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Chapitre 4 COURS DE STRATIGRAPHIE

LES CORRÉLATIONS Coupe 1 Coupe 2 Coupe 3

1. TYPES ET TECHNIQUES DE CORRELATIONS

Etablir une corrélation consiste d’abord


 à rechercher s’il existe, dans les diverses coupes
locales étudiées, des caractères identiques ou
semblables entre elles,
 à homologuer enfin ces caractères d’une coupe
locale à l’autre.

 à juger ensuite ces caractères de manière à savoir


s’ils procèdent ou non du même événement
géologique (constater son extension à une
région),

L’événement caractérisé de la sorte (identifié dans plusieurs sites)


apparaît alors comme étant intervenu dans l’ensemble des secteurs où sa marque a été observée.
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LES CORRÉLATIONS
1. TYPES ET TECHNIQUES DE
CORRELATIONS
Dans une région plus ou moins étendue, le
caractère reconnu comme procédant du même
événement géologique constitue un repère de
corrélation pour cette région. Ce repère peut
être isochrone (même âge) ou hétérochrone
(= diachrone = âges différents).
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LES CORRÉLATIONS
Coupe 1 Coupe 2 Coupe 3

1. TYPES ET TECHNIQUES DE
CORRELATIONS

La corrélation peut concerner n’importe


quelle méthode de la stratigraphie
puisque le caractère utilisé peut être
lithologique, pétrographique,
sédimentologique, paléontologique,
physique, chimique, …etc.
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Coupe 1 Coupe 2 Coupe 3
1.1. Les corrélations lithologiques et
pétrographiques
Les repères de corrélation sont :
 un niveau de nature pétrographique ou de couleur
particulière : un conglomérat de base (conglomérat de
base du bassin de Taoudéni), niveau à nougat
phosphaté entre Eocène inf. et Moyen), une passée
volcano-sédimentaire, une couche de lignite, un
niveau minéralisé, etc… ;
 une surface de discontinuité : une discordance, une
surface durcie ou toute autre discontinuité sédimentaire
d’ordre supérieur ou inférieur ;

 une succession lithologique bien définie dans le


temps (ex. Du Trias en Europe de l’Ouest).

Une tranche de terrain comprise entre deux repères isochrones successifs constitue une unité
chronostratigraphique. Cela permet de corréler deux faciès hétéropiques (différents mais de même âge) et
deux faciès isopiques (semblables et de même âge).
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LES CORRÉLATIONS

1.2. Les corrélations sédimentologiques

Les repères de corrélation sont :


 les séquences d’ordre supérieur et généralement les
mégaséquences ;
 les mégarythmes ;
 Les litages et stratifications pariculiers ;
 les minéraux argileux ;
 les minéraux lourds...
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LES CORRÉLATIONS système biséquentiel

1.2. Les corrélations sédimentologiques


les points d'inversion transgression-régression

Les séquences ou les évolutions semblables


sont en principe corrélables.
Les tendances évolutives peuvent avoir des
significations climatiques, tectoniques ou
enregistrer l’évolution d’un bassin entre
transgression et régression.
Dans un système biséquentiel, la surface
correspondant à ce changement de signe de
séquence est isochrone à l’échelle
régionale (Principe d’Israelski) (fig. 31) Figure 31 : Application du principe d’Israelski (d’après
Boulin, 1977).
Les côtés horizontaux de ce carré représentent deux surfaces
isochrones successives. Les figurés représentent des faciès
diachrones bathyaux (1), néritiques profonds (2), néritiques
superficiels (3 et 4), littoraux (5) et continentaux (6). Selon le
principe d’Israelski, la ligne L appartient à une surface isochrone.
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LES CORRÉLATIONS

1.3. Les corrélations paléontologiques


Les repères de corrélation paléontologiques sont les Biozones qui
permettent d’établir des horizons isochrones (voir chapitre 2).
Les meilleurs biozones de corrélation sont celles d’extension,
d’apogée et dans certaines mesures les biozones d’intervalle.
Les zones d’association peuvent être d’une grande utilité lorsqu’on
veut faire des corrélations entre des provinces faunistiques
différentes.
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LES CORRÉLATIONS

Pour utiliser les faunes et flores comme repères de corrélation il faut


s’assurer :
 de l’exactitude de détermination des taxons utilisés ;
 de la certitude de l’extension verticale du taxon ;
 de l’absence de remaniements et des effets diagénétiques.
Toute erreur conduit à une erreur de corrélation et nécessairement à des
interprétations mal fondées de l’histoire géologique.

La corrélation des terrains marins ou continentaux. Quels sont les


meilleurs milieux ?
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LES CORRÉLATIONS
1.4. Les corrélations physiques
Les repères de corrélation sont :
 tout caractère employé par les méthodes physiques de diagraphie (résistivité, polarisation
spontanée, radioactivité, vitesse de propagation du son etc…),
 les informations tirées de ces caractères physiques (porosité, cohérence, texture, présence
d’un fluide, etc…),
 les propriétés magnétiques, la séismologie, la thermoluminescence, etc… ;
 tout autre caractère physique employé pour déterminer l’âge des dépôts : dénombrement
des couches (varves), etc…

L’âge absolu est le plus sûr des moyens de corrélation qui se fait tout simplement entre
terrains d’âge ou de fourchettes d’âges analogues.

Les corrélations physiques ont pris une grande importance. La compréhension de la


dynamique des bassins sédimentaires et de la lithosphère leurs doit l’essentiel.
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2. INTERPRETATION DES RESULTATS


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2. INTERPRETATION DES RESULTATS


Les éléments fondamentaux d’un tableau de corrélation :

 surfaces isochrones successives (a, b, c) ;


 unités chronostratigraphiques ou tranches de terrains
entre surfaces isochrones successives (U1, U2).
 unité lithostratigraphique ou corps sédimentaire
(CS) diachrone ou isochrone ;

De a à b et de b à c nous avons deux intervalles de


CS
corrélation.
Ces repères de corrélation sont présentés sur chaque
colonne . Les repères identiques entre les colonnes U
stratigraphiques seront reliés ensemble de sorte qu’on 2
voit apparaître les unités chronostratigraphiques
successives (fig. 33).

2.2. Interprétation :
A la suite des corrélations entre surfaces isochrones d’une part et
U
diachrones d’autre part, des faits géologiques tels que les variations
1
latérales d’épaisseur et de faciès ou même des disparitions d’unités
chronostratigraphiques se révèlent.
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2. INTERPRETATION DES RESULTATS
CS

2.2.1. Variations horizontales d’épaisseur.


 des variations d’épaisseur d’une unité U
chronostratigraphique (les deux surfaces isochrones 2
s’approchent ou s’éloignent).
Distinction d’une série compréhensive d’une série condensée.
 des variations d’épaisseur d’une unité lithostratigraphique
ou d’une unité biostratigraphique.
U
1

S I : surface isochrone
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2. INTERPRETATION DES RESULTATS

CS

2.2.2. Variations horizontales de faciès.


Ce sont des différences qui peuvent exister d’une U
colonne à l’autre au sein d’une même unité 2
chronostratigraphique : passage de grès à calcaires ; série
épicontinentale à bathyale ; continental à marin ; etc…

U
1

S I : surface isochrone
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2. INTERPRETATION DES RESULTATS
2.2.3. Disparition horizontale d’unité CS

chronostratigraphique.
Elle est en relation avec une discontinuité importante. U
2
Lorsque cette discontinuité correspond à une discordance,
deux cas sont possibles :
 Une disparition due à son érosion (= biseau d’érosion),
 une transgression accompagnée d’un biseau de
transgressivité. U
1

S I : surface isochrone
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2. INTERPRETATION DES RESULTATS

2.2.3. Disparition horizontale d’unité chronostratigraphique.


Identifier ici le type de discontinuité et donner la signification de t4,t5, d2 et d3
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2. INTERPRETATION DES RESULTATS

Conclusion
En définitive, les corrélations conduisent à une synthèse de toutes
les informations nécessaires pour reconstituer l’évolution
paléogéographique durant les époques géologiques, mais aussi
cartographier les couches utiles.
Il est cependant commode, avant de passer à ces reconstitutions,
d’établir des cartes regroupant ces diverses informations, c'est-à-dire
des cartes stratigraphiques (cartes d’isobathes, cartes d’isopaques,
cartes de faciès et les cartes chronostratigraphiques).

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