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LES
MOTS LATINS
COURS SUPÉRIEUR
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COURS SUPÉRIEUR
DICTIONNAIRE
ÉTYMOLOGIQUE LATIN
PAR
MICHEL BRÉAL
PROFESSEUR AU COLLÈGE DE FRANCE
ET
ANATOLE BAILLY
PROFESSEUR AU LYCÉE D'ORLEANS
PARIS
LIBRA
LIBRAIRIE HACHETTE ET Cie
79, BOULEVARD SAINT- GERMAIN , 79
1885
Tous droits réservés.
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18137-
OCT
9
N 1005 E
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F
PRÉFACE
vie et leur caractère , ainsi que la part qu'ils ont prise aux événements
de leur temps . S'il fallait sacrifier quelque chose , on aimerait mieux
ne rien savoir des commencements . L'essentiel est ce que Littré
appelle la filière et l'historique. Nous avons tâché de donner , à cet
égard , en restant dans les bornes que nous nous étions tracées , ce qui
était nécessaire .
Une de nos préoccupations a été de montrer, toutes les fois que
cela était possible , à quel ordre de notions , à quelle face de la vie du
peuple romain , à quelle portion de la culture antique appartenait pri-
mitivement chaque terme . Les divers emplois du mot s'en trouvent
toujours éclaircis . La religion , le droit , l'agriculture , la guerre , la
marine , les métiers manuels ont donné naissance à quantité d'expres-
sions qui , après avoir été usitées dans un sens restreint , sont entrées
ensuite dans la langue générale . On observe de la sorte ce qui a été
improprement appelé la vie du langage , mais ce qui est en réalité
la vie de la nation avec sa variété et ses contrastes , empreinte dans
la langue .
Aussi avons- nous attaché un soin particulier au choix des exemples.
Nous avons voulu qu'ils fussent significatifs plutôt que nombreux . On
sera frappé sans doute de la quantité de passages empruntés à Virgile .
C'est qu'en effet, de tous les écrivains latins , il est celui qui s'applique
le plus à employer les mots en leur acception propre et leur sens pri-
mitif. Quand , au début des Géorgiques , il écrit : Quid faciat lætas se-
getes, l'adjectif lætus est le terme même dont se servent les agronomes ;
il s'agit des grasses moissons . C'est aussi l'agriculture qui lui a fourni
le mot recidivus dans ce vers : Et recidiva manu posuissem Pergama
victis. Faisant la description d'un cheval de course , il met au nombre
des signes caractéristiques : Argutum caput, ce qui veut dire , non
une tête élégante , mais une tête effilée . Le vers si connu Silvestrem
tenui musam meditaris avena nous présente meditari au sens primitif
et technique « exercer » . Hostis est encore pris dans son ancienne
signification d'étranger, hôte , en ces paroles de Didon : I, soror, atque
hostem supplex affare superbum. L'étymologie montre que l'adverbe
sponte a été d'abord un terme de signification religieuse ; Virgile fait
sentir cette origine , quand il dit : Me si fata meis paterentur ducere vi-
tam Auspiciis, et sponte mea componere curas .
PREFACE. VII
Outre les écrivains des différents âges , nous avons quelquefois mis
à profit les inscriptions , qui ont l'avantage de présenter un texte sûr ,
en une langue dont les termes sont , pour ainsi dire , consacrés et fixés
de manière invariable .
Nous nous sommes abstenus de modifier l'orthographe reçue quand
les changements à introduire concernent des points d'importance se-
condaire . Les seuls mots pour lesquels nous n'ayons pas craint de
rompre avec de vieilles habitudes sont ceux où une orthographe adop-
tée à tort peut induire en erreur sur le sens et la filiation . Nous écri-
vons , par exemple , cena et non cœna , condicio et non conditio, pre-
tium et non precium, contio et non concio .
Pour guider le lecteur, il était indispensable de rappeler certaines
règles grammaticales : nous avons résumé ces règles sous une forme
simple et brève , et après les avoir données à l'occasion d'un mot qui
peut servir de type , nous y renvoyons toutes les fois qu'un cas ana-
logue se présente .
Les linguistes de profession nous reprocheront sans doute de
n'avoir pas toujours serré d'assez près nos rapprochements : mais il a
fallu se borner . Un grave défaut en un livre de ce genre serait d'excé-
der la mesure et de lasser l'attention . Pour la même raison , nous avons
préféré ne rien dire et laisser tel ou tel mot sans commentaire , quand
aucune des conjectures émises jusqu'à présent ne nous a paru vrai-
semblable .
MOTS LATINS
ab, abs et ā , prép . , en partant de , d'où a rege. Plaut. Cist. 1, 1 , 62. Doleo ab
les sens : 1º de ; 2º hors de ; 3º par. animo, doleo ab oculis, doleo ab ægritu-
En composition , dine. En composition , l'idée du point de
1° ab se réduit à - devant m, s et départ a conduit à celle d'éloignement
v: i-mitto, je perds ; a-spernor , je et de privation : amens, abnormis. Quel-
dédaigne ; a- verto , je détourne ; quefois du sens négatif on a passé au
2º ab est remplacé par abs devant c , sens péjoratif : abutor, absonus, absur-
q, t : abs-condo, je cache ; abs-que, dus. Au sujet de l's qui s'ajoute quelque-
sans ; abs-tineo , je m'abstiens ; fois à ab, cf. ob, sub , ec, qui prennent
abs se réduit à as devant p : as- la même lettre . - L'allongement de
porto, j'emporte loin de ; l'a dans les composés comme ā-mitto,
3º ab devient au devant f : au-fëro, ū-mens, ou quand la préposition est sui-
j'emporte . vie d'un mot commençant par une con-
Cette préposition marque le point de sonne (ā principio, ū tergo), est ce
départ dans l'espace et dans le temps . qu'on appelle l'allongement compen-
Cæs. B. G. 1 , 7. Maturat ab urbe pro- satif : la longueur de la voyelle rem-
ficisci. Cic. Fam . 1 , 7. Gloria , ad quam place celle de la syllabe . Au lieu
a pueritia inflammatus fuisti. Elle d'un à nous avons au devant f dans
marque la cause considérée comme le au-fugio, au-fero . Cic. Orat. 47. Ab-
lieu d'où vient une action. Cic . Att. fugio, abfero turpe visum est veteri-
11, 6. Eratosthenes ab Hipparcho repre- bus. As-porto est pour * abs-porto .
henditur. De là certaines locutions au Ab correspond au grec άnó. Le latin
fond desquelles se retrouve l'idée du laisse tomber les anciennes voyelles
point de départ . Cæs. B. G. 11 , 23. Tota brèves finales : cf. sp et per, dor.
fere a fronte et a sinistra parte nudata ayovt et agunt. Après la perte de la
sunt castra.. Hirt. B. Al. 66. Secundus voyelle , le p s'est changé en b ; cf.
MOTS LATINS. - Cours sup. 1
2 ABDOMEN.
ὑπό et sub.
Só La même préposition Le sens primitif est « piquant » . La
existe avec le même sens dans toutes racine est la même que dans aceo . Au
les langues de la famille : c'est l'anglais sujet de la différence de quantité , cf.
of, l'allemand ab, le sanscrit apa. Elle păciscor et pax , pācis ; ågere et am-
marque toujours le point de départ. bages ; careo et cārus. - Un autre dé-
rivé est acrēdo , dinis « âcreté » , formé
abdomen, minis (n . ) , bas- ventre . comme dulcedo , putredo.
La partie du corps qui , chez les
animaux , est en retrait ou qui contient
ǎcervus, i (m.) , monceau ;
les entrailles de abdere. Entre abdi-
acervo, as et co-ăcervo , as, entasser ;
tus et abdomen le rapport est le même ăcervātio et co-acervātio , ōnis (f.),
qu'entre cognitus et cognomen . On entassement ;
trouve aussi l'ō dans sacerdos et dōs
ăcervātim et co-ăcervātim, adv . , en
(v. ces mots). monceau.
ǎbies, ĕtis (f.) , sapin ;
abiegnus, a, um, de sapin . ǎcies, iēi (f. ) , 1º pointe en général ;
Le dérivé abiegnus renferme une 2º pointe d'une épée ; 3° ligne de
syllabe -gnu-s qui se rattache à gi- bataille , armée en ligne .
gno. Cf. mali-gnus, beni-gnus. Ac-ie-s est un substantif abstrait
(même formation que sër-ie-s,
ǎceo, es, ui, ēre , être acide ; -
spěc-ie-s, prōgen-iē-s) . V. aceo .
1 ăcesco, is, ère, devenir acide , s'ai-
grir ; ācipiter ou accipiter , -tris (m. ) , éper-
2 ăcidus, a, um, acide ; vier.
ăciditas, ūtis (f.) , acidité ; Ce composé renferme dans sa se-
3 ŭcētum, i (n. ) , vinaigre ; conde partie une racine pet «< voler » ,
4 ăcerbus, a , um , acide , acerbe , non qui se trouve aussi avec le même sens
mûr ; dans præpes, propitius (v. peto) . La pre-
acerbitas, ātis (f. ) , âcreté ; mière partie āci- peut être rapprochée
ex-ăcerbo , as , aigrir . du grec ózó « rapide » , du sanscrit
La racine ac- qui est commune àtous açu-s (même sens) . Au sujet du redou-
ces mots signifie « être pointu, être blement du c , comparer succus, buc-
piquant »> . -- Acētum est proprement cina , hicce, où les deux c n'ont pas
un ancien participe passé de acère : « ce plus de raison d'être .
qui a tourné à l'aigre » . Mais ces par-
ticipes sont sortis de l'usage . V. pour- ăcus , ūs (f.) , pointe , aiguille ;
tant oleo <« grandir » . - La même racine 1 äcuo, is, i, acutum, acuĕre, ai-
az existe en grec, où elle a donné, entre guiser ;
autres , àz-u « la pointe » , az- wv ‹« ja- ex-ucuo , is , aiguiser ;
velot » , x-pos « pointu , élevé » . ― V. acutus, a, um , aigu ;
acies et acus, ainsi que l'adjectif ūcer. 2 ăcumen, -minis (n . ) , pointe d'es-
prit , finesse ;
ǎcer, ĕris (n . ), érable ;
ăcernus, a, um, d'érable. 3 aculeus, i (m. ) , aiguillon ;
aculeatus , a, um , pourvu d'un
acer, acris, acre , vif; aiguillon.
1 acriter, adv. , vivement ; Acus est un des nombreux mots ve-
2 ācritūdo , -dinis (f. ) , vivacitė ; nant de la racine äc (v. aceo) . A son
ācrimōnia, æ (f.) , vivacité. tour, il a formé acuo , comme tribus,
EQUUS.
status ont formé tribuo , statuo . Aculeus dans le sens d'emolumentum, salarium.
peut être rapproché de nucleus et de Hor. Od. iv, 4 , 39. Pulcher fugatis Ille
manulea . dies Latio tenebris Qui primus alma
risit adorea.
åd, prép. , vers .
En composition, ad s'assimile ha- ădulor, āris , flatter ;
bituellement devant c, f, g, l, p, r : 1 ădūlātio , ōnis (f.) , flatterie ;
ac-curro , j'accours ; af-fëro , j'ap- 2 ădūlātor, ōris (m . ) , flatteur.
porte ; ag-gero, j'entasse ; al-ludo, Nonius , p. 17. Adulatio est blandi-
jejoue près de ; ap-pello , je pousse mentumproprie canum, quodet adhomi-
vers ; ar-rïpio, je saisis ; nes tractum consuetudine est . L'actif est
ad reste ou s'assimile devant n et employé par Att . ap. Cic. Tusc. 1 , 10 ,
sad-nitor ou an-nitor, je m'ap- 24. Sublime avolans Pinnata cauda
puie contre ; ad-sisto ou assisto, nostrum adulat sanguinem .
je me tiens près de ;
ad reste ou se réduit à a devant ǎdytum, i (n . ) , sanctuaire d'un temple.
ad-scribo ou a- scribo , Mot emprunté (grec avtov , inac-
ser, sp
cessible). .
j'écris auprès ; ad-spicio ou a-spi-
cio , je vois . ædes, is (f. ) , temple ; plur. -es, ium
Ad marque l'idée d'approcher, soit (f.) , maison ;
dans l'espace , soit dans le temps . Cic . 1 ædilis , is (m . ) , édile , magistrat
Verr. vii , 49. Cum ego ad Heracleam chargé des bâtiments publics ;
accederem. Liv. XL , 50. A prima luce ædilitas, atis (f.), édilité ;
ad sextam horam diei pugnare . -- Il 2 ædificium , ii (n . ) , maison , édifice ;
marque souvent une direction idéale . ædifico, as, construire une mai-
Cic . Amic. 5. Esse sapientem ad nor- son ;
mam alicujus. Id . Q. Fr. 1, 3. Ut ea ædificatio , ōnis (f.) , construction
potestate, quam tu ad dignitatem per- d'une maison ;
misisses, ad quæstum uteretur. - En
ædificator, ōris (m . ) , constructeur
vieux latin, ad se changeait assez fré- d'une maison.
quemment en ar , surtout devant un v : Le sens propre est «< maison » . Mais
arvorsum, arvehant, arvocatus , arfue- le singulier signifie ordinairement
runt , arferia. Ar a disparu du latin <«< maison des dieux , temple »> .
classique, excepté dans ar-biter et ar-
cesso. æger, -gra, -grum , malade ;
1 ægrē, adv . , avec peine ;
ǎdeps, ǎdĭpis (f. ) , graisse ; 2 ægrōtus, a, um , malade ;
adipātus, a, um, gras . ægroto, as, être malade ;
ådor, õris ( n . ), blé ; ægrotatio, onis (f. ), maladie.
adōreus, a, um, de blé. æmŭlus, a, um, rival, émule ;
Adōrea désignait un présent en blé æmulor, āris , être rival ;
que dans les premiers temps de Rome æmulatio, onis (f.) , rivalité .
on avait coutume d'offrir aux citoyens
De æmulus les noms propres Emi-
qui avaient bienmérité de la république .
lius, Emilianus : i pour u comme dans
Plus tard , le mot a signifié « récom- familia à côté de famulus.
pense , honneur » . V. Pline , Hist. Nat.
XVIII, 3 , 3 et 8, 19. On peut comparer æquus, a , um, uni ; égal ; juste , équi-
les changements qui sont survenus table.
AER.
*timo <« apprécier » . Estimare litem , c'est nité », pour * xi Fóv. L'adverbe del ou ais!
fixer le prix que doit payer , aprèsjuge- (dans d'anciennes inscriptions aiFi),
ment, le perdant . Estimare frumentum laconien als «toujours » , est de la même
III denariis. Le verbe a pris ensuite famille de mots . E-tas estpour * ævi-tas,
une signification plus générale , et il a æternus pour * ævi-ternus. Dans ce der-
fini par marquer, comme son composé nier mot le suffixe est le même que
existimare, une appréciation morale . dans hes-ternus, sempiternus .
En vieux latin, æstumo. Au sujet du
changement d'æ en i, dans existimo , cf. ǎger, ǎgri (m . ) , champ ;
lædere collidere, cædere occidere , æquus 1 agellus, i (m. ) , petit champ ;
2 ǎgrārius, a, um , agraire ;
iniquus.
3 agrestis, is, e, champêtre, agreste;
æstus, ūs (m .) , bouillonnement , cha- 4 composés en ågri- : ŭgri -cola, æ
leur ; (m.) , laboureur ;
1 æstuo et ex-æstuo , as , bouillonner ; ǎgri-cultor, ōris (m. ), agriculteur ;
2 æstuārium, ii (n . ) , partie du ri- ăgricultūra, æ (f. ) , agriculture ;
vage baignée par la marée ; 5 për-ŭgro, as , parcourir ;
3 æstuōsus, a, um, bouillonnant, 6 pĕr-égré, adv. , au dehors , au loin ;
chaud ; përěgrīnus, a, um, qui voyage au
4 æsti-fer, -fëra , -fërum , brûlant ; loin, étranger ;
5 æstas, ātis (f.) , été ; përĕgrīnītas , ūtis (f. ) , condition
æstīvus , a, um, d'été. ou goûts , mœurs d'étranger ;
Substantif formé d'un verbe inusité pērēgrīnor, āris , voyager au loin ;
en latin , mais qui est resté en grec : përĕgrīnātio , ōnis (f.) , voyage loin-
a0 « brûler >> . - Es-tas est pour tain ;
*æsti-tas «< le temps de la chaleur » (au peregrinator, ōris (m . ), qui a l'ha-
sujet de la syllabe supprimée , v . sti- bitude des voyages lointains ;
pendium). pěrěgrīnābundus , a , um, qui
Voyage au loin.
æther, ĕris (m . ) , région élevée de
l'air ; Peregrinus vient de peregre, comme
repentinus de repente. Ager est un
ætherius, a, um , céleste. mot très ancien : c'est le grec άypós
Mot emprunté : grec al0p de même (( champ » , le sanscrit agra-s « plaine ,
origine que aïow ; v. æstus. pâturage » , le gothique akr-s « champ » .
ævum, i (n .) , durée en général , durée
de la vie ; agnus, i (m. ) , agneau ;
1 agnellus, i (m . ) , petit agneau ;
1 ætas , ūtis (f.) , âge ; 2 agninus, a, um, d'agneau .
ætātula, æ (f.), âge tendre ;
2 æternus, a, um , éternel ; ǎgo, is, égi, actum, agere, 1 ° pousser
æternitas, ātis (f. ), éternité ; devant soi ; 2º agir, faire ;
æterno, as, éterniser ; I Comp. 1 Verbes en ago, is, -iyi,
3 grand-ævus et long-ævus , a, um, -actum, agere ;
d'un âge avancé. circum-ago, mener autour ;
En vieux-latin , il y avait un mas- per-ugo, achever ;
culin ævus. Lucrèce, 1 , 603. Omnem 2 Verbes en -igo , is , -ēgi, -actum.
possit durare per ævum. Plaute , Pœn. -igere :
V, iv , 14. Per quem vivimus vitalem ab-igo, éloigner ;
ævum . - En grec, xiv «< temps , éter- ad-igo, pousser vers ;
6 AGO .
dans sollemnis) signifiait d'abord «< cir- tion relativement récente . Cf. l'alle-
cuit, cercle ». Ce sens est attesté par mand Gans « oie » , le grec 7 , le
le diminutif annulus et par le témoi- sanscrit hansa « oie , flamant » .
gnage de l'osque où amnud est un ad-
verbe signifiant « circum, circa » . V. antě, adv. etprép . , 1º devant ; 2º avant ;
aussi Varron de L. L. vi , 8 : Tempus I Comp . en antë- , anti- , ant- : antë-
a bruma ad brumam, dum sol redit, cēdo, anté-cello ; anti-cipo, etc.
vocatur annus, quod ut parvi circuli ant-ea, adv., auparavant ;
annuli, sic magni dicebantur circites II Dér : 1 anterior, or, us, antérieur ;
anni, unde annus. Virg. Æn . 11 , 284 : 2 antiquus, a, um, antique ;
Interea magnum sol circumvolvitur antiquitas, ātis (f. ) , antiquité ;
annum . - Sollemnis signifie «< qui a antiquitus, adv . , de toute anti-
lieu tous les ans » , v. sollus. Un quité ;
autre composé du même genre est * pe- 3 formes arch . en antid- :
remnis, devenu plus tard perennis, qui antid-eo, je vais en avant ;
signifie proprement <« annuel » : Cic . antid-ea adv . , auparavant .
Nat. Deor. 11 , 21 : Stellarum perennes antid-hac
cursus atque perpetui. Les sacrifices La préposition ante exprime à la
annuels s'appellent perennia sacra. fois l'antériorité dans le temps et dans
L'adverbe perenne est employé par l'espace ante oculos; ante paucos dies.
Columelle , x , 18 , dans le sens << tous Cette double signification s'est éten-
les ans » Perenne fabricandæ decimo- due aux dérivés : ainsi l'on dit antiqui
diæ et trimodiæ et fiscellæ texendæ. Ce mores «les anciennes mœurs » et an-
mot a pris ensuite l'acception << per- tica pars templi « le devant du temple »> ;
pétuel, éternel » : Horace, Od . in, 30 , seulement l'orthographe n'est pas la
1 Exegi monumentum ære peren- mème. Cf. posticus . - Anterior
nius. - Il semble qu'il y ait eu en latin renferme un double comparatif comme
un autre adjectif venant de per et am- poster-ior. Sur la composition de
nis Cic. Verr. vi , 48 : aquæ perennes. ant-ea, v. post-ea . La forme la
Id . Nat. Deor . 11, 39 : adde huc fontium plus archaïque de la préposition est
gelidas perennitates. Annōna, nom anteid, antid, qui est restée dans les
formé comme Bellōna, Pomōna, a été adverbes antid- ea, antid-hac, et dans
d'abord une divinité présidant , aux le verbe antid- eo . Il y faut voir une
provisions de l'année et comparable sorte d'ablatif comme marid. Le d
aux Pénates. On a une inscription : étant plus tard tombé , la voyelle s'est
ANNONAE SANCTAE ( Orelli nº 1810) . abrégée . - L'e de ante est remplacé
Son nom a ensuite signifié « approvi- par i dans les composés comme anti-
sionnement, prix du blé , cherté » , à peu cipo, anti-stes, par la même raison
près comme si les noms de Ceres et de euphonique qui fait qu'on a donec et
Liber n'étaient restés que dans le sens donicum, unde et undi-que. - — Le grec
de <<(( pain » et de « vin » . avtí est de même origine , quoique ayant
une signification quelque peu diffé-
ansa, æ (f.) , anse ; rente. L'idée de « devant » et celle de
ansātus, a, um, garni d'une anse.
«< vis à-vis, contre » sont assez voisines .
anser, ĕris (m. ), oie ; De même dans les langues germani-
ansĕrīnus, a, um, d'oie. ques , le préfixe anda ou ant signifie
Il y avait à l'origine une aspiration : <«< contre » allemand Ant-wort « répon-
*hans-er. Le suffixe er est une addi- se ». - En sanscrit anti signifie <« de-
14 ANTENNA.
lui de <« punir » : Cic . Or . 1 , 43 : coer- La forme usitée chez les Sabins
cere cupiditates ; Id . Off. 11 , 5 : morte, était fasena, ce qui prouve l'antiquité
exsilio, vinculis, damno coercere ali- de l'h . Pour la permutation de f et h,
quem . - Exerceo « exercer , éprou- v. hædus.
ver » Cic. Tusc. v, Eos casus in ārĕo , es , ui, ēre, être sec ;
quibus me fortuna vehementer exer- 1 aresco et ex- aresco , is, se dessé-
cuit. Plaute, Amph. 1 , 1 , 167. Ges- cher ;
tiunt pugni mihi. Si in me exerci-
2 aridus, a, um, sec ;
turu's, quæso in parietem ut primum ūriditas, ātis (f. ) , aridité, séche-
domes. On a ensuite dit , avec un nom de resse ;
chose, exercere arma, arlem, commer-
ardeo, es, arsi, arsum, ardēre,
cium, pacem, etc. Exerceo s'est em- être brûlant ;
ployé aussi au sens neutre . Cic. Orat.
ardens, entis, adj . , ardent ;
11 , 71. Cum , ceteris in campo exercen-
ardor, ōris (m . ) , ardeur ;
tibus, in herba ipse recubuisset. ardesco et ex-ardesco, is , exarsi,
Exercitus, us semble avoir été d'abord s'enflammer ;
un substantif abstrait signifiant «< exer- 3 ārě-facio , is , dessécher .
cice » . Plaute , Rud . u , 1 , 7. Pro Au lieu de uridus, on trouve ardus
exercitu gymnastico et palæstrico hoc chez Plaute, Aul. 11 , 4 , 18 : Pumex
habemus : Echinos, lopadas, etc. Puis
non æque est ardus atque hic est se-
il a passé au sens concret de troupe nex. C'est cette forme (cf. caldus
sous les armes , et de troupe en géné-
ral. Certains sens du grec apzé pour calidus, valde pour valide) qui a
donné ardeo. - Les formes arsi, ar-
se rapprochent de urceo mais, par sum supposent un verbe ardere de
d'autres acceptions , les deux verbes
la 3e conjugaison .
sont si éloignés l'un de l'autre que la
parenté reste douteuse . argentum, i (n . ) , argent ;
1 argenteus, a, um , d'argent ;
architectus, i (m . ), architecte ;
architector, aris, bâtir, construire . 2 argentarius, ii (m .), changeur ;
banquier ;
Mot emprunté : grec ἀρχιτέκτων .
argentaria, æ (f.), banque.
arcus, ūs (m. ) , arc ; Grec propos « < argent » . Sanscrit
ragata-m (même sens) . Le mot s'est
1 arci-potens, entis, adj. , puissant
sans doute transmis de peuple à peu-
par son arc ;
ple en même temps que le métal qu'il
2 arci-tenens, entis, adj . , qui tient
un arc. désignait.
argilla, æ (f. ) , argile .
arduus , a, um, qui se dresse , élevé ;
difficile. arguo, is, ui, ūtum, uëre, indiquer ;
accuser ;
area, æ (f. ), sol uni , d'où 1º empla- I Comp. red-arguo , is , réfuter
cement pour bâtir ; 2º cour ou ves- une accusation ;
tibule ; 3º place publique ; 4º aire à II Dér. 1 argutus, a, um, perçant,
battre le grain . clair ;
ǎrēna ou hǎrēna, æ (f. ) , sable ; argutiæ, ārum (f.), finesse , sub-
1 arēnōsus, a, um, couvert de sable ; tilité ;
2 arēni-vagus , a , um , errant à 2 argumentum, i (n .) , indication,
travers les sables . preuve ;
ARMUS. 17
argumentor, āris, prouver par setis obsita, jam bos (Argumentum in-
un raisonnement ; gens) et custos virginis Argus. Ar-
argumentātio, ōnis (f.) , raison- gūtus a quelquefois le sens de « clair ,
nement ; minutieux , précis » il y faut voir alors
argūmentōsus, a, um, pénible- le participe de arguo. Argutæ litteræ
ment travaillé . « des lettres où toutes les circonstan-
Argutus doit le plus souvent être ces sont marquées » , arguta exta « des
entendu , non comme le participe de entrailles donnant un présage précis >> .
arguo, mais comme un adjectif formé Si l'on rapproche ces divers em-
de la même manière que cornutus, plois , on est amené à supposer un
věrūtus. Le sens le plus ancien paraît primitif de la quatrième déclinaison
être celui de «< pointu ». Virgile , «་་ pointe » pour le
* argus, signifiant <
Georg. II, 80 , traçant le modèle d'un développement des sens , comparez le
cheval Illi ardua cervix Argutumque verbe anglais to point, qui veut dire à
caput, brevis alvus , obesaque terga. la fois « affiler » et <« indiquer » .
Argutum caput se traduirait en fran-
çais par « la tête fine » . Pallad . iv, 13 , ǎriēs , ĕtis (m . ) , bélier ;
2. Aures breves et argutæ. De là arieto, as, heurter ou se heurter.
«perçant » en parlant du son : Ar-
gutæ aves, cicada ; arguta serra . On ărista, æ (f. ), barbe d'épi ; épi .
l'emploie aussi pour l'odeur et la armentum, i (n . ) , troupe d'animaux ;
saveur. Pline , xv , 3 , 4. Odor argu- gros animal ;
tior. Pallad . 11 , 25. Argutus sapor. 1 armentālis, is, e, qui fait partie
Nous disons de même un cri per-
d'un troupeau de gros bétail ;
gant, un goût piquant. -- L'idée de
2 armentārius, ii ( m. ) , pâtre de gros
pointe , appliquée à l'esprit , a donné bétail.
les sens de « fin , subtil » . Cic. Brut. , Armentum ne vient pas de arare,
XVII (en parlant de Caton) : Quis illo comme on l'a dit quelquefois . Il dési-
gravior in laudando ? acerbior in vitu-
gne toute espèce de troupeaux de
perando? in sententiis argutior, in do- gros animaux. Par exemple , des cerfs :
cendo edisserendoque subtilior ? - Virgile, En . 1 , 188. Tres littore cer-
Pris en mauvaise part , « bavard , astu- vos Prospicit errantes : hos tota ar-
cieux , rusé » ; de là argutiæ « finesses , menta sequuntur. Des monstres ma-
arguties >>. Le verbe arguo signifie
rins . Id . Georg. iv, 395. Quippe ita
<< dénoncer, accuser » . Virg. Æn . iv ,
Neptuno visum est, immania cujus
13. Degeneres animos timor arguit. Armenta et turpes pascit sub gurgite
Cic. Rosc. Amer. 13. Occidisse patrem phocas . Armentum est formé
Sextius Roscius arguitur. Mais un comme jumentum ་་ attelage » il vient
sens plus général « expliquer , décla- d'un radical ar- « adapter, joindre » ,
rer » nous est conservé dans le mot (v. artus). Armentum s'est pris quel-
argumentum, qui s'emploie souvent quefois par abus pour désigner un
pour désigner un sujet à traiter . Quin- seul animal.
til. v , 10, 9 : Omnis ad scribendum
destinata materia appellatur argumen- armus, i (m . ), jointure du bras et de
tum; nec mirum , cum id inter opifi- l'épaule ;
ces quoque vulgatum sit. Virg. Æn . 1 armo, as , équiper , armer, d'où :
VIII , 791. At levem clipeum subla- ex-armo, as, désarmer ;
tis cornibus Io Auro insignibat, jam arma, orum (n . ) , armes ;
MOTS LATINS. -- Cours sup .
18 ARO.
etc. En latin, ce radical ur-, outre se divisait en douze onces . Voici les
artus, a donné ars, armus, armentum . noms qui expriment ces subdivisions :
– Datif-ablatif pluriel : artübus , pour uncia =1 once ; sextans (participe pré-
éviter la confusion avec ars. - Le di- sent d'un verbe * sextare « se diviser en
minutif s'emploie dans des acceptions six ») = 2 onces ; quadrans (d'un
assez diverses : articuli digiti, sarmen- verbe quadrare ) = 3 onces ; triens
torum, montium, orationis, juris , tem- (d'un verbe * trière) = 4 onces ; quin-
poris. Articulare « diviser en petites cunx (de quinque et uncia) = 5 onces ;
parties , articuler » . Lucr . iv , 547. Hasce semis ou semissis (de semi et as) =
igitur penitus voces cum corpore nostro 6 onces ; septunx = 7 onces ; bes (pro-
Exprimimus, rectoque foras emittimus bablement une corruption de bis et
ore, Mobilis articulat verborum dæda- triens) = 8 onces ; dodrans (de de et
la lingua. quadrans) = = 9 onces ; dextans (de de
et sextans) = 10 onces ; deunx (de de
ǎrundo et harundo , -dinis (f. ) , roseau ; et uncia) 11 onces . L'as était
1 årundineus, a, um, de roseau ; regardé comme l'unité par excellence :
2 arundi-fer, -fera,-ferum, qui porte aussi les noms précédents s'appliquent-
ou produit des roseaux . ils à toute espèce de mesure. Un héri-
arx, arcis (f.) , hauteur ; citadelle . tier ex asse est celui qui recueille
Le sens primitif paraît être celui de l'héritage en entier ; ex semisse, celui
hauteur , sommet » . Virg. 1 , Georg. qui a la moitié ;, ex triente , qui a le
tiers , etc. De là les locutions in
240. Mundus, ut ad Scythiam Rhipæas-
assem, ex asse « en entier » . Semis,
que arduus arces Consurgit, premitur
Libya devexus in Austros . Id . ibid. réduit à la forme ses, se trouve en tête
11, 534. Scilicet et rerum facta est pul- d'un grand nombre de composés qui
cherrima Roma, Septemque una sibi tous renferment une forte ellipse .
muro circumdedit arces. De là, à Sesquipes (pour * ses-que-pes) = 1 pied ,
cause de l'habitude de bâtir les cita- d'où l'adjectif sesquipedalis ; sesqui-
delles sur les hauteurs , <« citadelle , modius - 1 mesure ; sesquijugerum
forteresse ». = 1 arpent . Il y faut joindre ses-ter-
tius , nom d'une monnaie d'argent qui
ās , assis (m. ) , 1º as , monnaie ; 2º tout , à l'origine valait deux as et demi ; litté-
unité ; ralement << le troisième as n'étant qu'un
1 sestertius, ii (m . ) , (p . semis-ter- demi as » . Des ellipses analogues se
lius), sesterce (gén . pl . sester- trouvent dans toutes les langues.
tium, rar. sestertiorum) ; Decussis, centussis, semissis sont for-
2 composés en -ussis : més comme si le nominatif était assis.
děc-ussis, is (f. ) , dix as ;
cent-ussis, is (f.) , cent as . ăsînus , i (m. ) , âne; äsïna, æ (f. ) , ânesse ;
L'as a été la plus ancienne monnaie 1 asellus, i (m.) , ânon ;
des Romains . A l'origine , on pesait la 2 asinārius, ii (m .) , ânier .
monnaie l'as avait le poids d'une asper, ĕra, ĕrum, âpre , rude ;
livre (as libral) . A partir des guerres 1 asperitas, alis (f.), âpreté , ru-
puniques les monnaies d'or et d'argent desse ;
etant devenues le principal moyen
2 aspĕro et ex-aspero, as, rendre
d'échange , l'as fut réduit au sixième rude, irriter, exaspérer.
du poids primitif, puis au douzième et
enfin au vingt-quatrième . L'as libral assis , is (m .), ais ;
20 ASTRUM.
1 auctio, õnis (f.) , 1º accroissement ; vehementer auctor est. Cic . Att. XIV, 8.
2º vente aux enchères ; Sibi insidias fieri se id certis auc-
2 auctor, ōris (m . ) , qui augmente , toribus comperisse. Virg, v. 17. Non,
qui crée , d'où : 1º auteur , cause; si mihi Juppiter auctor Spondeat, hoc
particul. auteur (narrateur , écri- sperem Italiam contingere cælo.
vain) ; 2° conseiller (en parl . Dans la langue du droit , « le proprié-
d'un projet); taire , le vendeur »> . Auctor fundi.
auctōrĭtas, ūtis (f.) , crédit, autorité La même diversité de sens se retrouve
morale ; dans auctoritas , qui marque la qualité
auctōro, as, louer pour un salaire ; d'être auctor . Ainsi auctoritus a, entre
auctōrāmentum , i ( n . ) , engage- autres acceptions , celle de «་་ propriété,
ment pour un salaire ; solde ; droit ». Loi des XII Tables : Adversus
3 augmen, -minis ( n . ) , Į augmenta- hostem æterna auctoritas esto. ― Grec
augmentum, i (n. ) , ) tion ; αὐξάνω , αὔξω.
4 auxilium, ii (n.), secours ;
auxilior, āris, secourir ; aula, æ (f.) , cour ; aulicus, a, um, de
auxiliātor, ōris (m . ) , qui porte se- cour, courtisan.
cours ; Mot emprunté grec a « cour » .
auxiliāris, is, e,
aura, æ (f. ), souffle , air.
auxiliārius, a, um, auxiliaire.
Aura désigne le souffle : aeris auræ.
Tite-Live emploie (xxix , 27) la forme C'est un terme plus faible que ventus.
auxim : Divi divæque, vos precor quæ-
Plin. Ep. v, 6 , 5. Semper aer spiritu
soque, ut quæ in meo imperio geruntur, aliquo movetur ; frequentius tamen au-
ea vos omnia bene juvetis , bonis aucti- ras quam ventos habet. - Aura dé-
bus auxitis. Cf. axim , faxim , ausim.
--- Il a dû exister anciennement un signe aussi une émanation légère , une
odeur, ou bien encore un son , ou enfin
supin " auxum, un participe "auxus, d'où un reflet . Virg . Georg. 11 , 251. Si
auxilium . -- Le verbe augeo « accroî- tantum notas odor attulit auras. Pro-
tre, enrichir >> est employé dans les pert. 1, 20 , 50. Sed illi Nomen ab ex-
sens les plus divers . Ainsi dans la lan-
tremis fontibus aura refert. Virg. Æn .
gue religieuse il signifie «< honorer par VI, 204. Discolor unde auri per ramos
des dons » augere aram donis . On dit aura refulsit. - Le mot est probable-
de même augere aliquem divitiis,
ment emprunté du grec aupa .
auctus filio , augere aliquem nomini-
bus imperatoris . Augeo signifie aussi aurīga, æ (m. ), conducteur d'une voi-
« créer » . Lucr. v, 322. Nam quodcun- ture .
que alias ex se res auget alitque , De- Auriga est un de ces mots où la
minui debet. ― Ces différents sens se diphthongue au a indûment pris la
retrouvent dans auctor. Il signifie place d'un ō. Il vient de oreæ «‹ rênes »
<«< fondateur , père » . Virg. vII , 49. et agere « conduire » . Festus , p . 182 .
Isque parentem Te , Saturne , refert , Oreæ freni quod ori inseruntur. Ce
tu sanguinis ultimus auctor. En même mot oreæ est écrit aureæ par
parlant d'un écrit ou d'une œuvre Festus, pp . 8 et 27. L'i long, dans au-
d'art , «< auteur » . Lectitare auctores . riga, vient de la rencontre des trois
Statuæ auctoris incerti. ― En par- voyelles . D'autres exemples de la.
lant d'un acte , « conseiller , instiga- diphthongue au se substituant fautive-
teur, garant » . Auctor legis , pacis, ment à la voyelle ō sont : AVSTIA
belli. Cic. Att. xv , 5. Mihi, ut absim, pour ostia, C. I. L. 1463 ; ausculum
22 AURIS ..
tive servant à faire ressortir le mot Aveo est un de ces verbes à signifi-
qu'elle accompagne . Quand il y a cation morale dont le sens précis est
opposition dans les idées , il prend assez difficile à marquer exactement ,
le sens de « mais » . Cic . Div . u , 56 . parce que nous les voyons continuelle-
Cræsus hostium vim se perversurum ment changer de nuance. Cependant
putavit : perverlit autem suam. il semble que l'acception première soit
Au-tem est formé comme i-tem : la pre- <«< être dispos, se réjouir » ; de là « être
mière partie est identique au grec aù . en appétit , désirer » . Aulu- Gelle
- Aut «‹ ou » avait également, à l'ori- (XIX, 7) fait remarquer que le poète
gine, une valeur affirmative : il doit Lævius, qui vivait au temps de la
sa signification disjonctive à la répé- jeunesse de César, emploie avens au
tition, ou encore au sens général des sens de libens . Le rhéteur Claudius
phrases où il était employé. Liv. Mamertinus , qui avait été salué des
VI , 18. Audendum est aliquid uni- mots Ave, consul amplissime , par
versis, aut omnia singulis patienda . · l'empereur Julien , lui répond (Gratiar.
La forme ombrienne pour «< ou » est act. ad Julian., 29) : Aveo plane, Impe-
ote, la forme osque est auti ou aut. rator, et avebo . Neque enim eventus esse
potest optati hujus ambiguus , cum is
autumnus, i (m. ) , automne.
Autumnus ou auctumnus (l'ortho- avere jubeat, qui jam fecit ut averem .
- Le sens ordinaire est « désirer » .
graphe n'est pas certaine) était d'a- Cic. Att. 1, 15. Aveo scire quid agas.
bord un nom de divinité , comme -
Vertumnus , Portumnus , Flora , Au- L'adjectif avidus participe à la va-
rora, Annona. La désinence est celle riété des sens de aveo. Il a signifié
d'un participe moyen. d'abord « qui se plaît à, qui est porté
vers ». Liv. XXII , 21. Hispanorum
ǎvē ! salut ! inquieta avidaque in novas res ingenia.
L'interjection ave appartient au De là le passage au sens d' « avide »
verbe avere, dont elle est l'impératif, était aisé. Cic . Phil. v, 8. Avidus in
et dont elle a conservé l'ancienne si- pecunias locupletum. La construction
gnification . Aveo, en effet , voulait avec le génitif (avidus laudis, opum ) ou
dire primitivement «< être en bonnes avec l'infinitif (avidus cognoscere aman-
dispositions , se réjouir » . Comparez , tem, Ov. Met. x, 472) n'a pas besoin
pour le sens , la formule grecque d'explication . Sans régime aucun , avi-
χαῖρε . Au lieu de ave les manu- dus signifie « avide » ; c'est aussi le
scrits et les inscriptions ont souvent sens de son congénère avārus.
have, et c'est là, selon Quintilien (1, 6) , Lucrèce emploie avidus (u , 1066 ;
la vraie prononciation . V. au mot v. 470) et l'adverbe avide, (v . 201 )
holus d'autres exemples de mots ayant dans l'acception de « large , abon-
perdu leur aspiration initiale. dant il y faut voir un reste de
l'ancien sens de aveo . V. ave, audeo,
ǎvēna, æ (f. ) , 1 ° avoine ; 2º chalu-
meau. gaudeo ; cf. Mém. Soc . Ling. , tome V,
p. 193.
ǎvěo , es , ĕre , désirer vivement ;
1 ăvidus, a, um, avide ; ăvis, is (f.) , oiseau ;
ăviditas, ātis (f.), avidité ; 1 au-ceps, -cupis (m . ) , oiseleur ;
2 ăvārus, a, um, 1 ° avide ; 2º avare ; aucùpium, ii (n .) , chasse aux oi-
ävāritia, æ (f.) , 1º avidité ; 2º ava- seaux ;
rice. aucйpor, āris , 1 ° chasser aux oi-
24 AVUS.
bacca ou mieux būca, æ (f. ) , baie de baccar, ăris (n . ), nard sauvage , plante
fruit ; huileuse .
baci-fer, -fëra, -ferum, qui porte Bacchus, i (m. ) , 1º Bacchus, dieu du
ou produit des baies . vin ; 2º vin ;
BALO . 25
1 bacchor, āris , 1 ° célébrer les mys- certæ adjudicium hoc modo venimus,
tères de Bacchus ; 2° se livrer ut totam litem aut obtineamus , aut
à des transports ( de joie , de amittamus : ad arbitrium hoc animo
colère , etc.) ; adimus, ut neque nihil, neque tantum
dē-bacchor, āris, se livrer à des quantum postulavimus , consequamur.
transports désordonnés ; Sen. Benef. 11 , 7. Judicem formula in-
2 bacchanal, ālis (n . ) , 1 ° lieu con- cludit, et certos, quos non excedat, ter-
sacré à Bacchus ; 2° d'ord. au minos ponit : arbitri libera, et nullis
plur. , bacchanales , fêtes de adstricta vinculis religio, et detrahere
Bacchus. aliquidpotest et adjicere, et sententiam
Mot emprunté grec Báz795 . suam, non prout lex aut justitia sua-
det, sed prout humanitas et misericor-
băcălum , d'où băcillum, i (n .), bâton ;
dia impulit, regere. De cette latitude
im-běcillus, a, um, ou im-bëcillis, laissée à l'arbitre sont venus les sens
is, e, faible, infirme ;
de «pouvoir, bon plaisir » qu'ont pris
imbecillitas, ātis (f. ) , faiblesse . arbitrium et le mot arbiter lui-même.
A côté de baculum il y a aussi un - Arbitrium
Arbitrum imperii, rerum.—
masculin baculus . - Rapprocher le
avait donc primitivement un sens ana-
gree fax- pov.
logue à celui du français « recours » .
bæto ou beto , aller ; Arbiter s'explique par arbitrium ,
I Comp. 1 im- bito, is , arch. , aller et doit être entendu au sens passif :
dans ; <«< celui qu'on va trouver, à qui l'on a
2 per-bito, is, arch. , périr ; recours » . - Pour la différence de
3 re-bito, is, arch. , revenir ; quantité entre betere et arbiter, cf.
II Dér.: 1 arbiter, -tri (m .) , arbitre ; nubere et innuba. Sur l'æ, v. scena .
témoin ;
arbitra, æ (f.), confidente ; bājŭlus, i (m . ) , portefaix ;
bājūlo, as, porter à bras .
2 arbitror, ūris, juger , penser ;
arbitrātus, ūs (m. ) , volonté , au- balbus , a , um, bègue ;
torité ; balbutio, is, ire, balbutier .
arbitrium, ii (n.), jugement , dé-
cision ; bălineum, balneum , i (n . ) et balneæ,
arbitrarius, a, um, 1 ° arbitraire ; arum (f.) , bain ;
2º incertain . 1 balneāria, ium (n . ) , salle de bain ;
Le verbe betere (on trouve aussi bi- 2 balneator, ōris (m . ) , baigneur.
tere) « aller » , avec ses composés , est Mot emprunté : grec Baλavetov. La
employé dans l'ancienne langue . Plaute forme ancienne était balineum , qui
Merc. 11 , 3 , 127. Ad portum ne bitas, s'est resserrée en balneum comme
dico jam tibi. Varr. ap. Non . p . 77 . valide , calidus en valde, caldus.
Si ire conor, prohibet betere. Ce verbe ballista ou bālista , æ (f., rar. m.), ba-
a une formation analogue au grec
liste, machine a lancer des projec-
ζητέω « aller » (ἀμφις-βητέω << se sé- tiles ;
parer »). --- Au sujet de la première arcu-balista, æ (f:), arbalète.
syllabe de ar-biter, voyez ad. - Voici
comment les anciens définissent le rôle Mots empruntés au grec Báλw ,
βαλλίζω .
} de l'arbitre . Cic. Rosc. Com. 4. Aliud
est judicium, aliud arbitrium : judi- bālo , as , bêler ; bālātus, ūs ( m. ) , bêle-
cium est pecuniæ certæ, arbitrium in- ment.
26 BALTEUS .
compter ante Nonas, pridie Nonas. In- alumnus, Vertumnus), qui lui- même
tercalare « annoncer un jour ou un
donné le dérivé calumnia « fraude , ch
mois supplémentaire » . Le livre où cane , calomnie » . Cic. Verr. iv, 27 .
étaient consignés les changements de
quo sestertium centum millia per c
lune s'appelait calendarium . Tous ces lumniam malitiamque petita sunt.
mots, qui faisaient partie de la langue Le sens d'accusation a conduit a
religieuse , s'écrivaient aussi, selon
l'ancienne orthographe , par un k. - moyen âge à celui de « provocation
défi » ; c'est la signification du vieux
Pour la métathèse de cal en clũ, cf.
françai s chalenge, devenu en anglais
καλέω , κέκληκα . Clamare suppose un
challenge.
primitif * clūma formé comme fama.
· Clārus (formé de clā comme gnārus calvus , a, um , chauve ;
de gna) signifiait d'abord « clair, écla- calvities, iei (f.) , calvitie .
tant (en parlant de la voix) ». Clara
voce. Clarus sonor. Ovid. Mét. xi , calx , calcis (f. ) , chaux ;
806. Cervo claris latratibus acto. Id. calcülus, i (m. ), caillou .
11, 625. Tempora discussit claro cava De calx <« chaux » vient l'adjectif cul-
cārius. ― Calculus désigne , entre
malleus ictu. Clarus a signifié ensuite
<«< éclatant (en parlant de la lumière) » autres sens, soit les pions d'une sorte
et enfin <« remarquable , illustre » . de jeu d'échecs , soit les pierres qui
servent à calculer , soit les suffrages
Classis est peut-être un mot emprunté :
κλῆσις , dorien κλᾶσις . -- Le verbe dans les affaires judiciaires . - La
xaλéo appartient à la conjugaison en borne qui marquait la fin de la course
e: dans calendæ il s'est peut - être con- dans le cirque était marquée de craie :
servé une trace de cette conjugaison. de là l'expression ad calcem « jusqu'à
Ce mot doit s'entendre au sens actif : la fin ».
calenda « l'appel » .
calx, calcis (f.) , talon ;
cālo, ōnis (m. ), 1 ° valet d'armée ; 1 calco, con-culco, pro-culco, as, fou-
2º homme de peine . ler aux pieds ;
in-culco, 1 ° tasser ; 2º inculquer ;
călumnia, æ (f. ) , fraude, chicane ; 2 calcar, úris (n. ), éperon ;
mauvais propos ;
3 calceus, i (m. ) , culceamentum,
călumnior, āris , chicaner ;
(n.), chaussure ;
calumniātor, ōris (m . ) , chicaneur, 4 calcitro, as, ruer.
calomniateur . Calcar est formé de calx «‹ talon » ,
Calumnia vient d'un ancien verbe comme stellaris de stella, talaris de
actif ou déponent calvěre, calvi «< trom- talus . L'e final est tombé comme dans
per, chicaner ». Acc. ap . Non. p . 6. animal, pour * animale, exemplar pour
Sed memet calvor . Vos istum [ ut] jussi, * exemplare.
ocius Abstrahite. Loi des XII Tables :
Si calvitur (s'il fait des chicanes) pe- cămēlus , i (m. ) , chameau .
demve struit, manum endo jacito . Pac. cămēna, æ (f.) , muse .
ap. Non. , p. 6, emploie calvi au sens Camena (et non Camœna) est pour
passif. Sentio, pater, te vocis calvi simi- Casmena : I's a disparu comme dans
litudine. - Mais ordinai rement calvor
jübeo pour * jusbeo . C'est un mot de
est déponent. Pacuv . Ibid. Sed quid
même famille que carmen et Carmenta.
conspicio? num me lactans calvitur Varron , L. L. v , 26. Casmenarum
Etas ? De là le participe * calumnus (cf. pri
scum vocabulum ita notum ac scrip-
3333
CANO.
uum est ; alibi Carmenæ ab eadem ori- avec candere « être brûlant » dans le
augine sunt declinatæ. Les Camènes même rapport que pendo « peser » avec
I étaient des divinités romaines qui pré- pendeo <« être suspendu » . Il faut re-
disaient l'avenir . On les identifia plus marquer toutefois que candeo s'em-
tard avec les Muses de la Grèce . La ploie surtout en parlant de la couleur .
cd nymphe Égérie était du nombre des
Camènes . cănis, is (m. , f. ) , chien , chienne ;
1 cănīnus , a, um , de chien ;
du căměra, æ (f.) , voûte . 2 cănicüla, æ (f.) , canicule.
C'est probablement le grec καμάρα , Canis est un de ces mots qui , comme
qui désigne toute espèce de toiture juvenis et mensis, ont ajouté un ¿ à
voûtée. leur thème primitif (v . levis ) ; mais cet
cămīnus, i (m. ) , 1º âtre , foyer ; 2º forge . i n'a pas pénétré partout , ainsi qu'on le
Mot emprunté grec xápivos. voit par le génitif pluriel canum.
Après le c initial , il devait y avoir an-
campus, i (m. ) , plaine, campagne ; ciennement un v qui est tombé , comme
campestris, is, e , de plaine , de cam- dans le pronom te pour * tve, se pour
pagne . * sve. -Cf. zúov (génitif zuvós). Sans-
Cf. zños « champ , enclos , jardin » . crit çvan (génitif çunas) <<< chien »> .
rra cancelli , orum (m. ) , barreaux. Allemand Hund (le d est ajouté , comme
Festus , p . 46. Cancri dicebantur ab dans niemand, jemand). Sur l'h alle-
antiquis qui nunc per deminutionem mand = c, v. decem .
cancelli. Pour la formation du dimi-
cănistra, orum (n .), corbeilles, paniers.
nutif, cf. liber libellus, ager agellus.
Mot emprunté : grec κάναστρον.
cancer, cri (m .) , écrevisse.
Paraît être de même origine que le canna, æ (f.), roseau .
grec zapzivos « écrevisse » . cănālis, is (m., rar . f. ) , tuyau , canal.
Pour le rapport entre les deux mots ,
candeo , es, -ui , -ēre, être blanc ; cf. mamma et mămilla, offa et Ŏfella,
1 candidus, a, um, blanc ; currus et curūlis.
candidātus, a, um, vêtu de blanc ;
subst. (m .), candidat ; căno, is, cěcini, cantum, cănĕre, chan-
ter ;
2 candor, ōris (m.), blancheur, in-
nocence ; I Comp .: 1 con-cino, chanter en-
3 candēla, æ (f. ) , chandelle ; semble ;
2 oc-cino, faire entendre un chant
candēlābrum, i (n . ) , chandelier.
V. le suivant . de mauvais augure ;
3 præ-cino , annoncer par son
* cando (inus.) , brûler , d'où : chant;
ac-cendo, is , -i, -sum, -děre, 4 suc-cino, chanter après ;
mettre le feu à ; II Dér. 1 cantus, ūs (m. ) , chant ;
2 in-cendo, is, -i, -sum, -děre, incen- ac-centus, ūs (m .), accent ;
dier;
con-centus, us (m . ) , concert,
in-cendium, ii (n . ) , incendie ; accord ;
3 suc-cendo, is, -i, -sum, -děre, 2 canto, as, chanter ;
mettre le feu dessous .
cantator, ōris (m. ), -ātrix, -īcis
Les composés accendere, incendere, (f.), chanteur, chanteuse ;
succendere font supposer un primitif in-cantātio, ōnis (f.), enchante-
*ㄓ candĕre « brûler » , qui semble être ment , sortilège ;
MOTS LATINS . Cours sup. 3
34 CANUS.
ment ‹« esclave » ; municeps « qui prend præ-ceps avec les composés en -ceps
part aux charges , citoyen » , d'où mu- venant de capio (v . ce mot) .
nicipium « municipe » . - Deinceps, carbăsus , i (f. ) et
littér. « celui qui prend ou est pris en- carbasa, orum (n . ) , tissu de lin (vête-
suite » , était un adjectif déclinable en
ment ; voile de navire ) .
ancien latin. Festus, p . 75. Deincipem Mot emprunté grеc xáρños «lin » .
antiqui dicebant proximum quemque
captum , ut principem primum captum. carcer, ĕris (m. ) , clôture , prison ;
Id. p. 71. Deinceps qui deinde cepit, ut carcĕrārius, a, um , de prison .
princeps qui primum cepit. Apul . Flo- Carcer est probablement un mot
rid. 16. Sine intermissione deincipe emprunté du grec.
die perlecturus. Le mot est resté sur- cardo, -dĭnis (m . ) , gond ; pôle .
tout usité comme accusatif neutre (cf. On appelait aussi cardo la ligne tra-
primum, rursum, iterum). Ne pas cée du nord au sud par les agrimen-
confondre ces composés avec les com- sores , et perpendiculaire au decimanus .
posés de caput, comme an- ceps, præ- carduus, i (m. ) , chardon .
ceps , qui font leur génitif en -cipitis.
Capere a donné un dérivé capēdo, cărĕo , es , ui, ēre, manquer de.
dinis « vase à boire » ; intercipere a Sur la nuance de sens exprimée par
fait intercapedo « interruption , inter- careo, v. un passage de Cicéron , Tusc.
valle » . -- Les composés comme exci- 1, 36. - A careo se rattachent caritas
pio, decipio, ont donné de nombreux et carus. V. ce dernier mot.
dérivés , tels que exceptio, deceptio, căries , em, e , inus . aux autres cas (f. ),
deceptor, etc. - De même capto a fait vétusté, carie, pourriture ;
discepto, recepto, etc. - - Capesso est cariosus, a, um, carié , pourri .
formé comme facesso, lacesso.
cărīna, æ (f. ), carène de vaisseau .
capsa , æ (f.) , coffre ;
carmen, -minis (n . ) , formule, texte
capsula, æ (f.) , coffret .
en vers , poésie.
căput, -pĭtis (n .) , tête ; Le premier sens se trouve , par exem-
I Comp. 1 oc-ciput, -pitis (n . ) , ple, dans ce passage de Tite-Live , I ,
derrière de la tête ; 26 : Lex horrendi carminis erat : Du-
2 sin-ciput, -pitis (n .), moitié de umviri perduellionem judicent. Si a
la tête ; duumviris provocarit, provocatione cer-
II Dér. 1 capitālis, is, e, capital ; tato ; si vincent, caput obnubito, infe-
2 capillus, i (m . ), cheveu; lici arbori reste suspendito ; verberato
3 adj . en -ceps (gén . -cìpitis) : vel intra pomarium, vel extra pomœ-
an-ceps, à deux têtes, double , rium . - Les formules prononcées par
douteux ; les chefs se dévouant pour leur armée ,
præ-ceps, qui se jette la tête en par les féciaux déclarant la guerre, par
avant ; le préteur rendant la justice , s'appe-
præcipito, as, précipiter . laient carmina. Les formules magiques ,
Autres dérivés capitulum « petite les prédictions portaient également
tête , subdivision, chapitre » ; capitatio ce nom. Comme elles étaient souvent
(( impôt par tête » ; capito « qui a une en vers , le mot a passé au sens spé-
grosse tête » . Dans sinciput la pre- cial de texte en vers , puis de poésie .
mière syllabe est pour semi- . - Ne De carmen vient Carmenta ou
pas confondre les composés comme Carmentis, nom d'une déesse qui avait
36 CARO.
caveo. Le passage au sens général peut tos nominibus certis deponere nummos .
s'observer dans des locutions comme Mais plus souvent il est pris au sens
quam ob causam , justis de causis , moyen « qui se garde » .. Peut-être
causam dare alicui, nihil causæ habere, les adverbes caute et cautim ont-ils
mea causa , etc. Dans la langue poli- précédé cautus en ce sens . Pl . Trin .
tique , causa signifie « parti » . Sequi 11 , 2 , 46. Caute et cogitate suam rem
causam Pompeii, optimatum. tractavit. ― Le sens primitif de ca-
veo paraît être « avoir soin de , veiller
cautes , is (f.) , rocher , écueil . V. cōs ,
cōtis. à ». On en a rapproché le grec zośw
(pour * xo Fέw ) « faire attention » . Le
căvěo , es , cūvi, cautum , căvēre , pren- nom propre Axozówv peut se traduire :
dre garde ; qui populo cavet.
I Comp. præ-caveo , se tenir sur căvus , a, um, creux ;
ses gardes , se précautionner căverna, æ (f.) , cavité , caverne.
contre ;
II cautus , a , um , avisé ; cědo , impér. donne ! montre ! plur .
in-cautus, a, um, imprudent ; cettě (p . * cedite), donnez ! montrez !
cautio, ōnis (f.) , action de se te- Tér. Phorm . v, 7 , 42. Demipho . Quin
tu mihi argentum cedo.-Phormio. Imo
nir sur ses gardes ; garantie ;
vero uxorem tu cedo . Enn. ap. Non.
cautor, ōris (m. ) , 1 ° qui se tient
sur ses gardes ; 2º qui se porte p. 84. Salvete, optima corpora , cette
garant . manus vestras , measque accipite.
Du sens de « donne » est venu celui de
Pour la conjugaison de cuveo, cf.
faveo ,fāvi. Caveopeut se construire << montre , fais savoir » . — Cědo, comme
l'indique le pluriel cette, est un impé-
avec ut. Cic. Off. 1, 39. Caveamus
ut ea quæ pertinent ad liberalitatem , ratif : il est peut-être composé de
do, pour dă, et d'un adverbe * cei ,
moderata sint. Id . Fin . 11 , 31. Testamento
cavere ut dies natalis ageretur. Quand cē « ici » , qui est le même que nous
il y a négation , il se construit avec ne. avons dans ceteri (v . ce mot) . Cette
Cave ne decipiaris. L'emploi fréquent serait pour ce-date, * ce-dite.
avec ne (cavere ut ayant été remplacé cēdo, is , cessi, cessum, cēděre , 1º se
par curare ut) a donné au sens du retirer ; 2º céder ;
verbe une nuance négative qu'il garde I Comp. 1 abs-cēdo , se retirer ,
en l'absence de ne. Ter. Phorm . v, 1,37. s'éloigner ;
Caveresciscat aliquis. Hor. Ep . ad Pis. abscessus, us (m . ) , départ ; abcès ;
168. Commisisse cavet quæ mox mu- abscessio , ōnis (f. ) , action de
tare laboret. - Caveo se construit avec se retirer ;
le datif de la personne ou de la 2 ac-cedo , s'approcher ;
chose pour qui l'on prend garde . Cic . accessus, us (m. ) , approche ,
Leg. 11, 24 , 6. Sunt leges de sepulcris arrivée ;
quarum altera privatorum ædificiis , accessio, önis (f. ) , arrivée ;
altera ipsis sepulcris cavet. La chose 3 con-cedo, accorder;
dont on se garde est mise à l'ablatif concessus, us (m .) , consente-
avec ab. Cavere a veneno, ab insi- ment ;
diis. Quelquefois on trouve l'accu- concessio, onis (f.), concession,
satif Lucr. vi, 406. Caveamus ful- aveu ;
minis ictum. Cautus peut avoir le 4 de-cedo, s'en aller ; mourir ;
Sens passif. Hor . Ep. 1, 1 , 105. Cau- dē-cessus, ūs (m .) ,départ ; mort ;
CELLO. 39
cerf est donc une sorte d'adjectif chorus , i (m .), chorea, æ (f.), chœur
cer-uus . de danse.
* Du grec xópos , ou (6) <<< chœur,
´cesso , is , forme dérivée de cio , d'où : danse ».
1 ar-cesso, is, -īvi, itum, ĕre, faire
venir, mander ; cibus, i (m. ) , nourriture ;
2 in-cesso, is, ĕre, provoquer, harce- cibārius, a, um, relatif à la nourri-
ler, attaquer . ture .
Le primitif est le verbe cio ou cieo.
Cf. lacesso de lacio, facesso de facio , cĭcāda, æ (f.) , cigale .
incipisso de incipio . Arcesso (v. ad) veut cicātrix, īcis (f.) , cicatrice ;
dire proprement « citer en justice >> , puis cicātrīcōsus, a, um , couvert de ci-
en général <« faire venir » . Sall . Jug. catrices .
37. Arcessere aliquem pecuniæ captæ.
Cic. Off. 11. 14. Arcessere innocentem cicer, ĕris (n . ), pois chiche ;
judicio capitis. On trouve dans les Cicero, ōnis (m .) , Cicéron , surnom
manuscrits une forme accersere , qui de l'orateur romain M. Tullius ;
est probablement une corruption . Cicerōniūnus, a, um, de Cicéron .
Incesso se rapproche beaucoup des cicōnia, æ (f. ) , cigogne.
sens de incito , qui est lui-même un
dérivé de cio . Bello, dictis protervis cĭcūta, æ (f.) , ciguë .
quempiam incessere.
cilium, ii (n .) , cil;
cētĕri , æ, a , les autres ; super-cilium, ii (n . ), sourcil.
cētěrum, adv . , du reste.
cincinnus, i (m.) , boucle de cheveux ;
Ceteri est un ancien comparatif : il
cincinnātus, a, um, qui a les cheveux
vient du même pronom démonstratif bouclés ;
qu'on retrouve dans ce-ve , ceu, cis,
Cincinnātus, i (m . ), Cincinnatus ,
citra, citerior, qui est venu s'adjoindre
nom propre.
comme enclitique aux mots hi-ce, hu-
Mot emprunté : grec xíxivvos.
jus-ce, hi-c, si-c, nun- c, tun-c , etc.
Il est ordinairement du pluriel, mais cingo , is, cinxi, cinctum, cingĕre, cein-
on a des exemples du singulier : Cic . dre , entourer ;
Att. vi, 2. Jam cetera jurisdictio nec I. Comp. 1 ac-cingo, attacher à la
imperita et clemens . - L'orthographe ceinture ;
cæteri est vicieuse ; elle est due à 2 dis-cingo, détacher la ceinture ;
une étymologie erronée : xai Tepot. par suite relâcher ;
L'idée de comparaison ou d'oppo- 3 in-cingo, ceindre , entourer ;
sition qui est renfermée dans ce mot 4 præ-cingo, entourer , couronner ;
vient du suffixe du comparatif. La ra- 5 suc-cingo , 1º retrousser , relever ;
cine pronominale est la même que dans 2º ceindre ; munir ;
le grec -zai, xɛt-vos. succingulum, i (n . ), baudrier ;
charta, æ (f.) , feuille de papier ; II. Dér.: 1 cingulum, i (n .), cein-
ture ; baudrier ;
chartula, æ (f.) , petit écrit.
2 cinctus, us (m . ) , 1º manière de
Du grec apts, ou « feuille de pa-
ceindre la toge ; 2º ceinture ;
pyrus » . bandage ;
chorda, æ (f.), corde . procinctus, us (m .) , tenue de
Du grec opon « boyau , corde » . combat ;
CIS. 43
Le suffixe de cras- tinus est le même Ling. , III, 52 , où l'on trouvera d'autres
que dans diu- tinus, sero -tinus, preuves de cette étymologie . Le la-
pris-tinus. tin traite credĕre comme ne faisant
qu'un seul mot ; il en a tiré crēdulus,
crassus, a, um, épais , gros ; formé comme bibulus . La parenté
1 crassitudo, dinis (f.), épaisseur ; avec dare se révèle encore par les
2 crassesco, is, s'épaissir . formes creduam, creduis, employées par
crāter , ēris (m. ) , grande coupe (qui Plaute.
servait au mélange de l'eau et du
vin). cremo, as, faire brûler, brûler ;
Mot emprunté : κρατήρ . I Comp . con-crěmo , as, consumer
entièrement ;
crates, is (f. ) , claie ; treillis. II Dér. crěmātio, ōnis (f.) , action
credo , is , credidi , creditum, crēdĕre, de brûler .
1° croire ; 2° confier ;
creo , as, créer ;
I (sens de croire) : I Comp. 1 pro-creo, as , enfanter,
1 credibilis, is, e, croyable ;
produire ;
in-crēdībilis, is, e, incroyable ; 2 re-creo, as, 1 ° créer une seconde
credibiliter, adv . , d'une manière
fois ; 2° récréer ;
croyable ;
II Dér. 1 creātio, ōnis (f. ), créa-
2 credulus, a, um , crédule ; tion ;
in-crēdŭlus, a, um, incrédule ;
2 creator, ōris (m . ) , créateur, au-
crēdulitas, ātis (f.) , crédulité ;
teur, père ;
in-credulitas, atis (f.) , incrédulité ;
creatrix, icis (f. ) , celle qui pro-
3 in-crēdītus, a, um, à qui ou à quoi
duit, mère .
l'on n'ajoute pas foi ;
Creare est de la même famille que
II (sens de confier) : crescere, dont il est , en quelque sorte,
1 creditum, i (n . ), créance ; le causatif. -- Remarquer la double
2 creditor, ōris (m . ) , créancier . acception de recreare : <<< créer une
Credo est un composé du verbe dare, seconde fois » et « récréer » . --- Un
comme le montre le redoublement in-
emploi spécial de creare est relatif à la
térieur au parfait. Mais sans la com-
nomination des magistrats . Consules
paraison des langues congénères de
creantur. Decem tribunos plebis crea-
l'Asie, le sanscrit et le zend , il eût été verunt.
impossible de reconnaître les éléments
de la composition . La première partie, crěpida, æ (f.), soulier , sandale ;
cre, est pour *cred, lequel est un sub- 1 crépidarius, a, um, de sandale ;
stantif neutre signifiant <« cœur , intel- 2 crēpidātus, a, um , chaussé de
ligence », identique avec " cord, zapò-la, sandales ;
xpaò-la. * Cred-dere alicui signifie donc 3 crépidula, æ (f. ), petite sandale.
<< donner son cœur » , c'est-à-dire sa con- Mot emprunté au grec ptis ,
fiance à quelqu'un . La forme sanscrite toos (n) « chaussure » . Le mot grec
est grad-dadhāmi « je crois »> . Nous s'employait aussi dans le sens « base ,
avons ici un des plus anciens exemples fondement » et il avait , en cette
d'un juxtaposé, car la locution a dû acception, donné naissance aux déri-
exister avant la séparation des langues νές κρηπιδόω, κρηπίδωμα. De là le
de l'Europe et de l'Asie. V. J. Dar- latin crepido, inis (f.) <<< base, mar-
mesteter, dans les Mém. de la Soc. de che-pied , promontoire » .
CRESCO . 51 .
manu, malisque audacibus orbem Fa- 4 oc-cubo, as, 1 ° être couché au-
talis crusti. — Grec xpuotaivw <« geler » , près ; 2º être étendu mort ;
κρύσταλλος « glace >>. 5 prō-cubo, as, être couché en
avant ;
crux, crécis (f.), croix ; pro-cübitores , um (m. ) , senti-
1 crucio , as, mettre en croix ; tor- nelles avancées ;
turer ; 6 re-cubo, as, être couché en ar-
ex-crucio, as, torturer ; rière ;
crüciātus, ūs (m. ) , torture ; II Dér .: 1 cubiculum, i (n.), cham-
cruciabilis, is, e, douloureux ,cruel ; bre à coucher;
cruciabiliter, adv . , par la torture ; cubicularius , a, um, et cŭbĭcŭ-
ex-cruciabilis, is, e , qui mérite la lāris, is , e , de chambre à
torture ; coucher;
cruciamentum, i (n . ), arch. , tour- cŭbĭcŭlārius, ii (m . ) , valet de
ment ; chambre ;
2 cruci-figo, is, ixum, igere , mettre 2 cubital, -ālis (n . ), coussin ,
en croix . oreiller ;
Crucio vient de l'archaïque crucium 3 cübile, is (n .) , 1 ° chambre à
<< torture » , employé par Lucilius . coucher ; 2º lit ;
4 cubito, as, arch. , être couché ;
cubĭtům, i (n. ) , 1º coude ; 2° coudée , 5 * cumbo, is, se coucher, d'où :
mesure de 1 pied 1/2 romain (44 ac-cumbo , is, -cubui, -cubitum ,
centim. environ) ; -cumbere , se coucher près de ,
cubitālis, is, e, d'une coudée . se mettre à table ;
dē-cumbo , is, aller se coucher ;
cubo , as , -ui, -ïtum , -ūre , être cou- se mettre à table ;
ché ;
dis-cumbo, is, se séparer pour
I Comp. 1 ac-cubo, as, être cou- aller se coucher ; se coucher
ché auprès ; ou s'attabler de côté et
accubitus , ūs
action de se d'autre ;
(m .) coucher in-cumbo , is , se coucher sur ;
accúbitio , ōnis oc-cumbo, is, succomber à;
pour manger ;
(f.) pro-cumbo, is , se coucher en
2 ex-cubo , as , 1º passer la nuit avant ;
dehors ; 2º monter la garde ; re-cumbo , is, se coucher en
excubiæ, arum (f.) , 1º action de arrière ;
coucher hors de chez soi ; suc-cumbo , is , succomber .
2º veille ; garde de nuit ; L'm de cumbo est un renforcement
excubitus, üs (m. ) , garde, fac- comme l'n de pango, tango. De
tion ; même que ponere a pris en français le
excübitor, oris (m.), sentinelle ; sens spécial << pondre » , cubare a
3 in-cubo, as , être couché sur ; donné « couver » .
incubitus , ūs
(m.) action d'être cucullus, i (m. ) , capuchon .
incubatio , ōnis couché sur ;
(f.) cuculus, i (m .), coucou (onomatopée).
super-incubo, as, être couché de
tout son long sur ; cŭcùma , æ (f.) , bouilloire .
54 CUCUMIS.
-atricis (f.), celui , celle qui dēcursio, onis (f.) , marche mili-
prend soin de ; taire , défilé ;
2 cūriōsus, a, um , soigneux ; 4 dis-curro , is , -curri , courir de
curiose, adv., avec soin ; tous côtés ;
cūriōsītas, ātis (f. ), soin , recher- discursus, ūs (m .) , course en tous
che ; sens ;
in-cūria, æ (f.), négligence , incu- discursim, adv . , en courant çà et là ;
rie ; 5 ex-curro, is, -curri, courir hors de ;
incuriosus, a, um, insouciant, né- excursus, ūs (m .) , course au de-
gligent ; hors ;
incuriosē, adv ., avec insouciance ; excursio, onis (f.) , 1 ° excursion ;
per-cūriōsus, a, um , très soigneux , 2º attaque ;
très vigilant ; excursor, ōris (m .), 1 ° émissaire ,
3 sē-cūrus, a, um, sans inquiétude , éclaireur ; 2° tirailleur ;
confiant ; qui est en sûreté ; 6 in-curro, is, -curri, courir sur ou
sēcurē, adv . , sans se troubler ; contre ;
sēcuritas, ātis (f.), insouciance , incursim, adv. , arch. , à la course ;
tranquillité ; sûreté . incursus, us (m .) } 1º choc ;
Dans les vieilles inscriptions (par incursio, onis (f.) ( 2º incursion ;
ex. C. I. L. 801 ) , on trouve la forme 7 inter-curro, is, -curri, courir en-
COERAVIT et (ibid. 1166) COIRAVIT tre, intervenir ;
(cf. oiti, æti pour úti, mania , moinia intercursus, us (m . ) , 1º action de
et munire, etc.) . Une inscription péli- se jeter entre ; 2º apparition in-
gnienne a fait connaître la forme COI- termittente ;
SATENS curaverunt, laquelle prouve 8 oc-curro, is , -curri, courir au-
que le r de cura tient la place d'un devant de ;
ancien s (sur le changement de s en r, action de cou-
occursus, ūs (m.) rir au-devant;
voy. flos) . Il faut renoncer dès lors à
occursio, onis (f.)
tout rapprochement avec curia « la 2º prévenances ;
curie ». 9 per-curro, is, -curri et -cücurri,
parcourir ;
curculio , ōnis (m . ) , charançon , in-
percursio, ōnis (f. ), action de par-
secte;
courir ;
curculiunculus, i (m .) , arch . , petit 10 præ-curro, is, -curri et -cücurri,
charançon. courir en avant ;
curro , is , cucurri, cursum, currĕre, præcursus, ūs (m. ), action de pré-
courir ; céder ;
I Comp . 1 ac-curro, is (pf. -curri præcursio, onis (f.) , 1 ° action de
et -cucurri) , accourir ; précéder ; 2º engagement préli-
2 con-curro, is , -curri, 1 ° se rencon- minaire ;
trer en courant ; 2° concourir ; præcursor, ōris (m . ), avant-cou-
concursus, ūs (m . ) ( 1º choc ; reur, soldat d'avant-garde ;
concursio, onis (f.) 2º concours ; 11 pro-curro, is , -curri, courir en
3 dē-curro, is, -curri, descendre en avant ;
courant ; 1° course en
decursus, ūs (m . ) , action de des- prōcursus, ūs (m. ) avant ;
cendre en courant ; défilé mili- prōcursio, ōnis (f. ) ) 2º course pré-
taire ; cipitée ;
CUTIS . 57
pour * dec-ni, comme luna pour * luc- anglais th, il met d ; dans ceux qui
na. ― Le denarius (s - ent. nummus) ont en anglais d, il met t . Ainsi à two,
valait à l'origine dix as . -- Le nom de teach, tame, tear, tooth, seat il oppose
nombre « dix » est le même dans toute zwei, zeigen, zähmen , zähre, zahn,
la famille déxx, sanscrit daçan . En sitzen; à three, thou, thin, the il op-
gothique, le d devient régulièrement t pose drei, du, dünn, der ; à door , red,
et le c devient h : taihun , d'où l'an- do, il oppose Thür (le th se prononce
glais ten, et l'allemand zehen , zehn . comme un t) , roth, thun . Il faut tou-
1
C'est, en effet, une loi des langues jours avoir présente à l'esprit cette
germaniques (gothique, anglo-saxon, double loi de substitution des con-
anglais , danois, néerlandais , etc. ) que sonnes quand on rapproche un mot
les lettres douces primitives se chan- germanique d'un mot latin ou grec.
gent en fortes. Ainsi d, b, g, devien-
děcet , decuit , decere , être convenable ;
nent t, p, k: on a, par exemple , en
I Comp.: de-decet, il ne convient
anglais, two, teach, tame, tear, tooth,
pas ;
eat, seat, en regard du grec dúo ,
II Dér. : 1 děcens, -entis , adj. , dé-
δείκνυμι, δαμάω, δάκρυ , ὁδούς , ἔδομαι,
cent, convenable ;
dos ; know , knee, queen , yoke , work, in-děcens, entis, adj., inconve-
en regard du grec γιγνώσκω , γόνυ , nant ;
Yuv , Suyós, Fépyov. D'autre part, les
děcenter, adv., décemment, avec
lettres primitivement fortes se chan- bienséance ;
gent en aspirées : ainsi t, p, k de- in-děcenter, adv . , d'une manière
viennent th, f, h. Exemples : three, inconvenante ;
thou, thin, the correspondent à peïs,
děcentia, æ (f.), décence , grâce ;
tú (forme dorienne) , tavaós , tó ; father,
in-děcentia , æ (f.) , inconve-
foot , first, full, ο πατήρ, πούς, πρῶτος , nance ;
kons; heart, hund, hundred à xapòía,
κύων, ἑκατόν. Enfin les aspirées 0 , φ , γ. 2 decus, -coris (n .) , honneur ;
děcoro, as, honorer ;
sont remplacées par les douces d, b, g.
dē-dĕcus , -coris (n .) , déshon-
Ainsi a θήρ , θύρα , θάρσος , ἐρυθρός ,
neur ;
Ti0nu: correspondent deer, door, dare,
dē-decoro, as, déshonorer ;
red, do ; à pépw , ppάtwp , oppús répon-
3 decor, oris (m.), grâce, beauté ;
dentbear, brother, brow; ἃχήν, χόρτος,
děcōrus , a, um, beau ;
avopa répondent goose, garden, an-
in- děcōrus, a, um, laid , incon-
gry. Ces changements , qui ont donné
venant ;
une physionomie à part aux langues
děcōrē, adv . , avec grâce ;
germaniques , sont connus sous le nom
de loi de substitution des consonnes , inděcōrē, adv . , d'une manière
inconvenante ;
ou loi de Grimm. - L'allemand , au
děcōro, as, embellir .
milieu des langues germaniques, occupe
Entre le neutre decus et le masculin
une position à part, en ce qu'il a fait
subir aux consonnes germaniques un decor la relation est la même qu'entre
tempus et tepor, onus et honor. — La
nouveau déplacement. C'est ce qu'on
même racine se trouve dans le grec
appelle la seconde substitution de con-
sonnes ; elle est plus récente et moins doxéw , òóa ; l'idée première est <« sem-
bler, paraître » .
générale que la première . L'allemand ,
dans les mots qui ont en anglais un t, dēleo , es , ēvi, ētum , ēre , effacer ; dé-
met zout ; dans ceux qui ont en truire.
DEUS. 61
mollissima fandi Tempora , qui rerum indictio, onis (f.), taxe , contri-
dexter modus. Certains présages étant bution ;
réputés heureux s'ils se présentaient 5 inter-dico, is, interdire ;
à droite , dexter a signifié « favorable » . interdictio, ōnis (f.), interdic-
Dextra auspicia. On devait s'avancer tion ;
vers l'autel en présentant la droite. interdictum, i (n .) , 1º décision
Virg. Æn . VIII , 302. Et nos , et tua provisoire ; 2º interdiction ;
dexter adi pede sacra secundo . - Dex- 6 præ-dico, is, prédire ;
ter, ainsi que sinister, sont proprement prædictio, onis (f. ), prédiction ;
des comparatifs. Le positif se trouve prædictum, i (n . ) , 1 ° conven-
dans le grec değiós, dans le sanscrit tion ; 2º ordre ; 3º prédiction ;
daksha « adroit » . Le superlatif 7 prō-dico, is, 1º fixer d'avance ;
dextimus est formé comme intimus, 2º reculer, différer ;
extimus . 8 composés avec un élément
autre qu'une préposition :
diădēma, ǎtis (n . ), diadème ; běně-dico, is, prononcer des
diādēmātus , a, um, orné d'un dia- paroles de bon augure ;
dème . běnědictum, i (n .), belle ou
Mot emprunté : διάδημα. bonne parole ;
målë-dico, is , prononcer des
diæta, æ (f.), 1 ° régime de vie ; 2º ha-
bitation. paroles de mauvais augure ;
male-dicens, entis, adj., inju-
Mot emprunté : díaita . rieux ;
diălecticus , a , um, qui concerne la mălědicentia, æ (f.), langage
discussion ; dialectique ; injurieux ;
A dialectica, æ et diălecticē, és (f.) , parole in-
målědictum, i (n.), jur
la dialectique ; maledictio , ōnis (f.), ieuse ,
outrage ;
2 dialecticē, adv . , selon les règles
de la dialectique. vălě-dico, is, dire adieu ;
Mot emprunté : διαλεκτικός . 9 composés participes :
in-dicens, entis, arch. , qui ne
dica, æ (f.), procès . consent pas non me indi-
Mot emprunté : òíxy. cente, Ter. , non sans mon
aveu ;
dico, is, dixi, dictum, dicere, dire ; in-dictus, a, um (à distinguer
I Comp.: 1 ad-dico, is, 1º adjuger, du participe de indico) :
attribuer, livrer ; 1º dont on ne parle pas ;
addictio, onis (f.), adjudication 2º non plaidé ;
légale ; Il Dér. : 1 dictum, i (n .), parole ;
2 con-dico, is, convenir de , con- 2 dicto, as, 1 ° répéter ; 2º dicter ;
certer ; 3º prescrire ;
3 ē-dico , is, publier , ordonner ; dictator, oris (m .), dictateur ;
ēdictum, i (n.) édit , ordon- prōdictator, ōris (m .) , prodic-
nance ; tateur;
ēdictio, onis (f.), arch. , procla- dictatrix, icis (f.) , arch. , sou-
mation ; veraine maîtresse ;
4 in-dico, is, prescrire , assi- dictātōrius, a, um , de dicta-
gner ; teur, dictatorial ;
64 DICTAMNUS .
ètre , comme l'a expliqué M. Louis * dius qui se trouve à la base de diur-
Havet (Mém. Soc. Ling . V, 229) , pour nus .
hoc-diei (cf. id temporis) . Le dérivé
hodiernus est une formation faite sur digitus , i (m . ), doigt ;
le modèle de hesternus, æternus, sem- 1 digitālis, is, e, gros comme le
piternus. Postridie et quotidie renfer- doigt ;
ment comme première partie, non pas 2 digitātus, a, um, fissipède , en
un ablatif, mais un locatif (cf. domi, parlant d'oiseaux ;
humi). Il en est de même des locu- 3 digitülus, i (m. ) , petit doigt .
tions die crastini, die quinti ; on La syllabe initiale est la même que
trouve aussi die crastine, die quinte dans dάztulos . Le c , entre deux
(pour * crastinei , * quintei). Dans voyelles, s'est affaibli en g, comme
pridie la première partie est l'adverbe dans viginti. Il semble qu'il y ait une
*
prius contracté en pris (cf. primus), parenté entre ce mot et le nom de
ou bien la préposition præ qui s'est nombre decem. Le rapport entre digi-
changée en pri par analogie avec les tus et decem se retrouve fidèlement
mots précédents. - Perdiu, interdiu conservé dans l'allemand Zehe « doigt
renferment deux mots invariablesjoints de pied » , et zehen , zehn « dix »
ensemble : cf. inibi, posthac, interea. (v. decem).
-Ilest intéressant d'observer comment
diu, dius, qui signifient littéralement dignus , a , um , digne ;
<«< le jour » ou «< tout le jour » , ont passé digne, adv ., dignement ;
au sens plus général « longtemps »> . 1 dignitas, ātis (f.) , mérite ; rang ;
C'est ainsi que dies lui-même peut dignité ;
désigner d'une façon générale le 2 adjectifs con-dignus , a, um,
temps dies tempusque lenit iras. Diu arch. , tout à fait digne ;
a abrégé sa voyelle finale dans diütur- con-dignē, adv ., arch . , tout à fait
nus ; il a élidé sa première voyelle dignement ;
dans du-dum ( la seconde syllabe est in-dignus , a, um, indigne ;
la même enclitique que dans nec-dum, in-digne, adv., indignement ;
inter-dum). Dans bi-duum , tri-duum indignitas, atis (f.) , démérite ; in-
ainsi que dans nun-dinæ, peren-dinus, dignité ;
nous avons des formations adjectives . per-dignus, a, um, très digne ;
Mentionnons, pour finir, le substantif 3 verbes digno , as et dignor , āris,
meri-dies, pour * medi-dies , où le chan- 1º juger digne ; 2º daigner ;
gement de den r a été produit par dignatio, onis (f.), 1 ° action de
dissimilation , et où l'i long est dû soit juger digne ; 2° action d'être
à la fausse analogie de pridie, postri- jugé digne ;
die , quotidie, soit à la contraction des in-dignor, āris , s'indigner ;
deux i (* medii- dies , comme * tibii-cen a indignatio, onis (f. ) , indignation ;
fait tibi-cen). La plupart de ces for- indignātiuncula , æ (f.) , dépit ;
mations ont leurs similaires dans les indignābundus, a, um, plein d'in-
autres langues de la famille ainsi dignation ;
<< hier » se dit en sanscrit pūrvē-djus dē-dignor, āris, dédaigner ;
«< le jour d'avant » , « demain » se dit dēdignatio, ōnis (f. ) , dédain.
parēdjus « le jour d'après » . Le neutre Dignus et son contraire indignus
sanscrit divas «< jour » correspond peuvent se dire
des personnes ou des
exactement au neutre latin inusité
choses , et se prendre en bonne ou en
DIS. 67
mauvaise part. Senec . Ira, 1 , 18 . exta sine capite, quibus nihil videtur
Dignus erat Marius, qui illa (crudelia esse dirius. Virg . Æn . 11 , 519. Quæ
et nefanda) pateretur ; Sulla, qui jube- mens tam dira, miserrime conjux, Im-
ret; Catilina, qui faceret : sed indigna pulit his cingi telis . Id . Georg. 1 , 37.
respublica, quæ in corpus suum pariter Nec tibi regnandi veniat tam dira cu-
et hostium et vindicum gladios recipe- pido. De même diritas s'emploie
ret. Ter. Eun. v, 2 , 26. Nam si ego digna dans le sens de « malheur » . Cic. Tusc.
hac contumelia Sum maxime, et tu III , 14 (trad . d'Euripide) : Ut si qua
indignus qui faceres tamen . Hor . Sat. invecta diritas casu foret, Ne me impa-
II, 2 , 103. Cur eget indignus quisquam, ratum cura laceraret repens . Diritas
te divite. ― L'idée renfermée dans dici se dit en parlant d'un jour réputé
dignus est celle de convenance ; la pa- de mauvais augure . - Dirus a ensuite
renté avec decet est probable . Dignus signifié, surtout en poésie, « terrible ,
pour * dic-nus, comme salig-nus pour farouche, cruel » .
salic-nus , seg- mentum pour * sec-
mentum . dis-, préfixe marquant une idée de sé-
★ dio , ★ dis , paration, de dispersion ;
dīre , placer , d'où ;
1 au-dio (v. auris) ; dis-sidere, être séparé , être en dés-
2 con-dio, is , ivi ou ii, itum, īre, accord ;
1º mettre dans un liquide , con- dis-ponere, placer de côté et d'autre ,
fire ; 2º assaisonner ; disposer ;
dis-cernere, discerner, distinguer ;
condimentum, i (n.) , assaisonne-
ment ; dis-pütāre, débattre, raisonner ;
conditura, æ (f.), dis- devient souvent di- :
* Dio est une des formes secondaires
di-ducere, écarter , ouvrir ;
du verbe dare. On trouve le participe
redditus chez Lucrèce , iv, 759. Usque di-gerere, porter çà et là , distribuer ;
adeo certe ut videamur cernere eum di-läbi, tomber ou s'échapper de côté
et d'autre ;
quem, Reddita vita, jam mors et terra
di-mittere, congédier, renvoyer ;
potita est. Il est probablement pour
di-rigere, diriger ;
* duio , c'est-à-dire qu'il contient le ra-
dical du- conjugué d'après la 4º conju- di-stinguere, distinguer ;
di-versus, a, um , différent ;
gaison ; ui s'est réduit à ì, comme dans
fio pour * fuio . Ce verbe se retrouve devant une voyelle ou h , dis- de-
vient dir- :
en ombrien purduvies « tu offriras
en sacrifice » . dir-imère, séparer, trancher ;
dir-hibere , séparer .
dīrus , a , um, 1º malheureux , mauvais ; Ce préfixe vient sans doute du nom
2º terrible , cruel ; de nombre «‹ deux » , l'idée de dualité
diritas , atis (f. ) , 1 ° malheur ; ayant, par extension, marqué toute
2º cruauté. espèce de diversité ou de séparation .
Serv. ad En. 11 , 235. Sabini et Um- Cf. á qui a la même origine. Quel-
bri, quæ nos mala, dira appellant. Ce quefois dis a l'air d'avoir simplement le
renseignement est d'accord avec les sens augmentatif, mais l'idée de sépa-
emplois du mot dīrus , qui signifie sou- ration se laisse encore entrevoir. Diri-
vent «< mauvais , malheureux » , parti- gere conduire à travers , diriger » ,
culièrement en parlant d'un présage. diffundere « répandre de toutes parts » .
Diræ alites « des oiseaux de mauvais Devant un adjectif, dis- a le sens né-
augure ». Cic. Div . u, 15. Tristissima gatif dis-similis , dis-par.
68 DISCO.
disco , is, didici, discère, apprendre ; mythologique Dis désigne le dieu des
I Comp. 1 ad-disco, ajouter à ce enfers , le IIλoútov latin . - Dives est
qu'on sait, apprendre en outre ; formé de divum, dans le sens de « lu-
2 con-disco , apprendre tout à mière, éclat » , comme ales de ala,
fait ; cæles de cælum. - - V. deus et dies .
3 e-disco, apprendre à fond ;
4 per-disco , apprendre jusqu'au do , das, dědi , dătum, dăre, donner ;
bout; I Comp.:
5 præ-disco, apprendre d'avance ; Composés en-do, -das , -dědi , -da-
6 de-disco, is, désapprendre ; tum, -dure :
II Dér.: 1 discï-pülus, i (m.) , disci- 1 circum-do, placer autour , entou-
püla, æ (f. ) , disciple , écolier, rer ;
écolière ; 2 pessum-do , envoyer à sa perte ,
con-discipulus, i (m . ) , condisciple ; perdre (v. verto) ;
disciplina, æ (f. ) , enseignement ; 3 satis-do, donner satisfaction ;
école ; discipline. 4 venum-do ou venun-do, mettre
Disco est un verbe à redoublement en vente ;
comme gi-gno , si-sto (cf. en grec Composés en -do , -dis, -didi,
γίγνομαι , γιγνώσκω, πί-πτω, δίδωμι). -ditum, -děre :
Seulement la syllabe radicale , qui 1 ab-do, cacher ;
était probablement dec, a disparu 2 ad-do, ajouter ;
tout entière au présent devant la syl- additamentum , i (n. ) , com-
labe inchoative sco : di-sco pour * di- plément ;
dec-sco. - V. doceo. super-addo, ajouter par-dessus ;
3 con-do, fonder ;
dives, dīvitis ( compar. ditior, superl . conditor, ōris (m . ) , fondateur ;
ditissimus), adj., riche ; abs-condo, cacher ;
I Comp . præ- dives, -vitis, très abscondite, adv. , d'une manière
riche ; cachée ;
II Dér. 1 divitiæ, par contr . rë-condo, mettre à l'écart , en-
arch . ditiæ , arum (f. ) , ri- fouir ;
chesses ; in-conditus, a, um , confus ;
2 dito, as, enrichir ; incondite, adv. , confusément ;
3 dītesco , is, s'enrichir ; 4dē-do , remettre à discrétion ,
III Dis, Ditis (m . ) , Pluton . livrer ;
Dīves signifie originairement <« bril- deditio, onis (f.) , capitulation ;
lant » . Virg. En. vi , 195 (en parlant dēditicius, a, um , qui se rend
du rameau d'or) : Ubi pinguem dives à discrétion ;
opacat Ramus humum . Lucain, 1x , 659 . 5 di-do , distribuer , répartir;
Partu Danaes et divite nimbo Ortus 6 ē-do , mettre au jour, publier ;
(d'un nuage d'or) . De là « riche ». editus, a, um , qui est en vue ,
- La forme contractée dis , dite, existe élevé ;
en ancien latin et est demeurée en poé- editio , ōnis (f.) , action de
sie. Hor. Sat. 1, 7, 18. Bruto prætore mettre au jour, de produire ;
tenentem Ditem Asiam. Prop . 1 , 3 , editor, ōris (m . ) , auteur ;
1. Dites Indi. Lucr. 1 , 412. Largis 7 in-do, mettre sur ;
haustos e fontibus amnes Lingua meo 8 ob-do , mettre devant ;
suavis diti de pectore fundet. Le nom 9 per-do, ruiner , perdre ;
DO. 69
le futur addues , etc. En second lieu , il mini (v. disco). - La syllabe radicale
y avait un verbe dio (v. ce mot) . Une est à rapprocher du grec daz dans
autre conjugaison , sur le modèle de διδάσκω pour * δι-δάκ-σκω .
sterno, lino, avait donné danunt . Enfin
la forme redoublée , correspondant à dŏleo , es, -ui, -ēre, éprouver une
souffrance, souffrir ;
díòwp !, a dû exister sur le sol italique ,
car elle s'est conservée en ombrien , où 1 dolendus, a, um , déplorable ;
2 dolenter, adv . , péniblement ;
l'on a, par exemple , le subjonctif didat
« qu'il donne » . - Le substantif dōnum 3 dolentia, æ (f.), arch. , douleur ;
a son pendant exact dans le sanscrit in-dolentia, æ (f.) , absence de
douleur, insensibilité ;
dānam « don » . Dōs pour * dō-ti-s, est
formé avec le suffixe -ti, comme pars, 4 dolor, ōris (m . ) , 1 ° douleur ;
2º ressentiment.
mors (pour * par-ti-s, * mor-ti-s). —
Au sujet de la racine dhā , v. facio. dolo , as , marteler , façonner ;
Tout ce qui se rattache au verbe do a I Comp. e-dolo , as, dégrossir ;
été étudié par M. James Darmesteter , II Dér . dolabra, æ (f. ) , dolabre ,
De conjugatione latini verbi dare. hache ;
dölübella, æ (f.), petite dolabre.
doceo , es , docui, doctum, docēre, en- Au lieu de dolatus, on trouve aussi
seigner ; dolitus. Varr. ap. Nonius, p. 99. Scy-
I Comp.: phus cælo dolitus. - Dolabra, cf. tere-
1 e- doceo, es, enseigner à fond ; bra.
2 per-doceo, es , enseigner com- dõlus , i (m.) , ruse ;
plètement ; 1 dölōsus , a, um , trompeur ;
3 dē-doceo , es, désapprendre qq .
chose à qqn ; dõlōsē, adv., avec fourberie ;
2 se-dulō, adv. , soigneusement ;
II Dér. 1 doctus, a, um , savant ;
sē-dulus, a, um, exact , diligent,
docte, adv., avec habileté ; soigneux ;
in-doctus, a , um, ignorant ; sēdülitas, ātis (f. ) , soin assidu .
indoctě, adv. , avec ignorance ; Dolus, dans les vieilles formules , est
docti-loquus, a, um, arch. , élo- ordinairement accompagné de l'adjec-
quent ; tif malus : SINE DOLO MALO ou SE
2 doctor, ōris (m. ) , maître, pré- DOLO MALO . On trouve une fois
cepteur ; (C. I. L. 200 , 1. 40) SE DVLO MALO.
3 doctrina, æ (f. ) , enseignement ,
science ; On a ici l'origine de l'adverbe sedulo,
qui signifiait d'abord « sans faire de
4 documen, -minis tort » , puis « en conscience , exacte-
enseigne-
(n.), arch., ment ;
documentum , i ment » . L'adjectif sēdulus est posté-
leçon ; rieur à l'adverbe. ___ Grec δόλος
(n.), } <<< ruse » .
5 docilis, is, e , qui se laisse
instruire , docile ; domo , as, domui, domitum, dŏmāre,
docilitas, atis (f.) , aptitude à dompter ;
apprendre ; 1 domitus, us (m. ), action de domp-
in-docilis, is, e, indocile . ter ;
Doceo est avec le parfait didici 2 dŏmitor, ōris (m . ) , dompteur ;
dans le même rapport de sens et de domitrix, -icis (f.), dompteuse ;
forme que moneo avec le parfait me- 3 domito, as, dompter ;
DRACO. 71
rer » se montre encore plus clairement Sicuti fit, quum ter terna ducuntur,
dans certains composés produco atque idem ipse numerus triplicatur. –
" allonger » ; subduco « retirer, déro- Ut peræque ducam « pour faire un nom-
ber » ; adduco « tirer à soi, contrac- bre rond » . Ainsi s'expliquent les lo-
ter » (lora, frontem) ; educo « tirer de- cutions parvi, magni ducere , et l'em-
hors » (gladium , telum corpore) ; ploi de duco dans le sens d'apprécier,
reduco « retirer , réduire » . Ov. Trist. estimer. Ter. Adelph . Prol . 5. Vos
v, 7, 65 : Meque ipse reduco A con- eritis judices Laudin' an vitio duci id
templatu submoveoque mali. Plin. factum oporteat. --- Ducere aliquem in
XXIV, 8, 30. Corpus sensim ad maciem numero hostium, loco affinium. - On
reducentes. Senec. Benef. 1 , 14. Nemo peut rapprocher l'emploi du verbe
hæc ita interpretetur, tanquam redu- français compter ( computare ) dans les
cam liberalitatem, et frenis arctiori- locutions comme compter pour vrai ,
bus reprimam. Deduco « tirer, tracer >> compter pour ami . Redux paraît
(filum, versus, commentarios) . Le dé- avoirsignifié d'abord « celui qui ramène
rivé ductilis signifie « malléable , duc- sain et sauf » : il y avait à Rome un
tile » ; ductim « tout d'un trait » ; temple de Jupiter redux. Puis il a
ductus literarum « les traits des let- désigné, au sens passif, celui qui est
tres » ; ductus oris « les traits du vi- ramené, qui revient . Deux autres com-
sage » . - Duco a ensuite pris le sens posés de même formation sont tradux
de « mener , conduire >>. - · Une locu- «< sarment conduit d'une vigne à une
tion à remarquer est ducere sum- autre » et produx «< rejeton » . - A
mam, ducere rationes « faire ses comp- duco correspond le gothique tiuhan
tes, calculer » . Lucil. ap. Non . p . 283. «< tirer » (v . decem) , qui est devenu en
Age, nunc summam sumptus duc, at- allemand ziehen : ce verbe , en beau-
que adde alieni æris simul. De là du- coup de ses emplois, se rencontre avec
cere employé seul, dans le sens de le verbe latin ; ainsi Er-ziehung « édu-
« compter , calculer » . Gell. 1 , 20. cation », Her-zog « duc » .
..
FACIES
82
Sat. 1, 1 , 44. Molle atque facetum pass . fio, fis, factus sum , fiĕri, de
Virgilio annuerunt gaudentes rure venir ;
Camena. Plaut. Most. 1, 1 , 41. Non I Composés en -ficio , is , -fēci,
omnes possunt olere unguenta exotica, -fectum, -ficere;
Si tu oles ; neque superior accumbere, pass. -ficior, eris, -fectus sum,
Neque tam facetis, quam tu vivis, vic- -fici :
tibus. De là les sens «< spirituel , 1 af-ficio, affecter ;
enjoué » -- ·Facētus suppose un verbe affectus, us (m. ) , affection, pas-
* faceo, comme acētum vient de aceo. sion ;
Nous avons ici la racine pa << briller >» , affecto, as , ambitionner , recher-
d'où vient pάos « lumière » , mais cher, tendre à;
augmentée du même c qu'on trouve 2 con-ficio, achever ;
dans facio, jacio, glacies (v. ces mots) . 3 de-ficio, faire défaut ;
defectio , onis (f. ) , défection ;
făcies, iei (f. ) , forme, en général ; for- 4 ef-ficio, effectuer , achever ;
me du corps, face humaine ;, efficax, ācis, adj . , efficace ;
super-ficies, iei (f.), surface. 5 inter-ficio, détruire , tuer ;
Facies signifie «< forme, aspect » , en interfectio, onis (f.) , meurtre ;
général. Plaute, Rud. iv, 4, 105. Cre- interfector , ōris (m . ), meur-
pundia qua facie sunt responde ex trier ;
ordine. - Ensiculus est aureolus lit- 6 of-ficio, faire obstacle à, nuire ;
teratus ; post est securicula anceps, etc. 7 per-ficio, achever ;
Sall. fragm. ap. Gell. Sardinia in Afri- 8 præ-ficio, mettre à la tête de ;
co mari, facie vestigii humani. Plin . præfectus, i (m. ), chef;
Ep. 11, 17. Intermissa tecta villarum, 9 pro-ficio, être utile;
quæ præstant multarum urbium fa- 10 re-ficio, refaire , restaurer ;
ciem . Plin. H. N. xi , 14 , 31. Nec ar- refectio, ōnis (f.) , restauration ;
boris ipsius quæ sit facies constat. 11 suf-ficio, suffire ;
A. Gell . x, 18. Ossa contusa in faciem Composés en -fŭcio, is, -fēci,
pulveris . Virg . Georg . iv, 360. At il- -factum, facere ; pass . fio,
lum Curvata in montis faciem cir- is, -factus sum , -fiĕri. avec un
cumstetit unda. --- Il se dit surtout de premier mot autre qu'une pré-
la forme du corps humain . Senec . position :
Ep. 33. Non est formosa, cujus crus pătě-fucio, ouvrir (v. pateo);
laudatur, aut bracchium, sed illa, cu- căle-facio, échauffer (v. caleo);
jus universa facies admirationem sin- mădě-făcio, mouiller (v . madeo);
gulis partibus abstulit. Et spécia- těpě-fucio, rendre tiède (v. te-
lement du visage . Plin . H. N. x1 , 37 , por), etc.
51. Facies homini tantum ; ceteris os, II Dér. :
aut rostra. - - Facies dérive de facere 1 factito , as, faire souvent ;
comme figura de fingere . Aulu - Gelle 2 făc-esso, is, -īvi, -ītum, -ĕre,
emploie factura dans le même sens : 1° tr. accomplir , causer ;
Facies est forma omnis, et modus, et 2º intr., s'en aller ;
factura quædam corporis totius (x1 , 3 pro-ficiscor, eris, -fectus sum,
29) . Le suffixe est le même que dans -ficisci, partir ;
effig-ie-s, progen-ie-s. profectus, us (m . ) , départ ;
profecto, adv. , assurément ;
făcio, is, fēci, factum, făcère, faire ; 4 factum, i (n. ) , fait , action ;
FACIO. 83
Virg . , Æn . , 11 , 596. Non prius adspi- făveo , es , fāvi, fautum , făvēre , être
cies ubi fessum ætate parentem Li- favorable ;
queris Anchisen? On peut conjec- 1 favor, ōris (m . ), faveur ;
turer une parenté entre făt-isco, qui füvōrübilis, is, e, qui donne la
suppose un substantif * futis ou * fu- faveur, populaire ;
tum , signifiant «< ouverture » , et le 2 fautor, ōris (m .), celui qui favo-
grec χαίνω, γάσκω « s'ouvrir » . Sur rise, partisan ;
f = 1 , v. hædus . 3 faustus, a, um, bienvenu, pros-
père ;
fătuus , a, um, 10 fade , insipide ;
2º fat, sot ; fauste, adv., avec succès ;
in-faustus, a, um, défavorable, fu-
fătuitas , ūtis (f. ), sottise.
neste ;
Fatuus se dit d'une bouillie ou
4 Fauni, orum (m .) , Faunes , demi-
d'un légume sans sel . Mart. , xiii, 13. dieux protecteurs des champs ;
Ut sapiant fatuæ, fabrorum prandia, 5 Favonius , ii (m .) , propr. vent
betæ. De là « insipide , sot » . Tér .
favorable, vent d'ouest.
Eun. , v, 9, 49. Fatuus est, insulsus,
A côté du masculin favor, * favōs, il
tardus, stertit noctesque et dies . — Cf.
insulsus. Il ne faut pas rapporter a dû exister un substantif neutre *fa-
vos, qui, contracté en * faus, a donné
ici la déesse Fauna Fatua, dont les
faus-tu-s ; cf. jus-tu-s de jus, fas-tus
deux noms sont tirés du verbe faveo. de fas, onus-tus de onus. Fautor
faux, faucis , mieux fauces, ium (f.), est pour * favitor, fautum pour * favi-
gorge ; tum : c'est la même contraction que
1 suf-fōco, as, étouffer, suffoquer ; dans lautus, audeo, auspex, auceps,
suffocatio, onis (f. ) , suffocation ; qui sont pour * lavitus, * avideo, * avi-
⭑
2 fōcāle, is (n . ) , cravate à l'usage spex, avi-ceps.
des malades.
făvilla , æ (f.) , cendre brûlante.
Dans suffoco et dans fōcale, la diph-
thongue au de faux (laquelle se pro- făvus, i (m.), gâteau de miel.
nonçait aou) s'est contractée en ō . C'é- fax, făcis (f. ), torche, flambeau.
tait la prononciation populaire. On a de
febris , is (f. ) , fièvre ;
même explodo, lotus, Clodius , codex,
1 febricito, as, avoir la fièvre ;
olla, plostrum, cos, à côté de plaudo ,
2 febricula, æ (f.) , accès de fièvre ;
lautus, Claudius, caudex, aula (aulula- febriculōsus, a, um, fiévreux .
ria), plaustrum, cautes . Festus p . 182 ,
dit que les paysans prononçaient orum *februo, as , purifier ;
pour aurum . La prononciation o a 1 februatio, önis (f.), purification ;
passé dans les langues romanes . Dans 2 februārius, ii (m .) , février, le mois
un ouvrage grammatical connu sous des purifications.
le nom de Appendix ad Probum, on Varr. , L. L., v, 3. Februum Sabini
trouve cette recommandation qu'il faut appellant purgamentum. De ce
dire auris (oreille) et non oricla. La mot februum vient le verbe februare.
prononciation o est aussi attestée par On appelait, à Rome, februa divers
l'anecdote de Vespasien (Suét. Vespas. objets servant aux purifications, tels
22) Mestrium Florum consularem , que la branche de pin dont se couron-
admonitus ab eo plaustra potius quam naient les flamines , ou la peau de chèvre
plostra dicenda, die postero Flaurum dont on frappait les femmes à la fête
salutavit . des Lupercales.- Februarius (mensis),
88 FEL.
parce que la fête des Lupercales avait Varr. ap. Non. , p . 113. Eum lac
lieu au commencement de ce mois. humanum felasse. Id . , ibid . , 242. Lu-
Il y a probablement parenté entre pam alumni felarunt olim. —L'ortho-
febris et februo. graphe fello est à rejeter . — Ce verbe
fěl, fellis (n . ) , fiel ; suppose, comme primitif, un substan-
felleus, a, um, de fiel . tif * fēla, qui n'existe plus en latin,
Parenté avec zóλog, zoka̸ « fiel, mais que nous trouvons en grec, sous
la forme 0 « mamelle » . De là
bile ». Sur f = 1, v. hædus .
07 « femelle » , 07λ « nourrice »,
fēles ou fēlis , is (f. ), chatte . Orλa-u « nourrisson » . On a encore
Ce mot, qui est de la même famille en grec le verbe 0750x: « traire » . Les
que 0 , signifiait d'abord , d'une dérivés latins de * fela « mamelle >»
façon générale, « la femelle » . Il s'est sont, outre felare, les substantifs feles
ensuite restreint à désigner une seule <«< femelle » , filius « fils » , et l'adjectif
sorte d'animal. C'est ainsi qu'en fran- felix « abondant, heureux » . V. ces
çais poulain, faon , et en latin juvencus, mots. - Sur f = 0 , v. fera:
désignaient primitivement, d'une façon
générale, « le petit » . Fēles est formé femina , æ (f.), femme ;
de l'inusité * fela « mamelle » . V. fēlo. 1 femineus, a, um, de femme ; fémi-
nin ;
felix, -īcis , adj., 1 ° fécond ; 2º heu- 2 femininus, a, um, féminin ;
reux ; 3 ef-femino, as , efféminer ;
I Dér. 1 féliciter, adv . , heureuse- 4 femella, æ (f.), petite femme.
ment ;
Femina peut se dire des animaux.
2 felicitas, ūtis (f.), bonheur ; Cic., Nat. Deor., 11, 51. Bestiæ aliæ
II Comp.: in-fēlix, -īcis, adj. , 1º sté- mares, aliæ feminæ sunt. Id. Leg . , 11 ,
rile ; 2º malheureux ; 22. Porco femina piaculumpati. Colum.
in-felicitas, utis (f.), malheur. VII , 9. Femina sus. - Femina est le
Festus, p . 92. Felices arbores Cato participe moyen du verbe * feo « pro-
dixit quæfructum ferunt, infelices quæ duire, enfanter » qui a donné fetus,
non ferunt. Liv. v, 24. Nulla felix arbor, fecundus, fenum, fenus (v. ces mots) .
nihil frugiferum in agro relictum. Hor . L'orthographe fœmina n'est pas an-
Epod., 11, 13. Inutilesque falce ramos cienne. - On pourrait aussi expli-
amputans, Feliciores inserit. - L'ex-
quer femina comme celle qui allaite,
pression infelix arbor se trouve dans en songeant à la racine qui a donné
la vieille formule citée par Tite-Live felo (v. ce mot).
(1, 26) : Arbori infelici suspendito . C'est
ce qu'on appelait au moyen âge l'Arbre femur, õris (n . ), cuisse .
sec, la potence. - Le suffixe -ic- sert A côté de femur, femoris, il y avait
à former des féminins geni-tr-ic- s, un thème femen, feminis. Virg . En.,
vic-tr-ic-s. Fel-ic-s était, à l'origine , x, 389. Ocius ensem... Eripit a femine.
- On trouve même le génitif femino-
un féminin formé de * fēla « mamelle >>
(v. felo). Il a pris ensuite les trois ris, qui contient les deux déclinaisons
genres : felix imperator, felicia arma. amalgamées . Cf. la déclinaison de jecur
En même temps le sens s'est généralisé et celle de iter. Sur ces formations,
et a passé de l'idée de « nourrissant, et sur une étymologie de femur, v.
fécond » à celui d' « heureux » . Mém. Soc. Ling. V, 157.
félo , as, téter. * fendo , heurter, d'où :
FENUM. 89
Fero a conservé, comme volo et ědo, ferocio, is, ire, être fier, farouche,
un certain nombre de formes où la dé- cruel ;
sinence vient se joindre à la racine sans 3 Comp. ef-fěrus, a, um, farou-
l'intermédiaire d'une voyelle : fer-s, che, sauvage, furieux ;
fer-t, fer-tis, fer-te, fer-re (pour *fer- effèro, as, rendre sauvage, rendre
se) . Il est défectif en latin comme en furieux ;
grec: v. au mot tollo les formes tuli efferitas, ūtis (f. ), état sauvage,
et lātum.— On n'est pas d'accord sur grossièreté .
l'explication de l'impersonnel re-fert. Grec Op. L'f latine , qui était
Ce qui paraît certain, c'est que la pre- une sorte de souffle émis entre les
mière syllabe est un cas du substantif lèvres (Quintilien , xi , 10 , 29) , cor-
res. Mais dans les phrases comme respond très souvent à un 0 grec, sur-
mea refert, il y a doute sur la vraie tout comme lettre initiale, ainsi qu'on
construction . Grec pépo . Sanscrit le voit par les mots latins fumus, *fendo,
bhar, qui fait au présent bharāmi, facio, formus, fingo, felo, fores, suf-
bibharmi ou bharmi « je porte »> , go- fire, fastus, rufus, qui sont de même
thique bairan « porter » , d'où l'an- origine que θυμός , θείνω , τίθημι ,
glais bear (même sens) . θερμός, Οιγγάνω, θηλή, θύρα , θύος , θάρσος ,
ferrum, i (n.), fer; pulpós (v. chacun de ces mots) . Des
1 ferreus, a, um, de fer, en fer ; changements analogues ont lieu dans.
2 ferrarius, a, um, qui concerne le les langues modernes ainsi en an-
fer, subst. forgeron ; glais, dans les mots three, through,
ferraria, æ (f.), 1 ° atelier de for- nothing, un étranger croit quelque-
geron; 2º mine de fer ; fois entendre un f. En grec même ,
dès la plus ancienne époque , on
3 ferrātus, a, um, garni de fer ;
4 ferramentum, i (n .) , instrument trouve l'éolien prp « bête sauvage » ,
en fer, outil, arme ; à côté de l'attique Op. Les inscrip-
3 ferrūgo, -ginis (f.) , rouille ; tions épirotes de Dodone, au lieu de
ferrugineus, a, um , 1º de la cou- ΘΕΟΣ, ΘΕΑ, ΘΥΟΝΤΕΣ, présentent
leur de la rouille ; 2º qui a le ΦΕΟΣ, ΦΕΛ, ΦΥΟΝΤΕΣ . Chez Sap-
goût du fer ; pho, au lieu de ἐλθεῖν, ποικιλόθρονος ,
6 ferrūmen, -minis (n . ), soudure ; on avait ἐλφεῖν, ποικιλόφρονος . En ey-
ferrumino, as, souder. priote moderne , au lieu de 0λw,
on a pé . En russe, le nom propre
fěrůla, æ (f. ) , sorte de plante à longue Théodore est devenu Féodor et Fédor.
tige , férule . Là ne s'est pas arrêté le changement
fĕrus, a , um , sauvage ; en latin. Comme il arrive souvent que
1 fěra, æ (f. ), bête sauvage ; l'f, qui est une consonne labiale, de-
ferīnus, a, um, de bête sauvage ; vient dans la prononciation un b, on
feritas, ūtis (f. ) , naturel sauvage, trouvé quelquefois un b en regard du
cruauté ; 0 grec . Ainsi uber, ruber, liber, corres-
2 ferox, ocis, adj., fier, farouche ; pondent à οὖθαρ , ἐρυθρός , ἐλεύθερος
ferōciter, adv., 1 ° avec fougue, (v. chacun de ces mots) . Il est probable
2º avec rudesse ; que c'est le voisinage de r qui a déter-
fèrōcia, æ (f.), 1 ° fierté, fougue ; miné ce dernier changement .
2º cruauté ;
ferocitas, ātis (f. ), 1º fierté, fou- ferveo , es , ferbui, fervere et fervěre,
gue ; 2º arrogance ; être bouillonnant, brûlant ;
92 FESTINUS.
les dérivés récents, tels que fiuilare, fons , fontis (m .), source , fontaine ;
fluidus ne présentent plus trace du g . 1 fontānus, a, um, de source , de
-Lucrèce emploie ( n, 464) un adjec fontaine ;
tif fluvidus : Sed quod amara vides 2 fonticulus, i (m. ), petite source .
eadem quæ fluvida constant.
*for, fāris , fātus sum, fāri , dire , par-
focus, i (m. ) , foyer ;
ler ;
1 foculus, i (m.), petit foyer;
I Comp. 1 af-furi, adresser la pa-
2 focillo et rě-fòcillo , as , réchauf- role à ;
fer.
affātus, ūs (m .) , discours , en-
fodio , is , fōdi, fossum, fõdĕre, creuser ; tretien ;
I Comp. 1 con-fodio , creuser en- affabilis, is, e, à qui l'on peut
semble, de toutes parts ; parler ; abordable, affable ;
2 de-födio, fouir profondément ; affabilitas, ūtis (f.) , affabilité ;
creuser ; 2 ef-furi, 1° exprimer par la
3 ef-fodio, faire sortir en creu- parole ; 2º consacrer par les
sant ; paroles des augures ;
4 in-fodio, enfouir ; effūtum, i (n .), déclaration ; ré-
5 per-fodio, percer d'outre en ponse ;
outre ; effabilis, is, e, qu'on peut ex-
6 suf-fodio, percer en dessous ; primer ;
7 trans-fodio, transpercer ; in-effabilis, is, e , qu'on ne peut
II Dér. 1 fossa, æ (f. ), fosse ; exprimer ;
fossilis, is, e, qu'on tire de la 3 præ-furi, 1 ° prendre la parole
terre ; le premier ; 2º parler d'abord
fossor, ōris (m . ) , qui bêche ; de ; 3° prédire , annoncer ;
terrassier ; 4º commencer à parler ;
2 fodico, as, percer ; piquer. præfatio, ōnis (f.) , 1 ° action de
parler d'abord ; 2º formule
fœdus , a, um, laid , hideux ;
préliminaire ; préambule ;
1 fœdo, as, souiller ; exorde ;
2 fœditas, atis (f. ) , laideur.
4 prò-fūri, 1º exprimer, dire ;
fœteo , es , ere, sentir mauvais ; 2º prédire , annoncer ;
1 fætor, ōris (m. ) , mauvaise odeur ; profūtum, i (n . ), maxime ;
2 fœtidus, a, um, qui sent mauvais . profütus, us (m .) , parole, dis-
cours ;
fŏlium, ii ( n .), feuille ;
1 fõliōsus, a, um, feuillu ; II Dér. 1 fu-bŭla, æ (f.) , récit,
2 foliaceus, a, um, en forme de pièce de théâtre ; fable ;
feuille ; fabulosus, a, um, fabuleux ;
af-fabulatio, ōnis (f.) , morale
3 tri-fŏlium, ii (n .) , trèfle.
d'un récit, d'une fable ;
Cf. en grec púλλov « feuille » pour
* φύλιον . con-fābŭlātio, ōnis (f. ) , entre-
tien, conversation ;
follis , is (m . ) , soufflet, bourse ; 2 fūmu, æ (f. ), bruit, renommée ;
1 folliculus, i (m .) , petit sac gonflé ; fāmōsus, a, um , renommé ;
outre ; gousse ; fameux , en mauvaise part;
2 follītim, adv . arch., de manière à in-fūmis, is, e, de mauvais re-
remplir un sac. nom ;
* FOR. 101
Frendere, en vieux latin, «< écraser manos, frequentes præterea cives at-
avec la meule » . Att . ap . Non . p. 447 . que socios. Id. Fam . , x, 12. Senatus
Saxo fruges frendas . Varr. R. R. 11 , est continuo convocatus, frequensque
4, 17. Fabam frendere. Colum. vı , 3 . convenit. (( Fréquenté ». Cic. Phil.
Fressi et aqua macerati ervi sextarius. I, 41. Frequens municipium. Ov. Ars
am. , 1, 585. Frequens via. — Frequens
frēnum, i (n . ), plur. frēna et frèni, a la forme d'un participe présent ;
frein ;
mais le verbe dont il vient est perdu .
1 freno, as, mettre un frein ;
in-freno, as, brider ; in-frenatus, frětum, i (n . ) , bras de mer, détroit ;
a, um, qui a un frein (v. nº 2) ; fretensis, is, e, de détroit .
re-freno, as, ramener en arrière On trouve aussi frětus , ūs . Lucr. , vi ,
avec le frein ; 364. Nam fretus ipse anni permiscet
refrenatio, onis (f. ), répression ; frigus et æstum . Cic . Verr . , vii , 6.
ef-freno, as, ôter la bride ; Perangusto fretu.
effrēnātio, ōnis (f.) , absence de
frein, licence effrénée ; frētus, a, um , qui s'appuie sur , fort de .
Frētus signifie, au sens propre ,
ef-frēnus, a, um, sans frein ;
<< soutenu » . Virg. Æn. , iv, 245. En
2 in-frēnis, is, e et in-frēnus, a , um,
sans frein ; parlant de Mercure. Illa (virga) fretus
agit ventos et turbida tranat Nubila.
in-frēnātus, a, um , qui monte
sans bride . Il est pris d'ordinaire au figuré . Q.
Cic. Petit. cons. , 7. Amicitiis fretum ac
Frēnum, d'une racine frē-, fer-, si-
< tenir, soutenir » , qui a aussi
gnifiant « munitum. Virg . Æn . , v, 430. Ille pe-
dum melior motu, fretusque juventa.
donné frētus , firmus, forma (v. ces
Pl . Cas., 11, 538. Dis sum fretus : Deos
mots).
sperabimus. Frētus est le participe
frequens, entis , adj . , assidu, nombreux, passé d'un verbe signifiant <« tenir , sou-
fréquent ; fréquenté ; tenir », qui a encore donné en latin
I Comp. in-frequens, entis, peu frēnum, firmus, peut-être forma; et
nombreux ; qui se retrouve en sanscrit sous la for-
II Dér.: 1 fréquenter, adv . , en grand me dhar «< tenir, soutenir » . Sur f=dh,
nombre ; fréquemment ; v. ferus.
2 frequentia, æ (f. ) , foule ;
in-frequentia, æ (f.), petit nom- frĭco, as, ui, frictum et frĭcātum, -āre,
bre ; frotter ;
3 frequento, as, fréquenter ; rem- I Comp. 1 ef-frico, as, enlever en
frottant ;
plir ; répéter ;
fréquentatio, ōnis (f.) , 1º accu- 2 per-frico, as, frotter longtemps
mulation ; 2º usage fréquent ; ou entièrement ; frictionner ;
frequentativus, a, um , qui ex- II Dér. fricatio et frictio, onis (f.),
prime la répétition d'une ac- friction.
tion.
« Assidu ». Cic . Or . 4. Demosthenes frīgo, is, frixi, frixum et frictum, fri-
gere, faire rôtir.
frequens fuit Platonis auditor . Tac .
En grec púyo « rôtir » .
Ann . iv, 3. Sumitur in conscientiam
Eudemus medicus, specie artis fre- frīgus, -goris (n . ), froid ;
quens secretis. - ((<< Nombreux » . Cic . 1 frigeo, es , frixi , frīgère, être
Verr. 1 , 3. Videt multos equites ro- froid, glacial ;
107
FRUOR .
fruniscor , eris , arch. , tirer parti de ;
2 frigesco, is, frigescère , se refroi-
in-frùnītus , a, um, qui n'est bon à
dir ;
per -frigesco , is , devenir très rien ; sot, niais.
V. fruor . Cette sorte de formation
froid :
paraît avoir été plus fréquente en an-
3 frigidus , a, um, froid ;
per-frigidus , a, um , très froid; cien latin qu'en latin classique . Ainsi
les grammairiens citent danunt , nequi-
frīgīdārius , a, um, qui sert à re-
nunt, inserinuntur, prodinunt , redi-
froidir ; nunt, obinunt, explenunt pour dant,
frīgĭdùlus , a, um, un peu froid .
nequeunt, inseruntur , prodeunt , re-
Grec piyos (tó) « froid » ; ¿ tyέw « fris-
sonner » , yów <<avoir froid » . Cf. deunt , obeunt , explent .
priyvo = frango .
fruor , ĕris , fructus ou fruitus sum,
frio , as, concasser , broyer ; frui, jouir de ;
friabilis , is, e, friable . I Comp . per-fruor, -eris , -fructus
Frio appartient à la famille de fran- sum , jouir complètement de ;
gere, comme strio à stringere . II Dér. 1 fructus , ūs (m. ), profit ;
fruit ; revenu ;
fritilla , æ (f.) , sorte de bouillie pour
fructuosus, a, um, fructueux,
les sacrifices .
fécond ;
in-fructuosus , a , um , stérile ;
fritillus , i (m .) , cornet à dés .
fructuarius , a, um , 1º qui con-
frīvõlus , a , um , frivole , vain . cerne les fruits ; 2º qui rap-
Festus , p . 90. Frivola sunt proprie - porte ;
rasa fictilia quassa . 2 frux, plur. frūges , um (f.).
biens de la terre ;
frons, frondis (f. ), feuillage ; frugi-fer, -fera , -förum , fécond ;
1 frondeo , es, ere, être feuillu ; frugi-purus, a, um, qui produit
2 frondesco , is , ére, se couvrir de
des fruits ;
feuillage ; frūgi-lēgus, a, um, qui ramasse
3 frondeus, a, um , de feuillage ; des grains ;
4 frondōsus, a, um , couvert de feuil-
3 frugi (homo ou mulier), indécl . ,
lage ; frugal , économe , rangé ;
5 frondi-fer, -fera , -férum, qui porte frūgālis , is, e (employé surtout
des feuilles, feuillu ; au comp. et au superl .), fru-
6 frondātor, ōris (m .) , qui émonde
gal , de mœurs simples ;
les arbres ; frūgālītas , -ūtis (f. ), fruga-
7 in-frons, -frondis , adj . , sans feuil- lité , simplicité de mœurs ;
lage, sans arbres . frugaliter, adv . , avec fruga-
lité ;
frons , frontis (f. ) , front ;
1 fronto, ōnis (m .) , qui a un large 4 frumentum , i (n . ) , froment , blé ;
frumentārius , a, um, de fro-
front ;
2 frontālia , ium (n . ) , fronteau , tê- ment ;
tière des chevaux ; frumentor, ūris , aller s'appro-
3 bi-frons, -frontis , adj . , qui a deux visionner de blé ;
frumentatio , ōnis (f.) , action
fronts ou deux visages .
Fronto formé comme capito (v. ca- d'aller chercher du blé ;
frumentator, ōris (m . ) , 1 ° qui
put).
108 FRUSTUM .
aggero, as, remplir en amonce- gestio, is, -ire, faire des gestes
lant ; combler ; de joie, sauter de joie ;
aggeratio, ōnis (f. ), digue ; præ-gestio, is, trépigner d'im-
chaussée ; patience ;
ex-aggero, as, rapporter des 3 gěrůlus, a, um, qui porte ou
terres sur, amonceler ; re- sert à porter ;
hausser ; au figuré, exagé- 4 composés en -ger, -gerus , ou
rer ; arch. -gěrůlus :
exaggeratio, onis (f. ), 1º amon- armi-ger (v. arma) ;
cellement ; 2º élévation ; au belli-ger (v. bellum) ;
figuré, amplification ; corni-ger (v. cornu) ;
2 con-gěro, is, réunir en tas ; sēti-ger (v. seta) ;
congeries, iei (f.), amas, mon- mori-gerus (v. mos) ;
ceau ; scuti-gěrůlus (v. scutum).
congestio, onis (f.) , amoncelle- La racine est gès (v. flos). Le
ment ; sens de « porter » est le plus ancien :
congestus, ūs (m. ), monceau ; c'est aussi le seul qu'on trouve dans
congesticius, a, um, formé par les composés. Les locutions comme
amoncellement ; magistratum gerere, rem mandatam
3 di-gero, is, 1º distribuer ; 2º di- gerere, font comprendre comment on
gérer ; a passé du sens de « porter » à celui
digestio, ōnis (f.), distribution ; de <<<faire >>. -- Gestus, littéralement
classement ; <« le port ».
in-digestus, a, um , sans ordre,
confus ; gigas, antis (m.), géant ;
4 e-gero, is, porter au dehors ; giganteus, a, um, de géant.
e-gestio, onis (f.) et egestus, Mot emprunté : yiyas.
ūs (m.), 1º action d'enlever,
de retirer; 2 action d'épan- gigno , is , genui, genitum, gignere,
cher, de répandre ; engendrer, produire ;
5 in-gěro, is, porter dans, entas- I Comp. 1 in-gigno (seul. au pf. et
ser dans ; au sup. ), inculquer dès la mais-
6 og-gero, is, arch. , apporter, sance ;
présenter ; 2 pro-gigno, is, 1 ° engendrer ;
7 re-géro, is, reporter, renvoyer, 2º produire ;
au pr. et au figuré ; II Dér. 1 gěnus, ĕris (n. ) , 1 ° nais-
8 sug-gero, is, apporter sous ou sance ; 2º race ; 3 ° espèce ;
à la suite ; procurer ; gěněro, as, engendrer ;
suggestus , ús (m . ), et sugges- in-gěněro, as, faire naître ;
tum, i (n. ), levée de terre ; gěněrōsus , a, um, de bonne
tribune ; race ; généreux ;
II Dér. 1 gesto, as , porter ; generositas, ūtis (f.), généro-
gestūmen, -minis (n .), 1 ° ce sité ;
qu'on porte, vêtement, ar- 2 genitor, ōris (m . ), père ;
mure ; 2º moyen de trans- genitrix ou gěnětrix, īcis (f.),
port; mère;
2 gestus, ūs (m .), attitude du 3 prō-génies, iei (f. ), enfant, re-
jeton; 1
corps, geste ;
116 GIGNO.
4 gens, gentis (f.) , famille, race, plus ancien nom de la famille gens
nation ; Cornelia, gens Julia. Ce mot s'em-
gentilis, is, e, de la famille de, ploie aussi comme synonyme de nūtio ,
propre à une race ; lequel dérive de la même racine (v.
gentilitas, ūtis (f.), commu- nascor). — Genius désigne un être
nauté de race ; divin présidant à la naissance : cf.
gentilicius ou gentīlītius, a, um, sēmo,de serere. -— Ingenium « nature ».
propre à une famille ; Colum . II , 1. Arbores silvestres ac
5 genius, ii (m . ) , génie protec- feræ sui cujusque ingenii poma gerunt.
teur ; Virg. Georg., II, 177. Nunc locus
6 in-gěnium, ii (n .) , nature, gé- arvorum ingeniis : quæ robora cuique,
nie, caractère ; Quis color et quæ sit rebus natura
ingēniātus, a, um, porté à ; ferendis. De là, en parlant de l'homme,
ingeniōsus, a, um , 1º propre (( esprit, caractère » . Cic. Font. , 14.
à; 2º habile ; Multum habet ingenii ad fingendum.
7 in-genitus, a, um, inné , natu- Id . Or . 5. Vir acerrimo ingenio .
rel ; Ingenuus «naturel » . Lucr . 1 , 230.
8 in-gěnuus, a, um, de naissance Unde mare, ingenui fontes, externaque
libre ; large Flumina suppeditant ? Ingenuus
ingenuitas, ūtis (f. ), liberté ; diffère de liber en ce qu'il désigne
noblesse ; ingénuité ; l'homme libre de naissance. - A la
9 genuinus, a, um, naturel, inné ; fin des composés comme benignus,
10 composés en -gnus, a , um : malignus , privignus , la racine est
běni-gnus (v. bonus); réduite aux deux lettres gn ; us re-
muli-gnus (v. malus) ; présente la désinence . Ces composés
privi-gnus (v. privus) ; doivent s'entendre tantôt de la nature,
abie-gnus (v. abies) ; de la manière d'être (abiegnus , beni-
11 composés en -gěna, æ, ou -gě- gnus) et tantôt de la naissance (pri-
nus, a, um : vignus). Abiegnus « qui a la nature
indi-gěna, æ(m . , f.; postér. n .), du sapin, qui est de sapin » . Privi-
indigène ; gnus « fils de l'un des époux, beau-
amni-gěna, æ (m . , f. ), né d'un fils » (v. privus). - Indi-ge-t- es <« nés
fleuve ; à l'intérieur, nationaux » (en parlant
rūri-gěna, æ (m. , f. ), homme des dieux) de indu et de ge (n) ; v.
ou femme des champs ; superstes. Ces dieux sont souvent
ăliēnĭ-gěna, æ et opposés , dans l'Enéide , aux dieux que
alieni-genus, a, um, étranger ; les ancêtres Troyens ont apportés
12 composé en -ges, -gětis : avec eux, di patrii « les dieux de nos
Indi-gětes, um (m . ) , dieux in- pères ». L'expression Di patrii, indi-
digènes .. getes renferme donc une énumération
Il y avait, en ancien latin, un verbe analogue par le sens à celle qui est
* geno, *genis, duquel sont restées exprimée chez Tite- Live (vш , 9) au
les formes genunt, genitur, genendi, moyen des mots : Di Novensiles, Di
geni. Gi-gno est un présent à redou- Indigetes. La racine grecque est
blement, comme en greс -лτш , µí- γεν, φοὺ γένος, γενεά, γένεσις, γενε
μνω, γί-γνο-μαι, et comme en latin τήρ, etc. Γίγνομαι a le même redou-
si-sto. - Gens suppose une ancienne blement que gigno, mais avec la dési-
forme de nominatif * gen (ti) -s . C'est le nence et le sens du passif. En sanscrit
GNARUS . 117
Entre gradus et grandis il existe pro- 2 gruni-fer, -fera, -fèrum, qui trans-
bablement un lien de parenté. porte des grains .
grāmen, minis (n . ) , gazon , herbe ; grăphium, ii (n . ) , poinçon à écrire,
grāmineus , a, um, de gazon.
stylet ;
grandis , is, e , grand ; 1 graphiūrius, a, um, qui concerne
1 composés en grand- ou grandi- ; les poinçons à écrire ;
grand-ævus, a, um (v. ævum) ; graphiārium, ii (n . ) , étui pour
grandi-lõquus, a, um, qui a un les poinçons ;
langage élevé ou pompeux ; 2 graphicus, a, um , qui concerne
2 diminutifs : la peinture ; achevé, accompli.
grandiusculus , a, um, un peu Mots empruntés : γραφίον , γραφικός .
grand ;
grandiculus, a, um, assez grand ; grātus, a , um , 1 ° agréable ; 2º recon-
naissant ;
3 grandesco, is, arch. , grandir ;
granditas, ūtis (f. ), élévation du I Comp. : 1 in-gratus , a , um ,
style; 1º désagréable ; 2º ingrat ;
5 per-grandis et præ-grandis, is, e, 2 per-gratus, a, um , très agréable ;
très grand . II Dér. : 1 grūtia, æ (f.) , 1º faveur ;
Grandio « grandir, faire grandir ». 2º crédit ; 3 ° reconnaissance ;
Cat. R. R. 1, 141. Mars pater, te precor in-gratia, æ (f.), déplaisir ;
uti fruges, frumenta, virgultaque gran- grūtiis, d'où grūtis , adv . , par
dire, beneque evenire siris . Pacuv . complaisance ; gratuitement ;
ap. Non. p. 115. Nec grandiri frugum in-gratiis, d'où ingratis, adv.,
fetum posse , nec mitescere. Plaut. à regret ;
Aul. I, 1 , 10. Testudineum istum tibi grūtiōsus, a, um, qui a du cré-
ego grandibo gradum. dit ; agréable ;
Mars , qui
2 grūtes, seul . à l'acc. et à l'abl.
était à l'origine une divinité cham-
pêtre (Mars silvanus, campestris, cus- pl. (f.), actions de grâces ;
grūtor, ūris, 1 ° féliciter ; 2° se
tos, conservator), s'appelait gradivus
féliciter ;
(pour * grandīvus) «< le dieu qui fait
grandir ». Plus tard, Mars a été assi- 3 gratulor, āris , féliciter ;
milé à "Apŋs, dieu de la guerre : mais grātŭlātio, ōnis (f. ), félicitation ;
son surnom lui est resté. . V. gra- 4 grūtuitus et grātuītus , a, um,
dus . gratuit ;
5 grūti-ficor, āris, complaire à ;
grammătica, æ (f.), grammatice, és gratificatio, onis (f.) , faveur ;
(f), grammaire ; bienfait.
grammaticus , a, um, 1º de gram- La différence entre gratus et jucun-
maire, grammatical ; 20 subst. dus est marquée dans ces deux passa-
grammairien . ges de Cicéron. Fam . xi , 18. Tale tuum
Mots empruntés : γραμματική, γραμ judicium non potest mihi non summe
ματικός . esse jucundum : quod cum ita sit, esse
gratum necesse est. Ibid. v, 15. Amor
grando, -dinis (f. ) , grêle ;
grandinat, impers . , il grêle . tuus gratus et optatus : dicerem, ju-
cundus, nisi id verbum in omne tempus
grānum, i (n .), grain , graine ; perdidissem. Gratus implique donc
↑ grānāria, orum (n .) , greniers ; une idée de reconnaissance. - Gratis
120 GRAVIS.
hālo , as , exhaler un souffle, une odeur ; 2 hastile, is (n.), 1 ° bois d'une lance,
I Comp.: ex-hālo , as ; red-hālo, bâton, pieu ; 2º lance ;
as, arch. , exhaler ; 3 sub-hasto , as , vendre à l'encan
II Dér. 1 hālītus, ūs (m. ), souffle, (propr. au pied de la pique du
haleine ; préteur).
2 ăn-hēlus, a, um , essoufflé ; haud , nég. , non, ne ;
anhelo, as, être essoufflé .
haud-quaquam, adv . , nullement.
Dans an-hēlus, la première syllabe
représente soit la particule privative , haurio , is , hausi, haustum , haurire,
ordinairement exprimée par in- , soit puiser;
une préposition correspondant à ává. I Comp. ex-haurio , is , épuiser ;
in-exhaustus, a, um , inépui-
hāmus, i (m .), hameçon, crochet ; sable;
1 hāmātus, a, um, armé d'un croc ,
II Dér. haustus, ūs (m .), action de
crochu ;
puiser.
2 hāmātīlis, is, e, d'hameçon , qui
Haurio est pour * hausio (v. flos) . Si
se fait avec l'hameçon . le s est resté au parfait, c'est qu'il tient
hǎrēna, v. ŭrēna. la place de deux s (pour * haus - si).
*haru, entrailles ; hebdomas , ǎdis (f. ) , semaine .
1 hăru-spex, -spicis (m. ) , devin qui Mot emprunté 86òoµás .
examine les entrailles des vic-
times, haruspice ; hěbes , ětis, adj . , émoussé ;
haruspica, æ (f.), devineresse ; 1 hěběto, as, émousser ;
2 hěbesco, is, ere, 1 ° devenir obtus ;
haruspicium, ii (n. ), science des
haruspices ; 2º s'émousser.
hǎruspicinus , a , um , d'harus- hěděra, æ (f. ) , lierre ;
pice ; 1 hěděraceus, a, um, de la nature
2 hări-õlus, i (m .) , devin ; du lierre ;
hăriŏlor, āris, 1º prédire l'ave- 2 hěděrōsus, a, um, couvert de
nir ; 2º déraisonner. lierre .
Le mot haru n'est plus employé à
l'état isolé . Mais outre le composé helluo ou hēluo , ōnis ( m . ) , glouton ;
haru-spex, formé comme au-spex, exti- • helluor ou hêluor, āris, avaler.
spex, nous le trouvons dans harvīga , * hendo ou * hando , tenir, d'où :
nom de la victime dont les entrailles prehendo (pour * præ- hendo) , is, i,
étaient adhérentes (de * haru et jugus) prehensum, prehendere, par contr.
et dans harvina ou arvina « graisse, prendo, is, etc., saisir ;
lard » . — Un mot de même origine que prehensio, par contr. prensio, ōnis
haru est hira (f.) « boyaux » , dont le (f.) , action de saisir ;
diminutif est hillæ « entrailles >> .
Comp. 1 ap-prehendo, par contr .
Comme on le voit par arvina, l'h ini- apprendo, is, mettre la main
tiale n'était pas prononcée fortement : sur ; comprendre, concevoir ;
on trouve sur les inscriptions l'ortho- 2 com-prehendo, par contr. com-
graphe arispex, arespex, arrespex. prendo, is, embrasser, saisir
hasta, æ (f. ), pique, javeline ; ensemble ;
1 hastāti, orum (m . ) , soldats armés comprehensio , ōnis (f.), action de
d'une pique ; saisir ensemble ;
124 HER.
4 hiěto, as, arch. , avoir la bouche 1 němo (gén. nullius, dat. němin
béante. acc. něminem , abl . nullo ), pe
Quintil. IX, 4 : Vocalium concursus sonne ;
cum accidit, hiat et intersistit atque 2 hūmānus, a, um, d'homme, ht
laborat oratio. main ;
in-hūmānus, a, um, contraire
hircus, i (m.), bouc;
la nature de l'homme ;
1 hircinus, a, um, de bouc ;
pĕr-hūmānus, a, um , plein d'hu
2 hircōsus, a, um, qui sent le bouc .
manité ou d'obligeance ;
hirsutus, a, um, ) humānītas, ātis (f. ), humanité ;
et hirtus, a um, hérissé, piquant. in-hūmānītas, ūtis (f. ), senti
hĭrūdo, -dĭnis (f. ) , sangsue. ment contraire à la natur
de l'homme ;
hirundo , -dinis (f.), hirondelle ; 3 homicida, æ (m .) , meurtrier ;
hirundineus , a, um, d'hirondelle . hŏmi-cīdium, ii (n .), homicide
Grec xeλoov « hirondelle »> . meurtre ;
hispidus, a, um, hérissé, velu. 4 diminutifs :
homullus, i, (m.),
història, æ (f. ), histoire ; homuncio, onis, petit homme,
historicus , a, um, qui concerne homme ché
l'histoire. (m.), tif.
homunculus (m .),
Mots empruntés : ἱστορία, ἱστορικός. En ancien latin, il y avait deux et
histrio , ōnis (m . ) , histrion , comé- même trois déclinaisons : homo homo-
dien ; nis, homo hominis et homo * homnis
histriōnālis, is, e, d'histrion. (v. omnis). Il y avait, en outre,
à côté de homo, une forme humo.
hõlus , gén. hõlĕris (n . ) , légume ; Priscien (p . 554 P. ) : Multa præterea
holitor, ōris (m. ), qui cultive des vetustissimi etiam in principalibus
légumes, jardinier ; mutabant syllabis….. huminem pro ho- »
hõlĭtōrius , a, um, de légume ; de
minem proferentes. Ainsi s'explique
potager.
l'adjectif hum-anus, qui est pour une
L'aspiration de holus, holitor man- ancienne forme * humn-anus (cf. germ-
que souvent. Quintilien (1, 5 , 20) dit anus pour * germn-anus). Enfin, s'il
de la lettre h : Parcissime ea veteres usi
faut en croire Festus (p . 100), il y
in vocalibus, cum ædos ircosque dice-
aurait eu une forme hemo, qui sub-
bant. Nous trouvons, en effet, dans les
sisterait dans nemo (pour * ne-hemo).
plus vieilles inscriptions aruspex, er-
Il existe probablement un lien
ciscunda, eredes, ostia, pour harus- de parenté entre homo et humus. Il
pex, herciscunda, heredes, hostia.
est vrai que Quintilien ( 1 , 6 ) se
Ainsi s'explique la disparition de h moque de l'étymologie qui fait venir
au commencement de anser, ira,
homo de humus : « Etiamne homi-
onus, omnes, arvina, ave (v. ces
nem appellari quia sit humo natus?
mots). Ainsi s'expliquent aussi les Quasi vero non omnibus animalibus
contractions de * de-hibeo, * præ-hibeo,
eadem origo, aut illi primi mortales
*præ-hendo, * ne-hemo , mihi, nihil, en
ante nomen imposuerint quam sibi? »
debeo, præbeo, prendo, nemo, mi, nil. Mais nous voyons qu'en français ani-
homo , -minis (m . ), homme, femme, mal s'oppose à homme , quoique le
être humain ; souffle appartienne à l'un et à l'autre.
HORREO. 127
n'est donc pas impossible que Une autre trace du neutre subsiste dans
mo désigne l'homme, comme habi- l'adjectif honestus, qui en est dérivé
it la terre, par opposition à cælites comme funestus de funus. ( Louis Ha-
à divi «les dieux ». - Le gothique vet, Mém. Soc. Ling. , 111 , 255. ) - Le
man « homme », qui subsiste dans sens primitif de honos paraît avoir été
llemand Bräuti-gam « fiancé », litté- <« charge » . V. onus.
lement homme des fiançailles »> ,
rrespond au latin homo. Lithuanien hōra, æ (f.), heure.
me « sol » , jmones « hommes >> . Mot emprunté : ☎pa.
hordeum, i ( n .), orge ;
šněr et hõnōs , -ōris (m .) , honneur ; 1 hordeūceus, a, um , d'orge ;
\ hõnōrus, a, um, 1º honorable, glo- 2 hordeūrius, a, um, qui concerne
rieux ; 2° noble, imposant ; l'orge.
in-hõnōrus, a, um, 1 ° qui n'est pas
en honneur ; 2º laid , repoussant ; horreo , es , ui , ere , 1º être hérissé ;
honōro, as, honorer ; 2º être horrible ;
in-honōrātus, a, um, 1º non ho- I Comp. ub - horreo, 1 ° avoir de
noré, méprisé ; 2º non récom- l'éloignement pour ; 2º être dif-
pensé ; férent de ;
honōrābilis, is, e, digne d'être in-horreo, es, être hérissé ;
honoré, honorable ; pěr-horreo, es, redouter fort ;
2 hõnōrārius, a, um, honoraire , ho- II Dér. 1 horrendus, a, um , hor-
norifique ; rible ;
3 hõnōri-ficus, a, um, honorable, 2 horresco, is, frissonner , avoir
flatteur; horreur ;
in-honorificus, a, um, peu ho- ex-horresco, is, 1 ° frissonner ,
norable ; frémir ; 2º redouter vivement ;
4 honestus, a, um, honorable, hon- in-horresco, is, se hérisser ; fris-
nête ; sonner ;
in-honestus, a, um, déshonnête ; per-horresco, is, se hérisser ;
honesto, as, honorer, rehausser le frissonner ;
prix de ; 3 horror, oris (m .), frisson, hor-
honestāmentum, i (n . ), orne- reur ;
ment, distinction ; 4 horridus, a, um, hérissé, hor-
de-honesto , as , 1º défigurer ; rible ;
2º déshonorer ; per-horridus, a, um, horrible,
dehonestāmentum, i (n .) , 1º ce affreux ;
qui défigure ; 2º déshonneur ; sub-horridus, a , um, un peu
in-honesto, as, déshonorer ; grossier ;
5 honestas, ūtis (f.) , honneur, hon- horridulus, a, um, un peu hé-
nêteté . rissé, un peu inculte ;
Dans une inscription de Cæsarea en 5 horribilis, is, e , horrible , ef-
Mauritanie qui se trouve aujourd'hui frayant ;
au Louvre dans la galerie algérienne, 6 composés en horrĭ- :
le nom propre Honoratus est deux horri-fer, fera, ferum, ef-
fois écrit avec un e : Honeratus . Cela frayant ;
montre qu'à côté de honos honōris il horri-ficus, a, um , qui fait fris-
existait un neutre * honus * honeris. sonner ; effrayant ;
128 HORREUM.
iambus , i (m .) , iambe , pied d'une Mox magis quum otium mihi et tibi
erit, Igitur tecum loquar. De là il a
brève et d'une longue ;
iambeus , a, um, d'iambe, iambique . passé au sens de « conséquemment ,
Mots empruntés : ἴαμβος, ἰαμβεῖος . donc >>. Il peut être le premier mot de
• la phrase, quoique plus souvent il
īco , is , īci , ictum , īcĕre , frapper ; soit après un ou deux mots . Cic. Ligar.,
ictus, us (m .), coup . 1. Habes, igitur, Tubero, confitentem
Lucr . iv, 1042. Emicat in partem reum. Plaut. Merc. , 11 , 3 , 20. Igitur
sanguis, unde icimur ictu . Plin . H. N.
hocine est amare ? - Igi-tur est formé
xv, 30, 40. Fulmine laurus sola non comme simi-tur, d'un ancien adverbe
icitur. Peut-être le présent était-il et d'un suffixe tur, lequel rappelle le
* icio. -ter de prop-ter, præ-ter . La pre-
ĭdōneus , a , um, propre à , convenable . mière partie est probablement un an-
Ido-neus, comme l'a reconnu M. As- cien locatifeicei « alors » , d'un thème
coli, est formé avec le même suffixe eico très usité en osque , et qui se
que extra-neus, ultrō-neus : comme retrouve dans le commencement de
dans ces mots, la première partie est ec-ce. Le c entre deux voyelles s'est
un adverbe . * Idō, qui est sorti de affaibli en g, comme dans vigesimus,
l'usage, mais qui a son analogue dans digitus.
quando, a dû signifier «< ici » et « à
ignis , is (m .), feu;
présent » ; idō-neus « ce qui est appro- 1 igneus, a, um, de feu ;
prié au lieu ou au moment présent » . 2 ignesco, is, prendre feu ;
Cf. Cic. Att. v, 6. Consilia idonea ad
3 composés en igni- :
hoc nostrum negotium. Hor . Ep. 11 , igni-fer, -fèra, -fèrum, qui porte
2, 7. Litterulis græcis imbutus, idoneus
le feu; ardent ;
arti Cuilibet. De là le sens << con- igni-fluus, a, um , qui coule en feu ;
venable , capable » . Cic . Or . 1, 34. igni-gěna, æ (m.), né du feu;
Minus idoneis verbis uti. Quintil. 11 , 3. igni-pes, -pēdis, adj. , aux pieds
Idoneus rhetori puer. de feu ;
īdus , uum (f.) , les ides, 13e jour du igni-potens, -entis, adj. maître ou
mois ( le 15e en mars , mai , juillet , dieu du feu ;
octobre) . 4 igniculus , i (m .) , petit feu, étin-
Dans les inscriptions , on trouve celle .
souvent la forme eidus ou edus. Cet ancien mot s'est perdu en grec ;
mais nous le trouvons en sanscrit :
igitur, adv ., donc , ainsi . agni-s (masc.) « feu » ; en lithuanien
Igitur a été d'abord une particule de
temps signifiant « alors » . Loi des ugni-s (fém.) « feu ».
XII Tables. Si in jus vocat, ito . Ni it, ilex, icis (f. ) , yeuse, sorte de chêne ;
antestamino. Igitur em capito (saisis-le iliceus, a, um, d'yeuse .
alors). Plaut . , Most . , II , 1 , 32. Miserum īlia, ium (n .) , flancs .
est opus, Igitur demum fodere puteum,
ille , a , ud , il , elle ; ce , cette , celui-là ;
ubi sitis fauces tenet. Id . Cas. 11 , 2 , 39.
IMPERIUM . 131
trat à qui a été conféré l'imperium -- Immo vero maxime. Cic . Att. ix, 7.
militaire . C'était aussi un titre d'hon- Causa igitur non bona est? Immo
neur décerné par les soldats à leur optima. Id . Catil. 1 , 1 , 2. Catilina
chef après une grande victoire . Par tamen vivit . Vivit? Immo vero etiam
un sénatus-consulte, César reçut à vie in senatum venit. ― La parenté de
le titre d'imperator.- Lucrèce emploie l'adverbe immo avec l'adjectif imus a
induperator ou endoperator. Sur une été contestée .
monnaie samnite on trouve la forme
altérée EMBRATVR . ― Imperium et în, prép. , 1 ° dans ; 2° (avec l'accus.
impero se sont réciproquement in- seulement) vers , contre ;
fluencés, en sorte qu'il est difficile de I En composition, 1 ° in- devient
rétablir la filiation des sens et de dé- im- devant b, m, p : im-mitto,
terminer la signification primitive de j'envoie sur ou contre ; im-
l'un et l'autre mot. pōno, je place sur ; 2º in peut
s'assimiler devant let r : illă-
īmus, a, um, tout à fait en bas ; tout crimo, je pleure sur ; ir-ruo, je
à fait au fond ; me précipite sur ;
imo ou mieux immo , adv . , bien plus ; II Dér. 1 inter, prép. , 1º entre,
au contraire . parmi ; 2º pendant ; —— en com-
Imus a deux sens . Il est employé position inter s'assimile dans
comme l'opposé de superus ou sum- intel-lego, je comprends ;
mus.Cic.Somn. Scip. 5. Terra immobilis inter-eu, adv., cependant ;
manens, ima sede semper hæret. Ovid . intĕr-im, adv . , dans l'intervalle ;
Fast. v, 665. Superis imisque Deorum. cependant ;
Phædr . 11 , 4. Ad imam quercum. Rhet. inter-ibi, adv. arch. , cependant ;
ad Her. 1 , 18 , 30. Nihil nostra inter- inter-dum, adv. , de temps en
sit utrum a summo an ab imo an ab temps ;
medio nomina eorum dicere incipia- inter-diū (v. dies) ;
mus. Hor. ad Pis. 126. Servetur ad internus, a, um, intérieur, in-
imum Qualis ab incepto processerit. terne ;
- D'autres fois, mais plus rarement , intrā, prép. , dans l'intérieur
il signifie «< au fond » . Virg . Georg. III , de ; pendant ;
457. Quin etiam, ima dolor balantum intro, adv., dedans ;
lapsus ad ossa Quum furit , atque intro-duco (v. duco) ;
artus depascitur arida febris ... Id . intro-eo (v. eo), etc.;
En. x, 464. Audiit Alcides juvenem, introrsum et introrsus (v.
magnumque sub imo Corde premit ge- verto);
mitum. -- L'origine de imus est incer- interior, or, us, intérieur ;
taine , ainsi que la question si les intimus, a, um, tout à fait in-
deux sens appartiennent à un seul et térieur ; intime ;
même mot. - L'adverbe imo ou immo intro, as, entrer ;
(cette dernière orthographe est la 2 intus, adv., à l'intérieur, pro-
meilleure) s'emploie au commence- fondément ;
ment d'une phrase pour annoncer intestinus, a, um, intérieur, in-
quelque chose qui contredit ce qui testin .
précède ou qui enchérit sur l'affirma- En ancien latin, en . En est aussi la
tion précédente. Ter. Hecyr. 11 , 1 , 31 . forme ombrienne . Quant au sens , cette
Non mea opera, neque pol culpa evenit. préposition répond à la fois à èv et à sis
IN-COLUMIS. 133
*
(pour éve) : dans le premier cas, elle se in- peut s'assimiler devant let r (il-
construit avec l'ablatif, dans le second liberalis, ir-ritus);
avec l'accusatif. Toutefois il y a des in- se réduit à i- devant gn (i-gna-
irrégularités . Plaut. Amph. , iv, 3, 14. vus, i-gnotus).
Introrumpam in ædibus . Cic. Divin. Ce préfixe, qui est d'un emploi très
Verr. , 21. Ab exteris nationibus, quæ étendu, correspond en grec à l'a pri-
in amicitiam populi romani dicionem- vatif ( texvos), lequel est lui-même pour
que essent, injurias propulsare. Des ἀν (ἀν - όσιος, ἀν- ίερος , ἄν- οικος ) , en alle-
irrégularités analogues s'observent en mand au préfixe négatif un- (un-wis-
grec pour v et pour sis . - Inter est send « ignorant » , Un - glück «< mal-
une forme dérivée de in ; on la re- heur » ), en sanscrit au préfixe négatif
trouve dans le sanscrit antar « à l'in- a ou an (pad (( pied » , a-pad « sans
térieur » et l'allemand unter « parmi , pied » , anta-s « fin » , an-anta-s «< infi-
sous ». Il n'existe pas en latin d'ad- ni >>) . Il est quelquefois arrivé en latin
jectif interus (cf. exterus ) : la langue que le même mot a pris la préposi-
l'a remplacé par interior , qui a un tion in et le préfixe privatif in : im-
double suffixe comparatif. In- timus est mixtus «mêlé à » , im-mixtus <« non
un superlatif formé comme ex-timus. mélangé », in-fectus « souillé » , in-fec-
Dans in-tus le suffixe est le même tus «non fait » .
que dans sub- tus, cæli- tus (cf. ¿v-tó¿) :
intes-tinus est formé comme matu- înānis , is, e , vide , vain ;
tinus, avec changement de l'u en e (cf. 1 inaniter, adv. , vainement ;
scelus, sceles-tus). Endo , indu est 2 inūnio, is, īre, rendre vide ;
une ancienne préposition synonyme ex-inānio, is, vider entièrement,
de in. Endo foro. Endo cælo . Indu épuiser;
mari. Elle est restée en tête de cer- exinānītio , ōnis (f. ) , évacua-
tains composés , tels que indu- stria , tion, épuisement .
indi-gena, ind- oles, etc. ― Dans inter- De in privatif et , à ce qu'on peut
ea, inter-im , deux adverbes sont sou- supposer, d'un mot * acnus, signifiant
dés ensemble (sur la seconde partie de << fundus », qui n'existe plus en latin ,,
inter-im, v. inde). ―― Il n'y a rien de mais qu'on retrouve en ombrien : ce
commun entre le préfixe in signifiant primitif a donné en latin acnua , acna
<< dans >>> ou «< contre » (in-fero , in- << mesure agraire de 120 pieds » . Le c
curro) et le préfixe négatif in (in- a disparu dans inūnis comme dans
dignus , in-curia), dont il est question luna pour * luc-na, vūnus pour * vac-
à l'article suivant . La forme com- nus. V. Mém . Soc . Ling. , 11 , 340 .
plète en grec est ¿ví. Gothique in . On in-choo , as, commencer.
constate en sanscrit des traces d'un
On trouve aussi l'orthographe inco-
adverbe de lieu * ani (Mém. Soc . Ling. ,
hare. Ce verbe paraît avoir eu d'abord
1, 405).
un sens religieux : « consacrer, inau-
gurer » . Virg. Æn. , vi , 252. Tum Sty-
in, préfixe privatif et négatif, se met
devant des adjectifs (in - sanus , gio regi nocturnas inchoat aras. Cic.
Dom . , 51. Novum delubrum inchoare.
in-commodus), des participes ( in-
Plin . H. N. x1 , 14, 14. Inchoandæ vin-
doctus, in-sciens) , des substantifs
demiæ dies. - L'étymologie du mot est
(in-ers, im-bellis) ; incertaine .
in- devient im- devant b, m, p (im-
bellis, im-mitis, im-pius) ; in-columis, is , e , sain et sauf;
134 INDE .
incolumitas, ūtis (f.), conservation , mais lorsqu'il est final : ex- in, pro-in,
bon état. de-in. Ces trois derniers mots sont
S'il faut en croire Isidore de Séville , synonymes de ex-hinc, pro-hinc, de-
il y a eu un simple columis signifiant hinc. Un-de nous présente encore un
<<< sanus » ou « salvus » . Dans ce cas, exemple de cette ancienne formation :
inde est à unde comme ibi à ubi.
il faut rejeter l'explication d'après
laquelle la seconde partie du composé - - Dans in-didem l'e s'est changé en i,
viendrait de la même racine que xo- comme dans undi-que, venant de unde.
λouw « blesser , nuire >>. indu- (v. in, préposition) .
indulgeo , es, -lsi , -ltum, -lgēre , se lais-
indě, adv . , de là ; ser aller à ;
1 pěr-indě, adv . , de même ; indulgenter, adv . , avec complai-
2 pro-indě , adv . , de même ; par sance ;
suite ; indulgentia, æ (f. ) , complaisance.
3 ex-inde, adv . , de là ; par suite ; Indulgentia est pour * indu-licentia :
4 dě-indě, ou deinde (dissyllabe), la voyelle a été supprimée, comme
adv. , par suite ; ensuite ; dans surgo pour * sub- rigo, et le ca
5 sub-indě, adv. , successivement ; été affaibli en g (v. viginti ) . Le nom a
ensuite ; précédé le verbe , de sorte que le com-
6 indi-dem, adv . , du même lieu ; de posé indulgeo est devenu étranger en
la même chose. sa conjugaison au simple licet.
Inde s'applique à l'espace , au temps induo , is , ui , ūtum , uĕre , revêtir.
ou à la cause. Cæs. B. G. 1, 33. Ut in
Pour *indu-uo (v. ex-uo).
provinciam exirent, atque inde in Ita-
liam contenderent. Id . B. C. 11 , 9. industrius, a, um, actif, ingénieux ;
Eodem impetu altera castra sunt adorti, industria , æ (f. ), activité, habileté .
inde tertia, deinceps reliqua . Cic . Rosc. Industria signifie proprement la ré-
Am . 27. Ex avaritia erumpat audacia flexion, l'application . De industria , ex
necesse est ; inde omnia scelera gignun- industria, ob industriam se dit des
tur. - Inde marque toujours l'éloigne- choses faites avec calcul, à dessein.
ment, la sortie mais il ne faudrait Fest. , p. 106. Industrium antiqui di-
pas attribuer cette signification à la cebant indo-struum (c'est- à- dire celui
syllabe -de, qui est une simple encli- qui construit , qui combine dans sa
tique, comme -dam, -dem ; cette syl- tête) . L'u s'est changé en i, comme
labe -de se retrouve par exemple dans dans cliens, libet (pour cluens, lubet).
quam- de, synonyme de quam. La par- indūtiæ, arum (f. ) , trêve.
tie essentielle du mot est im ou in, qui L'orthographe avec le t est la seule
veut dire « de là » nous retrouvons bonne ; de endo et itiæ. Ce dernier mot,
une formation analogue dans illim , qui vient du verbe co, se trouve aussi
istim, illin-c, istin-c, hin-c, utrin-que, dans le composé comitiæ employé dans
ainsi que dans exim et interim. L'ori- le sens de « comices » dans des inscrip-
gine de cette désinence est obscure. tions. La diphtongue oi est devenue ū
Mais de même que hin-c se rattache au (v. utor). — Le sens propre de indutiæ
pronom hic, hæc, hoc, il n'est pas dou- est donc «< convention » .
teux que in-de se rattache à is, ea, id .
Lem de ces formes s'est souvent chan- infĕrus , a, um ( cp . inferior; sup. infï-
gé en n, non seulement devant une mus) , qui est en bas ;
consonne, comme dans hin-c ou in-de, 1 infra, adv. et prép. , au- dessous ;
INSTAR. 135
2 infěri, orum (m. ) , les enfers ; III, 19. Ingens immensusque campus.
infernus, a , um , d'en bas , des - D'autres fois, il est pris en mau-
enfers . vaise part . Ter. Adelph ., Iv, 7, 3. In-
Inferus a la forme d'un comparatif, gentia flagitia. La parenté avec
infimus celle d'un superlatif. Inferi gignere est probable . Mais le sens de
(s. ent . Di) par opposition à Superi. in n'est pas clair peut-être corres-
Dans inferior un nouveau suffixe com- pond-il ici, non à av ni à eis, ni à l'a
paratif est venu s'adjoindre : cf. supe- privatif, mais à άvά ‹« en haut » .
rior, posterior. - Infru est formé
inquam, -quis , -quit, etc. , dis-je .
comme intra, extra. Infernus comme In-quam est une forme intéressante,
internus, externus . - Inferiæ a sou-
vent le sens de « sacrifice aux dieux en ce qu'elle est la seule qui nous pré-
sente un exemple de l'ancien aoriste
infernaux » ; mais il signifie aussi quel-
latin la désinence am correspond ici
quefois sacrifice en général . Il vaut à la désinence grecque ov . La forme
donc mieux rapporter ce mot au verbe complète était probablement * in-vě-
infero cf. Plaut. Curc. , 1 , 1 , 72. Me quam, du verbe * věquo = Γέπω, ἔπω .
inferre Veneri jam vovi jentaculum . Sur le F = v , cf. vicus . Sur qu = ñ,
Le substantif arferiæ << offrande aux V. linquo . Le retranchement de la syl-
dieux » présente la même formation . labe vě est dû à l'accent tonique, qui
En sanscrit, adhara « inférieur » ,
était sur la première syllabe : c'est
adhama « supérieur » (sur dh - f, v.
ainsi que l'on a pono pour * pos-sino,
ferus). L'a sanscrit correspond ici à in
pergo pour * per-rigo . ― Dans cette
comme dans le préfixe négatif.
phrase de Cicéron ( Pro Muræna, 37) :
infitiæ, seulement dans la locution in- Intus, intus, inquam, est equus Tro-
fitias ire, nier, dénier ; janus : a quo nunquam, me consule,
infitior , āris, nier ; dormientes opprimemini, l'incise in-
infitiutio, onis (f. ), dénégation ; quam peut se traduire par « ai-je
infitiator, ōris (m .) , qui nie ( une dit », aussi bien que par « dis-je » .
dette). C'est grâce à cette construction comme
Il faut partir du substantif infitiæ, incise que l'ancienne forme d'aoriste
qui est formé comme exsequiæ, suppe- s'est maintenue. - Les formes inquis,
tiæ, et qui se rattache au verbe futeor. inquit, inquiunt appartiennent au
Ter. Adelph. , 11 , 2. 41. Si hoc palam présent. V. Mém. Soc. Ling . , v, 34.
- Ire joue
proferimus, ille infitias ibit . — Pour les autres mots de la même
ici le même rôle que dans suppetias famille , cf. vox.
ire. De infitiæ dérive infitior (qu'il
instar (n .) , seul. nom . et acc . , res-
ne faut donc pas écrire avec un c) . semblance ;
ingens, entis, adj., grand, puissant . ad instar ou instar, à la façon de,
Il peut être employé en bonne part. comme.
Virg. Æn. , x , 225. Cui genus a proavis Le sens originaire de ce mot paraît
ingens. Ibid., XI, 124. O fama ingens, être « valeur » . Cic . Tusc. 1, 17. Terra
ingentior armis , Vir Trojane... Tac. ad universi cæli complexum quasi
Hist., iv, 66. Vir ingens rerum . Id. puncti instar obtinet. Id. Off., . Omnia
Ann. 1, 69. Femina ingens animi. ex altera parte collocata, vix minimi
Quelquefois il signifie simplement momenti instar habent. Ovid . Her. , 11 ,
" considérable, grand » . Cic. Verr. v, 29. Unum in me scelus est, quod te,
46. Ingens immanisque præda . Id . Or . scelerate, recepi : Sed scelus hoc me-
136 INSULA.
riti pondus et instar habet. Hirt . B. Plaut. Curcul. I , 64.. (Il s'agit de
Alex. 19. Cohortium trium instar in l'achat d'une esclave. ) Quod te præ-
terram exposuit. Colum. XII , 8. Irim sente isti egi , teque interprete. Liv.
cribratam, quæ sit instar pondo quin- XXI, 12. Se pacis ejus interpretem fore
cuncem et trientem . - Il semble que pollicetur. Cic . Fam. x, 11. Utor in
ce mot ait été d'abord un terme tech- hac re (les négociations avec Lépide)
nique désignant le poids légal ou le adjutoribus interpretibusque fratre
titre des monnaies . Ainsi s'explique meo et Laterensi. Cic. Verr. 1, 12.
l'emploi métaphorique chez Virg . En. Qui aut deponere , aut recipere, aut
VI, 866. Quantum instar in ipso est ! polliceri, aut sequestres, aut interpre-
- L'expression ad instar signifie
tes corrumpendi judicii solent esse
propr. « d'après la valeur de, d'après (Asconius explique ici interpretes par :
le modèle de » , d'où « à la façon de ». per quos inducitur pactio). Virg. Æn . 1
Just. XXXVI, 3. Vallis continuis monti- Iv, 608. Tuque harum interpres cura-
bus ad instar castrorum clauditur. - rum et conscia Juno. · De là «tru-
L'accusatif instar, employé seul, a pris cheman, interprète, traducteur » . Le
la même signification . Cic. Brut., 51. dérivé interpretor n'a que cette der-
Plato mihi unus instar est omnium. nière acception . - La racine est la
Virg. Æn. , 11, 15. Instar montis equum, même que dans pretium et paro
divina Palladis arte, Edificant . << acheter » . Sur le t, v. superstes.
insula, æ (f. ), île ; invīto, as, inviter, appeler ;
pæn-insula, æ (f.) , presqu'ile. invītatus, ūs (m. ) invitation , ap-
invītātio, ōnis (f. ) } pel ;
interpolo , ās, are , remettre à neuf, invītātor, ōris (m . ) , esclave chargé
réparer ; changer, modifier, in- des invitations ;
tercaler, altérer ;
invītāmentum, i (n . ) , attrait, charme ;
interpolāmentum, i (n . ), interpo-
invītābilis, is, e, qui attire, attrayant.
lation ; Invito a tout l'air d'être un verbe
interpolatio, ōnis (f.) , action de composé . Mais on ne sait rien de cer-
remettre à neuf ; altération , er- tain sur l'origine ni sur le sens propre
reur.
du simple * vito .
interpolator, iris (m . ), celui qui
remet à neuf; qui altère ; invītus, a, um, qui agit malgré soi ;
interpolis, is, e , remis à neuf, invite, adv., malgré soi.
réparé . Étymologie inconnue . Est peut-être
Le verbe interpolo paraît avoir fait apparenté au précédent.
partie d'abord de la langue du né-
goce. Il est peut-être emprunté du īra, æ (f. ), colère ;
1 irascor , ĕris, īrātus sum, irasci,
grec whew « vendre » . Cf. pròpōla
«<<brocanteur »> . se fâcher ;
sub-irascor, eris, se fâcher un peu ;
interpres , -ětis (m., f. ), courtier, in- per-iratus, a, um, très irrité ;
termédiaire, interprète ; 2 iracundus, a, um , irascible ;
interpretor, aris, interpréter; iracundia, æ (f. ), irascibilité .
interprétatio, onis (f. ) , interpréta- Ira est un doublet de hira « boyau,
tion . entrailles » . Les anciens regardaient
Le sens de « courtier, intermédiaire, les entrailles , le foie ou l'estomac
négociateur » est le sens primitif. comme le siège de la colère : iram
IS. 137
cette forme la juxtaposition de deux formation que tibi, sibi : c'est un cas
génitifs un génitif * ei (comme boni), du thème -¿ , qui a pris une valeur
et un génitif * ios, * ius (comme les adverbiale. Eo est un ancien datif
génitifs archaïques Cererus, Castorus) qui est devenu adverbe . -— Dans ad-eo,
venant du thème ĭ- . Le génitif * ius propter-ea, inter- ea, etc., il faut voir
s'ajoute pareillement aux génitifs illi, deux adverbes joints ensemble, et non
isti, ipsi, etc., pour faire illius, istius, regarder le second mot comme régi par
ipsius, etc. , et le datif ei s'ajoute aux le premier . - Sur la forme im , conte-
datifs illo, isto , ipso, pour faire illei, nue dans interim, exim, inde, v. inde.
istei, ipsei. Pour le détail, v. Meunier,
Mém. Soc. Ling . 1 , p . 14. Cf. 1 , ĭtěrum, adv. , de nouveau , une seconde
-- fois ;
p. 187. Ipse est un composé de is
qui présente un intérêt spécial en ce itěro, as , faire une seconde fois,
que, dans la suite des temps , il a recommencer ;
changé sa déclinaison . A l'origine, itĕrūtio,ōnis (f. ), répétition , redite.
c'était la première partie du mot qui I-terum renferme le même suffixe
se déclinait ; au lieu de re ipsa l'on du comparatif que al-ter , u-ter. Il
disait re eapse, au lieu de ipsam vient du thème pronominal i- (v. is).
Plaute emploie deux fois campse . La Le comparatif est employé toutes les
seconde partie est -pse pour -pte, -pote. fois qu'il y a une idée de dualité dans
Mais l'analogie de iste, ille a fait que l'esprit. Cf. superus, inferus, intra,
la flexion est venue se placer après extra, citra, ultra, dexter, sinister,
l'enclitique . — - Ibi présente la même magister, minister, etc.
jǎcĕo , es , ui, ere, être étendu, cou- jǎcio, is , jēci, jactum, júcĕre, jeter,
ché . lancer ;
Comp. 1 ad-juceo , être étendu ou I Composés . ― Comp . en -jucio, is,
situé auprès de ; jeci, -jectum, rar. -jactum, -ja-
2 circum-juceo, être étendu ou si- cère :
tué autour ; super-jucio, jeter par-dessus ;
3 inter-juceo , être étendu ou si- Comp . en -jicio, is, -jēci, -jec-
tué entre ; tum, -jicere :
4 ob-juceo, être étendu devant ; 1 ab-jicio , par contr. ab-icio ,
être exposé à ; jeter au loin ou de côté ;
5 præ-juceo, être étendu ou situé abjectē , adv. , humblement ,
en avant ; bassement ;
6 sub-juceo, être étendu ou situé abjectio, onis (f. ), 1 ° suppres
sous . sion ; 2º abattement ;
Jaceo est avec jacio dans le même 2 ad-jicio, ajouter;
rapport que pendeo avec pendo, c'est- adjectus , us (m .) , action de
à-dire qu'il exprime l'idée neutre ou mettre auprès ou dedans ;
passive. V. jacio. adjectio, onis (f. ) , addition;
JACIO. 139
et les dérivés tels que juven-tas . San- adjūtūbilis, is, e, arch. , secou-
serit juvan « jeune » , gothique juggs rable ;
(même sens). - Dans le comparatif adjumentum, i (n . ) , aide, secours ;
júnior, on a la même contraction que II Dér.: jū-cundus, a, um, agréable ;
dans ditior pour divitior : cette con- jucunditas, ūtis (f.), charme,
traction se retrouve dans jūnix « gé- agrément ;
nisse ». in-jucundus, a, um , désagréa-
ble ;
jŭvo, as, jūvi, jūtum, jūvāre (part. f. in-jucunditas, ūtis (f. ), désa-
jūvātūrus), aider, plaire à ; grément .
I Comp. ad-juvo, etc. (part . f. ad- Le sens << aider » est le plus an-
juvātūrus et adjūtūrus), venir cien , comme on le voit par le com-
en aide à; posé adjuvo et par des locutions
adjutor, ōris (m .), adjūtrix, īcis comme Diis juvantibus « les dieux
(f.), celui, celle qui aide ; aidant ». Dans ju-cundus le suffixe
adjūtōrium, ii (n. ) , aide , secours ; est le même que dans rubi - cundus ,
adjuto , as, aider, assister ; fā-cundus , etc.
labor, ĕris , lapsus sum, lūbi, tomber, prolapsio, onis (f. ), chute, écrou-
glisser ; lement ;
I Comp. 1 al-labor, tomber vers 12 re-labor, tomber en arrière ;
retomber vers ;
ou jusqu'à ;
allapsus, ūs (m .) , approche, 13 sub- labor, 1 ° tomber sous, pé-
attaque ; nétrer sous ; 2° s'affaisser ;
2 col-labor, s'affaisser ; 14 super-labor, tomber par-des-
3 dē-labor, tomber d'en haut ; sus ;
4 di-labor, se dissoudre ; 15 trans-lapsus, a, um, qui a passé
5 ē- lābor, s'échapper en tom- au delà ;
bant; II Dér . : 1 lābes, is (f.), ruine , dé-
6 il-labor, tomber dans ou sur ; gât, tache, contagion ;
illapsus, ūs (m. ), action de tom- lūbēcula, æ (f. ), tache légère ;
ber, de pénétrer dans ; 2 lubo, as , chanceler ;
7 inter-labor, tomber entre ; labasco, is, ĕre, arch. , commen-
8 per-labor, tomber à travers ou cer à fléchir, chanceler ;
le long de ; col-labasco, is, arch. , s'écrou-
9 præ-labor, tomber d'avance ou ler ;
en avant de ou le long de ; lubě-fucio, is, ébranler ;
10 præter-lūbor, 1º longer, côtoyer; lăbě-fio, is, -fieri, être ébranlé,
2º tomber au delà, échap- s'ébranler ;
per; col-lăběfio, être ébranlé en
11 prō-lābor, 1 ° tomber en avant ; même temps ou violem-
2º tomber, se laisser aller ; ment ;
MOTS LATINS. - · Cours sup. 10
146 LABOR.
4 lactens , entis, 1º qui tette encore, lăcĭnia, æ (f.), pièce, morceau, pan de
délicat ; 2º qui est encore en vêtement ;
sève ; lăciniōsus, a, um, découpé, dentelé .
5 lactesco, is, ĕre, 1º se changer en
lait ; 2º commencer à avoir du lăcio , tirer, attirer, d'où :
lait. 1 lucesso, is, īvi, ītum, ĕre, harceler ,
Nominatif archaïque lacte et lact. attaquer ;
Chez les anciens écrivains , lac est 2 al-licio, il-licio, per-licio ou pel-
quelquefois du masculin . - Le suc de licio, pro-licio, is, -lexi, -lec-
certaines plantes était assimilé au lait . tum , -licère, attirer, séduire ;
Cels. v, 7. Lac caprifici. Ovid . Met . XI, allicě-făcio, is, attirer, séduire ;
606. Innumeræque herbæ, quarum de allicèfactus, a, um, attiré ;
lacte soporem Nox legit. De là lactuca 3 e-licio, is, -licui, -licitum, -licere,
<< laitue » . Varr. L. L. v, 104. Lactuca faire sortir ;
a lacte, quod olus id habet lac. - Lac 4 lacto, as, attirer, séduire, d'où :
correspond au grec γάλα, γάλακτος . Le de-lecto, charmer ;
premier a étant une voyelle euphoni- delectatio, onis (f.) char-
que, la forme primitive était * glag ou dēlectāmentum, i (n .) me ;
*glac, laquelle s'est conservée dans delectabilis, is, e, charmant ;
γλαγερός « abondant en lait » , γλαγάω ob-lecto, as, charmer ;
« regorger de lait » . oblectatio, onis (f.) ,
oblectumen, minis
lăcer, ĕra, ĕrum , déchiré ; (n.) charme ;
lucero, as, déchirer ; oblectamentum , i
lăcĕrātio, ōnis (f.) , action de dé- (n.)
chirer ; oblectātōrius , a, um, divertis-
di-lăcero, as, mettre en pièces ; sant ;
col-lăcĕrātus, a, um, mis en pièces ; sub-lecto, as, arch. , séduire , trom-
il-lăcĕrābilis, is, e, qui ne peut per ;
être déchiré. 5 dē-liciæ, arum (f.) , délices ;
dēlĭcātus, a, um, délicieux , délicat ;
lăcerna , æ (f.) , manteau ; 6 il- lěcěbræ, arum (f.) , attraits ,
lăcernātus, a, um, couvert d'un charmes ;
manteau.
7 Composés en -lex, -licis :
lăcerta, æ (f.), et lăcertus , i (m. ) , lé- aqui-lex, -licis (m . ), qui attire
zard . l'eau, qui fait tomber la pluie ;
il-lex, -licis (m. ) , appeau , amorce,
lăcertus, i (m. ) , muscle de la partie appât ;
supérieure du bras, bras ; 8 pel-lax, -lācis (m .) , fourbe , im-
lăcertōsus, a, um, musculeux , ro- posteur ;
buste. pellūcia, æ (f.), fourberie.
Ce mot est, au fond , identique avec Festus, p . 117. Lacit, in fraudem
le précédent. Comme on peut le voir inducit. Lax enim fraus est. -- Lucr .
à mus, le même terme sert à désigner, IV, 1200. Quæ lacere in fraudem pos-
en beaucoup de langues, la souris et le sent vinctosque tenere. Le fréquentatif
muscle . Ici la souris est remplacée par lactare a également le sens «< tirer,
le lézard, qui en a la forme allongée attirer ». Lucr. v, 1067. Aut ubi eos
et les mouvements rapides . lactant pedibus, morsuque petentes.
148 LACRIMA.
les différentes provisions . Colum. 1 , 6 . le sens «< heurter » pour le simple læ-
Sed et lacubus distinguuntur granaria, dere. Lucr. v, 998. Turbida ponti Equo-
ut separatim quæque legumina ponan- ra lædebant naves ad suxa virosque .
tur. Id. x , 52. Itaque cum lacus, quem- De là « blesser , nuire » . - Le ter-
admodum diximus , exstruxeris, asser- me grammatical elisio signifie «< écra-
culos inter se distantes semipedalibus sement, élision »> .
spatiis supra solum ponito. -- C'est
par assimilation à ces cases que les lætus , a , um, 1 ° gras, fertile ; 2º favo-
caissons du plafond s'appellent lacus rable, heureux , joyeux ;
et le plafond lui-même lacunar ou la- I Comp. per-lætus, a, um, très
cunarium. Lucil . ap. Serv . Æn . 1, 730 . joyeux ;
Resultant ædesque lacusque. ― La- II Dér. 1 lætitia, æ (f. ) , 1 ° fertilité ;
cuna, formé de lacus, a donné à son 2º joie ;
tour lacunar, qui est un adjectif neu- 2 lætor, ūris, se réjouir ;
⭑
tre pour lacunare. Un autre mot pour lætūtio, ōnis (f.) , .transport de
désigner le plafond est laquear, qui joie;
est de la même origine. - Dat. abl. lætabilis, is, e, agréable ;
plur. lacubus . On trouve aussi lacus, il-lætābilis, is, e, pénible ;
gén. laci. lætūbundus, a, um , joyeux ;
3 læti-ficus, a, um, qui réjouit ;
lædo, is , læsi, læsum, lædère, heurter, læti-fico , as , 1 ° fertiliser ;
blesser ; 20 rendre joyeux.
I Comp. en -lido, is, -lisi, -līsum, Lætus signifie proprement « gras , fer-
-lidere: tile », en parlant des plantes et des ani-
1 al-lido, heurter contre, briser ; maux. De là, en parlant de la terre , læ-
2 col-lido, entre- choquer ; tare « engraisser la terre » et lætāmen
3 e-lido, faire jaillir par un choc , (( engrais » . Cato . R. R. 1, 6. Ubi ager
écraser ; crassus et lætus est sine arboribus ,
ēlisio, onis (f.), expulsion par eum agrum frumentarium esse oportet.
suite d'un choc ; Virg. Georg. 1, 1. Quid faciat lætas
4 il-lido, briser contre ; segetes... Id . ibid. 1 , 73. Aut ibi flava
illisus,us(m . ), choc , froissement ; seres, mutato sidere, farra, Unde prius
5 ob- lido , écraser en entourant , lætum siliqua quassante legumen . Id.
étreindre, écraser ; ibid. 1, 101. Hiberno lætissima pulvere
6 il-læsus, a, um, non endom- farra Latus ager. Id . En. ш , 220 .
magé, non blessé, intact ; Læta boum passim campis armenta vi-
II Dér . læsio , ōnis (f. ), choc , dom- demus. Id. Georg. 11 , 520. Glande sues
mage. læti redeunt. Id.ibid. ш , 310 . Quam ma-
Le sens << heurter » , qui est le sens gis exhausto spumaverit ubere mulcra
primitif, est resté surtout dans les Læta magis pressis manabunt flumina
composés. Lucr. iv, 294. Ut si quis, mammis. Pallad . 1 , 6. Loca sterilia be-
prius arida quam sit Cretea persona, neficio lætantur incendii. Id. ibid . In
allidat pilæve, trabive . Id . 1, 532. Nam lætandis arboribus crates faciemus, ter-
neque collidi sine inani posse videtur ram prius trunco admoventes, et mox
Quidquam , nec frangi , nec findi in lætamen. Plin. H. N. xvш , 16, 46. Se-
bina secando. Plaut. Rud. III, 2, 45. cale nascitur qualicumque solo, ipsum-
Jube oculos elidere, itidem ut sepiis que pro lætamine est. Pallad . 1, 23 .
faciunt coqui. Mais on trouve aussi Anserum lætamen omnibus inimicum
150 LEVUS .
lanx, lancis (f.), plateau, plateau de nas. Lapillus est pour * lapid- lus .
balance ;
lăqueār, āris ( n . ) , d'ord. au plur. lă-
bi-lanx, -lancis (f. ) , qui a double
plateau ; balance . queuria, ium (n .), plafond lam-
brissé, lambris ;
Lanx désigne un plateau large et
1 luqueātus, a, um, plafonné, lam-
creux, qui servait d'abord à porter les brissé ;
mets. Cic. Att. vi, 1. In filicatis lan-
cibus, et splendidissimis canistris, olus- 2 lăqueans, antis, qui orne un pla-
fond ;
culis nos soles pascere : quid te in vasis 3 ab - luqueo , as , déchausser un
fictilibus appositurum putem ? Hor. , arbre.
Sat., 11 , 4. Inter lances mensasque ni-
Laquear est un dérivé de lacus (v.
tentes. Virg. Georg. , 11 , 194. Lancibus
ce mot) au sens de « caisson » . Pour
et pandis fumantia reddimus exta.
De là « plateau de la balance » . Virg. la permutation de qu et c, cf. arcus
arquitenens, incòla inquilīnus.
En., XII , 725. Juppiter ipse duas
æquato examine lances Sustinet, et fata lăqueus, i (m . ) , lacet, lacs ;
imponit diversa duorum. - Lanx est luqueo, as, entourer d'un lacet, en-
un mot emprunté : grec λazávŋ ou Jacer ;
λɛzάv « plateau » . il-luqueo, as, prendre au lacet ,
enlacer .
lăpĭs, -idis (m.) , pierre ;
1 lapido, as, 1 ° lapider ou frapper lār, lăris, plur. lõres, -um et -ium (m.).
à coups de pierre ; 2º' impers. , lares, dieux protecteurs du foyer ;
il pleut des pierres ; foyer ;
di-lupido, as, 1º cribler de pierres; 1 lărārium, ii(n .) , lieu consacré aux
2º dilapider, gaspiller ; dieux lares ;
lupidātio, ōnis (f. ) , grêle de pier- 2 larua ou larva, æ (f.), fantôme ;
res ; masque de théâtre ;
lipidātor, ōris (m.) , qui lance des larvātus, a, um, arch. , ensorcelé ,
pierres ; possédé ;
2 lŭpideus, a, um, de pierre ; larvālis, is, e, de spectre , ef-
3 lupidōsus, a, um , pierreux, plein frayant.
de pierres ; Les Lares sont des dieux soit du
4 lipidūrius , a , um , chargé de foyer (domestici) , soit de la ville (pu-
pierres ; blici), dont le nom est ordinairement
5 lupi-cida, æ (m .), tailleur de pier- associé à celui des Pénates, et dont le
res ; culte a un rapport étroit avec celui
lupicidinæ, ūrum (f.), carrières des ancêtres (v. Fustel de Coulanges,
de pierres ; la Cité antique) . Les fêtes en leur
6 lupillus, i (m.), petite pierre , cail- honneur s'appellent Larentalia ou La-
lou. rentinalia . Comme leur mère on nom-
Dilapido a deux sens cribler de mait soit la nymphe Larunda, soit la
pierres, ou détruire pierre à pierre, déesse Acca Larentia. Le lararium
gaspiller. Colum . x, 329. Sæpe ferus était d'abord un lieu consacré aux
duros jaculatur Juppiter imbres, Gran- dieux Lares ; par extension, lieu con-
dine dilapidans hominumque boumque sacré à un culte quelconque. Larva
labores. Ter. Phorm . , v, 7, 4. Prius- désigne une apparition, un fantôme :
quam dilapidet nostras triginta mi- le mot est rapporté par les anciens
152 LARGUS .
ibid. ix, 252. Quæ vobis, quæ digna, laxus, a, um , 1 ° lâche , relâché ;
viri, pro laudibus istis, Præmia posse 2º large ;
rear solvi? ·- L'origine de laus et 1 laxo , as , relâcher , détendre .
laudo est douteuse . étendre ;
di-laxo, relâcher de côté et d'au-
lăvo , as, lūvi, lāvā- tre, distendre ;
tum, lavare etlavo , laver, baigner ; re-laxo, relâcher ;
is, lāvi , lautum ou relaxatio , ōnis (f.) , relâche .
lōtum , luvěre récréation ;
I de lavo, as : 1 lăvātio , ōnis (f.), laxamentum, i (n .) , relâchement;
1º lavage ; 2º appareil d'un 2 laxitas, ūtis (f.) , étendue , relâ-
bain ; chement .
2 lăvācrum, i (n . ) , bain ; Laxus est un participe passé d'un
II de lavo , is : 1 lautus , a , um, verbe sorti de l'usage. La racine est
1° propre ; 2º magnifique, somp- la même que dans langueo . Laxum
tueux ; caput (Pers. II, 58) signifie « une tête
lautitia, æ (f. ), luxe, faste ; languissante » . De là «< lâche >» , puis
2 lōtus, a, um, lavé , baigné ; «< ample, vaste » . Laxa frena, laxa
lōtio, onis (f.), action de laver ; toga, habitare laxe et magnifice. — Le
il-lotus, arch. illautus, a, um, verbe laxo signifie <« relâcher » au sens
non lavé, malpropre ; négligé ; propre et au sens figuré : laxare arcum,
3 lōmentum,i (n .) , sorte de savon . vincula, animum. La même racine
A côté de lavāre il existe en ancien se trouve dans le grec λαγαρός « mou.
latin un verbe lavere : c'est ce verbe lâche ».
qui a donné le parfait lavi et le par-
lectus , i (m . ), lit ;
ticipe lautus. Lautus signifie donc lit-
téralement « lavé » . Ter. Phorm. IL, 1 lectulus, i (m . ) , lit ;
2 lectica, x (f.) , litière ;
2, 25. Unctum atque lautum e balneis.
lecticūrius, ii (m .), porteur de
Hor . Sat. 11, 3, 381. Qui circum com-
litière ;
pita siccus Lautis mane senex manibus
currebat. - De là , par extension , lecticula, æ (f.) , petite litière ;
civière ;
<< brillant, magnifique » . Cic . Or . 1, 36 .
3 lecti-sternium, ii (n .) , repas offert
Lauta supellex. Cic . Pis . 27. Nihil aux dieux dont on couchait les
apud hunc lautum, nihil elegans, nihil statues sur des coussins .
exquisitum. Id. Fam. ix, 16. Magnifi- On trouve lectus , us chez Plaute et
cum et lautum. - De lavěre est dérivé
lectum dans Ulpien. -Lectica est formé
lābrum « vase » ( formé comme cribrum, comme lorica. ― Ces mots sont de
ne pas confondre avec lăbrum « lèvre»).
même origine que le grec λέκτρον.
Virg. xii , 417. Hoc fusum labris splen- λé7-05 « lit » , d'une racine λ «<< se
dentibus amnem Inficit. Id . Georg. 11, 6 .
e
coucher » ; gothiqu lig-an « être cou-
Spumat plenis vindemia labris. - Un
ché », d'où l'allemand liegen, anglais
autre dérivé est lātrīna (pour * lau-
lie.
trīna) qui désignait d'abord un endroit
pour se laver. Par la contraction lēgo , as, charger, léguer ; députer ;
de au en ō (v. faux) on a eu lōtus I Comp . 1 ab-lēgo, as, éloigner ;
« lavé » et lotio « lotion » . Cf. luere reléguer ;
<«<< laver » qui est dans un étroit rapport ablegatio , onis (f.), action d'en-
avec lavěre. voyer au loin ;
LEGO. 153
qui peut être ramassé, par opposition 4 lentulus, a, um, un peu lent .
aux objets qui font corps avec la « Flexible » . Virg. Ecl. 1, 26. Lenta
maison). Lego est identique au viburna. Id . ibid. 1 , 38. Lenta vitis.
grec éyo : mais ils n'ont en commun Id. En. vII , 634. Alii thoraces ahenos
que la signification primitive, celle Aut leves ocreas lento ducunt argento.
d' «assembler, choisir » ; ils font route Phædr . 11 , 6. Lentum flagellum. -
à part pour tous les sens dérivés. De «flexible » est sortie l'idée « indo-
lēnis , is , e , doux ; lent, paresseux » : cf. remissus, laxus.
1 leniter, adv. , doucement ; Virg. Ecl. 1, 4. Nos patriam fugimus :
2 lēnio, is, īvi ou ii, ītum, īre, adou- tu, Tityre, lentus in umbra... Liv. XXII,
14. Tendentem ad monia Romanæ co-
cir ;
loniæ Annibalem lenti spectamus.
lēnimen, minis (n .) adoucisse-
lēnimentum, i (n .) ment ; leo , ōnis (m . ) , lion;
dē-linio ou dē- lēnio , is, īre, char- leæna, æ (f. ), lionne.
mer, séduire ; Leana est la reproduction de kézva.
dēlinimentum ou dēlēnimentum , Il est probable que le masculin leo
i (n.), charme, séduction ; est lui-même la copie du grec λéwv.
ob-lēnio, is, īre, adoucir, calmer ;
lěpos ou lepor, ōris (m. ) , gràce , agré-
3 lēnitas, ūtis (f.) } douceur.
ment ;
lēnĭtūdo, -dinis (f.)
lepidus, a, um, gracieux , agréable ;
lēno , ōnis (m.), marchand d'esclaves, spirituel ;
corrupteur ; lěpide , adv. , avec grâce , avec
1 lēnōcinor, āris, flatter, caresser, esprit ;
chercher à séduire ; il-lěpidus, a, um, sans grâce, sans
lēnōcinium, ii (n . ), 1 ° métier de esprit ;
corrupteur ; 2º charme, séduc- illěpide, adv. , sans grâce, gros- .
tion ; sièrement.
2 lēnōnius, a, um , de corrupteur ;
3 lēnunculus, (m.), dimin . de lēno. lepus, oris (m .) , lièvre;
1 lěporinus, a, um, de lièvre ;
lens, lentis (f. ), lentille ; 2 lēpŏrārium , ii (n . ), garenne ;
1 lenticula, æ (f.) , objet en forme 3 lépusculus, i (m.), levraut.
de lentille ;
lessus , lamentation funèbre .
2 lentīgo , -ginis (f. ) , taches de
rousseur ; lētum, i (n . ), poét. , mort, trépas ;
lentiginosus, a, um, couvert de 1 lētālis , is, e, funeste, mortel ;
taches de rousseur . 2 lēto, as, tuer ;
3 lētĭ-fer, -fěra, -fĕrum , qui porte la
lentiscus, i (f.) , lentisque ;
mort.
lentisci-fer, -fèra, -fèrum, planté de
lentisques. L'orthographe lethum , qui vient
d'un faux rapprochement avec 20 ,
lentus, a, um, flexible ; indolent, pa- est à rejeter. Le mot est très ancien
resseux, lent ; en latin . La formule prononcée par le
1 lentitudo , -dinis (f. ) , 1º flexibilité ; héraut aux funérailles était ( Varr. L.
2º mollesse ; L. VII, 42) . Ollus leto datus est. Cic.
2 lento, as, 1º faire ployer ; 2º traîner Leg. 11, 9, cite le texte de loi : Deorum
en longueur ; manium jura sancta sunto . Hos leto
3 lentesco, is, s'assouplir, s'amollir ; datos, divos habento.
LEX . 159
oge , 802) , qui peut faire supposer un ut-libet, adv ., comme il plaît ;
⭑
ncien louferta . - Une autre éty- 3 libens, entis, adj. , qui agit volon-
nologie ramène liber à libet (quia li- tiers ;
eri quod libet facere possunt). Mais libenter, adv., volontiers ;
bet (v. ce mot) est lui-même pour lu- libentia, æ (f.), joie, plaisir ;'
let , en sorte que la difficulté gramma- per-libens, entis, adj. , qui agit
icale n'est pas moins grande. Le très volontiers ;
lérivé libertus a donné libert-īnus (cf. per-libenter, adv . , très volon-
liv-inus, vic-inus) . Le nom des en- tiers .
fants de la maison , liberi, s'explique La forme primitive est lubet . L'u
par l'opposition avec famuli ou servi. est resté dans allubesco « plaire » , pro-
- Il ne faut pas rapporter ici le nom lubium <« caprice » , prolubido (même
du dieu Liber, qui appartient à la fa- sens). Sur les inscriptions on a fré-
mille de libare, ni le verbe deliberare quemment LVBENS . C'est aussi la le-
qui appartient à libro « peser » . çon des manuscrits de Plaute (ut lubet).
Le changement d'u en i se retrouve
libet ( ancienn . lŭbet), -uit ou -itum dans cluens, maxumus, mancupium ,
est, -ēre, plaire ; devenus cliens , maximus, mancipium.
1 libido, -dinis (f. ), passion , ca- On a des exemples de la 3e per-
price ; sonne du pluriel avec un neutre pour
libidinosus, a, um, licencieux ; sujet. Suet . Cæs . 20. Cetera item, quæ
libidinosē, adv . , 1 ° suivant son ca- cuique libuissent, dilargitus est. Mais
price, tyranniquement ; 2º avec l'emploi ordinaire est au singulier . Cic.
licence ; Quint. 30. Sin et poterit Nævius quod
2 Composés en -libet (verbes , adjec- libet, et ei libebit quod non licet. Id .
tifs , adverbes) : Att. 11, 18. Sed de republica non libet
col- libet, -uit ou -itum est, im- plura scribere. · Libido ou lubido est
pers., il plaît, il prend fantaisie ; formé comme cupido. ― Libitina était
per-libet, impers . , il est très agréa- le nom d'une sorte de Vénus romaine :
ble ; son nom vient de libitum « désir » .
qui-libet, quæ-libet, quod - libet, Mais comme, pour des raisons que
subst . quid-libet, celui, celle , nous ignorons , les objets relatifs aux
ce qu'on voudra ; obsèques étaient vendus dans son tem-
quo-libet, adv. , où l'on voudra ple, elle a changé de rôle et est deve-
(avec mouv. ) ; nue une déesse des funérailles . Quelque
quū-libet, adv., 1 ° par où l'on chose d'analogue a eu lieu pour la
voudra, par quelque endroit déesse Moneta (v. ce mot). Libet
que ce soit ; 2° par quelque est employé à la manière d'une encli-
moyen que ce soit ; tique avec certains pronoms comme
quantus-libet, quantă-libet, quan- qui, uter, et certains adverbes comme
tum-libet , aussi grand qu'on ut, quam. Il a le même sens que vis
voudra ; << tu veux » dans quivis , quamvis . En
quālis-libet, quālis-libet, quālē-li- osque,loufet paraît être une conjonction
bet, tel qu'on voudra ; signifiant «< ou » . — La racine sanscrite
uter-libet, utrů- libet, utrum- libet, est lubh «être pris de passion, de dé-
celui des deux qu'on voudra ; sir » , d'où le substantif lobhas « désir » .
quam-libet, adv . , 1º autant qu'on La même racine se trouve dans les
voudra ; 2º quelque... que ; langues germaniques : gothique liubs
MOTS LATINS . - Cours sup. 11
162 LIBO .
«< cher », allemand lieben ‹((« aimer » , an- libra , æ (f. ) , 1º livre, poids (envir .
glais love (même sens) . 333 gr. ) ; 2º balance ;
1 libro, as, balancer ;
librūmen, -minis
lībo , as , offrir en libation ; contrepoids,
(n.)
I Comp. 1 dē- libo , as, verser les librumentum, i (n .) ) équilibre ;
premières gouttes de libation , librator, ōris (m . ), 1º qui prend
entamer , effleurer ; le niveau ; 2º soldat qui manœu-
dēlībāmentum, i (n . ) , libation ; vre les balistes ;
2 præ-libo, as, 10 déguster avant 2 lībrārius, a, um, qui pèse une livre;
de servir ; 2º effleurer ; librāria, æ (f.) , intendante , qui
prælībātio , ōnis (f.) , offrande pèse et distribue la laine aux
des prémices ; esclaves ;
II Dér. 1 lībātio, ōnis (f. ) , libation ; 3 lībrile, is (n. ) , fléau de balance,
2 libūmen, -minis (n .) , libation , balance ;
offrande ;
lībrīlia, ium (n.) , pierres lancées
3 il-lībātus, a, um, non effleuré ; avec une courroie ;
4 libum, i (n .), gâteau servant 4 libri-pens, -pendis (m . ), 1 ° celui
dans les libations ; qui pèse ; 2º celui qui paye,
lībārius, ii (m .), marchand de payeur militaire ;
gâteaux pour les libations ; 5 æqui-librium, ii (n . ) , 1º équilibre ;
5 Liber, ĕri (m .) , 1º Bacchus ; 2º le 2º compensation;
vin ; æqui-libritas, atis (f. ), équilibre ;
6 dēlībūtus, a, um, oint , arrosé . 6 sē‑lībra , æ (f.) , demi- livre ;
Libare est de même origine que λɛ!- 7 libella, æ (f. ), 1 ° petite monnaie
6ev. Une forme plus simple nous a été d'argent d'un as ; 2º niveau ,
conservée dans le composé delibňo instrument pour bâtir ;
<« oindre , arroser » , d'où le participe 8 dē-liběro, as, peser, délibérer ;
delibutus. Plaut. Pan. 1, 2 , 55. Deli- dēlīběrātio, ōnis (f.), délibération ;
butus cœno . Cic . Rosc. Am. 46. Com- dēlīběrātor, ōris (m . ) , qui délibère,
posito et delibuto capillo per forum vo- qui se consulte ;
litare. Id . Brut . 60. Qui devinctus erat dēlībērātīvus, a, um, qui concerne
fasciis, et multis medicamentis prop- le genre délibératif, t. de rhét.
ter dolorem artuum delibutus. Libra est un mot emprunté : c'est le
Libo a donné le substantif verbal grec tpa «< livre » (poids), principale-
lībum « gâteau » (cf. arma de armare, ment usité en Sicile. Le b s'explique
pugna de pugnare, lucus de lucare), à par un intermédiaire * X0pa ( cf. rubrum
cause de l'usage d'arroser les gâteaux - pulpóv).
L'idée de poids est donc
sacrés . L'idée de libation a conduit l'idée primitive. Puis libra a aussi dé-
à celle de « goûter, entamer » . Ovid. signé l'instrument pour peser, la ba-
Ars am. 577. Libare cibos digitis . Id . lance . Un autre instrument, destiné à
Met. x, 653. Summam celeri pede libat prendre la hauteur relative de deux
arenam. Lucr. v, 260. Ergo terra tibi endroits, s'est appelé par analogie du
libatur, et aucta recrescit. Liber est même nom : mais on emploie plus sou-
le dieu romain qui préside aux liba- vent en ce sens le diminutif libella .
tions il a été identifié avec le Bacchus C'est notre français « niveau » . Cæs.
grec. Le même dieu, chez les Sabins, B. C. II , 40. Alteram navem pluribus
s'appelait , dit-on , Lebasius . aggressus navibus, in quibus ad libram
LICET. 163
fecerat turres. Colum. viii, 17. Sin au- quanti liceret opera effecta parvum
tem locus , ubi vivarium constituere nescio quid dixerat . Plus souvent on
censemus, pari libra cum æquore maris emploie dans ce sens le déponent li-
est, inpedes novem defodiatur piscina. ceor. Cic. Verr. v, 33. Liciti sunt usque
-
Deliberare présente la même méta- eo quod se efficere posse arbitrabantur.
phore que expendere ou que le français Cæs. B. G. 1, 18. Omnia vectigalia
« penser ». L'e est purement euphoni- parvo pretio redempta habebat, prop-
que, comme dans uměrus. - Le grec terea quod, illo licente, contra liceri
Apa ayant eu encore, entre autres audebat nemo. -- Le fréquentatif lici-
sens, celui d'une mesure de capacité tor signifie «་< acheter à l'envi », et par
servant à mesurer l'huile ou le grain , extension « < rivaliser >> . Fest . p . 116 .
le latin libra a pris également cette Licitati in mercando , sive pugnando
acception . Suet . Cæs . 38. Frumenti contendentes. Enn . ap . Non . , p . 134.
denos modios, et totidem olei libras . Pars ludicra saxa Jactant, inter se li-
On en a fait notre « litre » . Enfin citantur. Sur le préfixe renfermé
pa était une petite monnaie et ce dans pol-liceor, v. por- . - Polli-
sens se retrouve dans le latin libella. ceor signifie <« offrir, promettre » . Ter .
Plaut. Cas . 11, 5 , 7. Vobis invitis at- Phorm. 1 , 2, 18. Is senem per episto-
que amborum ingratiis, Una libella li- las pellexit modo non montes auri pol-
ber possum fieri. Cic . Verr. iv, 10. Et licens. Sall. Jug. 19. Dando et polli-
quis Volcatio, si sua sponte venisset, cendo multa perfecit ut ... Cic . Fam. v,
unam libellam dedisset? 8. Ego vero tibi profiteor atque polli-
ceor meum studium in omni genere
liceo, es, ui, itum, ēre , 1 ° être mis en -
officii. Le fréquentatif est pollicitor.
vente ; 2º mettre enchère ; Plaut. Rud. IV, 2, 24. Pauxillatim pol-
dép. liceor, ēris, -ĭtus sum, -ēri, licitabor pro capite argentum, ut sim
mettre enchère ; liber. - Liceo « être mis en vente >>>
1 licitor, āris , mettre enchère ; est une sorte de neutre du verbe lin-
licitātio, ōnis (f. ) , vente à l'en- quo, avec lequel il est dans le même
chère ; rapport que pendeo « être suspendu »
il-licitator, ōris (m . ), enchérisseur ; avecpendo « suspendre »» ,. — -On trouve ,
2 pol-liceor , ēris , -itus sum , -ēri, sur les inscriptions, LIQVEBIT =
promettre ; licebit, LIQVIT = licuit. V. le sui-
pollicitum, i (n . ) , promesse ; vant.
pollicitor, āris, promettre avec
empressement ; licet, uit ou ĭtum est, ere , être per-
pollicitātio, ōnis (f. ), promesse. mis ;
Liceo et liceor ont différents sens , 1 sci-licet (impér . sci et licet) adv. , à
mais qui se rattachent tous à l'idée savoir, sans doute ;
d'achat. Liceo 1 ° « être offert en vente >>. vide-licet (imp . vidē et licet), adv.,
Plaut . Men . v, 9, 97. Venibunt servi, sans doute ;
supellex, fundi, ædes, omnia Venibunt, licet, conj. ) quoique,
cuicui licebunt, præsenti pecunia . Hor. licebit, conj. quand même ;
Sat. 1 , 6, 12. Contra Lævinum , Valeri 2 licenter, adv . , librement, avec li-
genus, unde Superbus Tarquinius re- cence ;
gno pulsus fuit, unius assis Non unquam 3 licentia, æ (f. ) , licence ;
pretio pluris licuisse . -2° « mettre en- licentiōsus, a, um , licencieux , ex-
chère ». Plin. xxxv, 10 , 36. Percontanti cessif;
164 LICIUM.
11, 16. Medicum requirens, a quo obli- | Ce dernier sens est le sens primitif.
getur. Tac. Ann . vi , 9. Obligare venas. Līmes vient de limus « oblique » (cf. la '
« Être lié vis-à-vis de quelqu'un » . formation de trūmes, sēmita).
Cic. Leg . , 11 , 16. Voti sponsio, qua obli-
limpidus, a, um, limpide ;
gamur Deo. Id . Q. Frat. , 11, 14. Quem
fac, ut tua liberalitate tibi obliges . limpitūdo, -dinis (f.) , limpidité .
Limpidus a été rapporté à lympha
ligustrum, i (n . ) , troène, arbrisseau. «‹ eau » . Mais on doit plutôt y voir une
lilium , ii (n .) , lis . forme dialectale pour liquidus « trans-
Mot emprunté : λείριον . parent » V. à linquo d'autres exem-
ples de la permutation de qu et de p .
līma, æ (f.) , lime ;
limo, as, limer ; līmus , i (m.), limon, fange ;
ē-limo, as, 1° limer finement ; 1 līmōsus, a , um , bourbeux , de
2º rompre en limant ; marais ;
limatius, adv ., avec plus de soin ; 2 il-limis, is, e, sans vase, limpide ;
limātulus, a, um, limé finement. 3 ob-limo, as, couvrir de fange.
limbus, i (m . ), 1° ruban, bordure de limus, a, um et qqf. līmis , is , e , obli-
vêtement ; 2º ruban pour les che- que.
veux ; 3º ceinture, zone ; Plaut. Mil. iv, 6, 2. Aspicito limis,
limbõlūrius, ii (m . ) , arch . , qui fait ne ille nos se sentiat videre. Ter. Eun.
des bordures. III, 5 , 53. Ego limis aspicio sic per fla-
bellum clanculum . - Limus cinctus
līmen , minis (n .) , seuil ;
est une ceinture passée autour du corps,
1 ē-limino, as, chasser du seuil , ex-
qu'on portait à certaines cérémonies .
pulser , éliminer ;
Virg. Æn . xi , 120. Velati limo et ver-
2 post-liminium, ii (n . ), retour dans
bena tempora vincti. Līcium (v. ce mot)
la patrie avec réintégration dans a quelquefois le même sens. Limus est
les droits de citoyen.
pour * lic-mus ; l'idée « en travers >> est
Les anciens distinguaient le seuil
exprimée par la syllabe liqu, luc, dans
inférieur et le seuil supérieur. Plaut. obliquus «oblique » , luxus «< luxation »
Merc. v, 1 , 1. Limen superum inferum-
(v. ces mots).
que salve. Novius, ap . Non . p . 336 .
Limen superum, quod mi misero sæpe lingo , is , -nxi, -nctum, -ngère, lécher ;
confregit caput; Inferum autem, ubi ligūrio, is, ire, avoir envie de goû-
ego omnes digitos [ sæpe] defregi meos. ter à;
- Limen est probablement pour * lic- ligūritio , onis (f.) , gourmandise ,
men; il contient la même syllabe lic ou friandise .
liqu qui a donné limus (pour * lic-mus), Grec yw ; sanscrit ligh, lih « lé-
licinus et obliquus . L'idée renfermée cher » , d'où le présent lēhmi ; goth .
dans tous ces mots est celle de «<< en bi-laigôn « lécher » , allemand lecken
travers >>. - V. sublimis. (même sens), anglais lick. ― Le g de
lingo, ligurio, tient la place d'une an-
līmes, -mitis (m . ) , 1º chemin de tra- cienne aspirée .
verse ; 2º limite ;
limito, as, délimiter ; lingua , æ (f. ) , langue ;
limitatio, onis (f. ), délimitation. 1 lingula, æ et ligula, æ (f. ), petite
Festus, p . 116. Limites in agris langue (de terre , etc.) ;
nunc termini, nunc viæ transversæ. 2 Composés en -linguis, is, e :
166 LINO.
ē-linguis, 1º muet ; 2º qui n'a pas A côté des composés comme illino.
le talent de la parole ; oblino, qui suivent la conjugaison du
e-lingo, as, ôter ou couper la verbe simple, nous avons le composé
langue ; deleo (v. ce mot), qui fait route à part ;
bi-linguis , qui a deux langues, d'après le parfait dēlēvi il s'est donné
fourbe ; un présent deleo.
tri-linguis, qui a trois langues ;
3 linguārium, ii (n .) , amende pour linquo, is, līqui, lictum, linquère, lais-
avoir trop parlé. ser ;
Le grammairien Marius Victorinus I Comp .: 1 de-linquo , 1º faire faute ;
(p. 2457 P.) cite la forme dingua, qui 2º faire une faute ;
correspond parfaitement, étant don- delictum, i (n.) , faute ;
nées les lois des consonnes germani- dēliquium, ii (n.), manque, pri-
ques (v. decem) , au gothique tuggo vation ;
((<< langue » , anglais tongue , allemand 2 re-linquo et de-relinquo, aban-
Zunge. Le changement de d en l est le donner, délaisser ;
même que nous avons dans levir = rělictio et dérělic- )
dang, odor et olere. L'étymologie po- tio, ōnis (f.)
pulaire (lingere « lécher » ) a pu favo- relictus et dérělic- abandon ;
riser ici ce changement . tus, ūs (m .)
II Dér. reliquus, a, um, qui reste ;
lino , is, līvi ou lēvi, litum , linere, en- reliquiæ ou relliquiæ, ārum (f.),
duire ; restes .
I Comp.: 1 al-lino, mettre un enduit Grec si « quitter » . La forme la
sur ; imprimer une trace sur ; plus courte est λ , que nous avons à
་ 2 circum-lino, enduire autour l'aoriste second trov. De même , en
;
circumlitio, onis (f ), applica- latin , la forme la plus courte est liqu .
tion d'un enduit (vernis , cou- que nous avons dans reliquiæ. La cor-
leur, etc. ) autour ; respondance de q et de n'a rien
3 col-lino, enduire complètement ; que de régulier : cf. quattuor et l'ho-
4 il-lino, enduire au dedans ou sur ; mérique lopes , quinque et l'éolien
5 inter-lino, raturer ; πέμπε, sequor et ἔπομαι, equus et in-
6 ob-lino, couvrir d'un enduit ; πος, torqueo et τρέπω, coquo et πέπτω,
7 præ-lino, enduire par devant, quis, qualis, quantus et les pronoms
crépir; comme ποῖος , πόσος , πηλίκος . Cette
8 re-lino, ôter un enduit, découvrir ; même permutation se retrouve entre
9 sub-lino, couvrir d'un enduit, le latin et ses proches parents l'osque
barbouiller ; et l'ombrien : ainsi quis, quid se disent
10 super- lino , appliquer un enduit en ombrien pis, pid ; quanta devient
sur ; panta; quattuor fait petur ; neque fait
II Dér. 1 litura, æ (f. ), 1 ° enduit ; neip. Le nom propre samnite Pontius
2º tache ; 3° rature ; répond au latin Quintius. Elle se re-
2 linio, is, iīvi, itum, īre, enduire ; trouve encore dans les langues celti-
circum-linio, enduire autour ; ques . Même en latin, on a des mots
il-linio, enduire au dedans ou sur; tels que popina , palumbes , Epona,
ob-linio, enduire autour ; limpidus (à côté de coquina, columba.
sub-linitus, a, um , couvert d'un equus, liquidus) , qui présentent le
enduit, barbouillé. même changement : mais peut-être ces
LIQUET. 167
trum, dans lequel l'u était long par alluvies, iei (f.), inondation,
ture, et qui signifie « purification >> débordement ;
luo « laver » ) . Festus, p . 120 : Lus- alluvio, ōnis (f.), 1º inondation ;
1 significant lacunas lutosas, quæ 2º terrain d'alluvion ;
nt in silvis aprorum cubilia . A qua 3 col-luo, laver, arroser ;
nilitudine hi, qui in locis abditis et 4 di-luo, délayer ;
rdidis ventri et desidiæ operam dant, diluvies, iei (f.), dīlŭvium, ii
cuntur in lustris vitam agere . Et (n. ), déluge ;
um ejusdem vocabuli prima syllaba 5 -luo, nettoyer en lavant ;
6 il-luo, arroser ;
oducitur, significat nunc tempus
inquennale, nunc populi lustratio- illuvies, iei (f.) , arrosement,
'm . - De la même racine vient le inondation ;
ec ou «་་ souillure » . 7 inter-luo, baigner entre, arro-
ser ;
geo , es , luxi , lūgēre , porter le deuil , 8 prō-luo, laver en coulant, em-
pleurer; porter dans son cours, laver ;
1 luctus, ūs (m. ), deuil ; prõlŭvies, iēi (f. ) , inondation ;
luctuōsus , a , um, de deuil, déplo- 9 sub-luo, laver en dessous, cou-
rable; ler au pied de, baigner ;
Composés en lucti- : II Dér. 1 lustrum, i ( n . ) , 1º sacrifice
lucti-fer, -fera, fèrum, qui ap- expiatoire ; 2º lustre, espace de
porte le deuil, affligeant; cinq ans ;
lucti-ficus, a, um, qui cause du lustro, as, purifier ; passer en
deuil, affligeant ; revue; parcourir ; examiner ;
lucti-sõnus, a, um, au son lugu- perlustro , as, parcourir ; visiter
bre ; successivement, examiner ;
2 lūgubris, is, e, lugubre . lustrālis, is, e, de purification ;
Serv. ad En . xi , 211. Mærere est lustral ;
um silentio dolere; flere ubertim lacri- lustrūtio, ōnis (f. ), purification ;
nas demittere; plorare cum voce flere; lustramen, -minis (n .), objet
slangere cum aliquibus dictis misera- expiatoire ;
libus pectus aut faciem tundere; lu- lustricus, a, um, lustral, de pu-
jere etiam cum habitus mutatione . rification ;
Senec. Consol. ad Helv . 16. Ideo ma- lustri-ficus, a, um, expiatoire ;
jores decem mensium spatium (feminis) bi-lustris, is, e, qui dure deux
lugentibus viros dederunt . ― Grec lustres ;
Após « triste » . 2 dē-lūbrum, i (n . ) , lieu de puri-
fication, temple.
lumbus, i (m.) , d'ord . au plur., reins, Luo « laver » (qu'il ne faut pas con-
échine : fondre avec deux homonymes ; v .
1 dē-lumbis, is, e, sans force ; énervé ; lues) correspond au grec λouw et est
dělumbo, as, énerver ; étroitement apparenté à lavere. Peut-
2 é-lumbis, is, e, épuisé, énervé . être même les composés comme pro-
luere, proluvies , viennent-ils de lavěre
luo, is, -i , ĕre , laver, purifier ;
avec le changement de l'a en u, tel
I Comp.:
1 ab-luo, is, ôter en lavant, effacer ; qu'il a lieu fréquemment dans les
2 al-luo, is, effleurer en lavant, composés. Il faut remarquer, en effet ,
que le simple luo « laver » est d'un
baigner ;
174 LUPUS .
i
MÆREO. 177
æpe boves Lucæ, ferro male mactæ, La racine est mag « grandir » (v. ma-
iffugiunt. Ici mactus doit être consi- gis).
éré comme un nom verbal tiré de
māla, æ (f.)
actare. Magister est formé à l'aide maxilla, æ (f.) { mâchoire ;
lu suffixe comparatif ter ajouté à maxillāris, is, e , de la mâchoire.
magis; cf. minister . On a dit d'abord : Mala et maxilla sont entre eux dans
magister equitum, fratrum arvalium,
le même rapport que ala et axilla. Ce
onvivii, ludi, c'est-à -dire le plus
sont deux formations parallèles , dont
grand des cavaliers, des frères ar-
rales, etc. Puis il a signifié <<< maî- la plus courte est la plus ancienne . ·
re». En osque et en ombrien , ma- mălăcus , a, um, moelleux, souple ; dé-
ister s'emploie comme on fait en licat ;
latin de major magistra caru senateis mălăcia, æ (f. ) , 1 ° langueur ; 2º
major pars senatus » . Magister a calme de la mer ;
donné un verbe magistrare « gouver- mălăcisso, as, 1º assouplir ; 2º mas-
ner, conduire » , d'où magistratus « la ser.
magistrature » , puis <« le magistrat » .· Mots empruntés au grec : pxλazás,
Majes-tas est tiré du comparatif ma- μαλακία, μαλακίζω.
jus cf. maximitas employé par Lu-
crèce ( 11, 498). ― La racine est mag malleus, i (m.) , marteau ;
1 malleolus, i (m. ), petit marteau ;
«< grandir >>. - En grec μεγάλ'ο μέγας.
trait enflammé qu'on lançait
Le féminin ucy- et les cas indirects dans une ville assiégée ;
sont formés à l'aide du même suffixe
qu'on a dans όμ- αλός , διδάσκαλος . Le 2 malleator, ōris (m . ) , ouvrier qui
travaille au marteau .
comparatif μείζων est pour * μέγιων.
Gothique mik-ils « grand». C'est cet mālum, i (n. ) , pomme ;
adjectif qui forme , par exemple , la 1 mālus, i (f.), pommier ;
première partie du nom géographique 2 māli-fer, -fěra, -fèrum, qui pro-
Mecklenbourg Meyaλóñoλis . L'alle- duit des pommes .
mandmehr <« plus » (qu'il faudrait écrire Grec pov « pomme » . C'était d'a-
mer) représente une ancienne forme bord le fruit en général .
mais, comparable au latin magis, à
l'osque mais, au français mais. La mālus, i (m. ), mât .
forme anglaise est more. ― En sans- mălus, a , um (cp . pējor, sup. pessi-
crit la racine a un h ( pour gh) : mah-ā mus) , mauvais , méchant ;
" grand » , mah-as <« grandeur » . Super- 1 mălě, adv . , mal (v. mălě- dĭcus,
latif mahishtha = μέγιστος. - · V. le mulě-ficus, etc.) ;
suivant . 2 măli-gnus, a, um, 1 ° malveillant ;
2º mesquin ;
maius, ii (m.) , le mois de mai. malignitas, ātis (f.), 1 ° malignité ;
Il existe dans le panthéon romain 2º mesquinerie ;
un dieu Maius et une déesse Maia , qui 3 malitia, æ (f. ), mauvais naturel ,
président à la croissance. Le mois de malice ;
mai est nommé d'après eux. - Maius mălītiōsus, a, um, malicieux , per-
est pour * Magius , avec le même écrase- fide .
ment du g entre deux voyelles que Le même mot existe en osque, où
nous avons dans major pour * magior, il s'écrit mallus : mais on n'en con-
aio pour * agio, meio pour * megio. naît pas l'origine.
180 MANDO.
Manus entre dans une foule de locu- propriété . - Tandis que le pied est
tions où il indique la possession ; telles désigné de la même manière dans toute
sont in manutenere, manibus accipere, la famille indo-européenne, nous ren-
venire in manus, etc. Manus exprime controns la plus grande diversité dans
aussi le pouvoir que le paterfamilias les expressions qui servent à nommer
exerce sur ceux qui lui sont soumis , la main. Cependant manus existe aussi
et particulièrement celui que comme en ombrien et en osque .
mari il a sur sa femme convenire in
măpāle , is , d'ord . au plur. măpālia,
manum viri. — Manus injectio désigne
un mode d'exécution du créancier sur ium (n .), hutte , cabane .
Mot étranger .
le débiteur, qu'il appréhendait au
corps et amenait en justice . Au con- mappa , æ (f.) , serviette.
traire la manumissio est l'action qui
marceo , es, être flétri, languissant ;
permet à l'esclave de sortir de la ma-
nus, c'est-à-dire de l'autorité du maître . 1 marcesco, is, se flétrir ;
- Le bras étant également l'instru- e-marcesco, is, se flétrir tout à
fait ;
ment pour agir à la guerre , manus est
2 marcidus, a, um, flétri, fané , lan-
souvent synonyme de vis . Sall. Jug. 5 .
guissant ;
Populus romanus quascunque urbes
et agros manu ceperat , regi dono 3 marcor, öris (m . ), état de ce qui
est flétri ou fané ; au figuré
dedit. Au figuré « une poignée d'hom- abattement , langueur.
mes, une troupe ». Cæs. B. G. 1, 37 .
Si nova manus cum veteribus copiis măre, is (n. ), mer ;
se conjunxisset. Cic . Att. xvI , II . Romam 1 mărīnus, a, um , de la mer, ma-
veniet cum magna manu. C'est en ce rin ;
sens qu'il a donné manipulus. -- Ma- trans-murinus , a, um, d'outre-
nica est formé comme pedica. Man- mer;
ceps est celui qui achète ; de là , man- 2 măritimus, a, um, de mer , mari-
cipium «la propriété ». Lucrèce , 11 , time.
969. Vitaque mancipio nulli datur,
omnibus usu . Senec. Ep. 72. Fortuna margărīta, æ (f.) , margărītum , i (n.),
nihil dat mancipio . Res mancipi est perle ;
une chose qui appartient en propriété margariti-fer, -fera, -ferum, qui
à quelqu'un , et qui, par conséquent , produit des perles.
peut être vendue par lui, par opposi- Mot emprunté : grec μαργαρίτης .
tion aux choses nec mancipi, qui ne margo , -ginis (m. , f. ) , bord , extrémité ;
peuvent être vendues . De là manci- margino, as, entourer d'un bord ,
pium a pris le sens de « vente » , et border ;
mancipare celui de « vendre » . Eman-
ē-margino, as, élargir.
cipare « aliéner par la vente » se dit
spécialement du fils qui est vendu par marmor, ŏris (n .) , marbre ;
son père comme , d'après la loi des 1 marmoreus, a, um , de marbre ;
XII Tables , le fils vendu trois fois 2 marmorōsus , a, um, dur comme
devenait libre , on procédait à une le marbre ;
vente fictive pour affranchir l'enfant 3 marmorārius faber (m. ), ouvrier
de l'autorité paternelle . — Mancipium qui travaille le marbre ;
<< esclave » ne vient pas de la capture 4 marmoratus, a, um, revêtu ou
à la guerre, mais de l'idée générale de incrusté de marbre.
MATER. 183
Mars, Martis (m . ) , ancienn . Māvors, alta maritis. Ov. Pont. III, 1 , 73. So-
Mavortis (m .) , 1 ° Mars , dieu de cialis amor, fœdusque maritum.
la guerre ; 3º la planète Mars ;
1 martius, a, um, 1 ° de Mars ; 2º māter, -tris (f.) , mère ;
de la guerre ; 3º de la planète 1 māter-fămilias , gén. mātris-fami-
Mars; 4º du mois de mars , d'où lias ou māter-familiæ, gén.
' subst. martius, ii (m . ) , le mois matris-familiæ (f.), mère de
de mars ; famille, maîtresse de maison ;
2 martialis , is , e, de Mars ; 2 mātercula, æ (f.) , petite mère,
3 composés en Marti- : bonne mère ;
Marti-gěna, æ (m. , f. ) , issu de 3 māternus, a, um, maternel ;
Mars , belliqueux ; 4 mātrōna , æ (f.) , matrone, dame ;
Marti-cola, æ (m . ) , adorateur de mātrōnālis , is , e, de matrone ; '
Mars. mātrōnālia, ium (n .) , fêtes que
Mars est une vieille divinité italique , les dames romaines célébraient
qui présidait aux occupations des en l'honneur de Junon ;
champs comme aux travaux de la 5 mātrĭmōnium, ii (n .) , mariage ;
guerre. De là ses surnoms de Rusticus, 6 matrimus, a, um , qui a encore sa
Silvanus ; les frères Arvales , qui , mère ;
comme leur nom l'indique , étaient 7 mātrix, īcis (f. ) , 1 ° mère ; 2º
préposés à un culte champêtre , invo- souche qui produit des reje-
quent Mars dans leurs litanies ; Caton tons , matrice ;
recommande de lui offrir des sacrifices mātrīcŭla, æ (f.) , registre matri-
pour qu'il veille sur la conservation cule ; 1
des bœufs . Lorsque la mythologie 8 mātri-cīda, æ (m. , f. ) , qui tue sa
grecque fut introduite à Rome, on mère ;
identifia "Aps avec Mars , ce qui en mūtri-cīdium, ii (n .) , meurtre
fit un dieu exclusivement guerrier . d'une mère ,
Le nom osque de Mars était Mamers. Le nom de la mère est le même dans
Il est probable que Mavors, Marmar, toutes les langues indo-européennes.
Marmor et Berber (ces trois dernières Grec up, sanscrit mutar, anglais
formes se trouvent dans le chant des mother, ancien irlandais mathir. On
Arvales ) sont des variantes du même explique ordinairement * pa - tar ou pi-
nom.
tar « le père » comme le protecteur ,
d'une racine pā « protéger » , et mā-tar
mas , măris, adj . m . , mâle ; « la mère » comme la créatrice, d'une
1 masculus, masculinus, a, um, racine mu « mettre au monde » . Mais
mâle , masculin ; ces explications ne sont pas absolu-
2 mărītus, i (m.) , mari ; ment certaines il est possible que la
mărīta, æ (f.) , femme ; syllabe tar ait été ajoutée après coup
mărīto, as , unir , marier ; et par analogie à pa et à mã qui étaient
mărītālis, is, e, conjugal. les anciens termes désignant le père
Sur le r de măr-is , v. flos . Le géni- et la mère . Il s'est passé quelque
tif était d'abord * mus-is. Mas- cùlus chose de ce genre pour le nom de la
est un diminutif comme flos- cùlus. sœur dans les langues germaniques
Mar-itus est proprement un adjectif (v. soror). Quoi qu'il en soit , il faut
formé comme avitus , patrītus . Prop. remarquer que dans mā- tar le suffixe
III, 19, 16. Juno sacris quæ præsidet n'a rien qui marque spécialement le
184 MATERIA .
præ-nōmen, -minis (n.), 1º pré- côté la voyelle brève dans nota et dans
nom ; 2º titre qui précède le co-gni-tus : c'est ainsi qu'en grec on a
nom ; d'une part 0éos, σúvletos , et d'autre
prō-nōmen, -minis (n .), pro- part ti0nu , Orxn. De nota vient nota-
nom ; rius «sténographe », puis « copiste,
dē-nōmino, as, désigner par un secrétaire ». Au lieu d'un ō, on trouve
nom ; un ā dans gnārus (mais ignorare) et
i-gnōminia, æ (f. ), ignominie ; gnāvus (voy. ces mots). Le substan-
ignōminiōsus , a , um , noté tif nomen fait supposer une ancienne
d'infamie ; ignominieux ; forme * gnomen, qu'on retrouve en effet
nuncupo, as (v. ce mot) ; dans a-gnomen, co-gnomen . Les Ro-
4 ignoro (v. gnarus) ; mains se font remarquer par la pré-
5 nota, æ (f. ), marque , note ; cision et l'ordre qu'ils ont mis dans
noto, as, marquer, noter ; leurs dénominations . Ainsi L. Junius
notātio, ōnis (f. ) , action de Brutus est désigné par trois noms,
marquer ; note , désigna- dont le premier (prænomen) se rap-
tation ; porte à la personne, le second (no-
notabilis, is, e, reconnaissa- men, nomen gentilicium) à la gens,
ble ; remarquable ; le troisième (cognomen) à la famille .
notabiliter, adv . , d'une ma- Quelquefois il s'y joignait un qua-
nière remarquable ; trième nom (agnomen ou cognomen se-
nõtūrius, ii (m. ), sténogra- cundum) , comme, dans la famille des
phe ; scribe ; Scipions, Africanus ou Asiaticus.
an-noto, as, annoter ; remar- Nomen s'emploie quelquefois dans le
quer ; sens de «< race » : populi latini nomi-
annota - nis, chez Tite-Live . Virg . Æn . VI , 758 :
annotatio, ōnis (f.) tion, re- Illustres animas nostrumque in nomen
annòtātus, ūs (m.) marque ; ituras. Ce sens est fréquent en om-
t
annotatiuncula, æ (f. ) , brève brien, où nomen Iguvinum désigne la
annotation ; petite note ; population d'Iguvium . On a supposé
annòtātor, ōris (m . ), celui qui qu'il y avait ici confusion de deux ho-
remarque ; monymes, l'un se rapportant à gnosco,
annštāmentum, i (n .), anno- l'autre à gnasci, l'un signifiant « nom >» ,
tion ; l'autre « race » . V. James Darmes-
de-noto , as, marquer , désigner ; teter, Mém . Soc. Ling . II , 395. Mais
dēnotatio , önis (f.), désigna- peut- être l'idée juridique attachée à
tion ; nomen a-t-elle amené à sa suite celle de
præ-noto, as, 1º marquer d'a- <<<race » . - Grec y -yv -ozo « connaî-
vance ; 2º sceller ; tre » , d' οὐ γνῶσις « connaissance » , γνώμη
sub-noto, as, 1º marquer au- << opinion » . Sanscrit gnā <« connaître » ,
dessous ; 2º remarquer ou d'où gnānam « connaissance » . Anglais
désigner discrètement . know «connaître », allemand können
Leg de gnosco (cf. yı-yvu̸ó-oxw ) a dis- << savoir, pouvoir ». › Sur le k des lan-
paru du verbe simple, mais il est resté gues germaniques, qui représente un
dans certains composés et dérivés (co- ancien g , voyez decem. La forme alle-
gnosco, ignosco). Sc est la caractéris- mande ich kann « je peux » est un an-
tique des verbes inchoatifs : la racine cien parfait à signification de présent :
est donc gno. On trouve d'un autre c'est le même fait qu'en latin pour le
220 NOVACULA.
nubo, is, nupsi, nuptum, nubere, se fiancée ». Il est probable que la voyelle
voiler, d'où, en parl. d'une femme, longue, en latin, vient de la nasal
se marier ; qui se trouvait anciennement dans l
I Comp. 1 de-nubo, is, se marier ; mot. - Quant à la différence d
2 ē-nubo, is, se marier hors de quantité entre nubere et connubiun
sa classe ; (on trouve aussi connūbium) , pronùba
3 in-nūbo, is, s'unir à un époux ; innůba, cf. cumbere et cubare. — Li
4 ob-nūbo, is, couvrir d'un voile ; question de la parenté de nubere ave
II Dér.: 1 nuptiæ, ārum (f.) , noces, nubes « le nuage » a déjà occupé le
mariage ; anciens . On s'est demandé si c'es
nuptiālis, is, e , nuptial ; l'idée de voiler qui a conduit à cell
2 nuptus, us (m. ) , mariage ; de nuage, ou bien si c'est le nuag
3 in-nupta, æ, adj. f. , non ma- qui a fourni le verbe signifiant voiler
riée, vierge ; Cette dernière hypothèse est la plu
4 con-nubium et con-nubium, ii vraisemblable , à cause des mot
(n.), mariage; comme nimbus, nebula, vépoç, sanscri
connubiālis, is, e, conjugal ; nabhas, qui prouvent l'antiquité de c
5 nūbilis, is, e, nubile ; terme.
6 composés en -nùba , æ :
nūdus, a, um, nu ;
in-nuba, æ (f.), non mariée ;
nudo et de-nudo, as, mettre à nu
prō-nùba, æ (f. ), celle qui ac-
compagne la mariée. dépouiller.
Nuběre « se couvrir d'un voile » .
nūgæ, arum (f. ) , bagatelles ;
L'usage étant à Rome que les jeunes 1 nūgor, āris, dire des bagatelles:
filles, en se mariant, fussent couvertes s'amuser à des riens ;
d'un voile (flammeum), nubere a pris nūgātor, ōris (m .), diseur de
le sens de « se marier » . C'est un riens ; bavard ;
verbe intransitif. Cic. Divin . I, 46 . nūgātorius, a, um, de bavar
Virgo nupsit ei cui Cæcilia nupta erat. dage ou de bavard , de fourbe;
Id . Fam . xv, 3. Regis Parthorum nūgātōrie, adv . , avec frivolité
filius, quocum esset nupta regis Arme- ou légèreté ;
niorum soror. Id . Cæl. 14. Cum ex
nūgāmenta, orum (n . ), baga-
amplissimo genere in familiam claris- telles ;
simam nupsisses . Nep. Pausan . 2. Des 2 nūgālis, is, e, futile, frivole ;
ei filiam tuam nuptum (en mariage). 3 nugax, ācis, adj. , vain, sot ;
Par un oubli du sens étymologique de
léger ;
nubere, ce verbe s'est employé quel- 4 nūgi-gěrůlus, a, um, arch. , col-
quefois en parlant d'un homme. On a
porteur de bagatelles.
dit, par exemple, viri nupti . Mais
ce sens est rare et récent. L'ac- Nugæ désignait probablement à
l'origine des coquilles de noix : pour
ception « se couvrir d'un voile » se
le changement de c en g, v. viginti.
retrouve dans le composé obnubere.
Liv. 1 , 26 , I, lictor , colliga manus, Il faut rapporter également ici
naucus, dans la locution : non nauci
caput obnubito, infelici arbori suspen- facere; non nauco ducere. Ces mots
dito. Il semble que le sens de « se
sont parents de nux, nécis.
marier » soit antérieur à la séparation
dės Italiotes et des Hellènes , car nous num, interr., est- ce que ? (avec une
le retrouvons dans le grec vúpen << la idée négative) ;
NUMERUS . 223
nuntiare « renoncer » le préfixe re- Nurus est , pour * nusus (v. flos) et
le même sens que dans re-clu- correspond au grec vo (s)ós . Il y avait
ere, re-cusare, re-nuo, re-signare. anciennement un s au commence-
ment : vieux haut - allemand snur
nuo, faire un signe de tête, d'où :
I Comp . 1 ab-nuo et re-nuo, is, (auj . schnur) « belle-fille » . Sanscrit
refuser ; snusha (même sens) . Ancien slave
2 ad-nuo ou an-nuo , is, accorder ; snucha (même sens). Ce terme est un
de ceux qui, avec gener, socer, levir,
3 in-nuo , is , faire un signe de
tête ; montrent que les rapports de parenté
par alliance avaient déjà reçu des
Dér. 1 nu- tus , ūs (m. ) , signe
de tête ; désignations fixes avant la séparation
des langues indo - européennes .
rě-nūtus, ūs (m. ), refus ;
nuto , as, 1 ° faire signe de la nutrio , is , ii ou īvi , itum, īre , nourrir ;
tête ; 2º chanceler ; 1 Comp. 1 ad-nūtrio , is, nourrir
nūlūtio, ōnis (f. ), 1º action auprès ;
de faire un signe de tête ; 2 ē-nutrio, is, nourrir, élever ;
2º balancement du corps ; 3 in-nutrio, is, élever dans ;
au fig. état chancelant ; II Dér. 1 nutrix, īcis (f. ), nourrice ;
nūtāmen, -minis (n. ), balan- nutricula, æ (f.), nourrice ;
cement ; nutricius, a, um, 1 ° nourricier ;
nutabilis, is, e vacillant , 2º qui nourrit, qui élève ;
nutūbundus, a chance- nutricium, ii (n . ), soins nour-
um } lant ; riciers ;
ab-nuto , as, refuser ; nutricor, aris et arch. nutrico,
an-nuto ou ad-nuto , as, faire as, nourrir ;
un signe de tête ; nutricatio, onis
rě-nuto, as, refuser ; (f.) action de
2 nūmen, -minis (n .) , puissance nūtrīcātus , ūs nourrir ;
divine ; divinité . (m.) )
Le parfait adnuvit, adnuit se trouve 2 nutritor, ōris (m . ) , nourricier ;
chez Ennius ( fragm. 136 , éd . Vahlen) : 3 nutritus, -ūs
Adnuit sese mecum decernere ferro.— (m .)
Nu-men est formé comme teg-men, nutrimen,-minis nourriture ,
se-men. Il veut dire littéralement (n.) aliment.
assentiment ». Virg. En . I, 137. nutrimentum, i
Jam cælum terramque meo sine numine, (n.)
venti, Miscere et tantas audetis tollere Nutri-tor aurait dû donner un fémi-
moles? De là <((« puissance » . Cic. nin * nutri-trix, au lieu duquel on a
Divin. 1 , 53. Quanto id Deo est facilius, nutrix. Il y a eu suppression d'une
cujus numini parent omnia . — Lucrèce syllabe , comme dans sti-pendium
emploie numen dans le sens matériel (v. ce mot) pour * stipi-pendium.
d'inclinaison . IV, 174. In quem quæque
nux, nŭcis (f.), noix ;
cum diverso numine tendunt (quel-
1 nŭcētum, i (n . ) , lieu planté de
ques éditeurs écrivent nomine). -
iree νεύω «< incliner la tête » , veμa noyers ;
inclinaison de la tête » . 2 nŭcumentum, i (n . ) , fruit ou fleur
semblable à une noix ;
nurus, ūs (f.) , bru , jeune femme . 3 composés en nŭci- :
MOTS LATINS. Cours sup. 15
226 NYMPHA.
Mot emprunté : grec oistpos. ble). Colum. II , 15. Licet filicem sine
injuria vicini, etiam cum officio deci-
offa, æ (f. ) , boule de pâte ; bouchée ; dere. Cic. Amic. 20. Odiosum genus
1 offātim , adv. arch., par mor-
hominum officia exprobrantium. - Ila
ceaux ;
ensuite signifié « devoir » . Cic . Orat.
2 ŏfella, æ (f.), petite bouchée .
I, 31. Oratoris officium est dicere ad
Dans ofella il y a suppression d'une persuadendum accommodate.Tac. Ann .
consonne, comme dans mamma ma-
milla . V, 2. Quod supremis in matrem offi-
ciis defuisset. - Particulièrement << de-
officium, ii (n . ) , 1º bon office ; 2º de- voir envers l'État, charge, magistra-
voir ; ture » . Manere in officio , perfungi
1 officiosus, a, um, 1 ° obligeant ; officio, discedere ab officio . Cæs. B. C.
2º conforme au devoir ; III, 5. Præerat Egyptiis navibus Pom-
in-officiōsus, a, um, peu ser- pejus, Asiaticis Lælius, Syriacis Cas-
viable ; sius : toti tamen officio maritimo Bi-
officiōse, adv. , obligeamment ; bulus præpositus cuncta administrabat.
per-officiōse, adv. , avec beau- En ce qui concerne officina, la ques-
coup d'obligeance ; tion est plus douteuse, car le mot dé-
officiōsitas , ūtis (f. ) , complai- signe souvent la boutique d'un ouvrier.
sance ; Cic. Off. I, 42. Opifices omnes in sor-
officiālis, is, e, qui concerne les dida arte versantur ; nec enim quid-
devoirs ; quam ingenuum potest habere officina.
3 officina, æ (f. ), 1º atelier, fabri- Mais, d'autre part, Pline (XI , 2 , 1 ) em-
que ; 2º fabrication ; ploie le mot dans le sens de « opération ,
officinator,ōris (m. ), chefd'atelier ; travail » . In magnis corporibus facilis
officinatrix , īcis (f. ) , maîtresse officina, sequaci materia, fuit : in his
ouvrière . (insectis) tam parvis, quæ ratio , quan-
Nous faisons de officium un article ta vis, quam inextricabilis perfectio !
à part, quoique le mot appartienne à Il est possible que la langue ait con-
facere, parce qu'il soulève plusieurs fondu ici deux mots .
questions assez délicates. On l'a sou-
vent rapporté à ops ou à opus : mais ŏlea, æ (f.) , õliva , æ (f. ) , olivier ;
si l'on considère le sens, et si l'on tient olive ;
compte de ce fait que dans opifex il I 1 òleum, i (n . ), huile d'olive ;
n'y a point assimilation des consonnes, 2 öleuceus et öleōsus, a, um, de
cette étymologie paraîtra douteuse . Il la nature de l'huile ou de l'o-
est probable que officium vient de ob livier ;
et facere, mais pris dans un tout autre 3 olearis, is, e, huilé ;
sens que officio « faire obstacle »> : ici 4 olearius, a, um , relatif à l'huile ;
la réunion de la préposition avec le 5 oleaginus ou šleūgineus, a, um,
verbe donne le sens de « vaquer à » ; d'olivier ;
cf. obeo dans la locution obire munus. 6 ŏleaster, -tri (m . ) , olivier sau-
- Officium désigne d'abord l'utilité, vage ;
le service rendu. Cic. Sull. 20. Vir 7 õlētum, i (n.), arch. , plant d'o-
singulari officio in rempublicam (un liviers ;
homme qui a bien mérité de la répu- II 1 ölīvum, i (n. ) , huile d'olive ;
blique) . Id . Verr. III , 51. Summo offi- ·2 ŏlīvētum, i (n .) , lieu planté d'o-
cio præditus homo (un homme servia- liviers ;
230 OLEO .
v. holus. Dans une inscription (Wil- oportet, uit, -ère, impers., il faut.-
mans, 1832) OMNIBVS . HONORIB . Avant de signifier <« il faut » , oportet
ET . ONERIBVS . FVNCTO . Cicéron signifiait « il importe, il est avanta-
joue également sur ces mots : Onera- geux » . Cicéron oppose necesse est
tus magis quam honoratus. et oportet. Verr. vi , 14. ( Il fera tous
ses efforts pour montrer qu'il était
önyx, -ýchis (m .) , 1 ° onyx, sorte d'a-
digne de la magistrature qui lui a été
gate ; 2º vase d'onyx ;
confiée.) Ut hæc ædilitas, non quia ne-
nýchinus, a, um, 1 ° de la couleur
cesse fuerit, alicui candidato data, sed,
des ongles ; 2º poli comme l'onyx .
quia sic oportuerit, recte collocata et 1
Mots empruntés : grec ὄνυξ,
ovu , ovúyvos
ὀνύχινος . judicio populi in loco posita esse vi-
špācus, a , um, épais ; deatur. ― - De l'idée d'utilité oportet a .
1 õpūcitas, ūtis (f. ) , ombrage, ombre ; passé à celle de la convenance et de
2 opuco, as, ombrager; l'obligation morale . Corn . Nep . Thra-
in-opuco, as, ombrager . syb. 2. Nihil in bello oportet contemni.
Cic. Verr. v, 75. Pecunia quam his
õpinor , āris, avoir un avis, penser ; oportuit civitatibus pro frumento
1 in-opinans, antis, qui ne s'at- dari. Cic. Orat. 22. Oportere perfec-
adj . tend pas à tionem declarat officii, quo et semper
něc-opīnans, antis quelque utendum est et omnibus : decere, quasi
adj. chose; aptum esse, consentaneumque tempori
2 in-opinātus, a, um inattendu ; et personæ. - Oportet est de forma-
něc-õpinātus, a, um tion obscure. On le rapproche ordinai-
inopinātō rement de opus est, mais il est difficile
něcopinātō } adv. à l'improviste ; de voir comment une forme a pu sor-
3 opinātio, ōnis (f.), avis ; tir de l'autre . Il est plus probable
+ opinātor, ōris (m . ) , qui n'a que qu'il est de la même famille que pars
des opinions, sceptique ; et portio, avec ob comme préfixe (cf.
3 öpinābilis, is, e, conjectural ; öperio pour ob-perio).
in-õpīnābīlis, is, e, incroyable ;
oppido , adv. , certes, tout à fait.
6 ipinio, ōnis (f.), opinion ;
õpiniōsus, a, um, qui n'a que des L'explication de Festus : quod vel
opinions ; douteux ; oppido satis est, n'a aucune vraisem-
opiniuncula, æ (f. ), opinion sans blance. Cependant il est possible qu'il
importance . y ait une parenté entre les deux mots ,
L'adjectif opinus, qui n'est pas em- si l'on supposé, avec Pott, que oppi-
dum, qui désigne une ville forte, est
ployé seul, mais qui se trouve dans
les composés necopīnus, inopinus, un ancien adjectif signifiant «< solide ,
paraît s'être dit d'un objet qu'on voit fort » (cf. ueados « solide » ) . En ce
cas, oppido, adverbe tiré de ce même
venir, qu'on attend . Un événement
nopiné est celui qui arrive sans que adjectif, serait un synonyme de firmiter.
Cous l'ayons vu venir. De même que oppidum, i (n . ) , ville fortifiée ; ville ;
sub, peregre, repente ont fait supinus, 1 oppidūnus, i (m.), oppidūna , æ
peregrinus, repentīnus, de même on (f.), habitant, habitante d'une
peut supposer que ob a fait opīnus . ville ;
Male opinari de aliquo «< ne rien atten- 2 oppidulum, i (n . ), petite ville ;
dre de bon de quelqu'un » . V. Mém. 3 oppidatim, adv . , de ville en ville.
Soc. Ling . 11, 48. V. le précédent.
234 OPS.
ops, gén . õpis (f. ), provision ; secours ; qui personnifie l'abondance, a été plu
plur. fortune, puissance ; tard identifiée par les Romains ave
1 in-ops,-opis, adj., sans ressources; Cybèle. - Opulentus est formé comm
inopia, æ (f. ), indigence ; fraudulentus, somnolentus . --Opimu
2 cops ou copis , is, adj . arch., est formé comme patrimus, matrimus
abondamment pourvu ; Dans opitulari est enfermé u
copia, æ (f.) , abondance ; faculté ; vieux composé opi-tulus « qui port
au plur., troupes ; secours ». C'est aussi un surnom d
copiolæ, ārum (f.) , petite armée ; Jupiter (Festus, p. 184) . V. tuli. -
copiosus, a, um, abondant ; A cette famille de mots se rattach
copiōsē, adv., avec abondance ; également le superlatif op-timus, qu
copior, āris, dép. , se pourvoir ; renferme le suffixe -tumus , -timus, qu
3 opulentus, a, um , riche , opulent ; nous avons dans in-timus, ex-timus
puissant ; Optimus marquait donc à l'origin
õpulenter et õpůlente, adv . , avec une idée de puissance et de richesse
opulence ; Optimo jure. Jupiter optimus maxi
opulentia, æ (f.) opu- mus. - Il y a peut-être une parent
opulentitas, ūtis (f. ), arch . [ lence ; entre cette famille de mots et opus
opulento , as, pourvoir abondam- L'idée commune est celle d'utilité.
ment ; enrichir ;
õpulesco , is, devenir riche ; opto , as, 1º choisir ; 2º souhaiter ;
4 õpimus, a, um, abondant, gras ; 1 optato, adv., à souhait ;
õpimě, adv. arch. , abondamment ; per-optātō, adv . , fort à souhait
opimitas, ūtis (f.), arch. , abon- optātio, õnis (f.), souhait ;
dance ; optabilis , is, e, souhaitable ;
õpimo, as, engraisser ; ex-optibilis, is, e, très souhai
5 composés en õpi- : table ;
õpi-fer , -fera, -fĕrum, secou- in-optābilis, is, e, peu souhai
rable ; table ;
opi-tulor, uris, secourir ; ex-opto, as, souhaiter vivement
õpitŭlātus, ūs (m.) ŭd-opto, as, adopter ;
õpitulatio, ōnis (f.) } secours ; adoptatio, ōnis (f.), adoption ;
õpitulātor, ōris (m . ), qui porte ŭdoptātor, ōris (m . ) , qui adopte
secours ; ŭdoptātīcius, a, um, adoptif;
qui procure co-opto, as, choisir, élire ;
õpi-părus, a, um des ressour- cooptatio, ōnis (f.) , choix, élec
õpi-paris, is, e ces , copieux , tion ;
abondant ; præ-opto, as, préférer ;
opipurē, adv . , richement ; 2 optio, ōnis (f. ) , choix ;
6 optimus, a, um, excellent ; ad-optio, onis (f.), adoption ;
optime, adv ., très bien ; 3 optīvus, a, um, qu'on a choisi ;
optimas, atis, adj., aristocra- ad-optivus, a, um, adoptif ; d'a
tique ; doption.
plur. optimates, ium et -um (m.) , Optare est un fréquentatif ; le verbe
les grands. simple est conservé dans cette glose
L'idée qui domine dans cette famille de Festus (p. 205) Prædopiont præ
est celle d'abondance , de ressource . optant. Optare voulait dire « choi--
La déesse Ops, vieille divinité italique, sir » ; de là il a passé au sens de « dé-
ORDIOR. 235
sirer » . Virg . Æn. 1, 423. Pars optare fex, pour *opu-fex. -- De opus est
locum tecto, et concludere sulco . Id. dérivé operari « travailler » , dont opera
, 109. Optavitque locum regno. <<< œuvre » est le nom verbal . Operæ
Plaut. Rud. II, 6, 14. Opta ocius, pretium est « il y a le prix de l'ou-
Rapin' te obtorto collo mavis, an tra- vrage », c'est-à- dire « il vaut la peine
hi. Utrumvis opta, dum licet. Le de ». Opera désigne aussi quelquefois
sens primitif est resté dans les com- l'ouvrier : cf. en français manœuvre .
posés adopto , coopto, præopto. Op- Sanscrit apas (neutre) « ouvrage » ,
tio, au masculin , désignait d'abord spécialement << œuvre religieuse, sa-
dans la langue militaire un adjudant crifice » . En latin , opera a quelquefois
choisi par les tribuns ou les centu- le même sens . Afran . ap. Non . Jubeo
rions ; puis il est devenu le nom d'un hominem tolli, et collocuri, et confoveri :
grade . Pour le changement de genre, solvo operam Dianæ. -- Sur opificina
ef. en français un aide, un garde, un et la confusion avec officina, v. offi-
trompette. cium .
pæan, ānis (m . ), péan , chant en l'hon- sénat romain, nous trouvons deux fo
neur des dieux ; particul. chant PÆNITET . Voici le passage : TO
de victoire . ECCE INSIGNES IVVENES QVO
Mot emprunté : grec лαιáv . INTVEOR NON MAGIS SVNT PAI
NITENDI SENATORES QVAM PAI
pædăgōgus , i (m . ), pédagogue, gou- NITET PERSICVM NOBILISSIMVİ
verneur ; en mauv. part, pédant ; VIRVM ... LEGERE . C'est égaleme
pædagōgium, ii (n . ) , appartement l'orthographe des plus anciens et d
où l'on élevait les jeunes esclaves . meilleurs manuscrits . - Pænitet se d
Mots empruntés : grec παιδαγωγός , du repentir, c'est-à -dire du sentime
παιδαγωγεῖον . moral que nous éprouvons à l'occasi
pæně ou pěně, adv. , presque ; d'un acte que nous avons commis
1 pæn-insŭla ou pèn-insŭla, æ (f.), que notre conscience réprouve ; ma
presqu'île , péninsule ; ce n'est là ni le seul, ni le plus ancie
2 pæn-ultimus, a , um ( v. ultimus) . sens du mot . Il s'emploie aussi , il s'en
Pæne signifiait primitivement «‹ à ployait surtout dans l'ancienne langu
fond, tout à fait » . Plaut. Most. 1 , pour marquer d'une façon général
1 , 27. Malum quod isti Di Deæque toute espèce de regret ou de mécor
omnes duint : ita mea consilia per- tentement , qu'il s'agisse ou non de fait
engageant notre responsabilité . Nou
turbat pænissime (de fond en comble) .
Le sens s'est ensuite affaibli comme le trouvons, par exemple, avec le sen
pour ferme, et comme cela est arrivé général de regret dans ce passage d
en anglais pour almost, en allemand Pro Cælio, dont traitait déjà Aulu - Gell
pour fast. - Pæne est de la même (Noct. Attic. , XVII , 1 ) : « Quant aux re
proches qui regardent les mœurs , quan
famille que penitus et penes (v. ces
mots) . - Il a donné un adjectif peni- à ces déclamations vagues répétée:
par tous nos adversaires, Célius n'et
tus, a, um, qui est synonyme de imus
et intimus. Plaut . Cist. 1, 65. In late- sera jamais assez affecté pour regrette
bras abscondes pectore penitissumo. de n'être pas né difforme. » Nam quoo
Apul. Met. vi, 5. Præcordiis penitis objectum est de pudicitia , quodqu
nutrire invidiam . omnium accusatorum non criminibus,
sed vocibus maledictisque celebratum
pænitet, uit, ere, 1 ° être fâché de ; est , id nunquam ita acerbe feret
2º se repentir de ; M. Cælius, ut eum pæniteat non defor
pænitens, entis, partic . , qui est fâché mem esse natum. -- La traduction la
de , qui se repent ; plus exacte de me pænitet, en beau-
pænitentia, æ (f. ) , regret, repentir ; coup d'endroits, serait «< je ne suis pas
pænitendus, a, um, dont on doit se content>> .Au commencement de l'Heau-
repentir. tontimoroumenos , Chrémès reproche à
L'orthographe par æ est la seule son voisin Ménédème de prendre trop
bonne. Dans le discours conservé à de peine, de s'imposer trop de fatigue.
Lyon, où l'empereur Claude parle de « Mais, me direz-vous, je ne suis pas
l'adjonction de sénateurs gaulois au content de l'ouvrage que me font mes
PAGUS. 241
sclaves. » At enim, dices, Me, quan- du regret. Pænitet a fini par s'employer
um hic operis fiat, pænitet . On peut surtout dans cette acception particu-
approcher ce passage du Phormion , lière . Il est possible que l'acception de
, 29 : « Voilà comme nous sommes remords ait été favorisée par la pré-
aits jamais contents de notre sort . >> sence dans la langue du mot pœna,
la plerique ingenio sumus omnes : avec lequel on crut vaguement perce-
ostri nosmet pænitet. « N'être pas voir un rapport. Ce serait ici un cas
ontent » est également la traduction analogue à celui de mentior et mendax,
aturellement indiquée dans les phra- de fas et fari.- Pænitet est un parent
es suivantes. Plaut . Trin ., I, 11 , 39 : de pæne à fond » (v . ce mot), et de
Celui qui est satisfait de lui-même l'adjectif penitus, a, um, « intérieur » .
fest pas homme de bien, ni vertueux : Me pænitet signifie proprement <«<(( cela
pelui- là est homme de bien , qui n'est me touche intérieurement , cela me pé-
pas content de sa probité et de sa nètre ». C'est ainsi que miser a fait me
ertu. » Qui ipsus sibi satis placet, nec miseret «<( cela me rend malheureux » .
probus est, nec frugi bonæ : Is probus Au sujet de la différence de quantité,
st. quem pænitet quam probus sit et cf. pæne et penitus, penum et penuria.
frugi bona. Ter. Eun., V, ví , 12 : V. Mém. Soc. Ling. tome V.
Nétais -tu pas content de la sottise
pænùla , æ (f. ) , manteau à capuchon
que tu avais fait faire à ce jeune
homme, sans aller encore le dénoncer pour les hommes ;
pænùlātus , a , um , couvert d'un
à son père? » An pænitebat flagitii, te manteau à capuchon .
auctore quod fecisset adolescens , ni
miserum insuper etiam patri indica- Mot emprunté grec pavóns .
res? Du moment que me pænitet pætus , a , um , un peu louche ;
signifie « je ne suis pas content » , me pætulus, a, um, légèrement louche.
non pænitet doit signifier « je suis con-
tent, je me contente » . C'est, en effet, pāgus , i ( m . ), 1 ° village, bourg ;
le sens que nous trouvons dans Tite- 2º partie de territoire ;
Live ( VIII, 23), en un passage géné- pāgānus, a , um, de bourgade, de
ralement mal compris , où les Samnites , village ;
accusés par les Romains d'avoir voulu pāgānus, i (m. ), 1 ° habitant d'une
soulever les peuples voisins, répondent bourgade ; 2º habitant, par oppos.
avec fierté Nec Fundanum Formia- à soldat ;
aumve a se sollicitatos : quippe minime sēmi-pāgānus, i (m . ) , demi-paysan ;
panitere se virium suarum si bellum pāgānīcus, a, um , de village ;
placeat . Ce qui veut dire, traduit libre- pagānālia, ium, fêtes en l'honneur
ent en français : « Nous avons l'ha- des divinités champêtres .
itude, en cas de guerre , de nous con- Le sens païen » (le culte des divi-
nter de nos propres forces . >> - On nités s'étant conservé dans les cam-
conçoit sans peine comment de l'idée pagnes) se trouve de bonne heure chez
de mécontentement pænitet a passé à les écrivains chrétiens. Hieronym . in
celle de « repentir » . Quand il s'agit Psalm . 41. Pagani Deos suos digito
fun acte dont nous sommes les au- ostendunt. August. Retract . 11, 43 .
teurs, les deux idées se touchent. Dans Deorum falsorum multorumque cul-
des phrases telles que me pænitet facti, tores paganos vocamus. L'expression
dieti, l'idée morale du repentir est ve- gentiles est une traduction de l'hé-
aue tout naturellement se mêler à celle breu .
MOTS LATINS. - Cours sup. 16
242 PALESTRA.
pacticius, a, um, arrêté par un de ratio : quo pacto? alio pacto , quo-
pacte ; quo pacto. - Pax se disait de toute
pactor, õris (m .), contractant ; convention ou permission . Virg . Æn. ,
pax, pucis (f.), traité, paix, x, 31. Si sine pace tua, atque invito nu-
d'où : mine Troes Italiam petiere. Id . Æn . ,
paco, as, pacifier ; III, 369. Hic Helenus , cæsis primum de
pācātor, ōris (m . ), pacifica- more juvencis, Exorat pacem Divum.
teur ; Cic. Rabir. 2. Ab Jove Optimo Maxi-
im-pūcātus, a, um, non apai- mo ceterisque Diis Deabusque immor-
sé ; talibus... pacem ac veniam peto, pre-
pūcālis, is, e, de paix ; corque ab iis ut... etc. Ainsi s'explique
paci-fer, -féra, -ferum, qui ap- la locution pace tua dixerim ‹« avec
porte la paix ; votre permission » . Pax a désigné en-
puci-ficus, a, um, pacifique ; suite la convention qui se conclut entre
pacifico , as , et arch. pūci- deux peuples , la paix . En ce qui con-
ficor, ūris, faire la paix ; cerne la quantité, pax, pācis est avec
pacificatio, onis (f.), pacifica- puciscor dans le même rapport que lex,
tion ; lēgis avec legere. De pax vient păcare.
pacificator, ōris (m .), pacifica- - V. pignus.
teur ;
pānis , is (m . ), pain ;
pacificatorius, a, um, relatif
1 paniceus, a, um , fait de pain ;
à la pacification.
2 pinārium, i (n .) , panier pour
Les radicaux pac et pang sont de transporter le pain ;
même origine ils veulent dire «< fi-
cher, établir solidement » , et au fi- 3 pini-ficium, ii (n .), 1 ° fabrication
du pain ; 2º pain.
guré « fixer, conclure » . Tite -Live (vii,
3) , en parlant du ciou que chaque pannus , i (m .) , morceau d'étoffe ; lam-
année le préteur devait enfoncer dans beau, haillon ;
le temple de Jupiter, dit indifférem- 1 pannōsus , a, um, 1º de haillons ;
ment clavum figere et pangere. Le 2º couvert de haillons ; 3 ° ridé ;
verbe grec correspondant est πήγνυμι. 2 pannuceus et pannucius, a, um,
Plaute emploie le subjonctif paxim 1º rapiécé ; 2º ridé, rugueux ;
(cf. faxim) dans le sens de « je gage- 3 pannulus, i (m.), lambeau, hail-
rais >>. Propagare s'est dit d'abord lon ;
des marcottes ou branches tenant à 4 panniculus, i (m . ) , petit morceau
l'arbre et couchées en terre pour pro- d'étoffe ;
duire des racines ; puis il a signifié en 5 pannāria, ōrum (n . ) , morceaux
général «multiplier, propager » . de toile, trousseau, d'où cadeau ;
Pagina a commencé par être un terme 6 pannu-vellium, ii (n . ) , fil de trame,
d'agriculture il désignait une treille . dévidoir.
Plin. H. N. xvII , 22. Semper vero quin- panthera, æ (f.), panthère ;
tanis seminari, hic est ut quinto quo- panthērīnus, a , um , de panthère .
que palo singulæ jugo paginæ inclu-
Mot emprunté grec av0p.
dantur. De là, au figuré « une colonne
d'écriture, une page » . Cf.la métaphore păpāver, -ĕris (n . ) , pavot ;
exarare « écrire » . De pagina vient păpāvěreus, a, um, de pavot ;
compaginare «joindre , réunir » . — Pac- půpāvērātus , a , um, préparé avec
tum, à l'ablatif, s'emploie dans le sens du pavot.
246 PAPILIO.
3 com-perio, is, -peri, -pertum, bes simples qui se sont écartés de l'ac-
-perire, découvrir ;' ception primitive , tandis que celle-ci
4 re-perio, is, repperi, repertum, est restée dans les composés . Au sujet
reperire, trouver ; de la voyelle initiale restée brève dans
repertor, ōris (m . ), inventeur ; (b)-perire, cf. (b)-mittere . Aperire
ir-repertus, a, um , non trouvé ; (de ab et parire) est le contraire de
II Dér. 1 părens , entis (m . f.) , operire . Operio a été ensuite traité
père, mère; comme s'il était un verbe simple, et
parentes, um (m.), le père et la l'on a fait de nouveaux composés ad
mère ; operio, co-operio.-- Pour comprendre
părento, as, 1 ° célébrer une comment o(b)-perio « mettre devant
cérémonie funèbre pour ses a pris le sens de « cacher » , cf. obduco
parents ; 2º faire un sacrifice Parens est un participe de paris
expiatoire ; mais c'est une sorte de participe aoriste
părentālia, ium (n . ), sacrifices seul de son espèce en latin, compa
annuels en l'honneur des rable à τεκών.
morts ;
parma, æ (f.) , bouclier rond ;
2 partus, us (m . ) , enfantement ; 1 parmātus, a , um, armé d'un bou
parturio, is, īre, enfanter ; clier rond ;
3 composés en -părus , -păra , 2 parmula, æ (f.) , petit bouclie
-pěra : rond ;
ōvi-părus, a, um (v. ovum) ; parmularius, ii (m .), parmulaire
vīvi-părus, a, um (v. vivus) ; gladiateur thraçe, armé d'ur
puer-pěra, æ (f.) (v. puer). bouclier rond.
L'infinitif parire, le futur parībis,
Mot emprunté grec пápur .
le parfait pariit sont donnés par les
grammairiens anciens . -- Le sens păro , as, acheter ;
primitif est « procurer, produire » . I Comp . 1 com-puro, as, acheter
Cic. Phil. 11, 28. Sed, ut est apud (ne pas confondre avec compare
poetam nescio quem, male parta male venant de par) ;
dilabuntur. Id . Fin. 1 , 16. Præda compăratio, ōnis (f.) , acquisition ;
improbe parta . Id . Off. 11 , 13. L. 2 reci-pero ou récù-pèro, as, re-
Crassus sibi ipsi peperit maximam couvrer ;
laudem ex illa accusatione nobili et glo- reciperatio ou récupératio, oni
riosa. Plaut. Most. 11, 1 , 71. Ne quid- (f.) , action de recouvrer ;
quam nobis pariant ex se incommodi. reciperator, ōris (m .), 1 ° qui
- C'est ce sens qui est resté dans recouvre ; 2º juge chargé de
reperire, comperire et les autres com- prononcer en matière de res-
posés . Le verbe simple s'est restreint titution ; récupérateur ;
dans l'usage ordinaire à l'acception recipĕrātōrius, a, um, relatif
<< donner un enfant, mettre au monde >> aux récupérateurs ;
(en parlant de la mère) . C'est ainsi. II Dér. : 1 părābīlis , is , e , facile à
qu'en allemand le verbe bären « por- acquérir ; simple.
ter » (cf. l'anglais bear) , lequel cor- (( acheter » , qui ne doit pas
Paro <«
respond étymologiquement à ferre, a être confondu avec paro « préparer » .
pris la signification particulière « met- vient de la même racine qui a donné
tre au monde » ge- bären . V. aux mots en grec πιπράσκω, πέρνημι, πρίασθαι. Le
duco , mitto, d'autres exemples de ver- sens primitif de cette racine par est
PARS . 249
hème que nous avons dans pau- ci 2 peccátio, ōnis (f.) , action de
v. ce mot). Il a été de bonne heure pécher;
raité comme un mot simple , puisqu'il 3 im-peccabilis, is, e, impeccable.
donné paupertas, pauperies, pau- Delinquo marque une omission , un
ero. manquement ; pecco désigne une faute
positive. L'origine du mot est obscure :
ăvěo, es, pāvi, pāvēre, avoir peur ; on le retrouve en ombrien sous la
I Comp .: ex-puveo, es, être effrayé ; forme pecetom = peccatum, ce qui
II Dér. 1 půvor, ōris ( m.), peur ;
peut faire croire que le redoublement
2 păvidus, a, um , effrayé ; du c est purement orthographique ,
păvidē, adv ., avec frayeur ; comme dans buccina.
ex-păvidus, a, um , très effrayé ;
im-păvidus, a, um , qui n'a pas pecto , is , pexi, pexum et pectitum ,
peur ; pectere, 1 ° peigner ; 2 ° carder ;
impăvidē, adv . , sans peur ; I Comp. 1 de-pecto, is, 1 ' peigner ;
3 păvesco, is, s'effrayer ; 20 donner une peignée ;
com-păvesco , is , être saisi 2 im-pexus, a, um , non peigné ;
d'effroi ; mal peigné ;
ex-păvesco, is, s'effrayer ; 3 ob-pecto ou op-pecto, is, dé-
4 păvě-factus, a, um, effrayé ; pouiller ;
per-păvěfăcio, is, arch. , rem- ob-pexus ou op-pexus, ūs (m.),
plir d'effroi; sorte de coiffure ;
5 păvito, as, être effrayé. re-pecto, is, peigner de nouveau ;
Peut-être paveo est-il apparenté au II Dér.: 1 pecten,-tinis (m. ), 1 ° peigne;
mot suivant. Le sens primitif serait 2º claie à dents de fer ; 3° ins-
alors «être frappé ». Cf. le rapport trument pour jouer de la lyre ;
de jacio et jaceo . pectino, as, 1 ° peigner ; 2º her-
ser ;
păvio, is, īre, 1 ° battre , frapper ; pectinātim, adv. , en forme
2º niveler ;
de peigne ;
1 păvimentum, i (n . ) , terre battue ;
pavé ; dallage ; pectunculus, i (m . ) , pétoncle ,
pavimento, as, aplanir en battant ; coquillage ;
paver , daller ; 2 pexitas, ūtis (f. ) , duvet d'une
étoffe ;
2 păvicula, æ (f. ), hie ou demoiselle ,
instrument de paveur ; 3 pexutus, a, um , couvert d'un
3 com-păvitus, a , um , roué de vêtement à longue laine.
Les grammairiens donnent le par-
coups.
fait pexui et pectivi à côté de pexi .
On trouve aussi chez Festus depu- Ce verbe est formé comme flec-to ,
tère et ob-puviare « frapper » (p . 70 nec-to . Pecten montre le t de pec-t-o
et 191) .
qui a pénétré dans un dérivé . Au
pāvo, ōnis (m.) , paon ; contraire, en grec , le τ de éxtw ne
1 pūvōnīnus, a, um, de paon ; se retrouve pas dans og «laine » ,
2 pāvōnāceus, a, um, nuancé comme Toxos (même sens) .
une queue de paon .
Cf. grec ταώς pour * ταρώς . pectus, -tõris (n . ) , poitrine ;
1 pectoralis, is, e, de la poitrine ;
pecco , as , être en faute, pécher ; pectorule, is (n. ), plastron ; cui-
1 peccatum, i (n . ), faute ; rasse ;
254 PECUS .
les provisions telles que sel , blé , huile , pěr, prép ., 1 ° à travers ; 2° pendant
fourrage, bois . Ils ont désigné ensuite 3º (comme préfixe ), très, tout à fai
les provisions elles-mêmes, particuliè- (per-ungustus, très étroit) .
rement les vivres . Plaut. Capt . IV, 4, En composition per- s'assimile de
12. Dicam ut sibi penum aliud ornet. vant : pel-lucidus , a , um, trans
Id . Pseud. 1 , 2, 45. Nisi penus annuus parent.
hodie convenit, cras populo prostituam Il est probable que deux ou plusieur
vos. Penates est un mot formé de pe- particules se sont amalgamées dan
num comme Arpinas de Arpinum . Ce la particule latine per. Certains sen
sont les dieux du garde-manger et du correspondent à лɛрí, d'autres à zapa
foyer. --- L'adverbe penitus est formé Ainsi per totam vitam se traduira
comme funditus. — Penetrare suppose παρὰ πάντα τὸν βίον. Mais, d'un autr
un adverbe perdu * peniter « au fond » côté, le préfixe per qui marque l'aug
(au sujet du changement de l'i en e, mentation correspond a περί (περικαλλή
cf. genitor et genetrix) on disait d'a- <<très beau » , paprs « très joyeux»
bord se penetrare. Plaut. Truc . 1 , 1 , Per est encore séparable dans la langu
23. En intra pectus se penetravit potio. familière Cic. ad. Att. 1 , 4. Per mil
Id. Men. v, 2, 64. Si ego intra ædes gratum est. Id. De Or . 11 , 67. Per mi
hujus unquam penetravi pedem . — -- La scitum videtur. Id. Ad fam. 11 , 5 ,
préposition penes est peut-être un Per fore accommodatum tibi. C'est
doublet du substantif neutre penus, per augmentatif qui se trouve dansle
penoris : c'est ainsi que scelus, tem- perpetuus, pertinax, perplacet, per
pus changent leur u en e dans sceles- manere, pervelim , etc. - En sanscrite
tus, tempes-tas. Ter. Adelph. 11 , 4, pari: pari-laghu-s « très léger». -
24. Istæc jam penes vos psaltria faut distinguer aussi un per enclitique
est? Ellam intus. Cic . Mil . 22 . (parum-per, paulis-per, nu-per, sem
Servi centum dies penes accusatorem per), qui se retrouve en ombrien et en
fuere. Cæs. B. C. 1, 76. Edicunt, penes osque sous la forme pert et qui corres
quem quisque sit miles Cæsaris, ut pond peut-être au grec poti. V. auss
producatur. Ulp . Dig . XL , 5 , 3. Si le suivant.
penes servum tabulæ fuerint, dominus
interdicto tenebitur. La locution pĕr-, préfixe péjoratif, de côté, d
penes me serait donc formée à peu près travers, mal , d'où :
comme la locution française chez moi 1 pē-jor, or, us, pire (cp. de ma
(casa me). - Dans pēnūria nous lus);
avons un substantif formé d'un ancien 2 pes-simus, a, um (sup. de malus) .
désidératif penurio « être en peine 3 prāvus, a , um, 1 ° contourné; 21(
de provisions » ici la première syl- pervers ;
labe est longue. Cette incertitude de prāvē, adv. , 1º de travers ; 2º mal :
la quantité se constate encore ailleurs prāvītas, ātis (f. ) , 1º torsion, dif
(v. pæne et pænitet) . Sur l'origine de formité ; 2º mauvaise qualité ;
toute cette famille de mots , v. Mém. perversité ;
Soc. Ling., tome V. dē-prāvo, as, 1 ° contourner, dét
former ; 2º dépraver ;
peplum, i (n . ), peplus , i (m . ) , 1º man- deprivātē, adv. , de travers;
teau dont on parait les statues de mal ;
divinités ; 2º manteau de luxe . deprāvātio, onis (f.), torsion,
Mot emprunté : ὁ πέπλος, τὰ πέπλα. difformité ; 20 dépravation .
PERNA. 259
teur des boulangers : c'était aussi, doublet de penna. Cf. firme et ferme.
dans le chant Salien , un adjectif dési-
gnant le peuple romain armé du pilum. pinso, is, pinsui et pinsi, pinsitum et
Festus , p . 205. Pilumnoe poploe in pinsum, pinsère, piler, particul.
carmine saliari Romani velut pilis uti piler le grain ;
assueti. V. pinso. 1 pistor, ōris (m.), meunier, boulan-
ger ;
pilus , i ( m. ) , poil ; pistrix, icis (f. ), arch. , boulan-
1 pilōsus, a, um, poilu ; gère ;
2 pilo, as, épiler ; pistorius, a, um, de boulanger ;
de-pilo, as, épiler , plumer. pistrinum, i (n . ) , 1º moulin à blé ;
pingo , is , pinxi, pictum , pingere , 2º boulangerie ;
peindre ; pistrina, æ (f.), boulangerie ;
pistrinensis, is, e, de moulin , de
I Comp .: 1 ap-pingo, peindre sur
ou en outre ; meule ;
2 dē-pingo, dépeindre ; pistrinālis, is, e, nourri dans une
3 ex-pingo, peindre ; dépeindre ; boulangerie ;
II Dér.: 1 pictor , ōris (m .) , peintre ; pistrilla, æ (f.), petite meule,
2 pictura, æ (f. ) , peinture ; petit moulin ;
picturātus, a, um , 1º nuancé de pistūra, æ (f.) , mouture ;
diverses couleurs ; 2º brodé ; 2 pistillum, i (n. ) et pistillus, i (m.) ,
3 pictilis, is, e , brodé ; pilon .
4 pigmentum, i (n . ) , matière co- Il y a aussi un supin pistum. De
lorante ; fard ; là pistillum « pilon » . Pistrina est la
pigmentārius, ii (m . ), marchand boutique du boulanger, pistrinum le
de couleurs ou de fard . moulin où l'on écrase le blé, et, au
figuré, tout lieu de travail. Deux an-
pinguis , is , e , gras ; ciens dérivés de pinso sont pilum « le
1 pinguiter, adv . , grassement ; pilon » et pila « le mortier » (v. ces
2 pinguesco, is, devenir gras ; mots). Pilum est pour * pinsʼlum,
3 pinguē-făcio , is, engraisser ; comme vēlum « le voile » est pour
4 pinguēdo , -dinis 1 ° graisse , em- * ves'lum . Grec πτίσσω « piler,
(1.) bonpoint ; 20 égruger » (avec insertion d'un comme
pinguitudo, -di- nature grasse , dans πτόλις, πτόλεμος) . Sanserit pis
nis (f.) onctueuse ; <<< écraser » .
3 pinguities, iei (f.), graisse ;
6 pinguiūrius, ii (m .) , qui aime la pīnus , i ou ūs (f. ), pin ;
graisse. 1 pineus, a, um, de pin ;
Pinguis est le grес лays, avec pas- 2 pinētum, i (n. ) , forêt de pins ;
sage dans la déclinaison en i (v. levis) 3 composés en pini-:
et insertion d'une nasale . pini-fer, -fèra, -ferum, qui produit
des pins ;
pinna , æ (f.) , 1º nageoire de poisson ;
piniger, -gera, -gerum, 1 ° qui
2º créneau de muraille ;
produit des pins ; 2º qui porte
1 pinnatus, a, um, aigu , pointu ;
une couronne de pin ;
2 pinni-ger, -gěra, -gěrum, pourvu
de nageoires ; 4 pinaster,-tri (m . ), pin sauvage.
Probablement pour * picnus . V. pix.
3 pinnula, æ (f.) , petite nageoire.
C'était peut-être originairement un pĭpĕr, ĕris (n .), poivre ;
266 PIPIO.
Il existe une parenté entre ce verbe est au locatif : cf. domi, humi. - Pos-
et precari, procus, procax. La carac- tremus est formé comme extremus,
éristique sco , qui ordinairement ne supremus. Dans pōně, pōmœrium,
se trouve qu'au présent et aux temps pomeridiem, le st est tombé . La se-
dérivés du présent, s'est partout sou- conde syllabe de pōně est la même
dée à la racine. que dans superně, inferně. - — Posthac,
postea présentent deux adverbes joints
post, adv. et prép. , 1º (avec l'idée de ensemble ; il ne faudrait donc pas expli-
lieu ) derrière , après ; 2º ( avec quer hac et ea comme régis par post.
l'idée de temps) après , ensuite ; La jonction de deux mots invaria-
I Comp . 1 adv . , post-eã et post- bles est fréquente . On a, par exem-
húc , ensuite ; ple, post-ibi, in-ibi, ant-ea, inter- ea,
2 conj., post-quam et postea- præter-ea, ad-eo, præter-hac, etc. C'est
quam, après que ; ainsi qu'en français sont formés puis-
II Dér. 1 postĕrus , a , um (cp . ) , qui que, lorsque, presque, jusque ,ainsi, etc .
vient ensuite ; De même que anticus dérive de ante,
postri-die, adv ., le lendemain ; posticus dérive de post . Seulement ce
posterior , or, us (cp . ) , posté- dernier adjectif ne s'entend que de
rieur ; l'espace, au lieu que anticus , qui est
postrēmus, a, um (sup .) , le der- au fond identique avec antiquus , se dit
nier ; à la fois de l'espace et du temps .
postrēmō, postrēmum, adv . , en- La syllabe pos signifie ‹« après » : nous
fin ; à la fin ; la retrouvons dans le sanscrit pas-cāt
2 postumus, a, um (sup. ) , le der- (( après , derrière » , et dans le grec
nier; ỏ-ñíз- « en arrière » . Quant au t final,
3 posticus, a, um, de derrière , il est probablement le débris de la
postérieur ; syllabe te, laquelle vient elle-même
porte de der- d'une syllabe plus complète -tid. La
posticum, i (n. ) rière , porte
filiation est donc postid, que nous avons
postica, æ (f.) dérobée ;
dans l'archaïque postidea; poste , qui
posticula, æ (f.), petite porte est resté dans l'ombrien pusti, posti ;
de derrière ; enfin post. C'est la contre-partie de
postīcŭlum, i (n . ), arch. , petite la série antid, ante. (V. Mém . Soc.
chambre de derrière ; Ling., v.)
4 pō-ně, adv. et prép. , derrière ;
postis , is (m .) , jambage de porte ;
5 pō-mœrium (v. murus) ;
plur. postes, ium (m . ), porte.
6 po-meridiem (v. dies).
Posterus est le comparatif et postu- potis ou pote, adj. indécl. , qui peut ;
mus le superlatif : cf. inferus et infi- 1 cp. potior, or, us, préférable ;
mus, exterus et extimus. Cæsell. Vin- potius, adv ., plutôt ;
ex ap. Gell . 11 , 16. Postuma proles sup. potissimus, a, um, le princi-
wn eum significat qui patre mortuo, pal, le premier ;
Sed qui postremo loco natus est. Il potissimum, adv. , de préfé-
faut donc écarter l'orthographe pos- rence ;
thumus, qui repose sur une fausse 2 comp. com-pos, -potis, adj., qui
Etymologie. - Posterior contient deux est en possession de ;
comparatifs l'un sur l'autre . Dans im-pos, -põtis, adj . , qui n'est pas
postridie l'i long montre que post(e)ri maître de ;
278 POTUS .
3 pos-sum, põtes, potui, posse, pou- avec ce dernier dans le même rapport
voir ; que mage avec magis , c'est-à-dire que,
4 potens, -entis, adj. , 1 ° maître de- le s final étant tombé , l'i s'est change
2º puissant ; en e. — C'est ce mot invariable potis
potentěr, adv. , 1º dans la me- dont l'origine et la valeur grammati
sure où l'on peut ; 2º puis- cale sont obscures, qui s'est soudé a
samment ; verbe sum, pour faire pos - sum. O1
potentia, æ (f.), puissance ; trouve encore le présent potis-sun
potentātus, ūs (m , ), puissance, chez Plaute (Curc. v, 3 , 23) : Ani
autorité ; mum advortite, si potissum hoc inte
potestas, ātis (f.), pouvoir, fa- vos componere. Potens vient d'u
*
culté ; puissance ; inusité potere. Il a donné à son tou
im-potens, entis, adj. , non maître potes-tas, pour *potent-tas. - L'ad
de ; impuissant ; verbe pote, qu'on trouve dans les locu
impotenter, adv. , sans puis- tions ut pote, qui pote, quam pote
sance ; sert à renforcer le mot précédent
impotentia, æ (f. ), excès ; im- Étant employé comme enclitique ,
puissance ; s'est abrégé en -pte : meopte ingenia
omni-potens, entis, adj., tout- tuapte natura, suapte potestate. Il s'es
puissant ; joint également aux pronoms person
omnipotentia, æ (f.), toute- nels. Plaut . Men. v, 8, 10. Certiss
puissance ; mum est, Mepte potius fieri servum
multi-potens , entis , adj. arch. , quam te unquam emittam manu
1º très puissant ; 2º fécond en Catull. vi, 12. Nam ni istapte, vale
ressources ; nihil tacere. ― Joint au pronom is
præ-potens, entis, adj., le plus ea, id, cet adverbe pte s'est chang
puissant ; en pse et a donné ipse (v. is) . Pou
armi-potens (v. arma) ; le changement de pt en ps, cf. 1
- Il y
belli-potens (v. bellum) ; verbe labor qui fait lapsus.
5 potior, iris et ĕris, -ītus sum, -īri, probablement parenté entre cette fa
être ou se rendre maître de ; mille de mots et le grec ós (pou
potitor, ōris (m. ), qui est en pos- * ñóτiç) « maître , époux » , sanscrit pa
session de. ti-s « maître » . Comp. aussi deoróty:
Potis est un mot invariable. Il peut
s'employer avec un sujet appartenant I pōtus, ūs (m. ) ou pōtio , ōnis (f.
au genre neutre. Lucr. 1, 451. Con- boisson ;
junctum est id quod nusquam sine 1 pōto, as, boire ;
perniciali Discidio potis est sejungi pōtātio, ōnis (f.), 1º action d
seque gregari. Il peut s'employer éga- boire ; 2° orgie ;
lement avec un sujet appartenant au pōtātus , ūs (m .) , action d
pluriel. Varron . R. R. 11 , 2. Ut videa- boire ;
mus, quid pastores polis sint . Plaut. pōtātor, ōris (m. ), buveur ; ivrc
Pœn. 1, 2, 17. Dux plus satis dare gne ;
potis sunt. — D'autre part, pote s'em- (de compoto), compotatio, oni
ploie avec un sujet du masculin . Catull. (f.), réunion pour boire ;
LXVII, 11. Nec peccatum a me quis- e-pōto, as, boire entièrement
quam pote dicere quidquam. Pote n'est per-pōto , as, 1° vider en bu
donc pas le neutre de potis : il est vant ; 2º boire avec excès ;
PRANDIUM. 279
perpōtātio, ōnis (f.), action Præ lacrimis possum nec cogitare, nec
de boire sans mesure ; scribere, ou Solem præ jaculorum
potito, as, arch. , boire souvent multitudine et sagittarum non vide-
ou ordinairement ; bitis. - Præter est formé de præ
• 2 pōtiuncula, æ (f.), boisson peu comme inter de in. Par les compo-
abondante ; sés comme præterfluere, præterferri,
II poculum, i (n .), coupe ; præterire, on voit comment la prépo-
pocillum, i (n.), petite coupe ; sition a pu passer au sens de <« au
pocillator, ōris (m . ) , échanson ; delà » et de « excepté » . -- Præter-eй
III potor, ōris (m .), buveur ; se compose de deux adverbes (v.
com-pōtor, ōris (m .), compa- postea). Præ est probablement un
gnon de bouteille; ancien locatif, comme Romæ ou mili-
põtrix, īcis (f.), buveuse ; tiæ . V. pro .
com-põtrix, icis (f. ), compagne
de bouteille ; præco , ōnis (m . ), crieur public, héraut ;
pōtōrius, a, um, qui sert à boire ; præcōnius, a, um, de crieur public ;
pōtōrium, ii (n .), vase à boire ; præconium, ii (n . ) , 1 ° office de
IV pōtulentus, a, um, qui se boit. crieur public ; 2º publication ;
La racine est pō <« boire » . La même 3º éloge.
Præ-co renferme une contraction
racine se trouve avec la voyelle lon-
gue dans le grес μa « boisson >> et qui a fait disparaître la plus grande
avec la voyelle brève dans óτog « l'ac- partie du second terme : il faut sup-
tion de boire » , Tótηs « le buveur » . poser un substantif * voco, * vocōnis,
Sanscrit pā « boire » , d'où pūnam proche parent du verbe cocare
« boisson » , pātram « coupe » . V. bibo. (v. ce mot et inquam).
præda, æ (f.) , proie, butin ;
præ, prép. , 1° devant ; 2º à cause de ;
1 prædor, ūris, piller ;
I En composition : 1 ° præ- s'a- prædatio, onis (f.) , pillage, bri-
brège devant une voyelle ; præ-
gandage ;
eo, je vais en avant ; præ-ustus,
brûlé à l'extrémité ; 2º il se prædātor, ōris (m . ) } qui pille ;
prædātrix, -īcis (f. ) ) qui ravit ;
contracte quelquefois avec la
prædātōrius, a, um , de pillard ;
voyelle suivante : prætor (pour
prædaticius, a , um , qui pro-
*præ-itor), préteur ; vient du butin ;
II Dér. præ- ter, prép. , 1º le long
prædabundus, a, um , qui pille ;
de ; 2º outre ; 3º excepté ;
dē-prædor, ūris , piller ;
prætĕr- eū, adv . , en outre ;
2 prædo, onis (m . ) , brigand ; pirate .
præter-quam, adv . et conj. , 1º en
outre ; 2º excepté que. prandium, ii (n .), déjeuner ;
Le sens de præ, qui s'entend aussi A prandeo, es, i, pransum, pran-
bien de l'espace que du temps , se dére, déjeuner ;
montre clairement dans les composés de-prandis, is, e; de-prandus, a,
comme præ-ceps « qui va la tête la um, à jeun ;
première » , præ-cox « qui est cuit dē-pransus, a, um , 1 ° à jeun ;
trop tôt » . Il a aussi quelquefois le 2º mangé ;
sens augmentatif præ-longus, præ- im-pransus, a, um, à jeun ;
gravis. -- L'acception « à cause de »> 2 pransor, ōris (m . ), arch. , convive
s'explique par des emplois comme : d'un déjeuner ;
280 PRASINUS.
propre se trouve, par exemple, dans qui est peut-être parare « acquérir »
ette phrase : Cic. Brut . 6. In pratulo (cf. reciperare), peut-être pario « pro-
wopter Platonis statuam consedimus. curer » (cf. reperio, comperio) . Sur l'ò
Luer. II , 30. Propter aquæ rivum. On bref, v. pro.
dit ensuite Propter hanc causam .
proprius, a, um, propre, particulier ;
Propter metum . Rapprocher les deux
sens de ob. - Dans propterea , la 1 proprie , adv. , 1º en propre ;
2º d'une façon appropriée ;
seconde partie est l'adverbe eu : v.
2 proprietas, ātis (f. ) , qualité pro-
posteЛ . -— Le superlatif proximus a été
pre ; propriété, domaine.
expliqué comme étant pour * propsi-·
mus. - A la formation de prope Proprius est, quant au sens, le con-
traire de communis . L'étymologie du
comparer celle de nempe, quippe. mot est douteuse . Il y faut peut-
— Dans propinquus, la syllabe in est
la même que dans extrinsecus, intrin- être voir un adjectif dérivé de la
Secus, utrinque, inde (v. ce dernier locution pro privo (v. privus). On l'em-
mot) . Sur le modèle de propinquus a ploie souvent avec les pronoms noster,
été fait longinquus. vester , meus , tuus , suus . Cic. Rosc .
Amer. 52. Cum ademerit nobis omnia,
propěrus, a , um , prompt ; quæ nostra erant propria, ne lucem
quoque hanc, quæ communis est, eri-
I Comp .: præ-propěrus, a , um, très
pere cupiat. Dans cette phrase , on
prompt ; trop prompt ;
pourrait remplacer le pluriel neutre
II Dér. 1 propěrē, adv . , à la hâte ;
præ-propere, adv ., avec préci- propria par la locution proprivo «pour
chacun en particulier » . Id . Sest. 3.
pitation ;
Neque communem metum omnium nec
2 propero, as, 1 ° hâter ; 2º se
hâter ; propriam nonnullorum de ipso suspi-
tionem. Cette origine n'a pas empêché
propěranter, adv ., à la hâte ;
proprius de former ensuite proprie-
properantia, æ (f. ) } hâte ; tas. C'est ainsi que sedulus, qui vient
properatio, ōnis (f.) } de se dolo, a donné ensuite sedulitas .
properātō, adv., en hâte ;
ap-propero, as, 1 ° se hâter ; V. au mot prosper un autre exemple de
formation semblable . Au sujet de
dē-prõpěro, as, }( 2º hâter .
l'effacement du v , cf. deus venant de
Properus se distingue de velox, fes- deivus. Sur l'o bref, v. pro.
tinus, celer, en ce qu'il implique une
idée de but à atteindre . Cat. ap. Gell. prōra, æ (f.), avant d'un navire , proue .
IV , 14. Aliud est properare , aliud Mot emprunté : grec πρώρα.
festinare; qui unum quid mature tran- prōrēta, æ (m . ), vigie (sur un navire).
sigit , is properat; qui multa simul in-
ipit nec perficit, is festinat. Tac. Mot emprunté : grec πρωρητής .
Hist. IV, 68. Ille spe ac juventa pro- prosper et prosperus, -ěra, -ĕrum,
Prus, hic moras nectens. Plin. Pan. favorable ; heureux, prospère ;
1. Hinc porticus, inde delubra occul- 1 prospère, adv . , favorablement ;
la celeritate properantur. - Propero heureusement ;
signifie quelquefois « anticiper » . Virg . 2 prosperitas, ūtis (f.) , prospérité ;
En ., IX, 402. An se medios moriturus 3 prospero, as, 1º faire prospérer ;
in enses Inferat, et pulchram properet 2º rendre propice.
per vulnera mortem. Pro-perus est for- Prosper se dit des choses qui arri-
mé de la préposition pro et d'un verbe vent selon nos souhaits. Cic . Att. IX,
286 PROVINCIA .
antiqui dicebant pro puro : unde puta- R. 5. Villicus rationem cum domino
tæ vites et arbores, quod decisis impe- crebro putet. Cic. Att. v, 11. Ra-
dimentis remanerent puræ. Il est tiones putare cum publicanis.- L'idée
ordinairement joint à purus, avec le- de calculer se trouve dans les com-
quel il est peut-être apparenté . Gell. vi , posés imputare , computare (d'où le
3. Pondus argenti puri puti. Plaut . français compter et conter), reputare
Pseud. iv, 7 , 103. Purus putus hic su- << repasser un compte » et disputare .
cophanta est. La différence de quantité Plaut. Merc. 11 , 2, 49. Digitis rationem
entre pūrus et putus ne serait pas un computat. Cat. R. R. 27. Oleas teneras
obstacle à la parenté. On a de même supputato. Plin. H. N. vit, 50 , 51. Nec
nomen et nota, dōnum et dŭtus. reputantur infantiæ anni, qui sensu
carent, non senectæ in pœnam vivacis.
puto, as , calculer, penser ; Colum . 1, 7. Villici servi longe plus im-
I Comp.: 1 com-puto , compter en- putant seminisjacti quam quod seve-
semble, calculer ; rint. Plaut. Aul. 111 , 5 , 55. Ubi dis-
computātio, ōnis (f. ) , calcul ; putata est ratio cum argentario.-- On
computātor, ōris (m . ) , calcula- peut rapprocher les locutions : magni
teur ; putare, pro nihilo putare. — -L'idée de
computabilis, is, e, calculable ; calculer, estimer, se trouve également
2 dē-puto , estimer, taxer ; dans les emplois suivants. Cic. Verr.
3 dis-puto , discuter (propr. être VI, 7. Si denariis quadringentis Cupi-
d'avis différent ) ; dinem illum putasset. Id . Att. xu, 21 .
disputatio, ōnis (f.), 1 ° discus- Cum unum te pluris quam omnes illos
sion ; 2º évaluation ; putem. Ovid. Met. x, 618. Tantique
disputātiuncula, æ (f. ), petite putat connubia nostra. Le sens du
discussion ; verbe s'est ensuite généralisé : de l'i-
disputator, ōris (m . ) , qui dis- dée de calculer il a passé à celle de
cute ; penser. Virg . Æn . vi, 332. Multa pu-
disputabilis ,is, e, problématique ; tans, sortemque animo miseratus ini-
4 im-pŭto , mettre sur le compte quam. Cic. Amic. 2. Atilius, quia pru-
de, imputer ; dens esse in jure civili putabatur.
imputator, ōris (m .) , qui porte Sur le sens primitif de putare , v . l'ar-
en compte ; ticle précédent.
5 per-puto, exposer complètement ; pycta et pyctes , æ (m . ) , lutteur au pu-
6 post-puto, mettre en seconde
gilat.
ligne ;
Mot emprunté grec πύκτης.
7 re-puto, tenir compte de ; pen-
ser, méditer ; pyra, æ (f.), bûcher.
reputatio, ōnis (f.) , imputation Mot emprunté greс лрá.
d'une somme ; pensée , médi- pyrǎmis, idis (f.), pyramide ;
tation ; pīrămidātus, a, um , en forme de
8 sup-puto, calculer .
Puto est du nombre des verbes pyramide.
Mot emprunté : grec лupaµís .
qui ont signifié « compter, calculer >>
avant d'arriver à l'acception de «< pen- pyxis, idis (f. ) , boîte;
ser, réfléchir » : v. reor , censeo , æsti- pyxidātus , a, um, fait en forme de
mo, existimo, duco. On a dit d'abord boîte.
putare rationem «< calculer » . Cat . R. Mot emprunté grec mois.
294 QUÆRO.
tille s'écarter l'une de l'autre , dérivent du pronom quis, quid. Au lieu de -que
un seul et même type primitif : cf. l'on trouve -pe dans quip-pe (pour
e nom de nombre quinque et le pro- *quid-pe) , nem-pe. Au sujet de ce
ulom quis, lesquels présentent des va- changement, v. popina et palumbes .
asations pareilles . V. aussi l'article sui- queo, quis, quivi ou quii, quitum,
rant.
quire, pouvoir ;
ně-queo, is, etc. , ne pouvoir pas .
poque, conj. encl. , et ; par exemple dans Festus cite la forme nequinunt :
at-que, ne-que, ita-que ;
cf. fruniscor. V. une étymologie
que, enclitique après un mot inter-
de queo, Mém. Soc . Ling. t. vi .
rogatif, par exemple dans uter-
que, ubique, undique, etc. quercus, ūs (f.) , chêne ;
Il faut distinguer deux enclitiques 1 querceus, a, um
, que. La première est une conjonction 2 quernus, a, um de chêne ;
re: copulative signifiant «< et » : ex. homi- 3 querneus, a, um, arch.
quesque deosque. Cette conjonction est 4 querquētum, i forêt de chênes ,
rant très ancienne : on la retrouve en san- (n.), arch., chênaie ;
serit sous la forme ca et en grec sous quercētum,i (n.)
fa forme te. Au sujet de τ = qu , cf. querquētŭlānus , a, um, de forêt
λήγι, τέσσαρες = quatuor, πέντε = quinque. de chênes .
Iri- On la retrouve également dans les lan- Le c a été supprimé dans quer(c)nus
gues germaniques et celtiques , où elle et quer(e)neus. Au sujet de quercetum ,
perdu sa voyelle finale : gothique cf. dumetum , olivetum.
hdans ni-h « neque » , irlandais ch
dans na-ch « non » . En latin aussi queror , -rĕris , questus sum , queri,
ru-pbt.
la voyelle finale manque souvent : se plaindre ;
orestne-c , a-c (pour at-que). En ombrien , I Comp. 1 con- queror , se plaindre
ea ment comme d'habitude, le qu latin est re- vivement ;
conquestio , onis (f. ), action de
dur présenté par un p : nei-p.- Cette con-
tlefra jonction est la plus ancienne signifiant
etle se plaindre ;
neutre « et» : les autres mots ayant le même conquestus, us (m . ) , plainte ;
Fest sens, savoir et, utque, sont de forma- 2 dē-questus, a, um, qui a dé-
tion plus moderne . De l'enclitique ploré ;
3 inter-queror , se plaindre à
peter- que signifiant «< et » il faut distinguer l'occasion de ;
Penclitique -que qui figure à la fin de
qu 4 præ-questus, a, um, qui s'est
Cons quis-que, uter-que, undi-que, ubi-que,
plaint auparavant ;
quit etc. Celle-ci ne se met qu'après un mot
les d'origine pronominale et de significa- II Dér. 1 querela, æ (f.) , plainte ,
tion interrogative, et elle change le reproche ;
2 quèribundus, a, um , plaintif ;
-tus. sens interrogatif en sens positif. La
forme osque est -pid : ex.: puturus-pid 3 querimonia, æ (f.) , 1º plainte ,
e n d (nominatif pluriel) = utri-que. La grief ; 2º querelle ;
forme ombrienne est -pei ex . podru- 4 quéritor, āris, se plaindre sans
Scrit cesse ;
pei (ablatif singulier) = utro-que. En
er
Both sanscrit, cid se met pareillement après 5 querulus, a, um, plaintif, gé-
les mots interrogatifs et change le missant ;
lais sens sinterrogatif en sens indéfini . Cette 6 questus, us (m .) , plainte, gé-
r a c enclitique est, semble-t-il, un débris missement.
qua
298 QUI.
minatif qui l'usage a établi une diffé- (v. decem). - Tandis qu'il y a accord
rence de sens, l'un gardant son an- entre toutes les langues de la famille
cien rôle de pronom indéfini ou inter- en ce qui concerne le pronom inter-
rogatif, l'autre faisant fonction de pro- rogatif ou indéfini , il y a désaccord
nom relatif. Mais cette différence a été pour le pronom relatif latin qui,
introduite après coup.- Quis servait à grec ős.
l'origine pour le féminin comme pour
quies , ētis (f.), repos ;
le masculin . Plaut. Aul. II , 1 , 48.
1 quiesco, is, quiēvi, quiētum, quies-
Quis ea est, quam vis ducere uxorem . cere, se reposer ;
Vet. poeta ap. Varr. L. L. v, 7. Quis
quiētus, a, um, tranquille ;
tu es mulier, quæ me insueto nuncu- quiete, adv., tranquillement;
pasti nomine? Parmi les adverbes,
ac-quiesco , is , se reposer; se
il faut citer surtout quo, qui marque
complaire dans, consentir ;
la direction vers un endroit et qui est
un ancien datif ; cur « pourquoi » , inter-quiesco, is, se reposer par
intervalles ;
forme contractée de qua-re ou de cui
per-quiesco, is, se reposer com-
rei; l'adverbe quam, etc. Quan-tus
plètement ;
pour * quam-tus, est un dérivé de quam.
re-quiesco, is, reposer ;
D'autres mots, tels que quot, sont de
formation plus ancienne ( sanscrit ir-requietus, a, um , qui n'a pas
de repos ;
ka-ti « combien ») . On doit enfin rap-
2 in-quies, ētis, adj. , agité, troublé ;
porter ici les mots uter, ubi, unde,
inquieto, as, troubler ;
qui viennent également de la même
inquiētātio , ōnis (f.), agitation;
origine, mais qui ont perdu un q ou 3 re-quies, -ētis, -ēti, -ētem ou -em,
un e initial. -- Les adjectifs qualis,
quantus, quot et leurs dérivés ont à la -ēte ou -ē (f.) , repos.
On rapproche souvent quies de
fois le sens interrogatif et le sens κείμαι. Mais ni le sens ni la forme ne
relatif : le latin est en, ceci moins
riche que le grec, lequel emploie conviennent parfaitement.
des mots différents pour marquer quinquè , n . de nombre indécl., cinq ;
l'idée relative et l'idée interrogative. Dér. 1 quinquies , adv ., cinq
Il distingue, par exemple, entre лóσos fois ;
et ὅσος, entre ποῖος et οἷος, entre που 2 quintus, a, um, cinquième;
et o5. Le pronom interrogatif est quinto et quintum, adv., pour
le même dans toute la famille . Sanscrit la cinquième fois ;
ka-s ou ki-s. En grec les adverbes quintānus, a , um, qui est de
comme που, ποι, πότε, et les pronoms cinq en cinq ;
comme πόσος , ποῖος , πότερος , pre- quintāna , æ (f.), voie quintane
sentent un qu (v. linquo), au (entre la 5 et la 6e cohorte )
lieu que le pronom interrogatif tis où était le marché du camp,
présente un . Cette différence vient d'où marché , cantine ;
de la voyelle qui suit la consonne quintāni , orum (m.), soldats
initiale (v. d'autres exemples de de la 5e légion ;
= qu aux mots quatuor, quinque, quintilis, is (m.) , le mois de
que) . Le pronom interrogatif en juillet (le 5e mois romain) ;
gothique est hva-s « qui? » (anglais quintusdecimus, adecima, -um-
who , allemand wer). Le groupe des decimum , quinzième ;
consonnes hv correspond au qu latin quintadecimani, ōrum (m.),
QUIRITES. 301
soldats de la 15º légion ; quin-děcim, indécl. , quinze ;
3 quini, æ, a, cinq par cinq ; quindecim-viri, orum et -um
quīnārius, a, um, de cinq, qui- (m.), quindécemvirs, col-
naire; lège de quinze magistrats ;
4 quinquaginta , indécl. , cin- quindecimvirālis , is, e, de
quante ; quindécemvir ;
quinquagies , adv . , cinquante quindecies, adv . , quinze fois .
fois ; Quintus est pour * quinc-tus, forme
quinquagēsimus , a, um , cin- qui est restée dans les noms propres
quantième ; Quinctius. Quinctilius, et dans l'ad-
quinquāgēnārius , a , um, de jectif quinctilis (mensis) , ancien nom
cinquante, qui contient cin- du mois de juillet. De même quini est
quante ; pour *quinc-ni. ---- Sur la formation
5 quingenti, æ, a, cinq cents ; de quincunx, v. le mot as. Pour mar-
quingentesimus, a , um , 500º ; quer en abrégé dans les comptes la
quingentārius, a, um , de cinq valeur d'un quincunx, on mettait le
cents ; signe De là le nom de quincunx
quingenties, adv . , cinq cents donné à certaines plantations d'arbres .
fois; Dans la plupart des langues con-
6 quingēni, æ, a, 500 par 500 ; génères , le nom de nombre ( cinq >>
quingēnārius, a , um , de cinq commence par une labiale : grec évτε,
cents ; éolien é . Le nom propre samnite
7 composés en quinque-, quinqu- Pontius est le pendant du latin
ou quincu- ou quinc-, quin- : Quintius. Pompeius paraît être une
quinque-rēmis, is (f.), quinqué- formation de même sorte . San-
rème , navire à cinq rangs scrit pancan, gothique fimf, allemand
de rames ; fünf, anglais five . Irlandais coic , cym-
quinque-mestris, is, e, de cinq rique pimp. Il est probable qu'en
mois ; latin et en irlandais la consonne ini-
quinqu-ennis, is, e, de cinq ans ; tiale a été influencée par la consonne
quinquennium, ii (n . ), durée de la seconde syllabe . Il s'est passé
de cinq ans ; quelque chose de semblable pour le
quinquennalis , is, e , quin- verbe coquere .
quennal ;
quinquātria , ium ou iorum (n.), Quirites , um ou ium (m . pl.), Quirites ,
et quinquatrus , uum (f.) , citoyens romains.
quinquatries , fêtes en l'hon- On a beaucoup discuté sur l'origine
neur de Minerve , cinq jours de ce mot, qui désigne les citoyens
après les ides de mars ou de romains en tant qu'habitants (non
juin ; comme soldats) . Quelques-unes des
quincu-plex, -plicis, adj . , quin- explications qui avaient cours chez les
tuple ; Romains sont énumérées chez Ovide ,
quinc-unx, -uncis (m . ) , 1º mon- Fastes, 11, 477. Il est probable que
naie ou mesure ( 5 douzièmes cette désignation se rapporte à une
d'un as) ; 2º quinconce ; ancienne ville de Cures , non pas la
quincunciālis, is, e , 1 ° de Cures des Sabins, mais une ville de
cinq pouces ; 2º planté en même nom située sur l'une des sept
quinconce ; collines . Le nom de Quirinus, qui
302 QUISQUILIÆ.
8 per-repo, ramper par ou sur ; lui qui a une affaire , le plaideur, l'ac-
9 prō-repo , s'avancer en ram- cusé » . — L'idée de profit subsiste plus
ou moins clairement dans les locutions
pant ;
10 sub-repo ou sur-rēpo, se glisser in rem, ad rem, ob rem, e re, ab re.
sous ; ainsi que dans les composés quare et
II Dér. repto, as , se traîner ; quamobrem.
reptabundus, a, um, qui se
rētė , is (n .) , filet, rets ;
traîne ;
reptatio , ōnis (f.) , action de 1 rētiūrius, ii (m. ), gladiateur armé
d'un filet ;
se traîner ;
reptātus , ūs (m .) , action de 2 rētĭcŭlum, i (n .) , rētĭcŭlus, i (m.),
grimper (en parlant de la petit filet ou filet à petites
mailles ;
vigne); rētĭcŭlātus, a, um, fait en forme
ad-reptans , antis, part. , qui
de filet, de réseau ;
rampe vers ; 3 ir-rētio, is, īre, prendre dans un
e-repto, as, se dégager en ram-
filet ; embarrasser.
pant ou en se glissant ; Il y avait en vieux latin un substan-
ir-repto, as, se glisser dans ; tif féminin rētis. — Peut-être un s s'est-
ob-repto, as, se glisser furtive-
il perdu au commencement, et la racine
ment ; est-elle le verbe sero « nouer, entrela-
per-repto, as, se traîner à tra-
cer » . Cf. repo pour * srēpo à côté de
vers .
Repo est probablement pour * srēpo serpo.
et forme doublet avec serpo (v. ce mot). rhapsodia, æ (f. ), rhapsodie.
La voyelle longue vient de la méta- Mot emprunté grec papuola.
thèse cf. cerno et crēvi, sperno et
rheda ou ræda, æ (f. ) , voiture à quatre
sprēvi. roues ; chariot ;
rhēdūrius, ii (m . ) , conducteur d'une
rēs , rei (f.), propriété , chose ;
voiture.
quá rõ c'est pourquoi ,
quam-ob-remi pourquoi ; Mot gaulois , selon Quintilien.
respublica, reipublicæ (f.) , la chose rhētor, ŏris (m . ) , 1 ° orateur ; 2º rhéteur :
publique , l'État . 1 rhetoricus, a, um , de rhétorique ;
Le mot res, qui manque en grec , se rhetorica, æ (f.), rhētòricē, és (f.),
retrouve presque sous la même forme et la rhétorique ;
avec le même sens dans l'Inde : rūs «pro- rhetorice, adv. , en rhéteur ;
priété ». On dit en latin res familiaris, 2 rhetoriscus , i (m .) , méchant rhé-
res patria, pour désigner le patri- teur.
moine. Res publica « le bien de tous, Mots empruntés : grec ῥήτωρ, ῥητο-
la chose publique » , et, par suite , ρικός, ῥητορική .
l'État . Toutes les branches de l'activité
humaine peuvent être désignées : res rheuma, ǎtis (n .) , flux ;
militaris, navalis, rustica, divina, me- 1 rheumăticus, i (m. ) , atteint de
trica, etc. L'un des emplois les plus rhumatismes ;
fréquents est de signifier , dans la 2 rheumatismus, i (m. ), catarrhe,
langue juridique, une affaire, un pro- rhumatisme .
cès. Rem habere cum aliquo, rem dicere, Mots empruntés : grec peux, psy-
res capitalis. De là peut-être reus « ce- τικός, ρευματισμός .
RITUS. 309
rhinoceros, ōtis (m. ) , rhinocéros . A rigesco, is, se raidir ;
Mot emprunté : grec pivoxspos. de-rigesco, is, devenir raide ;
rhombus, i (m.) , fuseau ; losange . 2 rigidus, a, um, raide , rigide ;
Mot emprunté : grec póµ6os. præ-rigidus, a, um, très raide ;
rigiditas, ātis (f. ) , rigidité, du-
rhomphæa, æ (f.), lance des soldats reté ;
thraces.
rigido, as, rendre dur ;
Mot emprunté : grec poupaía . Une 3 rigor, ōris (m.) , raideur, rigi-
forme plus ancienne, employée par dité.
Ennius , est rumpia .
rigo , as, arroser ;
rhythmus, i (m.) , proportion , mesure , I Comp.: ir-rigo, as , arroser ;
rythme ; II Dér.: 1 rigātio , ōnis (f.) arrose-
rhythmici, ōrum (m . ) , orateurs qui 2 riguum, i (n.) ment ;
recherchent la cadence .
3 riguus, a, um 1 ° qui arrose ;
Mots empruntés : grec puluós, pul- ir-riguus, a, um } 2º arrosé ;
μικός .
sub-riguus, a, um , un peu hu-
rīdeo, es, rīsi, rīsum, rīdēre, rire ; mide.
I Comp. 1 ar-rīdeo, rire à ;
rīma , æ (ƒ. ) , fente ;
2 cor-rīdeo, être riant ;
1 rimor, ūris , scruter ;
3 dē-rīdeo , se moquer de ;
rimābundus , a, um , qui explore
dērīsor , ōris (m. ), moqueur ;
avec soin ;
dērīsus, ūs (m. ) , moquerie ;
4 ir-rideo , se moquer de ; ir- rimor , āris , arch. , scruter
dans ;
irrīsio, ōnis (f.) 】
2 rimōsus, a, um, fendu , crevassé ;
irrīsus, ūs (m. )} moquerie ;
irrisor , ōris (m. ), moqueur ; 3 rīmula, æ (f. ), petite fente .
Rimor signifie littéralement cher-
5 sub-rideo, sourire ;
II Dér .: 1 rīsus , ūs (m. ) | cher une fissure . Virg. En. x1, 748.
rire ;
Partes rimatur apertas Qua vulnus
2 risio, onis (f.), arch. ( moquerie ;
letale ferat. Au fig . Rimari occasio-
3 risor, ōris (m . ) , rieur, bouffon ; nem . - Rimor signifie aussi «< fendre,
4 ridiculus, a, um risible,
dē-ridiculus, a, um ridicule ; creuser ». Virg. Georg. I , 534. Ergo
ægre rastris terram rimantur. Tac.
dēridiculum, i (n. ), objet de
Hist. 11, 29. Tabernacula ducis, ipsam-
risée, ridicule ;
que humumpilis et lanceis rimabantur.
per-ridiculus, a, um, très ridi-
cule ; ringor, eris, rictus sum, ringi, 1º ou-
perridĭcŭlē, adv. , très ridicu- vrir la bouche pour montrer les
lement ; dents ; 2º gronder ;
sub-ridicule , adv. , assez plai- I Comp. : sub-ringor, gronder sour-
samment ; dement, grogner ;
ir- ridiculē, adv. , sans esprit ; II Dér. rictus , ūs (m .) bouche
ridicularius, ii (m .) , bouffon , rictum, i (n.) ouverte.
plaisant .
ripa, æ (f.), rive;
ridica, a (f.), piquet ; ripula, æ (f.), petite rive.
ridicula, æ (f.), petit piquet.
rītus , ūs (m .), usage , coutume, rite ;
rigeo , es, être raide ; 1 rītuālis, is, e, relatif aux rites ;
310 RIVUS .
S
săbŭlum, i (n .), gros sable, gravier ; 4 săcellum, i (n .) , chapelle ;
1 săbůlōsus, a, um , plein de gros 5 săcrarium , ii (n .) , sanctuaire ,
sable ; chapelle ;
2 săbŭlēta, orum (n . ) , endrait cou- 6 composés en săcri- :
vert de gros sable ; săcri-ficium, ii (n. ), sacrifice ;
3 subülo, ōnis (m.) , gravier. sacrifico, as, faire un sacrifice ;
săcrificūtio, ōnis (f.) , sacrifice ;
saburra, æ (f.), lest de navire. săcrificus, a, um, relatif aux sa-
crifices ;
saccus, i (m. ) , sac ; besace ;
1 saccārius, a, um , de sac ; săcrificùlus , i (m .), sacrifica-
teur ;
2 sacculus, i (m.) , 1° sachet ;
2º chausse ; săcrificālis, is, e, relatif aux sa-
crifices ;
3 succellus, i (m . ) , 1º bourse ; 2º sa-
chet. săcri-legium, ii (n . ), sacrilège ;
săcri-lègus, a, um , coupable
săcer , săcra, săcrum, 1º sacré ; 2º con- de sacrilège ;
sacré aux dieux infernaux, săcri-cola, æ (m.), victimaire .
d'où maudit ; prêtre ;
1 săcrum, i (n .) , sacrifice ; săcri-fer, -fëra, -fèrum, qui porte
sucro, as, consacrer ; les choses sacrées ;
sacratio, ōnis (f. ) , consécra- 7 săcro-sanctus, a, um, consacré ;
tion ; inviolable ;
con-secro, us, consacrer, vouer ; 8 sag-men, minis (n .) , herbe sacrée.
consecratio , ōnis (f.) , consé- Le mot sacer ne se présente en la-
cration ; tin qu'avec sa signification morale :
de-sacro et de-secro, as , con- en l'absence de termes congénères
sacrer ; dans les autres langues , il est diffi-
ob-secro, as, prier au nom des cile de dire quelle était l'acception
dieux ; primitive . Sacra ædes, sacer lucus.
obsecrūtio, ōnis (f. ), prières pu- Comme un objet peut être consacré
bliques et solennelles ; aux dieux infernaux, sacer signifie
re-săcro, as ) révoquer un ana- aussi « exécrable , maudit ». Hor. Sat.
rě-secro, as } thème ; II, 3, 181. Intestabilis et sacer esto.
ex-secror, ūris , maudire ; Virg. Æn. , 1 , 56. Quid non mortalia
exsécratio, ōnis (f.), malédiction ; pectora cogis, Auri sacra fames. De là
exsecrūbilis, is, e, exécrable ; la formule fréquente dans les anciens
2 săcrămentum, i (n . ) , 1º dépôt d'un textes de lois : Sacer esto. Sacer-
objet en litige entre les mains dōt- est pour sacr-do-t- ; la seconde
du pontife ; 2º serment militaire ; partie vient de la racine du verbe
3 sacerdos, -dotis (m.), prêtre ; dare dans l'acception de ti0nu . Sur
sacerdotium, ii (n .), sacerdoce ; le t, v. superstes . -- A côté de sacer,
sacerdotalis, is, e, sacerdotal ; sacra, sacrum, il y avait en vieux latin
SAGMA. 317
in adjectif sacris , sacris, sacre. conde syllabe soit la même que dans
Sag-men « l'herbe sacrée » (c affaibli nem-pe, pro-pe...
ng comme dans segmen de secare).
sæpes ou sēpes , is (f. ) , hạie.;
æculum ou sēcŭlum, i (n . ) , généra- 1 sepio, is, sepsi, septum, sepire,
tion , race ; âge , siècle ; enclore ;
sæcularis , is , e, séculaire . inter-sepio, is, séparer ;
Sæculum, qui est un dérivé de serere, septum, i (n.)
comme sẽmen, et qui devrait plutôt sēpimen, -minis (n.) enclos ;
s'écrire seculum, signifiait d'abord « gé- sēpimentum, i (n .)
nération » . Toutefois , l'orthographe conseptum, i (n . ) , enceinte , en-
par æ est ancienne . Il est souvent clos ; intérieur ;
employé par Lucrèce : v, 863. Lanige- 2 sepicula, æ (f.), petite haie ;
ræque simul pecudes et bucera sæcla . 3 præ-sepe, is (n . ) , étable , écurie.
ш , 751. Desiperent homines, saperent
fera sæcla ferarum . v, 339.Sed periisse sævus , a, um, cruel ;
hominum torrenti sæcla vapore. 1, 20 . 1 sævě, adv .,
sæviter, adv . arch . cruellement ;
Efficis ut cupide generatim sæclapropa-
gent. Du sens de « génération » , le mot 2 sævitia , æ (f.)
a passé à celui d' «< âge » , puis de «< siè- sævities , iei (f.) cruauté ;
ele ». Lucr. 1 , 202. Multaque vivendo sævitudo ,dinis (f.), arch. )
vitalia vincere sæcla. Les anciens n'é- 3 sævio, is, īre, exercer sa cruauté
taient pas d'accord sur la durée du ou sa fureur, sévir ;
siècle les uns la fixaient à 30 , d'au- dē-sævio, is, sévir avec violence ;
tres à 110 , d'autres à 1000 ans . Selon ex-sævio, is , s'apaiser, se calmer ;
la doctrine des Étrusques , le siècle ob- sævio, is, être irrité ;
devait être calculé d'après le nombre re-sævio, is , sévir de nouveau.
d'années qu'atteignait l'homme le sǎgēna, æ (f. ) , grand filet de pêche,
plus âgé parmi tous ceux qui étaient seine .
nés à un certain jour. L'idée du siècle Mot emprunté : σαγήνη .
est donc sortie de celle d'âge . C'est
ce dernier sens qu'a encore le mot sǎgina, æ (f.), 1 ° engraissement ;
dans ce vers de Virgile (Georg . 11 , 295 ) : 2º animal engraissé ; 3° graisse ;
Immota manet , multosque nepotes , sugino, as, engraisser ;
Multa virum volvens durando sæcula săgīnātio , ōnis (f. ) , engraisse-
vincit. ment.
săgitta, æ (f.), flèche ;
sæpě, adv . , souvent ;
1 săgittarius, a, um, relatif aux
per-sæpe, adv. très souvent ; flèches ;
2 sæpicule, adv. arch. , assez sou- sŭgittūrius, ii (m .), archer ;
vent ;
2 sagitto, as, lancer des flèches ;
3 sæpě-nůměrō, adv . , souvent . 3 comp. săgitti-fer, -fèra, -fèrum ,
L'origine de sæpe est obscure . On
qui porte des flèches ;
a voulu l'expliquer comme le neutre
Săgitti-potens , entis (m. ) , le Sagit-
d'un ancien adjectif signifiant « épais » ,
taire ( constellation) ;
le même qui aurait donné sæpire. Cf. 4 sagittula, æ (f. ), petite flèche.
Titalien spesso «< fréquent » , de spissus
épais » . Mais ce rapprochement n'est sagma, æ (f.) , et sagma, ǎtis (n . ), bât ;
pas certain . Il est possible que la se- ¡ sagmārius, a, um, de bât .
318 SAGUM .
3 sunesco, is, ère revenir àl a pe sapere plus multo suem, cum man-
re-sunesco, is, ère santé : ducatur. Colum . vii , 8. Fici ramulis
4 sūnitas, ātis (f. ) , santé du corps glaciatus caseus jucundissime sapit.
ou de l'esprit . Plin . H. N. x1, 8, 8. Mella herbam
Sanus se dit soit de la santé du eam sapiunt. - Au fig . <<<Avoir du
corps , soit de celle de l'âme. Re- goût, du sens , de la raison . » La mé-
marquez le sens général pris par taphore est à peu près la même que
l'adverbe sane , qui est souvent un sy- dans salsus, insulsus, avec cette dif-
nonyme de certe. Cic . Quint. 111. Erat ei férence que ces deux dernières expres-
pecuaria res ampla et rustica, sane sions s'appliquent surtout aux choses.
bene culta. Id . Att. xiv, 7. Alia quædam au lieu que sapiens , insipiens se di-
sane pessima. Id. Sext. 54. Sit hoc sent des personnes . Cic . Fam . xiv, 1 .
sane leve. Ter. Andr. 1, 4, 2. Sane pol Qui, cum primum sapere cœpit, acer-
illa temulenta est mulier. ―― On trouve bissimos dolores miseriasque percepit.
aussi sane quam « beaucoup )). Brut. 1 Id. Offic. 11 , 14. Magna est admiratio
ad Cic. Fam . XI , 13. Sane quam sum copiose sapienterque dicentis : quem
gavisus. Cf. perquam . qui audiunt, intelligere etiam, et sa-
pere plus quam ceteros arbitrantur.—
săpio , is, ii, ère, 1º avoir de la saveur ; « Savoir ». Plaut . Pseud . 1 , 5 , 81 .
2º avoir du sens , être sage ; Recte ego meam rem sapio. Id . Most.
I Comp. 1 con-sipio , is, se possé- v , 1 , 45. Nullam rem sapis . Le verbe
der ; français savoir vient de sapere, mais
2 dē-sipio, is, ôter le goût ; être transporté dans la seconde conjugai-
dépourvu de sens ; son ( sapère). L'adjectif sapidus existe
3 rè-sipio, is, avoir un arrière- en français dans le composé maussade.
goût ; Au sujet de l'image tirée de la sa-
II Dér. 1 sapiens, entis, adj., sage ; veur ou du goût, on peut comparer
sapienter, adv . , sagement ; aussi suadeo. A sapiens paraît se
sapientia, æ (f.) , sagesse ; rattacher l'adjectif sibus, per-sibus
per-sapiens, entis, adj. , très expliqué dans Festus par « valde cal-
sage : lidus >>.
persapienter, adv., très sa-
sarcina , æ (f. ), paquet d'objets , ba-
gement ;
gage ;
de-sipientia, æ (f.), folie;
1 sarcinarium jumentum (n . ) , bète
in-sipiens, entis, adj . , dépourvu de somme ;
d'intelligence ;
2 sarcino, as, arch. , charger de
insipienter, adv . , sottement ;
bagages ;
insipientia, æ (f.) , sottise ; con-sarcino, as, mettre en-
sapienti-potens, entis, adj. , semble ; accumuler ;
puissant par la sagesse ; 3 sarcinātor, ōris (m . ) , arch. , rac-
2 supor, ōris (m . ) , saveur ; commodeur, tailleur ;
supōrātus, a, um , rendu savou-
4 sarcinila, æ (f.) , petit paquet.
reux ; trousseau ;
3 supidus, a, um , savoureux ; 5 sarcinōsus , a , um , lourdement
supidissime, adv . , d'une ma-
nière très savoureuse . chargé.
Sapio « avoir de la saveur » . Plaut. sarcio , is , sarsi, sartum, sarcīre, rac-
Mil. n . 6 , 104. Certe scio Occisum sæ- commoder, réparer ;
SATIS . 323
dans animal pour animale, fac pour saxum, i (n .), grosse pierre , rocher :
*face. - La signification primitive de 1 saxeus, a, um, de pierre , de ro-
satis n'est pas clairement établie. On cher ;
le rencontre quelquefois dans le sens 2 saxōsus, a, um, pierreux , rocail
de << beaucoup, fort » . Ter . Andr.1 , 1 , leux ;
104. Ad flammam accessit impruden- 3 saxatilis, is, e, 1 ° qui se fait dan
tius, satis cum periculo. Cic . Off. II , les rochers ; 2º qui habite le
8. Satis nobis persuasum esse debet, rochers ;
si omnes Deos hominesque celare pos- 4 saxi-fer, -fèra, -fèrum, qui sup-
simus, nihil tamen avare, nihil injuste porte ou qui lance des pierres ;
esse faciendum . - Satius est un sy- saxi-ficus, a, um, qui pétrifie ;
nonyme de melius, utilius . Virg. Ecl. suxi-frigus, a, um, qui brise le
11, 14. Nonne fuit satius tristes Ama- rochers ;
ryllidis iras Atque superba pati fasti- 5 saxētum , i (n.) , terrain pierreux
dia ? Cic. Verr. iv, 36. Repertus est scăbo , is , scābi, scăbĕre, 1 ° gratter
nemo quin mori diceret satius esse. 2º se gratter ;
On trouve aussi le masculin sutior.
1 scuber, -bra , -brum, rude , apre
Plin. H. N. xvi , 3, 3. Erit igitur hæc raboteux, malpropre ;
terra optima, et operi satior. scăbreo, es, arch. , être rude , sale
Sāturnus, i (m . ), Saturne ; scăbrìtia, æ (f.) ) 1º aspérité ;
↑ Sāturnius , a, um de Saturne ; scăbrities, iēi (f.) { 2° gale ;
2 Sāturnālis, is, é } scăbrātus, a, um, taillé avec de
Sāturnālia, ium, et iorum (n.), aspérités ;
Saturnales , fêtes de Saturne ; 2 scăbies, iēi (f. ), 1º aspérité
Saturnālicius , a, um, de Satur- 2º gale, démangeaison ;
nales . scăbiōsus, a, um, 1 ° raboteux
Saturne, avant d'être identifié avec 2º galeux ; 3° gâté ;
le dieu grec Kronos , était une divinité scăbitūdo, -dinis (f. ) , lèpre, dé
présidant aux semailles . Sur une an- mangeaison .
cienne coupe (C. 1. L. 48) on trouve : scævus, a, um, qui se trouve à gauche
SAIITVRNI POCOLOM , ce qui montre
gauche ;
qu'il a existé une forme Sæturnus (cf.
scævitas, ūtis (f.), 1 ° gaucherie
sæculum , qui vient également de se- 2º malheur.
rere). Cf. grec σκαιός , pour * σκαιός .
sătỹrus , i (m .) , satyre , demi-dieu cham- scalmus, i ( m. ), rame, aviron ;
pêtre ; děcem-scalmus , a , um , à di
1 sătýra, æ (f.) , femme d'un satyre ; rames .
2 satyricus, a, um , de satyre ; Mot emprunté : grec szaλuós.
3 satyriscus, i (m .), petit satyre.
Mots empruntés : grec sátupos , JATU- scalpo , is, -psi, -ptum, -père, 1 ° grat
ter ; 2° graver, sculpter ;
ρίσκος . I Comp . 1 ad-scalpens, -entis.
saucius, a, um, blessé ; part., qui gratte ; qui démange
saucio, as, blesser ; 2 circum-scalptus, a, um, gratti
sauciatio, mis (f. ), action de bles- tout autour ;
ser ; II Dér . 1 scalprum, i (n . ), outi
con-saucio, as, blesser grièvement . tranchant (ciseau, serpe, etc.)
SCARABEUS . 325
tions en grec est : 1 ° loisir (d'où salle En vieux latin existait un parfait
d'attente, particulièrement dans les redoublé sci-scid-i . -- Ne pas con-
thermes) ; 2º occupation pour remplir fondre discidium « déchirement » (de
les loisirs, travail savant ; 3º lieu où scindo) et dissidium « dissidence » (de
l'on fait connaître un travail littéraire ; sedeo). ―― A la même famille appar-
1º école. tient probablement cædo (pour * scæ-
scilla , æ (f. ) , 1º scille , oignon de mer ; do). — Sanscrit chid « fendre » (présent
chinadmi ou chindūmi) . Cette forme
2º squille , écrevisse de mer ;
1 scillinus, a, um chid est pour un ancien * skid. Grec
préparé avec
2 scilliticus , a, um de la scille ; 57 (pour * ojo) . Le 7 est dû à
l'influence du . C'est ce verbe
3 scillites, æ (m . ) , vin ou vinaigre
de scille . qui a donné σχιστός (C séparé » , σχίσμα
« séparation » , otov « éclat de bois >» ,
Mots empruntés : grec szíλλa, ozík- qui ont pénétré en latin sous la forme
λίνος, σκιλλιτικός , σκιλλίτης .
schistus (lapis) « pierre facile à divi-
scindo, is , scidi, scissum, scindère, ser » , schisma << schisme » , schidiæ
déchirer, fendre ; << copeaux » .
I Comp. 1 ab-scindo, is , déchirer
violemment ; scintilla, æ (f.), étincelle ;
1 scintillo , as, 1 ° étinceler ; 2º scin-
2 circum-scindo , is , déchirer tout
tiller ;
autour;
scintillatio, onis (f.), éblouisse-
3 con-scindo , is , mettre en pièces; ment ;
conscissūra, æ (f. ) , déchirure ; 2 scintillula, æ (f.) , faible étincelle .
4 di-scindo, is, fendre , déchirer ; Remarquer la métathèse dans le
discidium, ii (n. ) , déchirement ;
français étincelle, au lieu duquel on
séparation ; attendrait escintelle.
3 ex-scindo, is , fendre, briser ;
exscidium, ii (n .) , ruine ; scio , is , scīvi (rar . scii) , scitum, scire,
6 inter-scindo, is , partager par ancienn . décider , d'où savoir ;
le milieu ; I Comp . ne-scio , is , ne savoir
7 per-scindo, is , fendre d'un bout pas , ignorer ;
à l'autre ; II Dér. 1 sciens , entis, adj . , qui
8 præ - scindo , is , couper par sait, habile ;
devant ; scienter, adv . , sciemment ; ha-
9 pro-scindo, is , ouvrir, déchi- bilement :
rer ; scientia, æ (f.) , science ; habi-
10 re-scindo , is, couper, ouvrir leté ;
violemment ; 2 adj . en -scius , a, um :
11 tran - scindo , is , frapper de con-scius, a, um, qui a con-
manière à entamer ; science de ;
II Dér. : 1 scissio, ōnis (f.) , action conscientia, æ(f. ) , conscience ;
de déchirer ; division ; in-scius, a, um qui ne sait
2 scissilis , is, e, 1º facile à déchi- ne-scius, a, um ) pas ;
rer ; 2º déchiré ; præ-scius, a, um, qui sait d'a-
3 scissor, ōris (m . ) , écuyer tran- vance ;
chant ; 3 scītus, a, um, qui sait ; adroit ;
scissūra, æ (f.) , déchirure , dé- joli;
chirement. scite, adv., avec art ; à propos ;
328 SCIPIO.
scītŭlus, a, um, joli , charmant ; venir » qui a une tout autre origine
scitule, adv., joliment ; (v. cio). Il semble pourtant que la
4 scitum,, i (n .) ; scītus, ūs (m.), langue les ait quelquefois mêlés . —- Au
décision ; sujet de la locution scilicet , cf. ce pas-
plébi-scitum, i décision du sage où la construction est plus expli-
(n.) cite : Liv. 1,39. Viden' tu puerum hune,
peuple, inquit, quem tam humili cultu educa-
populi-scitum,
plébiscite ;
i (n. ) mus? Scire licet, hunc lumen quondam
5 scitor, āris, chercher à savoir ; rebus nostris dubiis futurum, præsi-
6 scisco, is, scivi, scitum, scis- diumque regiæ afflictæ. - Il n'est pas
cère, décréter , voter ; impossible qu'il y ait une parenté entre
ad-scisco, is, approuver ; seco et scio (cf. le sens étymologique de
con-scisco, is, arrêter, décider ; decerno en latin , de décider en fran-
de-scisco , is , abandonner un çais).
parti;
scipio , onis (m. ), bâton.
per-scisco, is, être informé en Ce surnom fut donné à un membre
détail ;
de la gens Cornelia parce qu'il servait
præ-scisco, is, deviner ;
re-scisco, is, venir à savoir, être de guide à son père aveugle . - — Le
scipio eburnus, ou bâton d'ivoire , était
informé ;
7 sciscitor, äris, chercher à sa- un insigne des triomphateurs . - V.
scamnum .
voir, interroger .
Le sens primitif de scio est « déci- scirpus, i (m. ), jone ;
der » . Liv . XXVI , 33. Ut tribunus ple- ▲ scirpeus, a , um, de jonc ;
bisrogationem ferret, sciretque plebs ... scirpea, æ (f.), panier de jonc ;
C'est le sens qu'il a gardé dans le com- 2 scirpiculus, a , um , de jone ;
posé plebiscitum . On trouve aussi une scirpiculus, i (m . ) , panier de jone:
trace de cette acception dans la locu- 3 scirpula vitis (f. ) , sorte de vigne :
tion consacrée scires . Ovid . Met. vi , 23 : 4 scirpo, as, tresser ou attacher avec
Seu pingebat acu, scires a Pallade doc- du jonc .
tam (tu jugerais) . - Le sens « déci-
der » ayant été attribué plus spéciale- sciūrus , i (m . ) , écureuil .
ment à l'inchoatif sciscere, les deux Mot emprunté : grec axloupos.
verbes scio et scisco furent ainsi sépa- scopæ, ārum (f. ), 1 ° brindilles ; 2º balai ;
rés, quoique dans l'usage leurs accep- scopula, æ et scopùlæ, ārum (f. ) , petit
tions se touchent fréquemment . Cic. balai.
Off. 11 , 11. Durius Athenienses, qui
sciverunt, ut Eginetis, qui classe vale- scopulus, i (m. ), écueil, rocher ;
bant, pollices præciderentur . D'autre scòpůlōsus, a, um , rocheux .
part, scisco a quelquefois le sens «< sa- Mot emprunté : grec σκόπελος .
voir » . Plaut . Amph . v, 1 , 17. Ocius scorpio, ōnis (m. ) )
curro ut sciscam quid velit. De même scorpion ;
scorpius, ii (m.) )
rescisco . Ter. Adelph . v , 2 , 7. Primus
scorpionius, a, um , de scorpion.
sentio mala nostra : primus rescisco
omnia. Liv. XXIX , 14. Occultantibus Mots empruntés : grec szopriwv,
σκορπίος .
id patribus, ne resciscerent Carthagi-
nienses. Il ne faut pas confondre ad- scortum, i (n . ), 1º cuir, peau ; 2º femme
sciscere « approuver » et ac- cire « faire de mauvaises mœurs ;
SCRIBO. 329
Grec yλpo «tailler, sculpter » . Sur mihi esse videntur setius quam somnia.
se en regard de y, v. scribo. Suet. Ner. 42. Actum de se pronun-
tiavit : nec eo setius quidquam ex con-
scurra , æ (m.) , bouffon ;
1 scurrilis, is, e, de bouffon ; suetudine luxus atque desidiæ omisit.
scurriliter, adv . , en bouffon ; Afran . ap. Char. II , 195. P. Perdit im-
becillitas tua me, quo setius me colli-
scurrilitas, ātis (f.) , bouffonnerie ; gam. Virg. Georg . 1 , 367. Interea toto
2 scurror, āris , faire le bouffon ;
non setius aere ninguit. Id . Æn . vi ,
3 scurrila, æ(m. ) , méchant bouffon . 781. Filius ardentes haud setius æquore
scutra, æ (f. ), écuelle ; campi Exercebat equos curruque in
1 scutula ou scutella , æ (f. ) ) petite bella ruebat (sans être touché du mal-
2 scutriscum , i (n.) écuelle . heur de son père ) . — C'est exactement
le grec soov (pour * ov) : nihilo se-
scătŭla, æ ou scătǎla , æ et scătălē, ēs tius répond ἃ οὐδὲν ἧσσον . - Au sujet
(f.), 1 ° rouleau pour faire glisser les de s représenté en grec par l'esprit
navires sur le rivage ; 2° scytale ,
rude, v . septem. L'orthographe setius,
bâton cylindrique pour le transport
donnée par les inscriptions , s'expli-
des dépêches secrètes, à Sparte ; que par un comparatif * sec-tius, formé
3º sorte de serpent . comme diu-tius. Dans setius le c a dis-
Mot emprunté : grec azután.
paru comme dans Quintius pour Quinc-
scutum, i (n .) , bouclier long ; tius, suspitio pour suspectio. - L'or-
1 scutātus , a, um , armé d'un bou- thographe sequius manque d'autorités
clier ; anciennes. Ne pas confondre sētius
2 scūtārius, a, um, de bouclier ; avec secus (v . ce mot) .
scūtūrius, ii (m . ), fabricant de
boucliers ; sěco, as, ui, sectum , secure (part. f.
3 scūtāle, is (n. ) , fond ou poche secuturus), couper ;
d'une fronde ; A circum-sěco, as, couper autour ;
4 scutulum, i (n.), petit bouclier. 2 con-sěco, as, couper en morceaux ;
consectio, onis (f.) , action de cou-
scymnus, i (m.), petit d'un animal . per ;
Mot emprunté grec szúµvos . 3 de-sěco, as, séparer en coupant.
scyphus, i (m.), vase à boire . couper ;
Mot emprunté grec oxúpos . desectio, onis (f.), taille, coupe ;
4 dis-sěco , as, couper en deux , dé-
sēbum et sēvum , i (n . ) , suif; chirer ;
1 sēbōsus, a, um, de la nature du 5 ex-sěco, as, couper, enlever en
suif; coupant ;
2 sēbāceus, i (m.), chandelle ; exsectio, onis (f. ) , action de cou-
3 sēbo, as, enduire de suif. per, amputation ;
secale, is (n. ), seigle. exsector, ōris (m .) , qui coupe ;
6 in-sěco, as, couper ;
sècius ou mieux sētius , adv . , moins . insecta, orum (n . ) , insectes ;
Le sens « moins » paraît clairement 7 inter-sěco, as , couper par le
dans ces passages : Plaut. Capt. 11 , 3, milieu ;
57. Nam quasi servus meus sis , nihilo intersectio , onis (f.), coupure ;
setius obsequiosus [ tu] mihi semper 8 per-sěco, as, couper, trancher
fuisti. Id. Men. v, 7, 57. Hæc nihilo complètement ;
332 SECUS .
3 séquax, ucis, adj. , qui suit sans dissociatio, onis (f. ) , sépar
relâche ; docile ; tion .
4 séquela, æ (f.), 1 ° suite, gens Le substantif secta et le dérivé s
qui suivent ; 2 ° suite , consé- tor appartiennent à une conjugais
quence ; plus ancienne : cf. nocitus et nox
5 secta, æ (f. ) , suite , parti, secte ; Secundus a pris le sens de « favorable
sector , aris , suivre assidû - par une métaphore empruntée soit a
ment ; vent, soit au courant de l'eau . Vir
as-sector, ūris, faire cortège ; Georg. II, 447 Missusque secund
assectatio , ōnis (f. ) , action defluit amni. - Socius , qui vient pro
d'escorter ; bablement d'un substantif perdu , nou
assectātor, ōris (m.), qui est présente le même changement d
de la suite de quelqu'un ; voyelle que tego et toga. - Le verh
con-sector , āris , poursuivre grec correspondant est eñoµa : (v. sep
avec ardeur ; tem) le s'est conservé à l'aorist
consectatio, onis (f. ), recher- oлóny. Sur le л , qui est le représen
che ; tant ordinaire du qu latin , v. linque
consectarius, a , um , qui se Le verbe sanscrit est sac « suivre »
déduit ; lequel, comme en grec et en latin
in-sector , āris , s'acharner s'emploie au moyen ou déponent
contre ; sacatē « il suit » . Le sens primitif étai
insectanter, adv. , avec achar- peut-être « s'attacher » .
nement ;
sequestrō, adv. , à part ;
insectatio, ōnis (f. ) , poursuite ;
sequestro, as, mettre à part , mettre
insectātor, ōris (m .) , persé-
cuteur ; sous séquestre ; confier en dépôt.
per-sector, poursuivre sans re- sequester, -tri (m . ) , dépositaire :
lâche: médiateur .
6 socius , ii (m . ) , compagnon , On a indiqué au mot secus la possi
allié ; bilité d'une parenté avec l'adverbe
sociālis, is, e, d'alliance , d'allié ; sequestro. Sequestrare en est dérivé et
a donné à son tour sequester , comme
socialiter, adv., en bon asso-
cié : adulterare a donné adulter. On appe-
söciālītas, ūtis (f. ), camara- lait sequester celui qui était chargé
derie ; de garder , jusqu'au jugement , un
sociētas, ātis (f.), association , objet litigieux.
société ; sěra, æ (f.) , barre de clôture ; verrou ;
socio, as, associer, unir ; serrure ;
sociātrix, icis (f. ) , celle qui ob-sero, as, fermer ;
unit ; rě-sěro, as, ouvrir, dévoiler .
sociabilis, is , e, sociable ;
in-sociūbilis , is , e, inso- sĕrēnus, a, um , serein ;
ciable ; I Comp. in-sĕrēnus, a, um, non
as-socio , as , associer ; serein ;
con-socio , as, associer, réunir ; II Dér. 1 sĕrēnītas, ūtis (f.) , séré-
consociatio, onis (f. ) , associa- nité ;
tion , réunion ; 2 séréno, as, 1 ° rasséréner ; 2º être
dis-socio, as, séparer ; serein ;
SERO. 341
quée par la première syllabe et non sino , is , sīvi, situm, sinĕre , poser,
par la seconde. Sine vient de sè, qui laisser ; laisser faire , permettre ;
marque la séparation (se-ponere , se- I Comp .: 1 dē-sino, is, -sīvi ou -sii,
cedere), et de l'enclitique ně, qu'on a -situm, -sinère, cesser ;
dans super-ne, po-ne (pour * post-ne). 2 pono (p. pos-sino), is, posui,
La première syllabe s'est abrégée positum, ponere, poser ;
comme dans quoque (pour * quõque), antě-pōno, mettre avant, pré-
quisi (pour * quam- si) . Le changement férer ;
de l'è én i est ordinaire devant une ap-pōno, placer auprès ;
enclitique undique, indidem, hicine. ap-pòsitě, adv. , convenable-
ment ;
singŭli , æ, a, un à un ; chacun en
particulier ; ap-pòsitus, us (m . ), applica-
tion d'un remède, action
1 singularis, is, e, seul, singulier ; de servir un mets ;
singulares, ium (m. ) , gardes du
circum-pono, mettre autour ;
prince, institués par Auguste ; com-pono , mettre ensemble ;
singulariter, adv . , d'une façon
arranger ; apaiser ;
particulière, singulièrement ;
composite, adv. , régulière-
2 singulārius, a, um, 1º séparé, ment ;
seul ; 2º singulier, rare ;
composito , adv. , d'accord
singulārie, adv . , singulièrement ; avec ; à dessein ;
3 singillatim, adv ., en particulier.
Singuli est un diminutif avec affai- compositio, onis (f. ), action
de réunir ;
blissement du c en g, comme dans
contra-pono, opposer ;
vigesimus, quingenti . Au sujet de la
syllabe initiale , v . semel. Sur le de-pōno, ôter de ; déposer ;
děpositio, ōnis (f.) , action de
modèle de singulus a été probable-
ment fait le diminutif ningulus , syno- déposer ;
nyme de nullus. Singillatim pré- dépositor, ōris (m . ), 1 ° celui
sente une seconde forme de diminutif, qui dépose (un roi) ; 2º celui
analogue à tantillum . Au lieu de qui met en dépôt;
dis-pōno , placer de côté et
singulariter Lucrèce emploie la forme d'autre , disposer ;
singlariter, vi, 1055. Quæ memorare
dispositě, adv., avec ordre ;
queam inter se singlariter apta . C'est
dispositus, us (m . ) , ordre ;
la forme qui , en français , a donné dispositio, ōnis (f. ), dispo-
sanglier (aper singularis). sition ;
sinister, -tra, -trum, situé à gauche ; dispositor, ōris (m . ), ordon-
défavorable ; nateur ;
1 sinistra, æ (f.), la main gauche ; ex-pōno, mettre hors , chasser ;
2 sinistre, adv. , de travers , défavo- exposer ;
rablement ; expositě, adv. , clairement ;
3 sinistĕrītas, ūtis (f.), gaucherie ; expositio, ōnis (f. ), 1º expo-
4 sinistrorsum, adv . , à gauche . sition d'un enfant , aban-
Sinister a la forme d'un comparatif, don ; 2° narration ;
comme dexter (v . ce mot) . Peut- être expositicius, a , um , exposé ,
renferme-t-il un double comparatif, à abandonné ;
la manière de magis-ter, minis-ter . La im -pōno , mettre sur , appli-
partie radicale est obscure . quer ;
350 SINO.
soleo , es, solitus sum, sõlĕre , avoir solido, as, rendre solide ;
coutume ; sõlidātio, ōnis (f. ) , fondations ;
1 solitus, a, um, 1 ° qui a coutume ; solidesco, is, devenir solide ;
2º accoutumé, habituel ; solidi-pes, -pedis, adj. , solipède,
in-sõlitus, a, um, inaccoutumé ; dont le sabot est entier, non
2 in-solens, entis, adj. , 1º inaccou- fendu ;
tumé ; 2º insolent ; II Comp.: sollemnis, is, e (v. annus :
insolenter, adv . , 1 ° d'une manière sollers, tis (v. ars) ;
inaccoutumée ; 2º avec arro- solli-citus, a, um (v. cio).
gance ; Des différents mots qui signifient
insolentia, æ (f. ) , 1º manque d'ha- en latin «< tout, entier » , sollus est le
bitude ; 2º insolence ; plus ancien . Mais il a été remplacé
3 solito , as , avoir l'habitude de ; plus tard par d'autres mots , tels que
4 as-sõleo, es, ēre , avoir coutume . omnis, totus , universus, en sorte qu'il
A la différence de suevi, assuesco, n'est resté avec cette acception que
consuesco, le verbe soleo peut se dire , dans quelques composés. Festus re-
non seulement des personnes, mais garde sollus comme un mot osque.
des choses. Ut solet, ut fieri solet sont P. 293. Sollum osce totum et solidum
des expressions fréquentes. Cette significat. Id . p. 298. Sollum osce di-
tournure s'est conservée aussi pour le citur id quod nos totum vocamus . Mais
composé assolet. Cic. Amic. 2. Cum in Festus lui-même cite les composés :
hortos Bruti, commentandi causa , ut sollers, in omni re prudens ; sollemne.
assolet, venissemus . Assoleo s'emploie quod omnibus annis præstari debet :
particulièrement en parlant des cho- solliferreum , genus teli totum ferreum;
ses religieuses . Liv. xxш , 31. Ob quem sollicuria, in omni re curiosa, etc. Le
imbrem novendiale, ut assolet, sacrum superlatif sollistimum (cf. dextimus,
fuit. Id. v, 52. Comitia curiata ... ubi sinistimus) est employé dans la langue-
auspicato, nisi ubi assolent, fieri pos- des augures pour désigner le plus
sunt? On peut conjecturer que sóleo est complet et le plus favorable de tous
pour solleo (cf. mulus pour mallus, sõ- les augures . Solidus est dérivé de
lidus pour sollidus) , et que soleo est sollus et avait à l'origine le même
dérivé de sollus « tout, chaque » . L'ad- sens. Au sujet de la quantité de la
jectif sollemnis (v . annus) se prend sou- première syllabe, cf. posui pour " pos-
vent dans le sens de solitus . C'était peut- *
sui, positus pour possitus , idem pour
ètre à l'origine un terme de calendrier * id-dem. - Solidus «entier, total » .
ou de rituel . (V. Mem. Soc. Ling.v. 437.) Cette signification s'est fidèlement con- •
servée dans la langue du droit . Solidam
sollus, a, um , inusité comme mot successionem obtinere « obtenir la suc-
simple, tout, chaque ; cession entière » . In solidum actio
I Dér .: solidus, par sync . soldus , <«< action judiciaire tendant à la reven-
a, um, tout entier ; massif, dication totale » . Cette acception se
solide ; rencontre d'ailleurs dans la langue
in-solidus, a, um, faible, sans littéraire . Virg . Æn . vi , 253. Et solida
consistance ; imponit taurorum viscera flammis.
solide, adv., 1° tout à fait ; 2º so- Juvėn. xi, 203. Quanquam solida hora
lidement ; supersit Ad sextam . Hor. Od. 1, 20.
sõlīdītas, ūtis (f.), consistance ; Partem solido demere de die . Varr.ap.
solidité ; Non . Navibus duodecim'domo profec-
SOLUS . 353
tum decem annos solidos errasse. (c'est le rat des champs qui parle) .
De là « massif, solide » . Virg. En. Me silva cavusque Tutus ab insidiis
11, 765. Crateres auro solidi . Plin . H. tenui solabitur ervo . Tac . Ann . xvi ,
N. XIII , 15 , 29. Mensa solida quatuor 13. Cladem Lugdunensem quadragies
pedum «tout d'une pièce ». - Entre sestertio solatus est, ut amissa urbi re-
solidus et le primitif sollus il y a un ponerent. Puis «réconforter , con-
rapport analogue à celui du français soler ». Plaut . Epid. 1 , 2 , 9. Nihil agit
total avec tout. Le verbe solidare s'est qui diffidentem verbis solatur suis.
conservé dans la locution solidare ra-
Hor. Ep. 1 , 1 , 231. Inopem solatur
tiones avec le sens <<< balancer les
et ægrum. Virg. Georg. iv, 464 ( en
comptes » (italien soldar le partite). parlant d'Orphée) : Cava solans ægrum
La forme soldus pour solidus est testudine amorem. -Solari est proba-
comparable à caldus, valde , pour cali- blement un dérivé de sollus «<< entier >>
dus, valide. Grec λos, pour * λFos. (v. ce mot) . On peut rapprocher la
Ionien oλos. Au sujet de l'esprit rude filiation des sens du verbe recreo.
= s, v. septem. - La forme sanscrite
présente un sölum, i (n.), sol ;
au lieu de : sarva-s
«< tout >> . - Un doublet du latin sollus sõli-fundium, ii ( n .) , biens -fonds .
est le pronom sõlus (v . ce mot) . sõlea, æ (f.) , 1º sandale ; 2º fer à
solæcum, i (n. ) cheval ; 3° entraves ;
solecismus, i (m.)} solécisme, faute . soleātus, a, um, chaussé de san-
dales ;
Mots empruntés : grec cóλotzov ,
σολοικισμός . sõleārius, ii (m. ) , fabricant de san-
dales.
sōlor, āris , réconforter ; consoler ;
I Comp . 1 con-sōlor, ūris , consoler ; sõlus , a , um, seul ; sõlum, adv . , seu-
consōlātio, ōnis (f.), consolation ; lement ;
consōlātor,ōris(m . ) , consolateur ; 1 solitudo, -dinis (f. ) , solitude ; dé-
consolabilis, is, e, consolable ; sert ;
consōlātōrius, a, um, de conso- 2 sōlitārius, a, um , solitaire ;
lation ; 3 solo, as
de-solo, as dépeupler , dévaster ;
2 in-solubiliter, adv. , sans pouvoir
se consoler ; 4 sõli-văgus, a, um, qui erre seul .
II Dér. 1 sōlūcium, ii (n . ) , conso- Sollus «entier » et sõlus << seul »
lation ; forment doublets . Pour comprendre
sōlāciölum, i (n . ) , faible conso- comment du premier sens on a passé
lation ; au second , il faut considérer des
2 sōlūmen, -minis (n .), consola- phrases telles que les suivantes . Cic.
tion ; Leg. 1, 20. De re una solum dissident ,
3 sōlātor, ōris (m.), consolateur . de ceteris mirifice congruunt . (Ils dif-
Solacium par un c, comme menda- fèrent en tout sur un seul point ; ils
cium, et non solatium . -- Le verbe sont d'accord sur le reste . ) Il faut
solari signifiait d'abord «< restaurer » . surtout tenir compte de la locution si
Virg. Georg. 1 , 159. Concussaque fa- fréquente non solum ... sed etiam ...
mem in silvis solabere quercu. Id. C'est ainsi qu'en français on dit fami-
En. v, 41. Gratatur reduces et gaza lièrement en tout et pour tout. L'ad-
lætus agresti Excipit, ac fessos opibus verbe solum a donc frayé la voie à
solatur amicis. Hor. Sat. 11, 6, 117 l'adjectif solus . Celui -ci est d'ailleurs
MOTS LATINS. Cours sup. 23
354 SOLVO.
souvent employé avec unus : Cic. Har. simples et, en cette qualité, se combi
resp. 7. Uno illo solo antistite sacro- nent avecdifférentes prépositions, tan-
rum dissentiente. Solus, dans le dis qu'en réalité ils sont déjà composés :
sens de « seul », a donné les dérivés solvo vient de luo « délier » (= λów) pré-
desolare et desolatus. Virg . Æn. xi, cédé du préfixe se, lequel a changé
366. Sut funera fusi Vidimus , ingentes son e en o sous l'influence du v de la
et desolavimus agros . Id . ibid . x1 , 870. syllabe suivante . Dans sõlutus nous
Disjectique duces desolatique manipli. voyons, en outre, que la voyelle du
Plin. Ep. x, 97. Prope jam desolata préfixe s'est abrégée. On trouve dans
templa cœpisse celebrari. Catulle ( 11, 13) soluit, et dans Tibulle
(IV, 5, 16) soluisse . ― Le gothique
solvo , is, i, sõlūtum, solvěre, délier, lausjan « délier, délivrer », l'allemand
acquitter; lösen appartiennent peut-être à la
I Comp.: 1 ab-solvo , is, délier , dé- même racine.
gager ; payer ; absoudre ;
ab-solūtē, adv . , absolument, sono , as, sõnui, sõnĭtum, sõnāre, ré-
parfaitement ; sonner ;
absolutio, ōnis (f. ) , acquitte- I Comp. 1 as- sõno, as, résonner
ment, absolution ; perfection ; vers ;
absolūtōrius, a, um , relatif à 2 circum-sono, as, résonner au-
l'acquittement ; tour ;
2 dis -solvo, is, dissoudre , défaire ; 3 con-sono, as, résonner ensem-
dissolūtē, adv ., lâchement, mol- ble, s'accorder ;
lement ; consonantia, æ (f.) , retentis-
dissolutio , ōnis (f. ) , dissolu- sement, sonorité ;
tion, séparation ; consonantissimē, adv., avee
3 ex-solvo, is, délier , dégager, un accord parfait ;
délivrer ; 4 dis-sono, as, être discordant,
4 per-solvo, is, délier entière- être en désaccord ;
ment, s'acquitter de ; résou- 5 inter-sono, as, résonner entre ;
dre ; ɓ ob-sõno, as, arch. , interrompre
6 re- solvo , is , désagréger, dis- par un bruit ;
soudre, décomposer ; 7 per-sono, as, 1º faire résonner ;
rèsõlūtio, ōnis (f.), relâchement, 2º résonner ;
décomposition ; 8 præ-sono, as, retentir d'abord ;
ir-rěsŏlūtus, a, um, non relâ- 9 rě-sono, as, résonner ;
ché ; resonantia, æ (f. ), retentis-
II Dér.: 1 - solūte, adv . , sans cohé- sement, sonorité ;
sion ; d'une manière déga- rěsõnūbilis, is, e, qui répète
gée ; avec négligence ; un son ;
2 solutio, onis (f.), dissolution ; II Dér.: 1 sõnus, i (m. )
relâchement , affranchisse- son ;
2 sõnĭtus, ūs (m.)
ment ; 3 sõnābilis, is, e,
sonore ;
3 sõlūtīlis, is, e, qui se sépare ; 4 sõnax, ūcis, adj .
4 in-sõlūbilis, is, e, qu'on ne peut 5 sonor, ōris (m. ), bruit reten-
délier, indissoluble . tissant ;
Solvo fait partie des verbes qui, sõnōrus, a, um, retentissant ;
comme pono, sumo, ont l'air d'être sonore, adv., bruyamment ;
SOPOR. 355
nus. C'est le grec vos (au sujet de sõror, ōris (f.) , sœur ;
l'esprit rude , v. septem). ― Sansc
rit 1 sororcula, æ (f.), arch., chère pe-
svap « dormir » , d'où svap-na-s « som- tite sœur ;
2 sorōrius , a, um , de sœur ;
meil >> . 3 sorōri-cida, æ (m. ), meurtrier de
sorbeo , es , ēre , avaler ; sa sœur ;
I Comp . 1 ab-sorbeo , es , avaler, 4 sõbrīnus, i (m .) , cousin issu de
engloutir ; germains;
absorptio , onis (f.), action d'a- sõbrīna , æ (f.) , cousine issue de
valer ; germains ;
2 de-sorbeo, es, arch. , engloutir ; 5 con-sõbrīnus, i (m.), cousin ger-
3 ex-sorbeo, es, dévorer ; main, cousin .
4 ob-sorbeo, es, arch . , avaler avi- La forme plus ancienne est ⭑ SOS-01
dement ; (= sanscrit svasar « sœur ») , d'où l'ad-
5 per-sorbeo, es, avaler jusqu'au jectif * sosr-inus, et par altération * so-
bout ; Op-inus, * sofr-inus , sobr‑īnus . Sur le
6 re-sorbeo , es , avaler de nou- changement de s en 0 , puis en fet
veau ; en b, v. funebris. - Les langues
II Dér . 1 sorbilis, is, e , facile à germaniques montrent dans ce
avaler ; mot un suffixe semblable à celui de
2 sorbitio, ōnis (f.) , 1 ° action de pater , mater gothique suistar
boire ; 2º breuvage ; pâtée ; « sœur » , anglais sister, allemand
3 sorbillo , as, boire à petit coups . Schwester . De même que adeλpós a
Grec popée « avaler » . Cf. le rapport remplacé opátop , lequel n'est resté
de serpo et repo. que dans un sens religieux ou poli-
sorbum, i (n .) , sorbe , fruit du sorbier ; tique, ἀδελφή a remplacé en gree
sorbus, i (f.) , sorbier, arbre . l'ancien terme qui désignait la sœur.
sordes , is , d'ord. au plur. -es , ium sors , sortis (f. ) , lot, sort, condition ;
(f.), saleté ; deuil ; 1 sortior, -iris, -ītus sum, -iri, tirer
1 sordidus, a, um, sale ; au sort, obtenir par le sort ;
sordide, adv., sordidement ; pau- sortito, adv ., par la voie du sort;
vrement ; misérablement ; sortitus, ūs (m .)
sordidātus, a, um, vêtu d'une fa- sortitio , ōnis (f.) tirage au sort :
çon sordide ou misérable ; sortitor, ōris (m. ), qui tire des
sordidulus, a, um, un peu sale ; noms au sort ;
2 sordeo, es, être sale ; sub-sortior, īris, désigner de nou-
3 sordesco, is, se salir ; veaux juges par la voie du sort;
4 sorditudo , -dinis (f. ), arch. , saleté. subsortitio, ōnis (f. ) , tirage au
Au sujet de l'association d'idées sort pour remplacer ;
entre malpropreté et deuil, cf. squaleo. 2 adjectifs en -sors, -sortis :
con-sors, -sortis, adj. , qui par-
sōrex, -ĭcis (m. ), souris ; tage le sort de ;
sōricinus, a, um, de souris .
consortium, ii (n .) ) association,
Grec Spa . consortio,onis (f.))communauté:
sõrïtes, æ (m.), sorite, sorte d'argu- ex-sors , -sortis , adj. , 1 ° exclu
ment. par le sort ; 2° qui ne participe
Mot emprunté grec spins. pas à;
SPARGO. 357
străbus , i (m.) , arch . louche. strīdo , is, ĕre, poét . ) faire un bruit
strīdeo , es , ēre aigu ;
străbo , ōnis (m. )
Mots empruntés : grec spaбós , otpa- I Comp . in-strīdens, entis, part.,
βών . qui siffle sur ou dans ;
STRUO. 373
le français tout de même. En vieux la- Tmm] intégrūtio, ōnis 11 (f. ), renou
tin, on trouve tam employé dans le sizes , vellement ;
sens de tamen. Titinius ap. Festus, integrasco, is, arch., se re-
p. 360. Quanquam estis nihili," tam nouvelerit
ecastor simul vobis consului . Cet exem- wi ཟླ་་ ། མ red-integro, as, renouveler:
ple montre aussi comment quanquam 3 composés en -tūmino :
(c'est-à-dire quam répété) s'oppose à con-tamino, as, 1° mettre en
tam ou tamen . · Tan-tus vient de tam contact ; 2° souiller ;
et du suffixe tus , lequel s'ajuste sou- in-tāmino , aṣ, souiller ;
vent à des mots tout formés (robus- in-tūminātus, a, um non
tus, sceles-tus). On trouve dans souillé ;
les inscriptions l'orthographe tumtus, intaminate, adv. , sans souil-
quamtus, quamtitas. lure ; t
4 dum-taxat , conj. , seulement ;
tango, is, tetigi, tactum, tangère, tou-
pourvu que ;
cher; toucher à , entreprendre ; 5. taxo, as, 10 toucher fortement
ètre contigu ;
ou fréquemment ; 2º atta-
1 Comp. en -tingo, is, -tigi, -tactum, quer, censurer ; 3° taxer ;
-tingère : taxatio, ōnis (f.) , évaluation ;
1 at-tingo , toucher légèrement ; taxator, ōris (m . ) , médisant :
atteindre ; re-taxo, as, récriminer .
attactus, us (m . ), contact ; Il faut remarquer l'idée péjorative
2 con-tingo, 1 ° toucher, atteindre ; renfermée dans quelques-uns des dé-
2º impers. , arriver, échoir ; rivés et composés, comme contagium.
contactus, ūs (m .) contaminare, intactus, integer. Le
contact ,
contāgium, ii (n. ) fréquentatif taxo, lequel suppose un
contagion ;
contagio, ōnis (f.) ancien supin * taxum ( cf. vexarc
contagiosus, a, um, conta- de veho, auxilium de augeo) , signi-
gieux ; fiait d'abord << toucher souvent »> .
con-tiguus, a, um, contigu ; Gell. 11, 6. Taxare pressius crebriusque
3 in-tactus, a, um , intact ; est quam tangere. Il a pris ensuite le
4 ob-tingit, -tigit, -tingere, im- sens « apprécier, évaluer » ; et, d'autre
pers., échoir; part, celui de «་་ blâmer » . - Contamino
5 per-tingo, atteindre ; suppose un ancien substantif * tagmen,
II Dér.: 1 tactus, us (m . ), tact, toucher; devenu * tamen (cf. examen de exigere).
2 in-teger, -gra, -grum, intact, - Voici quelques exemples des divers
entier ; intègre ; qui reste en- sens de integer . Cic. Top. 18. Ut ante-
tier, non décidé ; ponantur integra contaminatis. Hor.
integrē , adv . , 1° entièrement, Od. 1 , 26, 6. Integri fontes. Cic. Fin.
2º avec intégrité ; purement ; 11, 20. Integra valetudo . Cæs. B. G.
integritas, ūtis (f.), état de ce III, 26. Cohortes integræ ab labore.
qui est entier ; intégrité ; Au fig. « intègre, pur » . Cic . Or. 1, 53.
honnêteté ; Cum esset ille vir exemplum innocen-
integritudo, -dinis (f.) , désinté- tiæ, cumque illo nemo neque integrior
ressement ; esset in civitate, neque sanctior. Hor.
integro , as, 1 ° rétablir dans Od. 1, 22, 1. Integer vitæ, scelerisque
son état primitif; 2º recom- purus. ― Ex integro, de integro «de
mencer ; nouveau ». Liv. XXI, 8. Acrius de in-
TEGO. 385
teyro obortum est bellum. - Duntaxat lus). Zend ctaora « bétail » . Gothi-
est une locution adverbiale composée que stiur «< taureau », allemand Stier.
de la conjonction dum et d'une sorte
d'aoriste du subjonctif analogue à taxus , i (f.) , if, arbre ;
taxeus, a, um
λύση, γράφη . Cette expression signifie d'if.
taxicus, a, um }
donc proprement : donec tetigerit
« jusqu'à ce qu'il ait atteint » ; de là těgo , is , texi, tectum, těgère, couvrir ;
jusqu'à [ et non plus loin] » . garantir, protéger ;
I Comp. 1 circum-těgo, couvrir
tardus , a , um , lent, tardif ; tout autour ;
A tarde, adv . , lentement ; tard ;
2 con-těgo, couvrir entièrement ;
2 tardo, as, 1 ° ralentir ; 2º être en
retard ; super-contěgo, recouvrir par-
dessus ;
tardātio, ōnis (f. ) , lenteur ;
3 de-těgo, découvrir ;
rě-tardo, as, retarder ; arrêter ;
4 in-těgo, couvrir par-dessus ;
rētardūtio, ōnis (f.) , retard ;
5 ob-těgo, protéger ;
3 tarditas, ūtis (f.)
tarditudo, -dinis lenteur ; 6 per-těgo, arch. , abriter ;
7 præ-těgo, mettre un toit à ;
(f.)
tardiusculus, a, um, arch. , un 8 pro-těgo, couvrir d'un avant-
toit ; abriter , protéger, garan-
peu lent ; tir ;
tardiuscule, adv . , un peu tardi- 9 rě-těgo, 1º découvrir ; 2º couvrir
vement ; de nouveau ;
5 tardesco, is, devenir lent, lourd ; 10 sub-těgo, couvrir par-dessous :
6 comp. en tardi- :
11 super-tego, couvrir par-des-
tardi-lõquus, a, um , qui parle sus ;
lentement ;
II Dér.: 1 tectus, a, um, 1º couvert ;
tardi-pes, -pedis , adj ., au pied 2º impénétrable , secret ;
tardif;
tecte, adv. , 1º en se couvrant ;
tardi-grădus, a, um, qui marche 2º en cachette ; à mots cou-
lentement.
verts ;
taurus, i (m.) , taureau ; 2 tectum , i (n . ), abri , toit ; maison ;
1 taureus, a, um 3 tector, oris (m .) , stucateur ;
de taureau ;
2 taurīnus , a, um } tectōrius, a, um , qui sert à
3 composés en tauri- : couvrir ;
tauri-fer, -féra , -ferum , qui tectōrium, ii (n . ), 1º couvercle ;
nourrit des taureaux ; 2º revêtement d'un mur :
tauri-formis, is, e, qui a la forme 3º couche, enduit ;
d'un taureau ; tectōriolum, i (n . ), petit ou-
tauri-gěnus, a , um, né d'un tau- vrage de stuc ;
reau. 4 in-tectus, a, um , non couvert ;
Grec ταῦρος . -- Composés : Su-ove- 5 těgimen, tegumen,
tourilia , sacrifice d'une truie , d'une tegmen , -minis ,
couver-
brebis et d'un taureau , qui étaient (n.)
conduits autour du peuple assemblé , tegumentum , teg- ture, abri ;
et ensuite immolés à Mars comme mentum, i (n.)
victimes expiatoire . Solli -taurilia
s 6 toga, æ (f.), toge ;
" sacrifice d'un taureau entier » (v. sol- tŏgātus, a, um, vêtu d'une toge.
MOTS LATINS. - Cours sup . 25
386 TELLUS.
4 per-timesco, is, timui, -times- Ils n'ont rien de commun avec les mots
cère, redouter fort. comme vaticinium, gallicinium, qui
sont des composés de canere.
tinea, æ (f. ), teigne ;
1 tineōsus, a, um, plein de teignes ; tītillo , as , chatouiller ;
2 tineòla, æ (f.), petite teigne... , tītillātio, ōnis (f.)
tingo , is, tinxi, tinctum, tingĕre, trem- titillātus, ūs (m .). chatouillement .
per ; mouiller ; teindre ;
titŭbo , as , chanceler ;
I Comp .: 1 in-tingo, arch. , tremper
A titubanter, adv . , en balançant, en
dans ; hésitant ;
intinctus, us (m . ), sauce ;
2 titubantia, æ (f. ) , hésitation ;
2 præ-tinctus, a , um, trempé au-
3 titubātio, ōnis (f. ), ce qui fait ba-
paravant ;
lancer ou chanceler, obstacle .
3 re-tingo, teindre de nouveau ;
II Dér. 1 tinctor, ōris (m. ) , teintu- titulus , i' (m . ), inscription, titre .
rier ; Titulus désigne proprement le pla-
tinctura, æ (f.)
teinture ; card qui est destiné à recevoir une in-
2 tinctus, us (m.) scription, par exemple les écriteaux
3 tinctilis, is, e, qui sert à en- que portaient dans les triomphes les
duire, à teindre . soldats, ou l'affiche qui annonce qu'une
Cf. grec teyyo «< humecter » . maison est à vendre . Il s'est pris en
tinnio, is, īre, tinter ; suite pour l'inscription elle-même, ainsi
1 tinnītus, ūs (m. ), son clair, tin- que pour les dignités et pour les hon-
tement ; cliquetis ; neurs que les inscriptions relataient .
2 tinnimentum , i (n .) , tintement Hor. Sat. 1, 6, 17. Qui stupet in titu-
(d'oreilles); lis et imaginibus . Tibull . 1 , 4, 53 .
3 tinnùlus, a, um, qui rend un son Quin etiam sedes jubeat si vendere avi-
clair ou métallique ; sonore ; tas, Ite sub imperium, sub titulumque
4 tintinnio, is, irc lares. Luc . vII , 73. Femina tantorum
tintinno, as arch., tinter ; titulis insignis avorum. Liv. XXVIII , 40.
tintino, as Et sicutpenes C. Lutatium Punici belli
tintinnābŭlum, i (n .) , clochette. titulus fuit, ita penes te hujus fuerit.
tīro , ōnis (m. ), recrue , novice ; tollo , is , sustŭii, sublātum, tollère,
1 tirocinium, ii (n. ), apprentissage; porter ; élever, relever, rehausser ;
2 tīrunculus, i (m . ) jeune recrue ; enlever, détruire ;
tiruncula, æ (f. ) novice. I Comp .: 1 at-tollo, lever, soulever ;
Le c de tirocinium est le même que exalter ;
dans hom-un-c-io, hom-un-c-ulus, av-un- 2 con-tollo, arch. , lever ensemble ;
c-ulus. Il suppose un thème * tiron-c-, 3 ex-tollo , élever ; relever ; exal-
* tiro-c- , auquel est venu s'adjoindre ter ;
d'abord le suffixe inus : * tirocinus. De 4 prō-tollo, élever en avant ;
là est dérivé le substantif abstrait tiro- II Dér. : tõlero, as, supporter ;
cinium . Sont formés de même latroci- sustenter ;
nium, patrocinium, ratiocinium, etc., tõlĕrans, antis, adj . , qui sup-
auxquels il faut joindre les verbes porte ;
comme patrocinor, ratiocinor. Tous ces in-tolerans, antis, adj. , qui
mots viennent de primitifs en ō, ōnis . ne supporte pas ;
ΤΟΝΟ . 397
ūber , -ĕris, adj., fécond ; Ubi, en vieuxlatin ubei, est une forme
I Comp. in-uber, -ĕris, adj . , sec, déclinée, comme tibi et sibi . Il est pour
maigre ; *quo-bi, et vient du pronom interrogatif
II Dér . : 1 ūběrius, adv . , plus abon- etrelatif. La chute de la gutturale initiale
damment ; a eu lieu également dans unde (pour
2 über, ĕris (n.), mamelle ; * quonde). Le qu a pareillement disparu
3 ūběro, as, 1 ° féconder ; 2º être au commencement de uter (v . ce mot) ,
fertile ; de unquam, etc. Pour s'expliquer ce
4 ubertas, ūtis (f. ), fécondité ; fait, il faut se rappeler que le qu
ubertim, adv ., abondamment ; avait la prononciation d'un k suivi
überto, as, féconder. d'un v (prononcez comme le w an-
Grec 50xp « mamelle » (pour le 0 glais) le w a fait tomber le k, puis il
- b, cf. pulpós et ruber) . Sanscrit s'est confondu lui-même avec l'u . Un
udhar «mamelle » . Allemand Euter, fait analogue a eu lieu dans les langues
anglais udder. Il est difficile de germaniques : l'anglais who, where,
décider si c'est le substantif ou l'ad- when, why, l'allemand wer, wo , wann
jectif qui a précédé . Un fait analogue wie dérivent du même pronom inter-
se présente pour pubes et puber. rogatif qui a donné qui et quis en
latin, et ils ont perdu également la
ŭbĭ, conj. , 1 ° où ; 2º lorsque ; gutturale . On peut se demander
1 йbi-que, partout ; s'il faut séparer ali- cubi, si-cubi, ne-
ubi- cumque cubi ou alic-ubi, sic-ubi, nec -ubi. On a
ubi-quique partout où ; supposé que la gutturale initiale s'était
2 ŭbĭ-nam, adv . , où ? en quel lieu ? conservée en composition . Mais il est
3 ubi-libet, adv. , en quelque lieu possible aussi que alic-ubi ait été fait
que ce soit ; d'après le modèle de aliquis , aliquan-
4 ubi-vis, adv. , 1 ° en quelque lieu tus, et qu'il ait lui-même servi de
que ce soit; 2º en quoi que ce soit ; modèle aux deux autres formations .
5 ălicubi, adv . , quelque part ;
6 sìcùbi, conj. , si ... quelque part ; ulciscor, -ĕris , ultus sum, ulcisci, se
7 něcŭbi , conj. , de peur que….. venger ; venger ;
quelque part. 1 ultio, onis (f. ), vengeance ;
410 ULCUS .
2 ultor, ōris (m.) , vengeur ; ultrix, Tiberim. Plus tard uls a été rem-
icis (f.), vengeresse : placé dans l'usage par le comparatif
3 in-ultus, a, um, non vengé , sans ultra. Dans ulterior il y a deux suffixes
vengeance ; non inquiété ; de comparatif l'un sur l'autre. — Ulti-
inultě, adv., sans vengeance . mus est un superlatif comme intimus,
Ultus est pour * uletus . L'actif postumus. ― Ultro s'oppose à citro.
ulciscere « venger » est employé par Cæs. B. G. 42. Cum sæpe ultro
Ennius (Non . p . 292) . Nisi patrem citroque legati inter eos mitterentur.
materno sanguine exanclando ulcis- Employé seul, ultro signifie (( au
cerem . Cf. Sall . Jug . 34. Quidquid delà, par-dessus le marché » . Ter .
sine sanguine civium ulcisci nequitur, Eun . v, 2, 21. Etiam ultro derisum
jure factum sit. Le sens primitif advenit. De là il a passé au sens de
d'ulcisci paraît avoir été celui de << spontanément » . Cic . Fam. iv, 13 .
« être ulcéré » . Il est devenu transitif Nec mihi quicquam tali tempore in
par un abus de construction comme on mentem venit optare, quod non ultro
en trouve aussi avec vindicare employé mihi Cæsar detulerit.
dans le sens de « venger » . V. le
ŭlŭlo , as, hurler ;
suivant.
1 ŭlŭlātus, ūs (m. ), hurlement ;
ulcus , -cĕris (n . ) , ulcère ; plaie ; 2 ŭlula, æ (f.) , chat-huant, orfraie .
1 ulcero, as , blesser ; ulva, æ, (f.), algue ;
ulcērātio, ōnis (f. ) , ulcération ; ul- ulvõsus, a, um, rempli d'algues .
cère ;
2 ulcerōsus , a, um, 1º ulcéreux ; umbo , ōnis (m . ), bosse de bouclier ;
2º blessé . umbilicus, i (m. ), nombril ;
Grec zos , os (pour * Féλzo ;) « bles- umbilicātus, a, um, ombiliqué.
sure, plaie » . Umbilicus suppose un primitif * um-
bilus = óupaλós . Cf. lectus, lectica .
ulmus, i (f. ), orme ;
Umbo est proprement l'ombilic du
ulmeus, a, um, d'orme. bouclier. - - La racine est ambh qu
ulna , æ (f.) , 1º avant- bras ; 2º aune . nabh. Sanscrit nābhi-s « nombril >>
Grec λévn « coude ». L'e, dans le et par métaphore « moyeu de la
mot grec, est une voyelle de liaison . roue » . Allemand Nabel «<< nombril » ,
Nabe « moyeu » . V. au mot unguis une
ultrā, prép. , au delà ; ultrō , adv . , métathèse analogue .
1º au delà ; 2º en prenant les
devants ; de soi-même ; umbra, æ (f.) , ombre ;
1 cp. ulterior, or, us, plus au delà ; 1 umbrōsus, a , um, ombreux ;
ultérieur ; 2 umbrācùlum, i (n . ) , ombrage ;
2 sup. ultimus, a, um, dernier ; 3 umbro, as, couvrir d'ombre ;
pæne-ultimus, a, um, avant-der- ŭd-umbro, as, esquisser ;
nier ; ŭdumbrūtio , ōnis (f.), es-
ultimē, adv .; ultimō, adv . , à la quisse ;
fin , enfin ; ŭdumbratim, adv. , en es-
3 ultrōneus, a, um , qui agit de son quisse ;
plein gré. in-umbro, as, jeter de l'ombre
Festus, p . 379. Uls Cato pro ultra sur ;
posuit. Le contraire de uls est cis . ob-umbro, as, jeter de l'ombre
Varr. L. L. v , 15 , 25. Uls et cis devant ou autour;
UNDE. 411
præ-umbrans, antis, part., qui filé », yzupa ་་« ancre » , άyzúλŋ « bras » ,
jette de l'ombre devant ; ὄγκος <«< croc » . Sanscrit ancami « je
umbratilis, is, e, 1 ° qui reste en- courbe »>, anka-s <«<< courbure, cro-
fermé chez soi , oisif ; 2º d'é- chet ».
cole ;
unda , æ (f. ), eau ; eau agitée , flot ;
umbrāticus, a, um , mêmes sens ; 1 undo, as, 1 ° bouillonner, être agité,
umbri-fer, -fera, ferum, qui
donne de l'ombre. en parlant des vagues ; être on-
doyant ; 2° inonder ;
uncia, æ (f. ), once (douzième partie undabundus, a, um, houleux ;
d'une livre) ; douzième en général ; undunter, adv. , en ondoyant ;
I Dér.: 1 unciūrius , a , um, relatif ub-undo, as, 1º être abondant ou
au douzième ; surabondant ; 2° être pourvu
2 uncialis, is, e, 1 ° d'une once ; en abondance ;
2º d'un pouce ; ăbunde, adv. abondam-
3 unciatim , adv . , 1 ° once par abundanter, adv. ment ;
once ; 2º par douzièmes ; ŭbundantia, æ (f.) , abondance ;
4 unciòla, æ (f.), douzième partie ; abundatio, ōnis (f. ), déborde-
II Comp .: 1 sẽm-uncia, æ (f. ), demi- ment ;
once, 24 partie d'un tout ; ex-undo, as, déborder ; abonder ;
sēmunciārius, a, um ) d'une de- exundātio , ōnis (f.), déborde-
sēmunciālis, is , e mi-once ; ment ;
2 sesc-unx, -uncis (m . ), une once in-undo, as, 1 ° inonder ; 2° être
et . demie, le huitième d'un inondé de ;
tout; inundatio, ōnis (f.), inonda-
sescuncius, a, um d'une once et tion ;
demie , d'un rèd-undo , 1° refluer ; 2º être su-
sescunciālis, is, huitième ; perflu ;
3 quinc-unx, -uncis (m . ), 1 ° cinq redundanter, adv . , avec excès ;
onces ; 2° quinconce . redundantia, æ (f. ) , abondance
Sesconcia = semisque oncia « une excessive ; redondance ;
once et demie » ( v . as) . Sur quincunx 2 undōsus, a, um, dont les flots
v. quinque. Uncia est un mot em- sont agités ;
prunté du grec , comme libra dont il 3 composés en undi- :
marque une subdivision : c'est le sici- undi-sinus, a, um, qui résonne
lien οὐγκία . du bruit des flots ;
undi-văgus, a, um, qui erre sur
uncus, a, um ; les flots ;
I Comp.:ŭd-uncus, a , um crochu ,
undi-cola, æ (m. f. ) , qui habite
ob-uncus, a, um recourbé ; les eaux ;
red-uncus, a, um
Il Dér.: 1 uncus , i (m . ) , croc ; 4 undulatus, a, um, ondulé, en par-
lant d'étoffes .
2 uncinus et uncinātus , a , um,
recourbé en crochet ; Grec wp , béotien oowp . Sanscrit
udan « flot », udaka -m « eau » .
3 in-unco, as, accrocher.
En vieux latin, ancus . Festus , p . 19. undě, adv ., d'où ;
Ancus appellatur qui aduncum brac- ↑ undi-què, adv. , de toutes parts ;
chium habet et exporrigi non potest. Cf. 2 unde-cumque, conj., de quelque
ἀγκών « coude » , ❝yzo; « détour, dé- endroit que ;
412 UNGO.
vălĕo , es, ui, ère, être fort ; vallus, i (m. ), pieu , échalas ;
I Comp. : vallum, i (n .), palissade ;
1 per-vileo, conserver sa force ; inter-vallum, i (n . ) , intervalle ;
2 præ-vileo, être le plus fort ; intervallutus , a , um , séparé
II Dér . : 1 vůlens, entis, adj ., fort, par des intervalles ;
vigoureux ; vallo, as, palissader ;
vulenter, adv. , fortement ; circum-vallo, as, entourer d'un
2 validus, a, um , fort ; retranchement ;
valide, d'où valde, adv . , for- ob-vallatus, a, um, fortifié d'un
tement , fort ; beaucoup ; retranchement ;
in-vàlidus, a, um , faible ; præ-vallo, as, palissader en avant ;
præ-vălidus, a, um, très fort ; vallaris, is, e, de retranchement.
prævalide, adv. , très forte- Remarquez le sens général qu'a
ment ; pris le mot intervallum , qui était d'a-
3 vůlētūdo , -dinis (f. ) , santé ; bord un terme de fortification ; il s'est
mauvaise santé ; maladie ; ensuite appliqué soit au temps , soit à
in vălētūdo, -dinis (f.), indis- une distance purement morale . Tac.
position ; Agric. 44. Domitianus non jam per
vālētādinārius , a, um , ma- intervalla ac spirumenta temporum,
ladif' ; sed continuo et veluti uno ictu rempu
vůlētūdinārium, ii (n . ), in- blicam exhausit. Cic. Agr. 11 , 38.
firmerie ; Videte quantum intervallum sit inter-
VARUS . 419
Fectum inter majorum consilia et isto- văpulo , as , être battu ; être défait.
rum dementiam.
vărius, a, um, varié ;
valvæ, ārum (f. ) , battants de porte ; 1 vărie, adv., avec des nuances ;
1 valvātus, a, um , qui a des bat- diversement ;
tants ; 2 vāriētas, ātis (f.), variété ;
2 valvůlæ, ārum (f. ) gousse de 3 vario, as, 1° varier, diversifier ;
fruit. 2º être variable ;
variantia, æ (f. ), variété ;
vānus , a , um, vain ; văriātio, ōnis (f. ) , variation ;
1 vūnē, adv . , vainement ; văriūtim, adv. , diversement ;
2 vanitas, ātis (f. ) văriānus, a, um , de couleurs va-
vānitudo, -dinis (f.) , arch . vanité ; riées ;
3 vūnesco, is, s'évanouir ; variolus, a, um, tacheté ;
4 composés en vūni- : väriego, as, être varié .
vani-dicus, a, um, menteur, hà- Varius signifie proprement «< bi-
bleur ; garré » . Plaut . Pseud. 1 , 2 , 12. Vostra
rūni-lõquus , a, um, menteur , latera loris faciam valide varia uti
vantard ; sint. Virg. Georg. 11 , 264. Lynces
vūniloquentia , æ (f. ) , vanterie , variæ. Hor. Od . 1, 5 , 11. Autum-
bavardage ; nus Purpureo varius colore.
3ē-ranidus, a, um, devenu vain .
Vanus, littéralement <« vide » . Virg. vărix, ĭcis (f.), varice ;
Georg. 1 , 223. Sed illos Exspectata văricula, x (f.), petite varice .
seges vanis elusit aristis. Curt . IV, 14.
Videtis ordines raros, cornua extenta, vārus , a , um, 1º cagneux ; 2º recourbé ,
mediam aciem vanam et exhaustam . courbé ; 3º en sens contraire ;
La racine est la même que celle I Comp. præ- vārus, a, um, irré-
de vac-uus vānus pour vac-nus, gulier, tortu ;
II Dér.: vārĭcus, a , um, qui écarte
comme luna pour * luc-na.
les jambes ;
văpor, arch. văpōs , ōris (m. ) , vapeur ; vārico, as, écarter les jambes ;
1 văpōro , as , 1 ° être consumé ; vāricus, adv ., en écartant les
2º remplir de vapeur ou de jambes ;
fumée ; præ-väricor, ūris , prévariquer ;
văpōrūtio, ōnis (f.), évapora- prævaricatio, onis (f.), pré-
tion ; varication ;
é-văpōro, as, évaporer ; prævaricator, ōris (m. ), pré-
evaporatio, onis (f.), évapora- varicateur .
tion ; Il Ꭹ a une parenté, quoiqu'elle soit
2 vapori-fer, -féra , ferum , qui difficile à expliquer, entre varicus et
exhale de la vapeur ; prævaricor. Nous avons ici une méta-
3 vipōrarium, ii (n.), étuve ; phore dont le sens était déjà oublié au
4 văpōrōsus, a, um, plein de va- temps de Pline . Peut-être est- ce une
peurs ; image empruntée à quelque jeu. La
5 vapidus, a, um, évaporé, éventé ; prévarication est le crime du magis-
gâté ; trat ou de l'arbitre qui s'entend secrè-
văpidē, adv., comme du vin tement avec l'une des parties . On a
éventé. supposé qu'il est fait allusion au jeu
420 VAS .
Il ne reste plus qu'un petit nombre cum gratia quadam et venere dicitur.
de cas le datif vēnui ou věno , l'accu- Sen. Benef. 11 , 28. Ille non est par
satif vēnum . Dans vendo , le verbe do mihi virtutibus, nec officiis, sed ha-
(v. ce mot) correspond à ton et non buit suam venerem . Sanscrit van
à loop . Pour la contraction de «‹ aimer » , vanas (neutre) « désir » .
venum dare en vendere, cf. princeps
pour *primum-ceps , vindemia pour věpres, is (m. qqf. f. ), d'ord. au plur…
.
*vinum-demia. -- La comparaison des buisson d'épines ;
autres langues prouve que vēnum est 1 veprécùla, æ (f.) , petit buisson ;
pour * vesnum . Sanscrit vasna-s « prix, 2 veprētum, i (n.), lieu rempli de
buissons ;
achat ». Grec vos « prix » (pour
* Fósvos), ový (pour * Fosv ) « achat » . 3 veprāticus, a, um, de buisson .
Le digamma initial fait que le verbe vēr, vēris (n .) , printemps ;
ὠνέομαι prend à l'imparfait ωνούμην 1 vernus, a, um
l'augment syllabique. V. vindex de printemps ;
vernālis, is, ef
et vilis.
verno, as, 1 ° être au printemps ;
2º être dans la fleur de l'âge ;
věnus , -nĕris (f. ) , grâce, joie ; beauté ,
vernātio, ōnis (f.) , changement de
charme, nom de la déesse Vénus ;
peau ;
1 vēnustas, ātis (f.), grâce ;
præ-vernat, impers., le printemps
2 věnustus, a, um , gracieux , char- est précoce ;
mant ;
2 verculum, i (n.) , petit printemps .
věnustě, adv., avec grâce ; t. de caresse .
věnustůlus, a, um , joli, coquet ;
Le rapprochement avec le grec
in-venustus, a, um, 1º disgra- (( printemps » est exact au fond, mais
cieux; 2º disgracié ;
invěnustē, adv . , sans grâce ; il a besoin d'être expliqué, car le mot
grec est pour un ancien zp , lequel
věnusto , as, parer ;
est lui-même pour * Fasap. Il est pro-
dē-věnusto, as , défigurer ;
bable que la forme correspondante en
3 Věněreus, a, um, de Vénus .
latin était * vés-er, génitif * vèscris ,d'où
Venus signifie littéralement « la * ves-ris, vēris. - L'adverbe grec pt si-
grâce » ou « la joie » . C'était une gnifie « au printemps » ou « de bon
sorte de divinité (cf. la déesse Volupia
matin ». Cette dernière signification
ou le dieu Bonus Eventus), mais dé-
paraît être la plus ancienne, la pre-
pourvue de personnalité et d'histoire,
mière saison ayant été considérée
quand les Romains , imposant des noms comme le matin de l'année (cf. les ex-
latins aux dieux et aux déesses de la
pressions printemps, frühjahr, früh-
mythologie hellénique , traduisirent ling). La racine contenue dans ces
'
Appobity par Venus . La Vénus latine mots est vas «< éclairer » , la même qui ,
hérita alors des nombreuses traditions contractée en ush, a donné en sanscrit
et légendes se rattachant au nom de ushas « l'aurore » . Il y a donc une
la déesse grecque . La langue a tou- parenté éloignée entre ver et aurora .
tefois gardé un certain nombre de V. Bergaigne, Mém. Soc. Ling. 11, 73 .
mots qui dérivent directement de Sanscrit vasara-s « matin » , vasanta-s
l'ancienne signification de venus : tels (( printemps ».
sont venustus, venustas, venerari. Les
écrivains emploient venus dans le verbēna, æ (f.) , 1 ° verveine ; 2° ra-
sens de « grâce » . Quintil. vi , 3. Quod meau sacré ;
428 VERBER.
1 verbēnātus, a, um, orné d'un ra- cas indirects : au lieu de verbus, ver-
meau sacré ; beris, on a fait un nominatif verber,
2 verbēnārius, a, um, qui porte un dont il n'existe d'ailleurs pas d'exem-
rameau sacré ; ple, non plus que de l'accusatif singu-
3 verbināca, æ (f. ) , verveine ; lier. Le sens primitif est «< branche » ,
verbēnāceus, a, um, de verveine . d'où « verge » , et par extension « coup » .
Serv . En. xi , 120. Verbena pro-
verbum, i (n .), parole ;
prie est herba sacra, ros marinus, ut
multi volunt, id est 6avorię, sumptu 1 verbōsus, a, um , verbeux ;
verbōsē, adv ., d'une manière ver-
de loco sacro Capitolii, qua corona- beuse ;
bantur fetiales et pater patratus fœ-
verbōsitas, ātis (f. ) , verbiage ;
dera facturi, vel bella indicturi. Abu-
2 composés en -verbium, ii :
sive tamen verbenas jam vocamus
ad-verbium, ii (n.) , adverbe ;
omnes frondes sacratas, ut est laurus,
oliva, vel myrtus . - Verbena est pro- præ-verbium, ii (n . ), préposition
ou préfixe ;
bablement pour * verbes-na , (cf. veně-
pro-verbium, ii (n .) , proverbe ;
num), et vient de * verbus, devenu en-
suite verber « baguette >>. proverbiālis, is, e , proverbial ;
vēri-verbium, ii (n. ) , arch. , parole
vraie.
verber, -ĕris (n .) , 1º verge ; 2º fouet,
Rapprocher l'anglais word, l'alle-
coup de fouet, coup ;
1 verběro , as, fouetter, frapper ; mand Wort, qui, en ce qui concerne la
consonne finale, sont avec verbum
flageller en paroles ;
verbērābundus , a, um, arch., dans le même rapport que l'anglais
beard, l'allemand Bart avec barba.
qui fouette ;
verbērābilissimus, a, um, arch., věrĕor, -ēris , -itus sum, -ēri, 1º éprou-
qui mérite mille fois les étri- ver une crainte religieuse ; 2°
vières ; craindre ;
verběrūtio, ōnis (f.), action de I Comp.: 1 re-věreor , révérer;
fouetter ; révérens, entis, qui révère ;
verbērātus, ūs (m . ), coup de revěrenter, adv . , avec révé-
fouet, coup ; rence ;
ad- verbèro , as, frapper sur ; reverentia, æ (f.), respect;
con-verbero, frapper ; ir-révérens, entis, adj . , irres-
de-verbero, battre ; pectueux ou indifférent ;
di- verbèro , fendre d'un coup ; irrěvěrenter , adv . , avec ir-
é-verbèro, frapper ; révérence ;
ob-verbèro, frapper fort ; irreverentia, æ (f.), irrévé-
re-verbero, repousser en frap- rence ;
pant ; rejeter ; 2 sub-věreor, appréhender ;
trans-verbero , transpercer en II Dér. věrēcundus, a, um , res-
frappant ; pectueux, réservé ; pudique ;
2 verbèreus, a, um , arch. , qui mérite in-věrēcundus, a, um, impu-
des coups ; dent ;
3 sub-verbustus , a, um, qui a la věrēcundē, adv. , avec pudeur,
peau gonflée de coups ; avec réserve ;
4 verbero, onis (m . ), souvent battu . in-věrēcunde, adv . , sans pu-
Le nominatif a subi l'influence des deur;
VERTO . 429
bene-volentia, æ (f. ) , bien- Nolo est pour * ně-volo : mālo est pour
veillance ; *mage-volo; chez les comiques on a les
male-volentia, æ (f.) , mal- formes mavelo, mavelim, mavellem,
veillance ; mavolet. La conjonction vel est une
2 composés en -võlus, a, um : ancienne forme verbale , probablement
běně-võlus, a, um , bienveil- un impératif comme es , fer. Cie. Off.
lant ; III, 10. Pace vel Quirini vel Romuli
běněvělé, adv. , avec bien- dixerim (choisis de l'appeler Qui-
veillance ; rinus ou Romulus) . En ombrien , la
mělě-võlus, a, um , malveil- même conjonction est exprimée par
lant ; heries, herias, futur et subjonctif d'un
multi-võlus, a, um, exigeant, verbe herio signifiant « vouloir » . La
capricieux ; seconde personne de l'indicatif vis
3 võlōnes, um (m .), esclaves en- forme la partie finale de qui-vis, quo-
rôlés volontairement ; vis, quam-vis, ubi-vis (cf. qui-libet).
võluntas, ātis (f.) , volonté ; La signification étymologique de vel
võluntārius, a , um, qui agit ou se montre encore plus ou moins clai-
qui se fait volontairement ; rement dans certaines constructions .
võluntárie, adv . , volontaire- Cic. Acad. IV, 29. Per me vel stertas
ment ; licet. - Dans les locutions sis (pour
4 věl, conj . , ou ; si vis), sultis (pour si vultis) , le v ,
věl-ut, comme ; placé entre deux voyelles , a disparu .
5 composés en -vis : Grec Bouloua , homér. Bóλopa . Gothi-
qui-vis (v. qui); que viljan « vouloir » : anglais will,
quam-vis, conj., quoique ; allemand wollen .
ubi-vis, conj., où l'on voudra,
n'importe où . volo , as , voler, s'envoler ;
Volo est un de ces verbes très an- I Comp . : 1 ú-võlo , s'envoler ;
ciens qui joignent, au moins à cer- 2 ad-volo, voler vers ;
taines personnes, leurs désinences à advõlātus, ūs (m . ) , vol vers ;
la racine sans intercalation de voyelle : super-advolo, survenir en volant;
rul-t, vul-tis (comme es-t, es-tis ; fer-t, 3 circum-volo , voler autour ;
fer-tis). La racine est tantôt vol ou 4 con-volo, voler ou accourir en-
vul, tantôt vel. A la seconde personne, semble ;
vis est pour * vel- s. L'u de vol- u-mus 5 de-volo, descendre en volant ,
est une voyelle euphonique, comme s'abattre sur ;
dans s-u-mus . Velim est pour une 6 -volo, s'échapper en volant,
ancienne forme * vel-ie-m : c'est un s'envoler ;
optatif (comme siem, sim). Vel-le est 7 in-volo, voler dans ou sur ;
pour * vel-se ; vel- lem pour * vel- sem. invõlātus, ūs (m . ), action de
- – II y avait un substantif volo , volōnis voler dans ou sur ;
<«< celui qui veut , volontaire » . Festus 8 inter-volo, voler entre ;
(p . 370) Volones dicti sunt milites, 9 per-volo, voler à travers ;
qui post Cannensem cladem , usque ad 10 præ-vělo, voler en avant ;
octo millia, cum essent servi, voluntarie 11 præter-volo, voler le long ou
se ad militiam obtulerunt. De ce pri- au delà ;
mitif volo(n) est dérivé volun-tas, qui 12 prō-volo, devancer ou s'enfuir
a donné à son tour voluntarius. en volant ;
446 VOLUPIS.
võrācitas, itis (f. ), voracité ; vòcūtor, ōris (m. ) , qui est char-
2 virago,-ginis (f. ), gouffre ; gé d'inviter ;
võrūginōsus, a, um , plein de vocātīvus, a, um, vocatif, t. de
gouffres ou de fondrières ; gramm .;
3 composés en -võrus, a , um : võcātīvē, adv., au vocatif;
carni-võrus, a, um , carnivore ; võcumen, -minis (n . ) ) nom d'un
omni-võrus, a, um , qui dévore vocabulum, i (n.) objet ;
tout. vocito, as, appeler souvent ou
Grec Bopós « dévorant » , ẞopά « pâ- d'habitude ;
ture », ẞ6pozo « manger , dévorer » . ad-voco, as, appeler à soi ; appeler
La métathèse po se retrouve dans à son aide ; invoquer ;
Spo- p « mangeur » , ßp -µx «‹ nour- advocātus, i (m .) , celui qu'un
riture » , ẞpo -0w « je dévore » . plaideur appelle pour l'assis-
ter ; avocat ; conseiller ;
vos, vestri ou vestrum, vous, de vous ; advocatio, ōnis (f. ), 1º assistance
vester ou voster, -tra, -trum, votre . en justice ; 2º réunion d'avo-
Il existe en sanscrit un pronom vas, cats consultants ; 3° remise
<«< vous » , qui est employé comme ac- d'une cause ;
cusatif, datif et génitif enclitique. u-voco, détourner ; distraire ;
Dans le latin ves-ter ou vos- ter , -ter est ūvõcātio, ōnis (f.), action de
le suffixe comparatif : cf. ue-tapos, détourner ; diversion ;
ὑμέτερος . con-voco, appeler ensemble, con-
věvěo , es,võvi, vōtum, võvēre, 1º vouer ; voquer ;
2º souhaiter ; convocatio, ōnis (f.), convoca-
tion ;
I Comp. 1 con-voveo , faire un
vœu ensemble ; e-voco, appeler hors de ; mander ;
2 de-voveo, vouer aux dieux ; dé- évoquer ; appeler au service mi-
vouer, consacrer, ensorceler ; litaire , lever des troupes ; exci-
devotio, onis (f. ) , action de ter ;
vouer ; imprécation ; formule ēvocatio, ōnis (f. ) , appel en jus-
d'imprécation ; tice ou aux armes ; évocation ;
dē-vōto, as, vouer ; ensorceler ; ēvŏcātus, i (m. ), vétéran rappelé
II Dér.: vōtum, i ( n . ) , vœu ; objet au service , grade militaire;
promis par un vou, offrande ; ēvocator, ōris (m . ) , qui appelle
rōtīvus, a, um, relatif à un vœu, aux armes ;
votif ; ēvŏcātīvus, a, um, relatif au ser-
vice militaire ;
roti-fer, -fera, -ferum, chargé
d'offrandes . in-voco, appeler, invoquer ;
invocatio, onis (f. ), invocation ;
vox, vōcis (f. ) , voix ; parole ; inter-voco, as, appeler au dedans.
1 voco, as, appeler ; inviter ; invo- faire entrer ;
quer ; nommer ; prō-voco, as, 1 ° appeler dehors ;
Comp . ad-voco, appeler à soi ; 2º provoquer ; 3° en rappeler.
vocatus , ús (m .) , 1 ° convoca- faire appel (en justice) ;
tion ; 2° invocation ; 3º invi- prōvõcātio, ōnis (f.) , appel en
tation ; justice ;
võcātio, ōnis (f. ) , 1º citation en provocător, ōris (m . ) ; provoca-
justice ; 2° invitation ; teur, sorte de gladiateur ;
VULGUS. 449
FIN.
INDEX ALPHABÉTIQUE LATIN
On ne trouvera pas dans le présent Index les mots qui sont à leur rang alpha-
bétique dans le corps du livre , ni ceux dont la place ne peut donner lieu à aucun
doute.
ligurio. -- 165. Matuta. - 180, 185. nempe. -- 140, 209. oliva. - 229.
limus. 164, 165, 176 . Mavors. 183. Neptunus. - 212. ollus. - 231.
226 . maxilla. 179. nequam. - 211. omitto. - 195.
lino. 61. me. 76. neque. - 211. operio. 247.
loculus. 169. medius fidius. -61 . nequiquam. - 211. opifex. 235.
locuples. 169, 270. memini. 187. nequitia. 213. opilio. 239.
lomentum. 154. Mena. - 189 . neu. - 421. opimus. 234.
lotus. - 154. mendax . - 188. neuter. 415. opiter. 251 .
lubet. 161 . mensura. - 190. nictus. 214. opitulor. 234, 397.
Lucerna. - 175. mentio. - 183. nihil. 125, 211. opperior. - 259.
Lucina. 175. mentior. - 188. nimirum. 194, 211. oppido (adv.) - 233.
Lucius . 176. merces. 190. nimis. 211 , 214. optimus. - 234.
luco . - 176. Mercurius. - 190. ningulus. 413. opulentus. 234.
lucubrum. 176. meridies. -- 64. nisi. 211, 345. oro. - 238.
luculentus (avanta- messis. - 191 . nix . 215. ostendo. 396.
geux). 171. Minerva . 188. nixi Di. 216.
luculentus (brillant). minister. 193. nobilis. 218.
175. mobilis. 203. nænum. 212, 413.
lucus. 175. modo. 197. nolo. - 444.
ludus. 141, 172. molestus. - 198. nomen. - 218. Р
lues. 172. molior. - 198. non. - 211, 212.
lumen. 175. mollusca. 199. nondum. - 72.
luna. 175. momentum. 203. noto. 219. Pabulum. 250.
luo (laver).— 154, 172. moneo. 188. novensides. - 230. paciscor. 244.
luo (souiller). - 172. Moneta. -- 200. noxa. -- 217. pænitet. 240.
luo (délier). - 172. monstrum. 200. nucleus . -- 226. pagina. 244.
Luperci. - 174. monumentum. - 200. nudius tertius . -- 65, Parca. - 247.
lustrum ( bauge). - morosus. - 202. 223. parilia. -- 242.
172, 175. Mostellaria. - 200. nullus. - 211. paro (apparier). - — 246 .
lustrum (purification). mucus. - 206. numen. 225. parsimonia. 247.
173. Mulciber. - 204. numere . 223. par um. 250 .
lustrum (espace de cinq mulsum (vinum). numero. 223. passim. - 244.
ans). 174. 186. nunc. - 223. passus . - 244.
luxus. 165. munio. 198. nuncupo. - 128, 219. pastor. 250.
muscerda. 366. nundinæ . 65, 220. patibulum. - 251.
221 . patulus . - 251.
muscipula. 207. nuper.
musculus. 207. nuptiæ . 222. pax. - 245.
muto. 203. nuscitiosus . 174 ,paxillus. 243.
M paulum. 252.
mutuus. -- 203. 176.
nusquam. 211. peculium. - 254.
pecunia. 254.
Macor. 177. pejero. - 144, 259.
mactus. - 178. pejor. -- 258.
magister. 178 . N pellax. 147.
Maia. ---- 179. penates. 257.
majestas. - 178. pene. 240.
Mana Geneta. -- 181 . Narro. 117. penes. - 240.
Mani. - 180. nasus. 209. Obesus. 76. penetro. - 257.
Mania. 1 181. natio. 210. obliquus. 165 , 176. penitus. 240, 257.
manifestus. 89, 181. nato. 216. oblucuviasse. - 226. penuria. - 257.
manipulus. 181 . nauclerus. - 210. obnoxius. ― 217. peragro. - 5.
Manius. - 176. nauculor. 210. obœdio. - 22. percontor. - 47.
mansuetus. - 181 , 378. naucus. 222. e
obpuviar . 253. percutio. 295.
Manto . - 180 : naufragus . 104, 210. obses. - 333. perdius. 65.
mantele. - 181 , 394. nausea. - 210. obsipo. - 381. peregre. 5.
manus. 181 . navo. 118. obstinatus. 366. perendie. - 65.
Marcipor. 111, 287. nec. 211 , 297. occasio. 28. perennis. 12.
maritus. 183. nedum. - 72, 211. occulo. 31. perfidus. 92.
Marmar. 183. nego. 211. occupo. 34. pergo. 305.
Marspiter. - 251. negotium. 211, 239. offendo. 89. periculum . 259.
mastico. 180. nemo. 126, 211. officina. 229, 235. perimo. 77.
INDEX ALPHABÉTIQUE LATIN . 457
peritus. -259. præses. - 333. qualis. 299.
perjero. - 144. præstino. 366. quando. - 296. S
1
pernicies. 214. præsto, as. - 371. quantus. - 299.
perosus. - 228. præsto (adv.). 350. quasi. - 299, 345.
perperam. - 259. præsul. 335. quasillus. 295. Sagax. 318.
perpes. 251. præter. 279. quasso. 295. sagmen. - 316, 369.
perpetuus. 262. prætor. 78. quidam. 298. salus. - 320.
persevero. 344. prævaricor. 419. quidem. --- 299. sanctus. 321 .
persibus. 322. pravus. 258. quin. 211 , 298. Sancus. ― 321.
pervicax . 439. prehendo, prendo. Quinctius. - · 301. sarmentum. - 323.
pesna. 257. 123. Quirinus. 302. sarte. 323.
pessimus. - 258. prelum. 281. quom. 298. sata. 341.
pessum. - 432. pridie. 65. quominus. 193. satius. · 323.
petulans. - 261. primus. 282. quondam. 298. satur. 323.
placo. -- 267. princeps. 282. quoniam. 140, 298. savium. 376.
plaga. 267. prior. 282. quot. 298. scaber. 324.
plane. 268. priscus. - 282. scala. 325.
plenus. - 270. pristinus. 282. scilicet. 163.
plerique. - 270. procax. 280. sciscitor. 328.
plodo. 268. procella. 40. secundus. - 339..
poculum. -- 279. procus. - 280. R securis. 332.
pollen. 290. prodigium . 6. securus. 56.
polliceor. 163. prodinunt. 79. seditio. - 78.
pollubrum. - 174. profecto. 82. Rallum. -- 303. sedo. - 334.
polluo. - 172. proficiscor. - 82. ramentum. 303. sedulo. - 70.
pomeridiem. 277. progenies. - 115. rapidus. - 303. segmentum . 332.
pomorium. - 207, 277. proin. -- 134. rastrum . 303. sei. - 345.
Pompeius. 203. proles. -231 . ratio. -- 306. seispita. - 357.
pondo. - 256. proletarius. -231. ratus. - 306. sella. 334.
pondus. 256. prolixus. 167. raucus. - 304. semen. 341.
pone. 277, 380. prolubium. 161 . recidivus. 28. semestris. 188, 344.
pono. - 349. promenervat. 188. recipero. 248. semis. 19.
pontifex. 274. promo. - 77. reciprocus. - 249. seorsum. - 431.
popina. - 46 . Pronuba. 247. redinunt. 79. sepes. -- 317, 344.
populor. - 274. pronus. --- 282. refertus . -85. septentrio. 338.
por- . 287. propages. 244. regio. 306. septunx . - 19.
porgo. --- 305. propitius. 262. religens. 157. sequester. - 340.
porro. - 283. propola. 136. religio. 156. series. 342.
portentum. 396. propter. 284. reminiscor. 187. sermo. 342.
portio. - 249. prorsus. 431. repagula. 244. sescunx . 411.
Portumnus.- 212, 276. prosa. 19.
98, 430. reperio. 248. sesqui-
possideo . 333. Proserpina. - 342. repudium. 287. sestertius. - 19.
possum. 278. prosper. - 361 . reses. --- 333. setius. - 331 , 360.
posticus. -- 13, 277. protinus. 390. restauro . - 366. seu.- 345, 421.
postidea. - 277. proximus. - 284. retro. -304. sevir. - 344.
postulo. 276. publicus. 274. retrorsum . 431. sextans. - 19, 344.
Pota (Vica). 439. Publipor. 287. rex. - 306. sibus. 322.
pote. - 178. pugil. 288 . rictus. 309. sic. 345.
potis. 178. pullulo. 289. rivalis. - 310. similis. 347.
præbeo. 121. pulto. 255. rostrum . - 311. simitur. 130.
præceps. 38. punio. - 273. rotundus. 312. simplex. 271 .
præcipuus. 34. pupula. - 290. rubigo. 312. simulo . 347.
praco. - 449. purgo. - 291. rufus. 312. sin. - 345.
præcox . - 48. rumigo. 313. sinciput. 35.
præditus. 69. rupes. 314. singillatim . - 349.
prædium. 420. rursum. - 431 .
- sinistrorsum. 431.
præmetium. 191 . sis (si vis). 445 .
præmium. 77. sispes , sispita. 357.
præpes. - 261. soboles. 231.
præs. - 420. Quadro. 19, 296. sobrinus. - 356.
præsertim. - 342. quæstor. 294. sobrius. 75.
458 INDEX ALPHABETIQUE LATIN.
socius. 340. suffio. --- 408. trapetum. 399. vecors . - 48.
socors. 48, 357. suffoco. 87. tribulum. 392. vectigal. - 422.
sodalis. 76. suffragium . 104. tribunus. 404. vegeo. 437.
solidus. 352. sumo. 77. tribuo. 404. vel. 415.
solium. - 334. suovetaurilia. - 239, triens. 19, 403. vela (fém .). 423, 424.
sollemnis. 12. 352. 381, 385. trio. - 339. vellico. 424.
sollers. 18, 352. supellectilis. - 157. triplex. 271. velum (un voile).
sollicitus. 43, 352. superbus. - 380. tritor. - 392. 424, 431.
sollitaurilia. 335. superstes. --- 371. triumpus. 404. velum (une voile).
somnus. - 355. suppingo. 244. trulla. 405. 422.
sons. - 355. supplex. 267. tudes. 407. vendo . 69, 426.
sospes. 128. surgo. - 305. tutus. - 406. veneo. - 78, 426.
species. 360. sursum. 431 . verrunco. 432.
spiculum. 361 . suspitio. 359. versutus . 431.
sponte. 363. susum. 71, 93. vertebra. 432.
stamen. 371. Vertumnus. 432.
statim . 370. U vesanus. 321.
statua. 370. vexillum. 423.
statuo. 370. vexo. 422.
T Udus. 416. vexus. -- 422.
stérquilinum. 356.
stimulus. 367. ullus. 413. via. - 422.
stipendium . 368. uls. 410. Vica Pota. 439.
stipulus. - 369. Tamen. 383. ultimus. 410. vicinus. 435.
stramen. 367. tandem . 383. umbilicus . 410. videlicet. - 163. 437.
strena. 372. taxillus. 383. uncia. 19. videsis. 437.
strigilis. 373. taxo. 384. undique. 411. vigil. 437.
stultus . 372. -
tela. 394. universus . 431. villa. 435.
subinde. 134, 376. tempero. 387. upilio. 239. vimen. 437.
subitus. 78. tento. 393. uspiam. --- 140. vindex. 61.
subsidium. 334. tenus. 389. usurpo. - 416. violentus. -- 412.
subtemen. 394. ter. - 403. violo. - 442.
subucula. -- 81. termentum. 39. virago. --- 440.
subula. -380. teter. -- 383. virgultum . 442.
subulcus. 381. toga. 385. virtus. 440.
subvas. 420. tolero. 396. V vortex . 432.
succiduus. - 28. tolutim . - 397.
sucerda. 366. torcular. -- 399.
succutio . 295. tormentum. -- 399. Vacuna. - 103, 417.
sucula. 381. tormina. 398. vapidus. 419.
Pages.
PRÉFACE.
V
form 410
APR 8 1927