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IFRS 10 : États financiers consolidé :

Les règles pour la consolidation des entités dans


les états financiers d'un groupe.

Encadré par :
Mr. KANDILE
Présenté par

ABIDI ZIAD
BIBOUS HASSAN
BANNOUR HIBA
CHERKAOUI MALKI YOUSSEF
DOUIEB EZ-EDDINE
DO NASCIMENTO SECA NETO DE OLIVEIRA FAURIA
ED-DEJLI SAAD
ELABBADI AYA
EL MOTIQ OUMAIMA
KONDWANI HENRY KAUNDA
KONDOBILA AZAME MERVEILLE FORTUNA
MILOUD BAOUHMAD
OMAR EL MOUNTASSIR
DIDI TAHA

S9 ACG 2023-2024
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SOMMAIRE

INTRODUCTION _________________________________________________________________________________________________ 3
I. Fondements de l'IFRS 10 ______________________________________________________________________________________ 4
A. Définition de l'IFRS 10 : ___________________________________________________________________________________________ 4
B. Rôle de l'IFRS 10 dans la comptabilité internationale : _________________________________________________________ 4
C. Contexte de la consolidation des états financières : ______________________________________________________________ 5
II. Concepts clés de la consolidation : ___________________________________________________________________________ 6
A. Contrôle en tant que concept central : ____________________________________________________________________________ 6
B. Les entités à consolider : ___________________________________________________________________________________________ 7
C. Les groupe de consolidation : ______________________________________________________________________________________ 7
D. Le contrôle exclusif, conjoint et conjoint de fait : ________________________________________________________________ 8
III. Processus de consolidation : _________________________________________________________________________________ 9
Étape 1 : Identification des entités à consolider : ___________________________________________________________________ 9
Étape 2 : Évaluation du contrôle : __________________________________________________________________________________ 10
Étape 3 : Évaluation des actifs et des passifs : _____________________________________________________________________ 11
Étape 4 : Établissement des états financiers consolidés : _________________________________________________________ 12
IV. Méthodes de consolidation __________________________________________________________________________________ 14
A. Méthode de l’acquisition : _____________________________________________________________________________________ 14
B. Méthode de l’intérêt proportionnel : _________________________________________________________________________ 15
C. Méthode de l'apport actifs nets :______________________________________________________________________________ 16
D. Traitement des écarts d'acquisition et des intérêts minoritaires : _________________________________________ 17
Présentation des états financiers consolidés ___________________________________________________________________ 18
V. Cas pratiques et exemples ____________________________________________________________________________________ 19
VI. ENJEUX ET CONTREVERS ______________________________________________________________________________ 24
A. Défis courants dans l'application de l'IFRS 10 ______________________________________________________________ 24
B. Questions controversées et évolutions récentes ______________________________________________________________ 25
VII. Implication pour les parties prenantes ____________________________________________________________________ 27
CONCLUSION ___________________________________________________________________________________________________ 28

2
INTRODUCTION

Suite aux différents scandales financiers survenus au début du millénaire, notamment


l’affaire Enron qui a été responsable de falsification de comptes et de la création de société écrans
pour des raisons frauduleuses, les autorités publiques ont voulu encadrer d’une meilleure manière
les dirigeants et tous les acteurs économiques dans leur ensemble en tendant vers une plus grande
transparence de la comptabilité et une meilleure qualité de l’information financière afin de rétablir
une certaine confiance entre les sociétés et les investisseurs. C’est donc en 2005 que l’IASB
(’International Accounting Standards Board) a initié l’application des normes IFRS, visant à
unifier les standards européens en matière d’information financière. Ces normes ont aussi
l’avantage d’améliorer la comparabilité entre les différentes sociétés cotées sur un marché
européen.
Le contrôle est défini par la norme IFRS 10 « états financiers consolidés ». Cette norme renferme
les exigences sur la préparation et la présentation des états financiers consolidés et exige qu’une
entité consolide les entités qu’elle contrôle. Le contrôle implique l’exposition ou des droits aux
rendements variables et la capacité d’influer sur ces rendements du fait du pouvoir détenu sur
l’entité émettrice. Grâce aux états financiers consolidés, les parties prenantes peuvent obtenir un
aperçu global, et non seulement des performances d'une seule entité de l'entreprise.
La norme IFRS 10 fait encore aujourd’hui l’objet d’évolutions, d’améliorations et de
questionnements sur leur application.
Dans cette présentation nous allons analyser les effets de la norme IFRS 10 sur les comptes annuels
et également les compléter, en retraçant leur évolution, les modifications qu’elles ont subies car
ces normes sont en constante amélioration. Pour tenter de comprendre au mieux ces normes, nous
allons également analyser des cas pratiques auxquels ont été confrontées les instances en lien avec
les IFRS.
Nous verrons l’impact de ces normes sur les comptes des entreprises, tant au niveau quantitatif
que qualitatif ; ainsi conclure sur l’apport de ces normes en termes de transparence et de qualité
de l’information financière et appel à l’application correcte de la norme IFRS 10.

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I. Fondements de l'IFRS 10

A. Définition de l'IFRS 10 :

IFRS 10 est une norme comptable internationale cruciale pour la consolidation des états financiers.
Il garantit que les états financiers consolidés représentent fidèlement la situation financière d'un
groupe d'entités. La norme établit des principes et des règles de contrôle stricts pour déterminer
quelles entités doivent être consolidées. Il fournit également des conseils sur les méthodes de
consolidation pour l'agrégation des données financières. Ces procédures sont utiles aux
investisseurs, aux créanciers et aux parties prenantes pour prendre des décisions éclairées
concernant les investissements et la gestion des risques.

B. Rôle de l'IFRS 10 dans la comptabilité internationale :

L’IFRS 10 est très importante en comptabilité internationale pour plusieurs raisons importantes.
L'IFRS 10 aide les entreprises de différents pays à utiliser les mêmes règles lorsqu'elles
rassemblent leurs informations financières. Cela permet aux gens de comparer plus facilement et
de comprendre les performances de ces entreprises.
La transparence et la fiabilité signifient que les choses soient claires et fiables. L'IFRS 10 aide les
entreprises à présenter leurs informations financières d'une manière facile à comprendre et fiable.
Cela aide les investisseurs et les créanciers à connaître la situation financière d’une entreprise, ce
qui rend les informations plus fiables.
Pour les entreprises qui font des affaires dans le monde entier, il est très important de gérer les
risques. L'IFRS 10 aide ces entreprises à comprendre et à évaluer les risques financiers auxquels
elles pourraient être confrontées. Cela les aide à faire des choix intelligents pour réduire les risques
que quelque chose de grave se produise.
Lorsque les entreprises utilisent les normes IFRS, elles deviennent plus attrayantes pour les
investisseurs d’autres pays. Cela leur permet d'obtenir plus facilement de l'argent sur les marchés
financiers internationaux et cela leur permet d'économiser de l'argent car ils n'ont pas à établir des
états financiers différents pour chaque pays. Alors la norme IFRS 10,aide les entreprises
internationale d'augmenter leur attractivité pour les investisseurs internationaux comme
mentionné ci-dessus.
La conformité réglementaire signifie suivre les règles fixées par le gouvernement pour les sociétés
cotées en bourse. Ces règles stipulent que les entreprises doivent utiliser les normes IFRS, comme

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IFRS 10. En suivant ces normes, les entreprises peuvent respecter les règles internationales
établies par les régulateurs.
Lorsqu’une entreprise achète une autre entreprise dans un autre pays, il existe des règles qui
l’aident à suivre l’argent et à comprendre comment l’achat affecte ses finances. Cela leur permet
de combiner plus facilement la comptabilité des deux sociétés et de savoir comment l’achat
affectera leur situation financière globale. Alors la norme IFRS 10 fournit des directives claire
pour la comptabilisation des entités nouvellement acquises (elle facilite des fusions et
acquisitions).
L’utilisation de normes comptables internationales comme IFRS 10 permet aux entreprises de
créer leurs états financiers plus facilement et à moindre coût. Ils ne sont pas obligés de suivre des
règles différentes selon les pays. Cela aide également les auditeurs car ils peuvent utiliser des
méthodes similaires pour vérifier les états financiers, ce qui permet également d'économiser de
l'argent.

L’IFRS 10 est vraiment importante car elle contribue à rendre les règles comptables plus similaires
partout dans le monde. Cela facilite la comparaison des informations financières de différents
pays. C’est bon pour les entreprises, pour les personnes qui investissent de l’argent et pour
l’économie mondiale dans son ensemble.
Pour illustrer son importance, considérons le scénario d'une grande société multinationale qui
opère à travers de nombreuses filiales dans différents pays. En l'absence d'IFRS 10, chaque filiale
aurait la liberté de présenter ses comptes financiers de manière indépendante, créant ainsi une
situation complexe où la compréhension de la performance globale de l'entreprise devient
considérablement difficile. Cependant, avec la mise en œuvre d'IFRS 10, l'entreprise peut
consolider les états financiers de toutes ses filiales, permettant aux parties prenantes d'avoir une
vision globale de sa situation financière. Ce processus de consolidation aide les investisseurs à
évaluer la performance globale de l'entreprise et à prendre des décisions éclairées concernant leurs
investissements.

C. Contexte de la consolidation des états financières :

Le processus de consolidation des états financiers implique une multitude de facteurs complexes
qui doivent être pris en compte. Cela implique de combiner les comptes financiers de diverses
entités interconnectées, qui pourraient être constituées de filiales, de coentreprises et de
partenariats. Afin de déterminer quelles entités doivent être consolidées, il est essentiel d’avoir
une compréhension approfondie des relations de contrôle qui existent, car le contrôle constitue le
principal facteur déterminant. Par ailleurs, la méthode spécifique de consolidation utilisée, qu'il
s'agisse d'une intégration globale ou d'une intégration proportionnelle, dépend de la nature des
relations entre les entités concernées. L'objectif ultime de ce processus de consolidation est de

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fournir une représentation complète et précise de la performance financière globale de l'ensemble
du groupe. Ceci est de la plus haute importance car cela permet aux parties prenantes d'évaluer la
santé financière du groupe dans son ensemble et de prendre des décisions stratégiques éclairées
sur la base de ces informations.

II. Concepts clés de la consolidation :

La consolidation des états financiers est une pratique essentielle dans le domaine de la comptabilité
financière des groupes d'entreprises. Cela implique l'agrégation des états financiers individuels des
différentes entités constituant un groupe pour présenter une image fidèle de la situation financière,
des performances et des flux de trésorerie de ce groupe dans son ensemble.

A. Contrôle en tant que concept central :

Le concept de contrôle est fondamental dans la consolidation des états financiers et constitue un
pilier essentiel de la norme comptable internationale IFRS 10. Ce concept détermine si une entité,
généralement la société mère, exerce le contrôle sur une autre entité, souvent une filiale, et établit
ainsi l'obligation de consolider les états financiers de ces entités.

En termes simples, le contrôle implique la capacité d'une entité (société mère ou entreprise
consolidante) à diriger les politiques financières et opérationnelles d'une autre entité (filiale) afin
de tirer des bénéfices de ses activités. Cela va au-delà de la simple possession d'actions ou de parts
dans une entreprise et englobe la capacité à influencer les décisions importantes qui façonnent la
direction de cette entité.

Les critères déterminants du contrôle, tels que définis par l'IFRS 10, comprennent les éléments
suivants :

1. Pouvoir sur l'entité : La capacité de prendre des décisions influentes concernant les politiques
financières et opérationnelles de l'entité, par exemple, la nomination des membres clés de la
direction, la capacité de définir les orientations stratégiques, etc.
2. Exposition à des rendements variables : La capacité de la société mère à obtenir des rendements
variables de ses activités avec la filiale en raison de son implication dans les activités de cette
dernière.
3. Capacité à influencer les rendements : La capacité de la société mère à utiliser son pouvoir pour
affecter les rendements de la filiale, soit par le biais de sa structure de capital, des politiques de
dividendes, etc.

Il est crucial de noter que le contrôle peut exister même avec une détention minoritaire si la société
mère a la capacité de diriger les politiques financières et opérationnelles de la filiale. En revanche,

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une détention majoritaire ne garantit pas automatiquement le contrôle s'il y a des accords
contractuels ou des structures de gouvernance qui limitent la capacité de la société mère à influencer
les décisions clés de la filiale.

Une fois que le contrôle est établi, les états financiers de la société mère et de ses filiales sont
consolidés pour former des états financiers consolidés du groupe, offrant une vue d'ensemble de la
situation financière, des performances et des flux de trésorerie du groupe dans son ensemble.

B. Les entités à consolider :

Les entités à consolider dans le cadre de la comptabilité des groupes d'entreprises se rapportent aux
filiales sur lesquelles une entreprise, généralement désignée comme la société mère, exerce un
contrôle. Ce contrôle est le critère déterminant pour décider si les états financiers de ces filiales
doivent être consolidés avec ceux de l'entreprise mère pour former des états financiers consolidés
du groupe.

Le contrôle, tel que défini par la norme comptable internationale IFRS 10, est établi lorsque
l'entreprise mère a le pouvoir de diriger les politiques financières et opérationnelles d'une autre
entité (la filiale) pour en tirer des avantages. Ce pouvoir de contrôle va au-delà de la simple
détention d'actions ou de participations dans une entreprise et inclut la capacité d'influencer les
décisions clés qui orientent la direction de cette entité.

Les entités à consolider peuvent donc inclure les filiales sur lesquelles l'entreprise mère exerce un
contrôle, que ce contrôle soit direct ou indirect. Même si l'entreprise mère détient une participation
minoritaire, si elle a le pouvoir de guider les politiques financières et opérationnelles de la filiale,
alors cette dernière doit être consolidée.

Il est important de noter que toutes les filiales ne sont pas automatiquement consolidées. Si une
entreprise possède une participation dans une autre entreprise mais n'a pas la capacité de contrôle,
cette entité peut ne pas être considérée comme une filiale à consolider.

En résumé, les entités à consolider dans la comptabilité des groupes d'entreprises sont les filiales
sur lesquelles l'entreprise mère exerce un contrôle, tel que défini par les normes comptables telles
que l'IFRS 10. Une fois que le contrôle est établi, les états financiers de l'entreprise mère et de ses
filiales doivent être consolidés pour présenter une image fidèle de la situation financière, des
performances et des flux de trésorerie du groupe dans son ensemble.

C. Les groupe de consolidation :

Les groupes de consolidation en comptabilité se réfèrent à des ensembles d'entreprises liées, où une
entreprise (appelée la société mère ou l'entreprise consolidante) contrôle d'autres entreprises

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(appelées filiales) et doit consolider les états financiers de ces filiales avec les siens pour former
des états financiers consolidés du groupe.

Ces groupes de consolidation sont généralement composés d'une société mère et de filiales
contrôlées directement ou indirectement. Les critères de contrôle, tels que définis par les normes
comptables telles que l'IFRS 10, déterminent quelles entités doivent être incluses dans la
consolidation. Si une entreprise détient le contrôle sur une autre, alors cette dernière doit être
consolidée.

Les groupes de consolidation peuvent être assez variés, allant des grandes multinationales avec des
filiales dans divers pays et secteurs d'activité à des structures plus simples avec une entreprise mère
et quelques filiales opérant dans un même secteur.

Les objectifs principaux de la consolidation au sein de ces groupes sont :

1. Présenter une image fidèle : Les états financiers consolidés offrent une vue d'ensemble de la
situation financière, des performances et des flux de trésorerie du groupe dans son ensemble. Cela
permet aux parties prenantes, comme les investisseurs, les actionnaires et les organismes de
réglementation, de comprendre la performance globale du groupe.
2. Éliminer les opérations internes : La consolidation permet d'éliminer les opérations et les
transactions internes entre les entités du groupe, évitant ainsi les doublons dans les états financiers
consolidés.
3. Révéler les intérêts minoritaires : Les états financiers consolidés tiennent compte des intérêts
minoritaires ou non contrôlant dans les filiales, présentant ces intérêts séparément pour refléter la
part appartenant à des tiers dans les actifs, passifs, revenus et dépenses.

Les groupes de consolidation varient en taille, en structure et en complexité, mais le processus de


consolidation vise à offrir une image précise de la situation financière d'un groupe d'entreprises,
permettant aux parties prenantes de prendre des décisions éclairées basées sur la performance
globale du groupe.

D. Le contrôle exclusif, conjoint et conjoint de fait :

Les notions de contrôle exclusif, conjoint et conjoint de fait sont des concepts utilisés en
comptabilité, notamment lors de la consolidation des états financiers des entreprises.

1. Contrôle exclusif : Le contrôle exclusif se produit lorsqu'une entité détient le pouvoir de diriger
les politiques financières et opérationnelles d'une autre entité, appelée la filiale, et est en mesure de
bénéficier de ces politiques. Dans le contexte de la consolidation des états financiers, une entreprise
exerce un contrôle exclusif sur une autre lorsqu'elle détient la totalité, ou presque la totalité, des

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droits de vote et peut influencer les décisions significatives de la filiale. Dans de telles
circonstances, l'entreprise mère est responsable de la préparation des états financiers consolidés.
2. Contrôle conjoint : Le contrôle conjoint survient lorsqu'une entité (généralement deux entreprises)
partage le contrôle sur une entreprise conjointe. Dans ce scénario, deux ou plusieurs entreprises
détiennent conjointement le contrôle sur une autre entreprise (l'entreprise commune). Ceci est
fréquent dans les co-entreprises ou les partenariats où les parties impliquées partagent les décisions
significatives relatives aux politiques financières et opérationnelles de l'entreprise commune.
3. Contrôle conjoint de fait : Le contrôle conjoint de fait se produit lorsque, malgré l'absence de
droits contractuels formels ou de structures juridiques spécifiques, plusieurs entités exercent
conjointement le contrôle sur une entreprise. Cela peut survenir dans des situations où, même si
aucune entreprise ne détient formellement la majorité des droits de vote ou de contrôle, plusieurs
entités collaborent de manière significative pour influencer les décisions clés de l'entreprise en
question.

Ces différentes formes de contrôle sont importantes dans la comptabilité, car elles déterminent les
obligations de consolidation des états financiers. Selon la nature du contrôle exercé, les entreprises
peuvent être tenues de consolider les états financiers de leurs filiales ou entreprises communes
conjointement contrôlées pour présenter une image fidèle de la situation financière du groupe.

III. Processus de consolidation :

Les normes comptables internationales (IFRS) ont instauré un cadre robuste pour la consolidation des états
financiers, un processus vital pour les groupes d'entreprises opérant à l'échelle mondiale. Ce processus
complexe est essentiel pour fournir une image fidèle de la situation financière et de la performance du groupe.
Il comprend quatre étapes interdépendantes, chacune ayant un rôle spécifique à jouer. Ce rapport se penche
sur ces étapes de manière approfondie.
Étape 1 : Identification des entités à consolider :
La première étape de la consolidation est l'identification des entités à consolider. Les IFRS stipulent que les
entités mères doivent consolider leurs filiales si elles exercent un contrôle sur elles. Ce contrôle s'entend du
pouvoir de diriger les activités financières et opérationnelles ainsi que du droit de bénéficier des avantages
économiques découlant de la filiale. L'évaluation du contrôle peut être un exercice complexe, car elle ne se
limite pas à un simple examen des participations majoritaires. Les IFRS prennent en compte le contrôle
implicite, c'est-à-dire le contrôle exercé sans détenir la majorité des droits de vote. De plus, les entités spéciales
et les intérêts minoritaires doivent être pris en compte, ajoutant de la complexité à cette étape. Voici les sous
étapes de cette première étape :
1. Analyse des relations de contrôle

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La première sous-étape de l'identification des entités à consolider consiste à analyser les relations de contrôle
entre l'entité mère et ses filiales. Les IFRS définissent le contrôle comme le pouvoir de diriger les politiques
financières et opérationnelles d'une entité et d'obtenir des avantages économiques de celle-ci. Cette analyse
nécessite une évaluation minutieuse des droits et des pouvoirs de l'entité mère sur ses filiales. Cela peut inclure
l'examen des accords contractuels, des droits de vote, des accords d'actionnaires, des arrangements de gestion,
et d'autres aspects juridiques et opérationnels qui déterminent le degré de contrôle.
2. Contrôle implicite

L'une des caractéristiques importantes de l'étape 1 est la prise en compte du contrôle implicite. Les IFRS
reconnaissent que le contrôle peut être exercé sans détenir la majorité des droits de vote. Cela signifie que
même si l'entité mère détient moins de 50 % des droits de vote d'une filiale, elle peut exercer un contrôle
substantiel sur cette filiale. Le contrôle implicite peut résulter de l'existence de contrats, d'accords de gestion,
ou d'autres arrangements qui accordent à l'entité mère le pouvoir de diriger les activités clés de la filiale.
L'identification de ces situations est cruciale pour déterminer quelles filiales doivent être consolidées.
3. Entités spéciales et intérêts minoritaires

Outre les filiales ordinaires, l'étape 1 implique également la consolidation des entités spéciales et la prise en
compte des intérêts minoritaires. Les entités spéciales sont des entités créées dans le but de réaliser des
transactions spécifiques, telles que des coentreprises ou des entités de projet. Les IFRS exigent leur inclusion
dans le processus de consolidation, ce qui peut nécessiter une analyse détaillée pour identifier ces entités
spéciales.
De plus, les intérêts minoritaires, c'est-à-dire la part détenue par des tiers autres que l'entité mère dans une
filiale, doivent également être pris en compte. Les IFRS requièrent la divulgation séparée de ces intérêts
minoritaires dans les états financiers consolidés, ce qui ajoute une couche de complexité à cette étape.
4. Exigence de réévaluation périodique

Enfin, il est important de noter que l'identification des entités à consolider n'est pas une tâche ponctuelle. Les
IFRS exigent une réévaluation périodique de l'applicabilité de la consolidation. Cela signifie que l'entité mère
doit continuellement surveiller les changements dans les relations de contrôle et évaluer si de nouvelles filiales
doivent être incluses dans les états financiers consolidés ou si des filiales existantes doivent être exclues.
Étape 2 : Évaluation du contrôle :

La deuxième étape consiste à évaluer le degré de contrôle que l'entité mère exerce sur ses filiales. Cette
évaluation est fondamentale pour déterminer quelles entités doivent être incluses dans les états financiers
consolidés. Le contrôle peut être explicite, lorsque l'entité mère détient la majorité des droits de vote d'une
filiale. Toutefois, les IFRS reconnaissent que le contrôle peut également être implicite, lorsque l'entité mère a
la capacité de diriger les politiques financières et opérationnelles de la filiale, même sans détenir la majorité
des droits de vote. Cette souplesse est cruciale pour refléter la réalité économique, où le contrôle peut être
exercé de diverses manières.

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1. Analyse des droits de vote

La première sous-étape consiste à analyser les droits de vote détenus par l'entité mère dans ses filiales. Si
l'entité mère détient la majorité des droits de vote (plus de 50 %), cela peut indiquer un contrôle explicite, ce
qui signifie qu'elle a la capacité de prendre des décisions importantes dans la filiale. Cependant, il est important
de noter que le contrôle ne se limite pas aux droits de vote majoritaires, comme le reconnaissent les IFRS. Un
contrôle peut également être implicite.
2. Contrôle implicite

Les IFRS reconnaissent que le contrôle peut être exercé de manière implicite, même si l'entité mère ne détient
pas la majorité des droits de vote. Cela peut se produire lorsque l'entité mère a la capacité de diriger les
politiques financières et opérationnelles de la filiale par le biais d'accords contractuels, de droits spéciaux ou
d'autres arrangements. Par conséquent, il est essentiel d'identifier et d'évaluer soigneusement ces situations de
contrôle implicite.
3. Pouvoir sur les politiques financières et opérationnelles

L'évaluation du contrôle implicite implique l'examen du pouvoir effectif de l'entité mère sur les politiques
financières et opérationnelles de la filiale. Si l'entité mère a la capacité de dicter des décisions clés telles que
les budgets, les investissements, les politiques comptables, etc., cela indique un degré significatif de contrôle.

4. Avantages économiques attendus

Une autre considération importante consiste à déterminer si l'entité mère est en mesure de bénéficier des
avantages économiques découlant de la filiale. Les avantages économiques comprennent les bénéfices
distribuables, mais aussi d'autres avantages économiques indirects, tels que l'accès aux actifs de la filiale, aux
flux de trésorerie futurs, ou à des synergies commerciales.
5. Évaluation continue du contrôle

Enfin, l'évaluation du contrôle est un processus continu. Les entités mères doivent surveiller en permanence
les relations de contrôle, car elles peuvent évoluer avec le temps. Les changements dans la structure de
propriété, les accords contractuels ou les décisions opérationnelles peuvent influencer le degré de contrôle
exercé. Par conséquent, il est essentiel de réévaluer régulièrement la situation pour garantir que les entités
appropriées sont incluses dans les états financiers consolidés.
Étape 3 : Évaluation des actifs et des passifs :

Une fois que les entités à consolider ont été identifiées et que le contrôle a été établi, la troisième étape
implique l'évaluation des actifs et des passifs des filiales pour les inclure dans les états financiers consolidés.
Il est nécessaire d'harmoniser les politiques comptables des filiales avec celles de l'entité mère, en utilisant
des méthodes de consolidation appropriées. La consolidation intégrale est utilisée lorsque l'entité mère a un
contrôle absolu, tandis que la consolidation proportionnelle est appliquée lorsque l'entité mère détient une

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participation minoritaire significative. L'harmonisation des politiques comptables est essentielle pour garantir
que les chiffres consolidés reflètent fidèlement la situation financière du groupe.
1- Harmonisation des politiques comptables
La première sous-étape implique l'harmonisation des politiques comptables des filiales avec celles de
l'entité mère. Il est essentiel que toutes les entités du groupe utilisent des méthodes comptables
cohérentes pour l'évaluation et la comptabilisation de leurs actifs et passifs. Cela garantit que les
chiffres consolidés sont comparables et reflètent fidèlement la situation financière du groupe.
2- Méthodes de consolidation appropriées
L'étape suivante consiste à déterminer la méthode de consolidation appropriée pour chaque filiale. Les
IFRS offrent deux principales méthodes de consolidation : la consolidation intégrale et la consolidation
proportionnelle. La consolidation intégrale est utilisée lorsque l'entité mère a un contrôle absolu sur la
filiale, tandis que la consolidation proportionnelle est appliquée lorsque l'entité mère détient une
participation minoritaire significative. Le choix de la méthode dépend des spécificités de chaque
filiale.
3- Évaluation des actifs et des passifs à la date d'acquisition

L'étape suivante implique l'évaluation des actifs et des passifs des filiales à la date d'acquisition.
Lorsqu'une entité mère acquiert une filiale, les IFRS exigent que les actifs et les passifs de la filiale
soient enregistrés à leur juste valeur à cette date. Cela implique souvent la réévaluation des actifs et
des passifs de la filiale pour refléter leur juste valeur marchande.
4- Réévaluation périodique des actifs et des passifs
Une autre sous-étape importante est la réévaluation périodique des actifs et des passifs des filiales. Les
IFRS exigent que les actifs et les passifs de la filiale soient réévalués à chaque période de déclaration
pour refléter leur juste valeur actuelle. Cette réévaluation garantit que les états financiers consolidés
reflètent avec précision la situation financière actuelle du groupe.
5- Traitement des écarts d'acquisition
Enfin, l'étape 3 inclut le traitement des écarts d'acquisition. Lorsqu'une entité mère acquiert une filiale
pour un montant supérieur à la juste valeur de ses actifs nets identifiables, un écart d'acquisition est
généré. Les IFRS exigent que cet écart soit inscrit au bilan consolidé et amorti sur sa durée de vie utile.
Le traitement approprié des écarts d'acquisition est essentiel pour refléter fidèlement la valeur des
actifs et des passifs du groupe.

Étape 4 : Établissement des états financiers consolidés :

La quatrième étape du processus de consolidation implique la préparation des états financiers consolidés,
tels que le bilan consolidé, le compte de résultat consolidé, le tableau des flux de trésorerie consolidé et
les notes annexes. Ces états financiers doivent être préparés conformément aux IFRS, en utilisant les
méthodes de consolidation appropriées pour chaque filiale. Les IFRS imposent également des exigences

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de divulgation, notamment des informations détaillées sur les entités consolidées, les intérêts minoritaires,
les transactions intragroupe et d'autres informations pertinentes.
1- Sélection des informations financières

La première sous-étape consiste à sélectionner les informations financières pertinentes pour chaque
entité consolidée. Cela comprend les bilans, les comptes de résultat, les tableaux des flux de trésorerie,
les notes annexes, et d'autres informations pertinentes. Les informations financières de chaque entité
consolidée doivent être rassemblées de manière exhaustive.
2- Application des méthodes de consolidation
Une étape essentielle dans la préparation des états financiers consolidés est l'application des méthodes
de consolidation appropriées à chaque entité consolidée. Les IFRS proposent différentes méthodes,
telles que la consolidation intégrale ou la consolidation proportionnelle, en fonction de la nature de la
relation de contrôle et de la participation détenue. Chaque filiale doit être consolidée conformément à
la méthode appropriée.
3- Élimination des transactions intragroupe

Une des sous-étapes clés consiste à éliminer les transactions et les soldes intragroupe des états
financiers consolidés. Les transactions entre les entités du groupe doivent être neutralisées, de manière
à éviter une double comptabilisation des opérations internes. Cela garantit que seules les opérations
avec des tiers sont reflétées dans les états financiers consolidés.

4- Préparation des états financiers consolidés

La phase suivante implique la préparation des états financiers consolidés, y compris le bilan consolidé,
le compte de résultat consolidé, le tableau des flux de trésorerie consolidé, et les notes annexes. Les
états financiers consolidés doivent être présentés conformément aux IFRS, en utilisant des formats
standardisés et des règles de présentation appropriées.
5- Divulgation conformément aux IFRS

Enfin, une des sous-étapes les plus importantes concerne la divulgation. Les IFRS imposent des
exigences de divulgation détaillées pour les états financiers consolidés. Cela inclut la présentation
d'informations sur les entités consolidées, les intérêts minoritaires, les transactions intragroupe, les
politiques comptables, les écarts d'acquisition, et d'autres informations pertinentes. La divulgation est
cruciale pour fournir aux parties prenantes une compréhension complète de la situation financière et
de la performance du groupe.
6- Audit des états financiers consolidés
Enfin, une fois que les états financiers consolidés sont préparés, ils sont généralement soumis à un
processus d'audit par des auditeurs indépendants. L'audit garantit que les états financiers sont préparés

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conformément aux IFRS et que les informations fournies sont fiables et fidèles à la réalité. Les rapports
d'audit sont souvent inclus dans les états financiers consolidés pour attester de leur intégrité.

Les normes comptables internationales (IFRS) ont largement contribué à harmoniser le processus de
consolidation des états financiers pour les groupes d'entreprises opérant au niveau international. Les quatre
étapes du processus garantissent que les états financiers consolidés reflètent fidèlement la situation
financière du groupe. Les entreprises doivent suivre ces étapes avec diligence pour se conformer aux IFRS,
assurant ainsi la transparence financière et la comparabilité des informations financières. La consolidation
est cruciale pour rendre compte de manière précise de la performance financière globale et pour fournir
des informations de qualité aux parties prenantes. Elle est devenue encore plus importante à mesure que
les groupes d'entreprises opèrent dans un environnement international de plus en plus complexe, renforçant
ainsi son rôle dans la gestion financière et la prise de décision.

IV. Méthodes de consolidation

A. Méthode de l’acquisition :
La méthode de l'acquisition est utilisée pour consolider les états financiers de deux entités lorsque l'une prend
le contrôle de l'autre. Voici comment cela fonctionne, accompagné des formules pertinentes pour les calculs :

1- Enregistrement des actifs et des passifs à leurs justes valeurs à la date d'acquisition :

Lorsque l'entité mère prend le contrôle de l'entité fille, les actifs et les passifs de l'entité fille sont enregistrés
à leurs justes valeurs à la date d'acquisition. Cette étape est essentielle pour refléter la situation financière
réelle de l'entité consolidée.

2- Évaluation des actifs et passifs :

Les actifs et les passifs de l'entité fille sont évalués à leurs justes valeurs à la date d'acquisition. Les formules
pertinentes pour le calcul des justes valeurs sont les suivantes :
Actifs à la juste valeur = Valeur de marché actuelle, valeur de cession prévue, ou valeur actualisée des flux de
trésorerie futurs générés par l'actif.
Passifs à la juste valeur = Montant nécessaire pour régler le passif à la date d'acquisition.

3- Calcul du goodwill ou du passif de réglementation :

Le goodwill (ou passif de réglementation, si le coût d'acquisition est inférieur à la quote-part des actifs nets)
est calculé comme suit :
Goodwill = Coût d'acquisition - Quote-part des actifs nets à la date d'acquisition

14
Où :
• Coût d'acquisition : Le montant payé par l'entité mère pour acquérir le contrôle de l'entité fille. Cela
comprend le montant en espèces, la juste valeur des actifs remis, la dette assumée et la valeur des
participations détenues avant l'acquisition.
• Quote-part des actifs nets : La valeur des actifs nets de l'entité fille à la date d'acquisition. Elle est
calculée comme suit :
• Quote-part des actifs nets = Juste valeur des actifs - Juste valeur des passifs

4- Consolidation des états financiers :

Une fois que le goodwill (ou le passif de réglementation) est calculé, il est inclus dans les états financiers
consolidés de l'entité mère. Les actifs, les passifs, les produits, et les charges de l'entité fille sont également
inclus dans les états financiers consolidés.

En résumé, la méthode de l'acquisition vise à refléter de manière précise la situation financière de l'entité
consolidée après l'acquisition. Elle permet de consolider les résultats financiers des deux entités de manière à
ce que l'entité mère ait le contrôle complet et que les actifs et passifs soient évalués à leurs justes valeurs.

B. Méthode de l’intérêt proportionnel :

La méthode de l'intérêt proportionnel, également connue sous le nom de méthode de l'intérêt conjoint, est une
approche comptable qui était utilisée avant l'adoption généralisée de la méthode de l'acquisition dans les
normes IFRS. Elle est appliquée lorsqu'il existe une entité conjointe ou une coentreprise, où deux ou plusieurs
parties ont un contrôle conjoint sur une entité. Voici comment cette méthode fonctionne, accompagnée des
formules pertinentes pour les calculs :
1- Enregistrement proportionnel des actifs, des passifs, des produits et des charges :

Sous la méthode de l'intérêt proportionnel, chaque coentreprise ou entité conjointe enregistre sa part des actifs,
des passifs, des produits et des charges de manière proportionnelle à son intérêt économique dans l'entité
conjointe. Les formules pertinentes pour les calculs sont les suivantes :
• Part de l'actif = Valeur de l'actif de l'entité conjointe x Pourcentage de participation dans l'entité
conjointe
• Part du passif = Valeur du passif de l'entité conjointe x Pourcentage de participation dans l'entité
conjointe
• Part des produits = Produits de l'entité conjointe x Pourcentage de participation dans l'entité conjointe
• Part des charges = Charges de l'entité conjointe x Pourcentage de participation dans l'entité conjointe
2- Calcul du résultat de l'entité conjointe :

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Le résultat de l'entité conjointe est calculé en soustrayant la part des charges de la part des produits. La formule
est la suivante :
Résultat de l'entité conjointe = Part des produits - Part des charges

3- Présentation dans les états financiers :

Chaque coentreprise ou entité conjointe présente son résultat proportionnel et ses actifs nets proportionnels
dans ses propres états financiers. Il n'y a pas de consolidation totale comme dans la méthode de l'acquisition.
Chaque partie indique simplement sa part des résultats et de la situation financière de l'entité conjointe.

Néanmoins, il est important de noter que la méthode de l'intérêt proportionnel est moins courante de nos jours
en raison de l'adoption plus généralisée de la méthode de l'acquisition dans les normes IFRS, qui est plus en
phase avec la notion de contrôle unique. Cependant, la méthode de l'intérêt proportionnel peut encore être
utilisée dans certaines situations spécifiques, notamment lorsque les parties ont un contrôle conjoint sur une
entité.

C. Méthode de l'apport actifs nets :

La méthode de l'apport d'actifs nets, également appelée "méthode de la valeur nette comptable" ou "méthode
de la valeur nette patrimoniale", est une approche utilisée en comptabilité et finance pour évaluer la valeur
d'une entreprise ou d'un actif. Cette méthode consiste à déterminer la valeur d'une entreprise en soustrayant
ses passifs (dettes et obligations) de ses actifs (biens, ressources et droits) à un moment donné.
Voici comment fonctionne la méthode de l'apport d'actifs nets :
1. Déterminer la valeur nette comptable : Pour une entreprise, la valeur nette comptable représente la
différence entre la valeur totale de ses actifs et la valeur totale de ses passifs, telle qu'elle apparaît dans
le bilan comptable. La formule est la suivante :

Valeur Nette Comptable = Actifs - Passifs


2. Cette valeur nette comptable est ensuite utilisée comme une estimation de la valeur de l'entreprise.
Cependant, il est important de noter que la valeur nette comptable ne tient pas compte de la valeur
marchande des actifs, des actifs incorporels (comme la réputation de l'entreprise), des perspectives de
croissance, ou d'autres facteurs qui pourraient influencer la valeur réelle de l'entreprise.

3. Lors de transactions telles que la vente d'une entreprise, la fusion ou l'acquisition, la méthode de
l'apport d'actifs nets peut être utilisée pour déterminer une valeur de base à partir de laquelle les
négociations peuvent commencer. Cependant, cette méthode est souvent complétée par d'autres
méthodes d'évaluation, comme la méthode des flux de trésorerie actualisés, qui tiennent compte de
facteurs tels que la rentabilité future et les taux d'actualisation.

16
4. La méthode de l'apport d'actifs nets est généralement plus appropriée pour les entreprises stables avec
des actifs et des passifs facilement évaluables. Pour les entreprises en croissance rapide ou celles ayant
des actifs intangibles significatifs, d'autres méthodes d'évaluation plus sophistiquées peuvent être
préférées.

En résumé, la méthode de l'apport d'actifs nets est une approche de base pour évaluer la valeur d'une entreprise
en soustrayant simplement ses passifs de ses actifs, mais elle ne tient pas compte de nombreux autres facteurs
importants qui peuvent influencer la valeur réelle d'une entreprise. Elle est souvent utilisée comme point de
départ pour l'évaluation et est complétée par d'autres méthodes d'évaluation plus détaillées pour obtenir une
estimation plus précise de la valeur.

D. Traitement des écarts d'acquisition et des intérêts minoritaires :


Le traitement des écarts d'acquisition et des intérêts minoritaires concerne la comptabilisation des éléments
financiers qui résultent de l'acquisition d'une filiale par une entreprise mère. Voici comment ces deux éléments
sont généralement traités selon les normes comptables internationales (telles que les normes IFRS) :
1. Écarts d'acquisition (Goodwill) :

• Lorsqu'une entreprise acquiert une filiale, elle compare la juste valeur (valeur marchande) des
actifs, passifs et passifs éventuels acquis avec leur valeur comptable nette.

• Si la valeur comptable nette est inférieure à la juste valeur, la différence est enregistrée en tant
qu'"écart d'acquisition" (Goodwill) au bilan de l'entreprise mère. Le Goodwill représente la
valeur des actifs non identifiables de la filiale, tels que la réputation de l'entreprise, la clientèle,
les synergies potentielles, etc.

• Le Goodwill est inscrit à l'actif du bilan de l'entreprise mère et est amorti (ou testé pour
dépréciation) sur sa durée de vie utile. En cas de dépréciation, le Goodwill est réduit.

2. Intérêts Minoritaires (Minority Interests) :

• Lorsqu'une entreprise mère acquiert une filiale mais ne détient pas la totalité de ses actions
(c'est-à-dire, d'autres investisseurs ou actionnaires détiennent une partie des actions de la
filiale), la part de propriété détenue par ces tiers est enregistrée en tant qu'"intérêts minoritaires"
au bilan consolidé de l'entreprise mère.

• Les intérêts minoritaires représentent la part des bénéfices et des actifs de la filiale qui
appartiennent aux actionnaires externes.

• Les intérêts minoritaires sont présentés comme une ligne distincte dans le bilan consolidé, sous
le poste des capitaux propres, pour indiquer la part de la filiale qui n'appartient pas à l'entreprise
mère.

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Il est important de noter que le traitement des écarts d'acquisition et des intérêts minoritaires peut varier en
fonction des normes comptables locales et des options de traitement comptable choisies par l'entreprise. Les
entreprises doivent se conformer aux normes comptables applicables dans leur juridiction et divulguer ces
informations dans leurs états financiers consolidés.
De plus, les normes comptables évoluent, il est donc essentiel de consulter les normes comptables en vigueur
au moment de la préparation des états financiers pour vous assurer de suivre les pratiques comptables
appropriées.

Présentation des états financiers consolidés


La présentation des états financiers consolidés sous l'IFRS 10 revêt une importance capitale pour fournir une
vision globale et précise de la situation financière, des performances et des flux de trésorerie d'un groupe
d'entreprises sous contrôle commun. Ces états financiers offrent une synthèse des données financières de
l'ensemble du groupe, permettant aux divers utilisateurs, tels que les investisseurs, les créanciers et les
régulateurs, de comprendre la performance globale de ces entités.

A. Structure des états financiers consolidés

Les états financiers consolidés comportent plusieurs éléments clés. Le bilan consolidé présente les actifs, les
passifs et les capitaux propres combinés de l'ensemble du groupe. Le compte de résultat consolidé expose les
revenus, les charges, le résultat net et d'autres indicateurs de performance. Le tableau des flux de trésorerie
consolidé révèle les flux monétaires issus des activités opérationnelles, d'investissement et de financement.
Le tableau de variation des capitaux propres illustre les changements survenus dans les capitaux propres du
groupe au fil du temps.
v Supposons qu'une entreprise mère (A) contrôle trois filiales (B, C et D). Les états financiers consolidés
de l'entreprise A intégreront les données financières de A, B, C et D pour produire un bilan et un
compte de résultat représentant l'ensemble du groupe, offrant une vue globale et exhaustive des
activités.

B. Informations requises dans les notes annexes

Les notes annexes complètent les états financiers en fournissant des détails complémentaires et explicatifs.
Elles incluent des informations sur les méthodes comptables utilisées, les estimations clés, les événements
postérieurs à la clôture, les engagements, les parties liées, les acquisitions et cessions récentes, ainsi que
d'autres données pertinentes pour une compréhension approfondie des chiffres présentés dans les états
financiers consolidés.
v Les notes annexes peuvent détailler les décisions de politique comptable, telles que la méthode
d'évaluation des stocks ou la méthode d'amortissement des actifs immatériels. Elles permettent ainsi

18
de comprendre les choix comptables effectués par le groupe et leur impact sur les résultats financiers
consolidés.
C. Comparaison avec les états financiers individuels

La comparaison entre les états financiers consolidés et les états financiers individuels des entités incluses dans
la consolidation est essentielle pour comprendre les différences entre ces deux ensembles d'informations
financières. Les états financiers individuels présentent la situation financière et la performance des entités
prises individuellement, tandis que les états financiers consolidés offrent une vue d'ensemble du groupe dans
son ensemble.
Les différences peuvent résulter de la consolidation des soldes inter-entités, des éléments éliminés lors de la
consolidation et des variations des méthodes comptables utilisées au niveau individuel par rapport à la
consolidation. Par exemple, une filiale peut utiliser une méthode d'amortissement différente de celle appliquée
au niveau consolidé, ce qui engendre des divergences dans les données présentées.
La présentation des états financiers consolidés selon l'IFRS 10 vise à fournir une image fidèle et pertinente de
la situation financière et des performances du groupe dans son ensemble, tout en permettant aux utilisateurs
de comprendre la manière dont ces résultats ont été obtenus et consolidés

V. Cas pratiques et exemples

1. Présentation du groupe « my money group »

« MyMoneyGroup » est un groupe financier français qui propose une gamme complète de produits et services
financiers aux particuliers et aux professionnels. Le groupe est composé de trois filiales :

• MyMoneyBank, une banque de détail spécialisée dans le regroupement de crédits et l'épargne ;

• MyMoneyFinance, une société de financement spécialisée dans le financement de matériel et


automobile ;

• MyMoneyImmo, une société de financement spécialisée dans le financement immobilier


professionnel.

2. Activités
• Regroupement de Crédits et Epargne : MyMoneyBank propose des solutions de regroupement de
crédits pour les particuliers et les professionnels. Ces solutions permettent aux clients de regrouper leurs
crédits en un seul prêt, ce qui peut leur faire économiser de l'argent sur leurs mensualités.
MyMoneyBank propose également des produits d'épargne, tels que des livrets et des comptes à terme.

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• Financements de Matériel et Automobile : MyMoneyFinance propose des solutions de financement
de matériel et automobile pour les particuliers et les professionnels. Ces solutions permettent aux clients
d'acquérir du matériel ou un véhicule en bénéficiant d'un crédit. MyMoneyFinance propose également
des solutions de leasing et de location longue durée.

• Financement Immobilier Professionnel : MyMoneyImmo propose des solutions de financement


immobilier professionnel pour les professionnels. Ces solutions permettent aux professionnels
d'acquérir ou de rénover un bien immobilier professionnel en bénéficiant d'un crédit. MyMoneyImmo
propose également des solutions de location-accession.
3. Chiffres clés

• Chiffre d'affaires 2022 : 7,8 milliards d'euros

• Encours de crédits : 15,5 milliards d'euros

• Solvabilité : 17,4 %

4. Perspectives

MyMoneyGroup prévoit de poursuivre sa croissance en France et à l'international. Le groupe prévoit


également de développer de nouveaux produits et services financiers.

5. Illustration de la consolidation de mymoneygroup


MyMoneyGroup est un groupe financier français qui contrôle deux filiales, MyMoneyBank et
MyMoneyFinance et MyMoneyImmo.

6. Consolidation des comptes

Pour consolider les comptes de MyMoneyGroup, il faut suivre les étapes suivantes :

• Établir les comptes individuels : MyMoneyGroup, MyMoneyBank et MyMoneyFinance établissent leurs


comptes individuels conformément aux normes IFRS.
• Établir les comptes consolidés : Les comptes consolidés de MyMoneyGroup sont établis à partir des
comptes individuels des trois sociétés. Les comptes consolidés incluent les comptes des filiales dans les comptes
de la société mère.
• Intégration des actifs et des passifs : Les actifs et les passifs des filiales sont intégrés dans les comptes
consolidés de MyMoneyGroup. Les actifs et les passifs sont intégrés au coût historique, sauf si une valeur
d'utilité est plus représentative.

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• Intégration des produits et des charges : Les produits et les charges des filiales sont intégrés dans les
comptes consolidés de MyMoneyGroup. Les produits et les charges sont intégrés sur la base de la méthode de
la pleine consolidation.
• Résultats consolidés : Les résultats consolidés de MyMoneyGroup sont le résultat de l'intégration des
résultats des trois sociétés.

7. Principales variations dans le contrôle

Le traitement des variations dans le contrôle est un aspect essentiel de la comptabilité consolidée, car il
permet de refléter avec précision la situation financière d'un groupe de sociétés. Pour approfondir
davantage, voici des informations détaillées sur chaque type de variation dans le contrôle :

a. Date d'acquisition :

La date d'acquisition est cruciale, car c'est à partir de cette date que la société mère commence à consolider
les états financiers de sa filiale nouvellement acquise.

Lorsqu'une société mère acquiert le contrôle d'une autre société, elle doit déterminer la juste valeur des actifs
et des passifs identifiables de la filiale à la date d'acquisition. Ces actifs et passifs identifiables comprennent
généralement des éléments tels que les immobilisations, les stocks, les créances et les dettes.

Tout écart entre le coût d'acquisition et la juste valeur des actifs et passifs identifiables est enregistré comme
un écart d'acquisition. Cet écart d'acquisition est ensuite amorti sur la durée de vie économique des actifs et
passifs concernés.

b. Date de cession :

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Lorsqu'une société mère décide de céder une participation dans une filiale, la consolidation de cette filiale est
arrêtée à la date de cession. Cela signifie que la filiale n'est plus consolidée dans les états financiers consolidés
de la société mère à partir de cette date.

Lors de la cession, la société mère doit évaluer si elle conserve un contrôle substantiel sur la filiale restante.
Si le contrôle substantiel est maintenu, la filiale continue d'être consolidée, mais si le contrôle est perdu, la
filiale est traitée comme une entité associée ou une participation sans influence significative, selon les normes
comptables applicables.

c. Changement de participation :

Un changement de participation se produit lorsque la société mère modifie son pourcentage de contrôle dans
une filiale sans perdre le contrôle substantiel. Cela peut se produire, par exemple, lorsqu'une société mère
augmente ou diminue sa participation dans une filiale.

Lorsqu'un changement de participation se produit, la consolidation de la filiale doit être ajustée en


conséquence. Cela signifie que la société mère doit recalculer sa part dans les actifs et passifs de la filiale en
fonction de sa nouvelle participation.

Toute différence entre la juste valeur des actifs et passifs de la filiale et le montant comptabilisé
précédemment en raison de la participation initiale doit être enregistrée comme un ajustement de l'écart de
consolidation.

Le traitement des variations dans le contrôle est un processus complexe mais essentiel pour garantir des états
financiers consolidés précis. Il nécessite une évaluation minutieuse des dates d'acquisition, de cession et des
changements de participation, ainsi que la prise en compte des éventuels écarts d'acquisition et des
ajustements nécessaires pour refléter la réalité économique de la situation du groupe de sociétés.

8. Exemples de situations complexes

• Groupes multi-juridictionnels

Les groupes multi-juridictionnels sont confrontés à des différences dans les normes comptables. Ces
différences peuvent rendre la consolidation des comptes plus complexe.
Par exemple, une filiale située dans un pays qui utilise les normes IFRS peut avoir des actifs et des passifs
enregistrés à des valeurs différentes de celles d'une filiale située dans un pays qui utilise les normes GAAP.
Ces différences doivent être prises en compte lors de la consolidation des comptes.
• Groupes avec des filiales liées

Les filiales liées sont des filiales qui ont des relations étroites entre elles. Ces relations peuvent avoir un
impact sur la consolidation des comptes.

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Par exemple, deux filiales liées peuvent échanger des biens ou des services à des prix non commerciaux.
Ces échanges doivent être évalués à leur juste valeur lors de la consolidation des comptes.
• Groupes avec des participations croisées

Les participations croisées sont des situations où une société détient une participation dans une autre
société qui détient également une participation dans la première société. Ces situations peuvent rendre la
consolidation des comptes plus complexe.
Par exemple, une société mère peut détenir 50 % des actions d'une filiale. La filiale détient également 50
% des actions de la société mère. Dans ce cas, la société mère doit consolider la filiale, mais la filiale ne
doit pas consolider la société mère.
Voici quelques exemples spécifiques de situations complexes qui peuvent se présenter lors de la
consolidation d'un groupe
• Consolidation d'une filiale étrangère

Lorsqu'une société mère consolide une filiale étrangère, elle doit tenir compte des différences dans les
normes comptables et les réglementations fiscales.
• Consolidation d'une filiale à capital-risque

Les filiales à capital-risque sont souvent financées par des investisseurs externes. Ces investisseurs
peuvent avoir des droits spécifiques qui doivent être pris en compte lors de la consolidation des comptes.
• Consolidation d'une filiale immobilière

Les filiales immobilières peuvent avoir des actifs et des passifs complexes qui doivent être évalués à leur
juste valeur.
• Consolidation d'une filiale de services professionnels

Les filiales de services professionnels peuvent avoir des actifs et des passifs immatériels qui doivent être
comptabilisés de manière appropriée.
La consolidation d'un groupe peut être une tâche complexe, même dans les cas simples. Il est important
de comprendre les exigences des normes comptables applicables et de disposer des ressources nécessaires
pour effectuer la consolidation de manière précise et complète.

23
VI. ENJEUX ET CONTREVERS

A. Défis courants dans l'application de l'IFRS 10


L'implémentation d'IFRS 10 peut être source de plusieurs défis pour les entreprises et les
entités qui élaborent des états financiers consolidés. Voici quelques-unes des difficultés
couramment rencontrées par les experts en comptabilité et en finance lors de la mise en œuvre
de cette norme.
1. Détermination du contrôle : L'un des principaux défis réside dans l'évaluation du contrôle.
Cette évaluation repose sur une analyse minutieuse des droits et des pouvoirs d'une entité
sur une autre. Lorsque plusieurs parties détiennent conjointement le contrôle, ou lorsque
l'influence significative est en jeu, la détermination du contrôle peut devenir un processus
complexe nécessitant une compréhension approfondie.

2. Entités à intérêts variables (EIV) : Les règles spécifiques liées aux EIV sont notoirement
complexes. L'identification des EIV et la détermination du contrôle dans ces cas exigent
souvent des évaluations détaillées et une compréhension approfondie de la structure de ces
entités.

3. Interprétation des normes : Les normes IFRS, y compris IFRS 10, laissent parfois place
à des interprétations divergentes. Les professionnels de la comptabilité doivent s'efforcer
de garantir une interprétation précise et cohérente des exigences d'IFRS 10.

4. Changements dans les structures organisationnelles : Les entreprises évoluent


constamment, que ce soit par des fusions, des acquisitions, des restructurations ou d'autres
changements. Ces évolutions peuvent complexifier la détermination du contrôle et avoir un
impact sur la consolidation des états financiers.

5. Évaluation continue : La nature dynamique des entreprises exige une évaluation continue
du contrôle. Les circonstances peuvent évoluer, ce qui signifie que les entités doivent
demeurer vigilantes pour s'assurer que leurs évaluations du contrôle restent précises.

6. Exigences de divulgation : IFRS 10, tout comme les autres normes IFRS, impose des
exigences de divulgation substantielles. Cela comprend des informations sur la nature du
contrôle, les entités consolidées et les participations non contrôlées. Collecter et

24
communiquer ces informations peut représenter un défi en termes de ressources et de
conformité.

7. Complexité des structures d'entités : Les entreprises qui opèrent dans des secteurs
complexes ou internationaux, avec de multiples filiales, coentreprises et partenariats,
rencontrent souvent des défis considérables en matière de consolidation. La gestion de ces
structures organisationnelles complexes peut nécessiter une expertise spécialisée.

8. Transition vers les IFRS : Pour les entreprises qui passent d'autres normes comptables
locales à IFRS, la transition peut s'avérer difficile en raison des différences dans la façon
dont le contrôle est évalué et des nouvelles exigences de divulgation propres à IFRS 10.

9. Évaluation des entités à objet spécifique (SPE) : La consolidation des SPE peut être délicate,
car ces entités sont souvent créées pour des transactions spécifiques, ce qui rend la
détermination du contrôle plus complexe.

Pour surmonter ces défis, il est essentiel que les professionnels de la comptabilité et de la finance
comprennent pleinement les exigences d'IFRS 10, restent informés des mises à jour et des
interprétations, et fassent preuve de jugement professionnel pour garantir une application correcte et
cohérente de la norme. Dans des cas complexes, faire appel à des experts en comptabilité peut s'avérer
nécessaire pour garantir une mise en œuvre adéquate d'IFRS 10.

B. Questions controversées et évolutions récentes

Les normes comptables internationales, telles qu'IFRS 10, évoluent en réponse aux changements dans
l'environnement commercial et financier, y compris les développements technologiques, les nouvelles
transactions complexes et les circonstances exceptionnelles comme la pandémie de COVID-19. Les
professionnels de la comptabilité et les entreprises doivent être vigilants pour s'adapter aux dernières
exigences et aux interprétations en évolution, tout en maintenant des pratiques comptables précises et
transparentes. Cela garantit que les états financiers consolidés reflètent fidèlement la réalité
économique des entreprises et renforcent la confiance des investisseurs et des parties prenantes. Voici
quelques-unes des questions controversées et des évolutions récentes à prendre en compte :

1. Contrôle conjoint et influence significative : La délimitation entre le contrôle conjoint et


l'influence significative est un domaine sujet à controverse. Les entreprises doivent déterminer si

25
elles exercent un contrôle conjoint ou si elles ont une influence significative sur une entité. Cette
distinction peut avoir un impact sur la consolidation.

2. Entités à intérêts variables (EIV) : La façon dont les EIV sont évaluées et consolidées peut être
source de débats et de divergences d'interprétation. Les normes IFRS continuent d'évoluer pour
traiter ces entités de manière plus précise.

3. Blockchain et cryptomonnaies : Les développements récents dans le domaine des


cryptomonnaies et de la blockchain ont soulevé des questions quant à la manière dont ces actifs
virtuels doivent être traités dans les états financiers consolidés. Les normes comptables évoluent
pour prendre en compte ces nouveaux types d'actifs.

4. Impact de la pandémie de COVID-19 : La pandémie de COVID-19 a eu un impact significatif


sur de nombreuses entreprises, ce qui a conduit à des réévaluations des contrats, des entités et des
relations de contrôle. Les normes IFRS ont été mises à jour pour tenir compte de ces circonstances
exceptionnelles.

5. Consolidation d'entités intermédiaires : Les questions relatives à la consolidation d'entités


intermédiaires dans la structure de l'entreprise sont un sujet de débat. Il peut être difficile de
déterminer quelles entités doivent être consolidées au niveau du groupe.

6. Entités ad hoc et structures complexes : Les structures d'entités complexes et les entités ad hoc
conçues pour des transactions spécifiques nécessitent une analyse approfondie pour déterminer le
contrôle. Ces situations posent souvent des défis.

7. Normes comptables internationales : Les normes IFRS sont en constante évolution, avec des
amendements et de nouvelles normes publiées régulièrement par l'International Accounting
Standards Board (IASB). Les entreprises doivent rester à jour pour se conformer aux dernières
exigences.

8. Transition vers les IFRS : Les entreprises qui passent d'autres normes comptables locales à IFRS
doivent gérer la transition de manière appropriée. Cela peut impliquer des changements
significatifs dans la façon dont elles évaluent et consolident les entités.

26
VII. Implication pour les parties prenantes
Les parties prenantes, telles que les investisseurs, les créanciers, les actionnaires, les régulateurs et autres
utilisateurs des états financiers, ont plusieurs implications dans le contexte de l'IFRS 10 :

A. Investisseurs et actionnaires :

Les investisseurs et les actionnaires sont intéressés par la manière dont une entreprise consolide ses
filiales, car cela peut influencer la manière dont ils évaluent la performance et la valeur de l'entreprise.
Ils veulent savoir si l'entreprise consolide correctement ses filiales et s'il existe des entités spéciales (par
exemple, les entités structurées) qui ne sont pas consolidées.

B. Créanciers :

Les créanciers, tels que les prêteurs et les fournisseurs, s'intéressent aux états financiers consolidés pour
évaluer la capacité de l'entreprise à rembourser ses dettes. Ils veulent s'assurer que l'entreprise ne masque
pas sa dette en dehors des états financiers consolidés.

C. Régulateurs :

Les organismes de réglementation, tels que les autorités de marché, peuvent utiliser les états financiers
consolidés pour surveiller la conformité des entreprises aux normes comptables et aux réglementations
financières. Ils s'assurent que les entreprises suivent les directives d'IFRS 10 en matière de consolidation.

D. Autres parties prenantes :

Les fournisseurs, les clients, les employés et d'autres parties prenantes peuvent également s'intéresser aux
états financiers consolidés pour diverses raisons, telles que l'évaluation de la stabilité financière de
l'entreprise, la gestion des risques et la prise de décisions d'affaires.

En somme, l'application correcte de la norme IFRS 10 a des implications importantes pour les parties
prenantes, car elle influe sur la manière dont les états financiers sont préparés et présentés, ce qui peut
avoir un impact sur la perception de la performance et de la santé financière de l'entreprise. Cela peut
également avoir des répercussions sur les décisions d'investissement, de prêt, de réglementation et
d'autres décisions liées à l'entreprise. Les parties prenantes doivent donc être conscientes des implications
de l'IFRS 10 pour une évaluation appropriée de l'entreprise.

27
CONCLUSION

États financiers consolidés IFRS 10 est une norme internationale d'information financière qui définit
les exigences relatives à l'établissement et à la présentation des états financiers consolidés. Il oblige les entités
à consolider les entités qu’elles contrôlent. Le contrôle est défini comme le pouvoir de diriger les politiques
financières et opérationnelles d'une entité de manière à tirer des avantages de ses activités. La norme définit
les principes d'établissement et de présentation des états financiers consolidés et décrit les exigences relatives
à l'élimination des transactions et soldes intra-groupe, des participations ne donnant pas le contrôle significatif.
Il fournit également des indications sur la comptabilisation des investissements dans les filiales, les entreprises
associées et les coentreprises. Cette norme est très importante pour l’analyse financière car elle porte sur la
détermination de la méthode d’intégration des participations dans les comptes consolidés (par intégration
globale, mise en équivalence ou simple participation financière.
L’application correcte de cette norme par les permet de prendre plus intangible l'information financière
relative à une entité économique. Son application rigoureuse par les différents acteurs des marchés
internationaux permet une facilitation des échanges. Les analystes et les investisseurs ont ainsi une vision
beaucoup plus claire et précise des toutes les données essentielles à la compréhension de la situation de la
firme en question. Elles ont permis d'instaurer un langage international de qualité. Ce système de référence
est également un outil précieux pour faciliter la comparaison entre les firmes étrangères.

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WEBOGRAPHIE

- Méthode de l’apport des actif net : https://m.compta-online.com/evaluation-de-entreprise-


par-les-methodes-anc-et-ancc-ar3164
- Traitement des écarts d’acquisition : https://m.compta-online.com/traitement-des-ecarts-
acquisition-ar3823
- Structure des états financiers consolidés selon IFRS 10 :
https://www2.deloitte.com/content/dam/Deloitte/ca/Documents/audit/ca-fr-audit-une-
vision-claire-des-ifrs-etats-financiers-consolides-ifrs-10.pdf
- Normes internationales d'information financière 10, Etats financiers consolidés :
https://tunisianifrsgroup.files.wordpress.com/2014/10/ifrs-10-c3a9tats-financiers-
consolidc3a9s.pdf
- Etats financiers consolidés et individuels(comparaison) :
https://www.ifac.org/system/files/publications/files/ipsas-6-etats-financiers.pdf
- Site officiel du groupe: https://www.mymoneygroup.com/en
- Etats financiers consolidés résumés Juin 2023:
https://www.mymoneygroup.com/sites/corporate/files/medias/documents/2023-
08/Etats%20financiers%20consolid%C3%A9s%20r%C3%A9sum%C3%A9s%20Juin%202023.
pdf
- Les variations du périmètre de consolidation : https://www.cairn.info/consolidation-en-normes-
ifrs--9782311405439-page-287.htm
- Une vision claire des IFRS: https://www.iasplus.com/en/publications/canada/une-vision-claire-des-
ifrs/fr-ifrs-10/at_download/file/ca_fr_13-3505_IFRS_Practical_Guides_design.pdf
- IFRS 10 – États financiers consolidés - IAS Plus https://www.iasplus.com/fr-
ca/standards/part-i-ifrs/broad-topics/ifrs10
- International Financial Reporting Standards (IFRS): https://www.ifrs.org/
- Implications pour les parties prenantes : https://www.ifrs.org/

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