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Chapitre 1 - Généralités sur la transmission de puissance

On appelle transmission l'ensemble des organes utilisés pour transmettre le mouvement des
machines motrices (moteurs) aux machines réceptrices (machines-outils). L'énergie mécanique
produite dans les machines motrices est transmise à des machines réceptrices qui l'utilisent pour
produire un travail mécanique.

Une transmission comprend :

• des arbres de transmission ;


• des organes de liaison des arbres : manchons, joints, embrayages ;
• des organes de support : paliers, semelles,
• des organes transmettant le mouvement d'un arbre à l'autre : poulies et courroies, roue et
chaîne, engrenages, etc.

1. Arbres
1.1. Arbres moteurs
Les machines motrices dont le mouvement principal est un mouvement de rotation possèdent un
arbre moteur qui communique à l'arbre récepteur son mouvement de rotation.

Exemples : arbre de turbine, d'alternateur (Fig.1), de moteur électrique (Fig. 2). Les machines
motrices à mouvement alternatif (moteurs à explosion, moteurs Diesel) possèdent également un
arbre (vilebrequin), qui reçoit l'action des bielles, et dont le rôle est de transformer le mouvement
rectiligne alternatif des pistons en un mouvement circulaire continu (Fig. 3).

Fig.1. Arbre de turbine Fig.2. Moteur électrique Fig.3. Moteur à explosion

1.2. Arbres de transmission


Leur rôle est de recevoir l'énergie mécanique d'une machine motrice et de la transmettre à une
machine réceptrice par l'intermédiaire d'organes de transmission : accouplements, embrayages,
boîte de vitesses, etc. Accessoirement, l'arbre portera des organes tels que poulies, roues dentées,
etc, et il devra donc supporter les efforts transmis par ces organes.

1.3. Arbres récepteurs


Les machines réceptrices possèdent un arbre qui reçoit l'énergie des organes de transmission
intermédiaires ou directement de l'arbre moteur, et qui transmet cette énergie à la machine
réceptrice ou aux différents outils de celle-ci.

1
2. Transmission de l'énergie mécanique
2.1. Liaison directe
Dans certains cas, la machine réceptrice utilise un mouvement de rotation de même vitesse et de
même sens que celui de l'arbre moteur. Il suffit donc d'accoupler directement l'arbre moteur et
l'arbre récepteur (Fig.1.).

2.2. Liaison indirecte


Dans d'autres cas, beaucoup plus nombreux, la machine réceptrice utilise encore un mouvement
de rotation, mais la vitesse, le sens de rotation, l'axe de rotation de ce mouvement ne sont pas les
mêmes que ceux de l'arbre moteur. Les deux machines doivent donc être réunies par des organes
ayant pour but d'obtenir ces modifications. Ce sont les organes de transmission.

Exemple : Transmission d'automobile (Fig. 4). L'énergie du moteur est transmise aux roues dites
motrices (roues arrière dans l'exemple choisi) par l'intermédiaire de l'embrayage E, de la boîte de
vitesses B, des joints de Cardan J1 et J2, du différentiel D. Ces organes sont reliés par les arbres (1),
(2), (3), (4), (5), (6) qui transmettent l'énergie d'un organe à l'autre.

Fig.4. Transmission d’automobile

2.3. Liaison avec transformation de mouvement


La machine motrice fournit toujours un mouvement de rotation ; mais la machine réceptrice utilise
souvent un autre mouvement, rectiligne alternatif par exemple. Les organes interposés entre les 2
machines ont alors pour rôle non seulement de modifier la vitesse de l'arbre moteur, mais
également de modifier la nature du mouvement.

Exemples : système bielle-manivelle, système vis-écrou, cames, etc.

3. Efforts supportés par les arbres


3.1. Couple moteur et couples résistants
L’arbre de la figure 5 porté par 2 paliers A et B, portant une poulie motrice C et les poulies
réceptrices D1 et D2, est soumis à l'action d'un couple moteur Cm et à des couples résistants C r1 et
Cr2.

Un arbre peut être soumis à des charges radiales, des charges axiales ou à la combinaison des deux.

3.2. Charges radiales


Les poids des organes de transmission P1, P2, P3, la traction des courroies (Fig.5 et 6), les efforts
radiaux dans les roues dentées (Fig.7), les actions de contact des paliers, etc., déterminent des
efforts perpendiculaires à l'axe de l'arbre.

2
Fig.5. Fig.6. Fig.7. Fig.8.

3.3. Charges axiales


Le poids de l'arbre et des organes de transmission, dans le cas d'un arbre vertical (Fig.8), les
poussées axiales dues aux efforts obliques (Fig.9), au montage de roues coniques (Fig.10) ou de
roues hélicoïdales, etc., déterminent des charges axiales. Il en résulte des efforts d'extension ou de
compression.

Fig.9. Fig.10.

Le nombre et la disposition des paliers dépendent de l'intensité et de la position des charges


supportées par l'arbre. Pour réduire la flèche, on a en effet intérêt à placer les appuis aussi près que
possible des charges et à les rapprocher.

Les arbres de transmission travaillent à la torsion sous l'effet des couples moteurs et résistants, à
la flexion sous l'effet du poids des organes fixés sur eux et de la tension des courroies. Leur
longueur normale est de 6 mètres. Le diamètre d'un arbre est choisi en fonction de la puissance
transmise, de la vitesse de rotation, des charges radiales ; on le calcule à la torsion s'il est court et
peu chargé, à la flexion et à la torsion dans le cas contraire.

4. Calcul des arbres


4.1. Arbres soumis uniquement à un moment de torsion
Le diamètre d'un arbre soumis uniquement à un moment de torsion est déterminé à partir de
l'équation de torsion :

30P
C= est le couple moteur, avec C en N .m , N en tr/min et P en
N
Watts
C = où J : moment d'inertie polaire de l'arbre par rapport à l'axe de rotation
J r en m
4

 : contrainte de cisaillement en torsion en N/m2


r : rayon de l'arbre en mètre

3
On rappelle que le moment d'inertie polaire d'un arbre de section circulaire par rapport à son axe
d
4

de rotation est donné par: J =


32

4.2. Arbres soumis uniquement à la flexion


Dans ce cas, le diamètre d d'un arbre plein de section droite circulaire est déterminé en utilisant la
formule ci-après :

M f : moment fléchissant en N.m;


Mf f
= où I : moment quadratique de la section droite par rapport à l'axe
I r de rotation en m4 ;

 f : contrainte de traction ou de compression en flexion N/m2.

Le moment quadratique d'un arbre de section circulaire par rapport à son axe de rotation est donné
d
4

par : I =
64

4.3. Arbres soumis à la torsion et à la flexion


La contrainte de cisaillement engendrée par la torsion et le cisaillement engendré par la flexion est
donnée par :

16
 max = M 2f + C 2
d 3

La contrainte de traction ou de compression engendrée par la flexion et la torsion est donnée par :

 max =
16
d3
(
M f + M 2f + C 2 )

4
Travaux dirigés N°1
Exercice 1
Un arbre moteur plein tournant à 200 tours par minute est destiné à transmettre une
puissance de 20kW. L'arbre, en acier doux, a une contrainte admissible en cisaillement
égale à 42MPa. Déterminer le diamètre de l'arbre. On négligera le moment de flexion sur
l'arbre.

Exercice 2
1. Déterminer le diamètre d'un arbre plein en acier conçu pour transmettre une puissance
de 20kW à 200 tours par minute. La limite élastique du matériau de cet arbre est de 360MPa.
Le facteur de sécurité adopté est 4.

2. Si un arbre creux doit être utilisé à la place de l'arbre plein, déterminer le diamètre
intérieur et le diamètre extérieur sachant que le rapport entre les diamètres est égal à 0,5.

Exercice 3
Une paire de roues d'un wagon de chemin de fer transporte une charge de 50kN sur chaque
boîte d'essieu, appliquée à une distance de 100mm à l'extérieur de la base de roue (Fig.1).
L'écartement des rails est de 1,4 m.

Déterminer le diamètre de l'essieu AB, si la contrainte dans l'essieu ne doit pas dépasser
100MPa.

Fig.1. Fig.2.

Exercice 4
Un arbre circulaire plein est soumis à un moment de flexion de 3000 N.m et à un couple de
10 000 N.m. L'arbre, en acier, a une contrainte admissible à la traction égale à 700MPa et
une contrainte admissible en cisaillement égale à 500MPa.

En prenant un coefficient de sécurité égal à 6, déterminer le diamètre de l'arbre.

Exercice 5
Un arbre, en acier doux de 3m de long, doit transmettre une puissance de 100kW à la
vitesse de 300 tours par minute. Il porte deux poulies pesant chacune 1500N et située à 1m
de son extrémité (Fig.2).
Déterminer le diamètre de l'arbre. La contrainte admissible en cisaillement est de 60MPa.

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Chapitre 2 : Transmission par poulies et courroies

1. Introduction
Les transmissions par courroie et par chaîne représentent les principaux types de transmission de
puissance par éléments flexibles.

La figure 1 montre une application industrielle typique de ces deux types de transmission combinés
à un réducteur de vitesse à engrenages. Cette application illustre une situation dans laquelle des
transmissions par courroies, engrenages et chaînes sont utilisées de manière avantageuse.

Figure 1 – Système de transmission utilisant les transmissions par courroie, chaîne et


engrenages

La puissance de rotation est développée par le moteur électrique. Mais les moteurs fonctionnent
généralement à une vitesse trop élevée et fournissent un couple trop faible pour convenir à
l'application finale. Rappelons que, pour une transmission de puissance, le couple est augmenté
proportionnellement à la réduction de la vitesse de rotation ( P = C . ). Ainsi, une certaine
réduction de la vitesse est souvent souhaitable. La vitesse élevée du moteur rend les transmissions
par courroie plutôt idéales pour la première étape de réduction. Une poulie d'entraînement plus
petite est fixée à l'arbre du moteur, tandis qu'une poulie de plus grand diamètre est fixée à un arbre
parallèle à l’arbre moteur et qui tourne à une vitesse inférieure correspondante.

Lorsque de très grands rapports de réduction de vitesse sont nécessaires dans une transmission de
puissance, les réducteurs de vitesse sont souhaitables car ils peuvent généralement réaliser de
grandes réductions dans un ensemble nécessitant peu d’espace. L'arbre de sortie du réducteur de
vitesse à engrenages a généralement une faible vitesse et un couple élevé.

Etant donné que les réducteurs à engrenages ne fournissent que des rapports de réduction discrets,
la vitesse à la sortie doit être souvent réduite davantage avant de répondre aux exigences de la
machine entraînée. Les transmissions par chaîne sont conseillées à basse vitesse et à couple élevé.
En effet, le couple élevé entraîne des forces de traction importantes dans la chaîne. Les éléments
de la chaîne, généralement en métal, sont dimensionnés pour résister aux efforts élevés. Les
maillons des chaînes sont engagés dans des roues dentées appelées pignons pour fournir un bon
entraînement mécanique lorsque la vitesse est faible et le couple élevé.

En général, les transmissions par courroie sont utilisées lorsque les vitesses de rotation sont
relativement élevées, comme lors de la première étape de réduction de la vitesse d'un moteur. La
vitesse linéaire d'une courroie est généralement entre 5 et 25 m/s, ce qui entraîne des forces de
traction relativement faibles dans la courroie. Lorsque la vitesse linéaire de la courroie est inférieure
à 5 m/s, la tension dans celle-ci devient trop importante, et on peut assister à un glissement de la

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courroie sur la gorge de poulie. Lorsque la vitesse est supérieure à 25 m/s, des effets dynamiques
tels que les forces centrifuges, le fouettement de la courroie et les vibrations peuvent se produire,
réduisant ainsi l'efficacité de l'entraînement et la durée de vie de la courroie. Pour ces raisons, il est
recommandé choisir une poulie de façon à ce que la vitesse linéaire de la courroie soit environ 20
m/s.

2. Courroies et poulies
La fonction d'une transmission par courroie est de transmettre un mouvement de rotation et un
couple d'un arbre à un autre sans à-coups, sans bruit et à moindre coût. Les transmissions par
courroie offrent la meilleure combinaison en terme de flexibilité de conception, de faible coût, de
moindre maintenance, de facilité de montage et d'économie d'espace.

Par rapport aux autres formes de transmission de puissance, les transmissions par courroie
présentent les avantages suivants :

• Coût peu élevé comparativement aux transmissions par engrenages et par chaîne.
• Large gamme d’entraxe, contrairement aux entraxes limités dans le cas des engrenages.
• Fonctionnement en douceur avec moins de bruit à des vitesses élevées.
• Peuvent être conçues pour patiner (glisser) en cas de surcharge de la machine.
• Ne nécessitent aucune lubrification, contrairement aux chaînes et aux engrenages.
• Peuvent être montées dans plusieurs plans.
• Montage facile.
• Nécessitent peu d'entretien.
• Absorbent bien les chocs.

Les courroies sont généralement constituées de matériaux, tels que les tissus caoutchoutés, les
caoutchoucs ou élastomères renforcés, le cuir et le tissu (coton ou synthétique). Les types de
courroies disponibles dans le commerce sont répertoriés ci-après.

a. Courroie b. Courroie c. Courroie étroite d. Courroie multi-


plate trapézoïdale crantée bandes

e. Courroie de distribution f. Courroie ronde g. Courroie double


angle

Figure 2 – Différentes types de courroies

Les poulies sont les roues qui sont reliées aux arbres et qui portent la courroie. Les poulies portent
une rainure à l'extérieur dont la forme correspond à celle de la courroie. La figure 3 montre une
poulie pour courroie trapézoïdale. Les poulies industrielles sont usinées en acier ou en fonte, selon
des diamètres donnés. Pour un service plus léger, les poulies peuvent être en aluminium, en
plastique ou en zinc.

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a. Caractéristiques d’une poulie b. Courroie droite

c. Courroie croisée d. Dispositif de tension de la courroie

Figure 3 – Principe d’une transmission par poulie courroie

La tension initiale des courroies est indispensable pour garantir l’adhérence et assurer la
transmission du mouvement. Avec le temps, les courroies s'allongent. Pour cela, un système à
entraxe réglable ou un dispositif annexe de tension (galet enrouleur, etc.) est souvent nécessaire
pour régler la tension initiale et compenser l'allongement des courroies au cours du temps.

Les courroies trapézoïdales sont le type de courroie le plus largement utilisé. Elles sont fabriquées
dans des dimensions standards et disponibles sur le marché. Plus la section transversale de la
courroie est grande, plus elle est capable de transmettre une puissance élevée. Souvent, plusieurs
courroies sont utilisées sur des poulies à plusieurs gorges dans le but d'augmenter la puissance
transmissible.

Le graphe de la figure 4 présente un guide de sélection des courroies trapézoïdales. Les valeurs de
puissance sont indiquées par courroie. Lorsque la transmission par courroie doit transmettre une
puissance de 6 kW, on peut utiliser une poulie à trois gorges portant chacune une courroie capable
de transmettre une puissance de 2 kW.

Figure 4 – Gamme des puissances transmissibles par type de courroie

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Il est à noter que la figure 4 n’est qu’un guide approximatif pour sélectionner le type approprié de
courroie. Il est important de sélectionner la courroie de transmission la plus adaptée en se basant
sur une étude détaillée de l'application et des exigences de transmission de puissance. Ces
procédures de sélection détaillées sont généralement indiquées dans les catalogues des fabricants
de courroies.

3. Cinématiques des systèmes de transmission par courroie


La figure ci-contre montre un disque en rotation autour de son centre.
Lorsque le disque tourne à la vitesse angulaire  A , la vitesse linéaire V A du
point A, situé à la distance rA de son axe de rotation est donnée par
l'équation :

VA = rA . A (1)

V A est exprimée en mètre par seconde (m/s) ; rA en mètre (m) et  A en radian par seconde (rad/s).

3.1. Courroie droite (non croisée)

La vitesse linéaire de la courroie (Figure 5) étant uniforme sur toute sa longueur, elle peut être
exprimée en fonction des vitesses angulaires de la poulie menante et de la poulie menée à l'aide de
l'équation suivante :

d D
V= .d = .D (2)
2 2
A partir de la relation (2), on obtient la relation (3) ci-après :

D d
= (3)
d D

Ce rapport est appelé « rapport de transmission » et est généralement noté r .

Par ailleurs, on sait que :  = 2 .N où N la fréquence de rotation est exprimée en tour par
minute (tr/min) et  la vitesse angulaire exprimée en radian par seconde (rad/s).

D N D d
Ainsi, on peut écrire que : r= = = (4)
d N d D

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D−d
L'angle  peut être déterminé à partir de l’équation : sin  =
2E

Ainsi, l’angle d’enroulement sur la poulie menante (petite poulie) est donnée par :  d = 180 − 2.
et celle sur la poulie menée (grande poulie) est donnée par  D = 180 + 2.

Les longueurs des portions de courroie enroulées sur la poulie de diamètre d et la poulie de
diamètre D sont respectivement les longueurs des arcs sd et s D telles que :

d D
sd = . d et sD = . D
2 2

où  d et  D sont exprimés en radian.

La longueur l de la portion de courroie tangente aux roues menante et menée est donnée par :

l = E.cos 
La longueur totale de la courroie peut être enfin déterminée à partir de la relation :

Lp = 2.l + sd + sD

d D
Lp = 2.E.cos  + . d + . D
2 2
Pour faciliter les calculs, on exprime la longueur de la courroie à l’aide de la relation suivante :

(D − d ) B + B 2 − 32 ( D − d )
2 2

Lp = 2.E + (d + D) + et E=
2 4.E 16

avec B = 4.L p − 2 ( D + d )

3.2. Courroie croisée

Dans ces cas, rarement rencontré, l’angle d’enroulement sur la petite poulie est égal à l’angle
d’enroulement sur la grande poulie soit :

 D−d 
 =  d =  D = 180 + 2. où  = sin −1  
 2E 
La longueur de la courroie est donnée dans ce cas-ci par la formule :

(D + d )
2

Lp = 2.E + (d + D) +
2 4.E
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Remarque
Les petits entraxes provoquent une fatigue de la courroie, avec des charges maximales sur les
sections de la courroie à l’entrée de la petite poulie. Les grands entraxes peuvent engendrer un
fouettement de la courroie et des vibrations. Pour éviter ces problèmes, il est recommandé de
choisir des entraxes situés dans la plage suivante :

D  E  3( D + d )

Exercice d’application
La transmission par courroie de la figure ci-contre est utilisée
comme réducteur de vitesse. L'arbre moteur tourne à 1000
tr/min et porte un pignon de diamètre primitif est de 9 cm.
L'arbre récepteur porte une roue de diamètre primitif de 18 cm.
L'entraxe entre les deux arbres est de 38 cm. Déterminer:

a. Le rapport de transmission ;
b. La vitesse angulaire de l'arbre récepteur ;
c. La vitesse linéaire de la courroie ;
d. Les longueurs d’enroulement de la courroie sur les roues ;
e. La longueur primitive de la courroie.

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Vocabulaire

COURROIE DE DISTRIBUTION –

La courroie de distribution est un des éléments fondamentaux de la motorisation d'une voiture. La


casse de la courroie de distribution peut entraîner de graves dommages sur tout le bloc moteur.

Paliers

Silencieuses, elles sont utilisées aux vitesses élevées avec de grands entraxes possibles entre
poulies. La tension initiale (tension de pose) des courroies est indispensable pour garantir
l'adhérence et assurer la transmission du mouvement. Un système à entraxe réglable ou un
dispositif annexe de tension (galet enrouleur, etc.) est souvent nécessaire pour régler la tension
initiale et compenser l'allongement des courroies au cours du temps.

À l'exception des courroies crantées, en fonctionnement normal, il existe un léger glissement de la


courroie sur les poulies amenant une imprécision du rapport de transmission ; celui-ci n'est pas
exactement égal au rapport des diamètres des deux poulies.

1.1. Courroies plates


Très silencieuses, elles permettent de grands rapports de réduction et sont surtout utilisées aux
grandes vitesses (80 à 100m/s) sous de faibles couples. Elles autorisent les grands entraxes et ont
un très bon rendement (à peu près 98%, comparable aux engrenages).

1.1.1. Rapport de transmission

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Poulie menante Poulie menée

➢ Vitesse de rotation : N exprimée en tours par minutes (tr/min)


N1 : vitesse de rotation de la poulie menante
N 2 : vitesse de rotation de la poulie menée
➢ Vitesse angulaire :  exprimée en radian par seconde (rad/s)
1 : vitesse angulaire de la poulie menante
2 : vitesse angulaire de la poulie menée
➢ Vitesse linéaire : V exprimée en mètre par seconde (m/s)
V1 : vitesse linéaire de la poulie menante
V2 : vitesse linéaire de la poulie menante

N menante N 2
Le rapport de transmission est donné par la relation: r = = (1)
N Menée N1

 (rad/s) = 2 N (tr/s)  1 = 2 N1 et 2 = 2 N 2
N 
 2 = 2 (2)
N1 1

d1 d2
V1 = r11 = 1 et V2 = r22 = 2
2 2

En négligeant le glissement entre la poulie et la poulie et la courroie, la vitesse linéaire est la même
en tout point de celle-ci. D'où V1 = V2

d1 d 2 d1
V1 = V2  1 = 2 2  = (3)
2 2 1 d 2

N menante N 2 2 d1
De (1), (2) et (3), le rapport de transmission peut s'écrire : r= = = =
N Menée N1 1 d 2

Exercice d'application 1 : Machine à coudre

➢ Poulie motrice de diamètre d1 = 20mm

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➢ Poulie réceptrice de diamètre d 2 = 80mm Calculer le rapport de transmission du

➢ Vitesse de rotation du moteur N1 = 1000tr / min moteur.


Calculer la vitesse de rotation de la
d'après la plaque signalétique du moteur.
poulie réceptrice (2).

1.1.2. Angles d'enroulement et longueur de la courroie

• Courroie non croisée

Angles d'enroulement

 D−d 
 d = 180 − 2sin −1  
 2a 

 D−d 
 D = 180 + 2sin −1  
 2a 

Longueur de la courroie

 D − d  (D − d )
2

L  2a +   +
 2  4a

• Courroie croisée
Angles d'enroulement

 D−d 
 d =  D =  = 180 + 2sin −1  
 2a 
Figure de courroie croisée
Longueur de la courroie

 D + d  (D + d )
2

L  2a +   +
 2  4a

1.1.3. Couples sur les poulies

Au repos En mouvement
uur ur
Soit T0 la tension de pose de la courroie Soit T la tension du brin tendu de la courroie et
r
t la tension du brin mou.

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Au repos, les deux brins de la courroie sont
uur
soumis à deux tensions égales à T0 appelées En marche, on a une tension T sur le brin tendu
et une tension t sur le brin mou tel que
1.1.4. Rapport entre les tensions T et t

1.1.5. Puissances et rendement


La puissance Pm de l'arbre moteur est la puissance transmissible par la poulie motrice.

 P en Watts

P = Pm = Cm .m où Cm en N .m
 en rad / s
 m

P = Cm .m = (T − t ).R1.1 (car l'arbre moteur est solidaire de la poulie motrice)


= (T − t ).V1
= (T − t ).V (car V1 = V2 = V )

 P en Watts

P = (T − t ).V où T et t en N
V en m / s

Soit Pr la puissance de l'arbre récepteur, on a: Pr = Cr .r

Pr = Cr .r = (T − t ).R2 .2 = (T − t ).V2 = (T − t ).V

L’utilisation d’une transmission par poulies et courroies engendre une déperdition de puissance
due au :

• Patinage de la courroie (glissement).


• Décollage de la courroie à une certaine vitesse (dû à la force centrifuge).
• Vibrations dues à une vitesse excessive ou à une mauvaise configuration géométrique.

15
Pr
Par définition le rendement est égal à: =
Pm

Exercice d'application 2

La puissance du moteur de la machine à coudre de l'exercice d'application 1 est égale à 120 Watts.
Calculer :

1. Le couple moteur de la machine à coudre.


2. La puissance sur l’arbre récepteur de la machine à coudre sachant que le rendement de
la transmission est évalué à  = 0,95 .

3. Le couple sur la poulie réceptrice de la machine à coudre.

1.1.6. Dimensions normalisées des courroies plates et des poulies pour courroies plates

Largeur 16 20 25 32 40 50 63 71 80 90 Diamètres poulies


courroie

Largeur poulie 20 25 32 40 50 63 71 80 90 100 40 50 63 80


correspondante

500 560 630 710 800 900 100 125 140 160

1000 1120 1250 1400 1600 1800 2000 2240 2500 180 200 250 315
Longueurs
courroies 2800 3150 3550 4000 4500 5000 400 500 630 80

1000 1250 1600 200

1.2. Courroies trapézoïdales


Les courroies trapézoïdales sont les plus utilisées. A tension égale, elles transmettent une puissance
plus élevée que les courroies plates (conséquence de la forme en V augmentant la pression de
contact et par là l'effort transmissible). Si une puissance plus élevée doit être transmise, on peut
utiliser plusieurs courroies en parallèles sure la même poulie (avec 1, 2, 3…, 10 gorges). Le montage
nécessite un bon alignement des poulies et un réglage de l'entraxe pour le montage et le
démontage.

Pour obtenir de bons résultats et une bonne transmission, la courroie doit aller suffisamment vite
(environ 20m/s). Des problèmes apparaissent au-dessus de 25m/s et en dessous de 5m/s.

16
Contrairement aux courroies plates, les grands entraxes sont à éviter car les vibrations excessives
du brin mou diminuent la durée de vie et la précision de la transmission. L'entraxe a choisi doit
respecter la condition a  3( D + d ) .

En pratique, on pose :

 P en Watts
2.K P .KV .T0 .V 
P= où T0 en N
KS V en m / s

K P : coefficient correcteur fonction du diamètre de la poulie

KV : coefficient correcteur fonction de la vitesse V de la courroie.

K S : coefficient correcteur fonction des conditions de service (tableau 1).

On peut poser Pb = 2.K P .KV .T0 .V où Pb est appelé Puissance de base. La puissance de base est

obtenue à partir du tableau 2

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Chapitre 3 - Transmission par roues et chaînes

Les chaînes sont principalement utilisées pour transmettre le mouvement et la puissance d'un arbre
à l'autre, lorsque l'entraxe est court, comme dans les bicyclettes, les motos, les machines agricoles,
les convoyeurs, etc. Les chaînes peuvent également être utilisées pour de grands entraxes (jusqu'à
8 mètres). Les chaînes sont utilisées pour des vitesses allant jusqu'à 25 m/s et pour une puissance
allant jusqu'à 110 kW.

Fig.1. Pignon et chaîne

1. Avantages et inconvénients de la transmission par chaîne sur la transmission


par courroie.
1.1 Avantages
• Rapport de transmission constant (pas de glissement).
• Longues durées de vie.
• Transmet des puissances plus élevées que les courroies.
• Rendement élevé (jusqu'à 98%)
• Peut entraîner plusieurs arbres récepteurs en même temps à partir d'une même source.
• Supportent des forces de tension plus élevées que celle des courroies.
• Entraîne des charges moins élevées sur les arbres.
• Supportent des conditions de travail plus rudes (températures plus élevées...).

1.2 Inconvénients
• Plus bruyantes.
• Nécessitent une lubrification.
• Coût relativement élevé.
• Nécessitent un montage précis et un entretien minutieux, en particulier la lubrification et
l'ajustement des brins.

2. Chaînes à rouleaux et pignons


Les chaînes à rouleaux sont les plus utilisées en transmission de puissance. Elles ont des vitesses
limites de 12 à 15 m/s et leurs rapports limites de transmission vont de 6 à 9.

18
Fig.1. Différents types de chaînes et pignons

Tableau .1. Principales caractéristiques des chaînes à rouleaux

NB : La série A (08A…) est d'origine USA, la série B (05B,...) est européenne.

19
3. Calcul des chaînes à rouleaux
• Rapport de transmission r

 N D est la fréquence de rotation de la roue menée


 N est la fréquence de rotation de la roue menante
N D d p Z d Cd  d
r= = = = où 
N d D p Z D CD  Z D est le nombre de dents de la grande roue (  114 )
 Z est le nombre de dents de la petite roue (pignon)
 d

1
 rapport de transmission  3
3

• Diamètres primitifs

 p
 d = avec d p diamètre primitif du pignon
sin (180 / Z d )
p

 où p désigne le pas
D = p
avec D p diamètre primitif de la roue


p
sin (180  / Z D )

• Angle d'enroulement • Vitesse linéaire de la chaîne

 Dp − d p   .D.N N . p.Z
 = d = 180 − 2sin −1  V= = avec
 où a 60 60
 2a 
désigne l'entraxe.  N d en tours / min
 D en m


 p en m
V en m / s

• Longueur primitive de la chaîne • Puissance de service

p ( Zd + Z D ) p2  Z D − Zd  Ps = P.K s où K s est le coefficient de service


2

L p = 2a + +  
2 a  2  (Tableau 2).

• Puissance corrigée K v : coefficient correcteur fonction du nombre


de dents de la petite roue (Fig.3.).
Pc = Ps .K v .K R où
K R : coefficient correcteur tenant compte du
nombre de rangées de la chaîne (Tableau 3).

20
Service Service normal Service dur Service très dur
Transmission uniforme sans à- léger
1,0 1,2 1,4 1,6
6 à 16h/jour 16 à 24h/j En continu
Transmission coups
avec légers à-coups 1,1
0 à 6h/jour 1,3 1,5 1,8
et chocsavec
Transmission modérés
à-coups et 1,2 1,4 1,7 2,1
chocs élevés Tableau 2 – Coefficient de service K s

Type de chaîne simple double triple quadruple quintuple sextuple


Nombre de rangées 1 2 3 4 5 6
KR 1 0,57 0,4 0,32 0,27 0,23
Tableau 3 – Coefficient correcteur K R

Fig.3.Coefficient correcteur K v

21
Fig.4. Puissance corrigée des chaînes de la série européenne

22
Chapitre 4 - Transmission par engrenages
On appelle engrenage l'ensemble des deux roues dentées engrenant l'une avec l'autre. Les
engrenages sont des composants mécaniques essentiels. Ils font partie des systèmes de
transmission de mouvement et de puissance les plus utilisés, les plus résistants et les plus durables.
Ils sont normalisés.

1. Engrenages droits à denture droite


Les plus simples et les plus économiques, ils sont utilisés pour transmettre le mouvement et la
puissance entre deux arbres parallèles. Les dents des deux roues de l'engrenage sont parallèles à
l'axe de rotation des arbres.

1.1. Différents types d'engrenages droits à dentures droites


Les engrenages typiques sont pignon/roue, pignon/couronne et pignon/crémaillère. Le pignon est
la plus petite des deux roues ; c'est souvent la roue menante.

Fig.1. Pignon/roue Fig.2. Pignon/crémaillère Fig.3. Pignon/couronne

a) Pignon et roue

Fig.4. Symboles et vocabulaires utilisés pour décrire la forme de la denture

23
Fig.5. Entraxe, diamètres, pas et module normalisé (denture normale)

Fig.6. Angle de pression et ligne de pression

24
Caractéristiques Formules Caractéristiques Formules
Vitesse angulaire  =  .N / 30 ( rad / s ) Entraxe a = ( d1 + d 2 ) / 2 = m ( Z1 + Z 2 ) / 2
Nombre de tours/min N1 ; N 2 Diamètre de tête d a = d + 2m
Module m Diamètre de pieds d f = d − 2,5m
Pas primitif p =  m ( p = p1 = p2 ) Épaisseur de la dent s = e =  .m / 2
Nombre de dents Z1 ; Z 2 Angle de pression  (valeur usuelle: 20°)
Diamètre primitif d1 = mZ1 ; d 2 = mZ 2 Diamètre de base db = d .cos 
Largeur de la dent b = k .m ( 7  k  12 ) Pas de base pb = p.cos 

Tableau 1. Caractéristiques et formules des engrenages droits à denture droite

L'épaisseur de la dent et sa résistance dépendent du choix du module. Ce choix ne doit pas être
improvisé mais étudié et calculé.
Valeurs principales en mm Valeurs secondaires en mm
1 3 10 32 1,125 3,5 11 26
1,25 4 12 40 1,375 4,5 14 45
1,5 5 16 50 1,75 5,5 18
2 6 20 2,25 7 22
2,5 8 25 2,75 9 28

Tableau 2. Modules normalisés en mécanique générale

b) Pignon/couronne c) Pignon/crémaillère

Fig.7. Caractéristiques pignon/couronne Fig.8. Caractéristiques pignon/crémaillère

25
2. Engrenages droits à denture hélicoïdale
Ils transmettent le mouvement entre deux arbres parallèles. L'angle d'inclinaison de la denture,
l'angle d'hélice, est le même pour les deux roues, mais en sens inverse. La transmission est plus
souple, progressive et moins bruyante que pour les engrenages à denture droite. Ils permettent la
transmission d'efforts importants à vitesses élevées. La réalisation d'un entraxe imposé est facile
en faisant varier l'angle d'hélice. Cependant leur rendement est un peu moins bon.

Fig.9. Engrenages hélicoïdaux Fig.10. Caractéristiques des engrenages hélicoïdaux

Caractéristiques Formules Caractéristiques Formules


Angle d'hélice 15    30 Hauteur de dent h = ha + h f = 2, 25mn
Sens de l'hélice Hélices de sens contraires Diamètre de tête d a = d + 2mn
Module réel mn À choisir dans la série des Diamètre de pieds d f = d − 2,5mn
modules normalisés
Pas réel pn =  mn Angle de pression n (Valeur usuelle : 20°)
Module apparent mt = mn / cos  Pas axial p X = pt / tan 
Pas apparent pt =  mt Largeur de dent b  2 .mn / sin  = 2 p X
Diamètre primitif d1 = mt .Z1 et d 2 = mt .Z 2 Pas de base pb = p.cos 
Entraxe d + d 2 mn ( Z1 + Z 2 ) Saillie ha = mn
a= 1 =
2 2 cos  Creux ht = 1, 25mn

Tableau 3. Caractéristiques des engrenages droits à dentures hélicoïdales

3. Roue et vis sans fin


La vis ressemble à une vis d'un système vis/écrou et la roue à une roue droite à denture hélicoïdale.
La transmission du mouvement est effectuée entre deux arbres orthogonaux. Ces engrenages

26
permettent de grands rapports de réduction (jusqu'à 1/200) et offrent des possibilités
d'irréversibilité. Ils donnent l'engrènement le plus doux de tous les engrenages, silencieux et sans
chocs. Par contre du fait du glissement et du frottement important, ils ont un rendement médiocre.
De ce fait, une bonne lubrification est indispensable ainsi que des couples de matériaux à faible
frottement (exemple : vis en acier et roue en bronze).

3.1. Principales familles

Fig.11. Principaux engrenages roue et vis sans fin

3.2. Caractéristiques
Les caractéristiques de la roue sont celles d'une roue droite à denture hélicoïdale. Z v représente le
nombre de filets de la vis. Le pas axial p x mesure la distance (suivant l'axe) entre deux filets
consécutifs de la vis et le pas de l'hélice p z représente le pas d'un des filets de la vis ( pz = Z v . px ).
La roue et la vis ont le même pas normal pn . Si la vis peut toujours entraîner la roue, par contre
l'inverse n'est pas toujours possible. Lorsque l'angle d'inclinaison de l'hélice  R est suffisamment
petit (moins de 6°) le système devient irréversible et la roue ne peut plus entraîner la vis, il y a
blocage en position.

Fig.12. Paramètres du système roue et vis sans fin Fig.13. Vis à 6 filets

27
Caractéristiques Formules Caractéristiques Formules
Nombre de dents roue Z R tel que Z R + Z v  40 Pas axial vis px = pt = pn / cos  R
Angle d'hélice vis  v . Irréversibilité si  v  6 Module axial vis mx = p x / 
Angle d'hélice roue  R tel que  R +  v = 90 Diamètre primitif vis d v = pZ /  tan  R
Module réel vis et roue mn Entraxe a = ( d R + dv ) / 2
Pas réel roue et vis pn =  mn Angle de pression réel  n  1430'; 20; 25;30
Sens des hélices Même sens (droite ou Longueur de la vis L  5 px ou 6px
Tableau 4. Caractéristiques
gauche) des engrenages roue et vis sans fin

28
4. Calcul de la résistance de la dent
La conception d’un engrenage passe par la détermination de l'épaisseur de la dent, du module à
partir de l’effort F exercé entre les roues et des conditions de service. Cette détermination conduit
à deux types de calculs :

• Un calcul de contrainte au pied de la dent (zone fragile).


• Un calcul de résistance (usure, fatigue...) dans la zone de contact entre dents.

L'application des méthodes de calcul normalisées (ISO, AGMA...) est en général un parcours difficile.
La méthode abordée ici est la méthode de Lewis. Limitée au calcul des contraintes, cette méthode
approchée permet une approximation ou une étude simplifiée ; elle ne peut pas être utilisée pour
des applications importantes.

4.1. Cas d'un engrenage droit à denture droite

Fig.14. Efforts exercés sur une dent

La dent est calculée en flexion comme une poutre encastrée soumise à l’effort F supposé situé à
son extrémité E ou E'. La résistance des matériaux (cours de flexion) montre que la contrainte de
flexion est maximale en I (ou I' racine de la dent) et qu’en ce point :

  .N .r
V = en m/s , N en tr/min et r en m
30

FT FT  6
 max = =  R pe avec  K v = , V est en m/s
2
b.m.Y .K v k .m .Y .K v  6 + V
 60 P
 FT =  dN en N et  max en MPa

R pe est la contrainte admissible en traction du matériau. La valeur de Y dépend de l'angle de


pression  =  et du nombre de dents Z (Fig.15.).

29
4.2. Cas d'un engrenage droit à denture hélicoïdale

En remarquant que FT / b = ( FT / cos  ) / ( b / cos  ) = FT / b , la formule précédente est


' '

conservée en remplaçant le module m par le module réel mn et en remplaçant Z par le nombre de


dent équivalent Ze.

 Z
 Ze =
FT  cos3 
 max =  R pe avec 
b.mn .Y .K v b  2  .mn = 2 p
 sin 
X

La valeur de Y dépend de l'angle de pression  n =  et du nombre de dents Ze (Fig.13.).

Fig.15. Valeur du coefficient Y

Chapitre 5 – Transmission par trains d'engrenages

30
Les trains d'engrenages sont utilisés dans une grande quantité de machines et mécanismes divers.
Les engrenages cylindriques sont les plus courants, les engrenages coniques réalisent la
transmission entre arbres concourants. Les engrenages roue et vis permettent l'irréversibilité et
une grande réduction avec un seul couple de roues (leur faible rendement les écarte des grandes
puissances).

Les dentures droites sont employées dans les petits appareils et avec les engrenages intérieurs. Les
dentures hélicoïdales, plus silencieuses sont les plus utilisées lorsqu'il s'agit de transmettre de la
puissance.

Afin de réduire l'encombrement et économiser la matière on limite le rapport de transmission d'un


même couple de roue ( 1/ 8  Z1 / Z 2  8 ). Au-delà de ces valeurs, il est souvent préférable d'utiliser
deux couples de roues ou plus.

Dans la plupart des applications, les trains fonctionnent en réducteur (réduisent la vitesse).

1. Schématisations
La normalisation indiquée ci-dessous permet de représenter schématiquement les engrenages et
les chaînes cinématiques usuelles.

Fig.1. Schémas cinématiques des différents types d'engrenages

2. Étude des trains d'engrenages classiques


1.1. Trains à un engrenage
Il y a un couple de roues, le rapport de transmission (R2/1) est égal au rapport inverse des nombres
de dents lorsque le rendement  est égal à 1. Le signe moins (cas de roues extérieures) indique une

inversion du sens de rotation entre l'entrée et la sortie.

31
n2 Z d C n  n2 Z1 d1 C n 
R2/1 = = − 1 = − 1 ou . 1 = R2/1 = 2 = 2 R2/1 = = = ou . 1 = R2/1 = 2 = 2
n1 Z2 d2 C2 n1 1 n1 Z 2 d 2 C2 n1 1

Fig.2. Trains à un engrenage

2.2. Trains à deux engrenages


Il y a deux couples de roues en série. Le rapport de transmission est égal au produit des rapports
de transmission de chacun des deux couples de roues.

n4 Z .Z d .d n4 Z .Z d .d
R4/1 = = R4/3 .R2/1 = 3 1 = 3 1 R4/1 = = − R4/3 .R2/1 = − 3 1 = − 3 1
n1 Z 4 .Z 2 d 4 .d 2 n1 Z 4 .Z 2 d 4 .d 2

Fig.3. Train à deux engrenages Fig.4. Train à deux engrenages avec roue d'inversion (5)

2.3. Trains à deux engrenages plus roue d'inversion


Si on intercale une roue supplémentaire 5, entre 3 et 4, au train de la figure 3, la roue introduite
modifie le sens de rotation final sans modifier le rapport global de la transmission.

32
2.4. Cas général : trains à N engrenages
Les roues menantes sont les roues motrices de chaque couple de roues. Les roues menées sont les
roues réceptrices. y est le nombre total de contacts ( q ) entre roues extérieures. ( −1) permet de
y

savoir s'il y a ou non inversion du sens de rotation entre entrée et sortie.

Fig.5. Train à N roues, formule générale

2.1. Trains avec engrenages coniques et systèmes roues et vis sans fin
La formule générale précédente est applicable en supprimant ( −1) . On ne peut pas utiliser les
y

rapports entre diamètres primitifs dans le cas d'une roue avec vis sans fin. Le nombre de dents de
la vis sans fin est égal au nombre de filets de celle-ci.

33
Fig.6. Engrenage conique monté en série avec un système roue et vis sans fin.

3. Trains épicycloïdaux ou planétaires


Ils autorisent de grands rapports de réduction sous un faible encombrement et sont régulièrement
utilisés dans les boîtes de vitesse automatiques. Les puissances transmises sont modérées et les
rendements diminuent quand le rapport de réduction augmente. Leur étude est plus complexe que
les autres cas.

Une particularité permet de les identifier : les axes de rotation des roues appelées satellites ne sont
pas fixes dans le bâti mais tourbillonnent par rapport aux autres roues.

3.1. Train épicycloïdal simple

Fig.7. Train épicycloïdal simple à 2 satellites Fig.8. Configuration à 3 satellites

La configuration ci-après est la plus utilisée ; le rendement est bon et l'encombrement axial faible.
On peut avoir 2, 3 ou 4 satellites ; leur nombre est sans influence sur le rapport de la transmission.
Le fonctionnement n'est possible que si l'un des trois éléments principaux, planétaire 1, planétaire
3 ou porte satellites PS, est bloqué ou entraîné par un autre dispositif.

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Fig.9. Schéma cinématique général du train épicycloïdal simple

Fig.10. Différents cas de fonctionnement du train épicycloïdal simple

La configuration avec planétaire 3, ou couronne bloquée, est de loin la plus utilisée : planétaire 1 en
entrée et porte-satellites PS en sortie.

Si le porte-satellites est bloqué, l'ensemble fonctionne comme un train classique à un engrenage


intérieur avec roue (satellite) d'inversion.

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