Vous êtes sur la page 1sur 11

IMPACTS DES NOUVELLES TECHNOLOGIES INFORMATIQUES ET DE

COMMUNICATION (NTIC) SUR L'ORGANISATION HOSPITALIÈRE ET LA


PRISE EN CHARGE DES PATIENTS : RÉSEAU D'AIDE AU DIAGNOSTIC ET
AUX SOINS DES URGENCES NEUROLOGIQUES (RAIDS-UN)

T. Moulin, O. Retel, D. Chavot

S.F.S.P. | « Santé Publique »

2003/HS Vol. 15 | pages 191 à 200


ISSN 0995-3914
DOI 10.3917/spub.hs030.0191
Article disponible en ligne à l'adresse :
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
https://www.cairn.info/revue-sante-publique-2003-HS-page-191.htm
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Distribution électronique Cairn.info pour S.F.S.P..


© S.F.S.P.. Tous droits réservés pour tous pays.

La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les
limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la
© S.F.S.P. | Téléchargé le 13/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.99.88.138)

© S.F.S.P. | Téléchargé le 13/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.99.88.138)


licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie,
sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de
l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage
dans une base de données est également interdit.

Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)


DOSSIER
COMMUNICATIONS

Santé publique 2003, volume 15, no hors série, pp. 191-200

Impacts des nouvelles


technologies informatiques
et de communication (NTIC)
sur l’organisation hospitalière
et la prise en charge
des patients : Réseau d’Aide
au Diagnostic et aux Soins
des Urgences Neurologiques
(RAIDS-UN)
The impact of information
and communication technologies (ICTs)
on hospital administration
and patient management: the Aides Network
for Diagnosing and Treating Neurological
© S.F.S.P. | Téléchargé le 13/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.99.88.138)

© S.F.S.P. | Téléchargé le 13/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.99.88.138)


Emergencies (RAIDS-UN)
T. Moulin (1), O. Retel, D. Chavot pour le groupe de coordination
des réseaux RAIDS-UN (2)

Résumé : La prise en charge spécialisée, le développement des outils diagnostiques et


des thérapeutiques, la standardisation des procédures et l’organisation des filières
permettront d’améliorer le pronostic des patients neurologiques en situation d’urgence.
Pour cela, le Réseau d’Aide au Diagnostic et aux Soins des Urgences Neurologiques
(RAIDS-UN) de Franche-Comté (FC) a pour objectifs l’amélioration de la qualité de la

(1) Hôpital Jean-Minjoz, service de neurologie, 3 bd Fleming, 25030 Besançon cedex.


(2) Groupe de coordination hospitalier : M Bataillard, C Cassard, A Elisseeff, C Lagoda, C Prieur, F Vallet,
G Wagshal, F Ziegler, coordinateurs locaux du réseau RAIDS-UN.

Tiré à part : T. Moulin


192 T. MOULIN, O. RETEL, D. CHAVOT

prise en charge des pathologies neurologiques vues en situation d’urgence tels que les
traumatismes crâniens et les Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC), la structuration de
la filière de diagnostic et de soins, et l’aide à la décision médicale en neurologie. Basés
sur le réseau d’amont RAIDS-UN/FC (urgences neurologiques) et le réseau d’aval
RAIDS-UN/AVC (suivi et prévention des AVC), ils doivent pouvoir tirer bénéfice des
nouvelles technologies informatiques et de communication (NTIC) pour favoriser les
innovations dans les modes d’exercice et contribuer à l’amélioration de la qualité et de
l’efficience de l’offre de santé en Franche-Comté. À ces titres, on comprend
l’importance de la faculté de médecine comme formateur d’experts, de conseils,
d’encadrement et de formation continue dans une dynamique d’efficience et de qualité.
L’implantation du réseau RAIDS-UN depuis 2001 met en évidence les besoins de
nouvelles spécialités à l’interface entre l’informatique et la médecine. Le fonctionnement
du réseau s’inscrit dans un partenariat avec les acteurs de santé et repose
stratégiquement sur une dynamique régionale qui implique l’hôpital et la ville, les
institutions et l’université. C’est en ce sens que le réseau RAIDS-UN appuiera des
initiatives comme le projet Vers l’Unité Pour la Santé.

Summary : The combination of specialised in-patient management, the development of


diagnostic and therapeutic tools, the standardisation of procedures and organisation of
the dies will allow for improving the prognosis of neurological patients seen in emergency
situations. In order to achieve this objective, the Networks for Diagnosing and Treating
Neurological Emergencies (RAIDS-UN) in Franche-Comté (FC) aim to better the quality of
in-patient management for emergency on-set neurological pathologies such as traumatic
brain injuries and strokes, the preparation and structuring of the dies for diagnosis and
treatment, and assistance in neurology decision making. Based upon the needs of
networks which approach the problem from two different directions – the RAIDS-UN/FC
network (for neurological emergencies) and the RAIDS-UN/AVC network (for prevention
and treatment of strokes) – they should both be able to benefit from new information and
communication technologies (ICTs) in order to promote and support innovations in
practice and contribute to the improvement in quality and health promotion effectiveness.
In light of these developments, one may better understand the significance of the School
of Medicine's role in training experts, advisors and supervisors as well as in providing a
high level of quality and effective continuing education. Since 2001, the expansion of the
RAIDS-UN networks has emphasised the need for the development of new professional
specialties arising on the border between technology and medicine. The operation of
© S.F.S.P. | Téléchargé le 13/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.99.88.138)

© S.F.S.P. | Téléchargé le 13/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.99.88.138)


these networks requires a strong partnership with health professionals and strategically
relies upon a regional dynamic interaction which includes the hospitals, the city, the
institutions and the university. It is in this manner that the RAIDS-UN networks will support
other initiatives such as the Towards Unity for Health project.

Mots clés : réseau de soins - télémédecine - nouvelles - technologie de l’Information et


de la Communication - urgences neurologiques - accidents vasculaires cérébraux - trau-
matismes crâniens.
Key words : health care network - tele-medicine - information and communication tech-
nologies (ICTs) - neurological emergencies - strokes - brain injuries.

Introduction représentant environ 80 % de ces


urgences [1, 7, 14, 20]. Un retard dia-
Les urgences neurologiques repré- gnostique, la méconnaissance des
sentent environ 1 patient sur 5 vus dans règles thérapeutiques élémentaires ou
un service d’Accueil des urgences ; les la multiplication intempestive de gestes
traumatismes crâniens (TC) et les acci- diagnostiques ou thérapeutiques
dents vasculaires cérébraux (AVC) inutiles ne sont pas exceptionnels et
IMPACTS DES NOUVELLES TECHNOLOGIES INFORMATIQUES 193
ET DE COMMUNICATION (NTIC) SUR L’ORGANISATION HOSPITALIÈRE
ET LA PRISE EN CHARGE DES PATIENTS

peuvent aggraver toutes ces urgences giques en situation d’urgence, en


neurologiques [13]. De façon embléma- offrant une organisation cohérente
tique, les résultats obtenus dans des centrée autour du patient neurolo-
unités neurovasculaires pour AVC ont gique et coordonnée par le neuro-
démontré que cette prise en charge logue ;
spécialisée diminue la mortalité de 20 à – structurer la filière de diagnos-
30 %, et réduit de 30 à 40 % la durée tic et de soins des urgences neuro-
d’hospitalisation. Ce bénéfice vital et logiques (AVC et TC), et améliorer
fonctionnel se maintient sur le long ainsi l’organisation de l’offre de soins
terme, après 1 an, comme après 10 ans en Franche-Comté en un réseau
[8, 17]. Les résultats favorables sont de compétences multidisciplinaires,
dus à la prise en charge standardisée s’étendant de la prise en charge en
des patients, s’appuyant ainsi sur les urgence jusqu’au retour à domicile
règles bien définies [18]). Plus générale- dans les dimensions de prévention-
ment, le développement des outils dia- dépistage et de réinsertion-prévention
gnostiques et des thérapeutiques dans secondaire. Un bénéfice secondaire
toute la pathologie neurologique a per- est une amélioration décentralisée
mis de modifier de façon spectaculaire vers la prise en charge locale (gestion
le pronostic de ces patients. Ainsi, la optimisée et amélioration des trans-
standardisation des procédures de ferts inter-hospitaliers) ;
prise en charge et de traitements, et
l’organisation des filières doivent pou- – aider à la décision médicale : en
voir tirer bénéfice des nouvelles tech- partageant les pratiques, par l’édition
nologies informatiques et de communi- de « standards », la référence à la
cation (NTIC) [2, 9, 16]. médecine factuelle, et par la formation
des intervenants.
La structuration en réseau est envi-
sagée comme une réponse possible à
l’ensemble de cette problématique car L’implantation du réseau
intégrant une thématique identifiée,
Deux étapes successives sont
des acteurs de santé multiples sur une
nécessaires pour atteindre ces objec-
© S.F.S.P. | Téléchargé le 13/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.99.88.138)

© S.F.S.P. | Téléchargé le 13/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.99.88.138)


zone géographique déterminée, et
tifs et consistent à créer un réseau de
partenaires institutionnels obligatoire-
prise en charge et d’orientation des
ment impliqués et intéressés. Le fonc-
urgences neurologiques – dit réseau
tionnement du réseau s’inscrit dans
d’amont (RAIDS-UN/FC) – en partena-
un partenariat avec les acteurs de
riat avec les services d’urgence et les
santé, caisses d’assurance maladie,
unités de neurologie, lorsqu’elles exis-
organismes de sécurité sociale et
tent, des hôpitaux généraux de la
représentants des autorités de santé,
région de Franche-Comté et les diffé-
et avec les unions de médecins libé-
rents intervenants concernés, dans
raux et usagers. Ce fonctionnement
une perspective de mise en adéqua-
pose le problème de la place des
tion avec les règles de bonne pratique
facultés et leurs rôles dans les stra-
et/ou les recommandations de
tégies de réseau de soins.
l’ANAES existantes, comme par
exemple pour les traumatismes crâ-
Les objectifs du réseau niens et les AVC [5, 6, 15, 18]. Puis de
permettre ainsi une structuration spé-
Ils sont définis pour : cifique de toute la filière de prise en
– améliorer la qualité de la prise charge des AVC (RAIDS-UN/AVC),
en charge des pathologies neurolo- parfaitement identifiée, dans la phase
194 T. MOULIN, O. RETEL, D. CHAVOT

hospitalière jusqu’en aval de l’hospita- Une seconde étape


lisation, en impliquant plus spécifique- de structuration de la filière
ment les médecins généralistes, les de soins
médecins de médecine physique et
les neurologues. Dans une seconde étape (réseau
d’aval RAIDS-UN/AVC), la mise en
Une première étape place des mesures de prévention
secondaire face à un AVC, parfaite-
sur les bonnes pratiques
ment caractérisé, doit permettre une
Le déploiement du réseau s’est rationalisation de l’offre de soins
effectué tout au long de l’année 2001 autour de l’identification des filières
après avoir reçu un soutien officiel à tra- locales de prise en charge des AVC, et
vers l’appel à projet e@santé2000 orga- centrée autour d’une unité neurovas-
nisé par le ministère de la santé. Tous culaire [5, 10]. L’unité neurovasculaire,
les hôpitaux de Franche-Comté ont été plaque tournante de la filière de soins,
équipés d’outils de télémédecine et les trouve sa place d’épicentre naturel de
principales conduites à tenir ont été ce « réseau AVC » car c’est le lieu de
élaborées de façon collégiale. La mise convergence des patients qui ont fait
en place du dossier médical partagé est un AVC : le bénéfice de santé pour les
en cours de réalisation et sa mise en patients y est démontré, le projet de
fonction est conditionnée par l’informa- soins s’y structure de façon concer-
tisation des différents hôpitaux. Pour tée, l’information médicale y est cen-
cette phase d’amont (RAIDS-UN/FC), tralisée ; c’est un lieu de formation et
sont principalement impliqués les de recherche [3, 10, 21]. La prise en
médecins généralistes et urgentistes charge des patients atteints d’un AVC
ainsi que la filière hospitalière d’ur- aigu implique l’élaboration de proto-
gence. Leur rôle est essentiel dans le coles acceptés par tous les parte-
déclenchement et l’optimisation des naires concernés, qu’il s’agisse du
moyens à mettre en œuvre. Leurs personnel médical (neurologues,
tâches est de réagir face aux symp- radiologues, urgentistes, SAMU, car-
tômes alarmes tels les déficits focalisés diologues, réanimateurs, chirurgiens
© S.F.S.P. | Téléchargé le 13/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.99.88.138)

© S.F.S.P. | Téléchargé le 13/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.99.88.138)


(moteurs, sensitifs, intellectuels,…), les vasculaires, neurochirurgiens, méde-
céphalées ictales, les troubles de la cins rééducateurs) ou du personnel
vigilance (pertes de connaissance, épi- paramédical (infirmières, aides soi-
lepsie, …) et de réaliser les scores neu- gnantes, kinésithérapeutes, orthopho-
rologiques (score NIHSS, score de nistes, psychologues, assistantes
Glasgow) afin d’en dégager des critères sociales). Ces protocoles sont le
de gravité (délais de constitution, inten- meilleur garant de la qualité et de la
sité des symptômes, évolution tempo- complémentarité des interventions.
relle en aggravation…) ; de créer des Ainsi, de telles unités ne peuvent se
algorithmes décisionnels et de traite- concevoir sans une organisation glo-
ments telle la réalisation des examens bale de la prise en charge, structurée
d’imagerie (type et délais) ; enfin condi- autour des différents acteurs de santé.
tionnements et mesures thérapeu- Toutefois, les particularismes de
tiques d’urgences (anticoagulants, inhi- chaque établissement et à travers
biteurs calciques, antiépileptiques, l’ensemble de la filière doivent être
anti-œdémateux, …) sont développés pris en compte. Enfin, de par leur
spécifiquement pour les TC, les AVC et situation stratégique dans l’urgence
les différents groupes de pathologies neurologique, ces unités aident à
neurologiques [11]. évaluer les besoins de santé de la
IMPACTS DES NOUVELLES TECHNOLOGIES INFORMATIQUES 195
ET DE COMMUNICATION (NTIC) SUR L’ORGANISATION HOSPITALIÈRE
ET LA PRISE EN CHARGE DES PATIENTS

population dans ce domaine et elles gnostiques et thérapeutiques [4, 19].


constituent la base de centres d’infor- Pour la phase d’aval de l’AVC, le suivi
mations capables de coordonner la doit être multidisciplinaire et prendre
prévention primaire (réduire le risque en compte la dualité spécifique d’or-
de premier AVC) et secondaire gane (le cerveau) et des vaisseaux.
(réduire le risque de récidive d’AVC).
Le suivi doit être coordonné par le À titre d’exemple, les stratégies de
médecin traitant qui a en charge le prévention mises en place pour le suivi
patient après son retour à domicile. Il des AVC portent sur : le contrôle de
doit alors orchestrer l’intervention des l’hypertension artérielle, de préférence
différents professionnels de santé. avec un inhibiteur de l’enzyme de
Parallèlement, il doit mettre en place conversion de l’angiotensine, l’utili-
les stratégies de prévention (dépis- sation d’antithrombotiques aspirine,
tage lors de la phase aiguë et contrôle ticlopidine, clopidogrel, dipyridamole
du suivi). Le rôle associé du neuro- dans la prévention de rechute des
logue est de l’aider à organiser et à AVC dus à l’artériosclérose, les anti-
gérer les différentes dimensions de la coagulants dans la prévention des
prise en charge au long cours et prin- AVC cardioemboliques, l’endartériec-
cipalement dans son champ d’exper- tomie dans la prévention secondaire
tise (déclin cognitif, handicaps) [6]. des AVC dus à une sténose caroti-
dienne supérieure à 70 %. De plus, le
Ces constatations ont conduit à dépistage des problèmes vasculaires
proposer une prise en charge spécia- au sens large comme la coronaro-
lisée qui a débuté à Besançon dès pathie, l’artériopathie oblitérante des
1987 [12]. L’étape suivante est le ren- membres inférieurs. Ses référentiels
forcement de la capacité de l’unité sont ceux édités par les sociétés
spécifique qui doit être réalisé en savantes (European Stroke Initiative,
parallèle à la promotion et à l’organi- Société Française NeuroVasculaire,
sation progressive de filières locales Société Française de Neurologie) et
en un réseau hiérarchisé et responsa- l’ANAES (prévention concernant HTA,
bilisé sur l’ensemble de la région [21]. diabète, chirurgie de la carotide,
© S.F.S.P. | Téléchargé le 13/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.99.88.138)

© S.F.S.P. | Téléchargé le 13/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.99.88.138)


dépistage des coronaropathies, traite-
Globalement, les premiers dévelop- ment anticoagulant,…) [6].
pements correspondent à l’optimi-
sation des procédures de coopération Une telle stratégie doit concourir à
entre acteurs distants, la continuité, la la maîtrise des coûts en optimisant les
qualité et la coordination des soins prises en charge et en rationalisant les
d’urgences de la phase hospitalière transferts entre les différents établis-
(aide aux diagnostics positifs et diffé- sements ou le recours à l’hôpital par
rentiels), l’incitation à la standardi- un usage fiabilisé des outils de télé-
sation des bonnes pratiques médi- médecine. Ainsi par exemple, l’ache-
cales entre les différentes équipes, et minement en urgence des patients
le décloisonnement des spécialités. vers Besançon est géré selon des pro-
D’un point de vue méthodologique, les tocoles de transfert pré-établis afin
procédures utilisées sont issues des d’empêcher des transferts inutiles et
référentiels édités par les sociétés en favoriser d’autres. Finalement,
savantes [16] et l’ANAES [15]. Des l’amélioration de la gestion des
scores reconnus sont utilisés en rou- connaissances médicales et le reposi-
tine, après des étapes de formation tionnement des outils d’enseignement
(scores NIHSS et Glasgow), et servent serviront les divers intervenants pour
à structurer toutes les démarches dia- les situations d’urgence neurologique,
196 T. MOULIN, O. RETEL, D. CHAVOT

aussi bien lors de leurs formations ini- nique partagé et courrier électronique
tiales que dans une dynamique de for- facilitant le fonctionnement en réseau.
mation continue. L’ensemble de ces Ainsi, les données de neuro-imagerie
procédures doit impliquer une stratégie (scanner, IRM) peuvent être trans-
d’apprentissage et leur évaluation. mises en vue d’analyse [2, 11]. Les
L’analyse prospective de l’utilité même modalités pourront être appli-
médico-économique et un système de quées aux tracés électrophysiolo-
contrôle-qualité continu constituent giques (EEG, EMG).
les éléments clés de la pérennité et du
développement ultérieur de la struc- L’utilisation de dossiers médicaux
turation. Ils constituent des critères informatisés permet de centrer le Sys-
objectifs pour évaluer l’efficacité du tème d’Information autour du patient
réseau [21]. dans la région. Le patient bénéficie
d’un dossier médical qui l’accom-
Les moyens informatiques sont pagne dans ses consultations tout au
constitués de l’utilisation en routine long de l’histoire de sa maladie. Grâce
des NTIC destinée à tous les profes- aux autres possibilités de la téléméde-
sionnels de santé en charge d’un cine (vidéoconférence, transfert de
patient neurologique : médecins libé- données), une analyse complète du
raux généralistes et spécialistes ; dossier du patient pourra être réalisée,
médecins des structures hospitalières la décision finale étant prise après dis-
publiques de la région ; paramédi- cussion entre les différents praticiens
caux, tout particulièrement kinésithé- intervenants. Des documents fixant
rapeutes, orthophonistes et infir- les résultats des interactions seront
mières libérales ; et pharmaciens édités et serviront à l’archivage. Un
d’officine et des établissements parti- usage fiabilisé des outils de téléméde-
cipants. Ils comprennent la formation cine permet de maîtriser les dépenses
des intervenants, la diffusion des de santé en rationalisant les transferts
informations relatives aux patients, la entre les différents établissements. À
collaboration et la coordination des titre d’exemple, après 10 mois d’acti-
prises en charge et la télé-expertise vité, le nombre de transferts évités a
© S.F.S.P. | Téléchargé le 13/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.99.88.138)

© S.F.S.P. | Téléchargé le 13/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.99.88.138)


du dépistage à l’évaluation des handi- contribué globalement à la réduction
caps et à la prévention des principales des coûts de fonctionnement, comme
urgences neurologiques. illustré dans la figure 1.
Le support technique des NTIC du La généralisation de l’accès aux
réseau est indépendant, non lié aux informations est rendue possible par
structures matérielles ou logicielles la mise en place d’un portail régional
des utilisateurs, et centré autour du de santé (www.FC-Sante.org) qui
patient permettant d’apporter une organise les flux de communications
aide au diagnostic et au traitement, (serveur d’identifiant unique, dossier
dans le cadre d’une optimisation de médicalisé minimum partagé et dos-
transfert (transfert en secteur médical, siers de spécialités) et de l’information
de réanimation ou de neurochirurgie) du public, des patients et des profes-
ou d’une fonction d’expertise s’ap- sionnels de santé. Plus généralement,
puyant sur la télé consultation des les NTIC permettront aussi à la po-
données cliniques ou para cliniques pulation générale et population cible
d’imagerie ou électrophysiologiques. de tester les risques individuels, de
Sont utilisés, la vidéoconférence consulter les médecins impliqués
du patient et télé-staff, transfert dans la prévention. Le réseau connais-
d’images, dossier médical électro- sant bien les patients neurologiques
IMPACTS DES NOUVELLES TECHNOLOGIES INFORMATIQUES 197
ET DE COMMUNICATION (NTIC) SUR L’ORGANISATION HOSPITALIÈRE
ET LA PRISE EN CHARGE DES PATIENTS

Nombres réels de transfert évité par les moyens de télé-médecine


100 % 45
63 transferts évités depuis nov. 2001
90 % 40
137 000 € économisés en 11 mois

Nombre de transferts évités


Pourcentage de transfert

80 % 35
70 % 30
60 % 25
50 % 20
Début du fonctionnement
40 % 15
en routine
30 % 10
20 % 5
10 % 0
0% -5
1

se t-02
av -01

av -02

ju -02
ju -01

ju 02

02
no -01
01

-0
ju 01

ao 02
fé -01

fé 02
oc 01

dé 01
ja 01

m 02
m 02
m 01
m 01

ût
il-
-

n-

-
il-

p-
c-
p-

v-

r-
r-

v-
v-
s

s
ai

ai
n

in

in

û
t

ao
ar

ar
ja

se

Nombre de transferts évités % transfert après vidéo % transfert après appel classique

Figure 1 : Estimation des transferts évités


Un usage fiabilisé des outils de télémédecine permet de maîtriser les dépenses de santé en rationa-
lisant les transferts entre les différents établissements. À titre d’exemple, après 10 mois d’activité, le
nombre de transferts évités a contribué globalement à la réduction des coûts de fonctionnement.

de la région est alors à même d’orga- pratiques à partir de l’existant. Les


niser la prévention des patients à méthodes de « réingienering » permet-
risque, mais aussi de la population tent par exemple de remettre en ques-
générale, et de s’impliquer dans des tion l’ensemble de la démarche dia-
campagnes d’information au public. gnostique jusqu’à en retenir les
© S.F.S.P. | Téléchargé le 13/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.99.88.138)

© S.F.S.P. | Téléchargé le 13/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.99.88.138)


Le souci d’une mise à jour régulière ou principes efficaces et concevoir une
selon l’avancée des connaissances et nouvelle organisation dégagée des
leurs diffusion permet d’optimiser contraintes antérieures. Il s’agit
l’évolution des pratiques pour peu que souvent de traduire aussi une expertise
ces connaissances aient été au préa- médicale reconnue en règles concrètes
lable validées et expertisées. à implémenter autour du dossier médi-
cal, sur la base d’un travail qui se rap-
proche de celui du cogniticien.
Interactions stratégiques
avec l’implantation régionale Ainsi constituée, la base de don-
du réseau nées obtenue doit répondre à un cer-
tain nombre d’exigences. Les informa-
La mise en place des NTIC au sein tions recueillies ne sont interprétables
du réseau implique des étapes prépon- et de qualité que si elles répondent à
dérantes dans la réussite des objectifs. des questions précises, à des objec-
La création du dossier médical infor- tifs énoncés clairement au préalable.
matique, et plus précisément celle d’un Le développement du réseau suppose
cahier d’observation du patient, néces- la gestion d’une grande quantité de
sitent souvent une remise à plat des données. Ceci fait sans intention claire
198 T. MOULIN, O. RETEL, D. CHAVOT

représente généralement une perte faire transversales, articulées autour


d’énergie et de moyens. En réponse, de l’épidémiologie et de la qualité.
le travail de l’épidémiologiste est de
proposer des objectifs d’évaluation, Les différents intervenants obliga-
d’apporter des méthodes et un savoir- toires pour la stratégie de soins inté-
faire autour des Systèmes d’Informa- grés sont l’hôpital et la ville, les institu-
tions. Des méthodes de data-mining tions et l’université. L’hôpital, étape
peuvent s’ajouter à l’exploitation des souvent incontournable de la trajec-
systèmes de gestion de bases de toire des soins, doit permettre leurs
données pour dégager de nouvelles structurations en optimisant notam-
hypothèses. De manière générale, ment les moyens techniques. Ces der-
l’épidémiologie et les statistiques niers facilitent l’implantation des NTIC,
fournissent notamment une synthèse qui de façon synergique favorisent à
des données du réseau, formalisent leur tour le développement optimum
les projets autour des questions théra- des plateaux techniques par leur
peutiques et les critères d’évaluation, mutualisation. À ce titre, le réseau
en interaction permanente avec les développant les NTIC permettra aussi
praticiens du réseau. Enfin l’inter- aux acteurs de santé du secteur
vention de processus qualité est ambulatoire de s’informer, de se for-
déterminante pour faire adhérer une mer et de s’organiser autour de la
équipe aux objectifs, pour formaliser prise en charge des patients. Ces
les conduites à tenir et permettre NTIC offrent ainsi la possibilité théo-
d’obtenir des données exploitables. rique d’appliquer une médecine fac-
tuelle pratiquement « on-line ». Ce der-
Le développement de stratégies de nier point n’est pas du reste dénué
pérennisation du réseau est rendu d’avantages et de risques.
nécessaire du fait de la fragilité intrin-
sèque d’un réseau qui repose sur une Les institutions doivent favoriser la
dynamique de volontariat. L’impli- mise en place de ces actions et la mise
cation du professionnel de santé doit en place d’un réseau leur fournissant
être soutenue pour éviter qu’il renonce l’occasion de donner une lisibilité à la
politique de santé vers le public et face
© S.F.S.P. | Téléchargé le 13/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.99.88.138)

© S.F.S.P. | Téléchargé le 13/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.99.88.138)


et compromette l’activité du réseau. De
manière utile, des modèles d’analyse aux décideurs. L’exemplarité des AVC
de survie peuvent aider à comprendre à ce titre est aussi édifiante que struc-
les facteurs de maintien de l’activité turante. Pourtant si l’efficacité des uni-
d’un professionnel de santé dans un tés neurovasculaires est démontrée,
réseau. Des concepts plus originaux les AVC sont en général encore très
peuvent être empruntés à d’autres mal pris en charge en France. Un
spécialités, comme le marketing direct, grand nombre de patients ne reçoit
qui apporterait au « client-membre du pas les soins nécessaires, ce qui est à
réseau » un retour d’information per- l’origine d’une perte de chances, alors
sonnalisé en réponse à ses propres que presque tous sont hospitalisés, ce
préoccupations et exigences. qui implique une mauvaise utilisation
des ressources et le suivi rendu aléa-
Le développement d’un réseau toire. L’AVC représente donc un pro-
nécessite donc un ensemble de blème exemplaire de santé publique
compétences complémentaires, à l’in- (1 re cause de handicap de l’adulte,
terface entre l’informatique et la méde- 2e cause de détérioration intellectuelle
cine. Le développement et la pérenni- et 3 e cause de mortalité), point de
sation du réseau devraient donc convergence entre la logique médicale
s’appuyer sur des cellules de savoir- et la logique financière [3, 21].
IMPACTS DES NOUVELLES TECHNOLOGIES INFORMATIQUES 199
ET DE COMMUNICATION (NTIC) SUR L’ORGANISATION HOSPITALIÈRE
ET LA PRISE EN CHARGE DES PATIENTS

L’université, par le biais de la faculté nant les potentialités intra-régionales


de médecine, a un rôle majeur dans la des différentes équipes médicales
formation initiale et continue. Effecti- intervenantes. Cette création favorise
vement, le déploiement du réseau ne les innovations dans les modes
peut se concevoir sans une expertise d’exercice et devrait contribuer à
globale, des experts et des profes- l’amélioration de la qualité et de l’effi-
sionnels compétents qui vont être cience de l’offre de santé. L’analyse
nécessairement confrontés à des nou- des données du réseau fera
velles pratiques, dans lesquelles les apparaître clairement les besoins de
NTIC apportent des solutions mais formation-éducation spécifiques en
aussi des contraintes d’apprentissage neurologie, permettra d’identifier les
et des modifications des pratiques. facteurs de prévention primaire et
secondaire propres à la Franche-
L’activité du réseau fournit un terrain Comté.
favorable et particulièrement fécond
pour la recherche. Dans notre cas, la On constate aussi que le dévelop-
mise en place par exemple du réseau pement d’un réseau, aux objectifs
PRISMAL associé à l’INSERM et la col- ambitieux pour le patient, exige déjà
laboration internationale à travers le une importante mobilisation intrin-
réseau CLUSE, contribuent à valoriser sèque de moyens, mais qu’il implique
l’activité du réseau de soins. Cette stratégiquement et nécessairement
dimension de recherche a déjà été sou- tous les acteurs de santé de la région.
lignée pour les unités neurovasculaires Le rôle des facultés de médecine est
qui constituent un lieu privilégié de alors majeur car lieu du savoir « fon-
recherche clinique dans des disciplines dateur » et de la transmission des
aussi variées que l’épidémiologie, la connaissances, il est également le
génétique, le diagnostic, l’évaluation creuset d’expertise et de formation
de nouvelles techniques d’investiga- des formateurs. La mobilisation des
tion, la thérapeutique, l’organisation forces en présence ne suffit encore
des soins ou l’économie. Elles doivent pas puisqu’il faut introduire de nou-
par ailleurs permettre la formation du veaux métiers qui font le lien entre les
© S.F.S.P. | Téléchargé le 13/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.99.88.138)

© S.F.S.P. | Téléchargé le 13/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.99.88.138)


personnel médical et du personnel aspects techniques et thérapeu-
paramédical, l’information et l’éduca- tiques. Pour bien fonctionner, le
tion du patient et du public [10]. concept de réseau nécessite aussi
une bonne compréhension et adhé-
sion aux objectifs : le réseau a donc
Conclusion pour tâche supplémentaire de faire
partager ses objectifs… c’est aussi un
La création du réseau RAIDS-UN a métier de communication et de
pu être satisfaite en rationalisant les savoir-faire interrelationnel entre des
ressources existantes et en coordon- hommes.

REMERCIEMENTS
Nous remercions l’ensemble des intervenants médico-techniques et administratifs des dif-
férents établissements de Franche-Comté pour leur contribution à la mise en place de ce
projet. Nous tenons à remercier également pour leurs actions particulièrement constructives
MM. H Barge, J Hostein (chargés de mission à l’Agence Régionale d’Hospitalisation de
Franche-Comté), M. le Dr P Perrot (médecin de la caisse primaire d’assurrance maladie) et
M. B Grossin (ingénieur en chef du CHU de Besançon).
200 T. MOULIN, O. RETEL, D. CHAVOT

BIBLIOGRAPHIE
1. Camicioli RM, Kaye JA, Brummel-Smith K. Recognition of neurologic diseases in geriatric inpa-
tients. Acta Neurol Scand 1998 ; 97 : 265-70.
2. DeCorano DR, Kagetsu NJ, Ablow RC. Off-hours interpretation of radiologic images of patients
admitted to emergency department: efficacy of teleradiology. AJR 1995 ; 165 : 1293-6.
3. Giroud M, Beuriat P, Vion P, D’Athis P, Dusserre L, Dumas R. Les Accidents vasculaires cérébraux
dans la population dijonnaise. Rev Neurol 1989 ; 145 : 221-7.
4. Hacke W, Kaste M, Fieschi C, Toni D, Lesaffre E, von Kummer R, Boysen G, Bluhmki E, Hoxter G,
Mahagne MH, for the ECASS group. Intravenous thrombolysis with recombinant tissue plasmino-
gen activator for acute hemispheric stroke: The European Cooperative Acute Stroke Study (ECASS).
JAMA 1995 ; 274 : 1017-25.
5. Hankey GJ. Stroke: how large a public health problem, and how can the neurologist help? Arch
Neurol 1999 ; 56 : 748-54
6. Hankey GJ, Warlow CP. Treatment and secondary prevention of stroke: evidence, costs, and
effects on individuals and populations. Lancet 1999 ; 23 (354) : 1457-63.
7. Hopkins A, Menken M, DeFriese G. A record of patient encounters in neurological practice in the
United Kingdom. J Neurol Neurosurg Psychiatry 1989 ; 52 : 436-8.
8. Langhorne P, Williams BO, Gilchrist W, Howie K. Do stroke units save lives? Lancet 1993 ; 342 :
395-8.
9. Levine SR, Gorman M. « Telestroke »: the application of telemedecine for stroke. Stroke 1999 ; 29 :
464-9.
10. Leys D. Pourquoi hospitaliser les accidents vasculaires cérébraux dans des unités de soins spé-
cialisées ? Presse Med 1999 ; 28 : 181-3.
11. Moulin T, Cattin F, Crepin-Leblond T, Tatu L, Chavot D, Piotin M, Viel JF, Rumbach L, Bonneville
JF. Early CT-scan signs in acute middle cerebral artery infarction: predictive value for subsequent
infarct location. Neurology 1996 ; 47 : 366-75
12. Moulin T, Tatu L, Crépin-Leblond T, Chavot D, Bergés S, Rumbach L. The Besançon Stroke Regis-
try: An Acute Stroke Registry of 2,500 consecutive patients. Eur Neurol 1997 ; 38 : 10-20.
13. Moulin T, Berger E, Lemounaud P, Tatu L, Vuillier F, Sablot D, Tabailloux D, Revenco E, Neidhardt
A, Rumbach L. Consultations de neurologie en urgence dans un centre hospitalier universitaire :
Apport du neurologue dans la prise en charge du patient. Rev Neurol 2000 ; 156 (10) : 727-35.
14. Papapetropoulos T, Tsibre E, Pelekoudas V. The neurological content of general practice. J Neurol
Neurosurg Psychiatry 1989 ; 52 : 434-5.
15. Recommandations ANAES : Prise en charge des traumatisés crâniens graves à la phase précoce.
Rapport 1998. Revue Réanimation Urgences 1998 ; 7 : 24-53.
16. Shafqat S, Kvedar JC, Guanci MM, Chang Y, Schwamm LH. Role for telemedecine in acute stro-
ke. Feasibility and reliability of remote administration of the NIH stroke scale. Stroke 1999 ; 30 :
© S.F.S.P. | Téléchargé le 13/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.99.88.138)

© S.F.S.P. | Téléchargé le 13/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.99.88.138)


2141-5.
17. Stroke Unit trialists' collaboration. How do stroke units improve patient outcome? A collaborative
systematic review of the randomized trials. Stroke 1997 ; 28 : 2139-44.
18. The european Ad Hoc consensus group. European strategies for early intervention in stroke: A
report of an Ad Hoc consensus group meeting. Cerebrovasc Dis 1996 ; 6 : 315-24.
19. The National Institute for Neurological disorders and Stroke rt-PA Stroke Study Group. Tissue plas-
minogen activator for acute ischemic stroke. N Engl J Med 1995 ; 333 : 1581-7.
20. Viallet F. Enquête nationale sur les urgences neurologiques en hôpital général. Communication aux
4es journées du Collège national des neurologues des hôpitaux généraux. Le Havre, 23-24 octobre
1998.
21. Wentworth DA, Atkinson RP. Implementation of an acute stroke program decreases hospitalization
costs and length of stay. Stroke 1996 ; 27 : 1040-3.

Vous aimerez peut-être aussi