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MBF2
SUJET DE REFLEXION
LIBELLE DU SUJET : Il y’a, de manière très perceptible à l’heure actuelle, des signes d’inquiétudes qui
nous amènent à nous interroger à moyen terme, sur l’avenir de l’économie mondiale.
On vous demande d’identifier les deux signes les plus inquiétants de votre point de vue et de
préconiser ce que les décideurs publics et privés, de même que la société civile, pourraient faire
pour réduire les risques qui se rattachent à ces deux signes.
RECOMMANDATIONS
1- Constituez-vous en groupes de deux étudiants pour conduire cette réflexion et cette analyse
2- Vous devez impérativement introduire l’analyse, en expliquant la problématique dans vos
propres termes, et songer à la conclure en élargissant la réflexion
INTRODUCTION
De par le monde, plusieurs événements s’enlisent et tendent à bouleverser l’ordre normal des
choses. On les appelle crises, conflits, guerres, chocs et on les types suivant qu’ils relèvent de la
politique, de l’économie ou encore de la santé. De nos jours et au vu de l’actualité telle que relayée
par de nombreux médias ; télé, radio, internet ; les conflits armés et les crises sanitaires sont les
éléments phares d’une mise à mal du vécu des populations du monde. Ainsi, les économies déjà
fragilisées comme celles de pays en voie de développement comme le Cameroun s’en trouvent
davantage éprouvés et mêmes les grandes puissances sont affectées dans leurs projections. C’est
dire que l’économie mondiale est fortement ébranlée par les signaux que sont la crise sécuritaire et
la crise sanitaire. En effet, depuis 2018 la pandémie à COVID-19 et le conflit russo-ukrainien sont
passés par là avec en prime une récession de l’économie mondiale de l’ordre de 1,7% en 2023 1,
troisième taux le plus faible en quasiment trente ans, derrière les récessions mondiales de 2009 et
2020.
L’économie peut être définie comme la science qui étudie la manière dont des individus usent de
ressources rares pour satisfaire des besoins illimités. L’économie mondiale quant à elle peut
renvoyer à un agrégat de marchés et d’échanges dans l’espace planétaire. Cette définition sommaire
de l’économie nous montre l’importance, à nous, financiers en herbe, d’interroger le devenir de
l’environnement économique mondiale au vu des crises sanitaires et sécuritaires contemporaines.
Cela dit, quels sont les effets des signaux qui fragilisent l’économie mondiale ? En outre, que
peuvent faire les principaux acteurs de l’environnement économique mondial, pour limiter les
risques liés à ces signaux ?
L’économie mondiale est affectée depuis 2018 par les restrictions liées à la covid-19 ainsi que
par les sanctions économiques en lien avec le conflit russo-ukrainien
Apparu en décembre 2018 en Chine, la pandémie à covid-19 est une maladie contagieuse qui se
transmet par voie orale et qui nécessite une mise en quarantaine systématique des populations.
Fort de ses risques de contagion et par nécessité de protéger la santé de leurs populations, les
leaders de l’économie mondiale notamment la Chine ont opté pour des mesures barrières et les
autres gouvernements aussi ont suivi. C’est le cas du Cameroun qui en 2019 a adopté une
vingtaine de mesures ; dont la fermeture des frontières terrestres, aériennes et maritimes. Cette
mesure prise de par le monde, à favoriser la limitation des échanges mondiaux, principaux
catalyseurs de l’économie mondiale. C’est pourquoi, le PIB mondial a baissé de 5,2% en 2020 2.
L’économie mondiale n’est pas qu’affecté dans sa globalité mais aussi au travers des
populations. C’est ainsi que les prévisions font état d’une diminution de 3,6% des revenus par
habitant, ce qui fera basculer des millions de personnes dans l’extrême pauvreté en 2020 3. Ces
données chiffrées sont confortées par une analyse d’Ayhan Kose, Directeur de la Division des
perspectives de développement à la banque mondiale : « la crise due à la pandémie de covid-19
est exceptionnelle à de nombreux égards : elle s’annonce comme la plus grave récession
enregistrée dans les économies avancées depuis la Seconde Guerre mondiale, tandis que les
économies émergentes et en développement devraient connaitre la première contraction de
leur production en soixante ans. »4
A la pandémie de covid-19 et ses corollaires, vient se greffer les effets pervers de la crise russo-
ukrainienne.
Le conflit russo-ukrainien est davantage particulier de par son champ de bataille qui n’est pas
que militaire mais surtout économique. Il vient donc, que l’économie mondiale demeure
affaiblie par la guerre du fait des importantes perturbations du commerce et des chocs sur les
prix des denrées alimentaires et des carburants, qui contribuent tous à une inflation élevée et au
resserrement consécutif des conditions de financement mondiales 6. C’est le cas par exemple de
l’embargo russe sur les céréales ukrainiennes. Ces céréales, bloqués par les russes dans les ports
ukrainiens qu’ils occupent, ne peuvent être acheminé vers les pays tels que les pays africains qui
2
Banquemondiale.org
3
Idem
4
ibid.
5
https://fr.m.wikipedia.org consulté le 08 avril 23
6
https://www.banquemondiale.org mis en ligne le 4 octobre 2022 et consulté le 8 avril 23
en sont les principaux importateurs. Cet embargo, a pour conséquence l’accentuation de la
famine dans le monde.
Autre exemple, autre lieu. Les sanctions économiques américaines sur le pétrole et le gaz russe,
fragilisent le tissu social dans des pays européens dépendants tels que l’Allemagne.
De même, le soutien affiché des occidentaux pour les Ukrainiens dans le conflit et le
délaissement volontaire par ces mêmes occidentaux de zones sinistrés dans certaines régions du
monde, provoquent de la frustration chez certains dirigeants qui à ce titre, boudent les échanges
commerciaux avec les leaders de l’économie mondiale. C’est le cas par exemple des pays du
sahel qui ont mis fin à une coopération militaire avec la France.
Bien que les crises sécuritaires et sanitaires sus évoqués sont de nature à ébranler l’économie
mondiale, il existe des solutions qu’il convient de proposer.
II- Propositions aux acteurs mondiaux en vue d’une sortie de crise de l’économie mondiale
L’adresse d’une réponse stratégique face aux crises qui menacent l’économie mondiale vise à
protéger les emplois tout en stimulant l’économie pour ce qui est de la covid-19 et à trouver une
issue pacifique au conflit russo-ukrainien tout en luttant contre la vie chère.
A- La croissance et l’emploi deux leviers à actionner pour limiter les menaces liées au covid-19
1- Booster la croissance économique
Stimuler la croissance passe par une politique budgétaire active, une politique monétaire
accommodante ainsi qu’un prêt et soutien financier à des secteurs spécifiques, dont celui de la
santé.
Elle passe par la prise en compte dans le budget de l’Etat, des mesures de protection sociale. Il
s’agit des allocations chômages, des exonérations d’impôts pour les revenus faibles et pour les
petites et moyennes entreprises. Au Cameroun par exemple, le Cameroun dans son budget de
l’année 2023 a opté pour des exonérations de taxe en faveur des acteurs du secteur primaire.
Elle peut se faire via la réduction des taux d’intérêt, l’assouplissement des taux de réserve et
l’offre ciblée de liquidité. S’agissant par exemple de l’offre ciblée de liquidité, le gouvernement
camerounais a mis sur pied depuis 2020 des fonds spéciaux dédiées à la lutte contre la covid-19
et au redressement des pans de l’économie touchés tels que l’hôtellerie-restauration. De même,
au niveau mondial, l’on a observé un abattement des dettes contractés par les pays pauvres vers
les pays riches.
La protection de l’emploi et des revenus passe en premier par la protection sociale et les
dispositifs de maintien de l’emploi et en second par l’assouplissement d’impôts et charges
financières pour sauvegarder les revenus.
La protection sociale, à travers des mécanismes existants ou des paiements ponctuels pour les
travailleurs, y compris pour les travailleurs indépendants, informels, précaires, saisonniers et
migrants ; par exemple en donnant accès aux prestations de chômage, à l’aide sociale et aux
programmes d’emploi publics. C’est le cas par exemple au Cameroun à travers le fonds national
de l’emploi et les formations professionnalisantes.
Cette mesure peut s’appliquer par des subventions, médiation/refinancement de crédit pour
surmonter les difficultés de trésorerie des petites et moyennes entreprises, des très petites
entreprises ainsi que des travailleurs indépendants.
Ces mécanismes renvoient à trouver une issue pacifique au conflit et à lutter contre la vie chère.
La fin de la guerre en Ukraine passe par des compromis entre les deux parties belligérantes et la
sorti des pays occidentaux du conflit.
Conclusion
Le conflit Russo-Ukrainien et la covid-19 ont des manifestations qui inquiètent la bonne marche de
l’économie mondiale tant dans sa globalité que dans l’individualité des économies disséminés dans
le monde. Face à cette situation problématique pour tous, une riposte globale s’impose ; au rang de
7
Article intitulé Guerre en Ukraine : où en sont les négociations ? de BFMTV.FR publié le 23 mars 2022 à 9h50
et consulté le 09 avril 2023 à 8H28
8
Idem
9
LesEchos.fr, publié le 17 février 2023 à 18H18 et mis à jour le 6 mars 2023 à 11H50, consulté le 9 avril 23 à
8H35
laquelle des compromis entre parties engagées dans le conflit et le retrait des puissances
occidentales du conflit pour éviter une guerre totale qui mettra à mal définitivement l’économie
mondiale. Cela dit, cette atmosphère mondiale morose, ne constitue-t-elle pas une aubaine pour les
pays africains, de booster ses parts de marchés dans le commerce international ?