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CHAP 2 MESURE DES

DISTANCES

Graduat 3ème Mines

Par Bilez NGOY BIYUKALEZA

FACULTE POLYTECHNIQUE DE LUBUMBASHI BNB


1. Types de coordonnées
• Géographiques : latitude et longitude (valeurs
angulaires)

• Cartésiennes : exprimées dans un référentiel


géocentrique (valeurs métriques)

• En projection : représentation cartographique


plane (valeurs métriques)

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BNB
2. Les Projections planes
 L’objectif des projections cartographiques:
obtenir une représentation plane du modèle
ellipsoïdal de la surface de la Terre.
 L’intérêt majeur réside alors dans les valeurs
métriques, beaucoup plus facilement exploitables,
en particulier pour les mesures des distances

 Toute projection ne peut jamais se faire sans qu’il


y ait de déformations.
 Par calcul, il est possible de définir le type et les
paramètres d’une projection dans le but de
minimiser certaines déformations.
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On choisit alors :
• soit de conserver les surfaces (projections
équivalentes)
• soit de conserver localement les angles (projections
conformes)
• soit de conserver les distances à partir d’un point
donné (projections équidistantes)
• soit d’opter pour une représentation ne conservant ni
les angles ni les surfaces (projections dites
aphylactiques).
• Aucune projection ne peut conserver toutes les
distances. D’où les notions de module linéaire et
d’altération linéaire.
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La représentation plane de l’ellipsoïde n’est qu’une
correspondance ponctuelle entre points de l’ellipsoïde M (λ,φ)
et points du plan m (E, N), E pour coordonnée Est (ou x) et N
pour Nord (ou y)

Représentation Plane

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Calcul du module linéaire
• Soit un arc de courbe IJ sur l’ellipsoïde auquel correspond
un arc de courbe ij sur le plan. On appelle module linéaire
m le rapport :

• On remarque que le module linéaire m varie avec la position


de I et la direction de IJ.
• m est aussi appelé module de réduction à la projection :
c’est le rapport de la longueur de l’image sur un plan de
projection d’une courbe à la longueur de la courbe sur
l’ellipsoïde. FACULTE POLYTECHNIQUE DE LUBUMBASHI
• Le module linéaire m garde une valeur constante le long
de lignes appelées isomètres ;
• Il est toujours positif, jamais nul. La ligne sur laquelle m
est à son minimum s’appelle l’isomètre centrale.

Le coefficient altération linéaire est :

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Projections - Types

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• Aujourd’hui, la plupart des projections utilisées en
géodésie et topographie sont conformes

• La cartographie à petite échelle utilise souvent des


projections équivalentes

• Une autre façon de classer les projections planes est de


s’intéresser à leur canevas, c’est-à-dire l’image des
méridiens et des parallèles.
• C’est selon cette approche que nous allons aborder les
grandes familles de projection
• Pourquoi le « plan », le « cône » et le cylindrique »?

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Les Tangentes

Le cône, le cylindre ou le plan ne touchent la Terre que le long d'une seule droite
ou qu'à un point

Les sécantes

Le plan sécant, le cône ou le cylindre coupent la Terre au moyen de deux


cercles (le cas du plan sécant où le plan coupe au moyen d'un cercle)

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 le lieu de ce point de contact est important parce qu'il définit la droite
ou le point où se trouve le moins de distorsion sur la projection
cartographique.
On appelle cette droite le parallèle de référence

 Quant aux projections coniques et cylindriques, l'axe de ces figures


correspond habituellement à celui de la Terre, sauf dans le cas de la
projection oblique

 Lorsqu'un cône ou un cylindre est coupé le long du méridien afin de


produire la projection finale, le méridien opposé à la ligne coupée s'appelle
méridien central.
 Les projections planes peuvent être orientées de différentes manières :
polaire, équatoriale et oblique.

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2.1. Projection conique
• Les méridiens ont pour image des droites
concourantes au point p, image du pôle P ;
• Les parallèles ont pour image des cercles
concentriques de centre p et de rayon R.
• L’espacement irrégulier des parallèles permet
d’assurer la conformité de la projection ;

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Ce système de projection est utilisé pour dresser les cartes de régions
situées au nord de l'Équateur, telles que le Canada et les États-Unis.
Ainsi, il y a moins de distorsion de l'ensemble des formes du territoire et
des eaux.
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Projection
conique
équidistante

Projection
conique
équivalente
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Projection cylindrique
Dans ce type de représentation,
L’image des méridiens est un faisceau de droites parallèles,
L’image des parallèles, un faisceau de droite parallèles,
orthogonales à l’image des méridiens.
Elles peuvent être réalisées de trois façons

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• Ce système divise la terre en 60 fuseaux de 6° d’amplitude
en longitude de manière à limiter l’altération linéaire en
limite de fuseau.
• La numérotation commence au méridien 180° ; elle est
croissante d’Ouest vers l’Est.
• Le méridien de Greenwich sépare les fuseaux 30 et 31.
L’ensemble des fuseaux est identique

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Projections azimutales
On projette l'ellipsoïde sur un plan tangent en un point ou
sécant en un cercle. Il existe trois types de projections
azimutales, qui se différencient par la position du point de
perspective utilisé pour la projection:

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Projections et canevas
Forme de la surface de projection / représentation des
méridiens et parallèles

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MESURE DES DISTANCES
1. TRACE DES ALIGNEMENTS
• ALIGNEMENT: ligne droite, intersection d’un
plan vertical avec le terrain
• Le plan vertical passe dans l’axe des piquets (jalons)
plantés verticalement dans la ligne droite
déterminée par les points de départ et d’arrivée de
l’alignement
• Alignements nécessaires pour le mesurage des
distances entre points, de même lors de repérage du
tracé de la voie ferrée ou de la route
• PROCEDES: Jalonnement, Equerre d’arpenteur,
tachéomètre FACULTE POLYTECHNIQUE DE LUBUMBASHI
1.1. Tracé d’un alignement par jalonnement à
l’oeil

• En chaque point A et
B on place un jalon
verticalement
• L’operateur se place
à ± 2 m derrière A, il
vise tangentiellement
les jalons A et B et
fait placer les jalons
C et D, et ainsi de
suite
• Vérifier qu’aucun
des jalons
intermédiaires n’est
sorti de la ligne
droite déterminée FACULTE POLYTECHNIQUE DE LUBUMBASHI
1.1. Tracé d’un alignement par jalonnement au
cordeau
Nous pouvons également faire le tracé d’un
alignement, et implanter des jalons intermédiaires
en deux jalons de base à l’aide d’un cordeau

Il est aussi possible de matérialiser un


point par le croisement de deux cordeaux

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1.3 Jalonnement d’un alignement comportant
un obstable franchissable

Répéter l’opération jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de correction à apporter à ZA et YB


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1.2. Tracé d’un alignement au moyen du tachéomètre

• Il est utilisé pour les opérations de précision, le tracé de


l’alignement est effectué au moyen de piquets en bois sur les
têtes desquels on plante un clou exactement dans la ligne de
visée de l’instrument

• Matérialisation d’un point ou d’un alignement: jalons

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Procédure:
• Soit l’alignement AB, planter un jalon derrière le piquet B dans la
direction générale
• Mettre en station le tachéomètre au dessus du piquet A, l’axe vertical
de l’instrument coïncide avec la verticale passant par la tête du clou du
piquet (fil à plomb)
• Procéder au calage général de l’instrument au moyen des 3 vis
calantes, vérifier la verticalité

• Orienter la lunette dans la direction du jalon B, caler le plateau


horizontal et au moyen de la vis micrométrique, amener le fil vertical
de la lunette exactement dans l’axe du pied du jalon ou du clou si ce
dernier est suffisamment visible
• Faire présenter un piquet au droit du point C le plus proche de
l’instrument et le faire mettre dans l’alignement en visant le pied.
• Faire enfoncer le piquet en continuant à viser, rectifier la verticalité si
nécessaire

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• Marquer par la pointe d’un crayon ou d’un jalon sur la tête
du piquet exactement dans la ligne de visée

• Enlever le crayon ou le jalon et faire remplacer la trace de sa


pointe par le clou enfoncé verticalement tout en continuant à
viser pr surveiller l’opération

• Répéter l’opération sans changer de station pour les piquets


suivants en ayant soin à chaque fois de viser le pied du jalon
B, s’assurer que la ligne de visée ne s’est pas modifiée
accidentellement
• Voir chapitre « Implantation » pour complément

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MESURE DES DISTANCES PAR
CHAINAGE
• La mesure à la chaîne est le moyen le plus classique et
utilisé pour déterminer les distances

• Inconvénients :
-Etre tributaire du terrain (accidenté ou non, en forte pente
ou non, etc.)
-limité en portée (les rubans utilisés couramment sont
limités à 100 m).
-La précision de la mesure est également limitée et dépend
fortement desFACULTE
opérateurs.
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• CHAINE (chaîne d’arpenteur ou ruban): décamètre
simple, double, triple ou quintuple
• Trois classes de précision: tolérances de précision
fixées par une norme européenne CEE

• Par exemple pour un ruban de 50 m de classe II,


l’écart type sur une mesure est de ± 10,3 / 2,7 = ±
3,8 mm
• Avec:

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1. Mesure en terrain régulier horizontal
• Si le terrain est régulier et en pente faible (moins de
2 %), il est possible de se contenter de poser le
ruban sur le sol et de considérer que la distance
horizontale est lue directement

• Montrez qu’à partir de 2 % de pente, une erreur de 1


cm apparaît sur une mesure de 50 m.

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2. Mesure en terrain régulier en pente
• Mesure la distance suivant la pente
• Mesurer la dénivelée ∆H entre A et B ou bien la pente p de AB

• Vous mesurez une distance suivant la pente de 37,25 m et vous


mesurez, au clisimètre, une pente de 2,3%. Quelles sont les
valeurs de Dh FACULTE
et de ∆H ?
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 Procédure:
• Onze fiches sont nécessaires. Le chaîneur AVANT en prend 10 et le
chaîneur ARRIERE en prend une qu’il plante verticalement au point de
départ
• L’alignement étant tracé au moyen de jalons, le chaîneur ARRIERE tient
fermement l’encoche de la poignée du décamètre ruban contre la fiche de
départ, tandis que le chaîneur AVANT tend fortement le ruban dans
l’alignement des jalons qui lui est indiqué par le chaîneur ARRIERE
• Le décamètre-ruban étant bien en place, tendu sur l’alignement et sa
poignée arrière contre la fiche de départ, le chaîneur AVANT enfonce
une fiche verticalement dans le sol, en l’engageant dans l’encoche de la
poignée
• La fiche de départ est ensuite enlevée par le chaîneur ARRIERE et le
décamètre-ruban est déplacé vers l’avant pour recommencer l’opération
en partant de la fiche laissée dans le sol par le chaîneur AVANT
• A chaque déplacement du décamètre vers l’avant, le chaîneur ARRIERE
enlève donc sa fiche et qd il en a 10 en main (la onzième étant restée en
place), il compte 100 m ou 200 m ou 500 m ou 1000 m suivant que la
longueur utilisée est de 10; 20; 50 ou 100 m.
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• A la dernière station du décamètre-ruban, on mesure
exactement la distance séparant la dernière fiche du point
d’extrémité de l’alignement et on la combine avec le nombre
de reports du décamètre pour déterminer ainsi la longueur
TOTALE de l’alignement
• Le chaînage avec un jeu de 11 fiches peut se formuler par:
D = (e . 10 L) + f.L + a
D distance totale mesurée
e nombre d’échanges
L longueur du ruban
f nombre de fiches que le chaîneur ARRIERE possède en
main au moment de la lecture
a appoint considéré comme une fraction du ruban

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Mesures en terrain irrégulier ou en forte pente
1. Mesure par ressauts horizontaux
• Mesure par ressauts horizontaux ou cultellation
• Elle nécessite l’emploi d’un niveau à bulle et de deux
fils à plomb en plus de la chaîne et des fiches
d’arpentage (ou jalons).
• Sa mise en œuvre est longue et le procédé peu précis.

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• Lorsque l’opérateur doit reporter plusieurs fois le ruban pour
mesurer une longueur, il faut aligner les portées. Cet
alignement s’effectue généralement à vue en utilisant des
fiches d’arpentage ou des jalons. Le défaut d’alignement doit
être inférieur à 20 cm sur 30 m

• Si l’opérateur mesure une longueur de 50 m avec un écart


type valant par exemple = ± 10 mm, la précision obtenue
sur une longueur mesurée avec n reports du ruban de 50 m
vaut .

• Par exemple, une longueur de 125 m exige trois reports de


ruban, donc une incertitude minimale de

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2. Mesure en mode suspendu
• Un fil en matériau stable (Invar) est tendu au-dessus du
sol.
• La tension est maintenue constante par des poids
L’opérateur doit mesurer la dénivelée ∆H entre les
sommets A’ et B’ des tripodes de suspension du fil pour
pouvoir calculer la longueur Dh en fonction de la distance
inclinée Di mesurée

• Cette méthode donne des résultats satisfaisants en


mesurage de précision mais elle est longue à mettre en
œuvre FACULTE POLYTECHNIQUE DE LUBUMBASHI
Mesurage de précision : étalonnage d’un ruban
1. Correction d’étalonnage
• La valeur réelle d’une mesure
• : coefficient d’étalonnage déterminé en mesurant la
longueur d’une base d’étalonnage connue.
• Correction d’étalonnage
 Calcul du coefficient d’étalonnage
• L’opérateur lit la valeur indiquée par le ruban sur la base
connue : si le ruban est trop long, il lit une valeur trop petite
et inversement, s'il est trop court, une valeur trop grande

Il est donc trop long de 0,013 m


et donne des valeurs trop petites.
Il faut le corriger de 0,013 m
tous les 20 m.

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 Si l’opérateur mesure avec le même ruban une longueur de
20,000 m; elle vaut en réalité 20 . (1 + 6,5.10–4) = 20,013 m.

 S’il mesure sur le terrain une longueur de 18,655 m, sa valeur


« réelle » est : Lexacte = 18,655 . (1 + 6,5.10–4) = 18,667 m.

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Correction due à la température
• Un ruban est généralement étalonné à la température te = 20
°C
• La correction de dilatation est positive si la température est
supérieure à la température d’étalonnage ; dans ce cas, un
ruban trop long donne des résultats trop petits ;
• Cette correction est négative si la température est inférieure à
la température d’étalonnage
• Le coefficient de dilatation de l’acier est

• Si vous mesurez une longueur de 35,035 m avec un ruban en


acier à t = 40 °C, il faut corriger la valeur lue d’une valeur
positive (40 – 20) . 1,08 . 10–5 soit + 0,22 mm/m.
• Donc la longueur « exacte » est : 35,035 . (1 + 0,22 . 10–3 )
= 35,043 m
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Correction de tension (ou d’élasticité du ruban)
• l’étalonnage doit être fait à tension constante connue du
ruban : pour cela, on utilise un dynamomètre ou bien un
poids accroché au ruban suspendu au dessus du sol.
L’allongement ΔL en mètre d’un ruban d’acier soumis à
une tension T s’exprime comme suit:

• L : longueur du ruban exprimée en m.


• S : section constante du ruban en mm2.
• E : module d’élasticité de l’acier E = 21 000 daN/mm2.
• T : effort de tension exprimée en daN (1 kgf = 9,81 N)

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• La longueur « exacte » est alors:

• To: tension d’étalonnage (= 5 daN)

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Types de mesurage direct
1. Mesurage cumulé
 Les distances à mesurer ne se présentent pas en segments
isolés mais successifs sur un même alignement;
 Mesurer de point à point limitant les segments successifs

 Mesurer à partir d’une origine qlcq sur l’alignement; faire


des lectures des distances rapportées à cette origine quand
on passe sur un point des segments successifs.
i.e.: AB=380 m – 140 m = 240 m
BC=460m – 380m = 80 m
OA=140m OB=380m OC=460m
 Procédé est utilisé au cours des travaux de tracé des voies
communications (routes, voies ferrées)
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2. Mesurage Partiel

• On mesure tout segment indépendamment d’un


autre, même si ce dernier se trouve sur un même
alignement et à la suite directe du premier

• Reprise à zéro du ruban à chaque point


intermédiaire
• Les distances des segments seront placées
parallèlement à la ligne de l’alignement

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3. Mesurage combiné
• Pour palier aux inconvénients des méthodes ci-
avant
• Principe de double détermination
• On fait le mesurage cumulé ds le sens AB et le
mesurage partiel dans le sens opposé BA
• Les côtes des points sont immédiatement
comparables sur le terrain (éviter les déplacements
coûteux)
• Principe à travail double
• Garantie de grande exactitude

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MESURE INDIRECTE DES DISTANCES:
CULTELLATION
• Pente dépassant 2cm/m, mesurage à plat non applicable
• Mesurage par tronçons horizontaux successifs
• Procédure:
 Matérialisé l’alignement A-B
 Faire placer par le chaîneur arrière l’encoche de la poignée du décamètre
contre la fiche de départ A
 Faire aligner correctement l’autre extrémité A’ (ruban horizontal)
 Le chaîneur avant laisse glisser dans l’autre encoche le cordon d’un fil à
plomb
 Planter une fiche C à l’endroit de sa projection
• A partir de C, poursuivre l’opération de la même manière
jusqu’à atteindre le point E proche de l’extrémité B
• Le tronçon E-B sera mesuré en reportant au moyen du fil à
plomb, le point B sur le décamètre tendu horizontalement
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Mesure des distances inaccessibles
A. Les extrémités AB de l’alignement sont accessibles
• Tracer un alignement AC passant en dehors de l’obstacle
• Au point B, abaisser une perpendiculaire sur AC
• Déterminer le point D à l’intersection de AC avec la
perpendiculaire
• Mesurer les distances AD et DB
• Calculer la valeur de AB= (AD² + DB²)0.5 (exposant 0.5)

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B. Une seule extrémité est accessible

• Du point B, tracer un alignement BC perpendiculaire à AB;


• Du point C, tracer un alignement CD perpendiculaire à BC
• Déterminer le point E à l’intersection des alignements BC et
AC
• Mesurer BE, EC et CD
• Calculer la valeur de la distance AB
triangles ABE et ECD semblables AB/BE = CD/EC
AB = (BExCD)/EC

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C. Mesure d’une hauteur inaccessible au moyen d’une
équerre
• Fixer une équerre KEC sur un jalon de manière que son coté
KE soit parallèle au jalon
• Ajuster le point K (éloignement-rapprochement) de sorte que
la ligne de visée passant par CK passe aussi par B
• Triangles BCF et KEC semblables
BF = (FCxKE)/EC
• Mesurer la hauteur AF et l’ajouter à BF
AB = AF + FB

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MESURES PARALLACTIQUES
1. Mesure avec une stadia
 Ce type de mesure parallactique nécessite l’emploi d’un
théodolite et d’une stadia
• Une stadia est une règle comportant deux voyants
(triangulaires ou circulaires) dont l’écartement est connu
(généralement 2 m).
• La stadia est dotée d’une nivelle sphérique et d’un viseur
pour régler sa perpendicularité par rapport à la ligne de
visée A’ B’
• Le réglage en hauteur est inutile : l’angle mesuré est l’angle
projeté sur le plan horizontal

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Précision de cette technique de mesure
• En considérant la longueur L exacte, le calcul de l'écart type
théorique sur la distance horizontale Dh donne:

Dépend du type de théodolite

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2. Mesure avec une base auxiliaire

• Le principe de base de cette méthode est aussi utilisée dans


la mesure d’altitude (ou de coordonnées) d’un point
inaccessible
• Cette méthode nécessite l’emploi d’un ruban et d’un
théodolite classique.

• Il s’agit de transformer la mesure d’une longue distance en


une mesure d’une distance courte associée à des mesures
angulaires qui sont d’autant plus précises que l’on vise loin.
On crée donc une base AB dont on connaît parfaitement la
longueur.
• En stationnant un théodolite en A puis en B, on mesure les
angles (PAB) et (PBA)

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 La précision est meilleure que celle obtenue par la méthode précédente
puisque la base AB est plus longue et l’angle en P est déterminé par un plus
grand nombre de lectures.
Il faut préciser qu’en supposant que le triangle APB est isocèle (alpha =
beta ) et que l’écart type de mesure des angles horizontaux est identique en
station en A et en B, on obtient pour l'écart type sur DAP

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MESURES STADIMÉTRIQUES
 La stadimétrie est une méthode moins précise que les précédentes.
 Elle permet la mesure indirecte d’une distance horizontale en lisant la
longueur interceptée sur une mire par les fils stadimétriques du réticule de
visée.

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• Le point A, centre optique d’un théodolite, est situé à la
verticale du point stationné en S ;

• L’opérateur vise une mire posée en P et effectue la lecture


interceptée par chaque fil sur la mire soit m1 et m2.

• Si la visée est horizontale, (V = 100 gon)

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Stadimétrie à angle constant
• Si l’angle alpha est constant dans l’appareil utilisé

Constante stadimétrique

• Elle vaut généralement 100 ; c’est pourquoi l’expression de


Dh devient:

• Pour un niveau, V = 100 gon

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Lecture sur fils stadimétriques

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MESURE AU MOYEN D’UN IMEL
• Un IMEL, Instrument de Mesure Électronique des Longueurs
ou distancemètre;
• Un appareil qui fonctionne le plus souvent par émission d’une
onde électromagnétique,
• On mesure le déphasage de l’écho de cette onde renvoyée par
un réflecteur

T1010 et DI 1001, 1600, 2002

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Pour mesurer une distance Di entre deux points au moyen d’un IMEL,
l’opérateur stationne l’appareil sur le point A et on place un miroir à la
verticale du point B
Un train d’ondes est envoyé de A’ vers B’ : c’est son retour au point A’ après
réflexion sur le miroir B’ qui permet de calculer la distance Di parcourue.

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 Il n’est pas concevable de mesurer la distance simplement
par calcul du temps mis par l’onde à faire le parcours aller-
retour, pour certaines distances le temps serait techniquement
impossible à calculer, il y a aussi les variations des vitèsses
(pas vide et homogène)
 La mesure de la distance sera faite par la mesure du
déphasage de l’onde retour par rapport à l’onde aller

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• Le problème consiste à présent de compter le nombre entier
n de longueurs d’onde nécessaire au parcours aller-retour de
On appelle cela une ambiguïté sur la distance
• Utilisation de fréquences multiples
- Admettons que l’on mesure une distance de 6 321,45 m
avec un distancemètre dont la fréquence de base est de
longueur d’onde 20 m.
- On peut donc mesurer sans ambiguïté une distance
inférieure à 10 m puisque le trajet aller-retour sera inférieur à
20 m ;
- Avec une fréquence de longueur d’onde 200 m, il est
possible de mesurer sans ambiguïté une distance inférieure à
100, et ainsi de suite.
• L’onde émise comporte d’autres fréquences qui seront
des sous-multiples de la fréquence de base
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T. D.1
• Calculez la valeur exacte de la mesure suivante effectuée en
mode suspendu en terrain horizontal, avec un ruban en acier
de classe I, de 2,6 mm2 de section, de longueur 50 m:
Lmesurée = 365,145 m. La température du ruban est
mesurée à 28 °C et reste constante pendant toute la mesure ;
la tension constante est de 10 daN. La mesure est faite en
sept portées de 50 m et une portée d’appoint (toutes les
portées sont considérées parfaitement alignées). Le ruban
a été étalonné au préalable dans les conditions suivantes : To
= 4,5 daN, te = 20 °C. On a mesuré l’indication du ruban
sur une base connue de 50 m, soit 49,986 m.

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T.D. 2

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T.D. 2

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