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prise en charge des pathologies neurologiques vues en situation d’urgence tels que les
traumatismes crâniens et les Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC), la structuration de
la filière de diagnostic et de soins, et l’aide à la décision médicale en neurologie. Basés
sur le réseau d’amont RAIDS-UN/FC (urgences neurologiques) et le réseau d’aval
RAIDS-UN/AVC (suivi et prévention des AVC), ils doivent pouvoir tirer bénéfice des
nouvelles technologies informatiques et de communication (NTIC) pour favoriser les
innovations dans les modes d’exercice et contribuer à l’amélioration de la qualité et de
l’efficience de l’offre de santé en Franche-Comté. À ces titres, on comprend
l’importance de la faculté de médecine comme formateur d’experts, de conseils,
d’encadrement et de formation continue dans une dynamique d’efficience et de qualité.
L’implantation du réseau RAIDS-UN depuis 2001 met en évidence les besoins de
nouvelles spécialités à l’interface entre l’informatique et la médecine. Le fonctionnement
du réseau s’inscrit dans un partenariat avec les acteurs de santé et repose
stratégiquement sur une dynamique régionale qui implique l’hôpital et la ville, les
institutions et l’université. C’est en ce sens que le réseau RAIDS-UN appuiera des
initiatives comme le projet Vers l’Unité Pour la Santé.
aussi bien lors de leurs formations ini- nique partagé et courrier électronique
tiales que dans une dynamique de for- facilitant le fonctionnement en réseau.
mation continue. L’ensemble de ces Ainsi, les données de neuro-imagerie
procédures doit impliquer une stratégie (scanner, IRM) peuvent être trans-
d’apprentissage et leur évaluation. mises en vue d’analyse [2, 11]. Les
L’analyse prospective de l’utilité même modalités pourront être appli-
médico-économique et un système de quées aux tracés électrophysiolo-
contrôle-qualité continu constituent giques (EEG, EMG).
les éléments clés de la pérennité et du
développement ultérieur de la struc- L’utilisation de dossiers médicaux
turation. Ils constituent des critères informatisés permet de centrer le Sys-
objectifs pour évaluer l’efficacité du tème d’Information autour du patient
réseau [21]. dans la région. Le patient bénéficie
d’un dossier médical qui l’accom-
Les moyens informatiques sont pagne dans ses consultations tout au
constitués de l’utilisation en routine long de l’histoire de sa maladie. Grâce
des NTIC destinée à tous les profes- aux autres possibilités de la téléméde-
sionnels de santé en charge d’un cine (vidéoconférence, transfert de
patient neurologique : médecins libé- données), une analyse complète du
raux généralistes et spécialistes ; dossier du patient pourra être réalisée,
médecins des structures hospitalières la décision finale étant prise après dis-
publiques de la région ; paramédi- cussion entre les différents praticiens
caux, tout particulièrement kinésithé- intervenants. Des documents fixant
rapeutes, orthophonistes et infir- les résultats des interactions seront
mières libérales ; et pharmaciens édités et serviront à l’archivage. Un
d’officine et des établissements parti- usage fiabilisé des outils de téléméde-
cipants. Ils comprennent la formation cine permet de maîtriser les dépenses
des intervenants, la diffusion des de santé en rationalisant les transferts
informations relatives aux patients, la entre les différents établissements. À
collaboration et la coordination des titre d’exemple, après 10 mois d’acti-
prises en charge et la télé-expertise vité, le nombre de transferts évités a
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80 % 35
70 % 30
60 % 25
50 % 20
Début du fonctionnement
40 % 15
en routine
30 % 10
20 % 5
10 % 0
0% -5
1
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Nombre de transferts évités % transfert après vidéo % transfert après appel classique
REMERCIEMENTS
Nous remercions l’ensemble des intervenants médico-techniques et administratifs des dif-
férents établissements de Franche-Comté pour leur contribution à la mise en place de ce
projet. Nous tenons à remercier également pour leurs actions particulièrement constructives
MM. H Barge, J Hostein (chargés de mission à l’Agence Régionale d’Hospitalisation de
Franche-Comté), M. le Dr P Perrot (médecin de la caisse primaire d’assurrance maladie) et
M. B Grossin (ingénieur en chef du CHU de Besançon).
200 T. MOULIN, O. RETEL, D. CHAVOT
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