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SOMMAIRE :

01-Introduction
02-Situation actuelle mondiale
03-Les causes de l’inflation
04-Crises à l’international : quelles conséquences
05-Aperçu des taux : rebondissement de l’inflation
06-Calcul du taux d’inflation
07-Les bienfaits de l’inflation sur l’économie mondiale
08-Les efforts consentis pour atténuer l’inflation
09-Conclusion
10-Bibliographie

3- les causes de l’inflation :


Selon le type et le contexte des économies concernées, l’inflation peut
résulter d’un faisceau de causes qui peuvent agir chacune séparément
ou/et en combinaison :

. Augmentation excessive de la masse monétaire ;


. Demande supérieure à l’offre de biens et services disponibles ;
. Hausse des prix des biens et/ou matières premières d’importation ;
. Augmentation des coûts de production (salaires vs productivité,
matières premières, énergie…) ;
. Hausses structurelles (défaut de concurrence, prix administrés…) ;
.causes psychologiques et phénomènes d’anticipation pouvant générer
une spirale inflationniste.
. La faiblesse de la monnaie unique: La dépréciation de l'euro commence
en 2021 et s'accélère en 2022, l'euro atteignant la parité face au dollar.
L'euro s'est également déprécié par rapport à d'autres monnaies telles
que le franc suisse. La dépréciation de l'euro renchérit le prix des
importations, notamment des énergies fossiles, renforçant ainsi l'impact
de l'inflation importés (lorsque le taux de change d'une change d'une
monnaie se déprécie par rapport au dollar le cout des produits importés
augmente)
4 - Crises à l’international : quelles conséquences

Covid-19 :
La réouverture après la pandémie. Depuis la reprise de l'activité après la crise Covid, les
consommateurs rattrapent une partie de leur demande reportée. Pendant une telle reprise de la
demande, il est assez facile pour les entreprises d'augmenter un peu les prix sans perdre de clients.
La réouverture a également des effets sur l'offre : le rétablissement des chaînes d'approvisionnement
et d'acheminement est chronophage et onéreux. La politique zéro-Covid de la Chine (fermeture
d'usines, voire de villes entières dès apparition de quelques cas) rend ce processus encore plus
compliqué. Une demande plus forte rencontre une offre réduite : les prix montent.

La guerre en Ukraine :
Depuis février 2022, l'intervention militaire russe en Ukraine fait monter les prix de nombreuses
matières premières (pétrole, gaz, huile, blé). La baisse des exportations ukrainiennes tarit l'offre sur
les marchés et pousse les prix à la hausse. Par ailleurs, les sanctions contre la Russie obligent de
nombreux pays à réorganiser leurs approvisionnements, un processus complexe et coûteux.

Bien que la Russie et l’Ukraine aient un poids relativement modeste en termes de production, ce sont
de gros producteurs et exportateurs de produits alimentaires, de minerais et de produits
énergétiques essentiels. La guerre a déjà provoqué des chocs économiques et financiers d’une
ampleur considérable, en particulier sur les marchés de matières premières, où les prix du pétrole,
du gaz et du blé ont grimpé en flèche.

Les variations des prix des matières premières et les fluctuations des marchés financiers observées
depuis l’éclatement de la guerre pourraient se traduire, si elles s’inscrivaient dans la durée, par une
réduction de la croissance du PIB mondial de plus de 1 point de pourcentage la première année,
accompagnée d’une grave récession en Russie, et par une hausse de l’inflation mondiale mesurée par
les prix à la consommation de 2½ points de pourcentage environ.

Des mesures de soutien budgétaire judicieusement conçues et bien ciblées pourraient réduire l’effet
négatif induit sur la croissance, tout en n’entraînant qu’un surcroît limité d’inflation. Dans certains
pays, il est possible de les financer par la taxation des profits exceptionnels.

Face à un nouveau choc négatif d’une durée et d’une ampleur incertaines, le principal objectif des
autorités monétaires devrait rester de veiller à ce que les anticipations d’inflation restent bien
ancrées. La plupart des banques centrales devraient maintenir leur cap d’avant la guerre, hormis
dans les économies les plus durement touchées, où une pause pourrait s’avérer nécessaire pour
évaluer pleinement les conséquences de la crise.
À court terme, de nombreux gouvernements vont devoir amortir l’impact du renchérissement de
l’énergie, diversifier leurs sources d’énergie et réaliser des gains d’efficacité énergétique dans toute
la mesure du possible. S’agissant des produits alimentaires, une augmentation de la production dans
les pays de l’OCDE, une absence de réaction protectionniste et un soutien multilatéral en logistique
aideront les pays les plus affectés par les perturbations des approvisionnements en provenance de la
Russie et de l’Ukraine.

La guerre a souligné l’importance de réduire au minimum la dépendance à l’égard de la Russie pour


certaines importations essentielles. Les responsables politiques doivent reconsidérer la pertinence de
l’organisation du marché dans l’objectif d’assurer la sécurité énergétique et mettre en place des
incitations pour faciliter la transition vers une économie verte à travers un soutien public.

L’augmentation des prix de l'énergie :


Les prix du pétrole, du gaz et de l’électricité ont crû partout dans le monde. Les prix de l’énergie
dépendent de nombreux facteurs : ainsi, un manque de vent au Royaume-Uni a eu pour
conséquence un arrêt des éoliennes ; la sécheresse au Brésil a engendré une moindre production
d’énergie hydroélectrique ; et l’hiver froid de l’an dernier a entamé nos réserves de pétrole et de gaz.
Conjugués à la demande croissante, ces facteurs ont entraîné une progression rapide des prix. Une
majeure partie des coûts supportés par les entreprises et les ménages étant liés à l’énergie, les prix
du pétrole, du gaz et de l’électricité ont une incidence déterminante sur l’inflation globale :
l’accélération récente de l’inflation est attribuable pour moitié à la hausse des prix de l’énergie. Ceux-
ci subissent souvent de fortes variations, étant donné qu’ils sont tributaires de si nombreux facteurs.

L’insécurité alimentaire :
L’inflation des prix alimentaires intérieurs reste élevée à travers le monde. En effet, les données
disponibles entre juillet et octobre 2022 font état d’une forte inflation dans la quasi-totalité des pays
à faible revenu ou à revenu intermédiaire : 83,3 % des pays à faible revenu, 90,7 % des pays à revenu
intermédiaire de la tranche inférieure et 95 % des pays à revenu intermédiaire de la tranche
supérieure enregistrent des taux d’inflation supérieurs à 5 %, bon nombre d’entre eux affichant
même une inflation à deux chiffres. La part des pays à revenu élevé touchés par la montée de
l’inflation dans l’alimentation atteint désormais 86,8%.

On assiste depuis le début de la guerre en Ukraine à une vague de mesures sur les exportations et les
importations de denrées. La crise alimentaire mondiale a été en partie aggravée par l’intensification
des restrictions commerciales mises en place par les pays dans le but d’accroître l’offre intérieure et
de faire baisser les prix. À la date du 7 novembre 2022, 20 pays avaient imposé 24 interdictions
d’exportation sur certains produits agricoles et huit pays avaient adopté 12 mesures limitant les
exportations.

Les indices des prix des produits agricoles, des céréales et des exportations ont clôturé à des niveaux
semblables à ceux du 1 novembre 2022 : l’indice des prix des produits agricoles n’a pas évolué, celui
des prix des céréales a baissé de 2 % et celui des prix à l’exportation a augmenté de 1 %. Les cours du
blé et du maïs se sont appréciés, respectivement, de 5 % et 19 % en glissement annuel, et de 25 % et
29 % par rapport à janvier 2021. Les cours du riz restent remarquablement stables, clôturant au
même niveau qu’il y a deux semaines. Ils ont progressé de 10 % d’une année sur l’autre, mais
affichent une baisse de 14 % par rapport à ceux de janvier 2021. (Se reporter aux fiches de données
[a] actualisées tous les mois pour suivre l’évolution des indices des prix des produits de base
agricoles et alimentaires.)

Selon le dernier rapport du Système d’information sur les marchés agricoles — AMIS publié le 3
novembre, l’incertitude entourant l’Initiative céréalière de la mer Noire continue de peser sur les prix
internationaux des céréales, comme en témoigne la forte inflation des prix moyens du maïs et du blé
en octobre.

La relance budgétaire massive :


Afin d'éviter l'effondrement des économies et de maintenir les revenus, beaucoup de pays ont
creusé leur déficit pour mettre en place des programmes d'aides. Ainsi, en France, les dépenses
publiques ont bondi de 4% en 2021 après +5,1% en 2020.(nouvelle fenêtre) En 2022, le
gouvernement a lancé un programme d‘aides de soutien au pouvoir d'achat. Certains pays ont mis en
place des programmes de relance exceptionnels, notamment les États-Unis (pour rénover les
infrastructures et réduire l'emprunte carbone). Ces dépenses publiques stimulent la demande et
accentuent la pression inflationniste

La faiblesse de la monnaie unique.


La baisse de l'euro a commencé en 2021 et s'est accélérée en 2022 et l'euro a atteint la parité avec le
dollar. L'euro s'est également déprécié par rapport à d'autres monnaies comme le franc suisse. Cette
baisse de l'euro renchérit le prix des importations, dont notamment le prix des énergies fossiles et
renforce ainsi l'effet d'inflation importée.
L’effet de "la loi de l'offre et de la demande".
La pandémie a affecté les modes de vie et de travail et elle a modifié certains besoins. Les
achats de certains produits (biens informatiques et électroniques, matériel d'amélioration de
l'habitat, etc.) ont bondi pendant et après la pandémie et ont dépassé les stocks des
entreprises. Certains composants comme les semi-conducteurs sont difficiles à obtenir, voire
en rupture de stock : les prix augmentent ;

5- Aperçu des taux : rebondissement de l’inflation

La France est, pour l'instant, moins touchée par la flambée des prix, notamment grâce au nucléaire et
au "bouclier tarifaire". La France est moins dépendante des importations d'énergies fossiles,
notamment de Russie, et dispose d'un important parc nucléaire. L'arrêt de certaines centrales
(nouvelle fenêtre) peut cependant rendre la situation plus compliquée à l'avenir. Le bouclier tarifaire,
mis en place par le gouvernement pour contenir la forte hausse du prix du gaz et du prix de
l'électricité (il s'étendra jusqu'au 31 janvier 2023), permet de contenir la hausse des prix, mais pèse
sur les finances publiques. Limité dans le temps, il ne pourra pas éternellement servir de protection
contre la hausse des prix.
Par ailleurs, la façon dont la concurrence joue dans les différents secteurs varie d'un pays à un autre.
Certains pays doivent faire face à des particularités (l'Allemagne avait temporairement réduit ses
taux de TVA pendant la pandémie). Ensuite, la composition du panier de biens et services varie entre
les pays. Consommer plus de carburants fossiles en contexte de hausse de son prix entraîne un taux
d'inflation plus élevé. Enfin, le stade de développement des pays entre également en compte : les
pays baltes sont toujours dans une phase de forte croissance qui s'accompagne d'une dynamique
salariale élevée. Un taux d'inflation plus important en est la conséquence. Leur proximité
géographique avec la zone de conflit accentue la pression sur les prix.

7 - Les bienfaits de l’inflation sur l’économie mondiale :

 L’inflation réduit le poids de la dette publique : Une inflation plus


forte est réputée réduire le poids de la dette publique, parce qu'elle
augmente le dénominateur du ratio de dette publique rapportée au PIB
en valeur et facilite ainsi le remboursement de la dette héritée du passé.
 Un coup de boost pour les entreprises et l’investissement :Ce
raisonnement sur la dette s'applique également aux entreprises. En
diminuant le coût réel del’endettement en fonction de la différence
entre le niveau des taux d'intérêt nominaux et le niveau généraldes prix,
l'inflation améliore la rentabilité financière des entreprises.
En période d'inflation, les entreprises sont d'autant plus incitées à
recourir au financement externe que leurs taux de profit internes sont
supérieurs au taux d'intérêt des capitaux empruntés. Une telle situation
élève la rentabilité de leurs fonds propres, effet de levier oblige. Les
entreprises se trouvent stimulées par les perspectives de gains et
incitées à investir. L'inflation devient un moteur de 1'investissement et
peut induire une croissance de la production et de l'emploi"
 Un effet punitif sur la rente et le capital dormant
Agissant surl’ investissement, la rentabilité des entreprises, la diminution
de la charge de la dettepublique, mais aussi sur les dépenses des
ménages, l'inflation apparaît ainsi comme unmécanisme de relance de
l'économie par excellence. Mais elle agit aussi sur un autre registre :
laprise de risque, autre levier de l'investissement et de la croissance.
Si elle réduit le poids de la dette, l'inflation agit par le même mécanisme
sur l'épargne et érode sa valeur.Si l’on suit le raisonnement économique,
cela pousse les gens qui vivent des produits d'une épargnedormante à
chercher des alternatives de placement plus rentables, et donc plus
risquées. Ce qui favoriseI ‘investissement.

8- Les efforts consentis pour atténuer l’inflation :

Tous les prix augmentent : les carburants, l'électricité, le gaz, les fruits et légumes, les hôtels, et
maintenant, les taux d'intérêt.

La guerre en Ukraine, les confinements successifs en Chine, la pénurie d'énergie qui persiste et les
chaînes de production perturbées ont suscité un fort engouement pour les biens et les services,
perturbant ainsi l'équilibre délicat entre l'offre et la demande. Ce qui a pour conséquence de faire
grimper les prix à des niveaux record. L'inflation, soit la hausse globale des prix, commence à
inquiéter de nombreux gouvernements.

De façon quasi synchronisée, les banques centrales du monde entier s'empressent de relever leurs
taux d'intérêt directeurs dans l'espoir de maîtriser l'inflation galopante.

De son côté, la Banque centrale européenne (BCE) est devenue l'une des dernières institutions à
modifier sa politique monétaire, mettant ainsi fin à un long chapitre de taux négatifs remontant aux
pires années de la crise de la dette publique des Etats de l’Union européenne.

Pour la première fois depuis dix ans, la Banque Centrale Européenne a augmenté ses taux à l’été
2022 : alors que Christine Lagarde choisissait de poursuivre son programme d’achats d’actifs
(obligations), le relèvement des taux sonnait comme une fatalité.

Ce resserrement de la politique monétaire n’est pas uniquement européen : la Fed (ou Réserve
fédérale des États-Unis) avait déjà fait ce choix, allant même jusqu’à reprocher à l’UE de ne pas
adopter la même méthode.

Peu de choix s’offrent à la BCE : pour juguler la hausse des prix à la consommation, les autres
banques centrales se sont empressées de relever leurs taux :

• la Fed a relevé d’un demi-point de pourcentage ses taux en mai 2022. L’inflation aux États-
Unis a atteint 8,5 % sur l’année,

• la BoE (banque centrale d’Angleterre) a également relevé ses taux de 1 %.

Avec une hausse historique de 9,1 % en août, l’inflation en Europe est certes moindre qu’outre-
Atlantique, mais bien loin des 2 % visés par la BCE. Résultat, plusieurs hausses des taux directeurs ont
eu lieu.

En juillet 2022, la BCE a décidé de ramener les taux sur les dépôts bancaires de - 0,5 % à 0 %, avant
de relever les taux directeurs de 75 points en septembre, pour passer ainsi à 0,75 %.
Le cas du Maroc :

Depuis l’éclatement du conflit russo-ukrainien en février, l’inflation ne cesse de grimper. Pour y faire
face, le gouvernement a mis en place plusieurs mesures.

Entre autres mesures mises en place depuis l’éclatement de ce conflit, fin février 2022, pour soutenir
le pouvoir d’achat, la suppression des droits de douane sur plusieurs produits, l’instauration d’une
prime à l’importation du blé tendre, l’injection d’une rallonge de 16 milliards de dirhams dans le
budget de la Caisse de compensation, le soutien direct aux professionnels du transport.

En parallèle, le gouvernement s’assure que les prix pratiqués sur le marché intérieur soient corrects
et tient à ce que les règles de concurrence soient respectées.

Parmi les autres mesures prises par le gouvernement, l'augmentation du salaire minimum aussi bien
dans la fonction publique que dans le secteur privé, y compris le secteur agricole. A cela s'ajoutent
d’autres décisions qui ont eu un impact direct sur le pouvoir d’achat des citoyens, actifs et retraités.

En plus de cela, le gouvernement continue d’œuvrer pour préserver la sécurité énergétique. Cela à
travers le renforcement des énergies renouvelables comme alternative aux énergies classiques. C’est
ainsi que le Maroc compte actuellement une cinquantaine de projets d’énergies renouvelables actifs
avec une capacité de production de 4 Gigawatts. Ce qui représente 37% des besoins nationaux en
énergie

Pour finir, la ministre a mis en avant le programme d’aide, d’une enveloppe de 10 milliards de
dirhams, qui a été mis en place depuis le mois de février pour soutenir les agriculteurs et les aider à
faire face aux effets de la sécheresse.

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