3 Distributeurs

LES DISTRIBUTEURS
« Si le nœud peut-être défait avec les doigts,

pourquoi y mettre les dents. »
Proverbe iranien
Objectifs :
 Etudier les organes de distribution de l’énergie fluide ;
 Connaître leur fonctionnement en vue de leur mise en œuvre
et se familiariser avec leurs représentations symboliques.
1. FONCTION
Les distributeurs sont des composantes actives qui distribuent l’énergie reçue de
la pompe ou du compresseur aux récepteurs. Ce sont des soupapes ou valves
destinées à orienter la circulation du fluide sous pression dans une ou plusieurs
directions et assurer le retour au réservoir ou l’évacuation dans l’atmosphère. On les
utilise pour contrôler le sens de mouvement ou l’arrêt des actionneurs : vérins, moteurs.
Ils jouent le rôle d’interface entre le groupe générateur et les actionneurs ; on les appelle
aussi pré-actionneurs.
2. DIFFERENTS TYPES DE DISTRIBUTEURS
 Selon la conception technologique, on distingue les distributeurs à tiroir, les

distributeurs rotatifs et les distributeurs à clapets. Les distributeurs à tiroirs sont
de loin les plus utilisés.
 Selon le mode de commande, on distingue les distributeurs à commande :

- manuelle
- mécanique
- hydraulique (hydro valves)
- pneumatique
- électrique (électrovalves)
Le type de commande est le dispositif qui permet le déplacement du tiroir à
l’intérieur du corps du distributeur dans le cas du distributeur à tiroir, ou la rotation du
boisseau (rotor) dans le cas d’un distributeur rotatif. Certains modes de commande
peuvent être combinés ; par exemple : commande pneumatique et commande manuelle.
 Les distributeurs se caractérisent aussi par :

1
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Hydraulique et Pneumatique Industrielles Dr. KOSSOU Toussaint Tel. : +22995053919
Master/ Ingénieur toussaint.kossou@gmail.com touskovar@yahoo.fr
- Le nombre d’orifices qu’ils possèdent (2, 3, 4,…)
- Le nombre de positions qu’ils peuvent prendre (en général, 2 ou 3)
Ainsi, on désigne un distributeur par le nombre d’orifices (NO) qu’il possède et le nombre
de positions (NP) qu’il peut prendre, respectivement le premier et le deuxième chiffres
(NO/NP).
Exemples : Un distributeur 2/2 est à 2 orifices et 2 positions ;

Un distributeur 3/2 est à 3 orifices et 2 positions ;
Un distributeur 4/3 est à 4 orifices et 3 positions.
Le repérage conventionnellement retenu pour les orifices des distributeurs est
indiqué dans le tableau 1.
Tableau 1 : Repérage des orifices des distributeurs
Désignation
Orifice
Hydraulique Pneumatique
Pression P 1
Utilisation (vers les A;B 2;4
actionneurs)
Retour au réservoir
ou échappement
R ou T 3;5
Pilotage X;Y 12 ; 14
 On distingue selon le mode de fonctionnement (ouverture et fermeture des voies) :
- Les distributeurs tout ou rien : ils assurent le plein débit ou la fermeture d’une
ou plusieurs voies d’écoulement ; ils ne régulent pas le débit, un passage est soit
ouvert, soit fermé.
- Les distributeurs proportionnels ou progressifs (ou encore à

effet proportionnel): ils comportent deux positions extrêmes et une infinité de
positions intermédiaires correspondant à des degrés variés d’étranglement des
voies. Ces distributeurs réalisent donc une double fonction : contrôle de direction
et contrôle de débit non compensé en pression.
La figure 1 montre une classification possible de distributeurs.
2
_____________________________________________________________________________
Distributeur
À tiroir Rotatif À clapet
Commande directe Commande indirecte Commande indirecte

Commande directe Commande directe
(pilotage) (pilotage)
- Manuelle
- Manuelle - Manuelle
- Mécanique
- Hydraulique - Mécanique - Hydraulique
- Electrique
- Pneumatique - Electrique - Pneumatique
- Hydraulique
- Pneumatique - Hydraulique
- Pneumatique
Fig. 1 : Classification des distributeurs
3. SYMBOLISATION
La symbolisation est la représentation simple et logique tenant compte du principe

de fonctionnement du composant. Ainsi, elle respecte le nombre de positions, le nombre
de voies et d’orifices, le type de commande. On recommande de représenter le symbole
du distributeur en position de repos ou en position stable.
- Le nombre de positions est représenté par autant des cases carrées accolées
- A l’intérieur du distributeur le fluide peut emprunter différents chemins avec ou
sans pression. Dans la représentation symbolisée, à l’intérieur de chaque case on
indique les chemins que peut prendre le fluide (les voies), ainsi que le sens de
l’écoulement. Les voies aboutissent aux orifices.
- Le dispositif de commande est ajouté sur les côtés de la représentation
symbolique.
 Voir les symboles des distributeurs et des dispositifs de commande dans la liste
générale de représentation des composants.
4. TECHNOLOGIE ET FONCTIONNEMENT DES DISTRIBUTEURS

4.1. Distributeurs rotatifs ou à boisseau
Les distributeurs rotatifs sont constitués essentiellement :
3
_____________________________________________________________________________
- d’un corps cylindrique creux percé de 2, 3 ou 4 orifices, dont un pour le fluide
provenant de la pompe ou du compresseur (P) ; un pour le fluide devant être
acheminé vers le réservoir ou à l’échappement (T).
- d’un rotor ou boisseau traversé par des canaux qui débouchent sur des chambres
opposées creusées dans le rotor
- d’un dispositif mécanique destiné à faire tourner le rotor appelé commande du
distributeur.
Les distributeurs rotatifs peuvent être à deux, à trois ou à quatre orifices et à deux
ou trois positions selon la disposition des canaux dans le rotor. Ils sont généralement à
commande manuelle et sont donc relativement peu utilisés. On les utilise en général
pour commuter les circuits et diriger le fluide dans les installations de faible puissance.
Les figures 2 a) et b) montrent les schémas de fonctionnement de distributeurs

rotatifs 3/3 (trois orifices et trois positions) et 4/3 (quatre orifices et trois positions).
a) Distributeur rotatif 3/3 b) Distributeur rotatif 4/3
Fig.2 : Distributeurs rotatifs ou à boisseau.
4.2. Distributeurs à tiroir

Les distributeurs à tiroir sont les plus couramment utilisés car:
 Ils permettent une grande variété d’agencements des voies ;

 Ils sont de construction simple ;
 Ils permettent de transmettre une puissance hydraulique élevée avec des
pertes de charges relativement faibles ;
 L’équilibrage des pressions est facilement réalisable.
Un distributeur à tiroir est essentiellement composé :

 d’un tiroir cylindrique en acier traité et rectifié,
4
_____________________________________________________________________________
 d’un corps percé d’orifices et dont l’intérieur cylindrique creux comporte des
gorges reliées aux orifices permettant ainsi au fluide de circuler librement
autour du tiroir,
 des couvercles latéraux que traversent les extrémités du tiroir sur lesquels
agissent les dispositifs de commande,
 des ressorts de rappel destinés à ramener le tiroir dans la position neutre.
La figure 3 montre le schéma de principe en coupe d’un distributeur 3/2 dans ses
deux positions de fonctionnement: état ‘’actionné’’ et état ‘’repos’’.
a) Position ‘’repos’’ b) Position ‘’actionné’’
Fig. 3 : Distributeur 3/2 ; schéma de fonctionnement en deux positions.
Sur la figure 4 a) est montré en coupe un distributeur à tiroir 4/3, à commande par
levier. L’extrémité gauche du tiroir est reliée à un levier par une attache. En tournant le
levier vers la droite ou vers la gauche on déplace le tiroir de telle façon que le débit soit
dirigé dans un sens ou dans l’autre. Son principe de fonctionnement est illustré sur la
figure 4 b) qui montre la vue schématique en coupe du distributeur et son symbole. Le
tiroir cylindrique se déplace dans le corps du distributeur en découvrant ou en fermant
les chambres annulaires reliées aux différents orifices du distributeur.
La mise en communication des chambres extrêmes contenant les ressorts de
rappel permet de réaliser l’équilibrage hydraulique du tiroir quelle que soit sa position.
5
_____________________________________________________________________________
a) b)
Fig. 4 : Distributeur à tiroir, 4/3 à commande par levier : a) vue générale en coupe ; b)
schéma de principe de fonctionnement en coupe et symbole.
Les figures 5 et 6 montrent deux réalisations de distributeurs 4/3 à tiroir : à trois et

à quatre portées du tiroir.
Fig. 5 : Distributeur à tiroir à pilotage, à trois portées.
6
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Fig. 6 : Distributeur à tiroir à pilotage, à quatre portées.
Les distributeurs 4/3 s’identifient généralement par leur position médiane c’est-à-
dire la position de repos, celle occupée par le distributeur lorsqu’il n’y a aucun signal de
commande. Différentes configurations possibles des voies en position médiane sont
possibles et sont illustrées sur la figure 7.
7
_____________________________________________________________________________
Fig. 7 : Différentes configurations de positions médianes des distributeurs 4/3.
4.2.1. Distributeurs à tiroir à commande directe par solénoïde (électrovalves)
En appliquant un champ magnétique au moyen d’une bobine, on crée un effort

suffisant pour déplacer le tiroir, mettant ainsi en communication (ou non) les orifices. La
tension d’alimentation peut-être alternative (110 V ou 220 V) ou continue (12 V ; 24 V ;
48 V). Les solénoïdes de commande sont, soit du type « sec », soit du type « à bain
d’huile».
Sur la figure 8 est montrée une vue en coupe d’une électrovalve à commande
directe. A chaque extrémité de ce distributeur, prendra place un dispositif de commande
électromagnétique (voir figure 9). C’est la tige de l’armature de l’électro-aimant qui
déplacera par l’intermédiaire des poussoirs 1, le tiroir dans le sens voulu.
La tige de l’électro-aimant de la figure 9, est poussée vers la droite lorsque la
bobine est excitée. Ce mouvement est transmis au tiroir du distributeur par
l’intermédiaire du poussoir 3. Il est possible, à l’aide d’un objet adapté (tournevis par
8
_____________________________________________________________________________
exemple), de faire une commande manuelle en poussant sur l’extrémité gauche de la
tige 1.
Fig. 8 : Distributeur 4/3 à Fig. 9 : Dispositif de commande

commande directe électromagnétique à solénoïde sec
Sur la figure 10 est montrée une vue en coupe d’une électrovalve à commande
directe. La commande est réalisée par deux électro-aimants I et II.
Fig. 10 : Electrovalve à commande directe.
9
_____________________________________________________________________________
4.2.2. Distributeurs à tiroir à commande indirecte par solénoïde
Les distributeurs à commande directe par solénoïde ne sont généralement pas
utilisés pour des débits supérieurs à 75 L/min ou pour des calibres supérieurs à 10 (taille
CETOP 5).
Lorsque des débits importants doivent transités par le distributeur (> 75 L/min), ou
pour les distributeurs de calibre supérieur à 10, on utilise de préférence les distributeurs
à tiroir à action pilotée ou à commande indirecte.
La figure 10 a) montre un distributeur à tiroir à commande électrique à pilotage. Ce

type de distributeur est constitué d’un distributeur 4/3 de petit calibre à commande
électrique, à action directe, appelé distributeur pilote monté sur le corps d’un distributeur
principal commandé par pression. Le distributeur pilote agit comme un organe de
commande qui dirige le débit pilote vers l’une ou l’autre des extrémités du tiroir du
distributeur principal. Les figures 11 b et c en donnent les symboles détaillé et simplifié.
10
_____________________________________________________________________________
a) b)
c)
Figure 11 : Distributeur à tiroir à commande électrique à pilotage.
4.2.3. Distributeurs multi éléments

Les techniques modernes tendent de plus en plus vers le montage de distributeurs
à tiroir en multi-éléments selon différents agencements :
- Distributeurs monobloc multi-tiroirs,
- Distributeurs multi-éléments ou sandwich,
- Etc.
La figure 12 montre un distributeur multi-éléments de type commande combinée
sandwich à empilage longitudinal.
Sur la figure 13 est montrée la vue en coupe d’un distributeur multi-éléments de
marque SALAMI.
11
_____________________________________________________________________________
Fig. 12 : Commande combinée de type sandwich à empilage longitudinal ;
production Wandfluh.
12
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Fig. 13 : Distributeur multi-éléments de type empilable de marque SALAMI.
4.3. Distributeurs à Clapet
Les distributeurs à clapet sont, par construction plus étanches que les distributeurs
à tiroir. Dans un distributeur à clapet, les communications entre les différents orifices (A,
B, P, T) sont obturés grâce à un clapet qui peut être une bille, un pointeau conique ou
un plateau. Cette particularité de construction fait que la pression de service vient
plaquer le clapet sur son siège renforçant ainsi l’étanchéité. Ici aussi, on distingue les
distributeurs à clapet à action directe et les distributeurs à clapet pilotés.
La figure 14 montre le schéma de principe d’un distributeur 3/3, à clapet,
commandé par levier. Les figures 15 a) et b) proposent les schémas de fonctionnement
d’un distributeur 3/2 normalement fermé, à clapet, dans ses deux positions : a) position
de repos et b) position actionnée.
13
_____________________________________________________________________________
Fig.14 : Distributeur 3/3 à clapet
a) b)
Fig. 15 : Distributeur à clapet 3/2, normalement fermé, dans les deux positions de
fonctionnement.
14
_____________________________________________________________________________
5. ETANCHEITE INTERNE DES DISTRIBUTEURS A TIROIR
De par leur construction, les distributeurs à tiroir ne peuvent garantir une
étanchéité interne parfaite. Ils sont de ce fait, mal adaptés pour l’immobilisation d’une
charge pendant une longue période. L’étanchéité interne dépend du jeu fonctionnel
entre le tiroir et l’alésage ainsi que du recouvrement des gorges par les collets.
On montre que le débit de fuite qui résulte de la mauvaise étanchéité interne,
s’exprime par :
𝝅.𝑫.∆𝒑.𝒋𝟑
𝑸𝒇 = 1
𝟏𝟐.𝑳.𝝁
Avec :
- D: diamètre nominal de l’alésage

- Δp : différence de pression
- J: jeu radial entre le tiroir et l’alésage
- L: longueur de recouvrement
- : viscosité dynamique
Il en ressort que le débit de fuite est proportionnel au cube du jeu radial. Mais il
faut noter que, pour réduire ce débit de fuite, un jeu radial trop faible peut non seulement
augmenter le coût de fabrication mais aussi compromettre son fonctionnement normal.
Pour établir l’équation 1, il a été supposé que les deux cylindres (tiroir et alésage)
sont coaxiaux. Mais à cause de l’excentricité possible, le débit réel peut être jusqu’à 2,5
fois supérieur à celui calculé avec la formule ci-dessus. En réalisant des rainures
circonférentielles sur les portées du tiroir, on arrive à réduire les forces latérales qui ont
tendance à excentrer le tiroir.
A titre indicatif, on notera que pour des différences de pression allant jusqu’à 300
bar et pour des diamètres d’alésage compris entre 15 et 30 mm, on peut retenir un jeu
radial compris entre 5 et 10 m.
5.1. RECOUVREMENT
Pour les distributeurs à tiroir, le recouvrement est la longueur d’étanchéité
comprise entre les arêtes des fentes usinées dans le corps du distributeur et les arêtes
du tiroir (voir Figure 16). Il convient de distinguer le recouvrement en position arrêt et le
recouvrement en phase de transfert (phase de commutation du tiroir).
15
_____________________________________________________________________________
Fig. 16: Recouvrement
5.2. Recouvrement en position arrêt
Si le tiroir du distributeur de la figure 16 est immobile, le recouvrement à l’arrêt est

la longueur L. Sur la figure 17 sont montrées les courbes de débit d’un distributeur de
calibre 10 mm en fonction du recouvrement. Elles montrent l’influence du recouvrement
en position arrêt et du jeu radial sur les fuites internes. Il importe donc au concepteur de
faire un compromis entre le jeu radial et la longueur de recouvrement.
16
_____________________________________________________________________________
Débit de fuites (cm3/min)
50
J = 10µm
40
J = 7,5µm
30
20
J = 5µm
10
0 1 2 3 4 5
Longueur de recouvrement L (mm)
Fig. 17 : Courbes de débit de fuite à 200 bar d’un distributeur de calibre 10 taille
CETOP 5 de marque BOSCH.
5.3. Recouvrement en phase de transfert

Lorsque le distributeur est actionné afin de changer de position (commutation), les
différentes canalisations entrent ou non en communication selon la forme du tiroir et
celle de l’alésage. Ces positions intermédiaires qui ne durent en général qu’un très court
instant n’apparaissent pas sur le symbole du distributeur.
En phase de transfert, on distingue deux types de recouvrement : le recouvrement
négatif et le recouvrement positif.
Recouvrement négatif (Fig.18 a): le recouvrement est dit négatif lorsque, pendant
le bref instant de transfert ou d’inversion, tous les orifices sont en communication. Cette
situation à l’avantage d’éliminer les pointes de pression et de donner un fonctionnement
plus doux. En revanche, pendant le court instant de la commutation, la pression chute
dans le circuit.
Recouvrement positif (Fig.18 b) : pour le recouvrement positif, lors du bref instant
de la commutation, tous les orifices du distributeur sont isolés les uns des autres. Ceci
provoque une pointe de pression qui déclenche le fonctionnement de la valve de
sécurité. Mais ici, la pression vers le récepteur est maintenue.
17
_____________________________________________________________________________
a) Recouvrement négatif b) Recouvrement positif
Fig. 18 : Recouvrements en phase de transfert
6. CHOIX D’UN DISTRIBUTEUR

Le choix d’un distributeur dépend essentiellement des caractéristiques comme :
les pertes de charge liées à la présence du distributeur, le débit de l’écoulement, le
degré de filtration du fluide moteur.
Les pertes de charge engendrées par un distributeur à tiroir ne sont pas les
mêmes selon la position occupée par le tiroir. Lorsque le tiroir est en position à voies
complètement ouvertes, les pertes de charge sont essentiellement dues aux orifices et
aux canaux réalisés dans le corps du distributeur, aux résistances liées à la présence
du tiroir.
Fig. 19 : Pertes de charge engendrées par deux distributeurs 4/3 et 3/2 selon les voies.
18
_____________________________________________________________________________
Comme toute perte de charge localisée, la perte de charge occasionnée par la
présence d’un distributeur se calcule par la formule empirique :
𝟏
∆𝐩 = 𝐊. 𝛒(𝐕𝐅 )𝟐 2
𝟐
Où K est le coefficient de pertes de charge singulières. Sa valeur pour les

distributeurs à tiroir, varie de 3,5 à 5,5. Il est cependant judicieux de se référer aux
valeurs fournies par les fabricants en ce qui concerne les pertes de charge, qui, comme
on le sait dépendent du calibre du distributeur, de l’agencement des voies, du sens de
l’écoulement et de la viscosité du fluide.
Le choix du calibre d’un distributeur (sa taille), est essentiellement lié au débit qui
doit transiter par ce distributeur. Il faut se rappeler que pour une installation bien conçue,
la vitesse du fluide hydraulique ne doit pas excéder 6 m/s.
Le tableau ci-dessous donne à titre indicatif une correspondance entre le calibre,

la taille (CETOP) et les débits nominaux et maximaux.
Tableau 2 : Calibre et taille de distributeur selon le débit
Calibre constructeurs
(correspondance approximative avec
Taille CETOP* Débit maximal Débit nominal
les diamètres moyens des orifices de
correspondante l/min l/min
passage)
mm inch
4 3/16 3 10 7
5 Non normalisé 16 12
6 1/4 4 30 16
8 1/4 non normalisé 40 20
10 3/8 5 75 40
12 1/2 6 85 50
16 5/8 7 180 110
20 3/4 8 300 180
22-25 1 9 450 280
32 1.1/4 10 1100 700
40 1.1/2 11
50-52 2 12 2000 1400
19
_____________________________________________________________________________
62 7000 5000
20
_____________________________________________________________________________
21
_____________________________________________________________________________

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« Si le nœud peut-être défait avec les doigts,

2. DIFFERENTS TYPES DE DISTRIBUTEURS

 Selon la conception technologique, on distingue les distributeurs à tiroir, les

 Selon le mode de commande, on distingue les distributeurs à commande :

 Les distributeurs se caractérisent aussi par :

Exemples : Un distributeur 2/2 est à 2 orifices et 2 positions ;

Tableau 1 : Repérage des orifices des distributeurs

 On distingue selon le mode de fonctionnement (ouverture et fermeture des voies) :

- Les distributeurs proportionnels ou progressifs (ou encore à

La figure 1 montre une classification possible de distributeurs.

À tiroir Rotatif À clapet

Commande directe Commande indirecte Commande indirecte

Fig. 1 : Classification des distributeurs

La symbolisation est la représentation simple et logique tenant compte du principe

4. TECHNOLOGIE ET FONCTIONNEMENT DES DISTRIBUTEURS

Les figures 2 a) et b) montrent les schémas de fonctionnement de distributeurs

a) Distributeur rotatif 3/3 b) Distributeur rotatif 4/3

Fig.2 : Distributeurs rotatifs ou à boisseau.

4.2. Distributeurs à tiroir

 Ils permettent une grande variété d’agencements des voies ;

Un distributeur à tiroir est essentiellement composé :

a) Position ‘’repos’’ b) Position ‘’actionné’’

Fig. 3 : Distributeur 3/2 ; schéma de fonctionnement en deux positions.

Les figures 5 et 6 montrent deux réalisations de distributeurs 4/3 à tiroir : à trois et

Fig. 5 : Distributeur à tiroir à pilotage, à trois portées.

4.2.1. Distributeurs à tiroir à commande directe par solénoïde (électrovalves)

En appliquant un champ magnétique au moyen d’une bobine, on crée un effort

Fig. 8 : Distributeur 4/3 à Fig. 9 : Dispositif de commande

Fig. 10 : Electrovalve à commande directe.

La figure 10 a) montre un distributeur à tiroir à commande électrique à pilotage. Ce

Figure 11 : Distributeur à tiroir à commande électrique à pilotage.

4.2.3. Distributeurs multi éléments

4.3. Distributeurs à Clapet

- D: diamètre nominal de l’alésage

5.2. Recouvrement en position arrêt

Si le tiroir du distributeur de la figure 16 est immobile, le recouvrement à l’arrêt est

5.3. Recouvrement en phase de transfert

Fig. 18 : Recouvrements en phase de transfert

6. CHOIX D’UN DISTRIBUTEUR

Où K est le coefficient de pertes de charge singulières. Sa valeur pour les

Le tableau ci-dessous donne à titre indicatif une correspondance entre le calibre,

Tableau 2 : Calibre et taille de distributeur selon le débit

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