Titre : Impact de la crise énergétique sur les consommateurs français

En France, La hausse des prix de l’énergie entre janvier 2021 et janvier 2022 a eu un impact
significatif sur le pouvoir d’achat de la population. Dès février 2022, La guerre menée par la
Russie contre l'Ukraine a eu d'impoltantes répercussions sur les marchés de l'énergie et des
denrées alimentaires. En effet, la guerre en Ukraine a des impacts très forts sur tout le
spectre du secteur énergétique : le pétrole, le gaz naturel, le charbon, le nucléaire et
l’électricité. En s’ajoutant à la crise sanitaire, sociale et économique existante, cette
nouvelle « crise » de l’énergie génère une pression inédite sur les consommateurs français.
Quelles sont les conséquences de la crise sur les marchés de l’énergie pour les
consommateurs français ?
Tout d’abord, nous étudierons l’impact de la hausse des prix de l’énergie sur les
consommateurs français. Enfin, nous nous intéresserons à la hausse des prix des denrées
alimentaires.

Dans un premier temps, il est important de rappeler que sur la période d’un an et demi
entre début 2021 et mi-2022, le revenu moyen disponible en France a baissé de 720 euros
par rapport à 2020 sous l’effet, principalement, de la hausse des prix de l’énergie. En
perturbant les marchés mondiaux du gaz et du pétrole, l’invasion russe de l’Ukraine par
Vladimir Poutine a eu de fortes répercussions sur le prix de l’essence et pèse fortement sur
le portefeuille des français. L’inflation à laquelle fait face la France depuis 2021 a de
nombreuses conséquences pour les ménages car la hausse des prix pèse globalement sur
leur pouvoir d’achat, mais elle impacte de manière hétérogène la population. Les ménages
les plus modestes ont été plus fortement touchés malgré des mesures de soutien aux
revenus et la mise en place de boucliers tarifaires.
Sans surprise, la hausse des prix de l’énergie a favorisé une plus grande sobriété des
consommateurs. En effet, plus de 65% des français ont diminué leur consommation
d'énergie, depuis l'automne 2021, afin de faire face à la hausse des prix de l'énergie et à
l'inflation.

D’autre part, la guerre en Ukraine a placé la sécurité alimentaire des consommateurs

français sous les feux de la rampe. D’abord portée par l’énergie, l’inflation s’est peu à peu
élargie à la plupart des autres biens et services, l’alimentaire en devenant la principale
contribution à partir de l’automne 2022. Effectivement, l'augmentation et la volatilité des
prix de l'énergie ont entrainé une hausse des coûts des intrants agricoles liés aux transports
des marchandises, à l'irrigation, aux engrais et à la main-d'œuvre. Entre 2021 et 2022, les
français ont vu les prix alimentaires augmenter d’environ 9% sur un an, un chiffre nettement
inférieur au pic enregistré en mars dernier (+15,9%), mais qui reste très élevé.

En septembre 2023, près des trois quarts des ménages déclarent avoir modifié leurs
habitudes de consommation face à l'inflation sur les douze derniers mois. Ces changements
portent en premier lieu sur l'énergie du logement (pour 51% des ménages), puis sur
l'alimentation (pour 47% d'entre eux). Concernant l'alimentation, les ménages auraient pour
beaucoup modifié leur gamme de produits achetés ou diversifié leurs points d'achat (27%
déclarent a minima l'un ou l'autre), mais une part non négligeable (17%) aurait aussi réduit
les quantités consommées.
Cependant, depuis l’été 2022, l’inflation énergétique s’est globalement repliée tandis que
l’inflation alimentaire a continué d’augmenter, tout comme, dans une moindre mesure,
celle des produits manufacturés. Dans un tel contexte, Selectra joue un rôle clé en agissant
comme un catalyseur de l’ouverture des marchés de l’énergie, en information davantage les
consommateurs, et en favorisant la réduction de leurs dépenses, devenue un enjeu majeur.