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#9 – STUCTURE DU CODE DE DEONTOLOGIE DES COMMISSAIRES

AUX COMPTES

I. Les bases déontologiques : code de déontologie

1. Dispositions générales

Le code de déontologie encadre les conditions d’exercice de la mission de commissariat aux


comptes.
Les bases règlementaires sont :
• Directives n° 2014/56/UE
• Règlement (UE) n° 537/2014

Le dernier code de déontologie a été officialisée par le décret n°2020-292 du 21 mars 2020 et
est en vigueur depuis le 25 mars 2020 et modifie l'annexe 8-1 du livre VIII du code de commerce.
Il compte au total 37 articles contre 33 articles dans la version précédente.

Introduites dans le Code du Commerce par la Loi de Sécurité Financière du 1er août 2003, les
notions de déontologie et d’indépendance des commissaires aux comptes ont pris depuis une
grande importance.

2. Dispositions spécifiques aux EIP (Règlement UE n° 537/2014

Le code de déontologie renvoie directement à certains articles des règlements européens.


• Article 5 : Services interdits
o pour les commissaires aux comptes et les membres de son réseau ;
o pour l’EIP auditée et les personnes ou entités qui contrôlent ou qui sont
contrôlées par l’EIP1 et dont le siège est situé dans l’UE.
• Article 3 : Personnes étroitement liées
• Article 6 : préparation au contrôle légal et évaluation des risques qui pèsent sur
l’indépendance.

1
Au sens des I et II de l’art. L. 233-3 CC
3. La structure du code de déontologie

Le code de déontologie2 est présenté en deux titres :


• Les dispositions communes applicables aux CAC dans l’exercice de leur activité
professionnelle
• Les dispositions complémentaires applicables aux CAC dans l’exercice de leur activité
professionnelle pour le compte de la personne ou de l’entité dont ils certifient les
comptes.

II. Disposition du titre I

Le titre 1er s’applique au commissaire aux comptes dans l’exercice de son activité
professionnelle, quelle que soit la nature de la mission ou de la prestation qu’il fournit.

Section 1 : Les principes de comportements


On compte 7 principes de comportements.

La section 1 définit les principes fondamentaux de comportement :

• Article 3 - Intégrité

Le CAC doit exercer sa profession avec honnêteté et droiture. Il doit s’abstenir de toute
circonstance ou agissement contraire à l’honneur et la probité.

• Article 4 – Impartialité

Le CAC doit conserver en toutes circonstances une attitude impartiale. Il doit éviter toute
situation qui l’exposerait à des influences susceptibles de porter atteinte à son impartialité.

• Article 5 - Indépendance et prévention des conflits d’intérêts

Le commissaire aux comptes doit être indépendant de la personne ou de l'entité à laquelle il


fournit une mission ou une prestation. Il doit également éviter de se placer dans une situation qui
pourrait être perçue comme de nature à compromettre l'exercice impartial de sa mission ou de
sa prestation.
L'indépendance du commissaire aux comptes s'apprécie en réalité et en apparence.
Il doit couvrir les risques de conflits d’intérêt, d’auto-révision. S’ il est exposé à ces risques, il doit
prendre des mesures de sauvegarde.

2
En vigueur à compter du 25 mars 2020
• Article 6 - Esprit critique

Dans l'exercice de son activité professionnelle, le commissaire aux comptes adopte une attitude
caractérisée par un esprit critique.

• Article 7 - Compétence et diligence

Le commissaire aux comptes doit posséder les connaissances théoriques et pratiques


nécessaires à la réalisation de ses missions et de ses prestations. Il maintient un niveau élevé de
compétence, notamment par la mise à jour régulière de ses connaissances et la participation à
des actions de formation.

• Article 8 - Confraternité

Dans le respect des obligations attachées à leur activité professionnelle, les commissaires aux
comptes entretiennent entre eux des rapports de confraternité. Ils se gardent de tout acte ou
propos déloyal à l’égard d’un confrère ou susceptible de ternir l’image de la profession.
Il doit s’efforcer à résoudre autant que possible les éventuels conflits à l’amiable.

• Article 9 - Secret professionnel et discrétion

Le commissaire aux comptes respecte le secret professionnel auquel la loi le soumet (L822-15
du code de commerce). Il ne communique les informations qu'il détient qu'aux personnes
légalement qualifiées pour les connaître.
Il fait preuve de prudence et de discrétion dans l'utilisation des informations qui concernent des
personnes ou entités auxquelles il ne fournit pas de mission ou de prestation.

A3
A1 A2 (hors
périmètre)

SA1 SA2 SA3

À noter Dans les groupes consolidés, il y a levée du secret professionnel (réciproquement entre
les CAC de et ceux de A1, A2, SA1, SA2, SA3 s’il entre tous dans le périmètre de consolidation.
Section 2 - Conduite de la mission ou de la prestation

• Article 10 - Recours à des collaborateurs et experts


• Article 11 - Fin de la mission ou de la prestation
Section 3 - Honoraires

• Article 12 - Principe général


• Article 13 - Honoraires subordonnés
• Article 14 - Interdiction des sollicitations et cadeaux

Section 4 - Publicité, sollicitation personnalisée et services en


ligne

• Article 15 - Publicité
• Article 16 - Sollicitation personnalisée et proposition de services en ligne

Section 5 - Limitations et interdictions

• Article 17 - Monopoles des autres professions – Consultations juridiques et rédaction


d’actes

III. Disposition du titre II

Le titre II s’applique au commissaire aux comptes qui réalise une mission de certification des
comptes, ainsi qu’une autre mission ou une prestation pour l’entité dont il certifie les comptes.

1. Section 1 - Interdictions - Situations à risque et mesures de


sauvegarde

• Article 18 - Services interdits pour la certification des comptes d’une entité d’intérêt
public (voir fiche 8 SACC)
• Article 19 - Identification et traitement des risques
o Risques liés à la perte d’indépendance
o Risques liés à l’appartenance à un réseau
o Risque d’auto-révision
o Mesure de sauvegarde
o Documentation
En cas de doute sérieux ou de difficulté d'interprétation, le commissaire aux comptes
saisit, pour avis, le Haut Conseil du commissariat aux comptes.

• Article 20 - Risques liés aux fusions ou acquisitions intéressant la personne ou l’entité


dont les comptes sont certifiés

2. Section 2 – Acceptation, conduite et maintien de la mission de


contrôle légal du commissaire aux comptes

• Article 21 - Acceptation d’une mission 3de contrôle légal


• Article 22 - Identification et prévention des risques liés aux missions ou prestations
antérieures à la mission de contrôle légal
• Article 23 - Conduite de la mission
• Article 24 - Exercice de la mission de contrôle légal par plusieurs commissaires aux
comptes
• Article 25 - Poursuite et renouvellement du mandat de contrôle légal
• Article 26 - Succession entre confrères
• Article 27 - Information sur la date de fin de mandat
• Article 28 - Démission

3. Section 3 – Exercice en réseau


• Article 29 - Appartenance à un réseau
Préalablement à toute acceptation d’une mission de certification des comptes et au cours
de son mandat, le commissaire aux comptes doit pouvoir justifier qu’il appartient ou non
à un réseau national ou international, qui n’a pas pour activité exclusive le contrôle légal
des comptes.
Les indices d’appartenance à un réseau sont les suivants :
o direction ou coordination communes
o partage des revenus ou des résultats ou à des transferts de rémunération ou de
coûts en France ou à l’étranger
o possibilité de commissions versées en rétribution d’apports d’affaires
o dénomination ou un signe distinctif communs
o clientèle habituelle commune
o édition ou l’usage de documents destinés au public présentant le réseau
o élaboration ou le développement d’outils techniques communs

En cas de doute sur son appartenance à un réseau, le commissaire aux comptes saisit pour
avis le Haut Conseil du commissariat aux comptes.

3
Précision sur une fiche 17
• Article 30 - Organisation spécifique du commissaire aux comptes membre d’un réseau
Lorsqu'un commissaire aux comptes appartient à un réseau national ou international, qui
n'a pas pour activité exclusive le contrôle légal des comptes et dont les membres ont un
intérêt économique commun, il doit mettre en place une organisation et des procédures
lui permettant d'être informé de la nature et du prix des prestations fournies ou
susceptibles d'être fournies par l'ensemble des membres du réseau à toute personne ou
entité dont il certifie les comptes, ainsi qu'aux personnes ou entités qui la contrôlent ou
qui sont contrôlées par elle, au sens des I et II de l'article L. 233-3.

Section 4 - Liens personnels, financiers et professionnels4

• Article 31 - Membres de la direction et personnes réputées exercer des fonctions dites


sensibles

• Article 32 - Incompatibilités résultant de liens personnels


Est incompatible avec l'exercice de la mission de commissaire aux comptes tout lien
personnel (ascendant, descendant au premier degré, collatéraux au premier degré,
conjoints, concubins, personnes pacsées) entre, d'une part, une personne occupant une
fonction sensible au sein de la personne ou entité dont les comptes sont certifiés et,
d'autre part le CAC ou l’un des membres de la direction de la société de CAC, toute
personne qui participe à la mission d’audit des comptes.

• Article 33 - Incompatibilités résultant de liens financiers


Les liens financiers qui sont établis entre, d'une part, la personne ou l'entité dont les
comptes sont certifiés ou une personne ou entité qui la contrôle ou une personne ou
entité qu’elle contrôle et d’autre part le commissaire aux comptes, la société de
commissaires aux comptes à laquelle il appartient, les associés et les salariés du
commissaire aux comptes qui participent à la mission de certification. Cela concerne :
- L'acquisition ou la détention, directe ou indirecte, d'actions ou de tout autres titres
donnant ou pouvant donner accès, directement ou indirectement, au capital ou aux
droits de vote.
- L'acquisition ou la détention, directe ou indirecte d’instruments financiers, sauf si cela
est fait par l’intermédiaire d’organismes de placement collectif (OPC) diversifiés.

• Article 34 - Incompatibilités résultant de liens professionnels


Il s’agit de lien professionnel entre deux personnes lorsqu'elles sont liées par un contrat
de travail ou une relation d'affaires qui n'est pas une opération courante conclue à des
conditions habituelles de marché. Cette incompatibilité concerne l’entité auditée, ses
dirigeants d’une part et le CAC, les membres de la direction de la société de CAC, les
personnes qui leur sont liées, les personnes participant à la mission de certification des
comptes et les personnes qui leurs sont liées.

• Article 35 – Néant

4
Précision sur une fiche dédiée N°17
La survenance en cours de mission de l’une des situations mentionnées aux articles 32, 33 et 34
conduit le commissaire aux comptes à en tirer sans délai les conséquences.

4. Section 5 - Honoraires

• Article 36 - Indépendance financière


• Article 37 - Information sur les honoraires

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