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Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou

Faculté des Lettres et des Langues


Département de traduction et d’interprétariat

Mémoire de fin d’études

la traduction automatique d’un texte litteraire :réalité possible ou


utopique ?étude analytique et comparative des traductions humaine et
automatique de la métaphore dans le premier chapitre du roman « Le vent
du Sud »d’Abdelhamid Benhadouga

En vue de l’obtention du diplôme de master en


traduction option : arabe /français/arabe

Réalisé par : Mr. ZIAD AIT OUSSAID Dirigé par : Mme : BELHOUTS

ANNEE UNIVERSITAIRE 2013-2014


Remerciements
Je remercie Mme BELHOUTS pour m’avoir aidé tout au long
de ce travail par ses conseils et remarques bénéfiques.

Je suis très reconnaissant à toutes les personnes qui m’ont aidé


de près ou de loin à mener à terme ce présent travail et qu’elles
m’excusent de ne pouvoir les nommer toutes et qu’elles trouvent
ici l’expression de ma profonde gratitude et mes remerciements les
plus chaleureux.

ziad
Dédicaces

Je dédie ce modeste travail à ma famille, mes


amis et tous ceux qui me sont chères…

A la mémoire de notre regretté professeur :


MOHAMED YAHIATEN…que Dieu ait son
âme.
Introduction générale …………………………………………………………………...….P5

Chapitre premier : le texte littéraire…………………………………...…………………..P8

1-1 : Définition de la littérature…………………………………………………………….P9

1-2 : Quelques caractéristiques du texte littéraire…………………………………………..P11

1-2-1 : La polysémie………………………………………………………………………...P11

1-2-2 : L’intemporalité………………………………………………………………………P12

1-3 : Traduction du texte littéraire………………………………………………………..…P13

1-4 : Traduire la culture……………………………………………………………………..P14

1-5 : Traduction de la métaphore…………………………………………………………....P18

Chapitre deuxième : La traduction automatique et la théorie interprétative………...P23

2-1 : La traduction automatique………………………………………………………….P24

2-1-1 : Définition……………………………………………………………………………P24

2-1-2 : Aperçu historique de la traduction automatique……………………………………P25

2-1-3 : Modes de fonctionnement de la traduction automatique…………………………....P27

2-1-3-1 : Logiciels à base de règles linguistiques…………………………………………...P27

2-1-3-2 : Traduction automatique par analogie……………………………………………..P28

2-1-4 : Présentation du traducteur automatique « Google Traduction »…………………….P29

2-2 : La théorie interprétative…………………………………………………………….P31

2-2-1 : Définition……………………………………………………………………………P31

2-2-1-1 : L’étape de la compréhension……………………………………………………...P32

2-2-1-2 : L’étape de la deverbalisation……………………………………………………...P33

2-2-1-3 : L’étape de la réexpression……………………………………………………...…P34


2-2-2 : Le texte littéraire et la théorie interprétative……………………………………...…P35

Chapitre troisième : Analyse……………………….……………………………………..P37

3-1 : Présentation du corpus………………………………………………………………....P38

3-2 : Biographie et bibliographie de l’auteur………………………………………………..P40

3-3 : Biographie du traducteur humain…………...…………………………………………P41

3-4 : Relevé et classification de quelques métaphores du texte original………………...….P42

3-5 : Analyse de la traduction de la métaphore dans la traduction humaine………………..P43

3-5-1 : Métaphores rendues par la traduction littérale………………………………...…….P44

3-5-2 : Métaphores rendues par la traduction explicative………………………………..….P46

3-5-3 : Métaphores rendues par l’équivalence culturelle…………………………………....P49

3-6 : Analyse de la traduction de la métaphore dans la traduction automatique……………P51

3-7 : Traduction humaine Vs traduction automatique à la lumière de notre analyse……P54

3-8 : Les faiblesses de la traduction automatique à la lumière de cette analyse…………p55

Conclusion générale…………………………………………………………………….….P57

Bibliographie

Annexes
Introduction générale

5
Introduction générale

La nécessité de rapprochement entre les gens et les cultures a donné naissance à une
forme de communication qu’est la traduction. Cette dernière a permis aux gens, et ce depuis
les temps anciens, de tisser des liens entre eux et de s’ouvrir sur le monde extérieur.

Aujourd’hui avec l’avènement des nouvelles technologies de l’information et de


télécommunication (NTIC) et les services qu’offre cet essor informatique, le monde est entré
dans une nouvelle phase, une phase où l’information se répand en un clin d’œil à travers les
quatre coins du globe.et le besoin de comprendre rapidement ce que dit l’autre n’est plus une
nécessité mais une obligation qui s’impose d’elle-même , cette urgence de comprendre ce qui
est écrit dans une autre langue a fait naitre une nouvelle discipline : la traduction automatique,
qui est l’application de l’informatique dans le processus de traduction.

Dans notre étude, nous allons procéder par une approche analytique et comparative des
deux traductions, humaine et automatique, de quelques métaphores présentes dans le
roman « le vent du sud » de l’auteur algérien Abdelhamid Benhadouga. La traduction
humaine a été faite par le traducteur Marcel Bois, la traduction automatique par « Google
Traduction ».

Notre choix du corpus est motivé par la richesse de ce roman d’expressions


métaphoriques d’une part, et le caractère typiquement algérien qui caractérise les événements
racontés dans ce roman, d’autre part. Sans oublier, bien sûr, le grand talent de notreécrivain ce
qui a amené les critiques à considérer le roman « le vent du sud » comme le premier véritable
roman algérien de langue arabe.

A travers notre étude, nous essayons de voir la qualité de la traduction automatique de


notre corpus et de savoir la nature des difficultés que le logiciel aurait rencontrées.

A partir de cela, nous avons formulé la problématique suivante :

Est-il possible d’obtenir une traduction automatique sans erreurs ?Est-il possible pour
un logiciel de traduction automatique de rendre les effets du style de l’auteur original ?
Parviendra-t-il à prendre en compte le génie de la langue d’arrivée et toutes ses
caractéristiques ?

6
Introduction générale

Notre travail est réparti en deux parties : partie théorique composée de deux chapitres
dans le premier chapitre nous allons parler du texte littéraire et certaines de ses
caractéristiques, sa traduction, la traduction de l’aspect culturel est précisément la traduction
de la métaphore. Dans le deuxième chapitre réparti en deux sections, dans la première
section,nous allons voir une définition et un bref aperçu historique de la traduction
automatique, ses modes de fonctionnement, enfin une présentation du traducteur
automatique « Google Traduction ».Dans la deuxième section nous allons voir la théorie
interprétative et la traduction du texte littéraire sous l’angle de cette théorie.

Pour la deuxième partie, qui est une partie pratique, un chapitre consacré pour l’analyse
où nous allons faire la présentation du corpus, un relevé et classification de quelques
métaphores du texte original puis l’analyse de leurs traductions :humaine et automatique,
ensuite une comparaison entre la traduction humaine et automatique de notre corpus, enfin
nous relevons les difficultés de la traduction automatique à la lumière de cette expérience.

7
Chapitre premier : Le texte littéraire

8
Chapitre premier : le texte littéraire

Nul ne peut nier ou même contester, et cela depuis l’antiquité, que le texte littéraire
constitue le miroir d’un peuple, c’est-à-dire qu’il fait référence à des éléments de la société ou
de la conscience commune d’une nation ou d’une communauté humaine.

Dans ce chapitre, nous allons nous pencher sur la définition du texte littéraire, ses
caractéristiques, ainsi que sa traduction et enfin la traduction de l’aspect culturel où nous
avons pris la traduction de la métaphore en guise d’exemple.

1.1Définition de la littérature

La littérature par définition est un art de communication qui implique deux agents
distincts : l’écrivain et le lecteur. Elle est née directement de la culture et elle en est une
manifestation. Elle est appelée autrefois les belles lettres et présentée comme le lieu où
s’exerce la belle langue, domaine par excellence du raffinement de l’expression, ses mots ont
un pouvoir, sinon des pouvoirs. Pouvoir de persuasion, mais aussi de perversion. Un pouvoir
d’inciter les peuples à se lever contre l’ordre établit ou bien un pouvoir de les endormir.

La littérature est une porte facile à ouvrir pour voir comment voit l’autre. Cet autre est
non seulement l’auteur, mais aussi le traducteur. Un texte traduit nous met en face de
nombreux miroirs. Il peut être traduit plusieurs fois sans qu’aucune de ses traductions ne
ressemble à l’autre car aucune lecture ne ressemble à l’autre.

Un texte littéraire comprend toutes les formes de littérature qu'elle soit écrite en prose
ou en vers. Ils sont : la petite histoire, le roman, le théâtre, l'essai et le texte critique. Un texte
littéraire, qu’il soit en vers ou en prose, a son propre langage qui se distingue nettement de
celui de tous les jours. Ce langage spécial a été le résultat de l'utilisation de mots, des
structures syntaxiques et des modèles de phrases d'une manière spécifique qui crée des
situations émotionnelles, mentales, psychologiques, imaginaires que le langage ordinaire ne
parvient pas à atteindre.

La littérature est une notion mutante, sujette selon l'époque et la société dont elle est

9
Chapitre premier : le texte littéraire

L’émanation et l'expression, à de moult interprétations. Le texte littéraire est celui qui


emploie un type de langage qui obéit à des préoccupations esthétiques afin de capter l’intérêt
du lecteur. L’auteur de littérature cherche les mots appropriés pour exprimer ses idées avec
soin et beauté. « …la difficulté et de savoir si la notion de la littérature obéit à une définition
interne ou externe : si l’appartenance d’un texte à l’ensemble « littérature »est déterminée
par un caractère esthétique intrinsèque-on l’appellera « littérarité »-, ou si elle tient à une
tradition, soit à un critère culturel extrinsèque. En d’autres termes : la littérature est-elle une
valeur ou une institution ? Transcende-t-elle l’histoire ou en est-elle le produit ? »1.

Certains considèrent la littérature comme l’ensemble des productions humaines, en


référence à l’origine latine du mot: (littératura: « écriture »).Autrement dit, tout ce qui
relèverait de l'ordre scriptural. Mais tout écrit, dirions-nous, n’est pas de la littérature.

Elle est, pour d'autres, une institution qui fait un tri de toutes les productions humaines,
pour décider et décréter de ce qui est littéraire de ce qui ne l’est pas. Du coup, elle favorisera
l’éclosion de certains ouvrages et la consécration, souvent par l’octroi de prix littératures (Prix
Nobel, Goncourt, Renaudot…) de leurs auteurs. La littérature serait donc, tout ce qui est
«Reconnu, répertorié, enseigné comme tel par des spécialistes (écrivains, critiques,
professeurs) ou qui se trouve dans des ouvrages présentant certaines caractéristiques (telles
le genre inscrit sur la couverture: roman, poésies, contes, nouvelles, tragédie, etc., sont
clairement littéraires, essais, discours, histoire, le sont moins; dictionnaire, grammaire ne le
sont pas) ».2

La littérature serait, pour d’autres, rattachée à la notion de valeur esthétique, du fait que
depuis toujours, il y a des personnes, du reste peu ordinaires, probablement très douées,
appelées pour la circonstance, des écrivains qui inventent et écrivent des histoires, lesquelles
deviennent, pour la plupart d'entre elles, des chefs-d’œuvre. L’œuvre littéraire concerne la
création ou l’étude en matière de littérature, elle prend une forme ou une autre suivant les
objectifs de créateur ou de l’écrivain .Il existe en littérature trois genres : poésie, théâtre et
roman et chaque genre à sa norme stylistique, linguistique ou extralinguistique .Le texte

1
- Daniel. BERGEZ, l’explication de texte littéraire, Nathan Université. Lettres Sup. 2eme édition, Avril 2002,
p.10
2
- Jean. PEYTARD, cité par:Mourad. BASBAS, le texte littéraire : vecteur culturel dans l’enseignement
apprentissage du FLE, mémoire de magistère, université EL HADJ LAKHDAR-BATNA, 2007,154f.

10
Chapitre premier : le texte littéraire

littéraire est le vecteur par excellence d’une culture donnée dans la mesure où il est le produit
de la société et de ses cultures. Le texte littéraire se caractérise par plusieurs caractéristiques.

1.2 Quelques caractéristiques du texte littéraire

Un texte littéraire se caractérise par une valeur esthétique et peut se contraster


facilement avec le pragmatisme des œuvres scientifiques et techniques.Aussi,un texte
littéraire dépasse le cadre spatio-temporel dans lequel il est produit.

1. 2.1 La polysémie

A la différence des textes scientifiques ou techniques, le texte littéraire est instable, sujet
à de nombreuses interprétations selon les époques, les courants, les cultures et les lecteurs, en
effet le texte littéraire est polysémique et permet non pas une lecture univoque mais une
lecture plurielle « Ce qui caractérise le texte littéraire est bel et bien sa disponibilité
polysémique »3et il peut être abordé sous différents angles d’analyse comme il se prête à de
multiples interprétations, contrairement au texte non littéraire qui a un sens et un seul.

Certains pensent que la littérarité d’un texte se détermine par sa charge polysémique et
plus le texte est polysémique plus il est littéraire et vice versa. Et que malgré le temps et
l’espace il continue toujours à raviver les passions à chaque fois qu’il est lu, et cela est dû en
grande partie à sa polysémie qui crée un plaisir nouvel à ses lecteurs.

La densité polysémique du texte littéraire est souvent d’ordre culturel, elle renvoie le
lecteur à des référents situationnels ou historiques caractérisant le contexte dans lequel le texte
est produit.la polysémie permet aux lecteurs de s’approprier le texte et de lui donner un sens,

3
Jean, PEYTARD, cité par: Mourad, BASBAS, le texte littéraire : vecteur culturel dans l’enseignement
apprentissage du FLE, mémoire de magistère, université EL HADJ LAKHDAR-BATNA, 2007,154f.

11
Chapitre premier : le texte littéraire

ce qui met ces derniers dans une posture du dialogue directe avec le texte littéraire et dans une
tentative de dissiper les ambiguïtés et d’essayer de trouver le sens ou les sens connotés.

Le sens dans un texte littéraire n’est pas une donnée statique qui se cache derrière le
terme, que le lecteur (et /ou l’auditeur) parvient à saisir aisément en se référant à un signifié
confiné dans son esprit, et pour cerner un de ses sens, il est indispensable que le lecteur
fournisse un effort qui tend à une similarité avec le texte (l’auteur de celui-ci). On dit bien un
de ses sens parce qu’il est impossible de cerner tous les sens d’un terme.

1.2.2L’intemporalité

L’intemporalité est l’une des caractéristiques du texte littéraire, ce dernier ne doit pas
se limiter à un temps et un espace précis, l’espace mentionné dans le texte littéraire pourrait
être n’importe où dans le monde et les gens peuvent s’en servir à tout moment .en outre, un
texte littéraire traite des thèmes qui interpellent les gens là où ils sont comme l’amour, la
mort, le bonheur, la souffrance…

Probablement c’est la caractéristique majeure du texte littéraire. Dans le discours


littéraire, le cadre spatio-temporel n’y joue un quelconque rôle, cela ne veut pas dire qu’il ne
renvoie à rien, mais parce que l’écrivain et par le pouvoir des mots qu’il invente dépasse les
contraintes spatio-temporelles, linguistiques, culturelles, etc.

Dans le texte littéraire, l’écrivain produit pour toujours et ses écrits s’adressent à tout le
monde, d’où l’idée de l’universalité de l’œuvre littéraire. Quant au lecteur, nonobstant le
temps et l’espace et grâce à la littérature, il se sent souvent qu’il est le principal sinon l’unique
destinataire, malgré qu’il sache pertinemment que ce type de communication est différé, ce
qui prouve la capacité du discours littéraire à dépasser la situation de production de l’œuvre
littéraire.

12
Chapitre premier : le texte littéraire

1.3 Traduction du texte littéraire

La traduction littéraire est la tâche du traducteur littéraire, ceci consiste en un point de


départ pour une définition de la traduction littéraire. C’est une activité autonome et originale
au milieu d’un réseau compliqué de pratiques socioculturelles.

La traduction littéraire est toute traduction d’une œuvre qui est considérée littéraire dans
la culture source, ou bien toute traduction dont le résultat est considéré être littéraire dans la
culture cible.

La traduction littéraire est un type de traduction qui pose le plus de problèmes au


traducteur vu qu’elle repose en grande partie sur les compétences de ce dernier. Dans la
traduction littéraire, le traducteur doit dépasser le simple stade de trouver dans la langue cible
des mots équivalents à ceux employés dans la langue source et dois cerner les subtilités que
peuvent cacher les structures linguistiques apparentes. Des subtilités engendrées par
l’interaction des mots ou de certaines structures syntaxiques.

La traduction littéraire présente de nombreux défis, qu'on peut sans doute attribuer à la
spécificité de l'œuvre d'art, son essence indéchiffrable, qu'elle soit imputée à l'inspiration
mystique de son auteur ou à la complexité de la langue littéraire. Cette part insaisissable du
texte littéraire, qui complique tant le travail de traduction en brouillant le code.

Parmi les contraintes dont le traducteur doit s’affranchir, on peut citer en premier lieu la
contrainte socioculturelle; nous pouvons constater que la traductibilité est menacée s’il n’ya
pas de référents communs entre les deux cultures. Ceci se produit quand l’auteur fait allusion
aux événements historiques ou culturels ou aux particularités du pays. En somme, la
compréhension devient compliquée, voire impossible s’il n’y a pas le vécu partagé.

L’exercice de la traduction est un effort pour tenter d’approcher d’une solution, qui
restera toujours inaccessible. Pourquoi cela? Parce qu’il s’agit de faire passer un texte
littéraire d’une langue dans une autre et que la différence entre deux langues élève une
barrière entre le texte écrit et le lecteur qui pense et lit dans l’autre.

13
Chapitre premier : le texte littéraire

Dans le texte littéraire, La valeur esthétique peut se contraster facilement avec le


pragmatisme des œuvres scientifiques et techniques. La traduction littérature considère
beaucoup le style du texte à traduire, très souvent, le traducteur d’une œuvre littéraire fait
recours aux adaptations afin de produire une bonne traduction.vu que dans un contexte
littéraire, le processus traductif vise avant tout à adapter-pour être compris-le contexte de la
langue-source à la langue-cible, c’est pourquoi le traducteur « imagine » souvent des
tournures, des styles, des images autres que ceux du contexte de départ. La traduction
littéraire doit rendre compte de tous les éléments référentiels, culturels, sémantiques du texte
de départ, c’est-à-dire que la démarche à suivre sera égale au processus subjectif de la
création du texte-source.

La traduction du style littéraire implique également une connaissance de la langue


littéraire qui n’est autre que la somme et la résultante des styles individuels, et le but
principal de tout traducteur c’est de produire dans la Langue d’Arrivée (LA) l’équivalent
naturel le plus proche du message et de la langue de départ quant au style et quant au sens.

1 .4 Traduire la culture

La traduction littéraire n’est pas une opération purement linguistique, elle ne concerne
pas seulement la langue mais elle inclue aussi la culture, elle est une opération complexe et
cherche à accomplir deux missions, comme le dit G. MOUNIN, «remplir deux conditions,
dont chacune est nécessaire, et dont aucune en soi n’est suffisante: étudier la langue
étrangère ; étudier (systématiquement) l’ethnographie de la communauté dont cette langue
est l’expression»4.

Etant producteur d’un nouveau travail dans la culture cible, le traducteur littéraire
travaille au même temps sur la langue et sur la culture, où l’identité est changeante et elle ne
peut être restreinte dans des locutions communautaires quotidiennes de la langue française,
anglaise ou arabe, ou dans le langage étranger qui est perçu comme étant un bavardage
agaçant.

4
MOUNIN, George, les problèmes théoriques de la traduction, éditions GALLIMARD, 1963, p.236

14
Chapitre premier : le texte littéraire

Si la traduction reste un phénomène complexe et dynamique, c’est parce qu’elle se


manifeste différemment selon le modèle culturel auquel elle participe. L’appropriation de
l’autre s’accomplit par la mise en valeur de la culture cible, cette dernière fournit une matrice
servant à sélectionner, à organiser, et à transformer les éléments étrangers. Dans ce cas-là, le
traducteur assume le rôle de médiateur qui se plie aux normes de sa propre culture, sans
vouloir les questionner ni les transgresser.

Aujourd’hui, le dialogue avec l’autre par le biais de sa culture et à travers l’approche


interculturelle est devenu irréversible « tout rapport avec le texte est dans son essence
interculturelle […] compte tenu de la « pluralité » culturelle, de la multiplicité des
croisements culturels caractéristiques de la civilisation d’aujourd’hui »5.

Aborder donc la culture par le biais de la pratique traductive offre au moins deux
avantages : d’abord, la traduction met en évidence l’ancrage social, historique et idéologique
de la culture, et fait voir les interactions qui l’animent autant de l’extérieur que de l’intérieur ;
Ensuite, elle introduit une distanciation à l’égard des appartenances immédiates au risque de
décomposer le réel régularisé par la culture dominante.

La traduction est perçue comme étant une négociation des différences et non plus
comme une opposition entre l’universel et le local, traduire c’est aussi penser la culture
comme rapport entre les cultures. C’est pourquoi, il ne peut être question d’une culture
homogène. Les différences sont présentes au sein d’une même culture et entre les cultures,
comme elles le sont au sein d’une même langue et entre les langues. Ainsi, traduire entre les
cultures constitue bien un enjeu de civilisation.

La traduction relève de la coexistence des cultures bien qu’il y a toujours des traits
distinctifs dans leurs façons de voir les choses (les traditions et coutumes, la mythologie et le
symbolisme…) desquelles le traducteur doit bien s’informer et doit se familiariser autant que
possible avec certaines vérités sociales et historiques qui caractérisent chaque culture et
L’évolution de la signification des mots à travers les âges afin de se mettre à l’abri de toute
fausse traduction.

5
SEOUD.A : cité par : BASBAS, Mourad, le texte littéraire : vecteur culturel dans l’enseignement-
apprentissage du FLE, mémoire de magistère, université EL HADJ LAKHDAR-BATNA, 2007,154f.

15
Chapitre premier : le texte littéraire

Chaque pays a sa propre culture. Bien sûr, il y a des traits caractéristiques de cette
culture qui sont partagés avec ceux d’un autre pays « on a montré, disent les Aginsky, que
certains aspects des cultures, incluant le langage, la technologie, la religion, l’éducation, le
pouvoir, se rencontrent dans toutes les cultures »6. Mais il y a beaucoup de choses qui
n’existent que dans une seule culture. La langue de ce pays reflète la culture et il y a des mots
dans cette langue pour exprimer cette dernière. Comme la langue reflète la culture, c’est
difficile de traduire des mots qui désignent des phénomènes culturels spécifiques à une
culture donnée.

Le transfert culturel consiste à apporter au lecteur étranger des connaissances sur un


monde qui n’est pas le sien. Cet apport ne couvre pas tout à fait la distance entre les deux
mondes mais entrouvre une fenêtre sur la culture originale.

Quand on écrit un livre dans sa langue maternelle, on utilise des mots culturels sans y
réfléchir. On sait que tous les lecteurs, ou au moins la plupart des lecteurs, vont comprendre
les mots en question puisque l’on partage la même culture. Mais quand un livre est traduit
dans une autre langue, les nouveaux lecteurs n’ont pas la même compréhension de ces mots.
Le traducteur doit aider les nouveaux lecteurs à comprendre les mots culturels en utilisant
différentes stratégies.

La culture est un système complet des habitudes et de comportements auxquels la


langue est étroitement liée. Elle se définit comme « un ensemble de caractères d’exceptions
identitaires »7. Le lien entre la littérature et la culture n’est plus à démontrer .c’est un lien
particulier du fait que le texte littéraire est le lieu par excellence de l’expression de l’univers
culturel et social d’une communauté donnée.il est la manifestation la plus intérieure de la
culture et l’espace privilégie pour l’affirmation des valeurs et des mœurs propres à une
société. Ainsi La littérature présentée comme un fait culturel contribue à la construction et à
l’affirmation de l’identité nationale d’un pays.

6
MOUNIN, George, les problèmes théoriques de la traduction, éditions GALLIMARD, 1963, p.214.
7
DURIEUX, Christine, l’intraduisible dans le dialogue culturel,
voir :www.frl.auth.gr/sites/congres/Interventions/FR/durieux.pdf (consulté le 31/05/2014).

16
Chapitre premier : le texte littéraire

La traduction constitue l’une des conditions (nécessaire mais pas suffisante) de


dépassement des discours identitaires. Elle offre également les possibilités de confrontation
entre les différentes réalités culturelles et permet de soulever un ensemble de questions
touchant à la fois au fonctionnement des champs de production culturelle et aux échanges
internationaux.

L’acte de traduction ne se limite pas au seul contact entre deux langues, mais suppose
également un rapprochement entre deux cultures, car la langue n’est pas seulement un moyen
fondamental de communication d’une société humaine, mais elle est porteuse aussi d’un
noyau culturel d’un peuple. « On a déjà dit, et l’idée est établie, qu’une traduction ne concerne
pas seulement un passage entre deux langues, mais entre deux cultures, ou deux
encyclopédies. Un traducteur tient compte des règles linguistiques, mais aussi d’éléments
culturels, au sens le plus large du terme. »8.

Un texte littéraire mis dans son contexte peut constituer une voie d’accès à des codes
sociaux et à des modèles culturels car quelle que soit la langue, la littérature véhicule un
contenu, qu’il soit culturel ou idéologique et elle en rapport avec le réel. C’est-à dire que la
littérature reflète le vécu quotidien d’un peuple.

Les problèmes dits culturels sont souvent mentionnés dans les difficultés de la
traduction, les objets et les notions qui appartiennent exclusivement à une culture donnée
n’ont pas de correspondances lexicales dans la culture de réception, ce qui rend leurs transfert
des plus difficiles parce que il ne suffit pas de trouver le mot équivalent mais surtout pouvoir
passer tout ce qu’il véhicule comme charge connotée ,et c’est parce que les mots ne peuvent
pas être compris correctement s’ils sont isolés des phénomènes culturels qu’ils véhiculent et
dont il sont les symboles « …il ne s’agit pas de seulement de savoir quel mot placer dans la
langue d’arrivée en correspondance à celui de la langue de départ, mais aussi et surtout de
savoir comment faire passer au maximum le monde implicite que recouvre le langage de
l’autre »9.

8
ECO, Umberto, cité par : DURDUREANU.Ioana Irina, traduction et typologie des textes, voir :
ler.letras.up.pt/uploads/ficheiros/9808.pdf (consulté le 31 /05/2014).
9
LEDERER, Marianne, La Traduction Aujourd’hui, Le modèle Interprétatif, Lettres Modernes Minard, Caen,
2006, p .102

17
Chapitre premier : le texte littéraire

Delà, la tâche du traducteur est d’essayer de faire comprendre ces implicites à un public
donné du moment que la traduction ne comporte pas seulement du linguistique, mais aussi de
l’ontologique et de l’historique. La traduction n’opère pas sur des significations, mais sur les
messages, donc sur les mots inscrits dans une situation globale de parole, c’est-a-dire sur le
sens, les mots comportent des traits sémantiques sous-jacents qui sont difficiles à saisir
puisqu’ils sont implicites dans la langue.

Les éléments culturels qui composent la langue sont plus simples à fixer et à rendre
dans une autre langue à conditions de se documenter sur le système culturel de la langue
cible. Le traducteur doit trouver la meilleure façon de transmettre les informations fournies
dans le texte source dans le texte cible s’il lui est impossible de le faire par des mots
équivalents, cette impossibilité est due à la différence d’axes sémantiques des mots dans les
deux langues et qui ne recouvrent pas les mêmes champs sémantiques, il ne suffit pas que le
traducteur comprenne le texte, mais il est obligé de le faire comprendre au lecteur.

Lire un texte littéraire sans que le lecteur s’aperçoive qu’il s’agit de la traduction d’une
œuvre écrite en langue étrangère, dans le cadre d’une culture différente, c’est le rêve de
chaque traducteur littéraire. Traduire un roman de façon à ce que toutes ses composantes
stylistiques soient transcodées dans la langue cible, tout en respectant l’ordre des idées et des
dialogues, est un travail qui mérite le plus grands des respects pour le traducteur.

Parmi les difficultés posées par la diversité culturelle dans le processus de la traduction,
on trouve les difficultés posées par la traduction de la métaphore, qui est considéré à la fois
comme étant une figure du style et un transmetteur d’une culture donnée puisque elle demeure
spécifique à la culture et à la langue qui les adopte.

1.5 Traduction de la métaphore

Puisque nous avons choisi pour notre analyse comparative des deux traductions
humaine et automatique du premier chapitre du roman « ‫» رﯾﺢ اﻟﺠﻨﻮب‬d’Abdelhamid BEN

18
Chapitre premier : le texte littéraire

HADOUGA, la traduction de la métaphore, donc il est de rigueur de définir d’abord ce que


nous comprenons par la métaphore.

La métaphore par définition est « un procédé stylistique qui repose sur un transfert de
signification entre deux termes. Selon les définitions les plus courantes, la métaphore consiste
à utiliser un mot à la place d’un autre, sur la base de la ressemblance, ou de l’opposition
entre leurs significations respectives ; on peut la décrire aussi comme l’utilisation d’un mot
dans une signification qui ressemble à sa signification commune, mais en diffère néanmoins
la métaphore est donc regardée comme une comparaison, dans laquelle sont omis le point de
comparaison et la particule ou la locution comparative »10.

Du moment que la métaphore a envahi notre système conceptuel normal, est parce que
beaucoup de concepts qui sont importants pour nous sont abstraits ou pas clairement définis
(les émotions, les idées, le temps, etc.), nous avons besoin de les saisir par le moyen d’autres
concepts que nous comprenons mieux.

Les valeurs fondamentales dans une culture donnée seront cohérentes avec les structures
métaphoriques de la plupart des concepts fondamentaux de cette dernière. Ces valeurs sont
profondément enracinées dans cette culture.

Le but de la métaphore est essentiellement double. La métaphore décrit un processus


mental ou état, un concept, une personne, un objet, une qualité ou une action et le rend plus
compréhensif. En même temps le côté pragmatique fait simultanément appel aux sens, à
L’intérêt, pour plaire, à la surprise. Le premier but de la métaphore est cognitif et le deuxième
est esthétique. Dans une bonne métaphore, les deux objectifs fusionnent.

La métaphore est parmi toutes les figures de style qui suscitent l’intérêt des chercheurs
en lettres, cette dernière est structurée par la culture qui lui donne une signification
particulière. L’aspect culturel joue un rôle décisif dans la motivation des métaphores. Dans la
traduction, ce procédé pose des contraintes importantes dès lors qu’il est mis en œuvre dans
un énoncé appartenant à une culture particulière et qu’on essaye de rendre dans une autre
langue sous-tendue par une autre culture.

10
Définition tirée du dictionnaire des termes littéraires, publié sous la direction de Mr HENDRIK VAN GORP,
édition HONORE CHAMPION 2001, p 300.

19
Chapitre premier : le texte littéraire

Du moment que Les métaphores sont influencées par la culture, le traducteur doit avoir
recours à une traduction par équivalences pour pouvoir transmettre le sens du texte et il ne
doit pas se contenter d’une traduction par correspondances au risque de ne pas faire passer le
message ou bien fausser le contenu.

Dans La traduction de la métaphore, le traducteur fait preuve de créativité à chaque fois


qu’il utilise des formulations autres que celles utilisées dans le texte d’origine, il doit l’adapter
culturellement et linguistiquement au texte cible, le passage à la langue cible nécessite
souvent la paraphrase de la métaphore énoncée dans la langue source. Cette paraphrase est
due essentiellement au fait que les connaissances et les références culturelles que couvrent les
métaphores ne sont pas les mêmes, ce qui impose une représentation propre à la communauté
de la langue cible selon les paramètres psychiques et cognitifs du récepteur du message
traduit.il adoptera une équivalence métaphorique ou bien il choisira de garder les signifiés des
signes linguistiques composants le texte original et il fera ainsi une traduction littérale.

Ce ne sont pas uniquement les métaphores qui sont influencées par la culture, il y a
même notre conceptualisation générale du monde qui est sous l’impact culturel. Ainsi la
culture joue un rôle important non seulement dans la conceptualisation de phénomènes
abstraits, mais aussi dans notre conceptualisation générale ainsi que pour notre
compréhension du monde qui nous entoure. Ce qui nous oblige à faire appel à la métaphore
pour nous exprimer, « …we have seen that metaphor pervades our normal conceptual
system. Because so many of the concepts that are important to us are either abstract or not
clearly delineated in our experience (the emotions, ideas, time ,etc.), we need to get a grasp
on them by means of other concepts that we understand in clearer terms…”11.

« …nous avons vu que la métaphore envahit notre système conceptuel normal, tellement
beaucoup de concepts qui nous sont importants sont ou bien abstraits ou bien pas bien définis
dans notre expérience (les émotions, les idées, le temps, etc.), nous avons besoin de les
comprendre par le moyen d’autres concepts que nous comprenons clairement… » [Notre
traduction].

11
G, LAKOFF et M, JOHNSON, metaphor we live by, the University of Chicago Press, 2003, p. 115.

20
Chapitre premier : le texte littéraire

Quand on traduit, on va d’une langue à une autre. En même temps, d’une culture à une
autre.si les métaphores conceptuelles ne sont pas les mêmes dans les deux cultures, le
traducteur a nécessairement recours à une traduction par équivalence. S’il se contente de
traduire une expression métaphorique en transposant les termes, il risque de ne pas faire
passer le message. L’aspect culturel dans le domaine de la métaphore est alors extrêmement
important pour les traducteurs dans la traduction des métaphores.

Le traducteur peut rencontrer plusieurs défis en faisant une traduction, par exemple
celui de traduire les métaphores. Il doit traduire dans une autre langue le contenu et les
connotations de la métaphore. Il doit en même temps garder autant que possible les traits
formels de la métaphore.

En effet, le traducteur utilisera tout ce que lui offre la langue cible comme possibilités
linguistiques et stylistiques, aussi et surtout « ce que lui permet la langue source comme
possibilités interprétatives des formes d’expression afin de les restituer dans la langue cible.
Ces possibilités interprétatives représentent un aspect pertinent dans la réussite du processus
traductionnel »12.

Il est aussi important pour le traducteur de bien connaitre les réseaux métaphoriques
utilisés dans un domaine précis dans ses langues de travail. Si le traducteur connaît ses
domaines, il peut décider s’il va garder la métaphore telle quelle ou s’il va l’adapter et la
moduler.

Quand on traduit des métaphores il faut aussi tenir compte de la notion d’équivalence.
VINAY et DARBELNET écrivent que l’équivalence est un « procédé de traduction qui rend
compte de la même situation que dans l’original, en ayant recours à une rédaction
entièrement différente.» 13.

12
Cf. Lila, BACHIRPACHA-ABDESSELAM, mémoire de magister, spécialité sciences du langage, analyse de
la traduction de la métaphore de l’arabe en français dans l’œuvre d’Abdelhamid BENHADOUGA Rih el
djanoub et sa traduction le vent du sud par Marcel BOIS, université Mouloud MAMMERI de Tizi-Ouzou, 2006-
2007.
13
VINAY et DARBELNET, cité par :
ElisabetÅKEMARK,www.divaportal.org/smash/get/diva2:429109/FULLTEXT01.pdf(consulté le 01 juin 2014)

21
Chapitre premier : le texte littéraire

Dans l'œuvre littéraire, le discours déploie sa dénotation comme une dénotation de


second rang, à la faveur de la suspension de la dénotation de premier rang du discours. Ceci
nous amène à parler de la métaphore, cette dernière peut en effet montrer en clair ce rapport
entre ce qui déployé ou énoncé et ce qui est connoté ou suspendue. L’énoncé métaphorique
est celui qui conquiert son sens comme métaphorique sur les ruines du sens littéral, il est aussi
celui qui acquiert sa référence sur les ruine du sens littéral.

C’est dans l’interprétation que se libère une dénotation de second rang et à la faveur de
la suspension de la dénotation de premier rang, et qui est proprement la dénotation
métaphorique.

« Usually cultural metaphors are harder to translate than universal or personal metaphors. I
see language not primarily as a deposit expressing a culture but as a medium for expressing
universals and personality as well »14.

« Habituellement, les métaphores culturelles sont plus difficiles à traduire que les métaphores
universelles ou personnelles, la langue n’est pas seulement un dépôt de culture, mais aussi un
moyen d’exprimer les universaux et les personnalités. ». [Notre traduction]

A la lumière de ce que nous avons abordé ci-dessus, il nous parait clairement la place
qu’occupe la traduction littéraire et le rôle que joue le traducteur littéraire dans la transmission
de la culture et des valeurs de l’autre, aussi les qualités qu’il doit posséder pour pouvoir
solutionner les difficultés et autres contraintes que posent la traduction de certaines figures de
style à l’instar de la métaphore.

14
NEWMARK, Peter, a text book of translation,PrenticeHall, 1988, p. 106.

22
Chapitre deuxième : La traduction automatique et la
théorie interprétative

23
Chapitre deuxième : la traduction automatique et la théorie interprétative

2-1 La traduction automatique

Parmi les formes de la traduction, il y a ce que l’on appelle la traduction automatique


Dans cette première partie du deuxième chapitre, nous allons tout d’abord donner une
définition et un aperçu historique de la traduction automatique, ses modes de fonctionnement
et à la fin, nous présentons le service de traduction automatique « Google Traduction » que
l’on a choisi comme outil de notre travail.

2-1-1 : Définition

La traduction automatique se définit comme « l’application de l’informatique à la


traduction des textes d’une langue naturelle de départ (ou langue source) dans une langue
d’arrivée (ou langue cible). Elle comprend différents intermédiaires comme la traduction
automatique assistée par l’homme (TAAH) ou la traduction entièrement automatique assistée
par l’homme (TEAHO). La traduction automatique (TA) n’inclut pas les outils informatiques
d’aide à la traduction ou aides informatisées à la traduction qui s’inscrivent dans le cadre de
la traduction humaine assistée par ordinateur (THAO) et qui permettent au traducteur l’accès
à des dictionnaires ou à des banques de données terminologiques , l’édition du texte , la
gestion de glossaires, la constitution de correspondances ,…etc. ».1

Actuellement, la traduction entièrement automatique de haute qualité reste un objectif


bien éloigné et l’intervention humaine reste nécessaire soit avant le processus de traduction
pour limiter le langage (pré -édition), soit après pour le réviser (post- édition) ou bien
pendant la traduction de manière interactive.

1
BOUILLON Pierrette et CLAS André , la traductique .études et recherche de traduction par ordinateur ,les
presses de l’université de MONTREAL, 1993, p.15.

24
Chapitre deuxième : la traduction automatique et la théorie interprétative

2-1-2 Aperçu historique de la traduction automatique

Nous commençons par une esquisse historique de la traduction automatique au 17e


siècle, Descartes et Leibniz ont proposé un dictionnaire mécanique, à base de codes
numériques universels. Cette idée était reliée au mouvement du langage universel, incarné
dans la grammaire de Port-Royal. Quelque trois cents ans plus tard, en 1933, deux brevets
paraissent indépendamment en France et en Union soviétique, proposant des idées de
stockage, et de modularité des divers sous-processus, principes toujours en vigueur. Avec
l’arrivée de la Guerre froide, des chercheurs américains ont appliqué la cryptographie et la
théorie de l’information à la traduction de manuels d’aviation russes. Voilà la première
application non numérique de l’informatique. « La traduction automatique fut l’une des
premières applications informatiques non numériques ».2

Les premiers efforts de traduction automatiques ont été effectués dans le domaine
militaire au cours de la deuxième guerre mondiale. Ils ont été assimilés au processus de
décryptage des messages ennemis grâce aux premiers ordinateurs qui se trouvaient
exclusivement entre les mains des militaires. L’idée, selon Weaver, était que l’on pouvait
considérer les langues étrangères comme des messages codés et que l’on décrypte par la suite
suivant les mêmes principes de décryptage « w. Weaver conçut l’idée que les langues
étrangères pouvaient être considérées comme des messages codes dont la traduction pourrait
être effectuée selon les même principes que le décryptage ».3

La traduction automatique a connu une histoire tumultueuse, elle a connu des périodes
de déclin et de popularité. Les années 50 ont connu un foisonnement de centres de recherches,
tels MIT, Georgetown, Cambridge, Moscou, Milan et Grenoble. Deux présupposés se sont
vite avérés faux : primo, que la technique de la traduction était routinière et secundo, que sa
simulation par ordinateur serait facile.il s’est avéré que la traduction automatique est une
opération aussi complexe que l’on pense et qu’il est impossible d’imaginer une traduction
entièrement automatique de bonne qualité sans prendre en considération le sens.

2
Idem. p.17.
3
LEDERER. Marianne, la traduction aujourd’hui. Le modèle interprétatif, Lettres Modernes Minard, Caen,
2006, p.143.

25
Chapitre deuxième : la traduction automatique et la théorie interprétative

En 1966, le fameux rapport ALPAC (Automatic Language Processing Advisory


Comittee) de l’académie des sciences américaines conclut que la TA était plus lente, moins
exacte et deux fois plus chères que la traduction humaine ce qui a vite discrédité cette idée de
traduction automatique et a précipité des coupures de fonds gouvernementaux et la suspension
de presque toutes les recherches américaines pendant 10 ans. Ce fut l’évanouissement de
l’espoir d’arriver à une traduction automatique efficace :

4
"‫"ﻓﻲ اﻟﻤﻨﻈﻮر اﻟﻤﺒﺎﺷﺮ أو اﻟﻤﺘﻮﻗﻊ ﻟﯿﺲ ھﻨﺎك ﻣﻦ أﻣﻞ ﺑﺎﻟﻮﺻﻮل إﻟﻰ ﺗﺮﺟﻤﺔ آﻟﯿﺔ ذات ﻓﺎﺋﺪة‬

A la fin des années 60, des recherches théoriques en syntaxe ont eu un double impact, à
l’instar des théories de Noam Chomsky sur les grammaires formelles et la grammaire
générative transformationnelle. Tout d’abord, Chomsky montre que la structure du langage
est assez régulière pour être décrite de manière formelle dans une grammaire qui rend compte
de la compétence linguistique des êtres humains. Ensuite, il développe une théorie qui
débouche sur un traitement purement syntaxique du langage, c’est-à-dire que la syntaxe est
indispensable dans l’extraction du sens de la phrase et l’analyse syntaxique peut se faire
indépendamment de toute analyse du sens.

Cette idée a soulevé un certain nombre de questions comme la possibilité réelle de faire
une analyse syntaxique claire est générale d’une phrase sans prendre en considération son
sens, un bagage cognitif ou le contexte d’utilisation ? L’analyse syntaxique est-elle vraiment
indispensable pour extraire le sens des phrases ?

En 1976, la Commission européenne établit Systran, d’abord pour l’anglais et le


français et ultérieurement pour d’autres couples linguistiques. Jouissant d’une longévité qui
lui a fait vivre plusieurs réincarnations, Systran est devenu un des systèmes les plus répandus.
Les années 80 ont connu des recherches de plus en plus actives, grâce à la révolution en
informatique, au développement de théories de syntaxe, de sémantique et d’intelligence
artificielle, ainsi qu’à l’évolution de la traduction comme aire théorique.

4
:‫ ﻣﺠﻠﺔ اﻟﻌﻠﻮم‬, ‫ « اﻟﺘﺮﺟﻤﺔ اﻵﻟﯿﺔ ﻣﺎزاﻟﺖ ھﺪﻓﺎ ﺑﻌﯿﺪ اﻟﻤﻨﺎل‬G .‫» ﺳﺘﻜﺲ‬
http://www.oloommagazine.com/Articles/ArticleDetails.aspx?ID=2146,(consulté le 17 /07 /2014)

26
Chapitre deuxième : la traduction automatique et la théorie interprétative

Au demeurant, les attitudes ont changé et il n’était plus question de traductions


entièrement automatiques, à part quelques secteurs très délimités (programmes
météorologiques). On s’est rendu compte de la nécessite d’une révision postérieure (la
postédition) si le texte traduit est destiné à la publication.

Au début des années 1990, les usagers étaient presque tous des organismes d’envergure
(la Commission Européenne, le gouvernement américain, l’Organisation Panaméricaine de
Santé,...etc.) Vers 1995 a commencé la commercialisation de logiciels d’usage personnel.

A l’heure actuelle, la traduction entièrement automatique est utilisée essentiellement


pour la documentation technique à forte densité terminologique et pour des textes répétitifs
comme les versions successives d’un même document. Elle sert à donner une idée du contenu
du texte, et fournit une traduction brute et très éloignée de la qualité de la traduction humaine
mais qui reste, tout de même, utilisable.

2-1-3 Modes de fonctionnement de la traduction automatique

Les logiciels de traduction automatique fonctionnent selon des règles différentes, et


chaque système de traduction automatique couvre un domaine particulier et traite un certain
nombre de langues. La traduction automatique touche à plusieurs domaines (la linguistique,
l’informatique, l’intelligence artificielle, la statistique,…etc.) elle est, en fait, une recherche
interdisciplinaire.

2-1-3-1 Logiciels à base de règles linguistiques

Dans ce genre de logiciels, la traduction se fait de deux façons : la traduction directe au


moyen de listes d’équivalences terme-à-terme, c’est une traduction littérale presque sans
aucune analyse syntaxique et morphologique.

La deuxième façon qui est la traduction indirecte, elle comporte à son tour deux
systèmes : les systèmes à transfert qui reposent sur deux étapes intermédiaires, soit une

27
Chapitre deuxième : la traduction automatique et la théorie interprétative

analyse structurale et sémantique de la langue -source et qui donne lieu à une deuxième
représentation dans la langue-cible, comme la traduction directe. Mais contrairement à cette
dernière, la traduction indirecte est susceptible d’analyses plus raffinées en matière de syntaxe
et de sémantique.

Les systèmes à interlangue (ou à pivot) se caractérisent par une représentation


intermédiaire «universelle », à savoir indépendante de la source et de la cible. Cette
représentation peut se faire par l’ajout d’une autre langue « pour élaborer cette
représentation, le système utilise une interlangue en recourant à des primitives sémantiques,
logiques et/ou à un modèle du domaine, une représentation du monde… » 5.

L’un des avantages de ces systèmes est leur rapidité qui permet d’accélérer le processus
de traduction.

2-1-3-2 Traductions automatiques par analogie

Dans les systèmes de traduction par analogie, la traduction se fait par l’établissement
des liens de ressemblance entre le texte à traduire et des traductions préexistantes. C’est des
traductions basées sur les corpus. Exemples de ces systèmes, systèmes basés sur la statistique
et systèmes basés sur l’exemple.

Dans les systèmes basés sur la statistique, on rapproche le texte source d’un extrait de
corpus bilingue, supposant que de tels corpus incarnent suffisamment les lois grammaticales
et les équivalences pour un couple de langues donné « En traduction statistique, des corpus
parallèles sont également utilisés, permettant d’estimer les probabilités qu’un texte cible est
la traduction d’un texte source »6. On établit ainsi des probabilités d’apparition et
d’équivalence quant à la traduction. Maximiser ces probabilités permet alors à un décodeur de
sélectionner des hypothèses de traduction.

5
BOUILLON Pierrette et CLAS André, la traductique .études et recherche de traduction par ordinateur ,les
presse de l’université de MONTREAL, 1993, p.47.
6
Rubino. Raphaël, Traduction automatique statistique et adaptation à un domaine spécialisé, thèse de doctorat,
université d’Avignon et des pays du Vaucluse, 2011, 144f.

28
Chapitre deuxième : la traduction automatique et la théorie interprétative

Pour les systèmes basés sur l’exemple, ils confrontent la phrase à traduire avec des
paires de phrases d’une base de données, ils se basent sur des textes bilingues dont chaque
phrase source a une traduction cible. Grâce à ces ressources, différents alignements peuvent
être produits : sur les mots, les groupes de mots, etc. Les textes bilingues sont appelés corpus
parallèles et permettent de construire automatiquement un ensemble d’exemples de
traductions, et qui constituent la base de connaissance du système.

2-1-4 Présentation du traducteur automatique « Google Traduction »7

Google Traduction (en anglais : Google Translate) est un service de traduction


automatique lancé en 2006 fourni par Google et qui permet de traduire un texte ou une page
Web dans une autre langue.

Le service comprend également une traduction de pages Web, où une longue page Web,
même contenant plusieurs milliers de mots, peut être traduite. La navigation entre pages Web
en traduction est assurée, avec des limites.

Google Translate, comme les autres outils de traduction automatique, a ses limites. S'il
peut aider le lecteur à comprendre le contenu général d'un texte en langue étrangère, il ne
permet pas de fournir des traductions précises. Par exemple, il traduit souvent des mots hors
contexte et ne permet pas d'appliquer une grammaire fiable.

Ce service permet aussi d'entendre la prononciation des mots, groupes de mots et


phrases.

Google Translate est basé sur une méthode appelée traduction automatique statistique,
et plus spécifiquement, sur les recherches de Franz-Josef Och qui a remporté le
concours DARPA pour la vitesse de traduction automatique en 2003. Och est maintenant
chargé du département de traduction automatique de Google.

7
fr.wikipedia.org/wiki/Google_ Traduction (consulté le 14 juillet 2014).

29
Chapitre deuxième : la traduction automatique et la théorie interprétative

Selon Och, une base solide pour l'élaboration d'une statistique utilisable consisterait à
avoir un corpus de textes (ou texte parallèle) bilingue de plus d'un million de mots et deux
corpus unilingues de plus d'un milliard de mots chacun. Les modèles statistiques à partir de
ces données servent ensuite à traduire les différentes langues.

Pour acquérir cette énorme quantité de données linguistiques, Google utilise les
documents correspondants de l'Organisation des Nations Unies. Le même document est
normalement disponible dans les six langues officielles de l'ONU, ce qui permet maintenant à
Google hectalingual d'avoir un corpus de 20 milliards de mots.

Dans ce chapitre consacré à la traduction automatique, nous avons fait un aperçu


lapidaire de la naissance et l’évolution de cette discipline ainsi que ces différentes approches
et méthodes de fonctionnement, comme nous avons brièvement parlé sur le service de
traduction automatique « Google Traduction ».

30
Chapitre deuxième : la traduction automatique et la théorie interprétative

2-2 La théorie interprétative

Comme nous l’avons vu dans le premier chapitre de notre mémoire, un texte littéraire
peut avoir plusieurs interprétations et les mots qui le composent n’ont pas un seul et unique
sens, ils sont en fait équivoques.

Dans cette deuxième partie du deuxième chapitre, nous allons aborder la théorie
interprétative et son apport dans la compréhension des ambiguïtés posées par la multiplicité
du sens dans le texte littéraire.

2-2-1 Définition

La théorie interprétative ou théorie du sens fondée par Danica Seleskovitch à l’Ecole


Supérieure d’Interprètes et de Traducteurs (ESIT), à Paris, il y a quatre décennies, occupe une
Place particulière parmi les différents modèles et les diverses théories qui se penchent sur le
processus de l’interprétation et de la traduction et qui se sont développés au cours des années
dans la communauté traductologique. Au moment de sa parution dans les années soixante du
20e siècle quand l’approche linguistique était plutôt la règle, elle arrive avec son concept
interprétatif de la transmission du vouloir dire de l’orateur (ou du texte), à savoir du sens, et
de la déverbalisation, en mettant ainsi de côté le problème du rapport des langues au cours de
l’apprentissage et de la réalisation de la traduction professionnelle et de l’interprétation de
conférence. La théorie interprétative oblige le traducteur ou l’interprète de passer par les trois
phases nécessaires dans le processus traductionnel ou interprétatif et donne plus d’importance
au sens au détriment de la forme «…qui a permis de déplacer le débat – et par conséquent la
formation – du souci de la « forme » vers le « sens » en passant par les trois phases devenues
classiques dans l’enseignement de la traduction et de l’interprétation : compréhension –
deverbalisation – réexpression »8.

8
GUIDERE. Mathieu, la traduction arabe, éditions ELLIPSES, 2005, p.122.

31
Chapitre deuxième : la traduction automatique et la théorie interprétative

Le sens dans la théorie interprétative est d’une importance primordiale, il en est la pierre
angulaire sur lequel repose le succès de toute opération traduisante ou interprétative, la
restitution de ce sens dans la langue d’arrivée passe par trois étapes qui sont :

2-2-1-1 L’étape de la compréhension

Dans cette étape de la compréhension, le traducteur fait intervenir des connaissances


linguistiques et extra-linguistiques pour arriver à une bonne interprétation du texte en question
car la qualité de la « réexpression » dépend du degré de la connaissance de la langue d’arrivée
et du talent du traducteur dans sa façon de manier la plume, ainsi que de sa connaissance du
sujet.

Dans un texte écrit, et contrairement à l’oral, la compréhension est doublement difficile


vu que le sens ne se livre pas dès la première lecture du texte. Le texte écrit est pris en dehors
du contexte de sa production, et les deux pôles de l’opération communicative, en l’occurrence
l’auteur et le lecteur, ne sont reliés que par le support écrit ce qui suscite plusieurs
interprétations « l’écrit ne livre pas son sens aussi facilement que l’oral.il est séparé des
circonstances dans lesquelles il a été produit ; auteur et lecteur ne sont plus reliés que par la
forme et des interprétations multiples deviennent alors possible ».9

La tâche du traducteur, dans la théorie interprétative, ne se limite pas seulement à la


simple opération de recherche des équivalents pour les mots dans la langue d’arrivée. Le
traducteur doit tout d’abord comprendre correctement le sens en mettant en jeu différents
paramètres qui peuvent l’aider pour ce faire, Comme par exemple essayer d’imaginer l’état
d’esprit de l’auteur et chercher à se mettre dans la peau de ce dernier, les circonstances
entourant la production de son texte…etc.

Le sens que le traducteur doit rendre n’est pas véhiculé par les mots, car le sens
dépassait de loin les significations lexicales ou grammaticales des phrases, il est la résultante

9
LEDERER. Marianne, la traduction aujourd’hui. Le modèle interprétatif, Lettres Modernes Minard, Caen,
2006, p .13 .

32
Chapitre deuxième : la traduction automatique et la théorie interprétative

de la mise en pratique d’un bagage cognitif et des connaissances acquises préalablement dans
le processus de compréhension.

Le sens ou le vouloir dire de l’auteur est extérieur à la langue, il précède l’expression


chez le sujet parlant (l’auteur) et suit la réception du discours chez le lecteur. L’auteur, et
pour émettre un sens, associe une idée non verbal à une parole ou un geste. Lelecteur, et dans
le but de comprendre, doit dépasser le simple agencement des mots qui ne sont que des
indices puisés par l’auteur dans une langue et qui lui servent de jalons pour sa pensée, et qui
servent en même temps d’un moyen pour le lecteur dans sa recherche du sens.

2-2-1-2 L’étape de la deverbalisation

La deverbalisation est la deuxième phase nécessaire dans la théorie interprétative et par


quoi le traducteur doit passer lors de son opération de médiation intralinguistique. Dans
l’étape de la deverbalisation, le traducteur s’éloigne des signes linguistiques pour atteindre
leurs sens du texte original. La déverbalisation du sens s’explique par le fait que le sens est un
souvenir mental, non-verbal. Les caractères linguistiques disparaissent, le sens reste.

La disparition des formes linguistiques durant ce processus n’entraine pas une perte ou
erreur d’information ce qui rend possible une dissociation du sens saisi de la langue de départ
cependant, le vouloir dire de l’écrivain est implicite, ce qui rend une contextualisation du
discours littéraire indispensable car elle fait appel au réel qui est d’un apport important au
processus de déverbalisation « Autre fondement de la théorie du sens : la part du réel dans la
compréhension de l’énoncé. En effet, dans la communication courante, les mots ne disent pas
tout et doivent être interprétés en fonction du contexte situationnel qui seul permet de combler

les vides (Israel 1990 : 32) ».10 La contextualisation se fonde sur les compléments cognitifs et
les connaissances extralinguistiques.

10
Israel, cité par : Matthew O. Iwuchukwu, théorie du sens et sociocritique en traduction littéraire, in Meta,
2010, vol.55, n°3, pp.529-544.

33
Chapitre deuxième : la traduction automatique et la théorie interprétative

Le processus de deverbalisation exige que le traducteur littéraire se documente


abondamment non seulement sur les textes à traduire, mais aussi sur les civilisations et les
cultures qui s’y rattachent.

La déverbalisation se produit habituellement au moment de la réception du discours.


Elle est plus difficile à l’oral en raison de la fixation des signifiants.la deveralisation est le
mécanisme essentiel du langage présent en toutes circonstances dans la communication et son
existence confirme la nécessité de la dissociation entre la forme linguistique et le sens, ce
dernier résulte du processus interprétatif opéré par l’individu et que le passage d’un message
d’une langue à l’autre langue s’effectue par ce sens non-verbal et non par des mots.

2-2-1-3 L’étape de la réexpression

Nous arrivons maintenant à la dernière phase du processus de la traduction: la


réexpression linguistique libre du sens, fruit de la compréhension et de la déverbalisation
Comme les autres étapes que nous avons abordées précédemment, la deverbalisation reste une
étape importante. Dans cette phase de réexpression, le traducteur doit remplacer l’auteur pour
exprimer son vouloir dire, c’est-à-dire qu’il doit se faire comprendre. Et pour se faire
comprendre, il faut trouver l’expression juste.

Lors de la réexpression, le traducteur doit se comporter comme un locuteur qui a


quelque chose à dire. Il va le faire en s’exprimant dans les formes admises par la communauté
linguistique dans laquelle le texte est traduit, le sens est certes individuel, mais les formes ou
le moule qui le recevra est sociale et doit être conforme aux usages. Le point de départ du
traducteur n’est pas la langue du texte original, mais le sens non-verbal qui constitue le
vouloir dire.

L’acte de la réexpression, comme celui de la compréhension mobilise l’ensemble de


l’appareil cognitif de l’individu, c’est-à-dire pour s’exprimer, le sujet a besoin d’un savoir
linguistique (connaissance de la langue en question) mais aussi de l’association d’un savoir
extra‑linguistique. Comme dans la compréhension, la connaissance de la situation, du milieu
récepteur, du contexte verbal, cognitif ainsi que l’association du savoir pertinent et du savoir

34
Chapitre deuxième : la traduction automatique et la théorie interprétative

partagé par les interlocuteurs jouent un rôle de première importance dans la construction de
l’énoncé.

Enfin, le traducteur dans sa tâche de création neuve d’un texte et pour bien réexprimer
le vouloir dire de l’auteur, doit se détacher des mots et ne jouer que sur le sens « […] une fois
le sens saisi , sa restitution se fait en fonction des idées et non en fonction des mots. »11 Et en
s’appuyant sur les habitudes langagières du milieu récepteur et le bagage cognitif qu’il
suppose chez son lecteur.

2-2-2 Le texte littéraire et la théorie interprétative

Le texte littéraire, et contrairement à un texte technique, est le canal par excellence par
lequel l’auteur fait passer des valeurs culturelles et émotionnelles, c’est une création
individuelle dans laquelle l’auteur s’exprime librement sur un sujet quelconque.il encode le
message qu’il veut transmettre et au lecteur de se lancer dans la quête de la recherche du sens.

La notion du sens constitue la pierre angulaire de la théorie interprétative, il en est son


cheval de bataille. Le sens doit être conservé tout au long du processus de traduction où le
traducteur doit mobiliser son savoir, linguistique et extralinguistique et tenir compte de tous
les paramètres de la situation de communication pour saisir le sens du discours.

Une fois le sens est saisi, le traducteur doit s’attacher à le rendre dans la langue
d’arrivée. Le sens constitue la finalité de toute traduction « “La préservation de l’intégrité de
l’œuvre passe par le respect d’un certain nombre d’invariants pour la plupart non
linguistiques. Il est essentiel, rappelons-le, que le texte conserve son statut littéraire, son
caractère esthétique, et que l’effet produit par l’union du sens et de la forme soit, avant toute
12
autre considération, le but ultime du transfert. » Ainsi, la fidélité est définie comme une
fidélité au sens du message véhiculé dans le texte.

11
LEDERER. Marianne, la traduction aujourd’hui. Le modèle interprétatif, Lettres Modernes Minard, Caen,
2006, p .34.
12
Dinh Hong Van, La théorie du sens et la traduction des facteurs culturels, Synergies Pays riverains du
Mékong n° 1 – 2010, pp. 141-171.pdf

35
Chapitre deuxième : la traduction automatique et la théorie interprétative

Le texte littéraire révèle l’identité et la culture de son auteur, et du moment que la


traduction est une activité interculturelle, la théorie interprétative de traduction permet
l’établissement des passerelles entre les différentes cultures.

Dans cette deuxième étape du deuxième chapitre, nous avons vu comment que la
théorie interprétative aide à saisir le sens qui est l’essence même d’un texte littéraire et le
préserver tout au long du processus traductionnel.

36
Chapitre troisième : Analyse

37
Dans le dernier chapitre de notre mémoire consacré à l’analyse, nous allons tout d’abord
présenter notre corpus de travail (œuvre, auteur "biographie et bibliographie", traducteur) puis
nous relevons quelques métaphores et essayer d’analyser leurs traductions, humaine et
automatique, ensuite une comparaison entre la traduction humaine et la traduction
automatique de notre corpus, enfin nous exposons les faiblesses de la traduction automatique
à la lumière de cette expérience.

3-1 Présentation du corpus

Le corpus de notre travail est le premier chapitre du roman « Rih el djanoub » de


l’auteur Algérien Abdelhamid Benhadouga dans sa troisième édition revue et corrigée publiée
en 1976 par la société nationale d’édition et de diffusion et comporte 266 pages reparties en
sept chapitres. Ce roman a été traduit en français « le vent du sud » par Marcel Bois en 1978.
C’est un roman qui s’inscrit dans le mouvement littéraire d’après guerre.

« Rih el djanoub », roman publié au lendemain du lancement de la réforme agraire


dans les années 70.il est considéré parmi les rares romans de l’époque publiés en langue
arabe, la majorité des écrivains de cette époque là écrivaient en français vu qu’ils sont issus de
l’école française.

Sur la première page de couverture et en plus de nom de l’auteur et du titre du roman, il


y a une image d’une jeune femme qui tenait son visage entre ses deux mains au regard sidéré,
une image qui fait allusion à un personnage du roman qui est la jeune fille Nafissa, Il y aussi
l’image d’un objet de poterie, une jarre en terre cuite fabriquée par la vieille Rahma, autre
personnage du roman.

Sur la troisième page de couverture, on trouve une biographie et une bibliographie non
exhaustive de l’écrivain, enfin et sur la quatrième page de couverture, un incipit ou l’écrivain
nous annonce d’emblée les deux axes sur lesquels tournent les événements du roman en
l’occurrence la terre et la femme.

38
Il traite de la réforme agraire entreprise dans les années 70 et les peurs qu’elle a suscité
chez les grands propriétaires féodaux qui vont perdre, du coup, leurs terres au profit de la
communauté, comme c’était le cas chez Belkadi, père de Nafissa. Aussi il traite de la
condition féminine et sa place de la femme dans la société, une société traditionnelle et
conservatrice où l’autorité paternelle n’a pas de bornes.

Le roman « le vent du sud » décrit des événements qui se sont déroulés après
l’indépendance.il retrace la vie de différentes catégories de femmes : la femme instruite
représenté par Nafissa, la femme paysanne analphabète représentée par sa mère Kheira et la
femme traditionnelle qui s’accroche aux traditions et coutumes représentée par la vieille
Rahma.

Le roman traite des problèmes et conflits entre, d’une part, la jeune fille Nafissa
personnage clé du roman, et d’autre part, sa mère Kheira. Plus clairement un conflit entre la
vie citadine découverte par Nafissa et la vie rurale que menaient sa mère et toute sa famille
une vie dure que l’héroïne du roman rejetait. Ses études qu’elle poursuivait à Alger ont fait
disparaitre dans son esprit toute idée de retourner chez soi et mener une vie campagnarde.

Aussi, le roman met en scène, d’un coté, la situation de la petite paysannerie représenté
par le jeune berger Rabah, et la féodalité représenté par Belkadi, père de Nafissa.et de l’autre
coté, le conflit entre progressistes symbolisés par Malek et l’instituteur et conservateurs
symbolisés par Belkadi.

Le déroulement des évènements se fait d’une manière tout à fait réaliste, ce qui
maintient le lecteur accroché à toute la trame de l’histoire en se reconnaissant dans l’un des
personnages du roman.

Sans oublier aussi la vieille Rahma qui, malgré son âge et ses conditions de vie
misérables, affronte la vie avec beaucoup du courage et de sérénité. Aussi le vaillant
maquisard Malek qui n’a pas échangé son attachement et son dévouement à son village contre
un poste plus avantageux.

39
3-2 Biographie et bibliographie de l’auteur

Abdelhamid Benhadouga est l'un des plus grands écrivains algériens de langue arabe. Il
a publié en Algérie des recueils de nouvelles, de poèmes, et plusieurs romans, dont l'un a été
adapté au cinéma (Vent du Sud), objet de notre travail, et trois traduits en français.

Né le 9 janvier 1925 à El Mansoura (Bordj-Bou-Arréridj), il fit ses études dans les deux
langues arabe et française, d'abord dans le petit village d'El-Hamra, non loin d'El Mansoura, il
intégra ensuite l'Institut Ketani à Constantine et la Zitouna de Tunis. De retour en Algérie, il
compose des pièces radiophoniques en arabe pour l'ORTF et la BBC. Militant nationaliste
durant la guerre de libération nationale, recherché par la police, il part pour la France en 1955.
En 1958, il rejoint le FLN à Tunis où il collabore à la radio « La voix de l'Algérie ».1

Auteur de plusieurs romans, dont le plus connu est Le vent du sud (Rih el Djanoub),
sujet d'un film et traduit en français, en hollandais, en allemand et en espagnol. Ce texte dense
traite de la question agraire. Il est considéré par la critique comme le premier véritable roman
algérien de langue arabe. Président du Conseil National de la Culture (1990) et vice-président
du Conseil National de Consultation (1992), après un bref passage à la tête de l'Enal. Il
démissionne du CNC le 26 juillet 1993. Il est décédé en 1996 à Alger.

Concernant la bibliographie de l’auteur, sa passion pour l’écriture date de 1951, peut


être plus tôt. À partir de 1955, il écrit un grand nombre de pièces de théâtre et de sketches
pour la radio tunisienne, la BBC et la Radio et Télévision Algérienne.

 Al Djazair Bayn elamsi wal yawmi (L'Algérie entre hier et aujourd'hui), recueil
d'articles, 1958;
 Dhilalun Djazaïria (Ombres Algériennes), nouvelles, Beyrouth, 1960;
 Al-Ashiaa As-Sabâa (Les Sept Rayons), 10 nouvelles, Tunis, 1962;
 Al-Arwah Ash-Shaghira (Âmes Vacantes), poèmes, Alger, Sned, 1967, 100 p.;
 Rih al Djanoub (Le Vent du Sud), roman, Alger, Sned, 1971;
 Al Kateb wa Qissas Okhra (L'Écrivain et autres nouvelles), Alger, Sned, 1974;

1
Fr.wikipedia.org /wiki/ Abdelhamid-Benhadouga (consulté le 27/07/2014)

40
 Banae As-Soubh (La mise à nu), roman, Alger, Sned, 1981, 309 p.;
 Nihayatou al Ams (La fin d'hier), roman, Sned, 1974, 251 p.;
 Wa Ghadan yaoum Djadid, roman, éd. Al Andalous, 1992. 332 p.
Il est aussi l'auteur de plus de 200 pièces radiophoniques (1957-1974).

3-3 Biographie du traducteur humain2

Marcel Bois est né en 1925 en Savoie, précisément à Saint-Martin-la-Porte, de parents


paysans ouvriers dans la lignée des cathos de gauche. « Comme l’agriculture de montagne
n’arrivait pas à faire vivre la famille, le paternel était obligé d’aller trimer en usine », se
souvient-il. Marcel y fréquentera l’école jusqu’à l’obtention du baccalauréat. En 1942, en
pleine guerre, il entre chez les Pères Blancs. « C’était un choix personnel », tient-il à dire.
Après le séminaire à Poitiers, et 7 ans d’études, il est ordonné prêtre à Carthage en 1950 où il
faisait des études de théologie. Après une licence de lettres classiques en 1954, obtenue à
Strasbourg, il enseigne pendant 4 ans dans un collège de la région parisienne. Puis, il retourne
à Tunis où il étudie l’arabe, à l’Institut supérieur des études arabes et islamiques, transféré
depuis à Rome. « C’est pendant mes études dans ce pays, au contact des gens, des discussions
que j’ai apprécié la langue arabe qui m’a plu ». En 1960, il part pour le Liban où tout en
enseignant le français, il suivait assidûment des cours d’arabe avec ses élèves… « C’est là que
j’ai lu mon premier roman en arabe Eribat el mokadas, d’un auteur égyptien. Cela traitait,
comme le titre du livre l’indique, des liens sacrés, du mariage et des tentations. »

En 1961, il vient en Algérie pour s’occuper de la revue de presse Maghreb Proche-


Orient. En 1963, il enseigne la traduction au lycée Amara Rachid. En 1969, il est sollicité par
le proviseur du lycée El Mokrani M. Lazib, pour occuper un poste à plein temps. Poste qu’il
ne quittera plus jusqu’à la retraite en 1986.

Marcel ne tarit pas d’éloges sur son ami Benhedouga : « C’est l’homme le plus droit
que j’ai eu la chance de rencontrer dans mon existence. Il était à la fois très enraciné dans sa
culture et très ouvert. C’était mon meilleur ami. On est allé deux fois faire des conférences à
Annecy et à l’université de Louvain en Belgique. »

2
www.algeriepyrenees.com/article-10203816.html (consulté le 27/07/2014).

41
Il est considéré comme étant le traducteur de nombreux écrivains Algériens de langue
arabe, A traduit notamment entre 1975 et 2006 les œuvres de Benhedouga, Tahar Ouettar,
Brahim Saâdi et Waciny Laredj.

3-4 Relevé et classification de quelques métaphores du texte original

Le roman « le vent du sud » regorge d’expressions métaphoriques, ces dernières se


présentent sous différentes natures selon l’idée que l’auteur veut transmettre. Nous allons
relever quelques métaphores en guise d’exemples et les classer selon les domaines qu’elles
touchent ou visent.

Il y a les métaphores qui englobent tout ce qui est dictons, proverbes, expressions
idiomatiques, exemples :

"‫ﻟﻜﻦ اﻹﻣﺘﺤﺎن" ﻛﻌﺼﺎ اﻷﻋﻤﻰ‬

"‫"ﻣﺎ ﯾﺪري ﺑﺎﻟﻤﺰود ﻏﯿﺮ اﻟﻠﻲ ﺿﺮب ﺑﮫ وإﻻ اﻧﻀﺮب ﺑﮫ‬

‫ﺟﺮح اﻟﻜﺒﺪ ﻻ ﯾﻀﺮ إﻻ ﺻﺎﺣﺒﮫ‬

"‫"ﻻ ﺗﻜﻦ ﺣﻠﻮا ﻓﺘﺒﻠﻊ وﻻ ﻣﺮا ﻓﺘﺪﻓﻊ‬

‫ﻣﻦ ﻻ ﯾﺤﺪﺛﮫ ﻗﻠﺒﮫ ﻻ ﯾﻔﯿﺪ ﺗﺬﻛﯿﺮه‬

"‫"ﺗﻌﻠﻢ ﺻﻨﻌﺔ واﺧﻔﯿﮭﺎ‬

Dès fois, la métaphore porte sur des éléments absents, des concepts abstraits, exemples :

‫ﯾﻘﻈﺔ اﻟﻤﻮﺗﻰ ﻓﻲ أﺟﺪاﺛﮭﻢ ﺗﺸﺒﮫ ﯾﻘﻈﺘﻲ‬

‫ﺗﻔﻜﯿﺮا ﻣﻀﻄﺮﺑﺎ ﻋﺎﺑﺜﺎ‬

42
‫ﯾﻔﯿﺾ ﺑﮫ ﻗﻠﺒﮫ ﻣﻦ ﺣﻨﺎن ووﺣﺪة وﺷﻮق‬

‫أﻧﻐﺎﻣﺎ ﺻﺎﻓﯿﺔ ﻋﺬﺑﺔ ﻛﺄﺷﻌﺔ اﻟﻘﻤﺮ‬

‫ﺑﻘﯿﺖ اﻟﻌﺠﻮز ﻓﻲ ھﺬه اﻹﺳﺘﻄﺮادات اﻟﻄﻮﯾﻠﺔ اﻟﻤﺘﺘﺎﻟﯿﺔ‬

‫"أﻧﺎ ﻛﺎﻧﺖ دﻣﻮﻋﻲ اﻣﺘﺪادا ﻟﺪﻣﻮﻋﻚ‪...‬وﻛﺎن ﺳﺮوري ﺑﺴﺮورك‪"...‬‬

‫ﻛﺎن اﻟﻤﻮت ﯾﺤﺼﺪ اﻟﻨﺎس ﺣﺼﺪا‬

‫أﻣﺎ ﻣﻮﺗﺎﻧﺎ ﻓﮭﻢ ﻣﺪﻓﻮﻧﻮن ﺑﻘﻠﻮﺑﻨﺎ‬

‫‪Dans d’autres cas,‬‬ ‫‪la métaphore touche à la vie sociale et culturelle, des vérités‬‬
‫‪inhérentes à la culture du texte source, exemples :‬‬

‫أﻛﺎد أﺗﻔﺠﺮ ﻓﻲ ھﺬه اﻟﺼﺤﺮاء‬

‫ﺑﻨﺖ اﻟﺤﺴﻦ اﻟﺸﺎدﻟﻲ ﻻ ﺗﻀﺮ‬

‫"إﻧﻨﻲ اﺧﺘﻨﻘﺖ ﻓﻲ ھﺬا اﻟﺴﺠﻦ"‬

‫أﺑﺤﺚ ﻋﻦ ﺷﻲء ﯾﻌﺮﻓﮫ ﻗﻠﺒﻲ وﻟﻢ ﺗﺴﺘﻄﻊ ﺻﻨﻌﮫ ﯾﺪاي‬

‫ﺟﺮاﺣﻨﺎ ﻻ ﯾﻨﺒﻐﻲ أن ﺗﺒﻘﻰ ﻣﻔﺘﻮﺣﺔ ﯾﺎ ﺧﯿﺮة ﯾﺠﺐ ﺗﻀﻤﯿﺪھﺎ وﻟﻨﺤﻤﺪ‬

‫اﻟﺮﺟﺎل ھﻨﺎ ﻛﺎﻟﻮﺣﻮش ﯾﻠﺘﮭﻤﻮﻧﻚ ﺑﺄﻋﯿﻨﮭﻢ إن رأوك‬

‫‪3-5 Analyse de la traduction de la métaphore dans la traduction humaine‬‬

‫‪La traduction des métaphores présentent dans le roman « le vent du sud » a été faite‬‬
‫‪suivant différents procédés de traduction. Nous remarquons que le traducteur opte tantôt pour‬‬

‫‪43‬‬
La traduction littérale, tantôt pour la traduction explicative, et dés fois pour l’équivalence
culturelle.

3-5-1Métaphores rendues par la traduction littérale

Le traducteur fait recours à ce procédé de traduction dans l’absence d’un équivalent


dans la langue cible, et dans certains cas, pour la traduction de certains proverbes et
expressions idiomatiques. Dans ce roman, le traducteur a fait quelques traductions littérales
des métaphores auxquelles il n’a pas trouvé d’équivalents dans la langue cible, dans ce qui
suit, nous essayerons d’analyser les expressions métaphoriques rendues par le procédé de
traduction littérale.

Dans l’expression "‫ﻟﻜﻦ اﻻﻣﺘﺤﺎن" ﻛﻌﺼﺎ اﻷﻋﻤﻰ‬, nous remarquons que le traducteur a
traduit littéralement cette expression par « ces examens sont comme le bâton de
l’aveugle »c’est une métaphore exprimée par une comparaison est une assimilation, il a
comparé les examens au bâton de l’aveugle qui prend pour cible tout ce qui est sur sa route, la
comparaison et l’assimilation sont importantes dans la construction d’une métaphore :
3
« ‫» إن اﻟﺘﺸﺎﺑﮫ ﻋﻨﺼﺮ ھﺎم ﻓﻲ ﺗﺸﻜﯿﻞ اﻹﺳﺘﻌﺎر ة‬, nous estimons que cette traduction est acceptable et
claire pour le lecteur du texte cible à moins que les données culturelles incluses dans la
métaphore ne sont pas transmises. Dans ce cas, la traduction littérale de la métaphore n’est
pas recommandée.

Dans l’expression « ‫ » أﻛﺎد أﺗﻔﺠﺮ ﻓﻲ ھﺬه اﻟﺼﺤﺮاء‬, rendu en français par « je vais
éclater dans ce désert »,nous remarquons que l’expression en arabe renferme l’idée de la
proximité de l’action, en français cette idée est rendue par l’utilisation d’un semi auxiliaire
( aller) +verbe(éclater) pour exprimer cette idée d’imminence, dans la langue française on
appelle ce temps un temps périphrastique. Donc c’est une traduction littérale dans la forme et
dans le fond.

‫اﻟﻄﺒﻌﺔ اﻟﻌﺮﺑﯿﺔ‬,‫اﻷھﻠﯿﺔ ﻟﻠﻨﺸﺮ واﻟﺘﻮزﻳﻊ‬,‫اﻻﺳﺘﻌﺎرة ﻓﻲ اﻟﻨﻘﺪ اﻷدﺑﻲ اﻟﺤﺪﻳﺚ‬,‫أﺑﻮ اﻟﻌﺪوس‬.‫ ﻳﻮﺳﻒ‬3


.117.‫ص‬, 1997‫ﻋﻤﺎن‬,‫اﻷوﻟﻰ‬

44
Aussi dans l’expression « ‫» ﺑﻨﺖ اﻟﺤﺴﻦ اﻟﺸﺎذﻟﻲ ﻻ ﺗﻀﺮ‬, nous remarquons que le
traducteur a adopté le même procédé de traduction mais il a mis entre guillemets le
mot « fille ».il a traduit ainsi « la « fille » d’al Hassan Al Chadili ne fait jamais de mal »
dans ce cas , et dans la difficulté de traduire une métaphore aussi spécifique, le traducteur
recourt à l’utilisation des guillemets pour marquer une certaine distance par rapport à une
forme linguistique particulière « Les guillemets créent un effet de point de vue où mettre entre
guillemets équivaut à une distanciation vis-à-vis de l’idée exprimée » 4.La « fille » traduction
de « ‫ » ﺑﻨﺖ‬est une périphrase qui évoque l’idée de « café ».

Le même procédé a été utilisé dans la traduction de l’expression « ‫إﻧﻨﻲ اﺧﺘﻨﻘﺖ ﻓﻲ ھﺬا‬
"‫اﻟﺴﺠﻦ‬, la traduction française « j’étouffe dans cette prison » est une traduction littérale
pure qui exprime parfaitement l’état de détresse dans lequel se trouvait Nafissa, héroïne de ce
roman.

Dans l’expression « ‫»أ ﺑﺤﺚ ﻋﻦ ﺷﻲء ﯾﻌﺮﻓﮫ ﻗﻠﺒﻲ وﻟﻢ ﺗﺴﺘﻄﻊ ﺻﻨﻌﮫ ﯾﺪاي‬, il y a là une
synecdoque, il a pris une partie pour le tout, elle a été traduite en français par « je cherche
autre chose que mon cœur connait mais que mes mains sont impuissantes à réaliser ». La
métaphore est représentée dans les deux textes (source et cible) par le mot «‫ » ﻗﻠﺐ‬et son
équivalent « cœur »qui est une partie représentative du corps humain, le terme « ‫» ﻗﻠﺐ‬
exprime les rapports affectueux que la vieille Rahma entretient avec les objets qu’elle façonne
avec l’argile.

Mais dans la traduction de l’expression « ‫ » ﺟﺮح اﻟﻜﺒﺪ ﻻ ﯾﻀﺮ إﻻ ﺻﺎﺣﺒﮫ‬par « la blessure


du cœur ne fait mal qu’à celui qui est atteint »n’est pas tout à fait une traduction littérale
nous remarquons que le mot « ‫ » اﻟﻜﺒﺪ‬n’a pas été traduit littéralement par « foie » mais a été
traduit par « cœur », le mot arabe « ‫ » ﻛﺒﺪ‬dont l’équivalent littéral est « foie » symbolise le
siège des sentiments de tendresse et d’amour voués à une personne, il s’agit là d’une
métonymie, il a pris une partie pour le tout, cette métonymie est rendue par son équivalent
contextuel « cœur blessé », plus connue dans la langue française.

4
Leda.Mansour, proposition pour une analyse linguistique d’un texte traduit, "Actes du CMLF Congrès
Mondial de Linguistique Française, ILF, Institut de Linguistique Française (2012), pdf.

45
La traduction latérale est aussi choisi dans la traduction d’un énoncé d’une conversation
entre la vieille Rahma et Kheira,la mère de Nafissa.

«‫ل‬ ‫» ﺟﺮاﺣﻨﺎ ﻻ ﯾﻨﺒﻐﻲ أن ﺗﺒﻘﻰ ﻣﻔﺘﻮﺣﺔ ﯾﺎ ﺧﯿﺮة ﯾﺠﺐ ﺗﻀﻤﯿﺪھﺎ وﻟﻨﺤﻤﺪ‬

La traduction de cette expression est venue comme suit : « au lieu de garder nos blessures
ouvertes il faut les panser et malgré tout remercier Dieu »

La métaphore désigne dans les deux langues une blessure ou un chagrin persistant. En
arabe ou en français l’expression « ‫ » ﺟﺮح ﻣﻔﺘﻮح‬traduite par « blessure ouverte » couvre le
même champ sémantique et véhicule le même sens, un chagrin suite à un évènement pas
encore oublié et dont les deux femmes fassent encore le deuil.

En arabe, la phrase est constituée d’une négation « ‫» ﻻ‬, celle-ci est rendue en français
par une phrase affirmative introduite par la locution prépositionnelle « au lieu de » qui
exprime une préférence ou une idée de remplacement, dans la phrase en question, il s’agit de
remplacer une situation par une autre : au lieu de garder les blessures ouvertes, il faut les
panser.

3-5-2Métaphores rendues par la traduction explicative

La traduction explicative est une traduction où le traducteur, et à défaut de trouver un


équivalent qui peut servir le sens, procède par donner une explication de l’énoncé en question
dans la langue cible, cette explication peut être une longue phrase ou une synonymie. Elle est
aussi mise en pratique dans le cas où l’élément référentiel auquel la métaphore se rapporte est
absent.

Dans l’expression « ‫» ﯾﻘﻈﺔ اﻟﻤﻮﺗﻰ ﻓﻲ أﺟﺪاﺛﮭﻢ ﺗﺸﺒﮫ ﯾﻘﻈﺘﻲ‬, l’auteur exprime l’angoisse
de Nafissa après son retour d’Alger où elle poursuit ses études, le traducteur a traduit cette
expression comme suit : « on croirait se réveiller dans un tombeau » le traducteur a
employé un temps qui exprime une probabilité en l’occurrence le conditionnel présent

46
comme il a utilisé le pronom indéfini « on » qui ne désigne pas une personne précise, alors
que dans le texte original, Nafissa parle sur elle-même puisque la lettre « ‫»ى‬ dans le
mot « ‫» ﯾﻘﻈﺘﻲ‬ renvoie sur la personne qui parle, en français il nous donne l’adjectif
possessif « mon » .En arabe, la métaphore est établie par une comparaison explicite, tandis
que en français elle représenté par une paraphrase explicative, il a mis en évidence le lien qui
existe entre « la tombe » et « la chambre » de Nafissa.

Le même procédé a été adopté pour traduire en français l’expression métaphorique


« ‫» ﺗﻔﻜﯿﺮا ﻣﻀﻄﺮﺑﺎ ﻋﺎﺑﺜﺎ‬, elle a été traduite comme suit « feux follet de l’imagination,
réflexion convulsive », l’auteur assimile la réflexion de Nafissa à un état instable, cette idée
d’instabilité est rendue par les termes « feux follet » et « convulsive » qui exprime bien
l’imagination troublée de l’héroïne du roman.il a procédé par une explication dans le souci de
servir le sens.

Dans l’expression « ‫» ﯾﻔﯿﺾ ﺑﮫ ﻗﻠﺒﮫ ﻣﻦ ﺣﻨﺎن ووﺣﺪة وﺷﻮق‬, la métaphore exprime une
tendresse dégagée par le son de flûte du berger, dans la traduction de cette expression « un air
de flûte où se déversait un trop plein de tendresse, de solitude, de désir », en arabe le
verbe « ‫ » ﯾﻔﯿﺾ‬exprime une idée d’excès, cette idée de surplus de tendresse est rendue en
français par l’utilisation du nom masculin « trop-plein », nous remarquons que l’auteur a
remplacé un verbe par un nom. Nous appelons cette technique dans la traduction, la
transposition, cette dernière consiste à remplacer une partie du discours par une autre partie
sans en altérer le sens ;

‫( ﺑﺠﺰء‬Discours) ‫"ﯾﻄﻠﻖ ﻓﯿﻨﻲ و دارﺑﻠﻨﻲ ھﺬا اﻟﻤﺼﻄﻠﺢ ﻋﻠﻰ اﻷﺳﻠﻮب اﻟﺬي ﯾﺘﻤﺜﻞ ﻓﻲ اﺳﺘﺒﺪال ﺟﺰء ﻣﻦ اﻟﺨﻄﺎب‬
.5"...(Message)‫دون أن ﯾﻐﯿﺮ ذﻟﻚ ﻣﻦ ﻣﻌﻨﻰ اﻟﺮﺳﺎﻟﺔ‬,‫آﺧﺮ‬

Autre exemple,« ‫» أﻧﻐﺎﻣﺎ ﺻﺎﻓﯿﺔ ﻋﺬﺑﺔ ﻛﺄﺷﻌﺔ اﻟﻘﻤﺮ‬, dans cette expression métaphorique
l’auteur compare les mélodies que joue Rabah, le berger à des rayons de lune, c’est une
comparaison explicite , elle est explicité par l’emploi de la lettre « …‫ » ك‬qu’on peut traduire
en français par une conjonction de subordination « comme ». Le traducteur a paraphrasé

5
.84 ‫ﺻﻔﺤﺔ‬,‫ﻟﺒﻨﺎن‬,2003 ‫ﺑﯿﺮوت‬,‫ دار اﻟﻔﺎراﺑﻲ‬,‫ﻣﺸﺎﻛﻞ و ﺣﻠﻮل‬:‫اﻟﺘﺮﺟﻤﺔ اﻷدﺑﯿﺔ‬,‫ﻋﻦ اﻧﻌﺎم ﺑﯿﻮض‬, ‫ﻓﯿﻨﻲ و د ا رﺑﻠﻨﻲ‬

47
l’expression métaphorique pour la traduire ainsi « un chant qui évoquait la douce clarté de
la lune ».

Dans l’autre expression métaphorique venue dans le texte arabe :

"...‫وﻛﺎن ﺳﺮوري ﺑﺴﺮورك‬...‫"أﻧﺎ ﻛﺎﻧﺖ دﻣﻮﻋﻲ اﻣﺘﺪادا ﻟﺪﻣﻮﻋﻚ ﯾﺎ أﻣﺎه‬,L’auteur dans cette
métaphore exprime la tristesse et la joie de Kheira, ces dernières sont le prolongement de
celles de sa mère morte. Une fois au cimetière ; elle confie à sa mère sa tristesse et sa
déception concernant sa fille Nafissa qui ne se soucie guère d’elle ni de la maison. Dans la
traduction, cette métaphore est rendue par une paraphrase explicative dans un style simple qui
rend compte de la situation seulement « je pleurais avec toi, je mettais ma joie à te faire
plaisir »

Dans une autre expression « ‫ » ﻛﺎن اﻟﻤﻮت ﯾﺤﺼﺪ اﻟﻨﺎس ﺣﺼﺪا‬nous remarquons que pour
la traduction de cette métaphore, le traducteur a préféré procéder par une paraphrase
explicative au lieu d’employer une expression figée bien existante en langue française on
l’occurrence « la mort qui fauche »,il traduit ainsi « le typhus se répandit et fit des coupes
sombres parmi la population »,nous remarquons que le traducteur s’est basé sur la raison de
cette mort collective en expliquant que « ‫ » اﻟﻮﺑﺎء‬traduit par « typhus » était à l’origine de
cette situation.

Une autre traduction par paraphrase explicative est relevé dans le texte traduit, il s’agit
de l’expression métaphorique « ‫» أﻣﺎ ﻣﻮﺗﺎﻧﺎ ﻓﮭﻢ ﻣﺪﻓﻮﻧﻮن ﺑﻘﻠﻮﺑﻨﺎ‬, l’auteur exprime la grande
tristesse de Kheira qui parle de la place irremplaçable des morts dans les cœurs des siens ce
cœur qui reste inconsolable comme l’a traduit le traducteur « notre cœur reste
inconsolable ».

Dans l’expression métaphorique « ‫» ﻣﻦ ﻻ ﯾﺤﺪﺛﮫ ﻗﻠﺒﮫ ﻻ ﯾﻔﯿﺪ ﺗﺬﻛﯿﺮه‬, c’est une phrase qui
dit que celui qui n’est pas intéressé par quelque chose ca ne sert à rien de l’obliger à agir
contre son gré, cette situation est rendue en français par une expression figée « le cœur n’y
est pas », qui exprime bien cette absence de l’âme. Le traducteur s’est applique à rendre le
sens en paraphrasant.

48
Pour la traduction de dicton venu dans le texte source « ‫» ﺗﻌﻠﻢ ﺻﻨﻌﺔ واﺧﻔﯿﮭﺎ‬, nous
remarquons, aussi dans cet exemple, que le traducteur a procédé par une paraphrase
explicative.il a traduit ainsi « il est toujours bon d’apprendre quelque chose », l’essentiel
est fait puisque l’idée exprimée dans la langue source et bel et bien reprise dans la langue
cible, le sens qui est le souci majeur de tout traducteur est bien gardé.

3-5-3 Métaphores rendues par le procédé d’équivalence culturelle

Dans la traduction par le procédé de l’équivalence culturelle, le traducteur cherche à


restituer le sens du texte à traduire en cherchant dans la culture du texte cible les expressions
qui rendent compte des mêmes situations et significations du texte du départ

Généralement, ce procédé de traduction est utilisé quand il s’agit d’une œuvre littéraire
car c’est par le biais de cette dernière que les notions culturelles sont transmises. Dans le texte
traduit, nous constatons que le traducteur a procédé par l’équivalence culturelle pour la
traduction de quelques expressions métaphoriques.

Commençons par l’expression métaphorique venue dans le texte arabe :

"‫"ﻣﺎ ﯾﺪري ﺑﺎﻟﻤﺰود ﻏﯿﺮ اﻟﻠﻲ ﺿﺮب ﺑﮫ وإﻻ اﻧﻀﺮب ﺑﮫ‬

Dans cette expression, la vieille Rahma parlait sur sa santé qui est devenue fragile est
affaiblit par le poids des ans, c’est une expression qui dit que la personne touchée et échaudée
par les expériences et les épreuves de la vie est la seule à en connaitre la souffrance, le sens
est rendue en français par l’utilisation d’un proverbe bien connu et qui rend compte de la
même situation en l’occurrence le proverbe qui disait que « seul l’arbre battu des vents
connaît réellement la tempête ».

Dans une autre expression :

"‫" ﺑﻘﯿﺖ اﻟﻌﺠﻮز ﻓﻲ ھﺬه اﻻﺳﺘﻄﺮادات اﻟﻄﻮﯾﻠﺔ اﻟﻤﺘﺘﺎﻟﯿﺔ‬

49
L’auteur décrit la conversation ininterrompue de la vieille Rahma avec son mari défunt
comme s’il était vivant. Nous remarquons que le traducteur a fait usage du même procédé
pour traduire cette expression métaphorique, il a utilisé une expression figée pour mettre en
évidences cette idée de continuité dans la conversation de la vieille Rahma, la locution
française « à bâtons rompus » est utilisée pour signifie qu’une personne parle sans suivre un
sujet précis.

Le procédé de traduction par équivalence culturelle est aussi mis en pratique dans la
traduction de la métaphore "‫"ﻻ ﺗﻜﻦ ﺣﻠﻮا ﻓﺘﺒﻠﻊ وﻻ ﻣﺮا ﻓﺘﺪﻓﻊ‬, dans le texte arabe, l’expression
prône la modération et le juste milieu, la traduction de cette expression idiomatique en
français est venue comme suit « il faut dorer une pilule pour la faire avaler », cette
expression est utilisée dans la langue française pour designer le fait d’enjoliver les choses, de
leur donner une apparence trompeuse pour les faire passer, ou bien « faire accepter (à
quelqu’un ) une chose désagréable en la présentant sous un aspect favorable »6,nous trouvons
que dans la traduction de cette expression, le traducteur n’a pas vraiment rendu le sens exact
de l’expression en arabe. Du moment que le sens qu’ont les deux expressions exprime n’est
pas tout à fait le même.

Pour la dernière expression que nous avons pu relever dans le texte arabe :

« ‫»اﻟﺮﺟﺎل ھﻨﺎ ﻛﺎﻟﻮﺣﻮش ﯾﻠﺘﮭﻤﻮﻧﻚ ﺑﺄﻋﯿﻨﮭﻢ إن رأوك‬

Ce sont là les propos de la vieille Rahma, elle déconseillait Nafissa de sortir pour ne pas
attirer les regards avides des hommes du village, cette expression est rendue en français par
une expression figée qui comporte une métaphore représenté par le verbe « dévorer » qui
exprime l’intensité du regard « dévorer des yeux »

L’auteur compare le regard des hommes à celui des bêtes sauvages, l’expression « les
hommes sont des bêtes sauvages qui te dévorent des yeux », nous estimons que le
traducteur a réussi brillement à rendre le sens tout en prenons en considération les traits
particulier de la culture d’arrivé.

6
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50
Enfin, nous estimons que le traducteur a respecté le processus interprétatif et a suivi
l’argumentation de la théorie interprétative de la traduction que nous avons citée dans le
deuxième chapitre, il a pu extraire le sens, concept clé de la théorie interprétative, exprimé en
arabe et le traduire en français en prenons en compte les paramètres linguistiques et culturels
de la langue d’arrivée quitte à apporter quelques modifications.

3-6 Analyse de la traduction de la métaphore dans la traduction


automatique

Dans la traduction automatique du premier chapitre du roman « le vent du sud », faite


par « Google Traduction », nous remarquons, dés la première lecture, que cette dernière est
incohérente est d’une qualité médiocre, elle présente des erreurs de différentes nature
(sémantiques, syntaxiques, grammaticales, terminologiques, etc.) Dans ce qui suit, nous allons
nous pencher sur la traduction de quelques métaphores relevées ci-dessus et essayer de les
analyser.

L’expression métaphorique « ‫اﻷﻋﻤﻰ‬ ‫ﻛﻌﺼﺎ‬ "‫اﻻﻣﺘﺤﺎن‬ ‫» ﻟﻜﻦ‬, a été traduite


automatiquement comme suit « …mais l’examen ''de bâton aveugle''nous remarquons que
le logiciel a essayé de traduire littéralement cette expression, il a fournit une traduction
asémantique, ce non-sens est dû principalement aux erreurs syntaxiques et grammaticales.
concernant la syntaxe, nous remarquons que les mots sont mal ordonnés, du point de vue
grammaticale, il y a absence de certains mots qui ont un rôle important dans la construction
de la phrase comme l’outil de comparaison « comme » pour rendre cette comparaison
exprimée en arabe par la lettre " ‫ك‬ " aussi absence de l’auxiliaire «être » et de la
préposition / déterminant « de » qui relie, dans ce cas, la chose à la personne en question.

Une autre expression «‫ » أﻛﺎد أﺗﻔﺠﺮ ﻓﻲ ھﺬه اﻟﺼﺤﺮاء‬rendue par « acad otfjr dans ce
désert » nous remarquons que le logiciel a suivi le même procédé de traduction mais cette
fois-ci, il transcrit en caractères latins deux mots : « ‫ » أﻛﺎد أﺗﻔﺠﺮ‬rendus par « acad otfjr »

51
L’expression métaphorique « ‫ » ﺑﻨﺖ اﻟﺤﺴﻦ اﻟﺸﺎذﻟﻲ ﻻ ﺗﻀﺮ‬a été traduite par « hassan El-
Shazly fille ne fait pas mal » nous trouvons cette traduction un peu acceptable hormis les
erreurs syntaxiques (ordre des mots) et grammaticales (absence de certains mots comme les
déterminants, les articles) sans oublier la traduction du nom propre « ‫ » اﻟﺸﺎذﻟﻲ‬par « shazly »

Dans la traduction de l’expression métaphorique « ‫» ﯾﻔﯿﺾ ﺑﮫ ﻗﻠﺒﮫ ﻣﻦ ﺣﻨﺎن ووﺣﺪة وﺷﻮق‬


la traduction automatique est venue comme suit « son cœur débordant de tendresse et de
nostalgie de l’unité », nous remarquons que le traducteur automatique est tombé dans le
piège de la polysémie, il a traduit le mot « ‫ » وﺣﺪة‬par « unité » alors qu’en arabe, le mot
signifie « solitude ». Donc la pluralité de signification a dévié le sens premier en donnant son
sens opposé.

Pour le dicton arabe qui dit :

"‫"ﻣﺎ ﯾﺪري ﺑﺎﻟﻤﺰود ﻏﯿﺮ اﻟﻠﻲ ﺿﺮب ﺑﮫ وإﻻ اﻧﻀﺮب ﺑﮫ‬

Nous constatons que dans la traduction automatique de cette expression venue comme
suit « qui sait ce que le serveur de non Elly lui et lui seul Andharb frappé » le logiciel n’a
pas pu échapper au piège de la polysémie en traduisant « ‫ » اﻟﻤﺰود‬par « le serveur » qui n’a
pas le même sens dans le texte arabe.

Ce problème de polysémie dans la traduction automatique est présent aussi dans la


traduction de l’expression métaphorique « ‫» ﺟﺮح اﻟﻜﺒﺪ ﻻ ﯾﻀﺮ إﻻ ﺻﺎﺣﺒﮫ‬, le traducteur

automatique a traduit «‫ » ﺻﺎﺣﺒﮫ‬par « propriétaire », dans le texte arabe, l’auteur parle de la


personne chagrinée et attristée et les douleurs qu’elle ressent, nous estimons que le
mot « propriètaire » est inapproprié dans ce cas.

Dans la traduction automatique de l’expression :

« ‫»ﺑﻘﯿﺖ اﻟﻌﺠﻮز ﻓﻲ ھﺬه اﻹﺳﺘﻄﺮادات اﻟﻄﻮﯾﻠﺔ اﻟﻤﺘﺘﺎﻟﯿﺔ‬

Il y a une transposition, il a remplacé le féminin en arabe exprimé par la lettre « ‫ » اﻟﺘﺎء‬dans le


verbe «‫ » ﺑﻘﯿﺖ‬par le masculin exprimé en français par le pronom personnel / déterminant

52
« le », le traducteur automatique n’a pas fait de distinction entre le féminin et le masculin.

Un autre point à relever dans cette traduction automatique est la traduction de certains
mots arabe en anglais, dans l’expression « ‫ » ﻛﺎن اﻟﻤﻮت ﯾﺤﺼﺪ اﻟﻨﺎس ﺣﺼﺪا‬le traducteur

automatique a traduit le verbe « ‫ » ﯾﺤﺼﺪ‬par son équivalent en anglais « to reap ».

Aussi dans l’expression :

"

Le traducteur automatique a traduit le mot arabe « ‫ »ﺗﻀﻤﯿﺪھﺎ‬en anglais par le


nom « dressing » qui a plusieurs équivalents en français parmi eux « pansage » nous
estimons que le sens est rendu mais dans une autre langue, cette interférence linguistique est
un autre problème que connait la traduction automatique.

Autre exemple qui illustre cette interférence linguistique dans la traduction de nom
arabe « ‫ » اﻟﺮﺟﺎل‬venu dans l’expression « ‫ » اﻟﺮﺟﺎل ھﻨﺎ ﻛﺎﻟﻮﺣﻮش ﯾﻠﺘﮭﻤﻮﻧﻚ ﺑﺄﻋﯿﻨﮭﻢ إن رأوك‬par
le nom anglais « guys » outre cette interférence, la traduction automatique ne rend pas
compte du registre da langue, le nom « guy » relève du registre familier alors que l’équivalent
approprié serait le nom « men »

Enfin, et quoique la traduction automatique de notre corpus d’étude est médiocre, cela
n’empêche pas que la traduction automatique de certaines métaphores soumises à l’étude était
une bonne traduction sur tous les plans (sémantique, vocabulaire, syntaxique, …) voici deux
exemples de ces traductions réussies :

La traduction automatique de l’expression « ‫ » إﻧﻨﻲ اﺧﺘﻨﻘﺖ ﻓﻲ ھﺬا اﻟﺴﺠﻦ‬a été une


traduction tout a fait réussie, le logiciel a fournit une traduction acceptable en traduisant
par « je suffoque dans cette prison », c’est une traduction littérale correcte.

Un autre exemple de traduction automatique réussie est la traduction de


l’expression arabe « ‫ » أﻣﺎ ﻣﻮﺗﺎﻧﺎ ﻓﮭﻢ ﻣﺪﻓﻮﻧﻮن ﺑﻘﻠﻮﺑﻨﺎ‬traduit automatiquement par « nos morts

53
sont enterrés dans nos cœurs », c’est une traduction parfaite qui rend compte du sens
exprimé dans le texte arabe.

Pour ce qui est de la traduction automatique, le processus interprétatif n’a pas été suivi
du moment que le noyau de la théorie interprétative qu’est le sens est absent dans le texte
traduit.

3-7 Traduction humaine Vs Traduction automatique à la lumière de notre


analyse

Après l’analyse de la traduction de la métaphore dans la traduction humaine et la


traduction automatique, nous constatons que les deux traductions ont certains points en
commun. Mais en vérité, il y a une très grande différence entre les deux traductions ce qui
rend toute idée de comparaison inenvisageable.

Le premier point en commun entre les deux traductions est le procédé de traduction
littérale, le traducteur humain a choisi ce procédé de traduction pour traduire certaines
expressions métaphorique notamment quelques dictons et expressions figées propres à la
culture du texte source comme « ‫ »ﻛﻌﺼﺎ اﻷﻋﻤﻰ‬et «‫ » ﺑﻨﺖ اﻟﺤﺴﻦ اﻟﺸﺎذﻟﻲ ﻻ ﺗﻀﺮ‬allusion faite
au « café »

L’autre point en commun entre la traduction humaine et la traduction automatique est


le recours à l’utilisation d’une technique de traduction qu’est la « transposition »

Dans la traduction humaine, cette technique est utilisée dans la traduction d’un
« verbe » en arabe par un « nom » en français dans l’exemple « ‫ﯾﻔﯿﺾ ﺑﮫ ﻗﻠﺒﮫ ﻣﻦ ﺣﻨﺎن ووﺣﺪة‬
‫ » وﺷﻮق‬il a traduit le verbe «‫ » ﯾﻔﯿﺾ‬par le nom « trop-plein »

Pour la traduction automatique, la transposition est utilisée dans la traduction du


masculin par le féminin, dans l’expression « ‫» ﺑﻘﯿﺖ اﻟﻌﺠﻮز ﻓﻲ ھﺬه اﻹﺳﺘﻄﺮادات اﻟﻄﻮﯾﻠﺔ اﻟﻤﺘﺘﺎﻟﯿﺔ‬

la lettre « ‫ » اﻟﺘﺎء‬dans le verbe « ‫ »ﺑﻘﯿﺖ‬exprime le féminin, alors que dans la traduction

54
automatique, il a été traduit par « le vieil homme est resté … » ou le déterminant « le »
exprime le masculin.

A part ces deux points en commun relevés ci-dessus, nous estimons que la traduction
humaine de notre corpus est une traduction parfaite sur tous les plans, elle rend compte de
tous les aspects du texte source, ce qui permet au lecteur de se plonger dans la trame du
l’histoire originale.

Il y a aussi un autre point très essentiel dans le processus interprétatif qu’est la


deverbalisation, cette dernière, dans la théorie interprétative, consiste à la libération du sens
des structures linguistiques de la langue source, ce sens est véhiculé par des termes univoques
et équivoques posés par l’auteur du texte original, la traduction automatique ne passe pas par
cette étape, elle fournit une traduction par correspondance et procède par traduire phrase par
phrase.

Pour la traduction automatique, nous remarquons que cette dernière est très médiocre et
très éloignée de la qualité de la traduction humaine, du moins pour ce genre du texte (texte
littéraire), et beaucoup reste à faire pour améliorer la qualité et l’efficacité de la traduction
automatique est essayer de franchir les problèmes auxquels elle fait face.

3-8 Les faiblesses de la traduction automatique à la lumière de notre


analyse

Dans la traduction automatique de notre corpus du travail, nous avons pu relever


quelques problèmes sur lesquels bute cette dernière.

Le premier problème est celui de la syntaxe, la traduction automatique présente des


erreurs syntaxiques énormes, ce désordre dans l’emplacement des mots a généré une
incohérence entre les éléments qui composent une phrase. Exemple dans la traduction de
l’expression « « hassan El-Shazly fille ne fait pas mal »

Le deuxième problème relevé dans cette traduction est celui de la grammaire, nous
remarquons que les règles grammaticales ne sont guère respectées, ce qui révèle

55
L’impossibilité pour un logiciel de traduction automatique de fournir une traduction correcte
ainsi que de formaliser des styles, des registres de langue ou la fiction, produit de
l’imaginaire. Exemple « mais l’examen ''de bâton aveugle »

Le troisième problème de la traduction automatique est celui du vocabulaire, cela est


illustré dans la traduction des noms propres, le trésor lexical des logiciels de traduction
automatique est insuffisant ce qui donne, des fois, des traductions erronés.

A cela s’ajoute un autre phénomène, celui de l’interférence linguistique, le logiciel a


fait recours à l’utilisation de certains mots anglais pour traduire certains mot arabes, cela est
dû potentiellement à la pauvreté des banques terminologiques dans lesquelles puisent ces
logiciels. Exemple dans la traduction de verbe arabe « ‫ » ﯾﺤﺼﺪ‬par son équivalent
anglais « reap » et la traduction du nom arabe « ‫ » اﻟﺮﺟﺎل‬par « guys »

Un autre problème de taille pour la traduction automatique est celui de la polysémie


nous remarquons que dans la traduction automatique de notre corpus ce problème a été
maintes fois signalé, les mots sont presque polysémiques dans toutes les langues, la traduction
automatique ne rend pas souvent compte de ce fait. Exemple dans la traduction de mot
arabe « ‫ » اﻟﻤﺘﺘﺎﻟﯿﺔ‬par « cascade ».

Dans ce dernier chapitre, nous avons vu l’analyse des deux traductions, humaine et
automatique, de certaines métaphores relevées à partir du texte source, des métaphores qui
englobent tout ce qui est dictons et expressions figées, métaphores qui portent sur des
éléments absents, et des fois des métaphores qui touchent à la vie sociale et culturelle.

Nous avons remarqué que le traducteur humain a opté pour différentes méthodes pour
traduire ces métaphore, tantôt la traduction littérale, tantôt la traduction explicative, dans
d’autres cas il a procédé par l’équivalence culturelle, pour la traduction automatique, c’est la
traduction littérale qui a été choisie, malgré que dans la plupart des cas le sens est absent.
Cette absence du sens est le résultat de différentes erreurs (syntaxiques, grammaticales,
vocabulaire,…etc.) commises par le logiciel de traduction automatique « Google Traduction »

56
Conclusion générale

57
Conclusion générale

Au terme de la présente étude, nous avons vu qu’un texte littéraire est à la fois un
produit de la culture et il en est sa manifestation. Il peut être soit en prose soit en vers, et se
distingue nettement de celui de tous les jours par des structures syntaxiques est des modèles
de phrases spécifiques qui créent des situations émotionnelles et psychologiques, que le texte
ordinaire ne peut pas atteindre. Le texte littéraire est d’un langage qui obéit à des
préoccupations esthétiques pour capter l’intérêt du lecteur, comme il se prête à de moult
interprétations.

C’est cette multiplicité du sens, qui est souvent d’ordre culturel, qui détermine la
littérarité d’un texte est lui donne de nouvelles interprétations à travers les âges, un texte
littéraire est, au fait, intemporel et ne se limite pas à un temps et un espace précis.

Comme nous avons vu que la traduction d’un texte littéraire pose beaucoup de
problèmes au traducteur et repose en grande partie sur les compétences de ce dernier. Et que
les contraintes d’ordre culturel sont les plus difficiles à surmonter. Le traducteur se voit obligé
de s’imprégner de la culture du texte source pour pouvoir bien traduire le sens. Dans notre
étude, nous avons pris la métaphore comme élément culturel et nous avons vu que la
traduction de cette dernière pose d’énormes problèmes du moment qu’elle reste spécifique à
la langue de départ.

Pour ce qui est de la traduction humaine de notre corpus, nous la trouvons parfaite et
rend compte du sens du texte original, cette notion du sens très chère aux fondateurs de la
théorie interprétative de la traduction et il en est son noyau dur. Nous avons remarqué que le
traducteur humain a opté pour plusieurs procédés dans sa traduction de la métaphore, une
traduction littérale pour quelques métaphores qui relèvent des proverbes et expressions
idiomatiques propres à la culture du texte original, une traduction explicative pour les
métaphores qui portent sur des éléments absents ou des concepts abstraits, donc le traducteur
a procédé par une paraphrase explicative pour rendre le sens de l’énoncé. Comme il a procédé
par une équivalence culturelle où il a utilisé des expressions métaphoriques se trouvant dans
la langue française et qui rendent compte du même contexte. Nous avons remarqué que dans
la traduction humaine de notre corpus, le procédé de traduction littérale domine.

58
Conclusion générale

Mais la traduction automatique est d’une qualité médiocre et asémantique, Cela est dû
aux innombrable erreurs (syntaxiques, grammaticales, vocabulaires,…etc.) Que le logiciel a
commises lors de la traduction.

Cette expérience nous a démontré que la traduction littéraire est très complexe et le
texte perd une partie du sens lors de sa traduction, pour diverses raisons, malgré l’effort du
traducteur de comprendre les substrats culturels et civilisationels de ce dernier. Et la
traduction correcte d’un texte littéraire reste hors de portée des logiciels de traduction
automatique.

Aussi, et avec l’amélioration et l’enrichissement des banques de données des logiciels


automatiques et la pré-édition du texte à traduire afin de le simplifier pour qu’il soit
compréhensible pour le logiciel. Nous pourrions avoir des traductions, à la limite, acceptables.
comme il faut doter ces logiciels de dictionnaires unilingues ou bilingues, et programmes qui
comportent toutes les règles grammaticales et de conjugaison de la langue d’arrivée par un
travail de collaboration entre les informaticiens et linguistes.

Enfin, cette expérience nous a démontré encore une fois que la machine ne peut jamais
rivaliser avec l’homme dans ce travail de traduction, mais elle peut lui faciliter la tache avec
un travail de complémentarité homme/machine.

59
Bibliographie
Bibliographie

Ouvrages :
1-BERGEZ,Daniel., l’explication de texte littéraire, Nathan Université. Lettres Sup. 2eme
édition, Avril 2002.

2-BOUILLON Pierrette et CLAS André, la traductique .études et recherche de traduction


par ordinateur, les presse de l’université de MONTREAL, 1993.

3-G, LAKOFF et M, JOHNSON, metaphor we live by, the University of Chicago Press, 2003.

4-GUIDERE. Mathieu, la traduction arabe, éditions ELLIPSES, 2005.

5-LEDERER. Marianne, la traduction aujourd’hui. Le modèle interprétatif, Lettres Modernes


Minard, Caen, 2006.

6-MOUNIN, George, les problèmes théoriques de la traduction, éditions GALLIMARD, 1963.

7-NEWMARK, Peter, a text book of translation,Prentice Hall, 1988.

‫ﻟﺑﻧﺎن‬,2003 ‫ﺑﯾروت‬,‫ دار اﻟﻔﺎراﺑﻲ‬,‫ﻣﺷﺎﻛل و ﺣﻠول‬:‫اﻟﺗرﺟﻣﺔاﻷدﺑﯾﺔ‬,‫ﻋن اﻧﻌﺎم ﺑﯾوض‬, ‫ﻓﯾﻧﻲ و د ا رﺑﻠﻧﻲ‬8

‫اﻟطﺑﻌﺔ اﻟﻌرﺑﯾﺔ‬,‫اﻷھﻠﯾﺔ ﻟﻠﻧﺷر واﻟﺗوزﯾﻊ‬,‫اﻻﺳﺗﻌﺎرة ﻓﻲ اﻟﻧﻘد اﻷدﺑﻲ اﻟﺣدﯾث‬,‫أﺑواﻟﻌدوس‬.‫ ﯾوﺳف‬-9


1997‫ﻋﻣﺎن‬,‫اﻷوﻟﻰ‬

Revues:

1- DINH HONG VAN, La théorie du sens et la traduction des facteurs culturels, Synergies
Pays riverains du Mékong n° 1 – 2010, pp. 141-171.pdf

2-ISRAEL, cité par : Matthew O. Iwuchukwu, théorie du sens et sociocritique en traduction


littéraire, in Meta, 2010, vol.55, n°3, pp.529-544.pdf
Bibliographie

3-MANSOUR, Leda., proposition pour une analyse linguistique d’un texte traduit,"Actes du
CMLF Congrès Mondial de Linguistique Française, ILF, Institut de Linguistique Française
(2012), pdf.

Thèses et mémoires :

1-BACHIR PACHA-ABDESSELAM. Lila, mémoire de magister, spécialité sciences du langage,


analyse de la traduction de la métaphore de l’arabe en français dans l’œuvre d’Abdelhamid -
BENHADOUGA Rih el djanoub et sa traduction le vent du sud par Marcel BOIS, université
Mouloud MAMMERI de Tizi-Ouzou, 2006-2007.

2-PEYTARD, Jean.Cité par:BASBAS, Mourad., le texte littéraire : vecteur culturel dans


l’enseignement apprentissage du FLE, mémoire de magistère, université EL HADJ LAKHDAR-
BATNA, 2007,154f.

3-RUBINO. Raphaël, Traduction automatique statistique et adaptation à un domaine


spécialisé, thèse de doctorat, université d’Avignon et des pays du Vaucluse, 2011, 144f.

Sites internet :
1-DURIEUX, Christine, l’intraduisible dans le dialogue culturel,
voir :www.frl.auth.gr/sites/congres/Interventions/FR/durieux.pdf (consulté le 31/05/2014).

2-Umberto, Eco, , cité par : DURDUREANU.Ioana Irina, traduction et typologie des textes,
voir :ler.letras.up.pt/uploads/ficheiros/9808.pdf (consulté le 31 /05/2014).

3-VINAY et DARBELNET, cité par : ÅKEMARK,


Elisabetwww.divaportal.org/smash/get/diva2:429109/FULLTEXT01.pdf(consulté le 01 juin
2014)

4-wikipedia.org/wiki/Google_ Traduction (consulté le 14 juillet 2014).


Bibliographie

‫ ﻣﺟﻠﺔ اﻟﻌﻠوم‬, ‫ « اﻟﺗرﺟﻣﺔ اﻵﻟﯾﺔ ﻣﺎزاﻟت ھدﻓﺎ ﺑﻌﯾد اﻟﻣﻧﺎل‬G .‫» ﺳﺗﻛس‬-
5http://www.oloommagazine.com/Articles/ArticleDetails.aspx?ID=2146,(consulté le 17 juillet
2014).

6-wikipedia.org/wiki/Abdelhamid_Benhedouga (consulté le 27 /07/ 2014).

7-www.algeriepyrenees.com/article-10203816.html (consulté le 27/07/2014).

Dictionnaires et encyclopédies :

1-Dictionnaire des termes littéraires, publié sous la direction de Mr HENDRIK VAN GORP,
édition HONORE CHAMPION 2001.

3-Encarta® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.


ANNEXES
‫‪Annexes‬‬

‫‪Annexes 1 : Texte original‬‬

‫ﻛﺎﻧﺖ رﯾﺢ اﻟﺠﻨﻮب ﻗﺪ ﺳﻜﺘﺖ ﻣﻨﺬ أن طﻠﻊ أول ﺷﻌﺎع ﻟﻠﻔﺠﺮ ﻣﺼﺎﻓﺤﺎ ﻗﻤﻢ اﻟﺠﺒﺎل‬
‫وﻣﺤﯿﯿﺎ ﻣﻦ ﺑﻌﯿﺪ ﻣﺎ واﺟﮭﮫ ﻣﻦ ﺗﺮاب اﻟﻘﺮﯾﺔ اﻟﺘﻲ ﻛﺎﻧﺖ ﻗﻀﺖ ﻟﯿﻠﺘﮭﺎ ﺗﺤﺖ اﻟﻐﺒﺎر واﻟﺪوي ّ‬
‫اﻟﻌﻨﯿﻒ‪ .‬وﻛﺎن اﻟﯿﻮم ﺟﻤﻌﺔ ﺗﺘﻮﻗﻒ ﻓﯿﮫ ﻏﺎﻟﺒﺎ ﻛﻞ اﻷﻋﻤﺎل ﺑﺴﺒﺐ ﺳﻔﺮ اﻟﺴﻜﺎن إﻟﻰ اﻟﺴﻮق اﻟﺘﻲ‬
‫ﻣﻮﻋﺪھﺎ ﻓﻲ ذﻟﻚ اﻟﯿﻮم‪.‬‬

‫وﻛﺎن ﻋﺎﺑﺪ ﺑﻦ اﻟﻘﺎﺿﻲ واﺑﻨﮫ اﻟﺼﻐﯿﺮ ﻋﺒﺪ اﻟﻘﺎدر ﻗﺮب اﻟﺪار ﯾﺴﺎﻋﺪان راﺑﺤﺎ راﻋﻲ‬
‫اﻟﻐﻨّﻢ ﻋﻠﻰ اﻟﺨﺮوج ﺑﮭﺎ ﻣﻦ اﻟﻤﻤﺮ اﻟﻀﯿﻖ اﻟﺬي ﯾﺸﻖ ﺑﻌﺾ ﺑﺴﺎﺗﯿﻦ اﻟﻘﺮﯾﺔ‪ ...‬وﺗﻨﮭﺪ ﺗﻨﮭﺪا ﺣﺰﯾﻨﺎ‬
‫وھﻮ ﯾﺮ ى اﻟﻐﻨّﻢ أﻣﺎﻣﮫ‪ ،‬ذﻟﻚ أن اﻹﺷﺎﻋﺎت اﻟﺘﻲ ﻛﺎﻧﺖ ﺑﺪأت ﺗﺮوج ﻣﻨﺬ ﺻﺪور اﻟﻘﺮارات‬
‫اﻟﻤﺘﻌﻠﻘﺔ ﺑﺎﻟﺘﺴﯿﯿﺮ اﻟﺬاﺗﻲ‪ ،‬ﺣﻮل اﻹﺻﻼح اﻟﺰراﻋﻲ ﻗﻀ ّﺖ ﻣﻀﺠﻌﮫ وﺻﺎرت ﻣﻨﺸﺄ ھﻤﻮﻣﮫ‬
‫وﻣﺤﻞ ﺗﻔﻜﯿﺮه اﻟﺪاﺋﻢ‪.‬‬

‫وﺑﻌﺪ أن اﺑﺘﻌﺪت اﻟﻐﻨّﻢ رﺟﻌﺎ إﻟﻰ اﻟﺪار‪ .‬ﺳﺄﻟﮫ اﺑﻨﮫ ﻗﺎﺋﻼ‪:‬‬

‫‪" -‬ھﻞ أذھﺐ ﻣﻌﻚ اﻟﯿﻮم إﻟﻰ اﻟﺴﻮق؟"‬


‫‪" -‬إذا أﺣﺒﺒﺖ‪"...‬‬
‫‪" -‬أﻧﺄﺧﺬ اﻟﺤﺼﺎن أم اﻟﺒﻐﻠﺔ"‬
‫‪" -‬اﻟﺒﻐﻠﺔ‪ ،‬ﻷﻧﻨﺎ ﺳﻨﺸﺘﺮي ﺑﻌﺾ اﻷدوات اﻟﻔﻼﺣﯿﺔ‪".‬‬
‫وﺧﻄﺮت ﺑﺒﺎﻟﮫ ﻓﻜﺮة ﻗﺪﯾﻤﺔ وھﻮ ﯾﺮى ﻧﺎﻓﺬة ﺣﺠﺮة ﻧﻔﯿﺴﺔ ﻣﺎ ﺗﺰال ﻣﻐﻠﻘﺔ ﻓﻜﺮة ﺑﻌﺜﺖ ﻓﻲ‬
‫ﻧﻔﺴﮫ ﺳﺮورا ﻏﺎﻣﻀﺎ‪ .‬وﻛﺎن ﻣﻀﻤﻮﻧﮭﺎ ﯾﺘﻠﺨﺺ ﻓﻲ ﺗﺰوﯾﺞ اﺑﻨﺘﮫ ﻧﻔﯿﺴﺔ ﺑﻤﺎﻟﻚ ﺷﯿﺦ اﻟﺒﻠﺪﯾﺔ‪.‬‬
‫طﺒﻌﺎ اﻟﻔﻜﺮة ﻛﺎﻧﺖ ﺟﻤﯿﻠ ﺔ وﻣﺴﺮة ﻓﻲ ﻧﻔﺲ اﻟﻮﻗﺖ وﻟﻜﻦ ﺗﺤﻘﯿﻘﮭﺎ ﻟﯿﺲ ھﯿﻨﺎ‪ ،‬ﻓﻘﺪ ﻻ ﯾﺮﻏﺐ ﺷﯿﺦ‬
‫اﻟﺒﻠﺪﯾﺔ ﻓﻲ ھﺬا اﻟﺰواج‪...‬‬
‫وﺳﺎﻓﺮ اﻷب واﺑﻨﮫ إﻟﻰ اﻟﺴﻮق‪ .‬أﻣﺎ ﻧﻔﯿﺴﺔ ﻓﻜﺎﻧﺖ ﻗﺪ اﺳﺘﯿﻘﻈﺖ ﻣﻨﺬ ﻓﺘﺮة ﻣﻦ اﻟﻮﻗﺖ‬
‫وﻟﻜﻨﮭﺎ ﻟﻢ ﺗﻔﺎرق ﻓﺮاﺷﮭﺎ‪ ،‬ﻓﻘﺪ أﺻﺒﺤﺖ ﺗﺸﻌﺮ ﺑﻐﺮﺑﺔ وﺣﻨﯿﻦ إﻟﻰ اﻟﺠﺰاﺋﺮ اﻟﻌﺎﺻﻤﺔ اﻟﺘﻲ ﻓﺎرﻗﺘﮭﺎ‬
‫ﻣﻨﺬ أﺳﺒﻮﻋﯿﻦ ﻛﺎﻣﻠﯿﻦ‪ .‬وﻗﺎﻟﺖ ﻓﻲ ﻧﻔﺴﮭﺎ‪:‬‬
‫‪Annexes‬‬

‫‪" -‬ﺣﺘﻰ اﻟﻨﻮم ﻻ أﺳﺘﻄﯿﻊ أن أﻧﺎم ! ﻟﯿﺘﻨﻲ ﻟﻮ ﻧﻤﺖ ﺣﺘﻰ ﺗﻨﻘﻀﻲ ھﺬه اﻟﺸﮭﻮر‪ ...‬ﻛﻞ ﺷﻲء‬
‫ھﻨﺎ ﯾﺤﺮ ّم اﻟﺨﺮوج‪ ،‬ﺣﺘﻰ اﻟﺸﻤﺲ !‪ ...‬ﻟﻜﻦ أي ﻓﺎﺋﺪة ﻓﻲ اﻟﺨﺮوج إﻟﻰ اﻟﺨﺮاب؟ أظﻦ أن اﻟﻘﻨﺎﺑﻞ‬

‫اﻟﺬرﯾﺔ اﻟﺘﻲ ﯾﺘﺤﺪﺛﻮن ﻋﻨﮭﺎ ﻻ ﺗﺴﺘﻄﯿﻊ أن ﺗﺠﻌﻞ ﻣﻜﺎﻧﺎ أﺷﺪ ﺧﺮاﺑﺎ ﻣﻦ ھﺬه اﻟﻘﺮﯾﺔ‪...‬‬
‫اﻟﺼﻤﺖ‪ ،‬اﻟﺼﻤﺖ‪ ،‬اﻟﺼﻤﺖ ! أﻛﺎد أﺟﻦ ﻣﻦ ھﺬا اﻟﺼﻤﺖ ﻗﺪ ﺗﻜﻮن ﯾﻘﻈﺔ اﻟﻤﻮﺗﻰ ﻓﻲ أﺟﺪاﺛﮭﻢ‬
‫ﺗﺸﺒﮫ ﯾﻘﻈﺘﻲ ھﺬه‪ :‬ﺟﺪران أرﺑﻌﺔ وﺳﻘﻒ ﻣﻦ ﺧﺸﺐ‪ ،‬وﺻﻤﺖ ! أﻛﺎد أﺧﺘﻨﻖ ﻣﻦ ھﺬا اﻟﺴﻜﻮن‬
‫وھﺬا اﻟﺼﻤﺖ !أﻣﻲ ّ ﻓﺮﺣﺖ ﺑﺮﺟﻮﻋﻲ‪ ...‬ﻣﺴﻜﯿﻨﺔ أﻣﻲ‪ ،‬ﻟﻮ ﻋﺮ ّﻓﺖ اﻟﺠﺰاﺋﺮ ﻟﺒﻜﺖ‬
‫ﻟﺮﺟﻮﻋﻲ"‪.‬‬
‫اﻟﺤﺠﺮة ﺿﯿﻘﺔ طﻮﻟﮭﺎ ﺛﻼﺛﺔ أﻣﺘﺎر وﻋﺮﺿﮭﺎ ﻛﺬﻟﻚ‪ ،‬ﺑﮭﺎ ﻛﻮة ﺧﺎرﺟﯿﺔ ﻣﻄﻠﺔ ﻋﻠﻰ ﺟﺰء‬
‫ﻣﻦ اﻟﺒﺴﺘﺎن‪ ،‬ارﺗﻔﺎﻋﮭﺎ ﺳﺒﻌﻮن ﺻﻨﺘﻢ وﻋﺮﺿﮭﺎ ﺧﻤﺴﻮن ﺻﻨﺘﻢ‪ .‬وﻓﻲ ھﺬه اﻟﻤﺴﺎﺣﺔ اﻟﺴﺮﯾﺮ‬
‫اﻟﻘﺪﯾﻢ اﻟﺬي ﺗﻨﺎم ﻋﻠﯿﮫ ﻧﻔﯿﺴﺔ‪ ،‬وﺧﺰاﻧﺔ أﺷﺪ ّ ﻗﺪﻣﺎ ﻣﻨﮫ ﺣﯿﺚ ﺣﻘﯿﺒﺘﮭﺎ وأﺛﻮاﺑﮭﺎ وﻛﺘﺒﮭﺎ‪ .‬وﻗﺮب اﻟﻜﻮة‬
‫ﻣﻨﻀﺪة وﻣﻘﻌﺪ ﺧﺸﺒﻲ ﻣﺎ ﯾﺪﻓﻊ ﻧﻔ ﯿﺴﺔ ﻟﻠﻨﻮم ﺑﮭﺬه اﻟﺤﺠﺮة ﻛﻠﻤﺎ رﺟﻌﺖ ﻣﻦ اﻟﺠﺰاﺋﺮ ﺷﯿﺂن‪ :‬أوﻻ‬
‫اﻟﻜﻮة اﻟﺨﺎرﺟﯿﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﻔﺴﺢ ﻟﻠﻨﻈﺮ ﻣﺸﮭﺪا ﺧﻠﻔﯿﺎ ﺟﻤﯿﻼ‪ ،‬ﻧﮭﺎﯾﺘﮫ اﻟﻘﺼﻮى ﺟﺒﺎل ﺟﺮﺟﺮاء‪ ،‬ﺛﺎﻧﯿﺎ‬
‫ھﻲ ﻻ ﺗﺴﺘﻄﯿﻊ اﻟﻨﻮم ﻣﻊ أﻣﮭﺎ وأﺧﯿﮭﺎ ﻓﻲ اﻟﻔﺮاش اﻟﻌﺎﺋﻠﻲ‪ ،‬ﻛﻤﺎ ھﻲ اﻟﻌﺎدة ﻟﺪى ﺳﻜﺎن اﻟﻘﺮﯾﺔ‪.‬‬
‫ﻓﮭﻲ ﺗﻔﻀﻞ ھﺬه اﻟﺤﺠﺮة اﻟﻀﯿﻘﺔ ﻋﻠﻰ اﻟﺬوﺑﺎن اﻟﻨﮭﺎﺋﻲ ﻓﻲ اﻷﺳﺮة‪ .‬وھﻨﺎك ﺳﺒﺐ ﺛﺎﻟﺚ ﯾﺪﻓﻌﮭﺎ‬
‫ﻟﻼﻧﻌﺰال ﻓﻲ ھﺬه اﻟﺤﺠﺮة وھﻮ ﻣﺮاﺟﻌﺔ دروﺳﮭﺎ اﻟﺴﻨﻮﯾﺔ وﻣﻄﺎﻟﻌﺔ ﺑﻌﺾ اﻟﻜﺘﺐ واﻟﻘﺼﺺ‬
‫اﻟﺘﻲ ﺟﻠﺒﺘﮭﺎ ﻣﻌﮭﺎ ﻣﻦ اﻟﺠﺰاﺋﺮ‪.‬‬
‫ﺑﻘﯿﺖ ﻣﻀﻄﺠﻌﺔ ﻓﻲ ﺳﺮﯾﺮھﺎ اﻟﺼﻐﯿﺮ‪ ،‬وﻋﯿﻨﺎھﺎ ﺗﺠﻮﻻن ﻓﻲ ﺳﻘﻒ اﻟﺤﺠﺮة ﺗﻌﺪان‬
‫أﻟﻮاﺣﮫ‪:‬‬
‫‪ 21 14 7" -‬ﻟﻮﺣﺔ‪ ...‬ﻛﻢ ﻋﺪدت ھﺎﺗﮫ اﻷﻟﻮاح! ﻋﺪدﺗﮭﺎ وأﻋﺪھﺎ ﺑﺎﻟﺮﻏﻢ ﻣﻨﻲ ﻣﺎدﻣﺖ أﺣﯿﺎ‬
‫ھﻨﺎ‪."...‬‬
‫‪ -‬ﻟﻢ ﺗﻜﻦ ﺗﻔﻜﺮ ﻓﻲ ﺷﻲء ﻣﺨﺼﻮص‪ ،‬وﻻ ﻓﻲ ﺣﯿﺎة أﺧﺮى واﺿﺤﺔ اﻵﻓﺎق إﻧﻤﺎ ھﻲ ﺗﻔﻜﺮ‬
‫ﻓﻲ ﻛﻞ ﺷﻲء وﻓﻲ ﻻ ﺷﻲء‪ .‬وھﻨﺎك أﺣﯿﺎﻧﺎ ﺗﺠﺪ ﻧﻔﺴﮭﺎ ﺑﺼﻮرة ﻋﻔﻮﯾﺔ ﺗﻔﻜﺮ‪ ،‬ﻓﯿﻤﺎ ﯾﻔﺮﺿﮫ ﻧﻮﻋﮭﺎ‬
‫اﻟﺒﺸﺮي ﻛﺎﻣﺮأة‪ ،‬ﺗﻔﻜﯿﺮا ﻣﻀﻄﺮﺑﺎ ﻋﺎﺑﺜﺎ‪ ...‬وﻗﺎﻟﺖ ﺗﺤﺪث ﻧﻔﺴﮭﺎ وھﻲ ﺗﻨﻈﺮ إﻟﻰ اﻟﺴﻘﻒ‪:‬‬
‫‪Annexes‬‬

‫‪" -‬إﺣﺪى وﻋﺸﺮون ﻟﻮﺣﺔ ﺑﮭﺬا اﻟﺴﻘﻒ! ﻟﻮ ﻛﺎن ﺑﮫ ﺛﻤﺎﻧﻲ ﻋﺸﺮة ﻟﻮﺣﺔ ﻓﻘﻂ ﻟﺒﻘﯿﺖ ﺛﻐﺮة‬
‫ﻓﯿﮫ‪ ،‬أو ﻟﻮ ﻛﺎﻧﺖ اﻷﻟﻮاح أﻋﺮض ﻗﻠﯿﻼ ﻣﻤﺎ ھﻲ ﻋﻠﯿﮫ ﻟﻜﻔﺖ اﻟﺜﻤﺎﻧﻲ ﻋﺸﺮة ﻟﻮﺣﺔ‪ ...‬وأردﻓﺖ‬
‫ﻗﺎﺋﻠﺔ ﺑﺘﺼﻤﯿﻢ وﺟﮭﺮ‪:‬‬
‫‪" -‬ﻻ‪ ،‬ﻻ‪ ،‬ﻻ أﺳﺘﻄﯿﻊ أن أﺗﺰوج اﻵن‪ ...‬دروﺳﻲ‪ ،‬ﺣﯿﺎﺗﻲ ھﺬه‪ ...‬ﯾﺠﺐ أن أﻧﮭﻲ دراﺳﺘﻲ‬
‫أوﻻ‪ ،‬وأﻏﯿﺮ ﺣﯿﺎﺗﻲ ﺑﻌﺪ ذﻟﻚ ‪ ...‬إﻧﻨﻲ ﻣﺠﻨﻮﻧﺔ أﻓﻜﺮ ﻓﻲ اﻟﺰواج وأﻧﺎ ﻻ أﻋﺮف أﺣﺪا وﻻ ﯾﻌﺮﻓﻨﻲ‬

‫أﺣﺪا ‪ ...‬أﺻﺪﻗﺎﺋﻲ ﻣﻦ اﻟﻄﻠﺒﺔ؟ ھﻢ ﯾﻮدون ﻣﻦ اﻟﻔﺘﺎة ﻛﻞ ﺷﻲء ﻣﺎ ﻋﺪا اﻟﺰواج‪ .‬رﺿﺎ أﺟﻤﻠﮭﻢ‬
‫وأﺷﺪھﻢ ﺣﯿﺎء‪ .‬ﻟﻢ ﯾﻨﺠﺢ ﻓﻲ اﻻﻣﺘﺤﺎن ﺑﯿﺪ أﻧﮫ ﻻ ﯾﺘﺨﻠﻒ ﻋﻦ دروﺳﮫ!‪ ...‬ﻟﻜﻦ اﻻﻣﺘﺤﺎن‬
‫"ﻛﻌﺼﺎ اﻷﻋﻤﻰ" ﻛﻤﺎ ﯾﻘﻮﻟﻮن‪ ...‬ﻟﻮ ﻗﻀﯿﺖ ھﺬه اﻟﻌﻄﻠﺔ ﻓﻲ اﻟﺠﺰاﺋﺮ ﻻﺳﺘﻄﻌﺖ أن أﻟﻘﺎه‪.‬‬
‫ﻟﻜﻦ ﻣﺎ اﻟﻔﺎﺋﺪة؟ ھﻮ ﺷﺪﯾﺪ اﻟﺤﯿﺎء‪ ،‬إذ ﻗﺎل ﻟﻲ "ﺻﺒﺎح اﻟﺨﯿﺮ" ﯾﺤﻤﺮ وﺟﮭﮫ ﺑﯿﻨﻤﺎ رﻓﺎﻗﮫ‬
‫اﻵﺧﺮون ھﻢ واﻟﺨﺠﻞ ﻓﻲ اﺗﺠﺎه ﻣﺘﻌﺎﻛﺲ‪ :‬ﯾﻨﺎدوﻧﻲ "اﻟﺼﻐﯿﺮة"‪ ...‬ﻟﺴﺖ أدري ﻟﻤﺎذا؟ ﺑﯿﺪ‬
‫أﻧﻲ أﻛﺒﺮ ﻣﻦ ﺑﻌﻀﮭﻢ ﺟﺴﻤﺎ وﺳﻨﺎ! أﻣﻲ أﯾﻀﺎ ﺗﻌﺘﺒﺮﻧﻲ ﺻﻐﯿﺮة وﺗﻌﺎﻣﻠﻨﻲ ﻣﻌﺎﻣﻠﺔ اﻟﻄﻔﻠﺔ‪...‬‬
‫أﻧﺎ ﺻﻐﯿﺮة! إﻧﻨﻲ أﺣﺲ ھﺬه اﻟﺜﻤﺎﻧﻲ ﻋﺸﺮة ﺳﻨﺔ اﻟﺘﻲ ﻋﺸﺘﮭﺎ ﻛﺄﻧﮭﺎ ﺛﻤﺎﻧﯿﺔ ﻋﺸﺮ ﻗﺮﻧﺎ‪ ...‬ﻛﻨﺖ‬
‫وأﻧﺎ ﻓﻲ اﻟﺴﻦ اﻟﺮاﺑﻌﺔ ﻋﺸﺮة أﺷﻌﺮ ﺑﻌﺪ ﺑﺸﺨﺼﯿﺘﻲ ﻛﻤﺮآة!‪.‬‬
‫‪ -‬واﺳﺘﻤﺮت ﻧﻔﯿﺴﺔ ﻓﻲ ھﺬه اﻟﺨﻮاطﺮ اﻟﻌﺎﺑﺜﺔ ﺑﺮھﺔ ﻣﻦ اﻟﺰﻣﻦ ﺛﻢ ﻗﺎﻟﺖ ‪:‬‬
‫"آه! ﯾﻜﻔﯿﻨﻲ ﻋﺒﺜﺎ ﺑﻨﻔﺴﻲ‪ ...‬ﯾﺠﺐ أن أﻗﻮم وأﻏﺘﺴﻞ‪".‬‬
‫ﻟﻢ ﺗﻘﻢ وﻟﻢ ﺗﻐﺘﺴﻞ‪ ،‬ﺑﻞ ﺑﻘﯿﺖ ﻓﻲ ﻓﺮاﺷﮭﺎ‪ ،‬وأﺧﺬت أﺻﺎﺑﻌﮭﺎ ﺗﺤﺖ ﻏﻼﻟﺘﮭﺎ ﺗﻠﺘﻤﺲ ﺻﺪرھﺎ‬
‫ﻓﻲ رﻓﻖ وﺣﻨﻮ‪ ،‬وﺷﻌﺮت ﺑﻠﺬة ﻏﺮﯾﺒﺔ ﺗﺴﺮي ﻓﻲ أﺟﺰاء ﺟﺴﻤﮭﺎ‪ ،‬ﻟﺬة ﺗﺸﺒﮫ ﻣﺎ ﺗﺠﺪه اﻷم وھﻲ‬
‫ﺗﺮﺿﻊ ﺻﻐﯿﺮھﺎ‪ .‬ﺛﻢ أﺧﺮﺟﺖ ﯾﺪھﺎ ﺑﺤﺮﻛﺔ ﻋﻔﻮﯾﺔ‪ ،‬وﺷﺨﺼﺖ ﻋﯿﻨﺎھﺎ ﻧﺤﻮ اﻟﻜﻮة وﺟﺴﻤﮭﺎ‬
‫ﯾﺮﺗﻌﺪ وﻗﺎﻟﺖ ﻣﻐﻤﻐﻤﺔ‪:‬‬
‫"أﻛﺎد أﺗﻔﺠﺮ! أﻛﺎد أﺗﻔﺠﺮ ﻓﻲ ھﺬه اﻟﺼﺤﺮاء!‪".‬‬
‫وﻓﺎﺿﺖ ﻋﯿﻨﺎھﺎ ﺑﺎﻟﺪﻣﻮع‪ ،‬وأردﻓﺖ ﻗﺎﺋﻠﺔ‪:‬‬
‫‪" -‬ﻛﻞ اﻟﻄﻠﺒﺔ ﯾﻔﺮﺣﻮن ﺑﻌﻄﻠﮭﻢ أﻣﺎ أﻧﺎ ﻓﻌﻄﻠﺘﻲ أﻗﻀﯿﺘﮭﺎ ﻓﻲ ﻣﻨﻔﻰ‪"...‬‬
‫‪Annexes‬‬

‫ﻛﺎﻧﺖ أﻣﮭﺎ ﻓﻲ ﺗﻠﻚ اﻟﻠﺤﻈﺔ ﻣﻘﺒﻠﺔ ﺗﺤﻤﻞ ﺑﯿﻦ ﯾﺪﯾﮭﺎ طﺒﻘﺎ ﯾﺸﺘﻤﻞ ﻋﻠﻰ ﺻﺤﻦ ﺻﻐﯿﺮ ﺑﮫ‬
‫ﻓﻄﺎﺋﺮ وإﺑﺮﯾﻖ ﻗﮭﻮة و ﻓﻨﺠﺎن وﺳﻜﺮﯾﺔ‪ .‬ﻓﺘﺤﺖ اﻟﺒﺎب ﻓﺮأت ﻧﻔﺴﯿﺔ ﺗﺒﻜﻲ‪ ،‬ﻓﻘﺎﻟﺖ ﻟﮭﺎ ﺑﺪھﺸﺔ‬
‫وﺣﻨﻮ‪:‬‬
‫‪" -‬ﻧﻔﺴﯿﺔ! ﺗﺒﻜﯿﻦ؟ ﻣﺎﻟﻚ ﯾﺎ ﻋﺰﯾﺰﺗﻲ؟"‬
‫وﺿﻌﺖ اﻟﻄﺒﻖ اﻟﻨﺤﺎﺳﻲ ﻓﻮق اﻟﻤﻨﻀﺪة واﻗﺘﺮﺑﺖ ﻣﻨﮭﺎ وھﻲ ﺗﻘﻮل ﻣﺘﺴﺎﺋﻠﺔ‪:‬‬
‫‪" -‬ﻣﺎﻟﻚ ﯾﺎ ﻋﺰﯾﺰﺗﻲ؟ ھﻞ أﻧﺖ ﻣﺮﯾﻀﺔ؟"‬

‫ارﺗﻤﺖ ﻧﻔﯿﺴﺔ ﻋﻠﻰ أﻣﮭﺎ اﻟﺘﻲ ﺟﻠﺴﺖ إﻟﻰ ﺟﺎﻧﺒﮭﺎ ﻓﻮق اﻟﺴﺮﯾﺮ واﻧﮭﺎﻟﺖ ﺑﺎﻟﺒﻜﺎء وﻟﻢ ﺗﺠﺪ‬
‫اﻷم ﻣﺎ ﺗﺮو ّح ﺑﮫ ﻋﻦ اﺑﻨﺘﮭﺎ إﻻ اﻟﺪﻣﻮع‪ .‬وﺑﻘﯿﺘﺎ ﺗﺒﻜﯿﺎن ﻣﺘﻌﺎﻧﻘﺘﯿﻦ‪ ،‬ﺑﺮھﺔ ﻣﻦ اﻟﻮﻗﺖ‪ ،‬ﺛﻢ ﻗﺎﻟﺖ اﻷم‬
‫وﻗﺪ ھﺪأت دﻣﻮﻋﮭﺎ‪:‬‬
‫‪" -‬ﻣﺎﻟﻚ ﯾﺎﻧﻔﯿﺴﺔ؟ ﻣﺎ ﯾﺒﻜﯿﻚ‪ ،‬ﻗﻮﻟﻲ‪ :‬ﻣﺎ ﯾﺒﻜﯿﻚ؟"‬
‫ﻓﺄﺟﺎﺑﺖ‪:‬‬
‫‪" -‬ﻻ ﺷﻲء أزﻣﺔ دﻣﻮع ﻻ أﻛﺜﺮ"‪.‬‬
‫وأﺿﺎﻓﺖ وھﻲ ﺗﻤﺴﺢ ﻋﻨﯿﻨﮭﺎ ﻗﺎﺋﻠﺔ ﻓﻲ اﺑﺘﺴﺎم‪:‬‬
‫‪" -‬إﻧﻨﻲ ﻣﺠﻨﻮﻧﺔ! أﺑﻜﻲ ﺑﻼ ﺳﺒﺐ‪" ...‬‬
‫ﻓﺮدت اﻷم ﻗﺎﺋﻠﺔ‪:‬‬
‫‪" -‬ﷲ ﯾﺴﺘﺮك ﯾﺎ ﺑﻨﯿﺘﻲ‪ .‬ﻗﻮﻟﻲ‪ .‬أﻟﻢ ﺗﻌﺠﺒﻚ اﻹﻗﺎﻣﺔ ﺑﯿﻨﻨﺎ؟"‬
‫‪ -‬ﻓﻘﺎﻟﺖ ﻧﺎﻓﯿﺔ‪:‬‬
‫‪" -‬ﻻ‪ ،‬ﻻ‪ ...‬أﺣﺴﺴﺖ ﺑﻀﯿﻖ ﻻ أﻛﺜﺮ‪ ...‬رﺑﻤﺎ اﻟﺤﺮ ّ ھﻮ اﻟﺴﺒﺐ‪".‬‬
‫ﻓﻘﺎﻟﺖ اﻷم‪:‬‬
‫‪" -‬ﻟﻌﻠﻚ ﺣﻠﻤﺖ أﺣﻼﻣﺎ ﻓﺄزﻋﺠﺘﻚ؟ أﻧﺎ ﻛﺬﻟﻚ أﺻﺒﺢ ﺣﺰﯾﻨﺔ ﻓﻲ ﺑﻌﺾ اﻷﺣﯿﺎن ﻋﻨﺪﻣﺎ أﺣﻠﻢ‬
‫أﺣﻼﻣﺎ ﺳﯿﺌﺔ‪".‬‬
‫‪" -‬ﻻ‪ ،‬ﻟﻢ أﺣﻠﻢ‪ ،‬إﻧﻤﺎ أﺣﺴﺴﺖ ﺑﻀﯿﻖ ووﺣﺸﺔ‪".‬‬
‫‪Annexes‬‬

‫‪" -‬أﺑﯿﻦ أﺑﻮﯾﻚ وأھﻠﻚ ﯾﺎ ﻧﻔﯿﺴﺔ!‪"...‬‬

‫ﻓردت ﻋﻠﻰ ﻋﺗﺎب أﻣﮭﺎ ﻗﺎﺋﻠﺔ‪:‬‬

‫‪" -‬آه! ﻟﺳت أدري ﻛﯾف أﺷرح ﻟك ﻣﺎ أﺷﻌر ﺑﮫ ﯾﺎ أﻣﺎه!"‬


‫‪" -‬ﻗوﻣﻲ ‪ ...‬أﻏﺳﻠﻲ وﺟﮭك واطردي ﻋﻧك ھذه اﻟوﺳﺎوس ﯾﺎ ﺑﻧﯾﺗﻲ‪ ...‬ﻟو ﻛﻧت ﺗﺻﻠﯾن‬
‫ﯾﺎﻧﻔﯾﺳﺔ ﻟﻣﺎ ﺷﻌرت ﺑﮭذا اﻟﺿﯾق‪"...‬‬
‫اﺷﺗﻣت ﻓﻲ ذﻛر اﻟﺻﻼة ﺗﺄﻧﯾب أﻣﮭﺎ ﻟﮭﺎ ﻓﺛﺎرت ﺣﻔﯾظﺗﮭﺎ وﻟﻛﻧﮭﺎ ﺣﺎوﻟت أن ﺗﻛظم ذﻟك‬
‫ﻓﺄﺟﺎﺑت ﻣﻌﺗذرة‪:‬‬
‫‪" -‬ﻣن اﻟﻔﺗﺎة اﻟﺗﻲ ﺗﺻﻠﻲ وھﻲ ﻓﻲ ﺳﻧﻲ ّ ؟"‬

‫ﻧظرت اﻷم إﻟﻰ اﺑﻧﺗﮭﺎ ﻓﻲ ﺷﻲء ﻣن اﻻﺳﺗﻧﻛﺎر‪ ،‬وﺑدل أن ﺗواﺻل ﺣدﯾﺛﮭﺎ ﻋن اﻟدﯾﺎﻧﺔ‬
‫وﺿرورﺗﮭﺎ ﻟﻛل إﻧﺳﺎن ﻓﺿ ّﻠت أن ﺗﻣﺳك ﻋن ﻛل ﺗﺄﻧﯾب وﻗﺎﻟت ﻓﻲ ﻧﻔﺳﮭﺎ ‪:‬‬
‫‪" -‬إن اﻟﻔرﻧﺳﯾﺔ اﻟﺗﻲ ﺗﻌﻠﻣﺗﮭﺎ ﺳﺗﺣﯾد ﺑﮭﺎ ﻻ ﻣﺣﺎﻟﺔ ﻋن اﻟطرﯾق اﻟﺳوي"‪.‬‬

‫ﺛم ﻗﺎﻟت ﻟﮭﺎ ﺑﺑرودة‪:‬‬


‫‪" -‬ﺗﻠك اﻟﻘﮭوة ﻓوق اﻟﻣﻧﺿدة‪ ،‬إﻧﻧﻲ وﺿﻌت ﺑﮭﺎ اﻟﺳﻛر"‬
‫ﻗﺎﻟت ذﻟك واﻧﺻرﻓت إﻟﻰ ﺷؤوﻧﮭﺎ وھﻲ ﺗﺗﻣﺗم ﺑﯾﻧﮭﺎ وﺑﯾن ﻧﻔﺳﮭﺎ‪:‬‬
‫‪" -‬اﻧﺗﺻف اﻟﻧﮭﺎر وھﻲ ﻣﺎ ﺗزال ﻣﻧﺑطﺣﺔ ﻓﻲ اﻟﻔراش! ﻣن ﯾرﺿﻰ ﺑﺎﻟزواج ﻣن اﻣرأة‬
‫ﻧؤوم‪ ،‬أﺑوھﺎ ﯾﺟﮭد ﻧﻔﺳﮫ وﯾﺑذل أﻣواﻟﮫ ﻟﻛﻲ ﯾﺧطﺑﮭﺎ ﻣﻧﮫ ﻣن ﺷﯾﺦ اﻟﺑﻠدﯾﺔ‪ ...‬ﯾظن أن اﺑﻧﺗﮫ ﻻ‬
‫ﺗﺟﺎرﯾﮭﺎ ﻓﺗﺎة‪ ...‬ﻣﺎ ﻓﺎﺋدة ﻗراءﺗﮭﺎ ﺑﺎﻟﻧﺳﺑﺔ ﻟزوﺟﮭﺎ إذا ﻟم ﺗﻛن ﺗﺣﺳن ﻛلّ ﻣﺎ ﯾﺗﻌﻠق ﺑﺎﻟﻣﻧزل؟ ‪"...‬‬
‫اﻧﺻرﻓت اﻷم إﻟﻰ ﺷؤوﻧﮭﺎ وھﻲ ﻓﻲ ھذا اﻟﺣدﯾث اﻟﻧﻔﺳﻲ اﻟطوﯾل اﻟﻣﺗذﻣر‪ ،‬أﻣﺎ ﻧﻔﺳﯾﺔ‬
‫ﻓﻠم ﺗﻘم وﻟم ﺗﻐﺗﺳل وإﻧﻣﺎ اﻗﺗﺻرت ﻋﻠﻰ ﺟذب اﻟطﺑق اﻟﻧﺣﺎﺳﻲ ﻓوق اﻟﻣﻧﺿدة اﻟﻘرﯾﺑﺔ ﻣن‬
‫ﺳرﯾرھﺎ ﻓﺷرﺑت ﻗﮭوة‪ ،‬ﺛم اﻧﺑطﺣت ﻣن ﺟدﯾد ﻓﻲ ﻓراﺷﮭﺎ ﻛﺄﻧﮭﺎ ﺗﺗﺣد ّى ﻣﺎ ﺗرﯾد ﻟﮭﺎ أﻣﮭﺎ‪.‬‬
‫وﻗﺎﻟت ﻓﻲ ﻧﻔﺳﮭﺎ ﺑﻐﺿب‪" :‬اﻟﺻﻼة ‪ ...‬ﻻ ﯾﻌرﻓون ھﻧﺎ إﻻ اﻟﺻﻼة واﻟﻣوت أﻣﺎ اﻟﺣﯾﺎة ﻓﮭﻲ‬
‫وﺳﺎوس ﺷﯾطﺎن! ‪ "...‬واﻧﻘﻠﺑت ﻋﻠﻰ وﺟﮭﮭﺎ ﻓﻲ اﻟﻔراش ﻣــدة ﺳﺎﺑﺣﺔ ﻓﻲ أﻓﻛﺎر ﻻ ﺑداﯾﺔ ﻟﮭﺎ‬
‫‪Annexes‬‬

‫وﻻ ﻧﮭﺎﯾﺔ‪ .‬ﺛم ﻗﺎﻣت ﻓﻲ ﻏﺿب وﻋﻧف ﻓﻔﺗﺣت اﻟﻧﺎﻓــذة وﻋﺎدت إﻟﻰ ﻓراﺷﮭﺎ وھﻲ ﺗﻘول‪" :‬ﻻ‬
‫أﺻﻠﻲ!" و ﺗﻘﻠﺑت ﯾﻣﯾﻧﺎ وﺷﻣﺎﻻ‪ ،‬وﻛﺎن اﻟﺣر ﻗد أﺧذ ﯾﺗﺳﻠل إﻟﻰ اﻟﺣﺟرة‪ ،‬ﺛم اﺿطﺟﻌت ﻋﻠﻰ‬
‫ظﮭرھﺎ‪ ،‬وﺑﻘﯾت ﻛذﻟك ﻓﺗرة ﻓﻲ ذھول‪ ...‬وﻣــدت ﯾدھــﺎ إﻟﻰ اﻟﻣﺎﺋدة اﻟﺻﻐﯾرة ﻗرب اﻟﺳرﯾر‬
‫ﻓﺄﺧذت ﻛﺗﺎﺑﺎ ﻛﺎن ھﻧﺎك‪ ..‬ﻧظرت ﻓﻲ ﻋﻧواﻧﮫ ﻟﺣظﺎت وﻗﺎﻟت‪" :‬ھﻧﺎ ﻻ وﺟود ﻟﻺﺧوة‬
‫ﻛراﻣﺎزوف"‪ ...‬وﻟﻛن ﻋــﻧدﻧﺎ اﻹﺧــوة "اﻟﻣﺳﺗﺟ ﻣرون"‪ ...‬وراﺣت ﺗﻘﻠب أوراق اﻟﻘﺻﺔ ﻋﺎﺑﺛﺔ‪،‬‬
‫وﻧظرت إﻟﻰ اﻟﺳطور وإذا ﺑﺑﯾت ﻣن اﻟﺷﻌر ﯾﺳﺗوﻗف ﻧظرھﺎ‪:‬‬
‫‪" -‬أوﻣن ﺑﻣﺎ ﯾﺣدﺛك ﺑﮫ ﻗﻠﺑك"‪.‬‬
‫‪ -‬ﻓﺎﻟﺳﻣوات ﻻ ﺗﺿﻣن ﺷﯾﺋﺎ"‪.‬‬
‫ﺛم ﻗﻠﺑت ﺻﻔﺣﺎت أﺧرى وﻗرأت ﻓﻘرة ﺗﺗﺣدث ﺑﻣﺎ ﻣﻌﻧﺎه‪:‬‬

‫"ﺳوف ﺗﻣر اﻟﻘرون واﻹﻧﺳﺎﻧﯾﺔ ﻻ ﺗﻧﻔك ﺗﻌﻠق ﻋﻠﻰ ﻟﺳﺎن ﻋﻠﻣﺎﺋﮭﺎ وﺣﻛﻣﺎﺋﮭﺎ ﺑﺄن ﻻ‬
‫ﺟرﯾﻣﺔ ھﻧﺎك وﻻ ﺧطﯾﺋﺔ ﻗدﯾﻣﺔ وإﻧﻣﺎ ھﻧﺎك ﺑﺷر ﺟﯾﺎع‪ .‬أﻋطﮭم اﻷﻛل واطﻠب ﻣﻧﮭم ﺑﻌدﺋذ أن‬
‫ﯾﻛوﻧوا ﻓﺿﻼء‪"! ...‬‬
Annexes

Annexes 2: Traduction automatique

Traduction faite le 06/08/2014 à 09 :50 (Google Traduction)

Vents du sud a été silencieux depuis qu'il est arrivé premier faisceau de l'aube se serrant la
main avec des pics de montagne et salut de loin ce qu'il face de la poussière du village qui a
été passé la nuit sous la poussière et LED violent. Aujourd'hui, c'était le F s'arrête souvent à
cause de tout le marché du Voyage d'affaires à la population que le temps ce jour-là.

Le juge Abid bin et son jeune fils Abdul Qadir, près de Casablanca aide gagnant paître par
l'étroit couloir qui coupe certains bosquets du village ... et soupirer Tnhada triste et il voit les
moutons en face de lui, de sorte que les rumeurs ont commencé à promouvoir depuis la
publication des décisions relatives à la gouvernance, l'auto-sur la réforme agraire dirigé le lit
et devint l'origine de soucis et de remplacer la pensée permanente.

Ayant écarté du troupeau, ils sont retournés à la maison. Demandé à son fils, en disant:

- "Allez-vous le marché aujourd'hui?"

- "Si vous aimez ..."

- «Cheval de Onakhz ou mulet"

- ". Mule, parce que nous allons acheter certains des outils de l'agriculture"

L'idée vint à lui et il voit une vieille fenêtre de la salle Nafisa est encore idée fermée envoyé
dans le même plaisir vague. Le contenu est de marier sa fille municipalité Nafisa propriétaire

Sheikh. Bien sûr, l'idée était belle, et le plaisir en même temps mais ne réussit pas Hina, il ne
veut pas municipalité Sheikh dans ce mariage ...

Le père et le fils se sont rendus au marché. Le trésor a été avait réveillé il ya un certain temps,
mais ne se départit pas de son lit, devenu aliéné et la nostalgie à Alger Variqtha il ya deux
semaines. Elle se dit:

- «Je ne peux même pas dormir dormir Pour Whitney a augmenté encore expirer si ces mois
... tout ici prive, même le soleil ... Mais tout intérêt à sortir de ruiner soupçonne que les
bombes atomiques dont ils parlent ne peuvent pas faire!? placer le plus désolé de ce village ...
silence, silence, silence Acad fou de ce silence peut être vigilants morts dans Ojaddathm
ressemblent Ikzta ce: quatre murs et le toit du bois, et le silence Acad étouffer de cette
immobilité et le silence heureuse maman Berguaa!.maman .. Pauvre, si je connaissais pour
l'Algérie a pleuré pour mon retour ".
Annexes

Étroite chambre de trois mètres de longueur et afficher ainsi, avec une vue sur la partie
externe de la lucarne de la palmeraie, et une hauteur de soixante-dix SNTM largeur de
cinquante SNTM. Dans cet espace de l'ancien lit, qui peut accueillir une valeur inestimable, et
la plupart armoire avant de lui où son sac à main et Othoabha et par. Et près de la table de
alcôve et un banc de bois ce qui motive Nafisa à dormir dans cette chambre quand je suis
rentré d'Algérie Xi'an: Première alcôve des Affaires étrangères, qui permettent d'envisager
une scène arrière belle, l'application maximale Montagnes Jda Deuxièmement, elle ne peut
pas dormir avec sa mère et son frère dans le lit de la famille, comme c'est la coutume chez les
villageois . Ils préfèrent cette pièce étroite sur la fusion finale dans la famille. Il ya une
troisième raison payé pour l'isolement dans cette salle qui est de l'examen annuel des leçons et
la lecture de quelques-uns des livres et des histoires qu'ils ont apportés avec eux d'Algérie.

Amadtdjap resté dans un petit lit, et ses yeux le tour du plafond dans la salle la préparation
des planches:

- "71 421 plaque ... comment ces circonstances énumérées planches énuméré et préparé
malgré moi ici ... aussi longtemps que vous vivez!».

- Ne pensaient pas une chose ad hoc, ni dans la vie d'un autre et de perspectives claires, mais
envisagent tout à rien. Il se trouvent parfois penser spontanément, comme imposé par le genre
humain comme une femme, la pensée dérangée Aabtha ... Elle parlait comme elle regarde au
plafond:

- "Vingt et un panneau de ce plafond Si son panneau dix-huit ans ne sommes restés une faille
en elle, ou si les panneaux légèrement plus larges que d'avoir cessé de dix-huit panneau ... Sa
conception et de parler:

- «Non, non, je ne peux pas me marier maintenant ... mes cours, ma vie ... cela devrait finir
mes études d'abord, puis changer ma vie ... Je suis fou de penser au sujet du mariage et je ne
connais personne, et personne ne me connaît ... mes amis étudiants? ils aimeraient la fille de

tout, sauf le mariage. satisfactionOjmlhm et effrontée. n'a pas réussi à l'examen, toutefois,
qu'il ne traîne pas pour des leçons! ... mais l'examen "de bâton aveugle" comme ils disent ... si
vous avez passé ces vacances en Algérie, j'ai pu .?ce discours, mais quel est le piège est très
modestie, comme il m'a dit, "Bonjour" rougit son visage tandis que ses camarades d'autres
sont et de honte dans le sens de amphibolous: appelez-moi "petit" ... je ne sais pas pourquoi
mais je suis plus de chaque objet et plus maman aussi! ce qui me concerne et me traiter le
traitement d'un petit enfant ... Je suis petit, je me sens dix-huit ans, j'ai vécu comme huit
siècles ... vous et vieillissant, je me sens après quatorze miroir Bash_khasata!

- Poursuite de précieuses pensées en ce moment frivole de temps et puis il dit:

"Ah! Moi me suffit vain ... je dois faire le lavage."


Annexes

N'a pas ne pas se laver, mais je suis resté au lit, et a pris ses doigts sous sa poitrine Glaltha
recherchée dans Humane et de compassion, et je me sentais un étrange plaisir dans les parties
applicables de son corps, semblables à ce que vous trouvez le frisson d'une mère allaite petit.
Ensuite conduit son mouvement spontané, et diagnostiqué les yeux vers la fenêtre et ses corps
frissonne et dit Mgmgmh:

«J'ai presque Otfjr! AcadOtfjr dans ce désert!"

Et débordé avec des larmes dans ses yeux, et elle a ajouté:

- "Tous les étudiants se réjouissent Batlhm Comme je FtaltaOqditha en exil ..."

Sa mère était à ce moment-là à venir entre ses mains, selon palier comprend un petit tartes à
vaisselle et sa cruche et une tasse de café et sucrée. J'ai ouvert la porte et j'ai vu un cri
psychologique, elle dit à son grand étonnement et compassion:

- "!? Psychic Pleurer Malik, mon cher?"

Et mettre le plat sur la table et le cuivre s'est approché d'eux, dit-elle, se demandant:

- "? Propriétaire, mon cher de Êtes-vous malade?"

Nafisa elle chancela à sa mère, qui était assis à côté d'elle et versé sur le lit à pleurer et ne pas
trouver ce que trouh sa mère pour sa fille, mais les larmes. Et est resté TbekaanMtaangtin, un
moment de temps, et puis la mère a dit que ses larmes avaient disparu:

- "Propriétaire Aanafish Qu'est-ce qui vous fait pleurer, je dis: Qu'est-ce qui vous fait
pleurer?"

ils ont répondu:

- «Crise de Rien plus de larmes."

Elle a dit en essuyant le sourire ninha disant:

- «Je suis fou Cry pour aucune raison ...!"

Mère a répondu en disant:

- ".. Dieu Istrkohmy intention Say Avez-vous aimé logements entre nous?"

- Dit nier:

- "Non, non ... Je me sentais brièveté de pas plus ... peut-être libre, c'est la raison."

Mère dit:

- "Peut-être que vous avez rêvé rêves Vozaajtk Eh bien comme je suis devenu triste parfois,
quand je rêve de mauvais rêves?».
Annexes

- "Non, je n'ai pas rêvé, mais je me sentais serré et la solitude."

- "Montrez à vos parents et de votre famille, mon précieux ...!"

Répondu à reprocher à sa mère, en disant:

- "Ah, je ne sais pas comment vous expliquer ce que je ressens ya ma!"

- "National ... Lavez votre visage et vous Atrda ces chuchotements Ma fille ... si vous avez
offert Aanafish ce que j'ai ressenti cette étroite ..."

Achtmt mentionné dans la prière de sa mère gronder son VthartHfaztha mais j'ai essayé de
Tkzm excuses qu'elle a répondu:

- "De la jeune fille qui prient dans un sunnite?"

Ma mère me regarda à sa fille dans quelque chose d'un tollé, et au lieu de continuer son
discours sur la religion et la nécessité de chaque être humain étant préféré pour contenir tous
réprimande et se dit:

- "Les Français ont appris qu'il ne s'écarte pas forcément du droit chemin."

Elle lui a alors dit froidement:

- «Ceux-dessus de la table à café, et j'ai mis le sucre"

Elle a dit que et laissé à ses propres affaires et marmonne entre eux et la même:

- "Au milieu de la journée, elle est encore au lit Menbtahh De satisfait Núm épouser une
femme, son père se forcer et faire son argent de lui pour Ikdobaa Sheikh municipal ... pense
que sa fille n'est pas compensée par une fille ... Quel est l'avantage de lire pour son mari s'il ne
s'améliore pas tout à propos de la maison? ... "

Je me tournai vers leurs affaires, une mère dans ce pleurnicheur moderne terme
psychologique, mais ni psychique ne se lavent pas, mais se limite à attirer plat de cuivre sur la
table près de son lit, bu du café, et puis je me suis couché dans son lit à nouveau comme ce
que vous voulez défier sa mère. Elle se dit avec colère: «La prière ... Je ne sais pas ici, sauf la
vie de prière et de la mort, mais ils sont les chuchotements de Satan ...!" Et retourné sur son
visage trempé dans le lit des idées en ayant ni commencement ni fin. Alors la colère et la
violence dans la fenêtre ouverte et retournée dans son lit, elle dit: "Ne priez pas!" Et fluctué
droite et à gauche, et était libre a pris faufiler dans la salle, et puis s'est couché sur le dos, et le
resta période d'étonnement ... et tendit la main à la petite table près du lit, j'ai pris le livre était
là .. J'ai regardé les moments de titre et dit: «Ici, il n'y a pas de frères Karamazov "... mais nos
frères» Almostagmron "... et ont commencé à fluctuer papiers histoire frivole, et j'ai regardé
les lignes, et si une maison de cheveux immobiliser son examen:
Annexes

- «Je crois que le vous dire ce que votre coeur."

- Valsmuat ne garantit rien ".

Puis se tourna les autres pages et lire un paragraphe parle de l'effet:

"Nous irons à travers les siècles, l'humanité n'est généralement pas attaché à la langue des
scientifiques et des sages qu'il n'y a pas de crime ni un péché, mais il est un ancien êtres
humains souffrent de la faim. Donnez-leur un repas, puis leur demander d'être vertueux ...!"

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