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Géomorphologie : relief,
processus, environnement
vol. 23 - n° 4 | 2017
Connectivité hydrosédimentaire
Traduction(s) :
Geomorphic analysis of catchments through connectivity framework: old wine in
new bottle or efficient new paradigm? [en]
Texte intégral
https://journals.openedition.org/geomorphologie/11893 1/12
29/10/2023 01:46 La géomorphologie des bassins-versants sous l’angle de la connectivité : est-ce réinventer la roue ou changer de paradigme ?
spécifiquement sur ce sujet. Ce scepticisme est notamment lié à l’engouement récent et
spectaculaire des géomorphologues pour ce concept, particulièrement perceptible dans le
rythme des publications mentionnant le terme même de connectivité dans leur titre
(fig. 1). Cet indéniable effet de mode ne doit cependant pas nous faire oublier que les jalons
des questionnements inhérents aux problèmes de connectivité hydro-sédimentaire ont été
posés il y a maintenant près d’un demi-siècle avec la formalisation aboutie du
fonctionnement des systèmes ouverts en géomorphologie (Chorley et Kennedy, 1971 ;
Schumm, 1977). Ces auteurs ont montré que le continuum entre fourniture, transport puis
dépôt, ne dépend pas uniquement du volume de sédiments fournis par les sources amont,
mais aussi des qualités de connexion entre les différents compartiments du système.
McGuiness et al. (1971) illustrent ainsi que les signaux sédimentaires peuvent être
largement désynchronisés en divers points d’un bassin-versant, i.e. « spatial and temporal
paradox » (fig. 2), là encore en fonction des qualités de connexion entre les
compartiments du continuum sédimentaire. Dans ce même mouvement de réflexion,
l’aptitude d’un bassin-versant à transférer efficacement les sédiments est mise en relation
avec son aptitude à propager des perturbations liées à des forçages extérieurs, i.e.
« sensitivity » (Brunsden et Thornes, 1979). Ces études menées durant la décennie 1970
montrent déjà deux grandes applications du concept de connectivité pour les
géomorphologues. Ce terme est en effet utilisé à la fois pour expliquer le volume des
sédiments exportés à l’exutoire d’un bassin-versant, ainsi que pour expliquer la rythmicité
des signaux sédimentaires et, partant, la façon dont ils éclairent les changements
environnementaux (e.g. climatiques, anthropiques, tectoniques) passés et actuels.
Fig. 1 – Inventaire des articles portant le concept de connectivité dans leur intitulé (le corpus
étudié est celui de la revue Geomorphology).
Fig. 1 – Inventory of articles bearing the concept of connectivity in their title (the source is
the journal Geomorphology).
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29/10/2023 01:46 La géomorphologie des bassins-versants sous l’angle de la connectivité : est-ce réinventer la roue ou changer de paradigme ?
qui reste complexe à formaliser intellectuellement : le recours à la modélisation est alors
requis. Celle-ci peut prendre plusieurs formes : la théorie des graphes (Heckmann et al.,
2015 ; Cossart et Fressard, 2017) ou le recours à des équations différentielles en sont
quelques exemples (Cossart, 2016). Une telle expertise géomorphologique a d’ailleurs été
largement développée en France, avec plusieurs travaux portant sur le développement de
méthodes résolument géographiques pour modéliser l’émergence du comportement d’un
bassin-versant à partir des interactions locales (Delahaye et al., 2002 ; Douvinet et al.,
2008 ; Viel, 2012 ; Reulier, 2015 ; Reulier et al., 2016).
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7 En dépassant le seul cadre de la géomorphologie, il apparaît que le terme de connectivité
permet de décrypter le fonctionnement de réseaux d’interactions, et donc le
fonctionnement des systèmes qui y sont liés. Ainsi des écologues ont défini une
connectivité écologique comme étant « l’ensemble des liens fonctionnels et effectifs
nécessaires au fonctionnement, à la stabilité et à la résilience des écosystèmes sur le long
terme » (Bennett, 2004). En géographie, la connectivité d’un réseau est vue comme étant
« l’ensemble des liens qui permettent de relier un lieu à un autre » (Pumain et Saint-
Julien, 2010). Dans ces deux définitions se perçoit la nécessité d’étudier à la fois les liens
unitaires existant entre deux lieux, deux objets, mais également les agencements que
forment ces liens à une échelle plus large. Ce souci d’une lecture multi-scalaire a incité
plusieurs auteurs à distinguer le terme de « couplage » pour l’étude des liens élémentaires,
et de conserver le terme de connectivité pour l’étude de l’agencement de ces liens
(Faulkner, 2008 ; Heckmann et Schwanghart, 2013). Dans ce dernier cas, l’accent est alors
mis sur l’identification des zones qui s’organisent en une cascade sédimentaire efficace,
pouvant assurer un transfert jusque vers l’exutoire, et les zones qui restent au contraire
aux marges de la cascade, ne contribuant pas à l’alimentation de l’exutoire.
8 La connectivité est donc un terme éprouvé, dont les contours ont été progressivement
définis dans diverses sciences, comme récemment en géomorphologie (Cossart et
Fressard, 2017). Si comme le rappelle Bracken et al. (2015) ce concept n’est en rien
innovant, l’une de ses forces est d’avoir été mobilisé par différents champs disciplinaires
pour aborder des réseaux de nature variée. Dans ce numéro de la revue Géomorphologie :
Relief, Processus, Environnement, l’article de Bourgeois et al. montre que le cadre
conceptuel de la connectivité est robuste, permettant d’effectuer des comparaisons, et
même un dialogue, entre des disciplines. Sans doute sera-t-il possible de lever des verrous
en géomorphologie en s’inspirant des développements produits par les écologues,
sociologues, ou encore mathématiciens, qui nous ont précédés dans la mobilisation de ce
concept. De la façon dont nos collègues ont mesuré la connectivité par le biais
d’indicateurs, de la façon dont ils ont formalisé leurs jeux de données pour effectuer ces
mesures, apparaîtront certainement des applications pour la modélisation des cascades
sédimentaires.
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3. Quelques perspectives
11 La connectivité permet de caractériser des agencements spatiaux au sein des cascades
sédimentaires, d’appréhender comment ils confèrent cohérence et consistance au réseau.
Les caractéristiques de ces agencements rejaillissent directement sur les propriétés de
résilience de la cascade sédimentaire sur sa sensibilité au changement, pour reprendre
l’expression de Brunsden et Thornes (1979). Dans cette perspective ont été publiés de
nombreux articles visant non seulement à caractériser, mais aussi à mesurer la
connectivité (Cavalli et al., 2013) : des exemples d’indicateurs sont d’ailleurs proposés
dans ce numéro.
12 Aussi efficaces soient-ils, ces indicateurs ont été développés ad hoc, en fonction d’un
questionnement initial précis, et sans doute doit-on encore progresser dans la montée en
généralité de leur bonne interprétation. Que signifie une forte connectivité ? A l’échelle du
bassin-versant entier : est-ce une aptitude du réseau à encaisser/amplifier des forçages
extérieurs ? La connectivité est-elle nécessairement positive pour l’état du bassin-versant ?
La directive-cadre sur l'eau (2000/60/CE) impose par exemple d’améliorer la connectivité
hydro-sédimentaire dans les bassins-versants en démantelant des ouvrages désuets pour
restaurer la qualité des cours d’eau, mais n’augmente-t-on pas là le risque de crues ou de
diffusion de polluants ? (Viel et al., 2014). A l’échelle intra-réseau : à quoi correspondent
les points nodaux, stratégiques, identifiés par leur aptitude à être bien reliés aux autres
compartiments de la cascade sédimentaire ? La communauté des géomorphologues
s’accorde sur le fait que le dysfonctionnement de tels « hotspots », voire leur
rupture/déconnexion, peut aboutir à une modification profonde de l’organisation initiale
de la cascade sédimentaire (fig. 3). Mais se pose alors la question de ce que l’on entend par
une organisation géomorphologique. Dans les articles de ce numéro, elle peut tout d’abord
correspondre à la complexité des interactions mutuelles qui animent la cascade
sédimentaire. Ensuite, elle peut correspondre à la distance d’expression nécessaire au
déploiement de relais spatio-temporels de processus géomorphologiques (fig. 3A) ; des
relais amont-aval qui sont souvent associés à une boucle de rétroaction positive en termes
d’énergie érosive (notamment dans le cas de l’érosion hydrique des sols). Ainsi, au sein
d’une cascade sédimentaire, le dysfonctionnement du point ayant la plus haute
connectivité amènerait à un scindement en plusieurs systèmes indépendants, de taille
aussi équivalente que possible, de telle sorte qu’aucun ne pourrait atteindre le niveau
d’organisation du système initial (fig. 3B). L’interprétation des fortes valeurs de
connectivité, à l’échelle du point, n’est toutefois qu’à ses débuts. S’agit-il de points qui
concentrent le plus sédiments eu égard à la surface de production en amont ? De points où
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le transfert de sédiments et d’eau est supérieur à ce que laisserait présager leur position
dans le bassin-versant ?
13 En conclusion, si l’on ne peut qu’être surpris de l’essor actuel du concept de connectivité
en géomorphologie, sans doute pouvons-nous nous réjouir sur deux points. Tout d’abord,
ce concept est propice au raisonnement géographique : la communauté des géographes
(géographie humaine comprise) a développé une expertise, notamment dans la
formalisation du fonctionnement multi-scalaire des réseaux d’interaction. Ce
raisonnement renforce la légitimité scientifique de notre communauté, complémentaire de
celle des géosciences, pour l’étude des cascades sédimentaires. Ensuite, l’essor des études
de connectivité est sans nul doute lié à la banalisation des outils (e.g. mathématiques,
informatiques) permettant la modélisation des systèmes géomorphologiques : il nous est
désormais possible d’étayer les raisonnements formalisés par nos prédécesseurs de la
décennie 1970, à notre communauté de saisir cette belle opportunité !
A : Organisation des processus hydro-géomorphologique dans des bassins versants montagnards (d’après
Ohmori et Shimazu, 1994). B : Désorganisation de l’agencement spatial des processus hydrogéomorphologiques
par rupture d’un point névralgique. F : inondation ; TF : écoulement turbide ; DF : coulée de débris.
1. Granulométrie du matériel sédimentaire ; 2. Valeurs de pente du chenal ; 3. Sédimentation régressive ;
4. Rupture d’un point névralgique.
A: Spatial patterns of hydro-geomorphic processes within small alpine catchments (after Ohmori and Shimazu,
1994). B: Disorganizations of the theoretical pattern by the disruption of a geomorphic hotspot. F: flood; TF:
turbidity flow; DF: debris flow. 1. Grain-size of sediments; 2. Channel slope gradient; 3. Retrogressive
sedimentation; 4. Hotspot disruption.
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URL http://journals.openedition.org/geomorphologie/docannexe/image/11893/img-
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Fig. 3 – Désorganisation géomorphologique d’un bassin-versant par
Titre dysfonctionnement d’un point névralgique. Fig. 3 – Geomorphic entropy of a
catchment while a hotspot disrupts.
A : Organisation des processus hydro-géomorphologique dans des bassins
versants montagnards (d’après Ohmori et Shimazu, 1994). B :
Désorganisation de l’agencement spatial des processus
hydrogéomorphologiques par rupture d’un point névralgique. F : inondation ;
TF : écoulement turbide ; DF : coulée de débris. 1. Granulométrie du
matériel sédimentaire ; 2. Valeurs de pente du chenal ; 3. Sédimentation
Légende
régressive ; 4. Rupture d’un point névralgique. A: Spatial patterns of hydro-
geomorphic processes within small alpine catchments (after Ohmori and
Shimazu, 1994). B: Disorganizations of the theoretical pattern by the
disruption of a geomorphic hotspot. F: flood; TF: turbidity flow; DF: debris
flow. 1. Grain-size of sediments; 2. Channel slope gradient; 3. Retrogressive
sedimentation; 4. Hotspot disruption.
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Référence électronique
Étienne Cossart, Candide Lissak et Vincent Viel, « La géomorphologie des bassins-versants sous
l’angle de la connectivité : est-ce réinventer la roue ou changer de paradigme ? », Géomorphologie :
relief, processus, environnement [En ligne], vol. 23 - n° 4 | 2017, mis en ligne le 16 janvier 2018,
consulté le 29 octobre 2023. URL : http://journals.openedition.org/geomorphologie/11893 ; DOI :
https://doi.org/10.4000/geomorphologie.11893
https://journals.openedition.org/geomorphologie/11893 10/12
29/10/2023 01:46 La géomorphologie des bassins-versants sous l’angle de la connectivité : est-ce réinventer la roue ou changer de paradigme ?
Auteurs
Étienne Cossart
Environnement Ville Société, UMR CNRS 5600, Université de Lyon (Jean Moulin, Lyon 3) – 18 rue
Chevreul, 69007 Lyon, France (etienne.cossart@univ-lyon3.fr). Tél : +33 4 78 78 71 79.
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Candide Lissak
Laboratoire LETG-Caen, UMR CNRS 6554, Université de Caen-Normandie – Esplanade de la Paix,
BP 5186, 14032 Caen cedex, France (candide.lissak@unicaen.fr).
https://journals.openedition.org/geomorphologie/11893 11/12
29/10/2023 01:46 La géomorphologie des bassins-versants sous l’angle de la connectivité : est-ce réinventer la roue ou changer de paradigme ?
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normands, France
Paru dans Géomorphologie : relief, processus, environnement, vol. 20 - n° 2 | 2014
Vincent Viel
Université Paris 7-Diderot, UMR CNRS 8586 Prodig – 5 rue Thomas Mann, 75013 Paris, France
(viel.vincent@univ-paris-diderot.fr).
Droits d’auteur
Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés), sont « Tous droits
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