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si on néglige la résistance de l'enroulement d'induit Ra.
Pour évaluer les propriétés d'une machine synchrone, il est souvent nécessaire de
connaître le rapport du courant d'excitation ΙfV, donnant la tension nominale à vide Efo = VN, au
courant d'excitation ΙfI donnant le courant nominal en court-circuit Ιcc = ΙN. Le rapport ΙfV/ΙfI est
appelé rapport de court-circuit RCC (en anglais "short-circuit ratio", SCR). A partir de la figure
23.11 et compte tenu des relations (23.60) et (23.55), on peut écrire [7] :
I fV I x BC / X su BA / k sat X su
RCC= = = =
I fI IN IN IN
VN 1 1
RCC = = (23.61)
I N k sat X su k sat xsur
si on adopte comme grandeurs de base VB = VN et ΙB = ΙN. Pour une machine non-saturée, ksat = 1
et
1
RCC = (23.62)
x sur

23.11 Caractéristique en charge

a) Définition : V = f(ΙΙf) pour Ι = Cte, cos ϕ = Cte et Ω = Cte


Le schéma de câblage utilisé pour relever cette caractéristique est représenté sur la figure
23.14, où Zc est l'impédance de la charge. Pour pouvoir régler facilement le facteur de puissance
cos ϕ, on prend souvent comme charge Zc, dans cet essai, un moteur synchrone. Les
interrupteurs K1 et K2 étant ouverts, on place le rhéostat d'excitation Rexc sur la position de

U ZC
A A
K1 J
V ZC
Vf A
R exc K
W ZC
A
K2
V
N
Fig.23.14
résistance maximum. A l'aide du moteur primaire (à courant continu), on entraîne l'alternateur à
une vitesse constante (ΩN). On ferme alors l'interrupteur K1, puis l'interrupteur K2. Ensuite, on
augmente progressivement le courant d'excitation Ιf et on relève les valeurs de ce courant ainsi
que celles de la tension d'induit V correspondantes. A l'aide de ces valeurs, on trace la
caractéristique en charge. Les caractéristiques en charge obtenues pour différentes valeurs de
facteur de puissance sont reprises sur la figure 23.15. La caractéristique à vide est un cas
particulier de la caractéristique en charge (Ι = 0).
Machines électriques - Kamabu Tsongo 23.15
23.14 Transformation électromécanique dans un alternateur

Le diagramme de cette transformation est repris sur la figure 23.25. Le moteur primaire
fournit à l'alternateur une puissance mécanique P1 = Pmé = C1Ω. Si l'excitatrice se trouve sur le
même arbre que l'alternateur, une fraction de puissance P1, égale à VfΙf/ηf = Rf Ι 2f /ηf est utilisée
pour entraîner l'excitatrice. Le reste de la puissance P1 représente la puissance mécanique
appliquée au rotor de l'alternateur : Pext = P1-Vf Ιf/ ηf = CextΩ. Une partie de cette puissance est
transformée en pertes mécaniques pméc et en pertes magnétiques supplémentaires pfe.sup dans les
noyaux magnétiques dues aux harmoniques d'ordre supérieur du champ magnétique. L'onde
fondamentale du champ magnétique tournant n'engendre pratiquement pas de pertes
magnétiques au rotor en régime permanent, car elle est immobile par rapport au rotor. Le reste de
la puissance Pext est transformée en puissance électromagnétique Pém = Pext-pméc-pfe.sup = CémΩ,
transmise au stator [16]. Une fraction de cette puissance est transformée en pertes magnétiques
pfe dans le noyau magnétique statorique. Le reste est converti en puissance électrique active
transmise à l'enroulement d'induit Pe = Pém-pfe = m1EfΙ cos (δ + ϕ) (figures 23.6 et 23.26). Une
partie de la puissance Pe est transformée en pertes dans le cuivre de l'enroulement d'induit pcu =
m1RaΙ². Le reste est la puissance électrique active fournie par l'alternateur à la charge P2 = Pe-pcu
= m1VΙ cos ϕ.

P2 = m VIcos φ
Pe 1
Pe x t =C e x t Ω Pém =Cém Ω
P1= C1 Ω

pcu = mRa I²
pfe
pméc + pfe.sup
Vf I f
ηf Fig.23.25

23.15 Couple électromagnétique d'une machine synchrone

a) Décalage interne
On représente par le symbole δ et on appelle décalage (angle) interne ou angle de charge
(en anglais "power angle"), le déphasage entre la f.é.m. E f et la tension V aux bornes de
l'enroulement d'induit (figures 23.26.a et b) :
δ = θ E − θV
f
(23.70)

Machines électriques - Kamabu Tsongo 23.22


Supposons que la machine soit couplée au réseau. Lorsque cette machine, fonctionne à
vide (Ι = 0), E f et V sont en phase et δ = 0. La f.é.m. E f est alignée suivant l'axe q et l'axe d
décalé de π/2 en arrière par rapport à E f donne la position de l'axe du pôle nord de l'inducteur.
Lorsque cette machine, couplée au réseau, fonctionne en charge, le phaseur E f se décale de V
d'un angle δ. La f.é.m. E f reste alignée suivant l'axe q et l'axe d décalé de π/2 en arrière par
rapport à l'axe q (et donc par rapport à E f ) se décale du même angle δ par rapport à sa position
à vide (Ι = 0). Le décalage interne δ est donc l’angle entre les positions qu’occupe l’axe polaire
respectivement à vide et en charge pour un observateur lié au champ tournant.
Pour mesurer cet angle, on place en bout d'arbre un disque portant un repère et on
l'éclaire par un stroboscope alimenté par le réseau auquel l'enroulement d'induit est branché. On
note la position du repère, qui apparaît alors fixe, d'abord pour le fonctionnement à vide, puis pour
une charge quelconque. L’angle entre les deux positions du repère donne le décalage interne
mécanique δméc, de sorte que le décalage interne électrique vaut : δ = pδméc.
Lorsque la machine fonctionne en alternateur (figure 23.6), δ est positif (δ > 0); tandis que
lorsqu’elle fonctionne en moteur (figure 23.4), δ est négatif (δ < 0).
X
jXS Ra
S
I q
Ef

j XS I
Ef V δ VV
ϕ
Ra I
I

a) Fig.23.26 d
b)
b) Expression du couple électromagnétique synchrone
Prenons la tension de l'enroulement d'induit comme origine des phases. Par conséquent,
on peut écrire :
V = V /0° : la tension aux bornes de l'induit;
E f = E f /δ : la f.é.m. synchrone;
Z s = Ra + j X s = Z s / α z : l'impédance synchrone, avec αz ≈ π/2.
Compte tenu de la relation (23.47) et de la figure 23.26.a, le courant d'induit vaut :
E f -V E f /δ - V / 0° Ef V
I= = = /δ − α z - /- α z . (23.71)
Zs Z s / αz Zs Zs
Le nombre complexe conjugué du courant s'écrit :

Machines électriques - Kamabu Tsongo 23.23

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