Vous êtes sur la page 1sur 29

REPUBLIQUE DU SENEGAL

Un Peuple - un But - une Foi

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche

INSTITUT POLYTECHNIQUE DE DAKAR

I.P.D THOMAS SANKARA


Sud Foire-BP: 8477 Tél : 33 867 90 45 / 77 529 84 88 Dakar-Sénégal
Site Web: http://www.ipd.sn //E-mail: admin@ipd.sn
Agrément/Habilitation
n°00771/MEN/DES
_____________________

N° d’ordre : 00XX/GCGO3/2022

Filière : Génie Civil


Année : 2021/2022

PROJET DE FIN D’ETUDE POUR


L’OBTENTION DU DIPLÔME DE LICENCE
Option : Génie civil
(Grade Licence)

Présenté par :
Prénoms et Nom - Prénoms et Nom2 Prénoms et Nom3
1

Sujet

Propositions d’un modèle de mémoire


pour les étudiants en fin de cycle
Soutenu à IPD le jour Mois Année devant le jury composé de :

Président : Sanou FAYE Docteur UFR SET/UIDT de Thiès

Directeur de mémoire : Dr. Prenons NOM Grade IPD, Dakar

Examinateurs : Dr Prenons NOM Grade IST/UCAD, Dakar


Remerciements

Nous tenons à remercier en tout premier lieu l’ensemble des membres du jury pour
l’intérêt qu’ils ont porté sur ce travail, et plus particulièrement au Dr Sanou FAYE
pour avoir accepté de nous encadrer et d’apporter des remarques pertinentes et des
idées qui ont enrichi les perspectives de cette étude.
Nous remercions le directeur technique de l’entreprise xxxxx avec qui nous avions
eu le plaisir de les rencontrer, mais surtout pour leurs conseils, et les documents
techniques qu’ils nous ont fourni.
Nous souhaiterons adresser nos remerciements chaleureux à l’administration et
particulièrement aux professeurs de l’IPD.
Nous remercions nos camarades de classe avec qui nous avons eu l’occasion de
partager d’agréables moments et de travailler dans la bonne humeur.
Nous remercions enfin nos familles et nos amis qui nous ont soutenu au cours de
nos études.
Dédicaces

Nous dédicaçons ce travail à nos familles qui nous ont longtemps soutenus !
Sommaire
Remerciements…………………………………………………………………………….
Liste des figures …………………………………………………………………………..
Liste des tableaux…………………………………………………………………………….
Liste des annexes………………………………………………………………………………
Liste des sigles, des abréviations et des symboles……………………………………………
Résumé……………………………………………………………………………………..
Abstract………………………………………………………………………………….
Introduction générale………………………………………………………………………
Chapitre 1 : Les aciers locaux
Introduction…………………………………………………………………………..
I. Classification…………………………………………………………………….
II. Matériaux et fabrication…………………………………………………………….
III. Autres exigences…………………………………………………………………..
Conclusion……………………………………………………………………………….
Chapitre 2 : Les GFRP (barre polymère renforcée de fibre de verre)
Introduction…………………………………………………………………………..
I. Classification…………………………………………………
II. Matériaux et fabrication…………………………………………………………….
III. Autres exigences…………………………………………………………………..
Conclusion……………………………………………………………………………….
Chapitre 3 : Etude comparative des GFRP aux aciers locaux
Introduction ………………………………………………………………………….
I. Utilisation des aciers locaux et les gfrp comme renforts internes de structures en béton
I.a. Les aciers locaux…………………………………………………………………………….
I.b. Les gfrp……………………………………………………………………………………...
II. Les atouts et les inconvénients liés à leur application dans le cadre du renforcement
structurel ……………………………………………………………………………………......
II.a. Les aciers locaux …………………………………………………………………………..
II.b. Les gfrp …………………………………………………………………………………….
III. Les propriétés physiques ……………………………………………………………………
III.a.Les aciers locaux………………………………………………………………………..
III.b.Les gfrp………………………………………………………………………..
IV. Les propriétés mécaniques …………………………………………………………
 Résistance en traction et module élastique ……………………………………………
 Description de l’essai de traction……………………………………………………….
 Exemple d’une étude……………………………………………………………………

V. L’humidité sur les aciers locaux et les gfrp………………………………………………….


Conclusion générale…………………………………………………………………………..
Table des matières……………………………………………………………………………
Références bibliographiques…………………………………………………………………….
Liste des figures
Liste des tableaux
Liste des sigles et des abréviations
Liste des symboles

Mémoire de Licence Prénoms NOM1 - Prénoms NOM2 et Prénoms NOM2


IPD Thomas SANKARA 2021/2022
Résumé

La corrosion des armatures constitue la principale cause de dégradation des ouvrages en


béton armé, et occasionne des coûts élevés de maintenance et de réparation. Pour prévenir
ce problème sur les ouvrages neufs, une solution consiste à renforcer les structures en béton
par des armatures non métalliques de type Polymère Renforcé de Fibres (PRF),
généralement à base de fibres de verre, de carbone ou d’aramide. Dans ce contexte, la
présente étude vise à promouvoir une solution sur la pathologie prépondérante des
armatures qui est la corrosion. Les deux premières parties de l’étude ont donc été
consacrées à la bibliographie des aciers locaux et les polymères renforcés en fibre de verre.
Et la dernière partie a portée sur l’étude comparative entre les aciers locaux et les GFRP.
En complément de l’étude, des exemples d’essais ont été réalisés sur les armatures en PRF,
et sur des armatures en acier HA titre de comparaison.

Mots clés :

Mémoire de Licence Prénoms NOM1 - Prénoms NOM2 et Prénoms NOM2


IPD Thomas SANKARA 2021/2022
Abstract

Mémoire de Licence Prénoms NOM1 - Prénoms NOM2 et Prénoms NOM2


IPD Thomas SANKARA 2021/2022
Introduction Générale

L’acier est l’un des principaux matériaux structurels au monde il est employé dans
pratiquement tous les secteurs. Les projets d’infrastructure comme les routes, les
ponts ou les voies ferrées seraient impensables sans l’acier. Il est un élément
essentiel qui sert à former le squelette des bâtiments, à armer le béton, à renforcer
les fondations.
Le secteur de la construction au sens large, emploie un acier standardisé et
normalisé pour la réalisation d’ouvrages architecturaux et d’ouvrages d’arts. La
corrosion des armatures en acier en est la pathologie principale. Elle constitue une
des causes de la dégradation des ouvrages en béton armé, et occasionne des coûts
élevés de maintenance et de réparation.
Plusieurs solutions existent pour se prémunir de ce phénomène. Ces solutions
peuvent être classées en deux catégories : les mesures qui assurent une bonne
protection des armatures par le béton d’enrobage (respect des enrobages, qualité du
béton utilisé, etc.) et celle qui concernent directement les armatures utilisées
(traitement de surface, choix de nouveaux types d’armatures, etc.). Cette deuxième
catégorie de solution consiste à renforcer les structures en béton par des armatures
non métalliques comme le Polymère Renforcé de Fibres (PRF), généralement à base
de fibres de verre, de carbone ou d’aramide.

Notre projet s’intéresse au choix de nouveaux types d’armatures dite armature en


polymère renforcé de fibres (PRF) proposée par la société BATFUTUR qui les
produits de au Sénégal. Ces barres d’armatures en PRF ne se corrodent pas, ne
conduisent pas l’électricité et ont une durée de vie de plus de 80 ans. L’introduction
de ce type de matériau alternatif à l’acier dans les secteurs du génie civil et du
bâtiment revêt un enjeu sociétal majeur, puisqu’il pourrait potentiellement permettre
d’accroitre la longévité des structures, mais surtout de diminuer drastiquement les
dépenses d’entretien pour les constructions nouvelles.
Leurs performances sont également sensibles à la chaleur et aux cycles
thermiques ainsi, on ne connait pas suffisamment le comportement à long terme
des structures renforcées par les PRF.
Cependant, si l’utilisation de ces nouvelles armatures semble à priori prometteuse,
elle suscite encore des réserves de la part des maîtres d’ouvrages, notamment ici
au Sénégal. Il subsiste en effet des incertitudes sur le comportement à long terme
des structures renforcées par PRF, et plus particulièrement sur la durabilité.
L’objectif de ce travail de mémoire est d’effectuer une étude comparative entre les
aciers locaux et les PRF.
Le premier chapitre de ce manuscrit est consacré aux aciers locaux. Une partie
présente la classification des différents types d’armatures disponibles sur le marché,
ainsi qu’une revue bibliographique sur les aciers locaux.
Le second chapitre est consacré aux armatures en PRF, d’abord la présentation
des différents types d’armatures en PRF, ensuite une revue bibliographique sur les
armatures.
Le troisième chapitre est dédié à l’étude comparative des armatures en PRF aux
aciers locaux, à leur utilisation comme renforts internes de structures en béton. Et les
principales propriétés physiques et mécaniques sont énumérées et ensuite l’humidité
est brièvement décrite.
Chapitre 1 : Généralités sur les aciers locaux

Introduction
L’acier est un matériau ferreux qui se distingue à la fois du fer et de la fonte. C’est un alliage
métallique dont l’élément chimique principal est le fer et dont l’autre élément essentiel est
le carbone.
Le secteur de la construction au sens large, emploie un acier standardisé et normalisé pour
la réalisation d’ouvrages architecturaux et d’ouvrages d’arts. Très apprécié dans le monde,
l’acier doit son succès à son incroyable résistance.
Cependant notre travail sur ce chapitre s’articulera sur l’étude bibliographie de l’acier, c’est
à dire la présentation de la classification de l’acier et les matériaux et fabrication. Le but
cette étude et de présenter l’acier sur sa généralité en vue de mener à bien notre
comparaison sur les chapitres suivants.

Classification des armatures

La norme NF A 35-027 définit trois catégories d’armatures.

Armatures sur plans

Elles sont fabriquées à partir de plans fournis par le client. Cette catégorie correspond aux
armatures des structures en béton armé d’ouvrages de génie civil ou de grands bâtiments.
Chacune de ces structures fait l’objet d’une étude spécifique qui comporte en particulier
l’établissement de plans d’armatures.

Armatures sur catalogue

Elles sont conçues sous la responsabilité du fabricant et décrites dans un catalogue approuvé
par un bureau de contrôle technique.
Ces armatures sont aussi appelées « armatures standard », car elles résultent d’une
démarche de standardisation. À l’origine il s’agissait essentiellement d’armatures de
chaînages répondant aux prescriptions des règles techniques applicables aux constructions
en maçonnerie ou en béton banché (Documents Techniques Unifiés). Par la suite, les
armaturiers spécialisés dans ce type de fabrication ont intégré dans leurs catalogues des
armatures destinées à être utilisées dans des semelles de fondations, des poteaux, des
linteaux, etc. Aujourd’hui, plusieurs producteurs proposent des gammes d’armatures
couvrant la totalité des besoins pour les maisons individuelles et d’autres bâtiments simples.
Ces armatures sont conditionnées en paquets ou fardeaux et sont en grande partie
distribuées par le canal des négociants en matériaux, à destination des artisans et des
petites entreprises.
Les règles de certification de l’AFCAB spécifient que les catalogues des armatures ou les
documents de production qui leur sont associés contiennent des informations complètes sur
leur constitution et précisent aussi l’utilisation prévue et éventuellement les performances
pour cette utilisation.2

Armatures spéciales

Elles comportent des accessoires ou dispositifs spéciaux (par exemple dispositifs de


raboutage ou d’ancrage des armatures du béton, boîtes d’attente) ou sont composées
d’aciers pour béton armé particuliers tels que les aciers galvanisés ou les aciers inoxydables.
Parallèlement aux catégories qui viennent d’être décrites, on distingue aussi les « armatures
coupées-façonnées » qui, comme leur nom l’indique sont obtenues par coupe et façonnage
des aciers, et les « armatures assemblées » qui sont constituées par l’assemblage des
armatures coupées-façonnées sous forme de « cages » ou de « panneaux ».

Matériaux et fabrication

Cette phase de préparation peut prendre différentes formes en fonction du contenu de la


commande d’armatures.
Le premier cas est celui d’une commande d’armatures coupées-façonnées à un armaturier
chargé uniquement de la fabrication. En général ce type de commande émane d’une
entreprise spécialisée dans la pose sur chantier, titulaire d’un marché complet de fourniture
et pose des armatures. Ce « poseur » effectue en général un travail préalable avec le bureau
d’études afin que la conception du ferraillage tienne compte du processus de mise en
coffrage qu’elle a adopté.
…………………………..

Coupe
C’est une opération simple qui s’effectue, soit directement sur les barres avec des cisailles
mécaniques, soit sur les dresseuses dans le cas des fils livrés en couronnes. Dans les
cadreuses, la coupe est effectuée en fin de façonnage.
…………………………..

Façonnage

Le façonnage est réalisé à froid. Dans le cas des fils, le façonnage s’effectue directement
après le dressage dans des cadreuses. Les formes sont programmées par l’opérateur à partir
des documents de production (nomenclatures, étiquettes ou bons de fabrication selon le
cas, comme indiqué au paragraphe 3.2.1).
Les barres coupées sont façonnées sur des cintreuses. Les armatures comportant deux
pliages sont assez fréquentes. De ce fait beaucoup de cintreuses sont équipées de deux têtes
de façonnage pouvant fonctionner simultanément.
…………………………..

Assemblage

L’assemblage des différentes armatures coupées façonnées (appelé aussi couramment


montage) est réalisé soit en usine, soit sur chantier. L’assemblage en usine est beaucoup
plus développé en France, que dans tout autre pays. Le choix entre ces deux solutions est
effectué à partir de critères économiques dans lesquels interviennent, surtout le volume des
cages et la distance entre l’atelier et le chantier.
En effet, l’assemblage en atelier est plus rapide et plus économique mais conduit à
transporter des cages volumineuses. En revanche, les armatures coupées façonnées
permettent d’utiliser la charge maximale des camions pour la livraison au chantier. Même
dans le cas où l’essentiel des armatures est assemblé en atelier, une partie reste
nécessairement « non-montée » pour des raisons pratiques liées à

Conclusion

Contrairement à la plupart des autres matériaux, l’acier est un matériau résistant, ductile et
fiable dont les caractéristiques mécaniques et physico-chimiques peuvent être adaptées
presque à l’infini par optimisation de la composition chimique et des conditions de
traitement thermique. Le parc d’ouvrages d’art en béton armé est très important et la
corrosion des armatures en acier en est la pathologie principale. Des solutions existent pour
se prémunir contre ce phénomène.

Chapitre 2 : Généralités sur les polymère renforcer en fibre de verre


(FRP)

Longtemps utilisés dans des applications aéronautiques et


aérospatiales, les matériaux composites ont fait leur apparition dans
le domaine de la construction à partir des années 1980.
L’introduction de ce type de matériau alternatif à l’acier dans les
secteurs du génie civil et du bâtiment est principalement motivée par
la problématique de corrosion des aciers de renforcement, qui
entraine d’importantes dépenses d’entretien et de réparation. Ces
armatures composites sont des barres de Polymères Renforcés de
Fibres (PRF), dont les plus courantes sont fabriquées à base de fibres
de verre, de basalte, de carbone ou d’aramide. Ces armatures,
résistantes à la corrosion offrent donc aux maîtres d’ouvrage la
possibilité de réduire les opérations de maintenance, voire
d’augmenter la durabilité des infrastructures, et donc de réaliser des
économies substantielles sur l’ensemble du cycle de vie d’un
ouvrage.
Ce chapitre a pour objet de présenter les différents types
d’armatures en PRF existant sur le marché, en décrivant leurs
constituants (fibres et matrices) et leurs spécificités,

I. Classification des FRP

Le terme de matériau « composite » désigne de manière générale un


matériau issu de l’assemblage de deux ou plusieurs constituants, non
miscibles mais présentant une forte adhérence entre eux. Dans la
suite du document, le terme armature composite désignera une
barre constituée de fibres rigides enrobées par une matrice
polymère, et pourra également être dénommé Polymère Renforcé de
Fibres (PRF). Par soucis de simplicité, cette figure représente un PRF
dont les fibres sont toutes orientées dans une unique direction, mais
dans la pratique, les fibres d’un PRF peuvent être orientées selon des
directions multiples. Les fibres confèrent au composite ses
performances mécaniques, notamment sa résistance et sa rigidité. La
matrice polymère joue quant à elle un rôle de liaison, de protection
et de transfert de charge entre les fibres. Les armatures en PRF
présentent l’intérêt d’être plus légères et plus résistantes en traction
que l’acier. Elles démontrent de bonnes performances vis-à-vis de la
fatigue et du fluage, mais surtout, elles s’avèrent peu sensibles au
phénomène de corrosion. Il existe de nombreuses variétés
d’armatures en PRF constituées de différents types de fibres et de
matrices, que nous proposons de décrire brièvement dans les
paragraphes suivants.

Figure : Représentation schématique de la structure des


matériaux PRF [ISIS 06a]

Les fibres de renforcement

Les principales fibres utilisées pour la fabrication des armatures en


PRF sont les fibres de verre, de carbone, d’aramide, ou encore de
basalte. Avec des diamètres de l’ordre de la dizaine de μm, leur
structure moléculaire est orientée dans le sens longitudinal et
présente généralement moins de défauts microstructuraux que le
matériau massif, ce qui leur confère de bonnes performances
mécaniques. Au cours du processus de fabrication, la fibre reçoit
généralement un traitement de surface (dépôt d’ensimage,
oxydation,…) afin d’améliorer les caractéristiques générales du
renfort et d’optimiser la compatibilité et l’adhérence ultérieure avec
la matrice polymère. Nous présentons par la suite les principales
fibres permettant de fabriquer les armatures en PRF utilisées en
génie civil ; leurs propriétés physiques et mécaniques sont également
rapportées dans le Tableau 1.1.

Fibres de verre

Formées par un étirement rapide et continu de verre en fusion, les


fibres de verre représentent l’écrasante majorité des fibres de
renforcement utilisées sur le marché, en raison de leur excellent
rapport performance/cout. Ainsi, près de 99 % des pièces composites
de grande diffusion sont actuellement fabriquées à partir de fibres de
verre. Il existe différents types de fibres avec des compositions
verrières spécifiques qui permettent d’améliorer certaines propriétés
particulières, comme les résistances mécanique, chimique ou
diélectrique. Citons notamment :
Les fibres de verre-E (à usage général, avec de bonnes propriétés
électriques), qui sont des borosilicates d’alumine. Leur faible teneur
en oxydes de métaux alcalins leur procure de bonnes propriétés
d’isolation électrique. Elles représentent 96 % de la production et se
retrouvent dans la majorité des applications industrielles en raison de
leur coût modéré (environ 2 €/kg).

Les fibres de verre-S ou R (haute résistance mécanique) contiennent


des teneurs élevées en silice et en alumine, mais ne comportent ni
bore ni alcalins. Elles présentent des propriétés mécaniques
supérieures à celles des fibres de verre-E, avec une résistance en
traction et un module d’Young respectivement 30 % et 20 % plus
élevés. Elles sont également plus coûteuses (environ 10 €/kg), ce qui
restreint leur usage à des applications à hautes performances dans
l’industrie de l’armement ou l’aéronautique.

Les fibres de verre-AR (Alkali-Résistantes) comportent des teneurs


élevées en oxyde de zirconium (ZrO2) et en soude, qui leur confèrent
une bonne résistance chimique en milieu alcalin. Elles peuvent être
utilisées pour le renforcement du ciment mais restent peu présentes
dans les PRF en raison de leur moindre compatibilité avec les
matrices polymères usuelles.

Les fibres de verre destinées à la fabrication de composites à matrice


organique sont toujours recouvertes d’un ensimage plastique qui
permet de faciliter la mise en œuvre et d’optimiser les propriétés
finales du composite. Il s’agit d’une émulsion aqueuse contenant
notamment des agents filmogènes collants (souvent un polymère du
même type que la matrice envisagée de manière à faciliter
l’imprégnation), des agents lubrifiants, et des agents de pontages (le
plus souvent des organosilanes) qui assurent la liaison chimique
entre le verre et la matrice et améliorent la tenue au vieillissement
hydrolytique.
Fibres de carbone
Les fibres de carbone sont majoritairement produites par pyrolyse
(décomposition thermique à haute température) d’un précurseur
organique, le poly acrylonitrile (PAN). Après un premier traitement
d’oxydation du PAN vers 400 °C, la fibre subit ensuite un traitement
de carbonisation entre 1000 et 1500 °C sous atmosphère inerte, et
éventuellement un traitement complémentaire de graphitisation
entre 2500 et 3000 °C. Ainsi, la carbonisation conduit à l’obtention de
fibres Haute Résistance (HR) tandis que la graphitisation permet de
produire des fibres Haut Module (HM) ayant une structure plus
compacte et ordonnée, proche de celle du graphite (pureté en
carbone de l’ordre de 99 %) [LUY 94].

Fibres d’aramide

Le terme aramide est le qualificatif donné aux fibres synthétiques


constituées d’une chaîne polyamide dans laquelle au moins 85 % des
groupements amides (-NH-CO-) sont directement liés à deux noyaux
benzéniques.
Figure : Différents types de fibres d’aramide [INRS 03]

Les principales propriétés des fibres para-aramides de haut module


sont regroupées dans le Tableau. Ces fibres sont caractérisées par
une faible densité, une bonne résistance en traction, une rigidité
intermédiaire à celle des fibres de verre et de carbone, une
résistance en température jusqu’à 300 °C, un comportement auto-
extinguible, et des coefficients de dilatation thermique très différents
dans les sens longitudinal et transversal.

Fibres de basalte

Les fibres de basalte sont obtenues par procédé d’extrusion dans des
filières, à partir de roches volcaniques fondues à des températures de
l’ordre de 1450 °C [FIB 07, BAS 06]. Comme le verre, le basalte est
constitué majoritairement de silice SiO2 (environ 60 % en volume),
mais comporte des oxydes métalliques différents et une structure
plus dense. Les fibres de basalte présentent des propriétés physiques
et mécaniques sensiblement supérieures à celles des fibres de verre
(Tableau 1.1), tout en restant nettement moins coûteuses que les
fibres de carbone ou d’aramide. Avec une température de fusion de
l’ordre de 1450 °C, elles sont plus résistantes que les fibres de verre
vis-à-vis du feu, et peuvent donc présenter un intérêt dans des
applications nécessitant une bonne résistance aux incendies. Bien
que résistantes aux environnements chimiques acides, les fibres de
basalte restent comme les fibres de verre très sensibles aux alcalins.
Ces fibres, dont le potentiel commence juste à être exploré pour les
applications du génie civil et de la construction ne seront pas
considérées dans la présente étude.

Propriétés comparées des différents types de fibres

Les principales propriétés des fibres précédemment citées sont


regroupées dans le Tableau 1.1. (LUY 94, GUI 95, PIN 95, CIN 02, BAS
06, CARM 06).
Verre E Verre R Verre Carbone
Carbone Aramide Basalte ou S AR
HR HM (Kevlar 49 ou Twaron HM)
Densité 2,6 2,58 2,68 1,75 1,8 1,45 2,48
Diamètre usuel (µm) 16 10 - 5-8
5-8 12 9-23
Résistance en traction (MPA) 3400 4400 3700
3400-4500 2000-2500 2760 4840
Module d’Young (GPa) 73 86 76 230-250 390-450
120 89
Allongement à < 4,8 < 5,4 < 4,9 1,4-1,8 0,5-0,6
2,4 3,15 rupture (%)
Coefficient de 0,22 0,215 - 0,3 0,35 0,4
Poisson (%)
Coefficient de dilatation lin.
Longitudinal 5 4 7,9 -0,1 à -0,3 -0,8 à -1,5 -3,5 à -5 5,5
Transversal idem idem idem 36 34 42
idem
(x10-6 .K-1)
Résistance Chimique
Prise à l’eau TB TB TB TB TB d’humidité TB aux bases
F F TB TB TB de 2 à 3% F
F = Faible
TB = Très Bonne
Tableau 1.1 : Propriétés physiques et mécaniques des principales
fibres utilisées dans l’industrie des matériaux composites

Matériaux et fabrication

Fibres
Les fibres doivent se présenter sous la forme de mèches
unidirectionnelles (fibres de verre) ou de câbles unidirectionnels
(fibres de carbone) de taille et de masse données (voir Note 2). Les
apprêts de fibres et les agents de couplage doivent être compatibles
avec le système de résine utilisé pour les imprégner.
(Note 2 - Le type de fibre et la quantité de fibre déterminent les
propriétés physiques et mécaniques de la barre FRP.)
Les fibres doivent se présenter sous la forme de mèches
unidirectionnelles (fibres de verre) ou de câbles unidirectionnels
(fibres de carbone) de taille et de masse données. Les apprêts de
fibres et les agents de couplage doivent être compatibles avec le
système de résine utilisé pour les imprégner.

Résines matricielles
Les vinylester et résine époxy sont autorisés à condition que le
produit fini réponde aux exigences physiques et de durabilité de
cette spécification. Le mélange de résines vinylester et époxy est
autorisé. Le polymère de base du système de résine ne doit
systèmes contenir aucun polyester. Le styrène peut être ajouté à la
résine polymère pendant le traitement. Le styrène ajouté doit
représenter moins de 10% en masse de la résine polymère. La
quantité de styrène, en pourcentage massique de la résine polymère,
ajoutée pendant le traitement doit être indiquée. La teneur en
constituants de la résine doit être déterminée par ASTM D3171.

Charges et additifs
Seules les charges inorganiques de qualité commerciale telles que
l'argile de kaolin, le carbonate de calcium et le tri-hydrate d'alumine
sont autorisées et ne doivent pas dépasser 20% en masse du
constituant résine polymère. Seuls les additifs de qualité
commerciale et les adjuvants de processus, tels que les agents de
démoulage, les additifs rétractables à faible profil, les initiateurs, les
promoteurs, les durcisseurs, les catalyseurs, les pigments, les
ignifuges et les inhibiteurs d'ultraviolets sont autorisés et dépendent
de la méthode de traitement. Les additifs rétractables, s'ils sont
utilisés, doivent représenter moins de 10% en masse de la résine
polymère. Seuls les tapis ou voiles de surface non tissés inorganiques
ou organiques de qualité commerciale sont autorisés.

Processus de fabrication
Le fabricant doit produire des barres de PRF en utilisant des
variantes du procédé de pultrusion. Les modifications de processus
ou de matériaux ne sont pas autorisées pendant la production d'un
seul lot. Le fabricant doit documenter le processus utilisé et indiquer
la date de production et la taille du lot de production.

Conclusion
Les matériaux composites FRP ou PRF associent matrices polymères
thermodurcissables ou thermoplastiques à des fibres d’origine textile
en verre, carbone, aramide, basalte. Leurs propriétés mécaniques et,
plus particulièrement leurs résistances en traction, ou leurs
résistances ou rigidités spécifiques (rapport entre résistance ou
module d’élasticité et densité) sont particulièrement performantes
par rapport à l’acier. La stabilité physico-chimique des matrices
polymères et la très bonne tenue à la fatigue des fibres permettent
de concevoir des armatures de renforcement pour le béton armé,
des câbles et haubans plus durables et d’un poids propre plus faible
pour les ouvrages d’art.

Conclusion générale
A la lumière de tout ce qui précèdent, cette étude nous a permis dans un premier
temps de présenter la bibliographie des deux produits (les gfrp et les aciers locaux)
et d’établir un inventaire des différents types d’armatures en PRF existant, ensuite de
dresser un étude comparative entre les polymères renforcer en fibre de verre et les
aciers locaux en mettant en évidence leurs propriétés physique, et mécanique en
faisant une brève description de l’essai de traction et en dernier lieu présenter l’effet
de l’humidité sur les aciers locaux et les polymères renforcer en fibre de verre.
L’étude bibliographique a également montré que Contrairement à la plupart des
autres matériaux, l’acier est un matériau résistant, ductile et fiable. Et que la
corrosion des armatures en acier en est la pathologie principale. Plusieurs solutions
existent pour se prémunir contre ce phénomène. Mais notre choix c’est porter sur les
armatures a polymères renforcer en fibre de verre.
L’introduction de ce type de matériau alternatif à l’acier dans les secteurs du BTP est
principalement motivée par la problématique de corrosion des aciers de
renforcement, qui entraine d’importantes dépenses d’entretien et de réparation. Ces
armatures composites ne se corrodent pas, ne conduisent pas l’électricité et ont un
duré de vie de plus de 80 ans.
Si l’utilisation de ces fibres semble être prometteuse, son comportement à long terme
reste ambiguë raison pour laquelle on avait établi une étude comparative et sur ce on
en conclue de manière générale que chaque matériau conserve ses champs
d’application.
Etude bibliographique

Table des matières

17

Vous aimerez peut-être aussi