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Université du Québec à Montréal

CAFÉ DE LA MAISON RONDE: ACCÈS À LA NOURRITURE AUTOCHTONE À


TIOHTIÁ:KE/MONTRÉAL

Travail présenté à
Laurent Jérôme et Isabelle Picard
dans le cadre du cours
AUT-1000 – Introduction aux mondes autochtones du Québec et Canada

par
Susan Alexander
ALES15586408

13 dicembre 2019
TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION 3

DÉVELOPPEMENT

Les cosmologies autochtones, la terre et la nourriture

L’alimentation dans la colonisation et la décolonisation

Peuples autochtones à Montréal et leur sécurité alimentaire

L'histoire et la place du Café de la Maison ronde

L'histoire et la situation au place Cabot

CONCLUSION

Préfiguration comme la réponse

Note sur l'inspiration et la méthodologie

BIBLIOGRAPHIE

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« Avant l’arrivée de colons, nous tous sur l’Île de la Tortue étions riches en robes de bison, en
nourriture, dans notre capacité d’aller sur la terre et sur l’eau pour rapporter ce dont notre
peuple avait besoin. Nous ne mendiions pas à la table de quiconque pour obtenir des restes. »
Kent Monkman (2017, IV)

Sur l’île de Tiohtiá:ke, aussi appelée Montréal, le Café de la Maison ronde au place Cabot
évoque à la fois fête et famine. Six mois de l'année, c'est un endroit pour célébrer et partager la
nourriture autochtone. Six mois de l’année, il est vide, entouré de sans-abri, dont beaucoup sont
des Inuits. S'inspirant des deux réalités que cet endroit représente, mon travail explore l'approche
et l'accès à la nourriture, notamment la nourriture traditionnelle, pour les peuples autochtones.

Je verrai d’abord l'importance du lieu - et surtout de la terre - pour une meilleure compréhension
de la pensée et des pratiques autochtones en matière d'alimentation. Je considère le rôle
historique de la nourriture sur l'île de la Tortue, en tant qu'arme de colonialisme et source de
guérison. J'examine l'état actuel de la sécurité alimentaire des Autochtones et l'accès aux
aliments traditionnels, en particulier à Montréal. Dans ce contexte, j’examine le rôle et
symbolisme du Café de la Maison ronde et d’autres exemples dans la ville. Je conclure par une
réflexion sur la pertinence du concept de préfiguration pour l’avenir de la souveraineté
alimentaire des peuples autochtones au place Cabot et sur l’île de la Tortue.

Les cosmologies autochtones, la terre et la nourriture

Les cosmologies autochtones sont complètement différentes des façons de penser et d'être
occidentales. Reconnaître cette différence est un point de départ nécessaire pour cette réflexion.
La manière dont la nourriture est cultivée et partagée est intimement liée à la terre, aux animaux
et aux systèmes de croyance. Par conséquent, il est essentiel de reconnaître qu'il existe des
connaissances et des pratiques autochtones fondamentales dans ces domaines, et chercher à les
comprendre et à les prendre en compte.

La relation des peuples autochtones à la terre est centrale. Coulthard (2014, p 15) le décrit
comme un système de relations et d'obligations réciproques, beaucoup plus complexe et plus

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riche que la possession ou l'utilisation de terres au sens occidental. Ce que j’ai compris, c’est que
la vision du monde autochtone était avant tout « place-based ». De même, les croyances
autochtones sur la relation entre les êtres humains et les êtres non humains (animaux et autres
êtres naturels) ne sont pas hiérarchisées. Les humains ne sont pas au centre. Ces croyances, ainsi
que d'autres dimensions spirituelles, conduisent à des pratiques de chasse et à un rapport à la
consommation très différents des approches occidentales. Comme Gray et Patel (2015, p 436)
expriment, les paysages alimentaires autochtones occupent simultanément une géographie
physique, spirituelle et sociale. Dans ce contexte, la nature sacrée de la nourriture et les systèmes
alimentaires traditionnels basés sur la terre pour les peuples et les communautés autochtones sont
plus faciles à comprendre. Plus loin dans l'analyse, je reviendrai sur la question de savoir
comment les peuples autochtones urbains, déconnectés de leurs terres, peuvent pleinement
profiter de la nourriture traditionnelle.

L’alimentation dans la colonisation et la décolonisation

Avant de regarder la situation actuelle, le plus bref aperçu de l'histoire. Au cours des millénaires,
des modes de vie traditionnels, adaptés au territoire et basés sur la culture communautaire, ont
nourri les peuples autochtones. Dans la région maintenant appelée Québec, les modes de vie
semi-sédentaire (chasse) et semi-nomades (rassemblement d’été) ont prospéré. Il est important
d'examiner brièvement l'impact du colonialisme sur l'alimentation et les systèmes alimentaires,
ainsi que sur l'émergence de la souveraineté alimentaire en tant qu'outil de décolonisation.

La colonisation a entraîné une destruction structurelle et épistémologique des systèmes


alimentaires traditionnels (Skinner, 2018). L’accès à la terre est le principal moyen par lequel le
colonialisme a détruit l’accès des autochtones à la nourriture, et comme nous l'avons vu plus
haut, la privation de leur territoire est une perte épistémologique et pratique pour les peuples
autochtones. Les pensionnats et le rafle des années soixante ont empêché le partage des
connaissances traditionnelles concernant la chasse, la pêche, l'ensemencement et la récolte.
L'exploitation sexuelle de femmes et de filles affamées a été documentée depuis les portes du
poste de traite de fourrures jusqu'à l’autoroute des larmes. Enfin, la logique d'extraction plutôt
que de subsistance et l'harmonie est devenue hégémonique.

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D'autre part, l'alimentation est devenue un site précieux de résistance et de résurgence. À un
niveau, cela inclut des efforts comme le Café de la Maison ronde pour faire de la place pour la
nourriture traditionnelle. Au-delà des questions structurelles, comme avoir assez à manger et
avoir accès aux aliments traditionnels, il y a le concept de souveraineté alimentaire - défini pour
la première fois en 1996 par La Via Campesina comme « Le droit des peuples à une
alimentation saine et culturellement appropriée produite avec des méthodes durables, et le droit
des peuples de définir leurs propres systèmes agricoles et alimentaires.» Ici au Canada, la
penseuse autochtone Dawn Morrison et d’autres ont ajouté le caractère sacré de la nourriture à
cette définition. Selon Grey et Patel (2015, p 439), la souveraineté alimentaire autochtone peut
être comprise comme englobant les préoccupations épistémologiques y compris le rapport à la
terre et comme une voie de la décolonisation.

Peuples autochtones à Montréal et leur sécurité alimentaire

En gardant à l’esprit ce bref arrière-plan cosmologique et historique, il est utile d’enquêter sur la
présence et la situation des peuples autochtones à Montréal, des nos jours. Puisque le café de la
Maison ronde est au place Cabot, où se rassemblent les peuples autochtones sans abri (surtout
Inuit), je considère cette réalité et en particulier la crise de la sécurité alimentaire. Certes, je ne
veux pas laisser l’impression que tous les peuples autochtones de Montréal vivent dans la
précarité. Mon intérêt pour cette établissement, bien que très positive en soi, nécessite de prendre
en compte la dure expérience exposé dans ses environs.

Selon le recensement 2016, plus de 34 000 Autochtones habitent à Montréal, dont 975 Inuit. Plus
précisément, les nations présentes sont très diverses: Cri / Eeyou: 28%, Innu: 19%, Micmacs:
17%, Mohawk: 17%, Autre nation: 19% (ODENA, 2014). Il est essentiel de garder cette
diversité à l'esprit car, malgré le résumé exprimé dans cette brève réflexion, les réalités sont
complexes. En plus, d'après le Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec
(RCAAQ) la population est en grande partie mobile et vit dans la ville pour des raisons d'études,
de travail et de logement. En outre, 55% des Premières Nations du Québec habitent maintenant
en ville, une statistique qui m'a surpris et renforce la nécessité d'interroger l'expérience urbaine.

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En ce qui concerne la sécurité alimentaire pour les peuples autochtones à Montréal, je n’ai pas pu
trouver de statistiques pour l’ensemble de cette population. Cependant, les données à travers le
Canada sont choquantes. Selon l’Étude sur l’alimentation, la nutrition et l’environnement chez
les Premières Nations (EANEPN, 2019) qui vient de paraître, la moitié des ménages des
Premières Nations vivent dans l’insécurité alimentaire. Derrière ces statistiques, il y a des
individus. Dans le cadre de cette recherche, j'ai commencé à faire du bénévolat au centre de jour
« Open Door » de Parc Avenue. La majorité des clients sont autochtones, bien que les Inuits
plutôt que les Premières Nations. Lors de conversations avec le personnel et les clients, j'ai
entendu parler de leurs difficultés quotidiennes pour bien manger. Tandis que la nourriture
traditionnelle est disponible occasionnellement dans ce centre et est très bien estimée, l’accent
est mis sur la survie. Sans plus de temps et de confiance, et franchement dans un contexte de
quasi crise et de pression, il était difficile d'aller au-delà des superficialités.

En ce qui concerne plus particulièrement les Inuits qui dominent au place Cabot, Nikishami
(2008) propose des recherches quantitatives et qualitatives sur l'accès à la nourriture, et
notamment à la nourriture traditionnelle. Il note les faibles liens entre les Inuit employés vivant
en banlieue et les sans-abri. Contrairement aux communautés ethniques, le regroupement
géographique des personnes hébergées est limité. Également, contrairement au contexte
nordique, l'accès à la nourriture traditionnelle dépend du statut socio-économique et non des liens
de parenté et de la proximité. Pour les sans-abri, il est très estimé, mais rarement trouvé.
Cependant, lorsque les Inuits sans abri ont accès à de la nourriture, ils la partagent sans
distinction, « les réseaux de partage dépassent les frontières ethniques.»

Enfin, j'ai eu l'occasion professionnelle de rendre visite à deux aînés dans la salle communautaire
de Kahnawake. J'ai demandé à Kenneth Deer si sa réserve avait des liens avec la population
autochtone urbaine de Montréal, y compris en ce qui concerne les aliments traditionnels. Sa
réponse courte fut non. En tant que Mohawk, il m'a gentiment rappelé la diversité des peuples
autochtones présents à Montréal, comme expliqué ci-dessus. Il a également souligné la lutte de
sa propre communauté pour accéder aux aliments traditionnels, notant qu'avec l'augmentation du
nombre de maisons construites dans la réserve, la chasse locale était limitée. D'autre part, il a

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salué les efforts des épargnants de semences communautaires pour accroître l'accès à la
nourriture traditionnelle, y compris les trois sœurs (le maïs, la courge et le haricot.)

L'histoire et la place du Café de la Maison ronde

Après ce contexte théorique, historique et municipal, je me tourne vers le lieu qui a inspiré cette
réflexion. Pendant la saison estivale depuis 2015, le Café de la Maison ronde a offert une cuisine
autochtone, style « fusion », aux clients visitant la place Cabot. Fondé en tant que projet
d'économie sociale du groupe L'Itinéraire, qui accompagne des personnes marginalisées, le café
offre un emploi saisonnier aux peuples autochtones. De nombreux aspects de cette initiative ont
un double visage, que je vais explorer maintenant.

En premier lieu, le café est logé dans un bâtiment rond rappelant le symbole du cercle qui est
important dans de nombreux contextes autochtones. Mais le bâtiment était autrefois un
vespasienne … que je trouve un peu malheureux. Peut-être suis-je trop sensible? En recherchant
l'histoire, j'ai découvert que ce style de toilettes publiques à Montréal avait été construit dans les
années 1930 dans le cadre d'un projet d'emploi social du maire Camillien Houde. Appelé
"Camilliennes" par les Montréalais, il convient que l'exemple au place Cabot ait un nouvel
objectif d'emploi social.

Le Café de la Maison ronde offre à sa clientèle la possibilité de déguster un menu à base de plats
traditionnels, préparé et servi par des chefs et des serveurs autochtones. Le menu de l'été 2019
comprenait des banniques, un plat de saumon, une salade des trois sœurs et des assiettes
explicitement « fusion » comme du taco autochtone. D'une part, la diversité du menu célèbre la
diversité de la communauté autochtone de Montréal. D’autre part, on pourrait dire qu’il manque
d’authenticité et mêle des cultures alimentaires très différentes. Conscient de cet aspect
problématique, je continue de célébrer cette initiative. Le défi consiste à trouver plus d’espace
social et économique pour goûter aux différentes traditions alimentaires autochtones. Quelques
exemples de Montréal suivent.

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Apparemment, le seul restaurant autochtone de tout Montréal a ouvert ses portes à l'été 2019 à
Pierrefonds. Selon Espaces Autochtones (Niosi, 2019), la chef micmaque Norma Condo a été
inspiré par sa grand-mère. Originaire de la communauté de Gesgapegiag, elle dirige le restaurant
appelé Miqmak Catering Indigenous Kitchen avec ses filles. Chef Condo attire l'attention sur un
gros problème: seule la viande provenant d'un abattoir inscrit peut être servie légalement dans un
restaurant. La viande chassée est illégale. Outre ce restaurant, un certain nombre de cuisiniers
autochtones, y compris un chef formé à Joe Beef, offrent des services de traiteur.

Autrement, j’ai découvert que la poète innue Natasha Kanapé Fontaine, qui a figuré dans le film
Territoire Ishkueu Territoire Femme que nous avons vu en classe, était la porte-parole du Café
de la Maison ronde. Son récent recueil de poèmes, Bleuets et abricots, révèle son intérêt pour le
paysage alimentaire, structurant son premier volet autour de la marche, de la chasse et de la
cueillette. Le titre lui-même rappelle le voyage du nord au sud, des mangeurs de bleuets aux
mangeurs d'abricots. Donc, une ambassadrice bien choisie.

L'histoire et la situation au place Cabot

Après cette brève considération du Café lui-même, il est nécessaire d'explorer ses environs
immédiats. Contrairement à la positivité du Café, le quartier de la place Cabot est un lieu de
rassemblement pour les peuples autochtones sans abri, souvent dans des états de détresse et
d'intoxication. Ce contraste est particulièrement frappant en hiver lorsque le Café est fermé et
que le temps rend la vie dans la rue beaucoup plus difficile. J'ai fait des recherches sur quelques
faits et l'histoire de la communauté de la place Cabot.

Je n'ai pas pu savoir quand et pourquoi ce quartier est devenu un lieu de rassemblement pour les
peuples autochtones. Une étude réalisée par RÉSEAU pour la stratégie urbaine de la
communauté autochtone de Montréal (2013) offre un aperçu de la situation avant le
réaménagement de la place Cabot et une stratégie visant à atténuer les effets néfastes sur les
sans-abri. Néanmoins, la fermeture du centre de jour « Open Door » en décembre 2018 après 30
ans d’activité, en raison de la gentrification, a provoqué une crise. Au moins 14 décès ont été
attribués à la pénurie de services. À la suite des efforts soutenus de militantes, dont Nakuset,

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directrice générale du Foyer pour les femmes autochtones, un nouveau centre, Résilience, a
ouvert ses portes le mois dernier.

Au même moment, « Open Door » a rouvert ses portes dans un nouvel emplacement de l’avenue
du Parc. Je me suis porté volontaire, comme indiqué ci-dessus. Je ne pouvais pas m'empêcher de
remarquer que, dans son nouvel et son ancien emplacement, « Open Door » était hébergé par une
église - sur l'avenue du Parc, même au sous-sol. Malgré l'aide offerte aux clients, il me semble
que le poids de l'église pèse toujours sur les peuples autochtones.

Préfiguration comme la réponse

Dans cette réflexion, j'ai utilisé le fait et le symbolisme du Café de la Maison ronde pour explorer
les aspects positifs et négatifs de l'accès des peuples autochtones à leur nourriture et à leurs
systèmes alimentaires. J'ai considéré à la fois les dimensions théoriques et pratiques. J'ai regardé
cela dans un contexte historique et contemporain. Naturellement, j’ai examiné en particulier la
situation à Montréal et dans les environs du Café de la Maison ronde. Pour conclure, je souhaite
explorer le concept de préfiguration, comme expliqué par Coulthard (2014) à cause des questions
soulevées lors de la rédaction de ce travail.

La préfiguration semble pertinente pour deux raisons. Premièrement, le café lui-même semble
être un exemple de la création du changement que vous souhaitez voir dans le monde. C'est un
exemple de reconnaissance de soi. Ici nous sommes avec notre nourriture, profitez-en! La
deuxième raison est plus difficile et plus profonde. Avec une compréhension épistéméologique et
structurelle des paysages alimentaires des peuples autochtones, comment un sans-abri dépossédé,
qui est loin de sa terre, peut-il réellement récupérer des aliments traditionnels? Le concept de
souveraineté alimentaire est une voie théorique, mais comment cela fonctionne-t-il pour les
indigènes sans abri urbanisés? Coulthard met l'accent sur la praxis décoloniale et la
désubjectification. Certes, ce radicalisme sera nécessaire pour les communautés qui ont
actuellement très peu de pouvoir. J'espère un avenir dans lequel les réponses sont préfigurées et
réalisées.

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Note sur l'inspiration et la méthodologie

L'année dernière, j'ai participé à un grand rassemblement du mouvement de l'alimentation, qui


comprenait une séance plénière sur la souveraineté alimentaire des autochtones. La séance a été
interrompue par une jeune femme des Premières nations. Elle a déclaré que la discussion était
intenable à moins de commencer par le cas de Colton Boushie (un jeune Cri tué par un
agriculteur dans sa ferme en Saskatchewan). Elle a ensuite réprimandé durement le
rassemblement pour avoir ignoré les femmes et les filles autochtones assassinées et disparues.

À ce moment-là, j'étais sympathique, mais ignorant en grande partie les racines de sa colère. Je
savais que les colons avaient occupé le Canada, mais je n'avais pas vraiment compris ce que cela
signifiait quand on parlait de terres, et donc de l'agriculture. J'étais consciente que les femmes
autochtones étaient plus exposées aux violences sexuelles, mais pas à la mesure dans laquelle
leur vulnérabilité était liée à l'oppression intergénérationnelle et intersectionnelle.

En choisissant le Café de la Maison ronde comme sujet, je souhaitais approfondir ma


compréhension des problèmes liés à l'alimentation. En même temps, je ne voulais pas me

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concentrer uniquement sur le négatif et perpétuer les stéréotypes. À cet égard, mon calendrier
n’était pas idéal, car la population autochtone itinérante de la place Cabot avait vécu une crise
profonde au cours de l’hiver 2018/2019. Franchement, cela m’a empêché de rechercher des
interviews avec des protagonistes car j’ai senti qu’ils avaient mieux à faire que de répondre à des
questions pour un travail de session. En partie, j'ai résolu ce problème en faisant du bénévolat,
offrant ainsi une occasion naturelle de parler au personnel et aux clients.

Enfin, je suis bien conscient que cet essai est superficiel. À l'instar du cours Introduction aux
mondes autochtones du Québec et du Canada, chaque section contient un univers. Dans le même
temps, la vaste portée donne au moins une indication de la profondeur et de la complexité pour
plus d'exploration. Pour moi, l'analyse politique vient plus facilement mais j'ai mieux compris
l'importance des cosmologies sous-jacentes et la capacité de l'art à les exprimer. Niá:wen.

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