Moto2 volley-ba ll rugby à 7 DIMANCHE
15:00 D GP DE FRANCE 20:00 D LIGUE A 12:15 D TOURNOI DE TOULOUSE 08:05 AUTOMOBILE
CHAMPIONNAT DU MONDE,
5e MANCHE
PLAY-OFFS. FINALE RETOUR WORLD SERIES, 10e MANCHE Rallye-raid
Sprint des MotoGP Tours-Chaumont du Sonora
(redif. à 19:45) 18:30 D TOURNOI DE TOULOUSE 08:25 CAMION
golf WORLD SERIES, 10e MANCHE
17:00 GP DE FRANCE Truck racing :
CHAMPIONNAT DU MONDE
e
2 course des Moto E 13:30 D OPEN D’ANVERS des tonnes
CIRCUIT EUROPÉEN
3e tour (redif. à 00:00) rugby à xiii de défis
SÉRIE
cyclisme
19:00 D OPEN DE MCKINNEY 09:30 D NRL 09:30 JUDO
CIRCUIT AMÉRICAIN 11e JOURNÉE
06:00 TOUR D’ITALIE 3e tour North Queensland-
DIRECT CHAMPIONNATS DU MONDE
WORLD TOUR, PAR ÉQUIPES À DOHA (QAT)
22e MANCHE
00:00 D OPEN DE MCKINNEY
St-George Illwarra Tours préliminaires
7e étape (redif. et à 11:00) CIRCUIT AMÉRICAIN

08:30 TOUR DE HONGRIE 3e tour voile 14:20 CYCLISME

e DIRECT COUPE DU MONDE DE VTT,
3 étape (redif.) 11:05 GP DE SAN FRANCISCO 1re MANCHE,
boxe À NOVE MESTO (RTC)
09:30 ÉPREUVE DE SAILGP, 11e MANCHE
NOVE MESTO (RTC) Les temps forts Course Cross-
COUPE DU MONDE DE VTT, 03:00 D CHAMPIONNAT WBA country short track
POIDS SUPER-LÉGERS
1re MANCHE
Cross-country A. Puello (DOM)- Élite F et H
short track F (redif.) R. Romero (USA) 15:00 CYCLISME
12:00 D TOUR D’ITALIE 03:00 D CHAMPIONNAT WBO DIRECT COUPE DU MONDE DE VTT,
POIDS MOYENS 1re MANCHE,
WORLD TOUR,
J. Alimkhanuly (KAZ)- À NOVE MESTO (RTC)

DIMANCHE
22e MANCHE
8e étape : Terni- S.Butler (CAN) Cross-country Élite H
Fossombrone (207 km) 16:35 CYCLISME
(redif. à 21:00 ; ba seba ll COUPE DU MONDE DE VTT,
23:00 Eurosport 2) 1re MANCHE,
01:00 D MLB À NOVE MESTO (RTC)
19:30 ÉPREUVE DE
NOVE MESTO (RTC) L.A. Dodgers-San Diego Cross-country Élite F
COUPE DU MONDE DE VTT,
1re MANCHE
17:00 JUDO
footba ll DIRECT CHAMPIONNATS DU MONDE
Cross-country émissions PAR ÉQUIPES À DOHA (QAT)
short track H (redif.) 08:10 LIGUE 1 Finales
18:00 SPORT, ETC
20:00 TOUR DE HONGRIE 35e JOURNÉE

4e étape :
PRÉSENTÉE
PAR ANNE-LAURE BONNET Paris-SG - AC Ajaccio 19:35 FLÉCHETTES
Martonvasar-Dobogoko (redif.à) PREMIER LEAGUE 2023

(206 km) 20:15 TOUT LE SPORT 08:30 CHAMPIONNAT

À Brighton (GBR)
DU PORTUGAL 22:35 L’ÉQUIPE DU SOIR
ba sket 32e JOURNÉE (REDIF. À 00:35)
Portimonense-Benfica
09:15 NBA judo (redif.) 00:00 L’ÉQUIPE DU SOIR
LA PROLONGATION
PLAY-OFFS
10:00 LIGUE 2 (REDIF. À 01:55)
(redif. et à 11:00) 08:30 CHAMPIONNATS 35e JOURNÉE

12:45 NBA EXTRA DU MONDE Quevilly-Rouen -

Bordeaux (redif.)
e
6 JOURNÉE, À DOHA (QAT)
(redif.)
11:00 TÉLÉFOOT
17:45 D CHAMPIONNATS DU MONDE
18:45 D LFB e
7 JOURNÉE,
DEMI-FINALES RETOUR À DOHA (QAT)
Villeneuve d’Ascq–Lattes (redif. à 22:30) 11:00 LIGUE DES CHAMPIONS
Montpellier DEMI-FINALES ALLER

20:50 D LFB mma Real Madrid (ESP)-

DEMI-FINALES RETOUR Manchester City (ANG)
ASVEL–Bourges 20:30 D KSW 82 (redif.)
22:15 NBA
W.Varela-G. Szadzinski 11:15 PREMIER LEAGUE
(POL) (redif. à 00:00
médias

PLAY-OFFS 36e JOURNÉE

(redif. et à 00:00) RMC Sport 2) Southampton-Fulham
21:00 D UFC (redif.)
POIDS PLUMES
J. Rozenstruik (SUR)-
J.Almeida (BRE)
 12:30 D SERIE A 18:00 D SERIE A 11:00 D TOURNOI WTA 14:00 D GP DE FRANCE
MAI

35e JOURNÉE 35e JOURNÉE DE ROME (ITA) CHAMPIONNAT DU MONDE,

Hellas Vérone-Torino Bologne-AS Rome 5e MANCHE
La course des MotoGP
12:45 CHAMPIONNAT 18:30 D LIGA 11:00 D TOURNOI WTA (redif. à 21:40
DU PORTUGAL e
34 JOURNÉE DE ROME (ITA) Canal+ Sport 360)
32e JOURNÉE Valladolid-Séville FC
Sporting-Maritimo (redif.) 18:30 D
DIMANCHE

LIGA 2 cyclisme
13:00 D CHAMPIONSHIP 40e JOURNÉE automobile
PLAYOFFS, DEMI-FINALE Albacete-Alaves 06:00 TOUR D’ITALIE
ALLER 07:00 RALLYE DU PORTUGAL WORLD TOUR,
Coventry–Middelsbrough 19:00 DIMANCHE SOIR CHAMPIONNAT DU MONDE, 22e MANCHE
FOOTBALL 5e MANCHE
8e étape (redif. et
13:00 PREMIER LEAGUE 15e spéciale
36e JOURNÉE à 09:30 Eurosport 2)
Manchester United- 19:00 D CHAMPIONNAT 08:00 D HYDRO X PRIX
08:30 TOUR DE HONGRIE
Wolverhampton (redif.) DU PORTUGAL RALLYE EXTREME E
4e étape (redif.)
32e JOURNÉE Qualifications
13:00 D LIGUE 1 Braga-Santa Clara 10:00 ÉPREUVE DE
35e JOURNÉE 08:00 D RALLYE DU PORTUGAL
Clermont-Lyon (redif. à 23:30) CHAMPIONNAT DU MONDE, NOVE MESTO (RTC)
5e MANCHE COUPE DU MONDE DE VTT,
19:30 CANAL FOOTBALL CLUB
14:00 D LIGA 16e-19e spéciales 1re MANCHE
Cross-country
34e JOURNÉE
Celta-Valence 08:55 RALLYE DES CANARIES short track F et H (redif.)
CHAMPIONNAT D’EUROPE
19:30 CANAL FOOTBALL CLUB 11:00 D ÉPREUVE DE
14:00 D LIGA 2 Les temps forts
e
40 JOURNÉE NOVE MESTO (RTC)
Racing-Eibar 10:05 AUTOMOTO COUPE DU MONDE DE VTT,
1re MANCHE
20:15 CLUB BEIN EUROPE
15:00 D SERIE A Cross-country F
35e JOURNÉE
14:00 D HYDRO X PRIX
(redif. à 19:30)
Fiorentina-Udinese
20:45 D LIGUE 1 RALLYE EXTREME E 13:10 D TOUR D’ITALIE
15:00 D PREMIER LEAGUE 35e JOURNÉE Course 2 WORLD TOUR
e
36 JOURNÉE
Marseille-Angers 9e étape : Savignano sul
Everton-Manchester City 16:00 MOTO GP, 1000 ÉTAIT Rubicone-Cesena
(redif. à 22:10) 20:45 D LIGA UNE FOIS
DOCUMENTAIRE (35 km c.l.m.) (redif.
15:00 D LIGUE 1
34e JOURNÉE
Espanyol Barcelone- (redif.) à 21:00, 01:00)
e
35 JOURNÉE
FC Barcelone 00:30 HYDRO X PRIX 20:00 TOUR DE HONGRIE
Multiplex : Brest-Auxerre, RALLYE EXTREME E 5e étape : Budapest-
Montpellier-Lorient, 20:45 D SERIE A
Course 2 Budapest (150 km)
Toulouse-Nantes, 35e JOURNÉE

Rennes-Troyes Juventus Turin- 23:00 ÉPREUVE DE NOVE MESTO

Cremonese moto (RTC)
15:00 D SERIE A COUPE DU MONDE DE VTT,
35e JOURNÉE 21:30 D CHAMPIONNAT 09:45 D GP DE FRANCE 1re MANCHE
Monza-Naples DU PORTUGAL CHAMPIONNAT DU MONDE, Cross-country H
32e JOURNÉE 5e MANCHE
15:00 LIGUE DES CHAMPIONS FC Porto-Casa Pia Warm up des MotoGP ba sket
DEMI-FINALES ALLER
AC Milan (ITA)-Inter 11:00 D GP DE FRANCE
rugby 21:30 D NBA
Milan (ITA) (redif.) CHAMPIONNAT DU MONDE,
5e MANCHE PLAY-OFFS
15:30 D BUNDESLIGA 21:05 D TOP 14
e
La course des Moto3
e
32 JOURNÉE 25 JOURNÉE
Stuttgart-Leverkusen Stade Français-Lyon (redif. 11:00 D GP DE FRANCE
CHAMPIONNAT DU MONDE, volley-ba ll
à 00:00 Canal +Sport) 5e MANCHE
16:10 D LIGA 2
34e JOURNÉE La course des Moto3 08:30 LIGUE A
Elche–Atletico de Madrid rugby à 7 (redif. à 19:05 PLAY-OFFS. FINALE RETOUR
Canal+ Sport 360) Tours-Chaumond (redif.)
17:05 D LIGUE 1 08:50 D TOURNOI DE TOULOUSE
e
35 JOURNÉE e
WORLD SERIES, 10 MANCHE 12:15 D GP DE FRANCE
Monaco-Lille CHAMPIONNAT DU MONDE, golf
5e MANCHE
(redif. à 23:50) 16:30 D TOURNOI DE TOULOUSE La course des Moto2 13:30 D OPEN D’ANVERS (BEL)
17:15 CHAMPIONNAT WORLD SERIES, 10e MANCHE CIRCUIT EUROPÉEN
12:15 D GP DE FRANCE
DU PORTUGAL
e CHAMPIONNAT DU MONDE, 4e tour (redif. à 00:00)
32 JOURNÉE
5e MANCHE
Portimonense-Benfica 19:00 D OPEN DE MCKINNEY
rugby à xiii La course des Moto2
(redif.) (redif. à 20:00
CIRCUIT AMÉRICAIN
4e tour
17:30 D PREMIER LEAGUE 08:00 D NRL Canal+ Sport 360)
télévision

36e JOURNÉE 11e JOURNÉE 19:00 D OPEN DE MCKINNEY

Arsenal-Brighton (redif. Manly Warringah- 14:00 D GP DE FRANCE CIRCUIT AMÉRICAIN

à 20:30 Canal+ Foot) Cronulla Sutherland

CHAMPIONNAT DU MONDE,
5e MANCHE
4e tour
17:30 D BUNDESLIGA La course des MotoGP
32e JOURNÉE tennis
Leipzig-Werder Brême
11:00 D MASTERS 1000
DE ROME (ITA)
3e TOUR

68
 12:30 LIGUE DES CHAMPIONS 00:55 CHAMPIONS LEAGUE

MAI
équitation DEMI-FINALES ALLER WEEKLY
AC Milan (ITA)-Inter Milan
22:30 CONCOURSDEMADRID(ESP) (ITA) (redif. et à 21:00)
GLOBAL CHAMPIONS
TOUR, 4e MANCHE 13:15 PREMIER LEAGUE rugby
36e JOURNÉE
Chelsea-Nottingham 09:00 TOP 14

LUNDI
ba seba ll
(redif.) (redif. et à 10:45, 21:00) LUNDI
01:00 D MLB 14:15 CHAMPIONNAT 06:40 L’ÉQUIPE DU SOIR
Boston-St. Louis DU PORTUGAL 13:05 TOP 14
e
(REDIF.)
32e JOURNÉE 25 JOURNÉE
Portimonense-Benfica Racing 92-Toulon (redif.) 10:00 L’ÉQUIPE MOTEUR
TOP GEAR
émissions (redif.) 17:10 PRO D2 Saison 28,
15:00 PREMIER LEAGUE (redif. et à 18:25) épisodes 1 à 4
12:35 SPORT 6 36e JOURNÉE
Aston Villa-Tottenham 23:10 TOP 14 13:35 FLÉCHETTES
(redif.) 25e JOURNÉE PREMIER LEAGUE 2022
20:05 STADE 2 16:00 LIGUE EUROPA Stade Français-Lyon À Rotterdam (HOL)
DEMI-FINALES ALLER (redif.)
Juventus Turin (ITA)- 15:25 TRIATHLON
WORLD SERIES, 2e MANCHE,
20:05 SPORT 6 Séville FC (ESP) (redif.) tennis À YOKOHAMA (JAP)
16:40 PREMIER LEAGUE
11:00 D MASTERS 1000
Course F et/ou H
36e JOURNÉE
Arsenal-Brighton (redif.) DE ROME (ITA) 17:15 L’ÉQUIPE DE GREG
judo 3e TOUR
18:25 D NATIONAL 11:00 D TOURNOI WTA
08:30 CHAMPIONNATS DU MONDE
32e JOURNÉE
DE ROME (ITA)
19:45 L’ÉQUIPE DU SOIR
7e JOURNÉE, Martigues-Nancy 1re PARTIE

À DOHA (QAT)
19:00 FOOTBALL SHOW 11:00 D TOURNOI WTA 21:05 L’ÉQUIPE CINÉ
17:45 D CHAMPIONNATS DU MONDE DE ROME (ITA) Miami vice :
8e JOURNÉE,
À DOHA (QAT) deux flics à Miami
(redit. à 23:30) 19:30 EUROPA MAG 18:30 COURT CENTRAL
(DÉCONSEILLÉ AUX MOINS DE 10ANS)

23:15 L’ÉQUIPE DU SOIR

padel (REDIF. À 00:05, 00:55)
20:00 MAXI LIGUE 2 19:00 D MASTERS 1000
14:35 D OPEN DE VIGO (ESP) DE ROME (ITA)
PADEL TOUR
3e TOUR
Finale F et H 20:25 JOUR DE FOOT 19:00 D TOURNOI WTA
(redif. à 00:30) DE ROME (ITA)

20:30 CHAMPIONS WEEKLY

automobile

LUNDI
15:05 GP D’INDIANAPOLIS (USA)
20:45 D LIGUE 2 INDYCAR SERIES, 5e MANCHE
35e JOURNÉE
Annecy-Le Havre (redif.)
16:45 RALLYE DES CANARIES
20:45 D SERIE A CHAMPIONNAT D’EUROPE
35e JOURNÉE
Sampdoria-Empoli Les temps forts (redif.)
17:10 RALLYE DU PORTUGAL
21:00 D LIGA CHAMPIONNAT DU MONDE,
footba ll e
34 JOURNÉE 5e MANCHE
Bétis-Rayo Vallecano 19e spéciale :
07:45 LIGUE 1 Powerstage (redif.)
35e JOURNÉE 21:00 D LIGA 2
40e JOURNÉE
Paris-SG - AC Ajaccio Levante-Ibiza moto
(redif.)
08:15 CHAMPIONNAT 21:00 D PREMIER LEAGUE 08:20 GP DE FRANCE
36e JOURNÉE
DU PORTUGAL CHAMPIONNAT DU MONDE,
e
32 JOURNÉE Leicester-Liverpool 5e MANCHE
FC Porto-Casa Pia 21:00 LES TROPHÉES D1 ARKEMA La course des MotoGP
(redif. et à 17:45) (redif. à 23:00 (redif. et à 14:30)
10:10 LIGUE 1 Canal +Foot) cyclisme
35e JOURNÉE
22:45 LIGUE DES CHAMPIONS
Monaco-Lille (redif.) DEMI-FINALES ALLER
06:00 TOUR D’ITALIE
médias

10:30 LIGUE EUROPA Real Madrid (ESP)- WORLD TOUR

DEMI-FINALES ALLER Manchester City (ANG) 9e étape (redif. et à
AS Rome-Leverkusen (redif.) 12:30, 16:30 ; 08:30,
(redif.) 00:00 Eurosport 2)
 10:00 TOUR DE HONGRIE 19:50 CANAL CHAMPIONS CLUB
MAI

5e étape (redif et à
20:00 Eurosport 1)
11:30 TOUR D’ITALIE 20:00 CHAMPIONS ZONE
MARDI
WORLD TOUR L’AVANT-MATCH
e
8 étape (redif.)
MARDI

MARDI 15:30 TOUR D’ITALIE

WORLD TOUR
20:30 D SAUDI PRO LEAGUE
27e JOURNÉE
06:00 L’ÉQUIPE DU SOIR e
7 étape (redif. et Al-Taï - Al-Nassr
(REDIF.) à 22:30 Eurosport 2) 21:00 D LIGUE DES CHAMPIONS
10:00 L’ÉQUIPE MOTEUR 18:00 TOUR DU FINISTÈRE DEMI-FINALES RETOUR
TOP GEAR COUPE DE FRANCE,
footba ll Inter Milan (ITA)-AC Milan
Saison 28, 11e MANCHE
(ITA) (redif. à 23:45)
épisodes 3 à 6 18:30 BOUCLES DE L’AULNE 07:55 NATIONAL 21:00 D COUPE DES CONFÉDÉRA-
COUPE DE FRANCE, 32e JOURNÉE
TIONS DE LA CAF
13:35 FLÉCHETTES e
12 MANCHE
Martigues-Nancy (redif.) DEMI-FINALES RETOUR
PREMIER LEAGUE 2022
USM Alger (ALG)-ASEC
À Birmingham (GBR) ba sket 08:15 SAUDI PRO LEAGUE
27e JOURNÉE Mimosas (CIV)
16:10 EN ATTENDANT GREG 09:15 NBA Al-Taï - Al-Nassr (redif.) 21:00 D CHAMPIONSHIP
PLAY-OFFS PLAYOFFS. DEMI-FINALE
11:05 PREMIER LEAGUE
17:15 L’ÉQUIPE DE GREG (redif. et à 11:00) 36e JOURNÉE
RETOUR

Leicester-Liverpool (redif.) Luton-Sunderland

Spéciale nommés 12:45 NBA EXTRA
21:00 D LIGUE DES CHAMPIONS
aux Trophées UNPF 11:30 CHAMPIONNAT DEMI-FINALES RETOUR
DU PORTUGAL Inter Milan (ITA)-AC Milan
19:45 L’ÉQUIPE DU SOIR 03:00 D NBA
e
32 JOURNÉE
(ITA) (redif. à 00:15)
1re PARTIE
DEMI-FINALE DE Portimonense-Benfica
21:05 L’ÉQUIPE CINÉ CONFÉRENCE EST. MATCH 7 (redif.) 23:00 CANAL CHAMPIONS CLUB
LE DÉBRIEF
Attraction 12:50 PREMIER LEAGUE
(DÉCONSEILLÉ AUX MOINS DE 10 ANS) ha ndba ll 36e JOURNÉE
Brentford-West Ham 23:00 CHAMPIONS ZONE
23:05 L’ÉQUIPE DU SOIR 08:00 LIQUI MOLY STARLIGUE (redif.) L’APRÈS-MATCH
(REDIF. À 00:35) e
28 JOURNÉE
Limoges-Montpellier 13:45 LIGUE EUROPA
00:00 L’ÉQUIPE DU SOIR (redif.)
DEMI-FINALES ALLER
LA PROLONGATION Juventus Turin (ITA)- rugby
(REDIF. À 01:55) Séville FC (ESP) (redif.)
équitation 08:30 TOP 14
14:30 PREMIER LEAGUE (redif.)
36e JOURNÉE
10:30 CONCOURSDEMADRID(ESP)
GLOBAL CHAMPIONS Manchester United-
TOUR, 4e MANCHE Wolverhampton (redif.) 10:40 TOP 14
25e JOURNÉE

ba seba ll
16:00 LIGUE DES CHAMPIONS Stade Français-Lyon (redif.)
DEMI-FINALES ALLER
Real Madrid-Manchester 15:05 PRO D2
19:00 MLB City (redif.) (redif. et à 16:45)
Boston-St. Louis (redif. et
à 22:30 beIN Sports 3) 16:15 PREMIER LEAGUE
36e JOURNÉE
22:00 D MLB Everton-Manchester City rugby à 7
Washington-NY Mets (redif.) 12:45 TOURNOI DE TOULOUSE
17:45 LIGUE DES CHAMPIONS WORLD SERIES, 10e MANCHE
DEMI-FINALES ALLER (redif.)
escrime AC Milan (ITA)-Inter
Milan (ITA) (redif.) tennis
19:00 CONCOURS DE CALI (COL)
GRAND PRIX 18:00 D COUPE DES CONFÉDÉRA-
TIONS DE LA CAF 11:00 D MASTERS 1000
DEMI-FINALES RETOUR DE ROME (ITA)
judo
Marumo Gallants (AFS)– 8es DE FINALE

21:00 CHAMPIONNATS DU MONDE Young Africans (TAN) 13:00 D TOURNOI WTA

8e JOURNÉE, 18:15 CHAMPIONS LEAGUE DE ROME (ITA)
À DOHA (QAT) QUARTS DE FINALE
WEEKLY
(redif.) 18:30 COURT CENTRAL
voile 18:40 10/06/2023 : EN ROUTE
télévision

POUR LA FINALE
10:25 GP DE SAN FRANCISCO
DEMI-FINALES ALLER 19:00 D TOURNOI WTA
(USA) 19:00 JOUR DE FOOT DE ROME (ITA)
QUARTS DE FINALE
SAILGP, 11e MANCHE
Les temps forts
(redif. et à 22:30) 19:00 D SÜPER LIG
34e JOURNÉE
Istanbul-Galatasaray
 MARDI
: D

MAI
MERCREDI

MERCREDI
MERCREDI
06:40 L’ÉQUIPE DU SOIR
(REDIF.)

10:00 L’ÉQUIPE MOTEUR

footba ll TOP GEAR
Saison 11,
09:15 LIGUE DES CHAMPIONS épisodes 1 à 4
Remco Evenpoel DEMI-FINALES RETOUR
Inter Milan (ITA)-AC Milan 13:35 CAISSES À SAVON

CYCLISME
(ITA)(redif. et à 17:15) Best of
10:15 LIGUE DES CHAMPIONS 16:10 EN ATTENDANT GREG
e
Tourd’Italie,WorldTour,22 manche,
DEMI-FINALES ALLER
Real Madrid (ESP)-
Manchester City (ANG) 17:15 L’ÉQUIPE DE GREG
10e étape:Scandiano-Viareggio(196km) (redif.)
19:45 L’ÉQUIPE DU SOIR
12:00 LIGUE DES CHAMPIONS
DEMI-FINALES RETOUR 1re PARTIE
15:15 D 4 JOURS DE DUNKERQUE-
automobile GRAND PRIX DES Inter Milan (ITA)-AC Milan 21:05 L’ÉQUIPE CINÉ
HAUTS-DE-FRANCE (ITA) (redif. et à 16:30)
re Contrebande
09:00 RALLYE DU PORTUGAL 1 étape : Dunkerque- 12:10 PREMIER LEAGUE (DÉCONSEILLÉ AUX MOINS DE 10 ANS)
CHAMPIONNAT DU MONDE,
Abbeville (196,6 km) 36e JOURNÉE
5e MANCHE
(redif. à 17:45 Eurosport 1) Crystal Palace- 23:00 L’ÉQUIPE DU SOIR
19e spéciale : Powerstage
(redif.) 17:15 LES ROIS DE LA PÉDALE Bournemouth (redif.) (REDIF. À 00:35)

21:00 PORSCHE SUPER CUP 13:50 PREMIER LEAGUE 00:00 L’ÉQUIPE DU SOIR
36e JOURNÉE LA PROLONGATION
PRÉSENTATION
DE LA SAISON ba sket Southampton-Fulham (REDIF. À 01:55)

(redif.)
moto 09:15 NBA 14:45 LIGUE EUROPA
PLAY-OFFS DEMI-FINALES ALLER
14:15 GP DE FRANCE (redif. et à 11:00 ; Juventus Turin (ITA)-
CHAMPIONNAT DU MONDE
re e
23:00 beIN Sports 3) Séville FC (ESP) (redif.)
1 et 2 courses 12:45 NBA EXTRA
des Moto E (redif.) 15:35 PREMIER LEAGUE
36e JOURNÉE
16:45 GP DE FRANCE Chelsea-Nottingham
CHAMPIONNAT DU MONDE,
5e MANCHE 20:00 D BETCLIC ÉLITE (redif.)
La course des Moto3 34e JOURNÉE
Boulogne-Levallois –
16:00 D SÜPER LIG
(redif.) Paris
34e JOURNÉE
Basaksehir–Umraniyespor
cyclisme 03:00 D NBA 18:15 LIGUE DES CHAMPIONS
FINALE DE CONFÉRENCE DEMI-FINALES ALLER
06:00 TOUR D’ITALIE
OUEST. MATCH 1
Real Madrid (ESP)-
WORLD TOUR, Manchester City (ANG)
ha ndba ll (redif.)
e
22 MANCHE
8e étape (redif.)
10:00 LIQUI MOLY STARLIGUE 19:00 JOUR DE FOOT
08:30 TOUR DE HONGRIE
e
5 étape (redif.) 28e JOURNÉE
Limoges-Montpellier
10:30 BOUCLES DE L’AULNE (redif.) 19:00 D SÜPER LIG
COUPE DE FRANCE, 34e JOURNÉE
12e MANCHE
(redif.) volley-ba ll Karagumrük-Demirspor
11:00 TOUR D’ITALIE 19:50 PREVIOUSLY CCC LIGUE
15:30 LIGUE A DES CHAMPIONS
WORLD TOUR, PLAY-OFFS. FINALE RETOUR
22e MANCHE
9e étape (redif.) Tours-Chaumont (redif.)
19:50 CANAL CHAMPIONS CLUB
11:45 LES ROIS DE LA PÉDALE escrime
09:30 ÉPREUVE DE CALI (COL) 20:00 CHAMPIONS ZONE
Bernard Papon/L’Équipe

12:20 D TOUR D’ITALIE

médias

WORLD TOUR, GRAND PRIX L’AVANT-MATCH

e
22 MANCHE
e
10 étape : Scandiano- 21:00 D LIGUE DES CHAMPIONS
Viareggio (196 km) (redif. à DEMI-FINALES RETOUR
22:30: 23:30 Eurosport 2) Manchester City (ANG)-
Real Madrid (ESP)
 21:00 D LIGUE DES CHAMPIONS
MAI

DEMI-FINALES RETOUR cyclisme

Manchester City (ANG)-
Real Madrid (ESP) 06:00 TOUR D’ITALIE
(redif. à 23:45) WORLD TOUR,

21:00 D CHAMPIONSHIP
22e MANCHE
10e étape (redif. et à JEUDI
JEUDI

JEUDI PLAYOFFS. DEMI-FINALE

RETOUR
10:30 ; 09:30 Eurosport 2)
06:40 L’ÉQUIPE DU SOIR Middelsbrough-Coventry 11:15 LES ROIS DE LA PÉDALE
(REDIF.) 23:00 CANAL CHAMPIONS CLUB
LE DÉBRIEF 11:45 D TOUR D'ITALIE
10:00 L’ÉQUIPE MOTEUR WORLD TOUR,
TOP GEAR 22e MANCHE
footba ll
Saison 11, 23:00 GRAND FORMAT : LIGUE 11e étape : Camaiore-
DES CHAMPIONS Tortone (219 km) (redif.
épisodes 3 à 6 DEMI-FINALES RETOUR 09:15 LIGUE DES CHAMPIONS
à 19:35, 22:35 ; 21:00, DEMI-FINALES RETOUR
13:35 FLÉCHETTES 23:00 CHAMPIONS ZONE 23:30 Eurosport 2) Inter Milan (ITA)-AC
PREMIER LEAGUE 2022 L’APRÈS-MATCH
15:00 D 4 JOURS DE DUNKERQUE- Milan (ITA) (redif.)
À Leeds (GBR) GRAND PRIX DES 09:20 LIGUE DES CHAMPIONS
16:10 EN ATTENDANT GREG HAUTS-DE-FRANCE DEMI-FINALES RETOUR
rugby e
2 étape : Compiègne- Manchester City (ANG)-
17:15 L’ÉQUIPE DE GREG Laon (169,9 km) (redif. Real Madrid (ESP)
08:20 PRO D2 à 17:45 Eurosport 1)
(redif.) (redif. et à 17:30)
17:15 LES ROIS DE LA PÉDALE 11:00 CANAL CHAMPIONS CLUB
19:45 L’ÉQUIPE DU SOIR LE DÉBRIEF
re
1 PARTIE 10:00 TOP 14
21:05 SPORTS EXTRÊMES (redif. et à 15:00, 00:45) ba sket 11:45 PREMIER LEAGUE
FISE À MONTPELLIER 36e JOURNÉE
Breaking, finales rugby à xiii 09:15 NBA Leeds-Newcastle (redif.)
PLAY-OFFS
22:50 L’ÉQUIPE DU SOIR (redif. et à 11:00 ; 17:00, 12:00 LIGUE DES CHAMPIONS
(REDIF. À 00:00, 01:05) 08:00 NRL 22:30 beIN Sports 3) DEMI-FINALES RETOUR
e
11 JOURNÉE Manchester City (ANG)-
North Queensland- 12:45 NBA EXTRA Real Madrid (ESP)
St George Illawarra (redif. et à 17:45)
tennis 12:10 100 % PRONOS
20:45 D LFB
FINALE
13:00 D MASTERS 1000 Match 1
DE ROME (ITA) 13:30 PREMIER LEAGUE
QUARTS DE FINALE 02:30 D NBA 36e JOURNÉE

15:00 D TOURNOI WTA

FINALE DE CONFERENCE
EST. MATCH 1
Arsenal-Brighton (redif.)
DE ROME (ITA) 15:15 PREMIER LEAGUE
QUARTS DE FINALE 36e JOURNÉE
ha ndba ll
19:00 D MASTERS 1000 Everton-Manchester City
DE ROME (ITA) 20:40 D LIGUE DES CHAMPIONS H (redif.)
QUARTS DE FINALE QUARTS 15:45 LIGUE EUROPA
DE FINALE RETOUR
20:00 COURT CENTRAL DEMI-FINALES ALLER
Paris-SG - Kiel (ALL) AS Rome (ITA)-
Leverkusen (ALL) (redif.)
volley-ba ll
20:30 D TOURNOI WTA 16:55 CANAL FOOT MANAGER
DE ROME (ITA) 10:00 LIGUE A
GUARDIOLA : LE JEU
QUARTS DE FINALE DE POSITION
PLAY-OFFS. FINALE RETOUR
(redif.) 19:00 D SÜPER LIG
automobile 34e JOURNÉE
ba seba ll Fenerbahce-Trabzonspor
09:00 PORSCHE SUPER CUP
PRÉSENTATION 19:10 EUROPA LEAGUE WEEKLY
DE LA SAISON 13:00 MLB
(redif.) Boston-St Louis (redif.)
09:30 EPRIX DE MONACO 20:00 JOUR DE FOOT
CHAMPIONNAT 19:00 D MLB
DU MONDE Detroit-Pittsburgh
Les meilleurs moments
télévision

(redif.) 20:25 D PREMIER LEAGUE

00:30 D MLB 25e JOURNÉE
12:50 GP D’INDIANAPOLIS (USA) Baltimore-L.A. Angels Newcastle-Brighton
INDYCAR SERIES, 5e MANCHE
(redif.) 20:30 RMC EUROPA
L’AVANT-MATCH
23:05 RALLYE DU PORTUGAL
CHAMPIONNAT DU MONDE,
5e MANCHE 20:30 SOIR D’EUROPE
19e spéciale : L’AVANT-MATCH
Powerstage (redif.)
21:00 D LIGUE EUROPA 12:45 D TOUR D’ITALIE

MAI
DEMI-FINALES RETOUR WORLD TOUR,
Séville FC (ESP)- 22e MANCHE

Juventus Turin (ITA) 12e étape : Bra-Rivoli

(179 km) (redif. à 21:05 ;
21:00 D LIGUE EUROPA
DEMI-FINALES RETOUR
00:30 Eurosport 2) VENDREDI
Séville FC (ESP)-

VENDREDI
16:00 D 4 JOURS DE DUNKERQUE-
Juventus Turin (ITA) GRAND PRIX DES VENDREDI
HAUTS-DE-FRANCE
21:00 D LIGUE EUROPA 3e étape : Saint-Quentin - 06:00 L’ÉQUIPE DU SOIR
DEMI-FINALES RETOUR (REDIF.)
Leverkusen (ALL)- Saint-Quentin
AS Rome (ITA) (15,9 km c.l.m.) (redif. 10:00 L’ÉQUIPE MOTEUR
à 19:20 Eurosport 1) footba ll TOP GEAR
21:00 D LIGUE EUROPA CONFÉRENCE
17:15 LES ROIS DE LA PÉDALE
Saison 11,
DEMI-FINALES RETOUR
Alkmaar-West Ham (3), 08:15 LIGUE EUROPA CONFÉRENCE épisodes 4 à 6, 1 et 2
DEMI-FINALES RETOUR
multiplex (4), 17:45 TOUR DE BURGOS F (ESP) Alkmaar (HOL)-West Ham 14:45 SKATEBOARD
Bâle-Fiorentina (5) WORLD TOUR,
(ANG) (redif.à) DIRECT FISE, À MONTPELLIER

22:55 SOIR D’EUROPE

17e MANCHE Skateboard pro,
DEMI-FINALES RETOUR
1re étape: Quintanaortuno- 08:30 LIGUE EUROPA Demi-finales H
Medina de Pomar DEMI-FINALES RETOUR

(115,6 km) (redif. à 23:30) (redif.) 17:15 L’ÉQUIPE DE GREG

23:00 RMC EUROPA 10:15 LIGUE EUROPA OU BASKET
L’APRÈS-MATCH
ba sket DEMI-FINALES RETOUR
20:55 L’ÉQUIPE DE GREG
Leverkusen (ALL)-AS Rome DIRECT
00:00 LIGUE EUROPA CONFÉRENCE 09:15 NBA (ITA) (redif. et à 19:15)
DEMI-FINALES RETOUR (redif. et à 11:00 ; 20:55 BASKET
11:45 PREMIER LEAGUE
Alkmaar (HOL)-West Ham 15:00, 17:00, 21:00, e
25 JOURNÉE
EUROLIGUE H

(ANG) (redif.) 22:45 beIN Sports 3) Newcastle-Brighton (redif.)

FINAL FOUR
Demi-finales
00:55 UEFA : LE RÉSUMÉ 12:45 NBA EXTRA 13:30 PREMIER LEAGUE (Programme
DES MATCHES 36e JOURNÉE
à confirmer)
Leicester-Liverpool (redif.)
03:00 D NBA 13:30 LIGUE DES CHAMPIONS
22:55 L’ÉQUIPE DU SOIR
rugby FINALE DE CONFÉRENCE (REDIF. À 00:00, 01:05)
DEMI-FINALES RETOUR
OUEST. MATCH 2
16:05 FRACTIONNÉ RUGBY Manchester City (ANG)-
Real Madrid (ESP) (redif.)
ha ndba ll
15:00 LIGUE DES CHAMPIONS
16:25 PRO D2 13:30 LIGUE DES CHAMPIONS H (redif. et à 17:00)
(redif.) QUARTS
DE FINALE RETOUR
15:10 PREMIER LEAGUE
Paris-SG - Kiel (ALL) 36e JOURNÉE
rugby à xiii (redif. et à 22:30 ; Leeds-Newcastle (redif.)
20:00 Eurosport 1) 15:30 LIGUE DES CHAMPIONS
11:45 D NRL 20:00 D LIQUI MOLY STARLIGUE DEMI-FINALES RETOUR
Inter Milan-AC Milan
e
12 JOURNÉE 27e JOURNÉE
Brisbane-Penrith (redif. à Chambéry-Toulouse
19 :00 beiN Sports 3) 16:55 PREMIER LEAGUE
20:30 D D2 F 36e JOURNÉE

tennis
25e JOURNÉE Brentford-West Ham
Stella Saint-Maur - (redif.)
20:30 D MASTERS 1000 Noisy-le-Grand 17:30 LIGUE EUROPA CONFÉRENCE
DE ROME (ITA) DEMI-FINALES RETOUR
QUARTS DE FINALE golf Bâle (SUI)-Fiorentina
(ITA) (redif.)
cyclisme 16:00 D PGA CHAMPIONSHIP
1er tour, Featured Groups 18:35 LIGUE EUROPA
DEMI-FINALES RETOUR
06:00 TOUR D’ITALIE (redif.)
WORLD TOUR,
22e MANCHE
19:00 D PGA CHAMPIONSHIP
er
1 tour 19:00 FOOTBALL SHOW
11e étape (redif.
et à 10:35 ; 08:30
Eurosport 2) 19:00 D PGA CHAMPIONSHIP
1er tour (redif. à 01:30) 19:00 D LIGUE 2
12:15 LES ROIS DE LA PÉDALE 36e JOURNÉE
Grenoble-Rodez
18:45 ÉPREUVE DE NOVE MESTO ba seba ll 20:25 D BUNDESLIGA
(RTC) 33e JOURNÉE
Fribourg-Wolfsburg
médias

COUPE DU MONDE DE VTT, 20:00 D MLB

1re MANCHE
Les meilleurs moments Chicago-Cleveland 20:25 JOUR DE FOOT
(redif. à 00:50)
01:30 D MLB
St. Louis-L.A. Dodgers
 20:45 D SERIE A 18:45 COURT CENTRAL 07:30 TOUR DE BURGOS F 12:45 NBA EXTRA
MAI

36e JOURNÉE WORLD TOUR,

Sassuelo-Monza e
17 MANCHE
1re étape :
21:00 D LIGA 19:00 D TOURNOI WTA Quintanaortuno-Medina 02:30 D NBA
35e JOURNÉE DE ROME (ITA) de Pomar (115,6 km) FINALE DE CONFÉRENCE
Cadiz-Valladolid DEMI-FINALES EST. MATCH 2
VENDREDI

10:30 LES ROIS DE LA PÉDALE

21:00 D LIGUE DES CHAMPIONS
DE LA CAF automobile ha ndba ll
DEMI-FINALES RETOUR 11:05 D TOUR D’ITALIE
Al Ahly (EGY)–ES Tunis (TUN) 13:30 D GP D’ÉMILIE- WORLD TOUR, 12:30 LIGUE DES CHAMPIONS
ROMAGNE (ITA) 22e MANCHE QUARTS
21:00 D NATIONAL CHAMPIONNAT DU MONDE
e
13 étape : Borgofranco DE FINALE RETOUR
33e JOURNÉE DE F1, 6e MANCHE
d’Ivrea-Crans Montana Paris-SG - Kiel (ALL)
Multiplex Essais libres 1 (207 km) (redif. et à 18:00)
21:00 D LIGUE 1 14:55 D GP D’ÉMILIE- 15:00 D 4 JOURS DE DUNKERQUE- 13:15 LIQUI MOLY STARLIGUE
36e JOURNÉE ROMAGNE (ITA) GRAND PRIX DES 27e JOURNÉE
Lyon-Monaco CHAMPIONNAT FORMULE 3
HAUTS-DE-FRANCE Chambéry-Toulouse
21:00 LIGUE DES CHAMPIONS
Essais qualificatifs 4e étape : Maubeuge- (redif.)
DEMI-FINALES RETOUR 15:50 D GP D’ÉMILIE- Achicourt (173,8 km) 20:00 D LIQUI MOLY STARLIGUE
Inter Milan (ITA)- ROMAGNE (ITA) (redif. à 19:30, 21:05 ; 27e JOURNÉE
AC Milan (ITA) (redif.) CHAMPIONNAT FORMULE 2
18:50, 00:30 Eurosport 1) Montpellier-Istres
Essais qualificatifs
22:45 LIGUE DES CHAMPIONS 17:15 LES ROIS DE LA PÉDALE
DEMI-FINALES RETOUR 17:00 D GP D’ÉMILIE- golf
Manchester City (ANG)- ROMAGNE (ITA)
Real Madrid (ESP) (redif.) CHAMPIONNAT DU MONDE 17:45 TOUR DE BURGOS F 16:00 D PGA CHAMPIONSHIP
DE F1, 6e MANCHE
23:15 LES TROPHÉES D1 ARKEMA Essais libres 2
WORLD TOUR,
17e MANCHE
2e tour, Featured Groups
(redif.à) 2e étape : Sotresgudo-
cyclisme Lerma (118,9 km) 19:00 D PGA CHAMPIONSHIP
00:30 LIGUE EUROPA (redif. à 23:30) 2e tour
DEMI-FINALE RETOUR 06:00 TOUR D’ITALIE
Séville FC (ESP)-Juventus WORLD TOUR,
22e MANCHE
ba sket 19:00 D PGA CHAMPIONSHIP
Turin (ITA) (redif.) 12e étape (redif. et à 2e tour
09:15 NBA
rugby 08:30 Eurosport 2) PLAYOFFS
(redif. et à 11:00 ; ba seba ll
09:00 D SUPER RUGBY PACIFIC 23:00 beIN Sports 3)
13e JOURNÉE 17:45 MLB
Moana Pasifika-Crusaders Chicago-Cleveland
21:00 D CHALLENGE (redif.)
VENDREDI 00:30 D MLB
FINALE
Glasgow Warriors (ECO)- Tampa Bay-Milwaukee
Toulon : D
21:00 D CHALLENGE
FINALE padel
Glasgow Warriors (ECO)-
Toulon 10:00 D OPEN DU DANEMARK
WORLD TOUR

rugby à xiii 3e et 4e quarts de finale F

13:30 D OPEN DU DANEMARK
12:00 D NRL WORLD TOUR
e
12 JOURNÉE Quarts de finale H
South Sydney-Parramatta
(redif. à 21:00
beIN Sports 3)
tennis
15:00 COURT CENTRAL

15:30 D TOURNOI WTA

RUGBY
DE ROME (ITA)
Challenge,
télévision

DEMI-FINALES

16:45 MASTERS 1000 Finale, Glasgow

Warriors (ECO)-
DE ROME (ITA)
Frédéric Porcu/L’Équipe

QUARTS DE FINALE
(redif. et à 21:00, 22:30 ;
19:45 Eurosport 1) Toulon
Cheslin Kolbe

74
 spécia l
Page réalisée par Amaury Media

FONCEUR
FIT ET À LA HAUTEUR
BENJAMIN THÉVENIN
Cofondateur, Équilibre Fitness
« Notre ancêtre, c’est plus Gym Direct que Véronique et
Davina. » La bonne idée, au bon moment, c’est ce dont
Benjamin Thévenin a su faire preuve en fondant, avec
son coach et ami d’enfance Yan Le Franc, la plate-
forme de remise en forme en ligne Équilibre Fitness,
juste avant le confinement. « Nous avons démarré dans
notre chambre, à Toulouse, en filmant avec notre iPhone.
Aujourd’hui, nous tournons dans de vrais studio de tour-
nage et sommes considérés comme des experts de la
VOD fitness. » Cette fameuse idée lui est venue après
avoir intégré une salle de fitness avec Yan. « J’ai
constaté que les séances étaient assez anxiogènes et
que par peur de ne pas être au niveau, on risquait de
laisser tomber rapidement. Notre objectif a été de pro-
poser aux novices de pratiquer chez eux, sans matériel,
tout en étant encadré par un coach. En bref, rendre le
119 bis, chemin de Gaillardie
fitness accessible à tous », ajoute-t-il, convaincu. Avec
31100 Toulouse
5 cours aux formats courts de 25 minutes, des équipes Tél. : 06 22 11 56 58
de coachs diplômés, un abonnement de 9,90 par www.equilibre-fitness.fr
mois, Équilibre Fitness arrive sur le marché tout juste
un an avant le premier confinement. « Certes, nous
étions un petit acteur, mais à l’inverse des grands spé- LUI ET LE SPORT « J’avais entendu dire que Xavier
cialistes du fitness, nous étions déjà prêts ! » Au bon Un sport : Le padel Niel lisait tous ses mails. Alors
timing s’ajoute le référencement du ministère des Une date : je lui ai écrit pour lui proposer
Sports et des médias TV nationaux qui font mettre le Le 15 juillet 2018, la d’intégrer nos cours dans le parc
pied à l’étrier aux deux entrepreneurs. Mais la chance victoire historique des Freebox. » Cinq mois après,
n’est pas tout. Diplômé en école de commerce, auto- Bleus face à la Croatie c’était chose faite ! Une belle
didacte dans le e-commerce, jamais à court d’idées (4-2) en coupe du Monde histoire donc, devenue un
et toujours doté d’un coup d’avance, le jeune homme de football business florissant. En 4 ans,
de 29 ans enchaîne un autre « move » très smart : Un événement : Équilibre Fitness, disponible
Le marathon de Paris sur tablettes, PC, smartphones
2024
et TV, est passé à une centaine
Un sportif :
de cours pour 15 disciplines
Zinedine Zidane
Un synonyme et affiche 20 000 adhérents.
pour sport : « Début janvier, nous avons
Équilibre fitness ! même lancé notre propre appli-
cation et également créé le buzz
autour d’un programme spécialisé dans la perte de poids
qui affiche 100% de réussite. » Pourtant, les deux asso-
ciés, qui continuent à s’entraîner ensemble tous les
matins, gardent la tête froide et l’esprit agile. « Oui,
nous avons une foule de projets comme intégrer la réa-
RENOUVELANT LE CONCEPT TRADITIONNEL lité augmentée ou l’IA. Mais pour l’heure, nous sommes
DU FITNESS EN SALLE, ÉQUILIBRE FITNESS en discussion avec de nouveaux fournisseurs d’accès à
EST DEVENU EN L’ESPACE DE 4 ANS UN ACTEUR internet et équipementiers spécialistes du sport et de
INCONTOURNABLE DU FITNESS EN LIGNE EN FRANCE. la remise en forme. » J.S.

Page FONCEUR 13-05.indd 1 02/05/2023 21:01

 « L’Équipe » archive plus de 12 millions de photos.
Chaque semaine, nous débusquons l’un de ces trésors cachés.

MARS 1988

Jean-Marc
Pochat,
jamais négatif
Décédé il y a une semaine à l’âge de ans, Jean-Marc
Pochat, photographe attitré de Tennis de France dans les
années , puis de la rubrique tennis de L’Équipe à partir de
, était ce qu’on appelle un mec bien. Un gentil (le plus
beau compliment qu’on puisse faire à quelqu’un). Pas le gen-
re à étaler sa science acquise à l’École nationale de la photo
de la rue de Vaugirard à Paris ou à voler la vedette à un con-
frère pour avoir sa « tof » en une du canard, lui qui avait obte-
nu LA photo tennis (française) de la décennie, lors de la
victoire de Yannick Noah à Roland-Garros en . Un peu
baba cool sur les bords, il avait enseigné à Philippe Bouin,
journaliste à L’Équipe, cette formule du dessinateur Jacques
Faizant : « Le bonheur est un festin de miettes. » Les deux
hommes partageaient l’amour de la bonne chère. « Pour une
très, très lointaine rencontre de Coupe Davis Suède-France,
je revois mon Jean-Marc partir ramasser des champignons
en forêt pour qu’on se tape une bonne poêlée le soir », racon-
te Philippe Bouin.
« On est chez Alfredo, un super resto italien de Miami. On se
gave d’antipastis, de spaghettis, etc., se souvient Alain
Deflassieux, rédac chef à Tennis de France, et le maître
d’hôtel nous propose un succulent dessert qu’on accepte
volontiers, sauf lui : “Ah ben non, je vais plutôt reprendre des
pâtes.” Et vlan ! On lui remet une rasade de macaronis. »
Pochat ou l’anti-star. La mine un peu déçue de Yannick Noah
et Guy Forget, ici à Key Biscayne en , observant ses néga-
tifs, on l’imagine bien en train de se faire asticoter par les
deux Français : « Putain, Jean-Marc ! T’aurais pu te fouler ! »
« Les joueurs l’appréciaient parce qu’il n’était ni directif ni
intrusif », rappelle Bouin. À croire que n’importe qui aurait pu
Jean-Marc Pochat/L’Équipe

faire son boulot, ce qui était faux : « Le tennis est un sport

facile à photographier, disait-il. Techniquement, on est à
l’extérieur, donc on a une plus grande vitesse d’obturation,
plus de profondeur de champ. Et puis, si on loupe un coup
droit, il y en aura d’autres à venir. » l BRUNO GARAY

76
 COLLECTION PRIVÉE

Retrouvez l’ensemble de nos photos de légende sur unes-et-photos.lequipe.fr 77

 FENÊTRE SUR CORPS

« On se sent
à la fois
fort et faible
quand on
gravit
l’Everest »
TENDY SHERPA,
ans, guide de haute montagne népalais.

« Il faut une excellente forme physique pour gravir

l’Everest jusqu’au sommet. On se prépare une
année entière pour se bâtir une musculature suffi-
samment puissante. À mes clients, je préconise de
nombreuses heures de vélo, d’escalade, de course à
pied. Moi, j’en ai moins besoin car je passe déjà neuf en a hélas souvent sur les sentiers de l’Himalaya –, DATA
mois sur douze en montagne.
Une fois là-haut, les conditions deviennent vite
lorsqu’il faut attendre de longues minutes pour que
la circulation reprenne. Il ne faut alors jamais
Tendi
extrêmes. À cause du froid et de l’effort constant, on s’arrêter d’être actif. Sans relâche, on doit surveiller Sherpa,
perd beaucoup de poids, au moins cinq kilos, parfois
jusqu’à quinze. Une expédition complète dure soi-
son nez, ses oreilles, ses doigts. Car le danger est de
les voir virer au rouge, au bleu, au noir... Puis de
c’est...
xante-dix jours. On dort mal, peu, rarement plus de devoir se faire amputer de la main ou du pied, ce , m pour kg.
quatre heures par nuit une fois quitté le camp de qui ne m’est heureusement jamais arrivé, ni à mes Enfance dans un
base. Pour se nourrir, on avale surtout des plats lyo- clients. village népalais,
philisés, peu appétissants, devenus durs comme Mais la forme physique ne suffit pas. Il faut aussi à mètres
des cailloux à cause du gel. Il y aussi la lourdeur de l’intelligence. Celle d’écouter la montagne, d’antici- d’altitude. Porteur sur
l’équipement que l’on porte sur les épaules – vingt à per les changements de météo, de ne pas monter si l’Annapurna,
cinquante kilos –, sans compter les crampons, les les conditions sont mauvaises. La concentration dès ses ans.
harnais, les couches de vêtements en laine, la gran- passe également par la communication. On se par- ascensions de
de combinaison qui protège du vent... le, on se demande si tout va bien, on vérifie que le sommets de plus de
Respirer est une épreuve. Le manque d’oxygène visage ne brûle pas. Sacrées, les montagnes sont un m, dont
ralentit tous les mouvements. On se sent à la fois temple pour mon peuple, les Sherpas. Elles exigent fois l’Everest.
fort et faible quand on gravit l’Everest. Retrouver son compassion et humilité. Je dis souvent que le plus Créateur de Himali,
souffle peut prendre plusieurs minutes. Le froid – il grand et plus beau sommet, c’est de rentrer à la marque de vêtements,
atteint – °C, parfois – °C – est difficilement maison. Il y a deux ans, l’un de mes clients et ami et d’une fondation
supportable. Il faut bouger sans cesse, remuer les très cher est mort d’une crise cardiaque pendant pour la préservation
doigts, les pieds, pour ne pas risquer que le corps ne l’ascension du Manaslu, à mètres d’altitude. Je de l’Himalaya.
gèle. Dix minutes d’inattention suffisent à nous n’ai pas pu le ranimer. Nous avons redescendu son biographie :
refroidir, après quoi il faudra mobiliser beaucoup de corps. L’année suivante, j’ai dispersé ses cendres en Plus haut que l'Everest,
Pasang Sherpa

temps et d’énergie pour se réchauffer à nouveau. haut de l’Everest. » l (Flore Dussey,

Le plus dangereux, ce sont les embouteillages – il y PROPOS RECUEILLIS PAR ESTELLE LENARTOWICZ éditions Glénat).

78
2 ans
X plus de sport !
en mai, L’Équipe live
fête son anniversaire

350 heures de direct

1 Coupe du monde Basket 3x3

2 Championnats du monde Judo et Tennis de Table

ATP 250 Open Parc

Tennis
Auvergne-Rhône-Alpes

le Tour de Hongrie Cyclisme

...
la plus grande offre de sport accessible à tous
sur le site et l’application